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00:00sérieusement, parce que Cyril de Lamorinerie il est là, c'est lui qui a
00:04joint Saïd Chaban. Saïd Chaban c'est le président du club d'Angers qui a
00:09expliqué ce qui s'est passé pendant Angers-Monaco et ce qui est étonnant
00:12Cyril c'est que c'est pas la version officielle. Dites-nous tout cela.
00:15Oui alors c'est vrai qu'il y a deux versions qui s'opposent d'une certaine
00:20façon, c'est à dire que pour rappeler les faits à la treizième minute
00:23il y a le capitaine d'Angers, Imane Abdeli, qui se blesse, qui se plaint de la
00:28cuisse, du coup Willy Delajo siffle, une petite
00:33interruption et les joueurs et certains joueurs et bien en profitent pour aller
00:38boire et manger un morceau. Et donc ce qu'on voulait savoir c'était de savoir
00:45si ça avait été organisé pour la rupture du jeûne. Pourquoi ? Parce que dans le
00:50règlement de la Fédération Française de Football,
00:52eh bien il est interdit pour des raisons religieuses d'arrêter la rencontre. Donc
00:57la question que l'on se posait, est-ce que oui Delajo a arrêté pour des
01:00questions religieuses ? Eh bien il y a d'une part la Fédération
01:05Française de Football, Eric Borghini, que j'ai joint et qui me dit très
01:09clairement que non, il a refusé cette demande, qu'il y aurait eu donc une
01:13demande de la part des deux clubs pour arrêter le match dès la fin du
01:19Ramadan. Le Ramadan s'est arrêté à peu près à la huitième minute et donc à la
01:22treizième minute c'est là qu'il y a eu cette interruption de match.
01:26Autorisation qui a donc été refusée en rappelant donc la règle de laïcité qui
01:33est appliquée dans les statuts de la Fédération Française de Football.
01:35Saïd Chaban, lui, que j'ai joint au téléphone, me dit qu'il y aurait eu un
01:41accord avec les deux team managers des équipes et le corps arbitral pour
01:48arrêter le jeu. Et pourquoi ? Alors il dit voilà c'est pour une question de bien
01:53vivre ensemble. On le voit en Angleterre, c'est autorisé. En Allemagne, effectivement,
01:57c'est autorisé. En Championnique, ça s'est fait pour le match Lille-Dortmund
02:00qui a eu un arrêt pour le Ramadan. Et donc il est le président d'Angers et
02:06désolé qu'il y ait une polémique. Il dit l'intégrité des joueurs est très
02:11importante et l'arbitre l'a compris. Bon, on va écouter monsieur Saïd Chaban.
02:16Il y a un communiqué du SCO pour dire ce matin que le joueur que vous avez cité
02:21était bel et bien blessé. Il n'a pas simulé une blessure.
02:27On rappelle quand même qu'il a fini de jouer le match et que cette blessure,
02:32c'est pour ça qu'il y avait interprétation. C'est-à-dire qu'il se la fait tout seul,
02:36si vous voulez. Mais on peut faire parfois des blessures tout seul.
02:40On peut faire un claquage tout seul.
02:41Et il se trouve qu'effectivement, il n'était pas claqué puisqu'il a joué jusqu'au bout,
02:46mais il se trouve que précisément au moment où les commentateurs annoncent qu'il va avoir
02:52une rupture du jeûne, que cette blessure arrive, que cette interruption arrive,
02:57donc elle est annoncée. C'est pour ça qu'il y avait une sorte de suspicion qui s'était
03:02mise en place et le SCO d'Angers a répondu par un communiqué à cela.
03:07Mais écoutons Saïd Chaban qui est le président du club d'Angers parce qu'il contredit la
03:13version de la Ligue, me semble-t-il.
03:15Les deux clubs, les deux team managers se sont mis d'accord pour le bien-être des joueurs.
03:20Et la question a été posée aux délégués et à l'arbitre qui ont donné leur accord.
03:23Les choses sont faites de manière intelligente. Donc je ne vois pas pourquoi la polémique.
03:27On est dans un pays où le bien-vivre ensemble est important.
03:29Ça a duré une ou deux minutes et le match a repris tranquillement.
03:32Bon, je répète, ce n'est pas la version de la Ligue, Cyril Delamore-Henri.
03:37Moi, j'ai eu hier les services de la Ligue.
03:39La Ligue ne dit pas ça.
03:41La Ligue dit que l'arbitre n'a pas donné son avis et les délégués n'ont pas donné leur avis.
03:47Oui, Eric Borghini, qui est le président de la commission arbitrale,
03:50qui est le grand patron que j'ai joint hier au téléphone,
03:53me dit que l'arrêt du match correspond à un arrêt de jeu suite à la blessure du capitaine d'Angers.
04:00L'arbitre prend la décision, je le cite, d'arrêter momentanément le match.
04:03Willy Delajo siffle pour permettre aux joueurs de se soigner et ce n'est absolument pas pour
04:08permettre une pause ramadan de rupture de jeûne.
04:10Il a appliqué l'arbitre la loi 5 des lois du jeu.
04:14C'est en conformité avec les règlements.
04:16Ce n'est pas une décision volontaire de l'arbitre.
04:20En revanche, si ce moment correspond à la rupture du jeûne,
04:26il me dit Eric Borghini qu'il est toujours admis que les joueurs puissent en profiter
04:31lors d'un arrêt de jeu naturel pour s'hydrater et s'alimenter.
04:35Il n'y a pas de difficultés.
04:36Oui, c'est ce qui se passe d'ailleurs quand il n'y aurait pas de soucis à ce moment-là.
04:41La difficulté c'est, est-ce que c'était programmé précisément à cette minute en plus ?
04:45Vous l'avez dit, le ramadan c'est assez précis.
04:48C'est-à-dire que la rupture c'est une journée, quoi c'est une journée ?
04:53C'est une heure chaque jour différente, on l'a dit, à quelques minutes près.
04:57Et il se trouve que la rupture correspondait précisément au moment de l'arrêt du match.
05:04C'est ça.
05:05Donc tout ça fait un faisceau de présomption ou d'indice, on l'interprète comme on le souhaite.
05:13Écoutez d'ailleurs le joueur qui est au sol, simule-t-il une blessure ou pas ?
05:17Écoutez les commentateurs de Dazone l'autre soir.
05:21Alors, j'ai à côté moi un panier de fruits, de bananes, d'oranges,
05:27qui vont être donnés aux joueurs qui vont rompre le jeûne dans quelques instants.
05:31Attention, attention, parce qu'avant de rompre le jeûne, il va falloir négocier cette situation défensivement.
05:35Pour l'information, c'est les deux team managers des deux équipes qui ont demandé l'accord à la Ligue,
05:40enfin au dirigé du match précisément, qui a donné son fauveur.
05:44Voilà, point précis.
05:46Donc voilà, les commentateurs sont manifestement dans la confidence,
05:50ils annoncent ce qui va se passer, donc je le répète, il y a un faisceau de présomption.
05:55Ce matin, Médéric Chapiteau, c'est un ancien gendarme,
05:59était l'invité de Dimitri Pavlenko, et il évoquait les présidents de club qui s'arrogent le droit de contourner la règle.
06:05Le drame, parce que je pense que c'est un drame,
06:07c'est que des présidents de club s'arrogent le droit de contourner la règle en pleine connaissance de cause.
06:13C'est ça qui est quand même dramatique, parce que ça pose un vrai problème.
06:16Si ceux qui sont chargés de faire respecter les règles du football,
06:20qui ont été votées par eux dans le cadre des élections de la Fédération Française de Football,
06:24ça devient très compliqué.
06:25Ça c'est le premier point.
06:27Le deuxième point, quelle image on envoie à tout le sport amateur qui est beaucoup plus important ?
06:31Qu'est-ce qui va se passer tout le week-end prochain sur les compétitions amateurs ?
06:35On envoie un signal de permissivité, ce que je décris dans mon livre, qui est quand même un problème majeur également.
06:41Monsieur Chapiteau qui intervient régulièrement d'ailleurs sur l'antenne de CNews,
06:45et puis qui effectivement s'intéresse à ces questions de l'antrisme de l'islam dans le sport.
06:51Il est ancien gendarme, et je vous propose de l'écouter une nouvelle fois.
06:55On laisse les arbitres et les délégués seuls face à des pressions incroyables
06:58dans l'incapacité de faire respecter la règle.
07:01Il faut se mettre à la place des arbitres, ils ont des pressions incroyables sur les épaules,
07:05que ce soit en match pro ou en match amateur, et ça devient très problématique.
07:08On ne peut pas continuer sous cette forme-là, il y a des règles, on les applique, point final.
07:12Il faudrait une sanction contre les deux clubs.
07:15Écoutez, je ne suis pas sûr que cette sanction, les uns et les autres la veulent,
07:19mais sur l'interdiction générale du port du voile dans le sport,
07:22ce matin, Edouard Philippe, ancien Premier ministre, était l'invité de Sonia Mabrouk, écoutons-le.
07:26Il y a beaucoup de raisons sérieuses qui devraient considérer,
07:30qui devraient nous amener à réglementer le port du voile dans le sport.
07:33Mais je ne crois pas qu'une interdiction générale et absolue soit possible.
07:37Je pense donc que nous devrions cantonner cette interdiction aux compétitions organisées
07:44dans le cadre de ce que les fédérations sont responsables d'organiser.
07:48Je vais vous poser la question différemment.
07:49Mais pardon, ma réponse est peut-être un peu longue.
07:51Mais vous voyez bien que...
07:53Est-ce que le voile est un signe, est un symbole de l'antrisme islamiste en France ?
07:57Il est évidemment utilisé par certains comme un élément de l'antrisme.
08:01Edouard Philippe, ce matin, je l'ai écouté,
08:03c'est des positions qui effectivement ne sont pas claires, on va le dire comme ça.
08:11En tout cas, il ne souhaite pas avoir une position tranchée, c'est ce qu'il dit.
08:15Alors que Bruno Retailleau est sur une position tranchée, pas de voile dans le sport,
08:19et on considère que le voile est de l'antrisme dans le sport.
08:23Je pense que M. Philippe devrait quand même réfléchir sur le mobile d'une personne
08:28qui est en train de jouer au football et qui joue précisément ce match avec un voile.
08:35Convenez que ce n'est déjà pas très pratique, disons-le.
08:39Ce n'est pas quelque chose qui peut tomber sans doute,
08:43qui peut empêcher d'être totalement libre sur un terrain de football.
08:51Ça peut être en tout cas quelque chose qui vient là perturber le sportif de haut niveau.
08:56C'est bien qu'un sportif de haut niveau doit mettre le maximum de chance de son côté
09:04pour être le plus performant.
09:05Donc effectivement, il y a sans doute une volonté chez beaucoup de porter ce voile
09:11comme un affichage, bien sûr, et de réclamer ou de revendiquer une revendication politique.
09:17En tout cas, ça s'entend, me semble-t-il.
09:19On va marquer une pause à 11h27 et continuer ce débat avec, pourquoi pas, des auditeurs.
09:24A tout de suite.
09:24Allez-y, réagissez au 01-80-20-39-21.
09:28Restez bien avec nous.
09:29La suite de Pascal Proévous, c'est dans un instant.
09:31Et c'est...
09:31Midi, le port du voile dans le sport.
09:33C'est un débat qui nous anime avec les prises de position d'Edouard Philippe
09:36qui, pour le moins, n'est pas très clair avec une position mixte.
09:41Écoutons Gérald Darmanin, ministre de la Justice.
09:43Il était ce matin sur TF1.
09:49Il faut interdire le voile dans les compétitions sportives.
09:52C'est une évidence.
09:53On ne peut pas accepter la moindre commandement avec le communautarisme.
09:57Les terrains de sport sont des lieux neutres où l'on peut avoir une compétition
10:01sans se demander quelle est la religion des personnes qui font cette compétition.
10:04Donc il faut mettre fin à ces petits accommodements.
10:06Moi, je regrette que la ministre des Sports, que la ministre de l'Éducation nationale
10:08ne soutiennent pas plus cette autorité républicaine
10:12comme on l'a toujours, me semble-t-il, fait en France
10:14et qui nous prémunit des difficultés que...
10:16Elle dit que le port du voile, ce n'est pas de l'antrisme.
10:18Vous n'êtes pas d'accord ?
10:19Le port du voile dans les compétitions sportives, ce n'est pas la tradition française.
10:22Malheureusement, je crains que ce soit de l'antrisme
10:24et qu'il y a beaucoup de naïveté dans certains de nos dirigeants politiques.
10:27Je rappelle que M. Darmanin est dans le même gouvernement que Mme Barsak.
10:32Mais comme je l'ai dit, dans ce gouvernement, c'est la samaritaine.
10:35On trouve de tout et des positions manifestement différentes.
10:38Écoutons ce que disait Mme Barsak la semaine dernière, ministre des Sports.
10:43Je vous propose de l'écouter.
10:44Est-ce que l'antrisme se résume au port du voile ?
10:47Je vous le redis, la réponse est non.
10:48Je n'accepte pas que l'on refuse de serrer la main à une femme, évidemment, dans le sport.
10:52Je ne tolère pas qu'on stoppe un match pour faire une prière.
10:55Ça c'est non, c'est clair.
10:57Mais combattre ces dérives, c'est accompagner les acteurs de terrain.
10:59Et le port du voile, ce n'est pas de l'antrisme.
11:02Et l'antrisme ne se résume pas au port du voile.
11:05L'antrisme ne se résume pas au port du voile.
11:08Ça fait partie des accommodements, selon M. Darmanin.
11:11Élisabeth Borne, ministre de l'Éducation Nationale, hier sur France Info.
11:15Moi, ce que je note, c'est que c'est aussi la responsabilité des fédérations
11:18de définir leurs règlements intérieurs.
11:21Et puis, je voulais vous faire écouter de nouveau Médéric Chapiteau, ancien gendarme,
11:25invité de Drimitri Palenko ce matin.
11:27Et sur ces sujets-là, il a beaucoup écrit et beaucoup réfléchi.
11:33Si vous jouez au handball, vous avez une famille qui a une jeune fille qui fait du handball,
11:36une jeune fille qui fait du basket.
11:38Au handball, la jeune fille a droit de porter le voile jusqu'au niveau de l'équipe de France.
11:42Après, elle est obligée de l'enlever.
11:43Donc, inutile de vous dire qu'elle ne comprend pas.
11:45Et au basket, elle n'a pas le droit de le porter.
11:47Donc, imaginez les parents qui doivent éduquer leurs enfants.
11:50Ils n'ont pas les mêmes règles d'application des valeurs de la République.
11:52Parce que tout ça est fait au nom des valeurs de la République.
11:54Il faut quand même l'entendre.
11:56Ce n'est pas un vingt mots.
11:57D'un côté, on dit c'est les valeurs de la République, c'est la liberté.
12:00Et de l'autre côté, on dit c'est les valeurs de la République, c'est la neutralité.
12:03Donc, plus personne n'y comprend rien.
12:05Eh bien, on va peut-être mieux comprendre, puisque polémique sur le voile dans le sport.
12:10Et c'est à 11h12, une information qui est donnée par nos amis du Parisien.
12:16Le Premier ministre n'a pas aimé que les membres du gouvernement s'opposent publiquement
12:19sur la question du port du voile dans le sport.
12:21Il va les convoquer.
12:22Il a raison d'ailleurs, parce que c'est drôle.
12:24Je disais, il y a une seconde, vous avez M. Darmanin qui dit quelque chose.
12:28Vous avez Mme Barsac qui dit autre chose.
12:32C'est la samaritaine, disais-je.
12:35Eh bien, le patron de la samaritaine, c'est François Bayrou.
12:38Et à 11h12, il est 11h36, à 11h12, c'est une information que sort le Parisien.
12:44François Bayrou va convoquer ses ministres pour qu'effectivement chacun parle de la même voie.
12:49Ou alors que Mme Barsac quitte son poste.
12:53Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
12:55On est avec Cédric.
12:56Bonjour Cédric.
12:57Bonjour Pascal.
12:58Et merci. Vous habitez où Cédric ?
13:00Bourg-en-Bresse.
13:01Bourg-en-Bresse.
13:03Je me souviens, ça fait un moment que vous ne nous avez pas appelé.
13:07Oui, ça fait un moment que je ne vous ai pas appelé.
13:09Si vous vous souvenez, tant mieux, puisqu'on s'est vus, donc heureusement.
13:13Je suis content d'avoir laissé un souvenir.
13:15Bien sûr, et vous êtes venu nous voir.
13:17Exactement, ça s'était très bien passé.
13:20Avec un beau cadeau.
13:22Avec un beau cadeau, des chocolats, non des macarons.
13:24Exactement, des macarons.
13:26C'était très bon, n'est-ce pas ?
13:28Qu'on a revendu, parce qu'ils étaient tellement beaux,
13:30qu'on a fait un petit billet.
13:32Non, non, ils étaient excellents.
13:34Bon, sur ce sujet,
13:36qui est un sujet important.
13:38Moi, je suis un peu dépité par tout ça, au fait.
13:42C'est-à-dire que, par tous ces gens qui parlent
13:44et qui connaissent rien.
13:46Ça fait 35 ans, même plus de 35 ans que je suis dans le football amateur.
13:48Je suis un footballeur amateur.
13:50Alors, concernant la rupture du jeûne, etc.
13:52Dans les compétitions amateurs,
13:54si vous voulez, avant,
13:56on se rencontre avec les arbitres, les délégués, etc.
13:58Et il y a un accord tacite.
14:00Si vous voulez, il y a un accord entre nous.
14:02Est-ce que ça vous dérange si on prend deux minutes ?
14:04Ok, pas de soucis.
14:06Voilà, ça s'arrête là, fin de la discussion, il n'y a pas de polémique.
14:08Et je veux dire, on fait une polémique, par exemple,
14:10sur la rupture du jeûne,
14:12mais il faut savoir que dans nos compétitions en amateurs,
14:14quand il fait très chaud,
14:16il y a un accord de la même manière,
14:18où au bout de tant de minutes de jeu,
14:20on arrête le match, et on appelle ça la pause fraîcheur.
14:22Est-ce que ça fait une polémique ? Non.
14:24Pour le voile, c'est pareil.
14:26Pas pour le voile, pour la rupture du jeûne, pardon.
14:28Et la deuxième chose, c'est pour le port du voile.
14:30Je trouve ça absolument absurde,
14:32toutes ces polémiques, et puis en plus, ces ministres qui ne servent à rien
14:34et qui se contredisent entre eux, c'est magnifique, j'avoue.
14:38Il y a une règle qui est simple dans le football.
14:40On n'a pas le droit, en tout cas dans le football amateur,
14:42on n'a pas le droit de porter des bonnets, des casquettes,
14:44des couvre-coups, etc.
14:46Voilà, point.
14:48On n'a pas le droit d'avoir un couvre-chef.
14:50Le voile, c'est un couvre-chef. Fin de la discussion. Point.
14:52Tous ces gens-là, ils parlent,
14:54et ils n'y connaissent rien, en réalité.
14:56Les règles existent déjà.
14:58Le problème, ce que vous dites est vrai, mais le voile,
15:00ce n'est pas un couvre-chef.
15:02C'est ça qui est...
15:04C'est un instrument...
15:06Comment vous dire ?
15:08Ça peut être... En tout cas, c'est ce que dit
15:10Gérald Darmanin.
15:12C'est un instrument de propagande,
15:14en tout cas vécu comme tel,
15:16pour certains,
15:18et à la base de l'antrisme
15:20de l'islam dans le sport.
15:22C'est ce que dit Gérald Darmanin.
15:24C'est pour ça que si vous réduisez ça à un couvre-chef,
15:26ce n'est pas le sujet.
15:28Non, mais moi je ne réduis pas ça
15:30à un couvre-chef. Ce que je veux dire par là,
15:32c'est que la règle, elle existe.
15:34Moi, si demain je joue au foot, enfin dimanche je joue au foot,
15:36je décide de mettre un bonnet, l'arbitre va me le faire enlever
15:38parce que c'est la règle, on ne doit pas avoir quelque chose sur la tête.
15:40Oui, j'entends bien, mais le bonnet n'a pas...
15:42C'est la règle électrique.
15:44Il n'y a pas d'antrisme
15:46d'une religion des bonnets qui existe.
15:48Et donc,
15:50on ne va pas vous faire de la procès.
15:52En Bretagne, des chapeaux rouges,
15:54non, ce n'est pas ça.
15:56Mais là où vous avez raison, c'est que tout le monde
15:58est très tendu sur ces questions-là.
16:00On pourrait être un peu plus détendu, mais...
16:02Bien sûr !
16:04En fait, on l'était il y a 30 ou 40 ans,
16:06je pense. Les choses se faisaient de manière un peu plus facile.
16:08Mais aujourd'hui, tout le monde est tendu
16:10parce que certains y voient
16:12et l'utilisent et l'instrumentalisent aussi.
16:14C'est-à-dire qu'il ne faut pas être naïf.
16:16Qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
16:18Trouver le bon équilibre ?
16:20C'est pour ça que Gérald Darmanin est sur une position
16:22radicale en disant, ben, pas de voile dans le sport.
16:24Pas de voile dans le sport.
16:26Non, mais même pour le rupture du jeûne, par exemple.
16:28On est capable d'arrêter un match 5 minutes
16:30parce qu'il y a un mec qui a fait 25 roulades alors qu'on ne lui a même pas touché la cheville.
16:32Et on n'est pas capable d'arrêter un match
16:342 minutes pour manger une banane ? C'est un sketch.
16:36C'est un sketch, en fait.
16:38On cherche des polémiques là où il n'y a même pas besoin d'en avoir.
16:40Mais il peut y avoir des polémiques quand même
16:42parce que c'est toute la société française
16:44qui est aujourd'hui
16:46inquiétée,
16:48forcément, donc les gens sont un petit peu
16:50sensibilisés
16:52à ces questions-là.
16:54Ils ont, c'est ce que dit
16:56M. Darmanin également, il dit
16:58ce n'est pas la tradition française, ce ne sont pas
17:00les mœurs françaises.
17:02C'est tout cela qui...
17:04On faisait comment il y a 30 ans ? Il y a 30 ans on n'en parlait pas
17:06Mais parce qu'il y a 30 ans
17:08ces phénomènes-là étaient tout à fait
17:10minoritaires.
17:12Et ils pouvaient exister
17:14et ils se réglaient.
17:16Eh oui, mais si vous en parlez
17:18trop, je veux bien
17:20qu'on n'en parle pas non plus.
17:22Je veux bien que ce soit la solution de ne pas
17:24en parler, mais on entend des témoignages de ce
17:26qui se passe dans les écoles, dans le sport.
17:28Lorsqu'on a une maîtresse d'école
17:30qui nous explique que lorsqu'il y a natation
17:32il y a la moitié des filles qui ne
17:34viennent pas au cours de natation
17:36parce qu'elles ne veulent pas
17:38se mettre en maillot devant
17:40leurs petites camarades.
17:42Ça c'est encore autre chose.
17:44Mais oui, mais
17:46évidemment que c'est autre chose.
17:48C'est autre chose sur un même sujet.
17:50Pour moi le sport
17:52c'est rassembler,
17:54c'est l'ouverture aux autres.
17:56Et je pense...
17:58On prend le sport et on
18:00politise le sport. Et ça, ça me dérange.
18:02C'est ça qui me dérange dans le monde.
18:04Qui le politise ?
18:06Nos politiques actuelles.
18:08Et ceux qui veulent
18:10entrer avec un voile, les hijabeuses,
18:12elles voulaient politiser ou pas
18:14le sport ? Je vous pose la question.
18:16On est allé jusqu'au Conseil d'État,
18:18elles voulaient jouer avec un voile.
18:20C'était un acte politique ou pas ?
18:22Ah, alors après...
18:24Oui.
18:26Je vous pose la question. Elles sont allées jusqu'au Conseil d'État
18:28et le Conseil d'État a donné raison.
18:30En plus le rapporteur au départ
18:32je crois n'avait pas donné raison. Et finalement
18:34c'est les juges du Conseil d'État qui ont donné raison à la Fédération
18:36Française de Football parce qu'elle est intransigeante
18:38la Fédération Française de Football là-dessus.
18:40Donc je vous pose la question. Vous dites que c'est nos politiques.
18:42Et moi je vous pose la question. Les hijabeuses
18:44qui voulaient porter le voile pendant un match
18:46de football, c'est un acte politique ou pas selon vous ?
18:48Non.
18:50Oui, quelque part, oui, c'est un acte.
18:52C'est pour faire parler d'elles.
18:54Oui, je ne sais pas si c'est pour faire parler d'elles
18:56mais on peut considérer que c'est un acte politique.

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