PLONGEZ DANS LâHUMOUR BRĂLANT DE JEAN-MARIE BIGARD AVEC "LE NOUVEAU BIGARD, AU PALAIS DES GLACES.
Jean-Marie Bigard, maĂźtre incontestĂ© de lâhumour cru et dĂ©calĂ©, livre une performance mĂ©morable dans son spectacle Le Nouveau Bigard, enregistrĂ© au Palais des Glaces en 1992. Pendant plus dâune heure, il captive son public avec des sketches hilarants, des anecdotes provocantes et son style unique qui mĂȘle vulgaritĂ© assumĂ©e et observations tranchantes sur la sociĂ©tĂ©. Ce one-man-show est un vĂ©ritable concentrĂ© de rire et dâaudace, marquant une Ă©poque oĂč Bigard Ă©tait au sommet de son art.
Pourquoi ce spectacle est-il incontournable ?
Un humour sans filtre : Bigard aborde des sujets tabous avec une liberté totale, brisant les codes du politiquement correct.
Des sketches cultes : Des moments devenus lĂ©gendaires qui font encore rire aujourdâhui.
Une énergie débordante : Sa présence scénique et son interaction avec le public rendent chaque minute captivante.
Un regard acĂ©rĂ© sur la sociĂ©tĂ© : DerriĂšre lâhumour se cache une critique sociale subtile qui invite Ă rĂ©flĂ©chir tout en sâamusant.
Dans Le Nouveau Bigard, Jean-Marie Bigard explore les travers humains avec un humour dĂ©capant et une sincĂ©ritĂ© dĂ©sarmante. Ce spectacle est une vĂ©ritable bouffĂ©e dâair frais dans un monde souvent trop sĂ©rieux. Que vous soyez fan de stand-up ou simplement Ă la recherche dâun bon moment de dĂ©tente, ce show est fait pour vous !
BONUS : Revivez cette performance culte et partagez-la avec vos proches pour un moment de rire garanti. Likez, commentez et faites dĂ©couvrir ce chef-dâĆuvre Ă ceux qui apprĂ©cient lâhumour sans concession !
#JeanMarieBigard #HumourFrançais #humourfrancophone #humour #comedie #LeNouveauBigard #PalaisDesGlaces #HumourFrançais #StandUpComedy #SpectacleCulte #HumourProvocateur #RireSansFiltres #ComédieFrançaise #SketchesCultes #ArtisteLégendaire #OneManShow #HumourDecapant #ClassiquesDeLHumour #IcÎneFrançaise
Jean-Marie Bigard, maĂźtre incontestĂ© de lâhumour cru et dĂ©calĂ©, livre une performance mĂ©morable dans son spectacle Le Nouveau Bigard, enregistrĂ© au Palais des Glaces en 1992. Pendant plus dâune heure, il captive son public avec des sketches hilarants, des anecdotes provocantes et son style unique qui mĂȘle vulgaritĂ© assumĂ©e et observations tranchantes sur la sociĂ©tĂ©. Ce one-man-show est un vĂ©ritable concentrĂ© de rire et dâaudace, marquant une Ă©poque oĂč Bigard Ă©tait au sommet de son art.
Pourquoi ce spectacle est-il incontournable ?
Un humour sans filtre : Bigard aborde des sujets tabous avec une liberté totale, brisant les codes du politiquement correct.
Des sketches cultes : Des moments devenus lĂ©gendaires qui font encore rire aujourdâhui.
Une énergie débordante : Sa présence scénique et son interaction avec le public rendent chaque minute captivante.
Un regard acĂ©rĂ© sur la sociĂ©tĂ© : DerriĂšre lâhumour se cache une critique sociale subtile qui invite Ă rĂ©flĂ©chir tout en sâamusant.
Dans Le Nouveau Bigard, Jean-Marie Bigard explore les travers humains avec un humour dĂ©capant et une sincĂ©ritĂ© dĂ©sarmante. Ce spectacle est une vĂ©ritable bouffĂ©e dâair frais dans un monde souvent trop sĂ©rieux. Que vous soyez fan de stand-up ou simplement Ă la recherche dâun bon moment de dĂ©tente, ce show est fait pour vous !
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00:00Merci beaucoup. Merci. Merci. Merci. Merci. VoilĂ . Vas-y, fais rire maintenant. Non,
00:14je dis pas ça pour vous. Je dis ça pour moi. Je dis, ben, vas-y, fais rire. Oui, parce
00:21que je suppose que vous, vous vous ĂȘtes dit, mon vieux, le bigard, il va dĂ©bouler sur
00:25le plateau. Il va nous sortir une grosse connerie d'entrée. Et puis, nous, on va tous se marrer
00:32comme des baleines. Eh oui, seulement, l'ennui, c'est que la grosse connerie, eh ben, je
00:39l'ai pas. Alors, je vais pas vous bourrer le mou, vous dire que j'en ai une ou quoi
00:44que ce soit. Je veux dire, je l'ai pas, je l'ai pas. Alors, aprĂšs, il y a plein de trucs
00:49drÎles, hein, c'est pas ça la question. Notamment, il y a un ours qui encule un lapin à un moment
00:56Si, c'est sympa, parce qu'il reste coincé, alors, il y a un castor qui arrive aprÚs.
00:59Enfin, il y a plein de trucs drÎles aprÚs. Seulement, la grosse connerie du départ,
01:05je veux dire, celle qui dépouille tout le monde, celle-là , je l'ai pas. Je l'ai pas,
01:10puis, j'ai pas la trouvé. Maintenant, ça fait cinq mois que je la cherche jour et nuit.
01:15Je l'ai pas, je l'ai pas. C'est ce que je vous dis. Vous voulez que je vous la fasse
01:20quand mĂȘme, c'est ça? Hum? Oh, putain, il y a une ambiance, c'est ça? Vous voulez
01:29que je vous la fasse quand mĂȘme? Mais je vous dis que je l'ai pas. Vous ĂȘtes bouchĂ©s
01:35ou quoi? Cherchez, me dit l'autre. Non, j'ai l'impression que, plutĂŽt que vous vous rendez
01:43pas bien compte, c'est vrai que rentrer sur scĂšne comme ça et ĂȘtre tout seul, c'est
01:50terrible, hein? Ah ben, si on devait faire la comparaison, c'est un peu comme de rentrer
01:56dans une arĂšne, hein? Pas comme Toreador, hein? Comme taureau, hein? Ah oui, c'est
02:02l'abattoir. Alors, je sais, on va me dire, le taureau, lui, il est courageux, il fonce,
02:08il a pas peur. Il a pas peur, il a pas peur. Pas tous les taureaux, hein? Moi, je le connais,
02:15le taureau qui fonce, qui est courageux, qui a pas peur. Je peux mĂȘme vous le faire.
02:20Le taureau qui a pas peur, lui, il rentre comme ça, lui, il fait... OĂč que c'est
02:26qu'il est, ce con, lĂ ? OĂč tu vas? Ta gueule, toi! Facile, tu comprends? Eh oui, seulement,
02:36imaginez le taureau qui est un peu plus timide. Le taureau qui est timide, lui, il rentre
02:45comme ça, lui, il fait... Il y a quelqu'un, là -dedans? Le gars avec le chiffon rouge,
02:53là ? Oh non, pas trop, non? Aïe, putain, il m'a piqué le cul, là ! Ou là , le taureau
03:01qui est carrément inquiet, tu sais? Le taureau inquiet, il fait ça, lui, il fait... On a
03:09pas du tout revu Raymond et Bernard, hein? Ben oui, ben moi, je suis trĂšs inquiet, hein?
03:20C'est sûr que c'est mon tour! Alors, vous avez le taureau au col labo. Et le col labo,
03:26il fait... Il y a Roger et Lucien, ils sont cachés dans le fond! Alors, vous avez l'homosexuel,
03:33vous avez bien ma petite plume derriÚre. Roger, Roger, ça se voit pas trop les traces
03:40de sabot dans le dos? Oui, le petit bonhomme! Sinon, vous avez le faux cul. Lui, il arrive
03:50avec un petit paquet, comme ça, il dit... Je vous ai mis mes deux oreilles et ma queue,
03:57si on pouvait des fois Ă©viter le bain de sang. Et puis, il y a le bigard, il dit...
04:02Alors, moi, je suis drÎlement emmerdé, parce que j'ai toujours pas ma grosse connerie
04:05du départ! Je crois qu'il faut qu'on quitte rapidement le culturel, maintenant, pour parler
04:10de choses un peu plus personnelles. C'est-Ă -dire des choses plus intimes, dont les gens, des
04:17fois, n'osent pas parler, et il y en a qui souffrent à cause de ça. C'est ce que j'appelle
04:21les grands moments de solitude. Alors, je vous en donne un. Par exemple, on s'est tous
04:27retrouvés, un jour ou l'autre, dans des toilettes de campagne. Déjà , tu rentres,
04:32le verrou, il ne ferme pas, t'es obligé de tenir la porte, comme ça. Bon, tu te retournes.
04:38Manifestement, il y a dĂ©jĂ quelqu'un qui est passĂ© avant toi. MĂȘme, ils se sont mis
04:44à plusieurs pour faire ça. Si, parce qu'il y a deux couleurs différentes. Alors, tu
04:52tires la chasse d'eau, il n'y a pas d'eau qui coule. Tu tires le papier, il ne reste
04:57plus qu'une feuille. Ă ce moment-lĂ , tu te dis, je vais ressortir, et puis lĂ , il
05:01y a un gars qui tape Ă la porte pour rentrer. Alors, tu te dis, si je sors, il va croire
05:06que c'est Ă moi le gros truc qui est lĂ . Si je ne sors pas, moi, je vais chier dans
05:11mon froc, Ă force. Et puis lĂ , le gars, il retape, et bien, mesdames et messieurs,
05:15on est en plein dedans. Ăa, c'est un grand moment de solitude. VoilĂ . Merci. Et bien,
05:31moi, je dis qu'il faut en parler, mĂȘme si ce n'est pas drĂŽle. Alors, je sais, je sais,
05:41on va me dire, il est vulgaire. Et moi, je vais vous répondre, oui. En attendant, combien
05:50de gens on va rassurer comme ça en en parlant ? Hein ? L'éjaculateur précoce, par exemple.
05:57Qui c'est qui va le rassurer, ce gars-lĂ , si moi, je n'en parle pas ? Non, non, je ne
06:02vous montre pas spécialement. Vous allez essayer. Et l'autre, il lui fait signe, il
06:07parle de toi, il parle de toi. D'ailleurs, je dis ça parce qu'il a des lunettes. Vous
06:16savez pourquoi ? Vous savez pourquoi les miopes, ils se masturbent moins vite que les autres
06:20? Vous ne savez pas pourquoi ? PrĂȘte-moi tes lunettes. Je vais vous montrer. Les miopes,
06:27ils se masturbent moins vite que les autres parce qu'ils font comme ça. Ils se masturbent
06:34moins vite parce qu'ils font comme ça. Ils font...
06:41Eh ! Dites pas aux autres que je fais ça, hein ! Ăa, c'Ă©tait juste pour dĂ©tendre
06:57un peu le truc, je veux dire. Vous lui raconterez parce qu'il n'a rien vu, hein, du coup. Il
07:04a entendu rigoler, puis... Non, c'est vrai. On va me dire, sérieux, on va me dire vulgaire,
07:15mais c'est vrai l'éjaculateur précoce. Moi, je vous pose la question, qu'est-ce qu'on
07:21va faire ? On va le laisser souffrir ? Tout seul ? Avec son boulet ? Tout ça pour pas
07:31ĂȘtre vulgaire ? Eh ben, moi, je dis non ! Et ne croyez pas que ça m'amuse, hein. Mon
07:37éjaculateur précoce à moi. Eh ben, il n'est pas bien, le gars. Imaginez, lui, il a dégoté
07:46une gonzesse sublime. Mon vieux, il est monté dessus, il a limé deux coups, il a balancé
07:52la purée tout de suite. Alors bon, toi, il sourit, il fait semblant de rien. Bon, il
08:01continue un peu pour ĂȘtre poli, mais pour lui, c'est terminĂ©. Et Ă ce moment-lĂ ,
08:08la fille, elle lui dit, vas-y, emmĂšne-moi au septiĂšme ciel. Et puis, il n'a pas peur
08:15d'ĂȘtre long, j'ai horreur des lapins. Alors, c'est pas de la solitude, ça ? Alors, je
08:23vous pose la question, qu'est-ce qu'on va faire ? On va le laisser souffrir ? C'est
08:28vrai, avec qui il va en parler, le gars, si moi j'en parle pas ? Hein ? Avec qui ? Je
08:38sais, il y en a encore qui vont me dire, ben, il n'a qu'Ă aller voir un sexologue dont
08:43c'est le métier. Mais je veux dire, il va aller voir un gars à Neuilly, à 3000 balles
08:54la séance. Il va débouler là -dedans, il y a 3m80 de plafond, des plantes vertes partout,
09:00des secrĂ©taires sublimes. Lui, il est prĂȘt Ă se barrer, on lui dit, c'est Ă vous. Il
09:06va se retrouver en face d'un mec encostardé avec des westerns. Il va y dire, j'ai limé
09:16deux coups et j'y ai tout balancé dans la chatte. Non, moi je dis qu'il va pas le dire.
09:24Moi je dis qu'il va le garder pour lui, tu comprends ? Non mais mĂȘme honnĂȘtement, mĂȘme
09:30je vous pose la question Ă vous, mesdames et messieurs, j'ai pas peur. HonnĂȘtement,
09:35vous iriez y dire ? Non mais mĂȘme avec des mots choisis. Vous iriez dire, par exemple,
09:43la jeune fille pratiquait sur moi une fellation quand je n'ai pu contenir une Ă©manation gazeuse
09:49qui l'a fortement incommodée ? Bien sûr que non, vous allez pas le dire. En plus, c'est
09:57mĂȘme pas la vĂ©ritĂ©, la vĂ©ritĂ© c'est qu'elle y faisait une pipe et qu'il y a pĂ©tĂ© Ă
10:01la gueule. C'est ça le truc. Moi je dis qu'il va pas le dire. Il va le garder pour lui,
10:11il va souffrir avec ça tout seul. Alors que vous avez vu, il suffit d'en parler pour
10:19dédramatiser le truc. Vulgaire ou pas vulgaire. Et je demande pas de médaille. Je demande
10:27pas de mĂ©daille. Et puis tiens, on va mĂȘme aller encore plus loin, je vais choquer tout
10:32le monde, on va tomber dans l'horreur, je m'en fous. Il y a un autre moment de solitude
10:37dont je veux vous parler. C'est le coup du coude. Le coup du coude. Attendez, je vous
10:48le montre. Par exemple, t'es au restaurant avec une jeune fille. T'as bu 2-3 scotch
10:55à l'apéro, t'as la moitié de la bouteille de pinard dans le cornet, t'es déjà bien
11:00chargé à la chevrotine. Et alors, avec la jeune fille, ça se passe merveilleusement
11:05bien. Dans le restaurant, l'ambiance est feutrĂ©e. Et puis alors, tu t'apprĂȘtes,
11:13comme on dit Ă lui, Ă scĂšner la phrase qui tue. Et trĂšs doucement, tu plonges tes
11:18yeux dans les siens, puis tu lui dis, tu sais BĂ©atrice, il y a aussi un truc qu'il faut
11:25pas... Et ben là , c'est terminé. En une seconde, elle a vu que t'étais bourré,
11:32tu peux remballer les gaules. Ok ? Alors, je vous le refais un petit coup, peut-ĂȘtre
11:38pour ceux qui n'ont pas bien vu. Tu vois, Josiane... Oui, je change, je change. Avec
11:48Béatrice, c'était rapé. Tu vois, Josiane, je me demande si entre nous, il n'y aurait
11:56pas grand-chose. Oui, c'est vrai. Alors là , je suis conscient que là , on est allé
12:01trÚs loin dans la vulgarité. C'est vrai. En attendant, je vous repose encore un coup
12:05la question. Combien de gens on a rassuré comme ça en en parlant ? Hein ? Et puis,
12:12je vous rassure tout de suite sur un autre truc. C'est que je ne demande pas de médaille.
12:23MĂȘme pas un petit pin's ? Ă l'instant, on a beaucoup parlĂ© de cul, donc maintenant,
12:45automatiquement, on va parler de géologie. Non, de hasard. De hasard. Si, puis ça m'arrange
12:56bien en plus. Vous avez vu comment il est arrivé le thÚme, là ? Par hasard. Vous
13:05avez vu, on ne l'attendait pas, celui-lĂ . Eh bien, n'empĂȘche, le hasard, c'est quand
13:09mĂȘme comme ça, quand ça tombe, ça tombe et puis c'est tout, je veux dire. Tu ne peux
13:12pas lutter contre le hasard. Eh bien, vous vous souvenez, lĂ , cette histoire qui est
13:16authentique, l'histoire du gars dans l'avion. Pas l'avion de Strasbourg, un autre, mais
13:23le mĂȘme genre. C'est un gars qui est dans un avion et puis alors, tout d'un coup, il
13:28a envie de pisser, le gars. Il ne sait pas pourquoi. C'est déjà le truc. Bon, il y
13:37va. Dix secondes aprĂšs, l'avion, il s'Ă©crabouille par terre. Tout le monde est mort. Il y a un
13:44rescapé. Le mec qui était dans les chiottes. Non mais, je veux dire, c'est d'aller aux
13:55chiottes qui a sauvĂ© la vie au mec. Oui, parce que ce n'est mĂȘme pas de pisser Ă lui qui
14:02a sauvé la vie. Il n'a pas eu le temps de faire. Si, si, si, si. Quand il l'a retrouvé,
14:07il avait encore la bite Ă l'air et il Ă©tait lĂ . Si, si, si. Il l'a dit aprĂšs, il l'a
14:11dit. Il a dit, si, si. Ben, dis-donc, je n'avais pas eu le temps. Comme quoi, on n'est pas
14:17grand-chose. Tiens, une autre, authentique aussi. Ăcoutez ça. C'est un condamnĂ© Ă
14:25mort qui est dans sa cellule le jour de son exécution. Les mecs, ils déboulent, ils
14:30y coupent les cheveux qui dĂ©passent derriĂšre, le col de la chemise qui gĂȘne. Il est drĂŽlement
14:35mal barré, le gars. Le moinier, il arrive, il dit, quelle est votre derniÚre volonté ? Le
14:40gars, il dit, qu'on en finisse. Il n'a plus aucun espoir, le gars. D'ailleurs, il refuse
14:45la clope, le verre de rhum et tout. Mon vieux, il traĂźne dans la cour. Ils y attachent les
14:50mains dans le dos. Ils y collent la tĂȘte dans l'encoche. Tu sais, ils referment le
14:54truc au-dessus. Le bourreau, il est prĂȘt Ă actionner. Il lui reste deux secondes Ă
14:57vivre, aux mecs. Deux secondes. Au dernier moment, il y a une porte qui s'ouvre dans
15:03le fond de la cour. Il y a un mec qui crie, attendez ! Tout le monde s'arrĂȘte. Le silence
15:08demeure. C'est le cas de dire. Le gars, il dit, c'est l'exécution de Vermoutier ? Non,
15:14non, c'est Bernardin. Ah bon ? Ben, allez-y alors. Allez-y. Vous vous rendez compte ? Ce
15:25qui s'est passĂ© dans la tĂȘte du type, Ă une seconde prĂšs, il est mort quand mĂȘme.
15:56Jeanne, dis-le, tu pourras rĂ©pondre que je te cause, Jeanne. Ăa fait une demi-heure
16:02que je te cours aprĂšs. Jeanne, dis-le, t'as vu le bordel que c'est dans la cage, Jeanne ?
16:09Moi, ça, la fumée. Je te rappelle que ce soir, on reçoit le chef de la tribu des
16:14Gurundis Ă dĂźner. Et t'as vu dans quel bordel on va le recevoir. Alors, je t'Ă©coute,
16:20Jeanne, tu as fait quoi pour le dßner ? En entrée, salade de banane. Ensuite, beignet
16:27de banane. D'accord, et ? Et aprĂšs ? Au nom de Dieu ! Rien Ă voir ici ! Un, deux,
16:44un, deux, un ! On y croit, lĂ ? Un, deux, un, deux ! Et comme dessert, une banane.
16:58Tu te fous de ma gueule, Jeanne, ou quoi ? Jeanne, je te rappelle que les bananes, ça
17:03tient pas au corps, Jeanne. Jeanne, un jour, je vais te faire une crise d'hypoglycémie
17:07en haut d'une liane. Tu vas te retrouver beuve avant l'Ăąge. Qu'est-ce que c'est
17:12que cette saloperie-lĂ ? Je vais la mettre par lĂ . C'est vrai, Jeanne, tu peux pas
17:25faire un bon rĂŽti une fois de temps en temps, Jeanne. Surtout avec tous les animaux que
17:29j'éventre à longueur de journée. Tu sais, Jeanne, c'est pas la peine d'avoir la
17:34SPA au cul si c'est pour ĂȘtre vĂ©gĂ©tarien ! Non, Jeanne, ce que je veux dire, c'est
17:44qu'il n'y a pas qu'il y a le minage et la bouffe que tu sais pas faire, Jeanne. MĂȘme
17:49la lessive, tu sais pas la faire, ma pauvre Jeanne, que sais-je te dire ? Eh ben non,
17:54tu sais pas la faire. Jeanne, je veux dire, si tu sais pas, Ă ce moment-lĂ , je prends
17:58quelqu'un d'autre, tu comprends ? C'est quand mĂȘme pas normal. Non, Jeanne, c'est
18:02que c'est pas sorcier, je veux dire. Ah, et puis merde, Jeanne. Tiens, Ă propos de
18:07sorcier, Jeanne, j'aimerais que tu arrĂȘtes de recevoir ici ton Oum Kourem. Si, tu le
18:15reçois. Ne me dis pas que tu le reçois pas parce que je le sens. Alors dis-moi pas que
18:20je le sens pas parce que moi quand je le sens. Ah, je me disais aussi, arrĂȘte tes gueules.
18:31Ah, mais tu vas voir ta gueule. Ah, et puis un autre truc, Jeanne, que je veux dire. Je
18:46Jeanne, j'aimerais que tu arrĂȘtes. C'est pas Ă moi ce truc-lĂ , c'est pas Ă moi.
18:54Jeanne, j'aimerais que tu arrĂȘtes de planter des aiguilles dans ma statuette Ă chaque
18:58fois qu'on s'engueule, Jeanne, hein. Oui, ben tu m'en as piqué une dans le cul pendant
19:02que je me coltais qu'un léopard... Allez, dégage ! Dégage ! Non, c'est pas à toi
19:10que je parle, Jeanne, hein. Non, je dis dégage. Non, mais attends, tu prends tout pour toi,
19:15Jeanne, ou quoi ? Jeanne, mais t'es complĂštement parano, ma pauvre Jeanne, hein. Dis-donc,
19:19j'ai l'impression qu'il y a un truc qui tourne pas rond, lĂ , oh Jeanne. Hein ? Oh,
19:25mon Dieu. Ah, viens voir ici. Non, Jeanne, j'ai l'impression que tu nages en plein délire,
19:32Jeanne, hein. Ah, excuse-moi, mais je suis pas... Je suis pas un spécialiste, mais j'ai
19:38l'impression que ça tourne pas rond, hein. Eh bien, Jeanne, je dis, là , on essaye...
19:45On essaye de vivre tranquillement, Jeanne, dans cette maison. Lùche ça, toi ! Gaël !
19:52Mais t'accorde-toi ! Ben ! Qu'est-ce que... Eh bien, oui, je te sens crispé, Jeanne. Je
20:00te pose la question. Je veux dire, il y a quand mĂȘme un truc qui va pas, Jeanne. Ăa fait
20:04huit jours que t'es comme ça. Alors, qu'est-ce qui se passe ? Tu dis une connerie ? Il y a
20:09eu quelque chose ? Je veux peut-ĂȘtre me... T'as pas entendu, Jeanne ? Ăcoute. Attends,
20:20attends, attends, Ă©coute. T'entends pas les tam-tams ? Oui, il y a des gens qui rigolent,
20:26mais il y a des tam-tams, aussi. Ah, merde ! Ben, qui tu veux que ce soit ? C'est encore
20:33les bigumbos qui viennent de déclarer la guerre au Maoundé ? Ben, oui, il faut que j'y
20:37aille. Tu les connais, ils sont tellement cons, ils vont s'entretuer jusqu'au dernier.
20:41Bon, alors, Jeanne, le mieux, c'est qu'on se retrouve pour le dĂźner. Hein ? J'ai l'impression
20:49que j'ai oubliĂ© quelque chose. Ben, ça va me revenir, ça va me revenir. Allez, Ă
20:54tout Ă l'heure, Jeanne, hein ? Non, non, attends, attends. Faut pas que je passe par
20:59lĂ , je suis con. Non, non, non, voilĂ . A cette heure-ci, je vais me faire chier avec
21:04les éléphants, non, je... Non, je vais passer par la véranda, Jeanne, ne te dérange pas,
21:09hein ? Allez, Ă tout Ă l'heure, Jeanne ! Hop !
21:21C'est que les Chinois sont vachement forts, question proverbe, c'est toute la sagesse
21:26populaire chinoise qui passe au travers des siĂšcles comme ça, c'est quand mĂȘme beau.
21:31C'est vrai, les Chinois disent, par exemple, ils disent, une de perdue, une de perdue.
21:38Et ça se vérifie tout le temps, tu peux y aller. Pas de nouvelles, pas de nouvelles.
21:46Les Chinois, ils disent, faut pas vendre la peau de l'ours, non, faut pas la vendre.
21:56Femme à lunettes, femme à lunettes ! Ah puis, tu peux vérifier, ça a 3000 ans, je veux
22:03te dire. On n'a pas inventé grand chose. Les Chinois disent, rien ne sert de courir,
22:11ça sert à rien du tout. Et j'en ai trouvé un trÚs beau, il n'y a pas longtemps, qui
22:20dit, Ă©coutez bien, qui dit, c'est au pied du mur qu'on voit mieux le mur. C'est vrai,
22:30autant de loin on le voit bien le mur, autant de prĂšs, on le voit mieux, c'est vrai. Ăa
22:36paraßt con, mais c'est vrai, voilà . Bon, alors là , j'en vois déjà 2, 3 qui commencent
22:42Ă regarder leur montre et puis qui se disent, dis donc, et notre bilan ? On va le faire,
22:50le bilan. On n'est pas Ă 5 minutes quand mĂȘme. Alors, un bilan quand mĂȘme important,
22:55j'ai raison de le signaler, pour 2 choses. PremiĂšrement, la politique, il en manque.
23:01Vous avez vu, on n'en a pas parlé du tout. Et puis vous vous souvenez, j'ai bien dit
23:06tout Ă l'heure, il y a des moments, il faudra avoir les couilles de dire ce qu'on pense,
23:09quitte Ă se mettre des gens Ă dos. Eh bien, moi, je veux dire ce que je pense, en gros,
23:13de la politique. Alors, moi, ce que je pense, c'est qu'Ă gauche, il y a les gentils et
23:17à droite, il y a les méchants. Alors, ma position, à moi, elle est claire, c'est que
23:23quand on sait qu'on peut tous, Ă un moment ou Ă un autre, ĂȘtre un enculĂ©. Si le mot
23:32enculĂ© vous gĂȘne, on peut dire autrement, on peut dire un gars qui se laisserait aller
23:37à des malversations ou qui gaulerait un peu de pognon pour protéger un pote avec une
23:43fausse facture. Enfin, on va dire enculé. à mon avis, on va gagner du temps. Alors,
23:49moi, je dis que quand on sait qu'on peut tous, Ă un moment ou Ă un autre, ĂȘtre un enculĂ©,
23:55moi, je dis qu'Ă ce moment-lĂ , il vaut mieux ĂȘtre un enculĂ© de droite qu'un enculĂ© de
24:00gauche. Ben oui, parce que l'enculé de droite, lui, il a un petit peu prévenu au départ.
24:06Il s'est mis dans le camp des méchants. Ben oui, tu vois un gars de droite arriver derriÚre
24:12toi, tu dis, attention, ce gars-là , il risque de m'enculer, puis méchamment. Tu serres
24:18les fesses, tu fais gaffe, toi. Bon, par contre, tu vois un gars de gauche arriver. Toi, t'es
24:24complÚtement détendu. Le gars, il est dans le camp des gentils. Et puis, le mec, il arrive
24:30et PAN, il t'encule quand mĂȘme. Eh ben, moi, je dis qu'il te la met beaucoup plus profond
24:36du fait que t'étais détendu. Vous voyez, ils sont tous enculés, ils applaudissent
24:48quand mĂȘme. Alors, ça, en tout cas, c'est ce que je pense. Alors, comme c'est ce que
24:53je pense, je l'ai dit à la télé. Et la premiÚre fois que je l'ai dit, c'était à Sabatier,
24:58justement. Et alors, Mitterrand, il a vu l'émission. Mais ça, c'est pas une connerie, c'est vrai.
25:04Tonton, lui-mĂȘme, il a vu l'Ă©mission, comme quoi il n'avait rien d'autre Ă foutre ce
25:10soir-là , sûrement. Et alors, il a été outré. Il a demandé le script de l'émission, donc
25:18le mot à mot. Et puis, il l'a donné au ministre le lendemain. Et puis, à l'Assemblée nationale,
25:23quelques jours plus tard, Kiechmann, le ministre de la communication, il a déclaré, il a dit
25:29c'est une honte, on n'a pas le droit, on parle de moi à l'Assemblée nationale. J'aimerais
25:41autant vous dire que ma femme me cause autrement maintenant, tu vois. MĂȘme la chienne, elle
25:47me sent. Et alors, Kiechmann, il a déclaré, il a dit c'est une honte, on n'a pas le droit
25:55de laisser traiter la classe politique, de s'adomiser de gauche, il a dit, et de s'adomiser
26:01de droite. La presse a fait des gros titres et tout, ils m'ont fait une pub d'enfer, je
26:06les remercie au passage. Je me souviens mĂȘme que dans l'Ă©vĂ©nement du jeudi, ils avaient
26:10titré l'émission qui a fait bondir Tonton. Bon, on ne sait pas de combien il a bondi,
26:16hein. Ăa a pas dĂ» ĂȘtre Ă©norme, hein. Peut-ĂȘtre que rien, un petit coup comme ça, quoi. Mais
26:23enfin, d'un autre cĂŽtĂ©, ça chasse quand mĂȘme la poussiĂšre, ça peut pas ĂȘtre mauvais.
26:27Et puis alors, il y a... Alors moi, je voudrais leur répondre, aux hommes politiques, je
26:36voudrais leur répondre trois trucs. Le premier truc, déjà , c'est que la flÚche ne leur
26:40était pas spécialement destinée. Oui, je dis bien, quand on sait qu'on peut tous
26:45ĂȘtre un enculĂ©, c'est-Ă -dire vous, moi, tout le monde sur la planĂšte, toi, tu dĂ©coches
26:50une flĂšche, elle est pas pour eux, ben eux, ils viennent quand mĂȘme se mettre en face.
26:54Ils se la prennent en pleine gueule et puis ils disent, lĂ , j'ai l'impression qu'on
26:57nous attaque. Tu vois comme quoi, ils sont vraiment sur les nerfs en ce moment, hein.
27:02Alors, ils ont pas besoin de nous pour se rouler dans la merde, tu as vu, ils arrivent
27:06bien tout seuls et quand ils n'ont pas assez de merde, ben, ils vont en chercher à cÎté,
27:10et hop, ils reviennent et ils sont lĂ . Moi, je les enverrai tous quinze jours Ă la bourboule,
27:16ça détendrait tout le monde. Alors, le deuxiÚme truc que je voulais dire, et là , c'est
27:20l'auteur qui parle, je suis pas trÚs content parce qu'on a gravement déformé mes propos.
27:29Ben oui, moi, j'ai pas dit sodomisé, j'ai bien dit enculé, moi. Ben oui, et alors,
27:35il y a une différence qui est énorme. Je veux dire, pourquoi, parce que j'ai regardé
27:39un dictionnaire, moi, en rentrant chez moi, sur mon encyclopédie, vous pourrez regarder
27:44chez vous aussi, hein, en rentrant. Ben, ceux qui veulent, hein. Parce que j'en vois des
27:50gens qui disent, ben, nous, avec ma femme, on devait aller bouffer aprĂšs, faut qu'on
27:54aille d'abord regarder, ils sont bĂȘtes, je veux dire. Non, je disais, je disais, ceux
28:03qui veulent, qui regarderont. Moi, en tout cas, sur mon encyclopédie, c'est marqué
28:07comme ça, j'ai regardĂ© un enculĂ© et, et enculĂ© et eux, parce que ça peut ĂȘtre une
28:12dame, hein. Oui, ça marche aussi avec les dames, oui. Ben oui, du fait qu'elles ont
28:17un trou de balle pareil, hein. Alors donc, j'ai regardé un enculé et, enculé et eux,
28:26la définition exacte, c'est marqué terme d'injure grossiÚre pour marquer le mépris
28:32que l'on a de quelqu'un. Donc, vous voyez que lĂ , il n'est pas question de coĂŻt
28:37anal, ni de pénétration à aucun moment. Alors que dans sodomiser, on ne peut pas y
28:43Ă©chapper. Sodomiser, c'est la bistouquette dans le trou de balle. C'est beaucoup plus
28:49moche. Il ne faut pas dire ça à l'Assemblée Nationale, c'est trÚs vulgaire. Voilà .
28:56Merci. Alors ça, ça, je disais ça, donc, pour M. Kiechman. Et puis alors, le troisiÚme
29:04point. Le troisiÚme point, je vais vous le dire plutÎt à vous, parce que décidément,
29:08ils sont trop bĂȘtes. C'est que bon ben, c'Ă©tait, c'Ă©tait un gag. Tout simplement,
29:12nous les comiques, on est là pour faire rigoler. Nous, on, nous, on ne détruit pas la classe
29:16politique. Nous, on ne détruit rien du tout. La classe politique, elle se détruit toute
29:20seule, tu comprends. C'est vrai. Et puis nous, on ne va pas faire rigoler s'il n'y
29:24a pas matiĂšre. Non. Nous, on est lĂ pour dire qu'il y a une tache sur la robe. MĂȘme
29:32si tout le monde dit non, on ne la voit pas trop quand on se met comme ça. Si, si, on
29:36la voit bien. C'est notre boulot. Donc moi, j'ai, c'Ă©tait un gag pour tout simplement
29:41dire. C'est vrai, vous avez vu, on a essayé la gauche, la droite. Ils magouillent autant
29:46les uns que les autres. Tu vois, c'est, c'est lamentable. On a tous un peu perdu confiance
29:50Ă tel point qu'il y a des blaireaux, ben, qui sont rĂ©fugiĂ©s aux extrĂȘmes. C'est comme
29:54ça qu'ils nous ont fabriqué un gros Le Pen à 15%. C'est-à -dire nous, tu sais, d'un
30:00cÎté, nous, on a un vrai méchant, un authentique fumier. Si le mot...
30:09Non, une petite prĂ©cision quand mĂȘme. Si le mot fumier vous gĂȘne, on ne peut pas le
30:17changer. Là , on est obligé de le garder. Ce que je disais, ce qui est grave, c'est
30:22que d'un cÎté, si vous voulez, on a un vrai méchant, et puis de l'autre cÎté,
30:29on n'a plus que des faux gentils, si tu veux. Donc nous, on est drÎlement emmerdés.
30:34On verrait bien qu'ils nous trouvent maintenant un vrai gentil pour mettre en face du vrai
30:37méchant. Moi, je leur dis, à la gauche et à la droite, que parmi eux, s'ils nous
30:42trouvaient un gars qui aurait deux petites boules dans le fond de son slip, tu sais,
30:48avec un peu de poil autour. Oui, un peu comme une paire de couilles, oui. Eh ben, moi, je
30:54dis que ce serait le moment qu'il les sorte, parce que l'autre, il l'a déjà défouraillé
30:58depuis un moment, puis il va finir par enculer tout le monde. Ăa, c'est vrai. Alors, je
31:04me suis dit, je me suis dit, je me suis dit, on peut parler encore un peu de politique
31:12si ça vous dit. Vous avez cinq minutes ? Tu peux. Bon, alors. Non, parce qu'il y a un
31:18truc qui m'a fait rigoler, je te jure, parce que c'Ă©tait la premiĂšre fois que je l'entendais,
31:22ce truc-là , parce que c'est moi qui l'ai trouvé, hein, l'autre matin. Non, c'est
31:29vrai, je rigolais en le notant sur mon dictaphone. C'est que, c'est vrai que la gauche et la
31:34droite, on est d'accord pour dire qu'ils magouillent Ă peu prĂšs tous autant les uns
31:37que les autres. Un truc qui me fait penser quand mĂȘme qu'Ă gauche, ils sont peut-ĂȘtre
31:41plus gentils, c'est que c'est vrai qu'ils magouillent autant que la droite, mais il
31:46faut quand mĂȘme reconnaĂźtre qu'ils se font plus souvent gauler, quand mĂȘme. C'est vrai.
31:51Et puis, ils le disent, hein. Ils disent, oui, oui, c'est nous. On a fait péter le
31:57bateau. On s'excuse, hein. Combien on vous doit ? Enfin, combien vous devez, parce que
32:04c'est nous qui payons, quand mĂȘme. Onze milliards et demi, le rombo Ă rien. Alors,
32:09bon, ça c'était pour la politique. Le deuxiÚme point que je voulais aborder dans mon bilan,
32:15important aussi, ne me faites pas perdre le fil, je sais bien qu'on est dans le bilan
32:18encore. Le deuxiĂšme point que je voulais aborder, c'est la grande cause. Vous savez
32:23qu'il est hors de question de nos jours de faire un spectacle digne de ce nom sans bien
32:29prĂ©ciser aux gens qu'on est prĂȘt Ă mettre tout son talent, tout son cĆur, tout son
32:34amour au service d'une grande cause. Ăa, c'est important. Alors, pas facile, parce
32:38que, bon, moi, j'ai demandé à la réunion des comiques. Moi, je leur ai dit, les gars,
32:43ça commence à marcher pour moi, j'aurais bien défendre une grande cause. Le sida,
32:48les myopathes, la fin dans le monde. On m'a fait, attends, ça c'est des gros morceaux,
32:52tu nous les laisses, s'il te plaĂźt. Alors, j'ai dit, bon, il me reste quoi, moi ? Alors,
32:56l'Ă©cologie. Putain, je vais Ă l'Ă©cologie. Il y avait une liste d'atomes de 20 personnes.
33:02Il y avait Marc Jolivet, Bernard Allaire. Moi, je me retrouvais derriĂšre GĂ©rard Majac,
33:07GĂ©rard Majac, c'est Ricozaraille, les gars. Je lui ai dit, vous n'avez pas un truc que
33:12je pourrais défendre tout seul ? Alors, il me dit, si, il y a un truc qui tirait pas
33:17mal à toi, qui est déjà vulgaire, tu n'as qu'à t'occuper des MST. Je lui ai dit,
33:24vous voulez dire les chaudes-pisses, les morpions et les mycoses ? Il m'a dit, oui, oui, tu
33:28n'as qu'à tout prendre. Alors, je suis rentré chez moi, ma femme me dit, t'en
33:33as-tu bien tiré, chérie ? Je lui ai dit, je m'en suis bien tiré, oui et non. Disons
33:37que bon, déjà , ils m'ont refilé le vulgaire pour un an. Et puis, comme grande cause, je
33:42me retrouve avec les chaudes-pisses, les morpions, les mycoses. Alors, attention, je ne me défile
33:48pas. J'ai bossĂ© dessus, quand mĂȘme. Si, j'ai bien bossĂ©. Parce que j'ai trouvĂ©
33:54un exemple qui est pas mal parce qu'il va pour les trois trucs, si vous voulez. C'est
33:57que moi, quand je sens que je vais avoir un rapport sexuel avec une jeune fille, j'emmĂšne
34:02toujours avec moi un demi-citron. Alors, attendez, je vous explique comment ça fonctionne.
34:09Donc, vous mettez deux, trois gouttes de citron sur la choupinette. Et alors, si les lĂšvres
34:16ne bougent pas, il ne faut pas y aller. C'est qu'elle n'est pas fraĂźche. Ou elle est
34:24immorte. Ou elle n'est pas vimente. Ah ben, lĂ , c'est des coups Ă attraper une MST.
34:33Oui, ou du vinaigre avec de l'échalope, n'importe. Mais ça, il faut que ça bouge.
34:40Ben oui, moi, on me donne les MST. C'est ma grande cause. Ben, je la défends comme
34:47je peux. Evidemment, on m'aura donné le racisme. Ah ben, là , si on m'aurait donné
34:53le racisme, c'est sĂ»r que... Enfin, quoique mĂȘme avec un demi-citron, je ne sais pas
34:57ce que j'aurais pu faire. Mais allez-y, vous. Ce n'est pas facile. Je vais vous dire un
35:04truc, moi, à la réunion des comiques, l'autre jour. Mais ça, je voudrais que ça reste
35:08entre nous. Vraiment. Non, je ne vais vous en parler Ă personne. SĂ©rieux. Ben, sinon,
35:16je ne le dis pas. Moi, j'irai à la derniÚre réunion. Le jour, c'était le jour de la
35:23distribution des grandes causes. Eh ben, ils n'Ă©taient pas tous contents. Tiens, Sophie
35:32Marceau et Annémone. C'est pas rien comme comédienne. Eh ben, elles, elles se sont
35:37retrouvées avec les tourterelles du Languedoc. C'est tout ce qu'elles ont eu. Tiens, pire,
35:43Philippe Bouvard. Vous savez ce qu'ils ont dit Ă Philippe Bouvard ? Ils ont dit, toi
35:47comme grande cause, t'as qu'Ă t'occuper de Philippe Bouvard. On voit qu'il le fait
35:52bien. C'est pas ça la question. Enfin, pour dire qu'il y en aurait des grandes causes
35:56à défendre. Tiens, la télé, par exemple. Vous ne croyez pas que c'est une grande cause,
35:59la télé ? Puis là , on est tous concernés, je vous signale. Vous avez vu la télé ?
36:06Dis donc. La tĂ©lĂ©, ça tombe, hein. Vers le bas. Non, je dis ça pour le cas oĂč... Non,
36:16parce que ça, c'est depuis que Newton, il a découvert la gravitation universelle. Ben
36:21oui, mais avant, les pommes, elles Ă©taient cons. Elles ne savaient pas oĂč tomber les
36:26pommes. Tu comprends ? Ah ben, il y a des pommes qui tombaient vers le haut, d'autres
36:32sur les cĂŽtĂ©s. C'Ă©tait un bordel avant Newton. Ah ben, avant Newton, tu passais Ă
36:39cÎté d'un pommier, tu faisais gaffe, toi. Pas de prendre une pomme, toi. Puis aprÚs,
36:44il leur a bien expliqué à toutes les pommes, hein, qu'on peut dire, maintenant, elles
36:49tombent pratiquement toutes vers le bas. Et puis, c'est plus facile pour nous pour les
36:53ramasser, il faut reconnaĂźtre. Ben oui, parce que va ramasser une pomme qui tombe vers le
36:59haut, toi. Ah ben, lave-la, barrez la pomme, hein. Tu peux courir, hein. Ou alors, il
37:06faut ĂȘtre lĂ jusqu'Ă ce qu'elle se dĂ©croche, toi. Sinon, il faut l'attendre avec une Ă©puisette,
37:12comme ça, toi. Oui, ou alors, il faut envoyer un copain en deltaplane, et puis, ben, quand
37:18il arrive au-dessus, toi, tu secoues un peu le pommier. Mais enfin, bon, ben, l'autre,
37:21il faut qu'il conduise, quand mĂȘme. Et puis, lĂ , les pommes qui arrivent, alors, bon,
37:26ça peut ĂȘtre dangereux si ça perce le pied. Bon, je vais m'arrĂȘter lĂ , je vais m'arrĂȘter
37:31lĂ . Alors, je m'arrĂȘte lĂ parce qu'il y a deux archĂ©ologues qui sont prĂȘts Ă s'ouvrir
37:36les veines dans le fond. Alors, je disais, par rapport à la télé, je disais, la télé,
37:41c'est vrai, la télé, ça tombe, ça. Vous avez vu la télé? Dis donc! C'est à dis
37:49donc, hein, qu'on Ă©tait arrĂȘtĂ©, hein. Non. Non, c'est vrai, vous avez vu la tĂ©lĂ©?
37:57Dis donc! On va faire ça 20 minutes, tu sais. Non, c'est vrai, vous avez vu la télé?
38:07Non. Je vais le mettre en premier, je dirais, dis donc! Vous avez vu la télé? Non, sérieux!
38:18Vous avez vu? C'est le soir oĂč on filme, tu sais, qu'il y a des trucs comme ça, c'est
38:25grave. Vous avez vu? Vous avez vu la télé? Vous avez vu la télé? Ils essayent de faire
38:38du vulgaire, ils ne savent pas le faire. Ils ont un spécialiste qui ne me demande pas.
38:48Ben, qui me demande? Je leur en fais un, moi, du vulgaire. Dis donc! Ben, dis donc! Moi,
38:56il y a un truc, hein. Moi, ils me donnent une chaĂźne, moi, ça va ĂȘtre vite fait, vous
39:00allez voir. Moi, ils vont en avoir, du vulgaire. Ils me donnent une chaßne, moi, déjà , c'est
39:05une émission pour les enfants. Genre, tu sais, j'appellerais ça un club pour les
39:09gosses. Avec des dessins animés dedans, que du japonais. Et puis alors, du déprimant,
39:16tu vois. C'est le genre d'histoire, c'est le petit garçon qui est gardé par son oncle
39:21et sa tante, qui sont trÚs méchants, tu vois. Parce que sa maman, elle est trÚs malade
39:25et qu'elle va mourir. Sympa pour les gosses, hein. Alors, vraiment, le petit garçon, il
39:31descend de sa chambre et il dit, tonton, je pourrais pas Ă©crire Ă ma maman, qui est
39:35trĂšs malade et qui va mourir. Tu te sens pas bien, non? Viens filer de ta chambre,
39:40immédiatement. Le gosse, il remonte de sa chambre, il est désespéré et tout. Il pleure.
39:44Il y a des grosses larmes bleues, tu sais, qui coulent sur les joues, comme ça. Il regarde
39:48par la fenĂȘtre et puis, tout d'un coup, il se dit, j'ai une idĂ©e. Il dit, je vais
39:52quand mĂȘme Ă©crire Ă ma maman. Et puis, je vais glisser le mot dans le collier de mon
39:57chien Bobby. Et puis, mon chien Bobby, il va l'emmener jusqu'Ă ma maman, qui est trĂšs
40:02malade et qui va mourir. Et puis lĂ , tu vois, le gosse, il a une lueur d'espoir. Il regarde
40:07son chien qui part au bout du parc et puis il l'encourage. Il dit, vas-y Bobby, vas-y
40:13Bobby. Ah, puis on est tous avec Bobby, tu sais. Vraiment, on a envie. Le gros, il repĂšre
40:20le manÚge. Il décroche le fusil. Oh, il tue le chien. Et tout de suite aprÚs, à suivre.
40:29Je veux dire, lĂ , on les tient, les gosses. C'est quand mĂȘme autre chose que TĂ©lĂ©chat.
40:36Téléchat, jamais sur ma chaßne. Moi, je quitte pas le vulgaire. Tiens, en voilà encore
40:41de vulgaire. Regardez ça. Tu sais ce que je fais ? Je dis n'importe quoi. Par exemple,
40:48tu prends deux ou trois boutonneux et puis deux ou trois boudins qui trouvent pas chaussure
40:53Ă leurs pieds. J'ai n'importe quoi. Bon, tu les mets sur un gros fromage qui tourne
41:01comme ça. Tu vois, tu fais présenter ça par deux, trois pétasses blondes qui trouvent
41:08plus de boulot nulle part et le tour est joué. Alors, je sais, ça vous semble invraisemblable
41:22ce que je vous dis, mais je vous jure que je le fais. Et puis attention, ce que je viens
41:27de vous dire lĂ , je le fais pas Ă quatre heures du matin. Ăa, je le fais en plein
41:31midi. Tiens, en voilà encore de vulgaire. Regardez ça. Décidez-moi, il y en aurait
41:37des trucs à faire, je te le dis. Alors, elle est géniale cette idée-là parce qu'elle
41:41coĂ»te pas un rond. Ăcoutez, tu sais ce que je fais ? Je demande aux gens qu'ils filment
41:48leurs gosses quand ils bouffent dans la gamelle du chien. Eh, je le montre. Je rajoute deux
41:57ou trois pouet-pouet, deux ou trois ding-ding quand le bĂ©bĂ© se fracasse la tĂȘte par terre
42:02et on ouvre un gant. En voilĂ de vulgaire. Tiens, mieux encore. C'est ce que je fais
42:10pour niquer toutes les autres chaßnes. Alors là , j'hésiterai pas. S'il faut, je fais
42:18venir des myopathes sur le plateau. Que du myopathe, pas du mongolien. Vous savez les
42:27gosses qui baffent, qui sont pas prĂ©sentables. MĂȘme s'ils sont beaucoup plus nombreux,
42:31j'en ai rien Ă foutre. Moi, je serai venir que du myopathe. Myopathe, odymate, mongolien,
42:37tu gagnes rien. C'est ça, spécialiste.
42:51Bon. Alors là , j'ai pas eu le temps de déchiqueter toutes les émissions parce que
42:57il y en a qui sont venues aprÚs la création de ce spectacle. Comme la nuit des héros,
43:02par exemple. Vous avez vu, je crois que c'est l'Ă©mission qui rayonne en haut de la pyramide
43:10de la connerie humaine avec une majestĂ© absolue, je crois que. On va mĂȘme pas trop en parler
43:17si ce n'est pour dire quand mĂȘme que vous avez vu, c'est plus tellement la nuit des
43:20héros, c'est plutÎt la nuit des victimes, maintenant. Il n'y en a plus trop de héros,
43:25maintenant. Il y a un con qui s'enferme dans un placard. Il y a 40 cons qui n'arrivent
43:30pas Ă le sortir avant trois quarts d'heure, alors qu'il suffit d'un pied de biche, tu
43:33vois. Il n'y a plus un seul héros là -dedans. Il n'y a plus que des blaireaux, si tu veux.
43:38Il y a un autre truc à noter, qui est bien aussi, c'est qu'ils ont failli nous dégommer
43:43un mec, j'ai vu dans le journal, au moment d'une reconstitution. Il y a un gars qu'ils
43:48ont jeté d'un avion dans l'eau, un cascadeur, il a fait 8 jours de coma, il a failli y claquer
43:53le mec. Alors ça, c'est quand mĂȘme drĂŽle, il faut le noter, parce qu'il y a 10 ans,
43:58mesdames et messieurs, on se foutait de la gueule des Belges. En 10 ans, il y a eu un
44:03accident de tocard en Belgique qui a fait 80 morts, 40 morts au moment de l'accident
44:08et puis 40 morts au moment de la reconstitution. Et bien nous, 10 ans aprĂšs, nous en France,
44:14on arrive Ă faire mieux, parce que nous on arrive, quand il n'y a pas eu de mort ni
44:18de blessé à l'accident, on arrive à en faire à la reconstitution.
44:28Le deuxiÚme grand moment de télévision que j'ai noté, en tout cas, c'est la nuit
44:35des 7 d'or. Vous avez vu, c'est une merveilleuse Ă©mission, la nuit des 7 d'or, je vous rappelle
44:41que c'est une soirĂ©e oĂč les professionnels se rĂ©compensent entre eux. Parce que nous,
44:49on n'est pas lĂ du tout, ils se branlent un peu entre eux. Il y en a un qui dit, moi
44:55je vais me mettre comme ça, puis toi tu n'as qu'à venir là derriÚre, puis moi je vais
44:59prendre les deux autres d'avant. Et puis bon, on met des paillettes lĂ -dessus, puis les
45:03gens, ils regardent. Et bien, cette année, alors merveilleuse cette année, parce que
45:09vous n'avez peut-ĂȘtre pas remarquĂ© ce dĂ©tail, mais comme nominĂ© Ă la nuit des
45:147 d'or, il y avait la nuit des MoliĂšres. Vous voyez le truc, c'est-Ă -dire que lĂ
45:22le serpent, il ne se mord pas la queue, lĂ il a fait tout le tour, il se bouffe la nuque
45:26le serpent. Moi je dis que dans quelques années, ils vont nous faire la nuit des récompenses,
45:32de la meilleure nuit des récompenses, et puis il faudra se méfier l'année prochaine
45:37des 7 d'or, et l'émission, elle ne décroche pas le 7 d'or de l'émission des 7 d'or.
45:44Et bien, ça nous prend au cul, ça quand mĂȘme. Sinon jusque lĂ , ça va ?
45:51Moi d'un petit an, c'est une chanson qui est un petit peu triste, je vous remercie d'avance.
45:57J'y vais.
45:59Par le cendrier plein, vidé par la portiÚre, par les crottes de chien, par les capsules
46:08de biÚre, par les papiers froissés, poussés par le blizzard, par les pots de banane jetés
46:18sur le trottoir, par l'huile des moteurs, par les bouts de cigare, je vous salis ma rue.
46:29L'Ă©quilibre, vous avez vu lĂ , mine de rien, en 45 secondes, enfin un peu plus parce qu'on
46:52a Ă©tĂ© retardĂ©, c'est vrai, ça allait dĂ©caler. En 45 secondes, on vient quand mĂȘme de rĂ©Ă©quilibrer
46:58trois trucs, le moment musical, l'hommage Ă Georges Brassens, il est mort il y a 10 ans,
47:10on l'aimait beaucoup, et l'Ă©cologie, Ă tel point que si on devait faire un bilan final,
47:16moi je dis que ce serait vite fait, parce que tout ce qu'il fallait dire, je crois qu'on
47:21l'a dit, tout ce qu'il fallait pas dire, je crois qu'on l'a dit aussi.
47:27Je voudrais vous parler maintenant de ce que je vais dire dans mon prochain spectacle,
47:33ça c'est un scoop, je vous le donne mesdames et messieurs, mon prochain spectacle sera entiÚrement
47:39consacrĂ© Ă l'Europe monĂ©taire, ça vous convient ? Non ? Pourquoi ? Ăa vous convient
47:53ou pas ? L'Europe monétaire, les culs, les culs un peu plus haussés, sinon les montants
48:06compensatoires, tout ça non ? Bon tant pis, non mais je m'en fous, non non non, ça n'a
48:14aucune importance, n'en parlons plus. Non je dis n'en parlons plus parce que lĂ j'entends
48:20déjà les gens à la sortie, on va dire on a été voir Bigard, autant son nouveau spectacle
48:26on a adoré, autant son prochain spectacle on n'a pas aimé du tout. Bon alors qu'est-ce
48:34que je disais ? Ah oui, j'en Ă©tais Ă parler de la sortie, puisqu'on parle de la sortie,
48:40il faut savoir que parmi vous il y a deux catégories de gens, il y a ceux qui à la
48:45fin du spectacle vont se lever puis qu'ils vont partir, puis qu'ils vont rentrer chez
48:49eux, puis qu'ils vont se coucher, enfin je dis qu'ils vont se coucher, peut-ĂȘtre pas
48:55se coucher tout de suite, peut-ĂȘtre baiser avant, je sais pas, ou peut-ĂȘtre qu'elle
49:02va juste lui éponger un coup le poireau. Non enfin ça je sais pas, je veux dire ça
49:08c'est des habitudes Ă eux, je sais pas, ce que je veux dire c'est qu'il y a un moment
49:12ils vont se coucher, ça je veux dire, ah ben oui quoi que si elle a pas joui l'autre
49:19alors oui, elle va peut-ĂȘtre lui demander qu'il descende pour Ă©brouter le minou, je
49:25sais pas, bon enfin il y a un moment ils vont quand mĂȘme se coucher ces cochons lĂ quand
49:31mĂȘme, bon ils vont se coucher, et puis demain ils vont se lever, et puis lundi ils vont
49:40arriver au boulot, et puis une fois au boulot il faudra bien qu'ils fassent des commentaires
49:45sur le spectacle. Alors là un conseil, n'allez pas vous embarquer dans des phrases compliquées,
49:53moi j'en ai une qui va trĂšs bien, je vais vous la donner, c'est celle-ci, c'est Ă©coute
49:59hier avec ma femme on est allé voir Bigard, pourtant ce gars-là a pas un physique facile,
50:06et ben mon vieux pendant un moment il Ă©tait beau, alors attendez, peut-ĂȘtre si vous vouliez
50:21noter la phrase peut-ĂȘtre, Ă©coute avec ma femme, Ă©coute avec ma femme, hier soir on
50:35est allé voir Bigard, hier soir on est allé voir Bigard, j'ai pas de rythme, pourtant
50:45ce gars-lĂ n'a pas un physique facile, pourtant ce gars-lĂ n'a pas un physique facile, et
50:54bien pendant un moment, il Ă©tait beau, et bien pendant un moment, il Ă©tait beau, trĂšs
51:02beau. Alors donc, deuxiÚme catégorie de gens, ceux qui vont rester, les amis, les
51:08professionnels, ceux qui vont venir me voir dans la loge, alors ceux qui n'ont pas aimé,
51:14ceux qui n'ont pas aimĂ©, je leur demanderais peut-ĂȘtre de pas venir ce soir, non parce
51:20que je suis pas trop bien en ce moment, je me suis engueulé avec ma femme et puis bon
51:25je fais une montagne de tout, et puis je me demande si on a bien fait d'acheter cette
51:30grosse baraque Ă Lisieux, qu'on n'y aura peut-ĂȘtre jamais, si la toiture elle me lĂąche
51:37je vais en avoir pour, enfin qu'ils viennent pas ce soir, alors ceux qui ont aimé, alors
51:43dans ceux qui ont aimĂ©, il y a trois catĂ©gories, si vous ĂȘtes cons comme une baleine, si,
51:48si, si, y'en a, y'en a, y'a pas que les retardataires, y'en a d'autres, y'en a
51:54d'autres, y'en a qui se demandent, tu vois, chĂ©ri, on est oĂč nous, non, non, pas vous,
51:58si vous ĂȘtes cons comme une baleine, faut pas hĂ©siter Ă me le dire, on est entre nous,
52:03tu comprends, ben alors, vous venez dans ma loge, vous me dites, alors lĂ , moi je suis
52:08con comme une baleine, et ben j'ai drÎlement bien rigolé, et puis c'est tout, alors deuxiÚme
52:15catĂ©gorie, si vous n'ĂȘtes pas cons comme une baleine, faut me le dire aussi, ah ben
52:21oui, faut me dire, attention, moi je suis pas con comme une baleine, et ben j'ai drĂŽlement
52:27bien rigolĂ©, comme l'autre con, pratiquement, et alors, troisiĂšme catĂ©gorie, si vous ĂȘtes
52:35mon voisin du dessous, si, parce qu'il y a un moment, il va venir celui-lĂ , alors
52:40qu'il vienne pas me faire chier avec cette histoire de vie d'ordure, je veux dire, ça
52:44fait cinq ans, j'ai complÚtement oublié, alors qu'il vienne pas me faire chier avec
52:47ça dans les loges, parce qu'il y a deux coups de boule qui vont partir, et puis c'est
52:50encore lui qui va les prendre, alors un autre truc, mesdames et messieurs, cette fois-ci
52:55pour savoir que le spectacle est maintenant bientÎt terminé, et ben il y a un truc qui
53:02ne trompe pas, c'est quand on entend une musique qui démarre, ça c'est un petit
53:08peu comme dans les émissions de télévision, quand on est en retard, vous avez déjà vu
53:12ça, il y a le générique qui défile en dessous de l'écran, vous avez déjà vu,
53:16ben lĂ c'est exactement la mĂȘme chose, ce spectacle a Ă©tĂ© mis en scĂšne par monsieur
53:22François Rollat, les co-auteurs étaient messieurs Alain Dehors, Laurent Bafi et François
53:29Rollat, donc formidable, alors je voudrais vous montrer deux ou trois petites choses,
53:34vous allez voir, dĂ©jĂ mes chaussettes, parce qu'elles sont quand mĂȘme sympas, et alors
53:43je voudrais bien sûr remercier Pierre Lebert, mon ami qui travaille sur le plateau, mes
53:54deux régisseurs préférés, Charles Caratini, Jean-Pierre Portonnaise, les petites ouvreuses
53:59qui sont mignonnes Ă croquer, celles qui puent de la gueule, celles qui puent pas de
54:03la gueule, et puis alors je voudrais remercier aussi le patron de la boutique Jimmy LĂ©vy,
54:08Jimmy LĂ©vy qui est un type formidable, j'aimerais qu'on les applaudisse tous ensemble trĂšs
54:12fort, allez-y, pas trop, pas trop, c'est moi qui a fait le truc quand mĂȘme, et puis
54:25alors dernier détail pour savoir que cette fois-ci le spectacle est vraiment terminé,
54:30alors là vous pouvez pas vous gourer, le spectacle est vraiment terminé quand le comédien
54:36y disparaĂźt.
55:36Abonnez-vous !
56:06Oh la la !