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Émilie Dequenne était l'invitée de Léa Salamé, le 13 juin 2024. À l'affiche du long-métrage "Survivre", réalisé par Frédéric Jardin, elle revenait sur son cancer, découvert l'été 2023. En rémission lors de l'émission, elle est décédée le 16 mars 2025. Rediffusion.

Retrouvez « L'interview de 9h20 par Léa Salamé » L'interview de 9h20 avec Léa Salamé sur France Inter et sur : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-interview-de-9h20

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Transcription
00:00Et hommage ce matin à l'actrice Émilie Dequen, décédée hier à l'âge de 43 ans.
00:06On a décidé de rediffuser l'entretien qu'elle avait accordé à Léa Salamé en
00:11juin dernier, au moment de la sortie de son dernier film « Survivre ». Émilie Dequen
00:18au micro de Léa Salamé.
00:19Bonjour Émilie Dequen.
00:21Bonjour Léa.
00:22Merci d'être avec nous ce matin.
00:23Si vous étiez un personnage historique, un paysage et une émotion, vous seriez qui,
00:28vous seriez quoi ?
00:29Un personnage historique, je serais Nelson Mandela, c'est la première idée.
00:34Simplement ?
00:35Tout simplement, avec tranquillité et force, évidemment.
00:39Et si vous étiez un paysage ?
00:41Je serais l'altarroca en Corse, les aiguilles de Bavé, l'altarroca.
00:47Et une émotion ?
00:49La joie, c'est la plus belle, parce que la joie ça se partage, c'est fort, c'est
00:57porteur.
00:58La joie, je trouve que c'est merveilleux.
01:00« Survivre », définition du Larousse du mot « survivre », c'est « continuer
01:05à vivre, à exister après un événement, après la fin d'une époque ou après la
01:10disparition de quelqu'un ». « Survivre », c'est le titre de votre nouveau film
01:14mais c'est aussi un mot qui résonne très fortement en vous Émilie Dequen.
01:19Pourquoi ?
01:20Ah oui, ça résonne.
01:21Alors c'est très étrange de faire la promotion d'un film aujourd'hui qui s'appelle
01:24« Survivre » dans lequel je combats des crabes quand même, parce que j'ai terminé
01:32« Survivre » en novembre 2022, j'ai pris une petite pause, j'ai commencé à tourner
01:37à nouveau en juillet 2023 et puis j'ai dû m'interrompre en août 2023 parce que
01:41j'ai découvert que j'étais atteinte d'un cancer ultra rare.
01:45On va en parler.
01:47Donc forcément ça résonne énormément pour moi.
01:50Mais « Survivre », c'est vivre, c'est continuer à vivre et continuer à exister
01:54malgré la fin d'une époque ou un événement ou après quelqu'un.
01:57Et vous êtes donc à l'affiche de « Survivre » de Frédéric Jardin qui sort mercredi
02:02prochain sur les écrans, un thriller dystopique où vous êtes Julia, une médecin, mère
02:06de famille, heureuse, qui part en mer avec son mari et ses enfants.
02:10Et alors qu'ils sont sur le bateau, une catastrophe bouleverse la planète, les pôles
02:15magnétiques de la Terre se sont inversés, les océans ont anéanti les continents,
02:20il ne reste plus qu'un vaste désert.
02:22Et dans ce monde ravagé, vous devez lutter pour la survie de votre famille.
02:26Et d'ailleurs, vous n'avez pas le temps pour lutter contre ça parce que quand les
02:30pôles vont s'inverser à nouveau, il sera trop tard.
02:34C'est haletant.
02:35On va savoir si vous allez réussir à vous sauver ou pas avant que les pôles ne s'inversent
02:39à nouveau.
02:40Lorsque vous avez lu le scénario, Emilie Dequenne, vous avez dit « c'est pas fait
02:42pour moi, je ne me voyais pas du tout » en héroïne blonde qui manie les armes façon
02:46Lara Croft.
02:47Et pourtant vous y êtes allée.
02:48J'y suis allée parce que je me suis reconnue dans ce personnage de femme, dans ce personnage
02:55de mère aussi.
02:56Je ne dis pas que c'est forcément lié.
02:58Mais oui, en tout cas, moi en tant que femme et ayant une fille et ayant même des enfants
03:07parce que mon mari a deux garçons, c'est à ça que je me suis raccrochée.
03:10Je sais que je serais capable de tout pour sauver mes enfants.
03:13Mais c'est vrai que vous êtes aussi une fan des films qui font peur, de Freddy, de
03:17Scream, de L'Exorciste.
03:18Ça fait du bien d'avoir peur, c'est cathartique.
03:21Ça l'est.
03:24Et puis je pense que c'est lié au fait que j'ai vu Les griffes de la nuit très
03:28jeune, à 8 ans, et j'ai eu une petite pause, heureusement, puis j'ai découvert L'Exorciste
03:36vers 12 ans et puis après je suis devenue complètement accro, il m'en fallait toujours
03:42plus.
03:43Oui, carrément.
03:44C'était presque une addiction.
03:45Oui, une forme d'addiction et puis une forme de tradition, parce que mon cerveau fonctionne
03:51un peu au ralenti.
03:52Je suis désolée, je cherche beaucoup mes mots.
03:55Et c'est quoi le mot de ce matin-là ?
03:57C'est une coutume, une habitude, un rituel, c'est un rituel qu'on avait avec mon oncle
04:05qui nous louait des cassettes vidéo et on allait chez lui pour avoir peur et manger
04:10plein de chips et de conneries pendant qu'on regardait des films de genre.
04:13Il y a une dimension écologique dans ce film.
04:15La première phrase du film est « La Terre, depuis sa formation, a connu cinq extinctions
04:20massives.
04:21La sixième commence. »
04:22Oui, rien que de réentendre cette citation, ça me met des frissons, évidemment.
04:29L'inversion des pôles magnétiques, c'est quelque chose qui existe, mais ce qu'on
04:36décrit dans le film ne se produit pas réellement, il ne se passe rien.
04:40Cependant, la montée des eaux, les turbulences en avion qui s'accentuent, etc. à cause
04:48du réchauffement climatique, il se passe réellement des choses à cause du réchauffement
04:52climatique.
04:53Il y a vraiment des choses à faire en matière d'écologie.
04:55C'est très léger, c'est pas un film engagé, c'est un thriller dystopique, haletant.
05:03C'est pour ça que j'adore la dystopie.
05:06Et puis c'est un film de genre réaliste.
05:09C'est vraiment ce qui me plaît.
05:10Mais oui, il y a un léger sous-texte et oui, évidemment, il y a une urgence.
05:18C'est aussi un film sur l'amour maternel, vous en parliez au début de l'interview,
05:22cette mère de famille heureuse, amoureuse, qui devient une guerrière, une loue, une
05:25tueuse pour sauver ses enfants.
05:27Vous dites, j'ai toujours entendu dire qu'une mère pouvait soulever une voiture pour sauver
05:31ses enfants s'ils étaient coincés en dessous.
05:34Oui, j'ai l'impression que je pourrais.
05:36J'ai l'impression que si un de mes enfants, pardon Manon, je sais que c'est la mère
05:40des enfants de mon mari, je sais que ce sont tes enfants, mais voilà, je les aime comme
05:44les miens.
05:45Si votre fille ou vos deux beaux-fils, ou Enzo et Maëlle, si Mila ou Enzo ou Maëlle
05:49étaient coincés sous une voiture, je pense que je pourrais avoir la force de relever
05:53l'abrasion.
05:54Ils sont grands maintenant.
05:55Je pense qu'ils seraient capables de le faire eux-mêmes, mais voilà.
05:58Non, je sais pas.
05:59Il y a ce truc.
06:00J'ai cette intime conviction que pour ces enfants, on est capable de vraiment, vraiment
06:05beaucoup.
06:06Et puis, il y a le hasard.
06:07Est-ce qu'il y a un hasard dans la vie ? Il y a effectivement dans ce film une invasion
06:11de crabes.
06:12Bien faite d'ailleurs, on a très, très peur de l'invasion de crabes.
06:16Il y a un petit côté piranha, et puis avec les sons, les pinces.
06:19Je dis crabes, c'est pas des petits crabes, c'est des crabes qui font un mètre.
06:23Et puis en 2018, vous aviez tourné le rôle d'une mère atteinte d'un cancer du sein
06:27dans le téléfilm « Ma mère, le crabe et moi ». Est-ce que vous pensez que le hasard
06:31existe ?
06:32Pas vraiment.
06:33Et en même temps, alors qu'il est, il y a un nombre de personnes atteintes de cancer
06:37qui est monstrueux et qui est croissant.
06:40Heureusement, la recherche, elle progresse.
06:44Là, à l'instant où on parle, à la seconde où je suis en train de formuler mes mots
06:48et les chercher, il y a des découvertes qui se font.
06:50Heureusement.
06:51C'est vrai qu'il y a tellement d'argent mis sur la recherche contre le cancer aujourd'hui
06:55qu'il y a des découvertes tous les jours.
06:57Heureusement.
06:58Heureusement.
06:59C'est très, très important.
07:00Et il y a beaucoup de gens, la proportion de gens qui en guérissent, elle augmente
07:05sans cesse.
07:06Forcément, on est marqué par les gens qui ont perdu du cancer.
07:08Mais fort heureusement, il y en a beaucoup qui en guérissent.
07:12C'est en août 2023, l'été dernier, alors que vous êtes en plein tournage d'un autre
07:17film, qu'on vous diagnostique donc cette forme très rare de cancer.
07:20C'est un cancer du foie, c'est ça ?
07:22Non, non, pas du tout.
07:23De la glande surrénale.
07:24Alors, c'est quoi ?
07:25C'est un cortico-surrénalo.
07:26Oui, alors je vous avoue que je ne suis pas experte.
07:27Moi non plus.
07:28Mais j'ai l'impression d'avoir une formation accélérée en oncologie d'un coup, depuis
07:33août 2023.
07:34La glande surrénale, c'est une petite glande qui est derrière le rein.
07:37Il y a deux types de cancers de la glande surrénale, il y a le phéochromocytome qui
07:41atteint l'intérieur de la glande et le cortico-surrénalome qui atteint le cortex surrénalien, c'est-à-dire
07:46le contour.
07:47Voilà.
07:48Et ça, c'est le mien.
07:49Et ça touche une à deux personnes sur un million par an dans le monde, donc c'est extrêmement
07:52rare.
07:53Je porte heureusement à Gustave Roussy, il y a un vrai pôle dédié à ce cancer
07:57et je suis suivie par le docteur qui est le président de la Comète.
08:01Je suis vraiment très très bien prise en charge.
08:03C'est vrai que quand vous avez annoncé ça sur Instagram, ça nous a tous bouleversés.
08:07On a été aussi bouleversés de vous voir il y a un mois et c'est aussi pour ça que
08:10je suis très heureuse de vous recevoir ce matin, de vous voir monter les marches à
08:13Cannes avec votre robe hyper belle et vos cheveux courts parce que vous vouliez aussi
08:18montrer que, vous l'avez dit comme ça, on peut monter les marches de Cannes dans une
08:22belle robe avec son cathéter.
08:24Alors tout le monde ne peut pas le faire malheureusement, mais en tout cas, c'était une façon de dire
08:29parce que d'un coup, quand je me suis relue, je me suis dit, oh là là, les gens, forcément,
08:34tout le monde ne peut pas monter les marches de Cannes, mais on peut avoir des moments
08:37forts, on peut se sentir belle, on peut se sentir beau, on peut avoir des moments magiques.
08:44Voilà, on peut vivre des moments beaux, forts, magiques, en dépit de la maladie.
08:51C'est possible.
08:52Et c'est ça aussi que vous aviez envie de montrer.
08:55Ah vraiment ? Oui, c'était important.
08:57Et en en parlant, parce que vous auriez pu prendre le choix de ne pas communiquer sur
09:01cette maladie.
09:02J'en aurais été doublement malade.
09:03Pourquoi ? Pourquoi c'est important ?
09:04Le cancer, ce n'est pas une maladie honteuse, premièrement.
09:06C'est déjà tellement dur, on se sent déjà tellement seul, si en plus de ça je dois
09:10me taire.
09:11J'ai quand même, à cause de ce cancer, j'ai mis un film en sinistre parce que je
09:18venais de commencer de tourner le film d'Olivier May, j'ai tourné une semaine avec lui et
09:22on a été obligés d'arrêter.
09:24Ça parle dans ce métier, il était hors de question que des choses se disent, que n'importe
09:28quoi se dise.
09:29J'avais envie de prendre le contrôle de ce qui se dit et de dire la vérité, puisque
09:34c'est comme ça que je fonctionne.
09:35Je suis un quelqu'un d'entier, pour toutes ces raisons et puis aussi parce que bien que
09:44j'étais très, très, très, très entourée, vraiment, je suis extrêmement entourée, en
09:48dépit de ce fait, j'avais besoin de partager avec d'autres personnes, proches, moins proches,
09:58et aussi de faire savoir aux personnes malades qu'elles ne sont pas seules.
10:01Ensuite, j'ai donné le détail sur le type de cancer que j'avais, parce que je me suis
10:06rendue compte que les personnes atteintes de ce cancer se sentaient très seules aussi.
10:09Voilà, pour toutes ces raisons, il fallait que je parle.
10:12Et vous avez reçu des messages, j'imagine, des milliers de messages.
10:16Beaucoup, oui, je n'ai pas réussi à tous les lire.
10:20Ma fille m'a aidée un peu, mais oui, j'ai reçu beaucoup de messages.
10:24Beaucoup de gens que j'ai interviewés disent qu'ils ne savent pas aussi comment réagir
10:29face à quelqu'un qui est malade.
10:31Ils ne savent pas s'ils doivent déranger, s'il faut y aller, s'il faut appeler, s'il
10:36faut laisser les gens.
10:37Qu'est-ce qu'il faut faire ?
10:38Il faut faire ce qu'on sent.
10:40Je pense que si on ne se sent pas capable d'y aller, il ne faut pas y aller.
10:43Si on a envie d'y aller, il faut y aller.
10:45Il n'y a pas de règle, il n'y a vraiment pas de règle.
10:48C'est tellement difficile, franchement, c'est très, très difficile.
10:52Moi, avant d'être malade, du coup, après coup, je me rends compte qu'il y a peut-être
10:57des personnes, je me dis « tiens, j'aurais peut-être dû être plus présente pour l'un,
11:01pour l'autre ».
11:02Non, c'est comme ça, on fait ce qu'on peut, en fait, on fait ce qu'on peut.
11:04La chanson que vous écoutez, je vous ai demandé quelle est la chanson que vous écoutiez
11:08pendant que vous luttiez contre la maladie, pour vous donner du courage ?
11:11C'est ça.
11:12Elle défile, on voit nos vies défiler Sur le fil, on voit les années filer
11:26On essaye de filer droit et on ne peut pas rembobiner
11:34Tous ces nœuds dans nos vies, si on pouvait les dénouer
11:43Alors, dites-moi comment ça marche ? Dites-moi comment ça marche ?
11:59Dites-nous, Émilie Dequenne, comment ça marche ? Pourquoi Stromae ?
12:04Non, mais ce n'est pas que pendant la maladie, moi Stromae, je l'écoute tout le temps,
12:08et c'est vrai que cette chanson, j'écoute beaucoup en marchant.
12:10Avant d'être malade, je marchais énormément.
12:11Je recommence un peu, doucement, parce que physiquement, je ne suis pas encore complètement
12:17au top.
12:18Stromae, il me transperce.
12:23Pour moi, la musique, elle a quelque chose qui nous connecte, un peu comme la danse.
12:30Il y a une forme de connexion à quelque chose d'un peu plus grand que nous, et Stromae,
12:34il y arrive par ses textes, par ses rythmiques, par ses interprétations aussi.
12:41Il a quelque chose de vraiment très très fort.
12:44Je peux l'écouter en boucle sans problème.
12:48Qui vous fait du bien.
12:49Quand on vous a annoncé que vous étiez malade, c'était il y a un an, vous aviez 41 ans,
12:55vous dites que c'était d'une telle violence, j'ai cru qu'il ne me restait que six mois
12:59à vivre et que jamais je ne reverrai un studio de tournage.
13:05Aujourd'hui, vous retournez, vous avez annoncé le 4 avril dernier sur votre compte Instagram
13:13que vous étiez en rémission, c'est là où on en est aujourd'hui ?
13:16Oui, sous haute surveillance, c'est une rémission alternative, je dirais, avec ce genre de maladie.
13:23Il y a toujours des hauts et des bas, je suis suivie tous les deux mois.
13:27Tous les deux mois, je vois le médecin.
13:29Il a plein de plans d'action en cas de récidive, en cas de problème.
13:34Je fais en sorte de pouvoir travailler.
13:37Ça devient une forme de handicap, c'est comme ça.
13:43Mais ça ne m'empêchera pas de faire ce que j'aime.
13:46Je ferai en sorte de prendre soin de moi, de faire ce qu'il y a à faire médicalement
13:52pour ne pas mettre en péril les tournages.
13:55Mais je tournerai quand même.
13:57Et vous allez reprendre ?
13:58Je viens de tourner, je viens de participer à un épisode de Capitaine Marleau.
14:02Je me suis régalée, c'était avec José Dayan, incroyable, iconique José Dayan.
14:08Et génial Corinne Masiero, vraiment j'ai pris énormément de plaisir.
14:12Je n'enchaîne pas les tournages, j'ai juste fait un Marleau, mais c'était merveilleux.
14:17Ça vous a fait du bien.
14:18Les impromptus pour terminer, vous répondez sans trop réfléchir, très rapidement.
14:21C'est vrai que vous adorez jouer au poker ?
14:23J'adorerais, mais je ne joue plus.
14:25Mais j'adore, toujours, mais je ne joue plus.
14:27Pourquoi ?
14:28Ça a changé.
14:29En fait, j'aimais aller jouer en cercle de jeu de manière très sérieuse.
14:33Et le cercle où j'allais n'existe plus.
14:38Et les trucs privés, les gens ne savent pas jouer, ça m'énerve.
14:43C'est vrai que vous ne ratez pas un seul épisode de Koh-Lanta ?
14:45C'est vrai.
14:46En 1999, vous vous confiez à Libération, au moment de Rosetta, des frères Darden,
14:51que votre actrice préférée est Emmanuelle Béard et que vous vouliez ressembler à Cameron Diaz.
14:5525 ans plus tard, c'est toujours le cas ?
14:58Je ne serais pas contre.
15:00Maintenant, non, toujours, c'est toujours le cas.
15:03Il y en a plein d'autres.
15:04Il y a Meryl Streep, il y en a plein.
15:06Un César ou un prix d'interprétation à Cannes ? Vous avez eu les deux ?
15:11Un prix d'interprétation à Cannes, oui.
15:13J'en veux bien un autre.
15:15Al Pacino ou De Niro ?
15:17De Niro, j'ai tourné avec lui.
15:19Isabelle Adjani ou Isabelle Huppert ?
15:21Oh mince, celle-là, c'est pas possible.
15:26Isabelle.
15:27Jean-Pierre ou Luc Darden ?
15:29Ah ben merde, c'est pas possible non plus.
15:31Mais c'est dégueulasse de faire ça.
15:33C'est pour faire sourire.
15:34Bon alors, ça marche.
15:36Jean-Luc Darden.
15:38Liberté, égalité, fraternité, vous choisissez quoi ?
15:40Liberté.
15:41Et Dieu dans tout ça ?
15:44Ah, qui se bouge un peu.
15:46Merci beaucoup Émilie de Caine d'avoir été avec nous.
15:48Merci infiniment, belle journée.

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