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Alors qu’un collégien de 15 ans a été poignardé à Strasbourg, Jules Laurans, rédacteur en chef Frontières, fait part de son indignation : «Le couteau est devenu le prolongement de la main».

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Transcription
00:00Mais on est dans des écoles aujourd'hui où finalement le couteau ça a remplacé le téléphone.
00:05C'est devenu le prolongement de la main le couteau, c'est quelque chose...
00:09Vous savez on est dans une France où on meurt pour rien en fait aujourd'hui, on meurt sur un terrain de foot
00:16parce que l'équipe d'en face n'était pas contente de notre comportement.
00:18On meurt dans un transport en commun parce qu'on a bousculé quelqu'un sans faire exprès.
00:22On se fait poignarder dans un collège, je sais pas pour...
00:25Mais pour une altercation qui avant, on le sait tous, terminait peut-être...
00:28Un coup de poing, au pire ça terminait à coup de poing.
00:31On terminait devant le professeur, le professeur qui tranchait la question.
00:35Quand on parle de notion de décivilisation, c'est exactement ça.
00:38On a des notions de barbarie aujourd'hui dans notre société.
00:41On a des personnes qui n'ont plus aucun surmoi, qui n'ont plus aucune capacité à se contrôler
00:45et qui face à une victime n'ont plus de pitié, n'ont plus de contrôle et vont jusqu'à...
00:49On se rappelle ce pauvre Matisse là, c'était absolument abominable cette affaire.
00:53Mais là vous vous rendez compte, vous êtes dans un lycée, il se prend deux coups de couteau et il y en a tous les jours.
00:57Et c'est toute la démarche, c'est-à-dire de le matin, prendre son sac à dos et en fait mettre un couteau à l'intérieur et dire
01:03je vais aller en fait ce matin dans le lycée avec un couteau.
01:06Ou pour se défendre, c'est plus bon.
01:08Ou pour attaquer aussi Christine Kelly quand on est maman.

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