Mamadou N’Diaye était bien plus qu’un chiropracteur à Roubaix. Pendant 30 ans, il a soulagé les douleurs de milliers de patients, devenant une véritable légende pour ceux qui le considéraient comme un guérisseur.
Né dans un village africain au Sénégal, il a traversé le monde avant de s’installer dans le Nord, où il a marqué l’histoire de l’immigration africaine. Son histoire roubaisienne a commencé sur un ring de boxe. Il fera près de 300 combats, qui le firent voyager jusqu'en Australie et fonder le boxing club colonial de Roubaix en 1941. Lors d'un combat, il a une révélation : il blesse son adversaire, qui perd la vue. "Mes mains, se dit-il, ne doivent plus servir à blesser, mais à soigner mes prochains." Dès les années 1950, son cabinet du quartier du Pile à Roubaix est devenu un lieu incontournable, attirant des patients de toute la région et même de nombreux belges flamands qui n’hésitaient pas à passer la frontière, parfois par bus entiers, afin de se faire manipuler par Mamadou
Aujourd’hui, son portrait en vitrail est exposé au musée La Piscine de Roubaix en hommage à son parcours exceptionnel.
Cette vidéo est un extrait de “Mamadou de Roubaix”, un film de François Cauwel et Renaud Lavergne sur une idée originale de Renaud Lavergne. Une coproduction HIKARI / WHAC MEDIA BE / FRANCE TELEVISIONS / RTBF / PICTANOVO avec le soutien du Centre National de la Cinématographie, de la Procirep (société des producteurs), de l’Angoa, et avec la participation du Fonds Images de la diversité et du CNC.
#mamadou #mamadoundiaye #guerisseur #sante #chiropractie #Roubaix #héros #Sénégal #Sénégalais #chiropracteur #chiropractic #médecine #Mamadou #mamadoundiaye #France
Né dans un village africain au Sénégal, il a traversé le monde avant de s’installer dans le Nord, où il a marqué l’histoire de l’immigration africaine. Son histoire roubaisienne a commencé sur un ring de boxe. Il fera près de 300 combats, qui le firent voyager jusqu'en Australie et fonder le boxing club colonial de Roubaix en 1941. Lors d'un combat, il a une révélation : il blesse son adversaire, qui perd la vue. "Mes mains, se dit-il, ne doivent plus servir à blesser, mais à soigner mes prochains." Dès les années 1950, son cabinet du quartier du Pile à Roubaix est devenu un lieu incontournable, attirant des patients de toute la région et même de nombreux belges flamands qui n’hésitaient pas à passer la frontière, parfois par bus entiers, afin de se faire manipuler par Mamadou
Aujourd’hui, son portrait en vitrail est exposé au musée La Piscine de Roubaix en hommage à son parcours exceptionnel.
Cette vidéo est un extrait de “Mamadou de Roubaix”, un film de François Cauwel et Renaud Lavergne sur une idée originale de Renaud Lavergne. Une coproduction HIKARI / WHAC MEDIA BE / FRANCE TELEVISIONS / RTBF / PICTANOVO avec le soutien du Centre National de la Cinématographie, de la Procirep (société des producteurs), de l’Angoa, et avec la participation du Fonds Images de la diversité et du CNC.
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00:00Nous sommes au début des années 1970, dans les rues de Roubaix, dans le nord de la France.
00:05Un homme, d'origine africaine, traverse la foule qui est venue le saluer.
00:10Une foule belge en majorité, qui lui prête des pouvoirs de guérisseur, à la limite de la magie.
00:16Et qui ont fait de ce Mamadou, un phénomène que même la télévision flamande est venue ce jour-là rencontrer.
00:24La semaine dernière, la rue de Roubaix a attiré l'attention de ce homme, Mamadou.
00:29Il est un sinégalais de 66 ans, qui a pratiqué la chirurgie depuis 1946,
00:35ou le crâque, une alternative médicale, disons.
00:54Il est venu sur une ambulance.
00:57Et ben il va vous l'expliquer après. Couché par terre.
01:01Une seconde après, il marchait.
01:05Eh bien, j'ai été amené ici en ambulance de la Croix-Rouge, de court trait.
01:09Je ne pouvais plus bouger du tout.
01:11On m'a transporté dans le cabinet de Mamadou, et je suis ressorti, comme vous me voyez ici.
01:16Depuis, je joue au tennis, tout est parfait.
01:24A l'âge de 21 ans, il arrive à Roubaix.
01:26Il ne parle pas français.
01:29Il est un des rares Africains dans une ville industrielle, riche et blanche.
01:37A Roubaix, c'est ici que commence l'histoire de Mamadou.
01:41Sur un rythme de boxe.
01:44C'est lors d'une escale à Rio de Janeiro que le matelot gagne son premier combat.
01:48Lorsqu'il s'installe en France, le boxeur nègre, comme on l'appelle,
01:52devient vite connu des salles de boxe des deux côtés de la frontière.
01:57Près de 300 combats qui le firent voyager jusqu'en Australie.
02:01Et fondé, en 1941, le boxing club colonial de Roubaix.
02:09Le club existe toujours, même si le mot colonial a disparu de son nom.
02:14Mamadou fut ici entraîneur jusque dans les dernières années de sa vie.
02:19C'est lors d'un combat de boxe que Mamadou a une révélation.
02:23Un jour, il blesse son adversaire qui perdra la vue.
02:27Mes mains, se dit-il, ne doivent plus servir à blesser, mais à soigner mes prochains.
02:44Dans les années 60 et 70, chaque week-end,
02:47le quartier de Mamadou était pris d'assaut par les malades venus de Belgique.
02:52En Flandre, la chiropraxie n'existait pas,
02:55et il fallait donc franchir la frontière, comme on va en pèlerinage,
02:58pour espérer une guérison miraculeuse.
03:03Achille est toujours en contact avec certains patients.
03:06Quelle impression avais-tu en voyant la maison de Mamadou de l'extérieur ?
03:12Tu peux encore te l'imaginer, cette maison ?
03:15Oui, je peux encore me l'imaginer.
03:18Ce n'était pas une grande maison.
03:21Il y avait toujours beaucoup de voitures.
03:24J'étais obligée de chercher pour pouvoir me garer, je m'en souviens.
03:29Et la porte était toujours ouverte.
03:31Il y avait du monde même dans le coin.
03:34Certains samedis, je me souviens qu'ils traitaient quelques 120 personnes.
03:39Oui, sans doute.
03:41Et souvent, ayant du mal à se concentrer à cause de tout ce beau monde autour de lui,
03:46il interpellait les gens pour qu'ils arrêtent de se parler.
03:51Et il criait « Silence ! »
03:55Et puis je trouvais qu'en sortant de chez moi,
03:58j'avais l'impression qu'il y avait quelqu'un qui m'écoutait.
04:01Et puis je trouvais qu'en sortant de chez Mamadou,
04:04j'avais de l'énergie.
04:06Je trouvais cela troublant,
04:08parce que dès que j'arrivais chez moi,
04:10j'étais toujours capable de faire beaucoup plus.
04:15Je ressentais comme une espèce de renaissance.
04:18Tu avais été chez lui,
04:20cela t'avait fait du bien,
04:22tu te sentais mieux,
04:24et tu avais un nouveau potentiel d'énergie pour continuer.
04:31C'était un don qu'il avait.
04:33Être en mesure de définir précisément
04:36où était la cause de la souffrance.
04:43Il était connu par le bouche à oreille.
04:46Il est évident que ce qu'il faisait,
04:48ce n'était pas des fables.
04:52Il suffisait de voir les chaises roulantes
04:54et les béquilles laissées sur place
04:56par des malades qui n'en avaient plus besoin.
05:00Oui, des personnes qui arrivaient avec des béquilles
05:03et qui repartaient sans.
05:05Je l'ai vu, c'est vrai.
05:07Cinq ans de traitement,
05:09deux opérations,
05:11et Mamadou a guérit.
05:13Voilà.
05:15Il a opéré deux fois,
05:17et il a guéri quand même.
05:19Et il travaille pour sa famille.
05:21Avant de soigner quelqu'un,
05:23on doit prier le bon Dieu,
05:25parce que si on en fait ça,
05:27c'est Dieu qui nous a donné ça.
05:29Il faut demander la grâce du Ciel
05:31pour guérir le plus possible.
05:33Et moi, je veux guérir le monde.
05:36Pour bien faire voir à la médecine
05:38que ce n'est pas du plomb qui guérit.
05:40Moi, c'est la preuve.
05:59Mamadou est né musulman au Sénégal.
06:01Il devient catholique
06:03pour épouser Alice,
06:05une employée de banque de Roubaix,
06:07une de ses patientes.
06:11L'église se passionne pour le guérisseur.
06:13On organise des messes pour le célébrer.
06:15On l'invite à Lourdes.
06:17Les religieuses de la ville
06:19créent des chansons en son nom.
06:21C'est la première fois
06:23qu'on l'invite.
06:26Les religieuses de la ville
06:28créent des chansons en son honneur.
06:30Je vous félicite à tous
06:32et les saintes amies.
06:34Bon appétit à tous.
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07:22Mamadou est presque béatifiée par les fidèles catholiques, françaises et belges.
07:34En Flandre, le maire de Dintergem possède même sur sa commune une chapelle qui lui est dédiée.
07:46Une chapelle financée par une famille de la noblesse locale,
07:51la famille de Wesker, dont la marquise a été soignée par le guérisseur.
07:56Ça c'est la chapelle de Banneux et ici il y a une plaque que cette chapelle a été érigée par la
08:11famille de Wesker par remerciement pour une guérison remarquable dédiée à la sainte
08:18vierge de Banneux. D'après moi ça c'est la raison qu'elle a une certaine gratitude
08:25envers Mamadou et ça c'est la raison pour laquelle elle a voulu notifier cette gratitude.
08:35Dix ans après il y avait une activité de commémoration à l'occasion de dix ans de
08:43cette chapelle en présence de l'évêque de Bruges et le médecin Mamadou était
08:50aussi à Dintergem donc dans l'année 58.
09:05En 1975 Achille de Veust et Mamadou N'Diaye organisent un voyage au Sénégal pour retrouver
09:16les racines du guérisseur. Mamadou soigne un passager dans l'avion avant de retrouver
09:22ses proches et les lieux où il a vécu enfant.
09:25Je suis venu au monde aux côtés de cet arbre le 26 octobre 1909. C'était six heures du matin
09:36quand je suis venu au monde. Un gros arbre qui s'appelle, l'arbre il s'appelle Guy Diamore, un grand arbre, très grand.
09:44A chaque étape les mêmes scènes, il manipule ceux qui souffrent devant lui.
10:04Avant qu'il ne quitte le Sénégal et s'embarque sur un bateau à 12 ans, sa mère lui avait confié
10:10qu'il avait un don. Le jeune adolescent savait déjà soigner avec ses mains, une pratique
10:16alors répandue en Afrique de l'Ouest. Mais c'est en arrivant en France que Mamadou apprend
10:23à manipuler les vertèbres. Dans un train, il rencontre Victor Pochet, un Amiénois,
10:32le plus célèbre chirurgien du début du XXe siècle. Mamadou apprend l'anatomie dans
10:39son livre. Les deux hommes débutent une relation qui permettra au chiropracteur de nourrir sa pratique
10:46des connaissances scientifiques de l'époque. Le Sénégalais n'a aucun diplôme et sa spécialité,
11:04la chiropraxie, n'a aucune existence administrative. Au sommet de sa gloire,
11:09Mamadou a rendez-vous avec les tribunaux.
11:12C'est cet article qui a provoqué la colère des médecins qui ont déposé plainte et c'est
11:21comme ça que je suis arrivé ici en me disant il doit y avoir des jugements qui ont suivi cet
11:28article et effectivement les jugements ont dit que c'est cet article qui a provoqué des poursuites
11:35pour exercice illégal dans les médecins. Le juge d'instruction prend l'affaire au sérieux. A Roubaix,
11:41il s'est devenu la coqueluche. Mamadou, les gens viennent chez lui avant d'aller chez le médecin
11:45et ça devient très gênant. Donc le juge d'instruction, il va interroger 36 médecins.
11:50Donc il fait son boulot, il fait un boulot approfondi et il se rend compte que la moitié
11:57des médecins interrogés envoient les malades dont ils ne savent plus quoi faire chez Mamadou.
12:03Alors la justice va dire écoutez oui vous faites de l'exercice illégal dans la médecine mais vous
12:09êtes un brave type et il est relaxé sur le fait qu'il n'a pas d'intention délictuelle et ça va
12:15le sauver pendant une douzaine d'années. La chiropraxie, est-ce que c'est dangereux ? Oui c'est
12:23très dangereux. Si on ne connait pas la façon de mettre les vertèbres à plat, c'est très très
12:29dangereux. Alors pas tout le monde sait le faire ? Non, il y a des docteurs qui veulent le faire mais
12:34ils ne connaissent pas. Ils ont tiré, ils tirent même qu'ils ne veulent plus le faire. Il y a des
12:39chiropracteurs qui l'ont fait, qui continuent de le faire mais ils ne connaissent rien du tout. Ils
12:43sont là que pour gagner de l'argent mais pas pour guérir. On ne peut pas aller voir un chiropracteur
12:48pendant un an pour être guéri, ça n'a pas l'appel de tourner. Est-ce que vous savez guérir tout ? Tout ce qui
12:56vient des vertèbres c'est le guérir mais ça ne sait pas guérir le cancer, ça ne guérit pas le tubercule.
13:02Entre 1957 et 1967, il y a une nouvelle profession qui va s'organiser, c'est la profession des
13:12ostéopathes et des chiropracteurs et qui va être connue par la loi et qui est une profession
13:18ouverte aux seuls médecins. Donc c'est cet ordre qui va attaquer Mamadou sur la base non pas de
13:26l'exercice global de la médecine mais d'une spécialité. Il y a une manifestation qui s'organise
13:31quand il y a le procès, il y a 300 personnes qui viennent au tribunal pour soutenir Mamadou, il y a
13:3621 témoins qui viennent pour le soutenir et dire au tribunal tous les bienfaits qu'ils ont
13:43eus de Mamadou. Et à la fin du compte, il va rendre un jugement très sévère puisque Mamadou
13:50est condamné à fermer son cabinet, il est condamné à une amende, il est condamné à dédommage intérêt
13:54pour l'ordre des ostéopathes et même on va saisir sa table de travail. André Diligent fait
14:04appel le jour même pour éviter la saisie, pour éviter la fermeture. André Diligent et cet avocat
14:10qui est devenu berneroublé par la suite, s'est pris de passion parce que pour des raisons personnelles
14:17il avait une confiance relative dans la médecine officielle. Et en cours d'appel, eh bien il va
14:24se trouver devant un magistrat beaucoup plus ouvert, beaucoup plus clément, d'ailleurs gêné
14:31parce qu'il a été soigné par Mamadou. Et ça se termine par une condamnation extrêmement légère.
14:38Il faut savoir que l'exercice illégal de la médecine, c'est punissable de deux ans de prison
14:44et à l'époque de cent mille francs d'amende. Aujourd'hui c'est 30 000 euros et toujours les deux
14:50ans de prison. Donc c'est quand même pas des petites infractions, c'est quelque chose, à chaque fois
14:55il risquait sa liberté, M. Mamadou.
14:58On voulait me punir en disant que dites que les verrucs ne se déplacent pas.
15:01J'ai dit non monsieur, ça ne le dirait pas. Coupé ma tête, ma langue sortira, il dira encore que les verrucs se déplacent.
15:08Devant le tribunal, vous avez fait quelque chose avec un mouton.
15:11Avec un mouton, j'ai décarté un mouton, craqué en quatre parties. Il n'y a aucun docteur qui pouvait le faire marcher, moi je l'ai fait marcher.
15:21On est en 1972, nouvelle enquête, et il repasse devant le tribunal correctionnel quelques jours après le décès de son épouse.
15:29Et la greffière vient le voir, elle vient le voir devant le tribunal.
15:35Elle dit mais vous savez M. Mamadou, moi aussi je souffre.
15:39Et il va la manipuler devant le tribunal, il va la guérir instantanément.
15:44Et donc, non seulement l'avocat a montré que 54 000 personnes soignées et guéries par Mamadou,
15:54c'était un argument suffisant pour lui faire éviter la punition,
15:59mais aussi que toute personne qui venait à lui, eh bien il tenait compte de sa douleur pour la soulager.
16:05La leçon de tout ça, c'est qu'à chaque procès, il y avait des articles dans les journaux et ça lui faisait une publicité extraordinaire.
16:14Donc à partir de là, la justice a compris qu'elle agissait contre l'esprit de la loi et va le laisser tranquille jusqu'à son décès.
16:25Le docteur Lecruc était un de ces médecins qui envoyait ses patients chez Mamadou.
16:30Notamment Annick, une ancienne catcheuse.
16:34Tous deux retraités, ils se souviennent parfaitement du climat de l'époque.
16:40Lorsque, moi comme les autres, on va arriver quelqu'un pour une histoire d'épaule ou de genou,
16:45on lui donnait un traitement, ça ne marchait pas, on lui en donnait un autre, ça ne marchait pas mieux,
16:50le patient lui disait, et si j'allais voir Mamadou ?
16:53Ah ben oui, tu peux essayer.
16:55– Ben ouais, vas-y comme ça.
16:57– Voilà, bon au départ, on ne donnait pas de papiers, mais on a donné les papiers dans un deuxième temps,
17:06lorsqu'il nous l'avait demandé, mais ne précisant pas que le papier était destiné à lui.
17:12Parce qu'on pouvait très bien le donner au patient pour aller voir un médecin,
17:17et que lui, il allait voir Mamadou avec ce papier.
17:19Donc c'était un petit peu jésuite, mais on n'était pas punissable et on n'emmerdait personne.
17:24Qu'on le veuille ou non, c'était pas un notable, mais c'était une curiosité municipale,
17:30mais il ne donnait pas priorité à ces gens de la hôte.
17:34Même le petit malheureux, il leur semblait comme un autre.
17:36Et quel que soit sa nationalité, c'était un homme exceptionnel et compétent.
17:42– Monsieur, les téléviseurs, voilà, si le docteur est capable de faire la même,
17:47qu'ils font la même chose, il y aura moins de malades, mais ils ne le font pas, voilà.
17:52– Je vais t'oublier de dire aussi, c'est qu'il y a beaucoup de docteurs qui allaient le voir aussi.
17:55– Ah oui, ben oui, ben oui.
17:57Mais il était très discret en ce qui concerne…
18:00– Et il les prenait des dimanches exprès pour pas tomber sur les gens, vous savez, la semaine,
18:05qu'il y aurait quelqu'un qui aurait dit, ben tiens, qu'est-ce qu'il vient faire le docteur là ?
18:08Tandis que là, il les prenait vraiment en privé ?
18:10– Non, non, non. – Ah, il les prenait en privé, hein ?
18:12– C'était une reconnaissance privée de ses talents.
18:17Moi, je trouve qu'il y aurait mérité quand même,
18:19ou d'avoir une plaque sur son mur, un truc comme ça, en commémoration, voilà.
18:24– Il n'y a pas de plaques, il n'y a pas de plaques.
18:29Il n'y a pas de plaques, pas de nom de rue.
18:33Mais il y a ce vitrail qui a fait renaître son histoire.
18:36Il trône désormais dans le musée de la piscine à Roubaix.