• avant-hier
Erik Tegnér : «Il disait d'une certaine façon aux Français : "vous êtes inquiets, vous avez raison, et vous ne l'êtes pas suffisamment, et je vais vous expliquer pourquoi. [...] Ce qui m'a dérangé, c'est que j'avais l'impression que l'invasion de l'Ukraine est arrivée avant-hier.»

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00:00Il disait d'une certaine façon aux Français, vous êtes inquiets, vous avez raison,
00:03vous ne l'êtes pas suffisamment et je vais vous expliquer pourquoi.
00:05Il expliquait quand même à quel point, de toute façon,
00:07ben oui, il ne fallait pas envoyer des troupes pour se battre aujourd'hui,
00:11mais qu'on pourrait le faire à un moment.
00:12Il y avait quand même tout ce discours-là.
00:13Il a sorti tous les schémas.
00:15Moi, j'étais assez éberlué de voir.
00:17Les schémas, ça vous a un peu traumatisé ?
00:18Ah bien sûr, quand même, il a voulu montrer.
00:21C'était intéressant de voir que ce qu'il a voulu montrer aux Français,
00:26et là, pour le coup, je pense qu'il a eu raison,
00:27c'est de montrer que la Russie est en train de se réarmer,
00:30donc n'est pas vraiment dans une logique de paix,
00:32il ne faut pas prendre Vladimir Poutine sur parole,
00:35et que face à cela, tout en cherchant la paix avec l'Ukraine,
00:38dont il ne parlait pas il y a encore deux semaines,
00:40il faut, nous aussi, nous réarmer.
00:42Mais moi, ce qui m'a dérangé, c'est que j'avais l'impression
00:44que l'invasion de l'Ukraine par la Russie est arrivée avant-hier.
00:49Donc, en attendant, bien entendu que les Russes sont en guerre.
00:51Ils ont créé une économie de guerre et donc, oui, ils ont produit.
00:55Il n'y a rien de surprenant.
00:56Ce qu'il faut quand même noter, c'est qu'Emmanuel Macron...
00:58Mais la question, c'est, est-ce qu'ils vont s'arrêter au Donbass ?
01:00Oui, mais la question, c'est extrêmement compliqué,
01:02et je l'ai expliqué tout à l'heure.
01:03Déjà, s'ils arrivaient jusqu'à Odessa,
01:05ce serait parce qu'aujourd'hui, toute la ligne de front,
01:07elle a quand même été surmobilisée.
01:10Donc, c'est quelque chose d'important.
01:11Mais moi, ce que je note, c'est qu'il y a quelques mois,
01:13Emmanuel Macron était plus soucieux de mettre des milliards
01:15dans l'organisation des Jeux olympiques
01:18que toute la communication autour d'Emmanuel Macron.
01:20C'était de dire que les Russes, ils étaient très mauvais,
01:22qu'on allait mettre l'économie russe à genoux, etc.
01:24Et d'un coup, maintenant, ils sont à nos portes.
01:26Bruno Le Maire.

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