Alors que l'évacuation de la Gaieté Lyrique est en cours depuis ce matin, une interview fait beaucoup parler, celle de Patrick Cohen, hier soir dans "C à vous" sur France 5. Alors que le Préfet de police était invité de l'émission pour répondre aux question, le journaliste va débuter son interview en lui demandant :
"Pourquoi avoir lancé une répression contre ces migrants qui n'embêtaient personne ?"
Phrase surréaliste de Patrick Cohen, quand on voit ce qui se passe depuis des semaines sur place.
Elia, en larmes qui explique qu'elle est au bord de la faillite et qu'elle est en train de tout perdre, ce n'est donc sans doute pas un problème.
Les journalistes qui sont frappés et molestés, leur matériel cassé ce n'est sans doute pas un problème non plus pour Patrick Cohen au chaud dans son studio.
Les départs de feu dans le théâtre et les dégradations, ce n'est pas un problème, non plus.
Un théâtre municipale qui est occupé et ne peut plus remplir son rôle c'est à dire offrir de la culture, ce n'est pas un problème non plus.
Bref, rien n'est un problème. Il y a d'un côté les gentils migrants victimes de répression et de l'autre les méchants policiers envoyés pour la répression par le Préfet...
"Pourquoi avoir lancé une répression contre ces migrants qui n'embêtaient personne ?"
Phrase surréaliste de Patrick Cohen, quand on voit ce qui se passe depuis des semaines sur place.
Elia, en larmes qui explique qu'elle est au bord de la faillite et qu'elle est en train de tout perdre, ce n'est donc sans doute pas un problème.
Les journalistes qui sont frappés et molestés, leur matériel cassé ce n'est sans doute pas un problème non plus pour Patrick Cohen au chaud dans son studio.
Les départs de feu dans le théâtre et les dégradations, ce n'est pas un problème, non plus.
Un théâtre municipale qui est occupé et ne peut plus remplir son rôle c'est à dire offrir de la culture, ce n'est pas un problème non plus.
Bref, rien n'est un problème. Il y a d'un côté les gentils migrants victimes de répression et de l'autre les méchants policiers envoyés pour la répression par le Préfet...
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00:00La gaieté lyrique au cœur de Paris est occupée depuis plus de trois mois par 450 migrants mineurs isolés.
00:06C'est une salle de spectacle municipale qui ne dispose pas de sanitaires.
00:12D'ailleurs, la mairie de Paris a refusé jusque-là de faire appel à la force publique pour forcer l'État à prendre ses responsabilités.
00:18Vous avez pris cet après-midi un arrêté pour faire évacuer les lieux.
00:21Donc, il y a deux types de questions que je peux vous poser.
00:24C'est pourquoi est-ce qu'il a fallu attendre trois mois ?
00:26Et pourquoi ou alors pourquoi lancer une répression contre ces migrants qui n'embêtaient personne ?
00:36– Alors d'abord, je ne pense pas qu'on puisse dire qu'ils n'embêtaient personne
00:38et je ne pense pas qu'on puisse dire qu'on a attendu trois mois.
00:40Il faut bien que vos téléspectateurs comprennent que la gaieté lyrique,
00:43c'est un bâtiment qui appartient à la ville de Paris
00:45et qui est occupé par le théâtre La gaieté lyrique.
00:48Quand il y a eu l'intrusion des migrants en décembre 2024,
00:53dans le cadre de la flagrance, c'est-à-dire quand il y a intrusion,
00:55on a un délai de 48 heures pour intervenir.
00:57Je peux le faire si j'ai l'autorisation des occupants,
01:00des personnes qui sont gestionnaires du site.
01:02La gaieté lyrique a refusé que j'intervienne.
01:04J'avais 48 heures pour le faire, je pouvais intervenir, ils ne l'ont pas souhaité.
01:07Je ne peux pas le faire d'initiative, sinon je suis en voie de fait.
01:10Donc, je n'ai pas pu le faire.
01:12La ville de Paris a mis un certain temps avant d'engager une action en justice
01:15devant le tribunal administratif, ce qu'elle a fait en janvier.
01:17L'occupation a lieu le 10 décembre 2024.
01:20En janvier, la ville de Paris a engagé une action devant le tribunal administratif
01:24qui a donc rendu sa décision le 13 février
01:28et qui a considéré que les personnes devaient évacuer dans un délai d'un mois.
01:32Donc, elle a laissé un mois aux personnes pour évacuer.
01:35Ce délai a expiré le 13 mars.
01:37Donc, nous y sommes, c'était il y a quelques jours.
01:39Et donc, moi, j'attendais évidemment la saisine de la ville de Paris.
01:42Ils doivent me solliciter pour accorder le concours de la force publique.
01:45Cette demande n'étant pas intervenue, donc j'ai pris évidemment mes responsabilités.
01:49J'ai pris un arrêté en tant que préfet de police pour mettre un terme à cette occupation
01:53en tant qu'elle causait un trouble à l'ordre public.
01:56Ce qu'évidemment, je ne pouvais pas faire avant
01:57puisqu'il y avait une décision de justice qui laissait jusqu'au 13 mars.
02:00– La mairie de Paris vous a dit explicitement qu'elle ne souhaitait pas
02:02que les forces de l'ordre interviennent ?
02:04– La mairie de Paris a souhaité avoir un certain nombre de précisions
02:07sur les conditions dans lesquelles ces personnes allaient ensuite être hébergées,
02:09traitées, ce qui équivalait à un refus implicite.
02:13Donc, voilà, j'ai pris mes responsabilités.
02:14J'ai pris cet arrêté que je prends au titre de mes pouvoirs de police générales
02:19au titre de la prévention des troubles à l'ordre public,
02:21compte tenu du fait que cette occupation génère des troubles
02:24dont les médias se sont fait l'écho et…
02:26– Dans quelles conditions vont être replacées, relogées ces mineurs isolés ?
02:31– Il y aura une intervention des forces de l'ordre, le moment venu,
02:34donc comme le prévoit mon arrêté,
02:37et on appliquera les conditions de droit commun.
02:40Donc, pour ceux qui le souhaitent, il y aura des hébergements qui seront proposés,
02:43comme nous le faisons à chaque fois,
02:45et leur situation administrative sera évidemment examinée.
02:48Ce que nous ne sommes pas, d'ailleurs, du reste contraints de faire.
02:50Là, on est dans le cadre d'une opération de police.