Karima Brikh : «L'urgence, c'est Boualem Sansal», sur CNEWS.
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00:00Oui, et le résultat aussi de tout ça, c'est qu'on se retrouve avec Boislem-Sensal qui est pris, finalement, comme monnaie d'échange.
00:08Et c'est pour ça qu'il y a, oui, la question des OQTF, il y a ce bras de fer, il y a ce rapport de force, on peut en parler.
00:14Il y a des choses à faire, vous avez énuméré tout ce qu'on peut faire, mais il y a une urgence.
00:18C'est Boislem-Sensal, et oui, ça concerne d'abord la France en ce moment, mais je pense que maintenant, c'est rendu à un stade où ça dépasse même la France.
00:26Moi, je suis la première à défendre la souveraineté française et tout ça, mais là, on parle d'un écrivain, un écrivain qui est emprisonné.
00:33On sait que les artistes, les écrivains, c'est leur rôle dans la vie, justement, d'user de cette liberté, de nous faire réfléchir.
00:40Moi, je veux bien qu'on demande l'aide de la communauté internationale.
00:42Non, non, non, je parle d'abord de la France. La France doit faire cette pression pour mobiliser.
00:46Mais la France ne fait pas la pression.
00:47Ça, c'est l'urgence, ça, c'est l'urgence.
00:48La France ne fait pas la pression.
00:49Les OQTF, toute cette question-là, on va pouvoir les régler, mais en ce moment, c'est la vie de quelqu'un qui est en jeu.
00:54Et je pense même qu'il y a des personnes à l'intérieur même.
00:57Quand on voit, par exemple, une Rima Hassan qui a voté contre une résolution européenne pour rappeler à sa libération immédiate,
01:04à un moment donné, ça ne devrait même pas faire de débat.
01:06Et je suis désolée de mettre tout le monde dans le même panier.
01:08Moi, je pense aussi qu'il y a beaucoup de Franco-Algériens ou de la communauté algérienne qui veulent qu'on libère un écrivain.
01:16C'est la base des choses.
01:17Et dire aussi que le régime, en ce moment, si vous parlez et si vous critiquez le régime, il y a des conséquences.
01:24Et en ce moment, vous voyez ce qui se passe.
01:26D'ailleurs, Boislem-Sensal est dans les geôles.
01:28Donc, je pense qu'il faut quand même faire attention à ce qu'on dit ici.
01:32Ça fait l'unanimité, c'est d'appeler à la libération de Boislem-Sensal.
01:36Et ensuite, on réglera tous nos différends, mais c'est ça la première pression qu'il faut mettre.