Mickael Szerman, conseiller municipal de Charenton-le-Pont, témoigne du regard de ses administrés sur l'Ukraine. «Les Français ont le droit de se poser la question si l’Ukraine est-elle vraiment leur combat», selon lui.
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00:00Moi, j'entends mes administrés qui me parlent surtout de la France et qui posent la question.
00:04Ils ont le droit, alors ils ne seront peut-être pas jugés, j'espère, par le président de la République,
00:07mais qu'ils se demandent si c'est vraiment leur combat.
00:10Les Français qui vivent dans l'insécurité, les Français qui pensent
00:14s'ils vont pouvoir terminer la fin du mois financièrement, qui le 5 du mois sont à découvert.
00:18Est-ce que vous croyez que leur priorité, c'est l'Ukraine ?
00:21Est-ce que les Français ont le droit de poser la question si c'est vraiment leur combat ?
00:25C'est ça aussi. C'est qu'aujourd'hui, on a l'impression qu'on est tout de suite mis dans un camp et dans un autre.
00:29La peur a toujours été utilisée dans l'histoire de France.
00:32Napoléon, qui je reconnais toutes ses réalisations en France et tout ce que Napoléon a apporté à la France,
00:38mais aussi lorsqu'il a dit sous l'Assemblée nationale, il utilisait la peur.
00:42Alors, j'espère que notre président de la République ne se croit pas pour Napoléon.
00:45Et je pense qu'il faut aussi préserver les Français parce qu'on en parlait hors plateau.
00:51Et vous vous rendez compte que dans les cours d'école, il y a des enfants qui parlent de la guerre
00:56et qu'on instaure un climat de peur dans notre société.
00:59Et je pense qu'il y a d'autres priorités.
01:01Il se passe, j'ai beaucoup d'empathie pour l'Ukraine qui a été attaquée sur son sol.
01:06La question n'est pas de prendre parti.
01:07Et d'ailleurs, lors de la guerre froide, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale,
01:12pendant 30 ans, les deux camps utilisaient la peur pour pouvoir asseoir leur pouvoir.
01:16Donc, ce n'est pas prendre parti pour un camp, de dire que la peur est une stratégie pour asseoir son pouvoir.
01:22Et on parle même maintenant qu'on pourrait prendre dans l'épargne des Français.
01:25On pose ce débat là.
01:29Sous-titrage Société Radio-Canada