Les Vraies Voix avec Robert Ménard, maire de Béziers
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-03-17##
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00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:06Les Vraies Voix jusqu'à 19h ce soir avec Philippe David, avec Philippe Bilger, avec
00:12Françoise de Gouin et notre ami Jean-Christophe Couville, attendez je vais dire le nom, secrétaire
00:18national du syndicat de police unité MIFO, ça va ?
00:21Ça va, c'est parfait là, à vos souhaits.
00:23Allez, bienvenue tout de suite le grand débat du jour.
00:26Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:29La grogne des maires de France.
00:32Il a supprimé aux maires la taxe d'habitation, ce qui est idiot, parce qu'en réalité en
00:36faisant ça on enlève ce qui permet aux maires de gérer leur commune.
00:39Oui quand la France va mal, quand la France se déchire, les maires sont là pour réparer
00:43à proximité.
00:44C'est devenu très compliqué pour les maires, ils n'ont pas tant de pouvoir que ça.
00:47Entre la suppression de la taxe d'habitation, la baisse régulière des dotations de l'état,
00:51le coût délirant, l'hiver dernier on s'en souvient de l'énergie, bien beaucoup de communes
00:55aujourd'hui se retrouvent sur le flanc.
00:57Le maire doit devenir le juge de paix pour les petits délits du quotidien, affirme le
01:10président de la région Île-de-France, la présidente Valérie Pécresse, une façon
01:14selon elle de désengorger la justice et de donner une réponse à toutes les plaintes.
01:18Alors parlons vrai, est-ce que cela peut fonctionner de la même manière dans les petites et dans
01:22les grandes communes ? Et à cette question, lutte contre la délinquance, faut-il
01:25étendre les pouvoirs des maires ? Vous dites où est à 83% ? Vous voulez réagir ? Odez
01:30les vraies voix, attendez vos appels au 0826 300 300.
01:33Et notre invité pour en parler, Robert Ménard, maire de Béziers.
01:36Monsieur le maire, merci d'avoir accepté notre invitation.
01:38Philippe Ilge.
01:39On sait que le maire est, dans notre paysage politique relativement discuté, la personnalité
01:48qui demeure la préférée des Français.
01:51Mais je voudrais attirer l'attention sur non seulement la question de Sud Radio, mais
01:57montrer à quel point elle peut créer une contradiction.
02:01A la fois, on a fait un certain nombre de débats pour regretter que les maires soient
02:08en permanence, dans leur quotidienneté, affrontés à des violences verbales et physiques qui
02:14naissent tout simplement du besoin de proximité qu'ils ont naturellement avec les administrés.
02:21Et le rôle qu'on veut leur donner en plus, qui n'est pas scandaleux en lui-même et d'ailleurs
02:27serait-il sans doute compétent pour l'exercer, risque d'aggraver encore ces conflits et ces
02:34problèmes de proximité avec une justice, me semble-t-il, qui à l'égard des maires,
02:40ne prend pas la juste mesure des violences dont ils sont victimes.
02:44Donc, j'attire simplement l'attention sur cette contradiction.
02:49Françoise de Gaulle.
02:50Oui, c'est vrai que c'est une contradiction réelle, mais en réalité, écoutez, on a
02:52une police nationale qui est à l'os, moi je vois très bien, ça passe dans les grandes
02:57villes, ça passe même dans les villes moyennes, mais dans les petites villes, même des petites
03:01villes, je pense à un département où j'ai vécu longtemps, dans le Var par exemple,
03:05avec les petites communes du bord de mer, du littoral, etc.
03:08Je vous assure qu'à un moment donné, déjà, ils sont dépoilés en termes d'effectifs
03:14policiers classiques, ou gendarmes, évidemment, les policiers municipaux font ce qu'ils veulent,
03:20mais ils sont limités, moi je ne suis pas, on ne va pas recommencer le débat armé,
03:23pas armé, etc.
03:24Je pense quand même qu'il faut, les êtres sont des êtres responsables, je crois que
03:29Robert Ménard a raison quand il dit que les maires sont des gens responsables, sinon ils
03:32ne sont pas réélus, a priori, ils sont testés tous les jours, à portée de baffe des citoyens,
03:37donc il faut aider la police municipale à aider la police nationale, voilà, je ne
03:43peux pas le dire mieux.
03:44La parole est à la police nationale, Jean-Christophe Couille.
03:46Alors moi je suis très attaché au régalien, mais maintenant, c'est vrai qu'une fois qu'on
03:49a mis le doigt dans le continuum de sécurité, aujourd'hui, de toute façon, on ne peut plus
03:51faire marche arrière, on appelle toujours, on fait toujours attention, c'est-à-dire
03:55que la police municipale, en volume, ne doit pas se substituer à la police nationale, c'est-à-dire
03:59qu'on ne doit pas faire un écart des deux, ils viennent en complément de l'action de
04:04la police nationale, parce que l'égalité, dans le triptyque, liberté, égalité, fraternité,
04:08l'égalité, c'est aussi l'égalité de chaque citoyen devant la justice et la sécurité.
04:12Et en fonction des mairies, qui vont être plus riches que d'autres, eh bien vous pouvez
04:16avoir justement, à force, un problème d'égalité devant la justice.
04:20Et après, je reprendrai juste que le maire n'aura pas de pouvoir de justice, ce n'est
04:25pas le juge de paix, le maire a des pouvoirs de police.
04:28Et ça, à la rigueur, il peut y avoir une discussion, effectivement, peut-être pour
04:31améliorer et donner plus de prérogatives à certains agents de la police municipale,
04:35le maire est déjà OPJ16, il est officier de police judiciaire, il n'a pas tous les
04:38droits comme un policier, mais je ne sais pas, au nom de quoi, alors là après, peut-être
04:43que le maire nous le dira, mais par exemple, pour ouvrir les coffres de voitures, etc.,
04:46il faut des OPJ sur le terrain, on ne va pas réveiller le maire la nuit pour qu'il nous
04:50donne l'autorisation d'aller fouiller un véhicule.
04:52Donc tout ça, c'est des choses qu'il faudra discuter à la marge, mais après, nous ce
04:56qu'on constate en tant que policiers nationaux, c'est qu'en fait, on nous a enlevé, entre
05:00autres, la proximité avec les citoyens, et c'est la police municipale qui a pris
05:03le relais.
05:04Et ça, on le voit aujourd'hui, on a des difficultés à renouer le contact avec certains quartiers
05:08parce qu'en fait, on n'y va plus.
05:09Tout le monde s'est foutu de Lionel Jospin, avec la police de proximité, mais regardez.
05:15Robert Ménard, votre avis dans ce domaine, après avoir écouté les vrais voix ?
05:20Qu'est-ce que je voulais vous dire ? D'abord, il y a de fausses affirmations qui n'ont
05:25plus lieu d'être.
05:26Je suis d'accord avec madame pour dire, on ne va plus reparler, par exemple, du fait
05:31d'armer la police ou pas, c'est un débat tranché, moi j'ai été une des premières
05:35mairies à le faire, aujourd'hui, il n'y a pas un maire de droite comme de gauche qui
05:39n'arme pas ça à la police.
05:40Qui était les premiers, quand il y a eu l'attentat à Nice, c'est la police municipale.
05:45Voilà, j'allais le dire.
05:46Il y a Mulhouse qui prend les premières risques, c'est la police municipale, tu ne peux pas
05:49demander à des policiers de prendre des risques et de ne pas se protéger eux-mêmes.
05:52Donc ça, c'est un débat qui est tranché.
05:55Oui, moi je préférerais que la police nationale fasse le job, mais elle ne le fait pas.
06:00C'est tout.
06:01Dans ma ville, s'il n'y avait pas la police municipale, on ne verrait pas de policiers
06:04ou quasiment pas de policiers dans les rues et vous demandez à vos confrères à baiser,
06:09ils vous le diront.
06:10Aujourd'hui, la police municipale, tout confondu, c'est 190 personnes, il y a 230 policiers
06:17à baiser, mais on voit plus la police municipale sur le terrain parce que chacun fait une partie
06:22du boulot.
06:23La seule chose qu'il faut faire, c'est que tout le monde s'entende.
06:25Mais aujourd'hui, moi, en termes de policiers, il y en avait 30 quand je suis arrivé, il
06:30y en a 120.
06:31Il y avait une trentaine de caméras, il y en a 480.
06:34Et la police nationale, la gendarmerie sont les premières à bénéficier de ces caméras
06:39puisque c'est nous qui les gérons.
06:41Donc moi, je ne veux pas là non plus, on n'est pas en conflit, on essaye de travailler
06:45ensemble.
06:46Le problème, c'est qu'on ne nous prend pas suffisamment au sérieux.
06:48Oui, je sais que ça pose un certain nombre de problèmes, mais il y a des choses de bon
06:52sens, de simple bon sens.
06:54Quand les gens, les vitérois, les centres de chez moi, voient qu'un policier ne peut
07:00pas, un policier municipal qu'ils voient tous les jours, ne peut pas demander une carte
07:04d'identité, sauf en cas de grand délit, vous avez raison, je le précise tout de suite,
07:08à quelqu'un, ne peut pas offrir un coffre, ne peut pas avoir accès, n'a pas accès
07:15aux fichiers des voitures volées.
07:17Enfin, c'est invraisemblable.
07:18On ne peut pas demander à la police municipale de faire son boulot et ne pas lui demander
07:23de lui donner les moyens.
07:24Le maire que je suis, le maire que je suis, pardon d'être un peu long, vous avez compris
07:28que ça me tient à cœur, le maire que je suis ne sait pas, ce n'est pas vrai, parce
07:33que le préfet, je m'entends bien avec lui, mais légalement, je n'ai pas, je ne peux
07:37pas savoir le nombre de gens fichés dans ma ville, mais c'est à tomber sur la tête.
07:42C'est un peu exactement comme ce qui m'est arrivé, vous parliez des polices, des pouvoirs
07:48du maire, quand j'ai refusé de marier quelqu'un qui était en situation illégale.
07:53Moi, je veux bien le droit, je veux bien le droit, mais demander aux Français, enfin
07:57vous avez fait des sondages sur radio là-dessus, demander aux gens si ça leur paraît, ça
08:02leur paraît évident que je puisse le refuser.
08:05J'ai pris un arrêté municipal interdisant, alors là, ce n'est pas l'État, mais
08:09c'est interdisant.
08:10Je dis madame, d'abord mesdames, pareil pour les hommes, dans ma ville, il est interdit,
08:17quand vous avez moins de 13 ans, d'être tout seul dans la rue après 23 heures.
08:23Mais c'est le bon sens, est-ce que vos enfants, à 2 heures du matin, ils pouvaient se promener
08:28dans la rue ? Pardon, mais je suis poursuivi par la Ligue des Droits de l'Homme, je vous
08:32donne des exemples comme ça.
08:34Moi, je suis par exemple, il y a des organisations de commerce, je te filme là-dessus, je vous
08:39promets.
08:40Je ne veux pas peser sur le droit des commerces dans ma ville, parce que je sais que c'est
08:47des lieux de blanchissement d'argent, comme j'ai un préfet formidable, il n'a pas fait
08:52recours, il n'a pas contesté l'arrêté que j'ai pris.
08:56Voilà, oui, les maires sont des gens responsables, ils sont populaires, appuyons-nous sur eux.
09:01Robert, tout le monde est d'accord sur la police municipale qui doit être le complément
09:09de la police nationale, vous diriez avec votre expérience de maire, pardon, que la police
09:18municipale est inspirée par le même esprit, au fond, quelle est la différence entre ces
09:24deux polices ?
09:25Philippe, il n'y a plus de différence, on a un responsable de la police nationale, je
09:32recrute les trois quarts des gens que je recrute, c'est soit d'anciens policiers, soit d'anciens
09:37gendarmes.
09:38Pourquoi ? Parce que souvent les conditions de travail aujourd'hui sont meilleures dans
09:44la police municipale que dans la police nationale.
09:47Monsieur, vous êtes policier, vous êtes censé faire ça, on tire plus de cartouches
09:52dans la police municipale que dans la police nationale, les installations que je mets en
09:57place pour la police municipale sont plus confortables.
10:00Je vous rappelle une anecdote, ça ne va pas vous faire sourire, moi non plus, mais je
10:03pense qu'on ne va pas jamais me sortir, figurez-vous qu'il y a quelques années, c'est les employés
10:08municipaux qui allaient faire le ménage, le ménage, vous l'entendez, dans les locaux
10:13du commissariat à Béziers parce qu'il n'y avait personne pour le faire, mais tu tombes
10:17à la... et je le faisais, vous avez compris, je le fais bien volontiers, mais je tombe
10:21à la... comme moi, enfin, ce n'est pas plus normal, oui, aujourd'hui, il y a un problème,
10:27et puis, pardon, je veux juste vous reprendre sur un mot, ce n'est pas un problème de richesse
10:32des communes, Béziers est une commune pas riche, c'est un problème de choix politique.
10:36Moi, mes citoyens, ils me demandent deux choses avant toute autre chose, ils me demandent quand
10:42ils sortent de leur ville, de leur maison, d'être en sécurité et que ce soit propre
10:47par terre.
10:48Non mais vous avez raison, juste avant Jean-Christophe, juste un mot pour dire quand même Robert
10:53Ménard, moi, je ne peux pas entendre que vous dites, ok, il y a la loi et puis il y
10:58a les sondages et ce que pense l'opinion, moi, je m'en fous un peu de ce que pense l'opinion,
11:02on n'est pas dans une sondocratie, malheureusement, si, trop souvent, mais je ne pense pas non
11:07plus que les pouvoirs du maire puissent être, comment dirais-je, élargis à l'infini dans
11:12le domaine de la justice, non, il y a encore un État et fort heureusement, on est un État
11:17centralisé et c'est normal que les choses soient respectées et qu'elles ont pris au
11:20niveau des communes.
11:21Après, c'est un jeu que la LICRA porte plein d'entre vous, c'est le jeu démocratique,
11:26ce n'est pas si grave, c'est ce que je veux dire.
11:27D'abord, ce n'est pas la LICRA, Dieu merci, c'est la LDIH, pardonnez-moi, mais vous comprenez
11:35ce que je veux dire, c'est normal, c'est normal, enfin.
11:38Je ne vais pas vous répondre là-dessus, je vais répondre avec les mêmes mots que
11:42notre ami policier, je suis maire, donc je suis officier de police judiciaire et un de
11:48mes boulots c'est d'assurer la sécurité et la tranquillité publique, c'est le mot,
11:52dans ma commune.
11:53Et en même temps, je suis officier d'État civil et cette double casquette me met dans
11:59une situation invraisemblable où je dois marier, parce que je suis officier de police,
12:04parce que je suis officier d'État civil, quelqu'un qui est juste, attendez, juste,
12:09en situation illégale dans ma ville, qui a été condamné de la prison et à qui on
12:16a imposé une OQTF, et c'est moi qui vais être condamné, madame ?
12:21Non, non, je ne vous parlais pas de ça, je vous parlais des commerces dont on sait tous
12:27très bien qu'ils font du blanchiment d'argent, d'abord on ne le sait pas tous, c'est pas
12:31parce que c'est aux doigts mouillés, il y a des enquêtes, donc il y a une justice,
12:34voilà.
12:35Jean-Christophe Cour, parce qu'on part au 0826-300-300.
12:37Non mais alors, vite, vite, effectivement, c'est vrai que les polices municipales, on
12:41le voit, et d'ailleurs, nous ça nous fend le cœur, mais c'est comme ça, il y a une
12:45pour partir à la police municipale, en détachement, parce qu'effectivement, il y a plus d'équipement,
12:49il y a des primes que nous on n'a pas, il y a de la formation, il y a du tir, il se rapproche
12:54de chez eux en mutation, et en fait on a une technostructure, mais non, mais nous on a
12:57une technostructure police depuis des années, qui n'est pas innovante, en fait, ils restent
13:01sur les vieux acquis, en espérant, et ils disent, voilà, mais les policiers partiront
13:04jamais.
13:05Aujourd'hui, les policiers, ils apprennent, ils partent, parce qu'ils ont mieux ailleurs.
13:07En revanche, ce qu'il nous manque, et c'est là où il faudra travailler, c'est que quand
13:10la police municipale fait une affaire, elle amène, c'est le prévenu, devant l'officier
13:14de police judiciaire, et là, nous on doit traiter les cas, et quand vous savez qu'il
13:17vous manque 5000 OPJ dans toute la France, alors qu'on est soi-disant cartographié à
13:2122 500, on n'en a réellement que 17 500, en fait on est noyé par les affaires, et
13:25donc du coup il y a un tri, et des fois on dit, mais non, on ne peut pas te prendre ton
13:28gars, parce que moi j'ai déjà 200 dossiers à traiter et je ne peux pas, et donc en fait,
13:32c'est tout ça aussi que les citoyens ne comprennent plus, donc en fait il faut refonder,
13:35vraiment, je pense, la police et la justice, et trouver une solution, c'est la chaîne
13:38qui ne marche pas.
13:39On part au 0 826 300 300 avec Linda Depeau, Linda, qu'est-ce que vous en pensez ? Plus
13:44de pouvoir pour les polices, pour les maires, ça ça la délinquance ?
13:47Oui, moi je suis totalement d'accord, d'ailleurs je suis totalement d'accord avec toutes les
13:51mesures qui ont été prises par Monsieur Ménard, donc voilà, je trouve ça très
13:56bien, donc il faut voir après comment ça se formalise, parce qu'on parle toujours
14:00de délégués entre guillemets, mais après on ne donne pas forcément les moyens, donc
14:05ça c'est encore autre chose, ce qui est sûr c'est que les maires ont toujours été
14:09les gardiens du bien-vivre et de la sécurité au sein de certaines villes, on l'a vu, il
14:14y a certaines maires qui arrivaient à maintenir leur ville à flot quand le reste de la France
14:20partait un petit peu en vrille, donc je pense que c'est bien, c'est une bonne chose, c'est
14:24une bonne chose de leur donner, d'élargir leurs compétences, si je puis dire, et surtout
14:29de leur donner de vrais vrais moyens.
14:30Qu'est-ce que vous aimeriez pour vous, Robert Ménard, de plus, aujourd'hui ?
14:35Alors, ce que je vous ai dit tout à l'heure, un certain nombre de pouvoirs supplémentaires,
14:40pas pour les enlever aux autres, mais pour qu'on soit plus efficace, enfin attendez,
14:44l'exaspération de concitoyens face à une petite délinquance, pas forcément le terrorisme
14:50et tout, pas forcément les gros trafiquants de drogue, les gens ils n'en peuvent plus
14:54d'un certain nombre de petits délits, par exemple, on a la possibilité maintenant,
14:59j'espère pouvoir, ce qui s'appelle des audiences foraines, pour répondre à votre
15:02question, à ce que disait Mme Pécresse, c'est quoi une audience foraine ? C'est
15:06une audience qui se tient à l'hôtel de ville, en présence d'un magistrat, d'un
15:12procureur en l'occurrence, qui traite des petits délits, des tout petits délits, et
15:18qui permet de désengager, vous savez, le tribunal de tout un tas d'affaires, de les
15:24traiter vite et de les traiter le plus près possible du moment où il y a eu le passage
15:31à l'acte, parce que ce qui exacerbe souvent, madame, nos concitoyens, vous savez, c'est
15:35les mois, les 6 mois, les 1 an, entre le moment où le mec ou la fille, ils ont fait un truc
15:41insupportable et le moment où ils sont condamnés, ils ont le sentiment d'une impunité qui
15:46n'est pas vraie souvent, et donc, par exemple, j'espère pouvoir faire des choses comme
15:51ça, ça rend service à tout le monde, il y aura moins de gens dans les tribunaux, ça
15:55montre que l'hôtel de ville c'est aussi un lieu où on peut condamner un certain nombre
15:59de gens pour des petits délits de voisinage, des dépôts sauvages, mais les choses qui
16:03pourrissent la vie de mes concitoyens, j'aimerais qu'on me laisse faire, par exemple.
16:08Merci beaucoup Robert Ménard, la passion de Robert Ménard pour sa ville et son métier
16:13de maire, c'est dingue, incroyable, merci en tout cas d'avoir accepté notre invitation,
16:19dès que vous passez à Paris, vous venez nous voir, Robert Ménard, vous ferez une
16:23émission avec nous, il est souvent à Paris, et ne nous le dit pas, c'est quoi ce regard
16:29un peu malicieux, non, non, non, il y a un sujet là, ne parlez pas du lieu de vacances
16:36de Philippe Bilger qui est à côté de Béziers, il faut quand même me dire où vous étiez
16:44ce week-end, il y a Béziers sous Roche, vous avez fait un calembour correct, chère Linda
16:52merci d'avoir resté avec nous, vous êtes notre vraie voix du jour, dans un instant
16:55le qui sait qui qui l'a dit, on fait une petite pause, on revient dans un instant, à tout de suite