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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-03-05##

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News
Transcription
00:00:00...
00:00:02Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:00:05...
00:00:06Nous sommes en guerre.
00:00:07On adore les gens qui veulent faire la guerre mais qui n'iront jamais.
00:00:09Mais pourquoi Giret ?
00:00:10Celui que le gouvernement intersidéral appelle quand il ne reste plus aucun espoir.
00:00:14Toute armée commence avec un homme.
00:00:16Et si le Président me le demande, Giret, je m'en fous complètement.
00:00:19Vous dites aimer la planète, vouloir sauver la planète.
00:00:22Il sera le premier super soldat.
00:00:24Et si le Président me le demande, Giret...
00:00:25Tu ne peux pas être faible si pas toi, si pas ta marque de fabrique.
00:00:28Je suis maintenant sur un autre combat au niveau plan national.
00:00:31D'un coup là, il y a des odeurs de diesel qui arrivent à mon nez.
00:00:34Pour faire abroger cette hausse des feux.
00:00:36J'ignore ce que vous voulez.
00:00:37Alors vous connaissez le principe de sauver la nature et la planète ?
00:00:39J'ignore qui vous êtes.
00:00:40Les Avengers.
00:00:41Nous sommes en guerre.
00:00:42Et oui, et oui, et oui.
00:00:44Vous voyez que le slogan que nous avons dans cette émission depuis 4 ans,
00:00:48au moins sinon 5 ans,
00:00:50eh bien malheureusement, ça reste d'actualité en ce moment.
00:00:52Vous voyez les bruits de bottes, les effets de manche,
00:00:54les « je vais m'engager », les « va-t'en guerre », les « va-t'en paix ».
00:00:58On va parler de tout ça et on va parler du parquet de Nanterre
00:01:04qui a requis un procès pour meurtre contre le policier
00:01:07autour du tir mortel contre Naël.
00:01:09On va appeler Naël.
00:01:10Les émeutes ensuite, refus d'obtempérer.
00:01:13La mort, 27 juin 2023.
00:01:16Et tout ce qui s'est passé ensuite, on va en parler avec Amaury Brelé,
00:01:20rédacteur en chef de Valeurs Actuelles.
00:01:22Et puis on va en parler avec Roudimana, le porte-parole national d'Allianz Police.
00:01:28Et puis tout le reste, les voitures, les heures de pointe,
00:01:32les zones à faible intensité, etc.
00:01:36Enfin, on va parler de tout cela.
00:01:38Et puis, en seconde partie de l'émission,
00:01:41nous allons recevoir Xavier Driancourt,
00:01:43l'ancien ambassadeur de France en Algérie.
00:01:46Il l'a été deux fois pour « c'est même plus je t'aime moi non plus »
00:01:49et « je te déteste moi aussi ».
00:01:51Pourquoi ? Comment ? Qu'est-ce qui se passe ?
00:01:53Et comment ça va impacter ?
00:01:55A tout de suite.
00:01:57« Je n'aime pas la blanquette de veau. Je n'aime pas la blanquette de veau. »
00:02:01Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:02:05Avant de parler de l'affaire Nael et du rebondissement
00:02:08avec un procureur qui demande un procès pour meurtre contre le policier,
00:02:13on va parler un peu de ce qui s'est passé hier, très rapidement.
00:02:16Mais quand même, encore une fois, nous sommes tout à fait concernés.
00:02:20Hier, comme vous le savez, Donald Trump, président des Etats-Unis,
00:02:23a donné son discours, son fameux discours annuel au congrès américain
00:02:28qui réunit, pour une fois, effectivement, une fois par an au moins,
00:02:32Chambre de représentants et Sénat.
00:02:35Et il a parlé du wauquisme, il a parlé de Doge,
00:02:38il a parlé de cet extraordinaire étalage et découverte,
00:02:44je ne sais pas si c'est de la corruption, si c'est du gaspillage,
00:02:48si c'est de la bêtise ou tout ça à la fois,
00:02:50des milliers de milliards de dollars engagés par l'USAID et un certain nombre d'institutions
00:02:56pour les motifs les plus hallucinants.
00:02:58On ne va pas développer, on l'a déjà fait, vous savez, dans Berkov, dans tous ces Etats.
00:03:02Mais enfin, quand même, c'était extraordinaire.
00:03:04Et puis il a fini sur Russie-Ukraine.
00:03:06Et il a dit quelque chose d'intéressant hier.
00:03:09Je rappelle, vous voyez, on en a parlé partout,
00:03:11donc je rappelle vendredi, le clash entre le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky,
00:03:16et Donald Trump et J.D. Evans, son vice-président.
00:03:20Zelensky, pas question, ça ne va pas du tout.
00:03:24L'autre lui dit, vous n'avez pas des cartes, enfin, on ne sait ce qui est passé.
00:03:27Tout est rompu, mon gendre.
00:03:29Et puis on arrête, effectivement, les envois d'armes, l'aide, etc. aux Etats-Unis.
00:03:33Donc, Zelensky part en Europe, il acquiert Starmer, et Emmanuel Macron et tous les autres lui disent,
00:03:38mais non, non, continuez, on est là.
00:03:40Et l'Europe va être là si les Etats-Unis abandonnent leur poste par l'HT municoise,
00:03:45et bien nous serons là pour l'aider.
00:03:47Simplement, il se rend compte, Zelensky, que ce qui est alloué à l'Europe est un peu minuscule,
00:03:53que du point de vue militaire, l'armée européenne n'a jamais existé,
00:03:56et si elle existe, ça prendra quelques années.
00:03:59Excusez-moi.
00:04:01Et donc, il réfléchit, Zelensky.
00:04:03Et lundi, vous voyez, ça se passe vite, de vendredi à lundi,
00:04:07et bien, Trump dit lundi, si Zelensky ne se présente pas à la table des négociations
00:04:12prêts à conclure la paix, il ne sera pas là très longtemps.
00:04:15Et bien, quelques heures plus tard, donc Trump coupe tous les envois d'armes,
00:04:19l'aide, le financement, jusqu'à ce que Zelensky s'engage.
00:04:22Et aujourd'hui, et aujourd'hui, Zelensky est prêt à s'engager en faveur d'un accord de paix.
00:04:27Oui, oui, il va venir, il l'a dit, pour signer les accords solitaires rares,
00:04:31il était venu pour, effectivement, pour ça vendredi matin.
00:04:35Voilà, on a perdu 4 jours, je ne sais pas si on a perdu la face ou qui a perdu la face.
00:04:39Ça s'appelle quoi ? Ça s'appelle l'art du deal à la Trump.
00:04:43Vous voyez, il l'a montré avec les Colombiens, c'est-à-dire, voilà, on hausse les enchères,
00:04:47vous voulez, vous voulez pas, on fait le rapport des forces, voilà.
00:04:50Et il réussit à avoir en quelques jours ce que d'autres, pour d'autres domaines,
00:04:54n'ont pas eu depuis 10 ans, 20 ans ou 40 ans.
00:04:57Suivez mon regard, vous voyez, c'est toujours intéressant de voir ce que veulent dire les nations.
00:05:03Et quand Charles de Gaulle, un certain Charles de Gaulle, disait que les nations n'ont pas d'amis,
00:05:08mais ont des intérêts, il savait de quoi il parlait.
00:05:24Oui, je ne sais pas si c'était embrasser un flic, en l'occurrence, avec ce qui se passe aujourd'hui.
00:05:28Aujourd'hui, il y a des manifestations, policiers.
00:05:31On va en parler avec Rudy Mana, le porte-parole national de l'Alliance Police.
00:05:35Mais auparavant, Amaury Brelé, bonjour.
00:05:38Vous êtes rédacteur en chef à Valeurs Actuelles, hebdomadaire Valeurs Actuelles,
00:05:41qui vient de publier un entretien très intéressant, d'ailleurs, avec François Fillon.
00:05:47Donc, parlons de cela.
00:05:49Donc, le parquet de Nanterre a requis, là, aujourd'hui, mardi, pardon, hier, excusez-moi,
00:05:54un procès pour le meurtre contre le policier auteur du dire mortel contre Nahel,
00:05:59tué le 27 juin 2023, lors d'un refus obtempéré d'un voiture.
00:06:03On rappelle que sa mort avait plongé de très nombreuses villes de France
00:06:06dans plusieurs nuits d'émeutes.
00:06:08Tout le monde se rappelle des émeutes de juin 2023.
00:06:12Je rappelle simplement que toutes les 30 minutes en France,
00:06:15il y a un refus obtempéré, un nombre trop important,
00:06:17auquel sont confrontés les gendarmes et les policiers chaque jour.
00:06:20Pour rappel, le gendarme Eric Comin est mort, percuté par une voiture,
00:06:23lors d'un refus obtempéré.
00:06:25Mais là, je voudrais, Amaury Brelé, qu'on revienne sur les faits
00:06:28et surtout, quand même, se poser la question, parce qu'il faut voir les deux côtés.
00:06:32Est-ce que vraiment, un policier et le policier en question, Florian,
00:06:37en l'occurrence, est-ce que vraiment, il n'avait pas d'autre choix
00:06:40que de tirer sur Nahel et le tuer ?
00:06:45Racontez-nous.
00:06:46Pour rappeler les faits rapidement,
00:06:48tout cela s'est passé en effet le 27 juin 2023,
00:06:51à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine.
00:06:53Le jeune Nahel, à 17 ans, a commis un refus obtempéré.
00:06:57Donc, il a poursuivi sa route à toute vitesse,
00:07:00à tombeau ouvert dans les rues de la ville,
00:07:02jusqu'à d'ailleurs atteindre plus de 110 km heure.
00:07:05Il a manqué à deux reprises de percuter et d'écraser un cycliste et un piéton.
00:07:10Il a fini par être bloqué dans son véhicule prêté par un ami à un feu,
00:07:14dans le flot de circulation.
00:07:16Là, deux policiers se sont mis, étaient disposés le long du véhicule.
00:07:20Lui ont demandé, évidemment...
00:07:21Il le poursuivait déjà, l'élément de policier ?
00:07:23Oui, il a été poursuivi.
00:07:24C'est bien ça.
00:07:25Donc, deux policiers, dont Florian, lui ont demandé, évidemment,
00:07:28de stopper son véhicule, de se rendre,
00:07:31ce qu'il a refusé.
00:07:32Il a redémarré le véhicule.
00:07:34Et donc, l'argumentaire des policiers, c'était de dire,
00:07:38on a été obligé de tirer, un tir d'ailleurs vers le bas,
00:07:42à la fois pour l'empêcher de redémarrer,
00:07:44pour le stopper dans sa course folle et potentiellement meurtrière,
00:07:47et puis à la fois pour se protéger,
00:07:49parce qu'ils étaient disposés juste à côté du véhicule,
00:07:51entre le véhicule et un muret,
00:07:53et ils risquaient, pensaient-ils, de se faire écraser,
00:07:56si jamais Naël redémarrait dans leur direction.
00:07:58Vous voulez dire, pour eux, il fallait l'empêcher de redémarrer,
00:08:01sinon ils risquaient eux-mêmes d'être écrasés ?
00:08:03C'est ça.
00:08:04C'est l'un des arguments de la défense, oui.
00:08:07Mais justement, Amaury Brulé, vous êtes journaliste,
00:08:09est-ce que... parce que ce que...
00:08:11Je cite quand même ce que dit le procureur,
00:08:15pourquoi le procureur demande, justement,
00:08:18un procès pour meurtre, c'est pas lui qui décide,
00:08:20mais on va en reparler.
00:08:22Il dit, écoutez, il y a eu quelque chose,
00:08:24il dit, bon, le policier a toujours assuré
00:08:26avoir eu l'intention de tirer en direction de la partie basse
00:08:28du corps de Naël, bien.
00:08:30Et alors, ce que dit le procureur, encore une fois,
00:08:34dans ces conditions, ouvrir le feu
00:08:36constitue nécessairement, et a tout le moins,
00:08:38une prise de gros risque inconsidérée,
00:08:41d'autant qu'à égard à la position basse du conducteur
00:08:43dans ce véhicule sport, un tir à travers le pare-brise,
00:08:45quel qu'il soit, exposait nécessairement
00:08:47les parties vitales du corps de la victime,
00:08:49et il disait, si l'objectif,
00:08:51ajoute le procureur,
00:08:53et si l'objectif de Florian M. était
00:08:55exclusivement d'empêcher le conducteur
00:08:57de la Mercedes de redémarrer,
00:08:59il lui était possible de tirer sur le capot
00:09:01ou sur les pneus du véhicule,
00:09:03ce qui aurait permis d'éviter toute atteinte
00:09:05à l'intégrité physique du conducteur.
00:09:07C'est ce que dit le procureur.
00:09:09C'est quand même des arguments qui se tiennent, non ?
00:09:11– Alors, tirer dans les pneus ou dans le capot
00:09:13d'un véhicule pour le stopper,
00:09:15tout cela relève du scénario hollywoodien,
00:09:17il n'y a pas un policier sérieusement en France
00:09:19qui peut valider ce genre de théorie.
00:09:21On ne stoppe pas un véhicule en tirant dans les pneus
00:09:23avec en plus un risque de ricochets
00:09:25et de victimes collatérales, ni d'ailleurs
00:09:27dans le moteur si l'on parvient à le viser.
00:09:29Donc c'est un argument qui ne tient pas,
00:09:31mais vous avez raison de citer le réquisitoire définitif,
00:09:33parce que c'est là que tout s'explique.
00:09:35Il est assez incompréhensible pour être très franc.
00:09:37Je cite, devant les juges d'instruction,
00:09:39Florian, le policier qui est mis en cause,
00:09:41a assuré avoir décidé de tirer
00:09:43pour stopper la fuite du véhicule
00:09:45en visant le plus bas possible,
00:09:47vous l'avez rappelé, afin d'atteindre
00:09:49une partie non vitale. La voiture, en redémarrant,
00:09:51aurait modifié le positionnement de son arme
00:09:53contre le pare-brise, et donc la trajectoire du tir.
00:09:55Explication crédible,
00:09:57je cite, selon le parquet,
00:09:59qui cite d'ailleurs les expertises
00:10:01en accidentologie et en balistique,
00:10:03selon lesquelles la mise en mouvement du véhicule
00:10:05a pu, je cite, provoquer
00:10:07un décalage du tir vers le haut.
00:10:09Donc le parquet, finalement, valide
00:10:11la théorie des policiers.
00:10:13Pour autant, conclut le parquet,
00:10:15et c'est là que c'est particulièrement surprenant,
00:10:17Florian a bien eu l'intention
00:10:19de donner la mort à Naël, conclut-il.
00:10:21Donc on a vraiment l'impression
00:10:23d'une argumentation
00:10:25contradictoire,
00:10:27et davantage d'une interprétation
00:10:29des faits, de la part d'un magistrat
00:10:31qui n'est pas sur le terrain, et qui visiblement
00:10:33méconnaît l'usage
00:10:35des armes à feu
00:10:37par les forces de l'ordre,
00:10:39qu'une décision,
00:10:41j'allais dire, qui repose
00:10:43à la fois sur des rapports scientifiques,
00:10:45et puis sur une théorie à peu près
00:10:47cohérente. — Alors, il y a quelque chose
00:10:49d'intéressant, enfin, d'intéressant en tout cas,
00:10:51qui pose question. Pourquoi
00:10:53là, nous sommes
00:10:55le 5 mars
00:10:572025,
00:10:59les faits sont passés, il y a eu tout ce qu'il y a eu,
00:11:01effectivement, la poursuite
00:11:03en justice, etc., c'était
00:11:05juin 2023, nous sommes
00:11:07à peu près de deux ans
00:11:09de ce qui s'est
00:11:11passé, du drame.
00:11:13Qu'est-ce qui se passe ? Et effectivement, la police
00:11:15en ce moment, il y a des manifestations, aujourd'hui,
00:11:17au moment où je vous parle, et nous avons
00:11:19en ligne Rudy Mana, porte-parole
00:11:21nationale de l'Alliance Police. Bonjour, Rudy Mana.
00:11:23— Bonjour, bonjour, on est là. — Bonjour.
00:11:25Alors Rudy Mana, comment...
00:11:27Moi, c'est vrai, je vous dis la question,
00:11:29qu'est-ce qui fait que, à votre avis,
00:11:31le parquet de Nanterre relance le procès,
00:11:33requiert un procès pour meurtre
00:11:35contre Florian M.
00:11:37C'est peut-être...
00:11:39Qu'est-ce que vous ressentez
00:11:41quand vous avez appris
00:11:43ce procès qui est requis, là ?
00:11:45— Je vais vous dire les choses de manière
00:11:47très claire. On est véritablement
00:11:49scandalisés, mais vous savez, cette affaire de Naël,
00:11:51en fait, c'est une lessivase depuis
00:11:53cette affaire de Naël qui a eu lieu le
00:11:5527 juin 2023.
00:11:57Un président de la République qui, une heure après les faits,
00:11:59sans connaître les circonstances
00:12:01de ce drame,
00:12:03a dit que les faits
00:12:05étaient inexplicables et inexcusables.
00:12:07Une heure après. Vous avez compris que la présomption
00:12:09d'innocence pour les policiers,
00:12:11bon, vous avez compris où il se la met.
00:12:13La deuxième chose, c'est qu'aujourd'hui,
00:12:15on a un procureur de la République
00:12:17qui requiert un procès
00:12:19à Nassif pour meurtre.
00:12:21Mais de quoi parle-t-on, André Bercoff ?
00:12:23Moi, je suis policier depuis 29 ans.
00:12:25Je suis pas un meurtrier.
00:12:27Il y a 140 000 forces de l'ordre.
00:12:29Comment peut-on
00:12:31accuser un policier
00:12:33qui est dans l'exercice
00:12:35de ses fonctions de meurtre ?
00:12:37Le policier, il a agi,
00:12:39à ses yeux, en légitime défense.
00:12:41On peut discuter de cela.
00:12:43Il doit y avoir un procès pour savoir
00:12:45s'il était vraiment. Mais comment peut-on dire
00:12:47que c'est un meurtrier ? Alors nous, on le dit de manière très claire
00:12:49avec Allianz aujourd'hui, c'est pour ça qu'on a demandé
00:12:51des rassemblements.
00:12:53C'est inacceptable et insupportable.
00:12:55On a reçu des milliers de messages
00:12:57de collègues de toute la France qui sont
00:12:59choqués, qui sont écœurés.
00:13:01Écœurés par cela.
00:13:03Et quand on entend que des flics sont
00:13:05des meurtriers, je vous assure, ça vous touche au plus profond
00:13:07de votre âme et de votre cœur.
00:13:09Parce que c'est tout sauf ça.
00:13:11Oui, non mais ce qui est
00:13:13d'abord étonnant, effectivement,
00:13:15pourquoi maintenant ?
00:13:17Et puis on rappelle quand même, Rudy Mana, vous le savez,
00:13:19qu'il y a eu une minute
00:13:21de silence à l'Assemblée nationale
00:13:23pour Naël et que pour
00:13:25d'autres incidents,
00:13:27meurtres, tabassages et autres,
00:13:29il n'y a rien eu du tout.
00:13:31Tout à fait.
00:13:33Et je voudrais revenir sur ce qu'a dit Amaury Bollet tout à l'heure
00:13:35où il avait parfaitement raison,
00:13:37dans les conclusions du procureur, il semblerait
00:13:39qu'il est demandé à ce que le
00:13:41policier tire dans les pneus ou dans le capot
00:13:43de la voiture. Alors là, je vous le dis,
00:13:45c'est l'une erreur. Là, on est
00:13:47dans l'espace. Aucun
00:13:49processus police nous apprend
00:13:51à tirer dans un pneu
00:13:53ou dans un capot de voiture.
00:13:55Jamais de la vie, on nous dit de faire ça dans les
00:13:57processus qu'on nous enseigne dans la
00:13:59école de police et qu'on nous enseigne tout le long
00:14:01de notre carrière. Donc ça, c'est
00:14:03complètement lunaire.
00:14:05Cet argument-là n'existe
00:14:07pas. Et apparemment,
00:14:09ça l'aurait poussé
00:14:11à demander
00:14:13un procès à un assiste pour meurtre.
00:14:15Vous avez compris l'état d'esprit.
00:14:17Vous avez compris l'état d'esprit.
00:14:19Juste un mot, c'est vrai. Parce que lui,
00:14:21il dit que c'est possible de tirer sur le capot,
00:14:23sur le pneu véhicule. C'était pas la peine
00:14:25de tirer sur Nahel. Mais il ajoute,
00:14:27je voudrais avoir votre réaction.
00:14:29Il dit, certes,
00:14:31Nahel a bien eu un comportement particulièrement
00:14:33dangereux en voiture. Il le reconnaît.
00:14:35Et qu'il a mis en danger la vie d'autrui lors de
00:14:37la course-pensuite, etc.
00:14:39Mais il dit ceci. Mais au moment du coup
00:14:41de feu, Nahel est arrêté avec les policiers à côté
00:14:43de la voiture et redemarre. Or,
00:14:45à ce moment précis, dit le parquet,
00:14:47dit le procureur, il n'apparaît pas
00:14:49qu'il a représenté un danger immédiat
00:14:51pour la vie de Florian M. ou l'autre policier.
00:14:53Donc, dit-il,
00:14:55pas de danger immédiat.
00:14:57Bien sûr. Alors là, on n'est plus sur
00:14:59la Lune, on est sur Mars. On est encore plus
00:15:01dans l'espace. Parce qu'il faut vivre ce genre
00:15:03de situation avec nous. Vous savez, André Bercoff,
00:15:05quand on est policier, vous avez
00:15:07parfois deux dixièmes de seconde pour prendre
00:15:09une décision. Les policiers
00:15:11étaient bloqués contre un muret. On avait
00:15:13affaire à un individu, Nahel,
00:15:15qui était particulièrement dangereux,
00:15:17très connu des services de police, pour de nombreux
00:15:19refus de tempérer, et pour un individu
00:15:21qui ne faisait pas cas, des piétons
00:15:23qui passaient, des feux rouges, il n'avait pas
00:15:25peur de ça. Donc, on a un policier qui est
00:15:27bloqué dans 40 cm d'espace
00:15:29avec un individu qui fait n'importe quoi
00:15:31au boulot d'un véhicule et qui redémarre.
00:15:33Et c'est probablement pour cela
00:15:35que le collègue Florian a fait feu à ce
00:15:37moment-là, parce qu'il avait peur pour sa vie.
00:15:39Donc, bien sûr qu'on doit en discuter, bien sûr.
00:15:41Il doit y avoir un procès pour définir tout ça.
00:15:43Mais de là à dire qu'il avait l'intention
00:15:45de commettre un meurtre,
00:15:47je vous assure qu'il n'y a aucun policier en France
00:15:49qui se lève le matin en disant
00:15:51« Je vais tirer aujourd'hui, j'en suis ravi ».
00:15:53La plus belle carrière d'un flic, c'est de ne pas
00:15:55tirer une pole tout au long de sa carrière.
00:15:57– Bien sûr, il est là pour protéger
00:15:59et pas pour tuer, bien sûr.
00:16:01Juste là, Madame Roudy,
00:16:03peut-être une dernière question. A votre avis,
00:16:05je vous pose la question très
00:16:07brute de décoffrage,
00:16:09à votre avis, cette récréance,
00:16:11elle est politique ou elle est juridique ?
00:16:13– Vous savez,
00:16:15j'ose même pas imaginer que ce soit possible
00:16:17que ce soit politique.
00:16:19Maintenant, comme je vous l'ai décrit au tout début
00:16:21de mon intervention, effectivement, il y a des faits,
00:16:23il y a un président de la République qui a pris la parole
00:16:25une heure après les faits pour dire
00:16:27que ce qu'a fait le policier était
00:16:29inexplicable et inexcusable.
00:16:31Donc, bien sûr que je n'espère pas
00:16:33que c'est le cas, mais si c'est le cas,
00:16:35je vous assure que ça serait extrêmement grave,
00:16:37extrêmement dramatique pour la corporation police
00:16:39parce qu'il faut dire
00:16:41une dernière chose, comment voulez-vous
00:16:43que des jeunes
00:16:45veuillent devenir policiers aujourd'hui ?
00:16:47Comment c'est amusageable ? Déjà qu'on a des policiers
00:16:49qui n'ont plus envie, qui sont écœurés,
00:16:51qui sont touchés par cette décision au plus profond
00:16:53de leur âme et de leur cœur, comment voulez-vous
00:16:55qu'on arrive à recruter des jeunes qui disent
00:16:57« Ouah, ça va être super d'être policier,
00:16:59c'est un très beau métier puisque maintenant on est accusé de meurtre. »
00:17:01– Oui, en tout cas,
00:17:03c'est une question qui doit être posée
00:17:05et vous avez continué pour le moment,
00:17:07vous allez manifester, vous allez
00:17:09continuer en tout cas
00:17:11de manifester et de manifester
00:17:13votre indignation, c'est bien ça.
00:17:15– Bien sûr, alors là,
00:17:17moi je suis actuellement
00:17:19à la direction de l'Association publique
00:17:21de Nanterre où vous étiez affecté, Florian,
00:17:23on est
00:17:25200-250 policiers présents
00:17:27et devant tous les commissariats de France
00:17:29aujourd'hui, il y a des policiers présents
00:17:31pour se rassembler
00:17:33et exprimer leur mécontentement
00:17:35face à cette situation qui est totalement
00:17:37lunaire. – Oui, merci
00:17:39Rudy Manin, merci de toute façon, nous allons suivre
00:17:41cela et on se retrouve
00:17:43juste avec Amaury Brulé,
00:17:45juste après cette petite pause,
00:17:47à tout de suite. – Bougez plus.
00:17:49– Sud Radio Bercoff
00:17:51dans tous ses états, midi 14h,
00:17:53André Bercoff.
00:17:55– Donc, on a vu avec Amaury Brulé
00:17:57et Rudy Manin, un procureur
00:17:59de la République qui demande
00:18:01un procès, meurtre
00:18:03à l'encontre justement
00:18:05du policier Florian, ce sont les juges
00:18:07d'instruction qui vont décider
00:18:09et on a vu justement
00:18:11sur CNews, me disait Amaury Brulé, que l'avocat
00:18:13du policier dit que c'est politique.
00:18:15A votre avis, Amaury Brulé, si on prend
00:18:17un peu de distance par rapport à cela,
00:18:19le fait que pourquoi aujourd'hui,
00:18:21pourquoi, qu'est-ce qui se passe
00:18:23exactement ? – Oui, ce choix du parquet
00:18:25de renvoyer pour meurtre aux assises
00:18:27Florian, ce policier
00:18:29mis en cause, est très clairement
00:18:31politique. On l'a dit, Emmanuel Macron
00:18:33dès le lendemain de l'abandonnel
00:18:35a pris faite écause pour l'adolescent
00:18:37en dénonçant un acte, je cite
00:18:39inexplicable et inexcusable.
00:18:41Ensuite, on a vu Florian
00:18:43placé en détention provisoire, je le rappelle, pendant
00:18:45cinq mois. – Cinq mois de détention
00:18:47provisoire. – De façon totalement injustifiée
00:18:49et puis aujourd'hui, la justice qui récidive
00:18:51en décidant de le renvoyer pour meurtre.
00:18:53Donc, la réalité c'est que
00:18:55ce policier a servi de fusible,
00:18:57il est considéré comme le bouc émissaire
00:18:59des émeutes.
00:19:01Il faut faire un exemple,
00:19:03il faut surtout acheter la paix sociale
00:19:05parce que c'est là, c'est ça qui se cache
00:19:07derrière cette décision de réalité. Il ne faut surtout pas risquer
00:19:09de rééditer
00:19:11les violences qui ont enflammé la France
00:19:13il y a deux ans et c'est exactement
00:19:15la même logique à rapprocher
00:19:17de celle poursuivie par
00:19:19Emmanuel Macron depuis des années vis-à-vis du régime
00:19:21algérien, c'est-à-dire ne surtout pas
00:19:23critiquer la dictature de M.Téboun
00:19:25pour ne pas risquer au mieux de
00:19:27s'aliéner à la diaspora algérienne en France, au pire
00:19:29de l'encolérer. C'est la même logique, c'est la même
00:19:31faiblesse, c'est la même lâcheté. – On va en parler justement
00:19:33en seconde partie d'émission avec Xavier de Riancourt
00:19:35l'ancien ambassadeur de France en Algérie
00:19:37mais Amaury Brelé, au fond
00:19:39ça veut dire quoi ? Parce que
00:19:41incontestablement, il y a quand même eu mort d'homme
00:19:43même si Nahel
00:19:45avait des antécédents.
00:19:47Une mort est une mort et c'est toujours
00:19:49inadmissible.
00:19:51C'est comme ça.
00:19:53Et c'est terrible. Mais au fond
00:19:55quand vous dites que c'est politique, c'est-à-dire qu'on
00:19:57revient, il faut ménager
00:19:59les uns, il faut jouer avec les autres
00:20:01enfin c'est quoi ? C'est ménager
00:20:03je ne dirais pas la chèvre et le chou
00:20:05mais c'est de continuer à surfer
00:20:07et ne pas prendre parti par rapport
00:20:09à une certaine incivilité,
00:20:11par une certaine sécession
00:20:13vis-à-vis de la société, c'est un peu ça ?
00:20:15– Oui, alors d'abord il faut quand même rappeler que globalement
00:20:17les procureurs, les parquets
00:20:19lorsqu'ils prennent leurs décisions
00:20:21le font dans un contexte
00:20:23particulier, y compris, notamment
00:20:25dans les affaires les plus sensibles. Le contexte
00:20:27politique, le contexte social
00:20:29– D'autant que les parquets sont nommés par
00:20:31les portes du ministre de la Justice
00:20:33donc du Président
00:20:35– Pour avoir discuté
00:20:37souvent avec des magistrats du parquet
00:20:39avec des procureurs, ils le reconnaissent
00:20:41ces décisions sont prises aussi
00:20:43souvent en fonction du contexte
00:20:45politico-médiatique, notamment dans ces affaires
00:20:47les plus sensibles. Et là il y a très clairement la volonté
00:20:49après plusieurs mois d'émeute
00:20:51dont on n'avait jamais vu ça en France
00:20:53depuis des décennies. Donc c'est
00:20:55un traumatisme et il y a véritablement
00:20:57la volonté, à mon avis, de ne pas
00:20:59risquer de rééditer cela
00:21:01si jamais le policier
00:21:03était renvoyé pour une infraction moindre
00:21:05et pire encore s'il était relaxé.
00:21:07– Mais est-ce que ça veut dire à Moré-Brûlé qu'on va dire aux policiers
00:21:09« Attention, faites attention, si ça arrive
00:21:11repus d'obtempéré, tout ça,
00:21:13jouez-là très
00:21:15modéré » ?
00:21:17C'est ça que ça
00:21:19induit ça ? – Le signal qui est envoyé est
00:21:21absolument catastrophique. D'abord je rappelle que le parquet
00:21:23est censé défendre
00:21:25les intérêts de la société. Donc on peut quand même
00:21:27s'étonner de cette
00:21:29décision. Et puis oui, pour les policiers, c'est la double
00:21:31peine. Déjà sur le terrain aujourd'hui
00:21:33ils prennent le risque de se faire percuter,
00:21:35écraser, tuer par
00:21:37des chauffards qui refusent d'obtempérer,
00:21:39vous l'avez dit, à toutes les 20 minutes en France.
00:21:41Et désormais, la double peine
00:21:43c'est le risque, s'ils jamais
00:21:45font le choix de se défendre, de se
00:21:47protéger, de sortir leur arme et même
00:21:49de tirer, de finir
00:21:51aux assises, en procès et même d'être
00:21:53tanné, donc pour meurtre. – Et donc
00:21:55il y a quelque chose là-dessus,
00:21:57effectivement, qui
00:21:59permet de dire
00:22:01qu'il y a une dimension politique, qu'on le veuille ou pas.
00:22:03Et puis
00:22:05surtout,
00:22:07je veux dire, quel est aujourd'hui
00:22:09le rôle du policier ? Alors on sait,
00:22:11je rappelle, pas pour faire l'équilibre,
00:22:13qu'il y a eu aussi des bavures
00:22:15et des excès au moment des Gilets jaunes, il faut le dire.
00:22:17Que certains éborgnements
00:22:19et autres étaient absolument inutiles.
00:22:21Mais en même temps,
00:22:23là, ce qui est en train de se passer, c'est de dire
00:22:25attention, s'il y a des émeutes,
00:22:27écoutez, pliez quoi,
00:22:29pliez les chines, quelque part, faites profil bas.
00:22:31– Absolument. – C'est ça.
00:22:33– Et ce policier, donc non seulement aujourd'hui,
00:22:35il est évidemment écrasé par la machine
00:22:37judiciaire depuis
00:22:39plus d'un an, mais il l'a été aussi
00:22:41par la machine médiatique et la machine politique.
00:22:43Souvenez-vous
00:22:45de tous ces élus, de toutes ces personnalités
00:22:47de gauche et d'extrême-gauche, qui ont été
00:22:49montés au créneau pour dénoncer une condamnation
00:22:51à mort, pour fustiger un
00:22:53permis de tuer. Lui-même, ce
00:22:55policier, dont je rappelle d'ailleurs qu'il est
00:22:57un policier émérite, chevronné,
00:22:59qui a été décoré plusieurs fois, qu'il n'avait jusqu'alors
00:23:01jamais tiré avec son arme.
00:23:03– Et le procureur, là aussi,
00:23:05je ne vais pas citer toutes
00:23:07les directions du procureur, mais a dit justement
00:23:09qu'il était chevronné et il aurait dû faire
00:23:11d'autant plus attention que c'était
00:23:13un policier expérimenté chevronné. On le lui reproche.
00:23:15– Oui, c'est un argument par l'absurde
00:23:17qui, à mon avis, ne tient pas. Mais il a
00:23:19véritablement été écrasé. Il a même été écrasé
00:23:21par la machine politique. Il a même été
00:23:23menacé de mort. Son identité,
00:23:25son adresse ont été révélées sur Internet et les réseaux
00:23:27sociaux. Il a dû déménager
00:23:29dans le sud de la France pour fuir
00:23:31la tempête politico-médiatique.
00:23:33Et aujourd'hui, évidemment, heureusement qu'il a
00:23:35le soutien de sa corporation
00:23:37parce qu'il se sent, à mon avis,
00:23:39très très seul face à la justice.
00:23:41– Écoutez, on va suivre tout ça. Merci
00:23:43à Maurice Brelet. Merci de vos
00:23:45éclaircissements. Je crois qu'il y a
00:23:47un vrai problème qui est posé. Qui protège qui
00:23:49dans cette société que l'on dit de plus en plus
00:23:51incivilisée,
00:23:53insécurisée,
00:23:55et non pas un sentiment simplement d'insécurité.
00:23:57On sait que ce n'est plus le cas.
00:23:59À suivre.
00:24:01– Sud Radio André Bercoff
00:24:05Bercoff dans tous ses états,
00:24:07ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:24:09– Paris à vélo,
00:24:11on dépasse les autos.
00:24:13Vélo dans Paris,
00:24:15on dépasse les taxis.
00:24:17– Oui, oui, alors vélo, c'est très bien.
00:24:19Mais vous croyez qu'on va pouvoir vivre
00:24:21sans aucune voiture ?
00:24:23Et le règne des vélos, très très très bien.
00:24:25Mais comment on fait quand on a plus de 90 ans ?
00:24:27Comment on fait quand on a moins de 4 ans ?
00:24:29Comment on fait quand on veut acheter des choses ?
00:24:31Comment on fait quand on veut transporter
00:24:33des malades ou des handicapés ?
00:24:35Comment on fait ? Comment on fait ? Ah mais la voiture !
00:24:37Oui mais écoutez, la voiture,
00:24:39on n'en a plus besoin, effectivement.
00:24:41Et comment on fait quand on vit
00:24:43dans un petit village
00:24:45ou même dans un village moyen,
00:24:47ou même dans une petite ville ou une ville moyenne
00:24:49et qu'on doit aller à l'hôpital
00:24:51et qu'on doit amener sa femme à coucher, etc.
00:24:53Et quand l'hôpital ou la maternité
00:24:55est à plus de 50 ou 60 km,
00:24:57etc.
00:24:59Les ZFE, alors vous savez,
00:25:01on en a beaucoup parlé,
00:25:03et puis les nouvelles zones
00:25:05issues de la loi
00:25:07Climat et Résilience,
00:25:09votée en 2021,
00:25:11alors c'est toujours, il faut réduire
00:25:13la pollution de l'air. Voilà, le grand problème,
00:25:15il faut résoudre la pollution
00:25:17de l'air. Alors on ne peut plus,
00:25:19et on a reçu d'ailleurs Alexandre Jardin
00:25:21il y a quelques semaines
00:25:23qui a pris la tête, lui et d'autres,
00:25:25et Daniel Guichard et d'autres, d'un grand mouvement
00:25:27effectivement, car le ZFE
00:25:29concerne 43 métropoles
00:25:31dont Paris, Lyon, Grenoble
00:25:33et Montpellier.
00:25:35Et qu'est-ce que ça veut dire ? Alors on va l'expliquer.
00:25:37Je crois que nous avons Pierre Chasseret.
00:25:39Bonjour Pierre Chasseret.
00:25:41Bonjour, bonjour à tous.
00:25:43Bonjour Pierre. Bon, écoutez,
00:25:45on ne va pas vous présenter, vous êtes à Sud Radio
00:25:47plus souvent qu'à votre tour et c'est très bien.
00:25:49Alors cette histoire d'abord,
00:25:51parlons de juste Climat
00:25:53et Résilience, cette loi.
00:25:55C'est quoi exactement ?
00:25:57Est-ce que vraiment
00:25:59on en est à France ?
00:26:01Maillot jaune, je rappelle,
00:26:03du point de vue des effets
00:26:05de serre et du CO2, de la réduction,
00:26:07eh bien ça ne suffit pas, il faut encore plus
00:26:09réduire la pollution de l'air, c'est ça ?
00:26:11Oui, alors c'est ça. C'est le 2019
00:26:13au Climat et Résilience, les parlementaires font une erreur.
00:26:15Ils votent la création
00:26:17des zones à faibles émissions, basées sur
00:26:19la mécanique de la vignette Tritter. Là,
00:26:21tout de suite, les éditeurs de Sud Radio
00:26:23qui m'écoutent et qui m'écoutaient dans sa roue,
00:26:25tous les samedis, le savent, on a tiré la sonne d'alarme
00:26:27tout de suite, en disant
00:26:29que c'était une bombe à retardement social.
00:26:31Derrière, qu'est-ce qui se passe ?
00:26:33L'échéance approche, 1er janvier 2025,
00:26:35et ça y est, ça tombe. Les ADF
00:26:37sont mis en place et il faut revenir
00:26:39en arrière. Et là, on se retrouve
00:26:41avec Alexandre Verdun, avec qui
00:26:43je vous raccroche, d'ailleurs, justement, juste avant,
00:26:45avec Alexandre, on va monter
00:26:47un peu cette convergence, un petit peu
00:26:49des luttes,
00:26:51pas trop l'expression, mais c'est un peu ça
00:26:53où on va faire en sorte que le mouvement d'Alexandre
00:26:55et 40 millions d'automobilistes
00:26:57activent chacun de leur côté
00:26:59leur force pour mettre à mal ces zones assez
00:27:01faibles d'émissions qui sont...
00:27:03Il y a une unanimité
00:27:05à l'Assemblée nationale, par exemple.
00:27:07Si vous regardez tous les partis politiques,
00:27:09tous, sans aucune exception, sont d'accord pour dire
00:27:11aux ADF qu'il faut revenir dessus.
00:27:13Alors il y a un oratoire du côté
00:27:15des LR, il y a
00:27:17les LFI qui ont déposé quelque chose
00:27:19avec M. Carrière de mémoire,
00:27:21un député que j'avais rencontré à l'époque.
00:27:23Il y a le Rassemblement national qui est là
00:27:25au début avec une proposition d'Anne-Sophie Frigou
00:27:27en 2020, si j'en ai vu,
00:27:29qui avait
00:27:31demandé la suppression des zones à faibles émissions.
00:27:33On est d'accord, mais pendant ce temps-là, on vote
00:27:35pas. On vote pas parce que
00:27:37il y a une petite guerre politique qui fait
00:27:39que certains ne veulent pas voter la proposition
00:27:41de loi des autres. Mais au final,
00:27:43les Français, pendant ce temps-là, ils ne peuvent pas utiliser
00:27:45leur voiture. Et ce qu'on attend de ce débat,
00:27:47ce qu'on attend, c'est que ça dépasse ce débat pour que
00:27:49l'Assemblée nationale puisse proposer
00:27:51autre chose. Finalement, l'Assemblée nationale,
00:27:53c'est quoi ? C'est les représentants du peuple.
00:27:55Ce qu'on attend de l'Assemblée nationale,
00:27:57c'est juste le bon temps.
00:27:59Il y a un tiers des Français qui ne peut plus se déplacer dans certaines villes.
00:28:01– Voilà, j'allais vous le dire. Alors, vous êtes
00:28:03président de 40 millions d'automobilistes
00:28:05et c'est très bien que vous
00:28:07et le mouvement, effectivement, d'Alexandre Jardin
00:28:09et autres,
00:28:11sont contre les
00:28:13zones à faibles émissions
00:28:15qui concernent 43
00:28:17métropoles aujourd'hui. Il y a Paris, Lyon,
00:28:19Grenoble, Montpellier, etc.
00:28:21Juste, je voudrais faire entendre Pierre Chasserez,
00:28:23j'aimerais que vous réagissiez
00:28:25là-dessus.
00:28:27Il y a plusieurs maires
00:28:29de l'Hérault, Montpellier,
00:28:31l'agglomération de Montpellier, ils ont décidé,
00:28:33les maires, de suspendre jusqu'en 2027
00:28:35toute contravention sur les véhicules
00:28:37les plus polluants entrant dans sa zone
00:28:39à faibles émissions. Le maire de Saint-Brest,
00:28:41pardon ? – Les plus anciens,
00:28:43parce que je n'aime pas cette expression de véhicules les plus polluants
00:28:45parce que ce n'est pas vrai. – Oui, les plus anciens.
00:28:47Oui, vous avez raison, les plus anciens,
00:28:49absolument, on est bien d'accord.
00:28:51Écoutez juste une courte intervention
00:28:53du maire de Saint-Brest sur
00:28:55ces news. Écoutez. – Nous étions
00:28:57à la fin, 23 maires sur 31
00:28:59à nous opposer à cette zone à faibles
00:29:01émissions et nous avons
00:29:03sur un coup de force, en quelque
00:29:05sorte, réussi à faire
00:29:07arrêter cette ZFE sur
00:29:09les 31 communes de la métropole de Montpellier.
00:29:11Alors, c'est une ZFE
00:29:13qui, normalement,
00:29:15va se remettre en route
00:29:17en 2027 et donc
00:29:19moi, je suis maintenant sur un autre combat
00:29:21au niveau plan national, à l'échelon national
00:29:23avec
00:29:25Alexandre Jardin et avec
00:29:27Daniel Guichard pour faire abroger
00:29:29cette ZFE par le Parlement.
00:29:31– Alors justement,
00:29:33Pierre Chasseret,
00:29:35en attendant que ces braves assemblées,
00:29:37d'ailleurs vous l'avez dit et c'est vrai
00:29:39sur d'autres votes, c'est hallucinant que sur
00:29:41des choses comme ça, des députés disent
00:29:43je ne veux pas voter la proposition
00:29:45parce qu'elle a été présentée par un adversaire politique.
00:29:47Ils en sont là, enfin bon.
00:29:49Mais est-ce que les maires
00:29:51ne pourraient pas justement, à l'instar
00:29:53du maire de Saint-Brest,
00:29:55agir déjà, d'ores et déjà ?
00:29:57– Qu'est-ce qu'on va faire ? C'est ce qu'on est en train de faire
00:29:59et je ne vous cache pas qu'en fait
00:30:01au départ, j'ai été un petit peu
00:30:03gêné parce que j'ai vu Alexandre Jardin
00:30:05lancer ce mouvement et me dire tiens, pourquoi
00:30:07il n'a pas pris contact avec la seule
00:30:09association qui se bat sur le dossier depuis 2019
00:30:11c'est-à-dire 40 millions d'automobilistes.
00:30:13Bon, du coup on a rétabli
00:30:15un petit peu l'équilibre et on va chacun
00:30:17user de nos forces, de nos contacts
00:30:19et c'est là où ça devient fort et il faut
00:30:21qu'on ait des petits élus, des maires ruraux
00:30:23tous les maires des territoires
00:30:25comme ça, ils s'en fichent de la couleur politique
00:30:27eux ils veulent répondre aux attentes de ceux qui habitent
00:30:29dans leur localité.
00:30:31Je vais vous raconter une histoire
00:30:33on est à Villevérac
00:30:35Villevérac c'est dans les Roses, je rencontre
00:30:37le maire de Villevérac et là il me dit
00:30:39j'ai un problème dans ma ville, j'ai quelqu'un
00:30:41qui conduit les tramways à Montpellier
00:30:43et avec sa voiture
00:30:45elle ne peut plus entrer dans Montpellier
00:30:47pour aller conduire le tramway
00:30:49et de Villevérac pour ceux qui connaissent un petit peu la route
00:30:51bon
00:30:53c'est une belle trottine quand même
00:30:55pour y aller en vélo
00:30:57donc au final quand on n'a pas la possibilité
00:30:59de proposer une alternative et c'est ça que
00:31:01je pointe du doigt, quand on n'a pas
00:31:03d'alternative possible, on n'interdit pas
00:31:05mais du plus loin André je sais que tu es un
00:31:07un fervent lecteur
00:31:09et assidu de
00:31:11de presse et de débats politiques
00:31:13et que tu sens souvent les coups avant les autres
00:31:15mais
00:31:17récemment on a eu un débat en France sur faut-il
00:31:19ou pas travailler 7h de plus
00:31:21par an et ça a
00:31:23animé toute la classe politique, tout le monde a répondu
00:31:25là-dessus et moi je me dis mais
00:31:27est-ce qu'on ne serait pas à côté de la plaque
00:31:29pendant qu'on se demande s'il faut travailler 7h de plus
00:31:31par an, on est en train d'interdire à travers
00:31:33les EDF un tiers des Français d'aller
00:31:35bosser, donc la question
00:31:37de bon sens, est-ce que ça ne serait pas tout simplement
00:31:39de commencer par le début et revenir
00:31:41sur ces zones à fortes exclusions
00:31:43comme on les a appelées à 40 millions d'automobilistes
00:31:45expression qui aujourd'hui a été reprise
00:31:47par tout le monde.
00:31:49Et c'est vrai et Pierre Chasserey en fait
00:31:51le problème c'est encore une fois une question
00:31:53de bon sens et aussi
00:31:55ce qu'a employé aussi Alexandre Jardin
00:31:57mais c'est vrai, est-ce qu'il n'y a pas quand même ces sessions
00:31:59et est-ce qu'il n'y a pas des citoyens français à 3 vitesses
00:32:01ceux qui sont dans les villes
00:32:03ceux qui peuvent rentrer dans les villes parce qu'ils
00:32:05ont les véhicules à 20 000 euros
00:32:07souhaitables
00:32:09et puis les gueux
00:32:11et les autres qui viendront 10 fois
00:32:13par an. Il y a quand même quelque chose
00:32:15d'assez pour moi grave
00:32:17là-dessus. Il n'y a même pas 10 fois par an
00:32:19pour l'instant, il faut savoir que les dérogations
00:32:21ne sont pas dans toutes les métropoles
00:32:23que chacun fait un petit peu ce qu'il veut, la tente bouille
00:32:25à Rouen ce n'est pas pareil qu'à Reims
00:32:27à Grenoble je ne vous en parle pas
00:32:29à Lyon
00:32:31c'est de la polie et quand vous êtes à Paris
00:32:33le petit jeu de mots est facile
00:32:35mais à Paris être automobiliste c'est la peine capitale
00:32:37c'est ce qu'ils veulent
00:32:39on le sait
00:32:41merci Pierre Chasseret
00:32:43président de 40 millions d'automobilistes
00:32:45et je crois que nous allons regarder ça
00:32:47parce que vous savez ce que ça donne
00:32:49la France des gueux un de ces jours
00:32:51ça peut donner 1789
00:32:53et je ne fais pas
00:32:55d'analogie complètement sur la liste
00:32:57à bientôt
00:32:59Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:33:01et bien dans tous mes états
00:33:03nous allons continuer à parler de voitures
00:33:05mais vous voyez là ce sera à la télévision
00:33:07sur un pladeau de télévision
00:33:09on parle de voitures et de diesel
00:33:11écoutez c'est vraiment dans l'air du temps
00:33:13Sud Radio Bercov
00:33:15dans tous ses états
00:33:17les perles du jour
00:33:19fais pas ci fais pas ça viens ici
00:33:21mets toi là attention prends pas froid
00:33:23sinon garde à toi mange ta soupe
00:33:25allez brosse-toi les dents
00:33:27et oui fais pas ci fais pas ça
00:33:29on est de plus en plus entouré d'impératifs
00:33:31comme nous sommes des petits enfants de 4 ans et demi
00:33:33et qu'on nous dit effectivement
00:33:35nous on sait ce qui est bon pour toi
00:33:37et toi tu n'as qu'à obéir
00:33:39ça fait quelques temps que vous l'entendez
00:33:41dans plusieurs domaines
00:33:43et bien d'abord n'oubliez pas
00:33:45auditeurs de Sud Radio, résistants de Sud Radio
00:33:470 826 300 300
00:33:49réagissez et vous le faites
00:33:51beaucoup mais réagissez tant que vous voulez
00:33:53alors qu'est-ce qui s'est passé
00:33:55c'était le 26 février sur France 2
00:33:57il n'y avait pas les paroles
00:33:59donc il y avait Nagui qui fait sa très bonne émission
00:34:01et puis
00:34:03il y a une participante
00:34:05qui disait en cas de victoire
00:34:07elle évoquait son souhait d'acheter
00:34:09un fourgon pour son travail
00:34:11elle avait besoin de se déplacer
00:34:13donc d'acheter un fourgon
00:34:15et donc elle s'appelle Fanny
00:34:17et elle s'est attirée
00:34:19une réplique de Nagui
00:34:21écoutez
00:34:23vous dites aimer la planète
00:34:25sauver la planète, vous occupez de la culture
00:34:27et le problème
00:34:29d'un fourgon c'est que d'un coup
00:34:31il y a des odeurs de diesel qui arrivent
00:34:33à mon nez, comment gérer ça, est-ce qu'il y en a des électriques
00:34:35est-ce que vous avez repéré
00:34:37ça je ne me suis pas renseignée dessus
00:34:39alors vous connaissez le principe de sauver la nature
00:34:41et la planète qui est à mon nez
00:34:43après j'aimerais travailler aussi
00:34:45le fourgon ça m'aiderait à faire les saisons
00:34:47dans d'autres régions par exemple
00:34:49je suis d'accord avec vous donc il faut trouver quelque chose
00:34:51suffisamment autonome en matière
00:34:53de batteries électriques pour pouvoir faire des longs kilométrages
00:34:55et voilà
00:34:57on ne doit pas
00:34:59critiquer la mauvaise volonté
00:35:01de chacun, je suppose que chacun des interlocuteurs
00:35:03est sincère, mais enfin Fanny
00:35:05elle veut un fourgon et elle veut
00:35:07travailler parce qu'elle a besoin de se déplacer
00:35:09que sans ça elle ne peut rien faire
00:35:11et que lui dit Nagui
00:35:13il faut sauver la planète
00:35:15je rappelle encore une fois, je le redis
00:35:17on l'a dit un peu plus tôt que la France
00:35:19elle est maillot jaune, la France
00:35:21pour savoir, elle est 0,9%
00:35:23du CO2, du fameux gaz à effet de serre
00:35:25pendant ce temps là
00:35:27la Chine, l'Inde
00:35:29la Russie, l'Amérique
00:35:31et autres, 70%
00:35:33à elles seules les effets de serre
00:35:35et qu'est-ce qu'on dit ?
00:35:37on dit écoutez, débrouillez-vous
00:35:39c'est votre problème, nous
00:35:41on s'en fout complètement
00:35:43bon, et puis je vais dire
00:35:45un peu quand même, oui c'est vrai
00:35:47c'est du diesel, ah oui du diesel
00:35:49c'est ce qui se passe avec les
00:35:51SNFE, on en a parlé avec Pierre Chasserey
00:35:53il y a quelques minutes
00:35:55et bien oui
00:35:57mais ce qui compte c'est effectivement
00:35:59sauver la planète, et d'ailleurs c'est que la France
00:36:01qui va sauver la planète, et puis quelques
00:36:03Etats Européens, les autres
00:36:05ils ont autre chose à faire
00:36:07mais je rappelle quand même qu'un fourgon électrique
00:36:09à bon état, électrique, puisqu'on l'a dit
00:36:11prenez électrique, c'est 30 000 euros minimum
00:36:13alors qu'un fourgon normal
00:36:15en bon état c'est 15 000 à 20 000 euros
00:36:17et oui ça compte
00:36:19parce que ça effectivement
00:36:21on oublie, ah oui évidemment
00:36:23mais écoutez vous n'avez qu'à vous acheter des voitures électriques
00:36:25à 30 000, 40 000 euros
00:36:27ah oui mais j'ai pas ça
00:36:29j'ai pas ça, vous connaissez le salaire minimum
00:36:31ou le salaire moyen des Français
00:36:33j'ai pas ça, ah ben oui
00:36:35mais il ne faut pas polluer, à ce moment-là vous débrouillez
00:36:37ben vous marchez à pied, ou
00:36:39vous prenez le métro, je n'ai pas de métro, je suis à la campagne
00:36:41oui mais vous vous débrouillez, voilà
00:36:43où on en est, c'est quand même absolument
00:36:45hallucinant
00:36:47c'est-à-dire qu'on a l'impression vraiment
00:36:49à toute bonne volonté, en toute sincérité
00:36:51vous avez encore une fois une France à deux vitesses
00:36:53ceux qui peuvent se payer
00:36:55effectivement la pollution et la protection
00:36:57de la planète, how dare you
00:36:59les Greta Thunbergiens
00:37:01et puis les autres
00:37:03how dare you
00:37:05et les autres, vous n'avez qu'à vous débrouiller
00:37:07les gars, qu'est-ce que vous voulez
00:37:09vous entrerez de temps en temps dans les villes
00:37:11quand on pourra, sinon
00:37:13regardez vos véhicules
00:37:15thermiques, vos diesels
00:37:17vous savez c'était Benjamin Griveaux qui disait
00:37:19les français qui fument des clopes et qui
00:37:21roulent en diesel, voilà, on n'en veut plus
00:37:23de ces français qui fument des
00:37:25clopes et qui
00:37:27roulent en diesel, parce que
00:37:29effectivement ça pollue
00:37:31vous êtes des millions, et ben vous polluez
00:37:33donc on ne va pas vous éliminer, non non, on va vous rééduquer
00:37:35je vous assure, ça va se passer, ça va très
00:37:37bien se passer, ne vous inquiétez pas
00:37:39Sud Radio Bercov dans
00:37:41tous ses états
00:37:51Alors, effectivement
00:37:53quand un soldat, la merveilleuse chanson de
00:37:55Chanté par Yves Montand
00:37:57et là vous entendez avec les bruits de
00:37:59bottes, qu'est-ce qui va se passer, est-ce que
00:38:01vraiment, on est à veille de la 3ème
00:38:03guerre mondiale, est-ce que Poutine va envahir
00:38:05l'Europe, etc, et puis
00:38:07alors après les généraux de plateau, après
00:38:09les médecins de plateau, voici les réservistes
00:38:11de plateau, voilà, ils sont là, ils sont prêts
00:38:13à remettir leurs tenues
00:38:15kakis, leurs bottes de
00:38:17hulans, et aller
00:38:19aider l'Ukraine, très bien, très bien, très bien
00:38:21alors on a entendu par exemple sur le plateau des
00:38:23Grandes Gueules, sur RMC
00:38:25eh bien l'avocat Charles Consigny
00:38:27avec effectivement
00:38:29les animateurs, alors c'est un peu
00:38:31brouillon, mais vous allez voir
00:38:33ce qu'ils se disent, c'est intéressant d'ailleurs
00:38:35à un moment donné, moi j'adore les vats en guerre
00:38:37qui font la guerre par procuration
00:38:39mais non, l'idée c'est quand même de faire la paix
00:38:41et l'idée, je suis d'accord avec Zelensky, c'est pas la paix à n'importe quel
00:38:43prix, il faut que l'Ukraine ait des garanties
00:38:45de sécurité, c'est d'ailleurs sur ça
00:38:47qu'avec Trump, ils se sont essuyés
00:38:49mais moi ce qu'ils me disent, il faut continuer
00:38:51à fond perdu
00:38:53et on aurait dit ça, mais tu imagines
00:38:55si on avait dit ça, pendant la
00:38:572ème guerre mondiale, et on n'aurait pas dit
00:38:59à De Gaulle, non mais arrêtez
00:39:01vos conneries, vous voyez bien que la guerre vous l'avez
00:39:03perdue, les allemands sont chez vous
00:39:05j'avais dit qu'ils allaient me faire traiter de pétard
00:39:07et qu'on critique, c'est exactement ça
00:39:09il n'y a aucun sens
00:39:11je vous dis, il ne veut pas envahir Paris
00:39:13je ne comprends pas
00:39:15cet esprit défaitiste
00:39:17c'est pas des esprits défaitistes
00:39:19je pense que parfois, moi effectivement
00:39:21j'adore les gens qui veulent faire la guerre mais qui n'iront jamais
00:39:23sur un tranché
00:39:25pourquoi j'irai pas, moi si le président
00:39:27me le demande, j'irai, je m'en fous complètement
00:39:29et bien voilà, l'avocat
00:39:31Charles Cossigny est prêt à y aller
00:39:33il y a beaucoup d'autres qu'on entend sur les radios et télévisions
00:39:35qui sont prêts à y aller, et c'est très bien
00:39:37et pourquoi pas, effectivement
00:39:39il faut défendre l'Ukraine contre
00:39:41son propre anéantissement, je rappelle
00:39:43simplement que Zelensky qui est un peu
00:39:45mieux placé que d'autres, et bien
00:39:47il est prêt à signer, effectivement
00:39:49aujourd'hui, sinon la paix
00:39:51du moins, véritablement, un armistice
00:39:53ou en tout cas une trêve, avec
00:39:55qui ? avec Donald Trump
00:39:57et ce qui est extraordinaire, c'est qu'évidemment
00:39:59à chaque fois revient les municois
00:40:01les pétainistes, les ceci, les cela
00:40:03alors qu'évidemment la situation
00:40:05je ne sache pas
00:40:07que les russes sont
00:40:09en France et ont déjà imposé
00:40:11effectivement une occupation
00:40:13zone sud
00:40:15ou zone libre, je ne sache pas
00:40:17que nous en soyons là
00:40:19et on ne va pas revenir sur l'Ukraine
00:40:21on en a déjà parlé, on en parlera encore
00:40:23mais franchement, vous savez, je voudrais dire
00:40:25juste quelque chose aux gens qui sont prêts à y aller
00:40:27mais allez-y, aujourd'hui
00:40:29l'Ukraine est dans un état très critique
00:40:31je suis sûr qu'ils auraient besoin d'ailleurs
00:40:33d'avocats, de conseillers, de gens qui sont là
00:40:35mais allez-y, allez-y
00:40:37le Paris-Kiev
00:40:39il y a un vol Paris-Kiev
00:40:41tous les jours, sinon plusieurs fois par jour
00:40:43allez-y, pas pour aller
00:40:45je ne vous demande pas d'aller vous battre
00:40:47fusils à la main ou
00:40:49missiles
00:40:51à portée de main, je vous demande
00:40:53simplement d'aller aider les Ukrainiens
00:40:55comme vous le pouvez, et là peut-être
00:40:57ce sera intéressant
00:40:59d'avoir des déclarations suivies
00:41:15Alors je ne sais pas si c'est la colérie
00:41:17qui a dominé à l'Assemblée nationale
00:41:19hier, mardi 4 mars
00:41:21je rappelle simplement que la commission
00:41:23des affaires étrangères de l'Assemblée nationale
00:41:25a fait une proposition de résolution européenne
00:41:27puisque le Parlement européen
00:41:29a voté dans sa majorité
00:41:31appelant
00:41:33à la libération immédiate
00:41:35et inconditionnelle de l'écrivain
00:41:37franco-algérien
00:41:39Boalem Sansal, qui est comme vous le savez
00:41:41qui a 80 ans, qui souffre d'un
00:41:43cancer et qui est en détention arbitraire
00:41:45selon la résolution. Alors
00:41:47le vote s'est déroulé à main levée
00:41:49après trois heures de débat
00:41:51il n'y a pas eu de comptabilité officielle
00:41:53le président de la commission Munoz-Fuchs a relevé
00:41:55le nombre de votes à l'usine du scrutin
00:41:57mais ce qui est intéressant, c'est qu'on pourrait penser
00:41:59libération de l'écrivain
00:42:01que la majorité
00:42:03ou sinon la quasi-totalité ou la totalité
00:42:05de l'Assemblée nationale ou des députés
00:42:07présents auraient voté la libération
00:42:09pour la libération de Boalem Sansal
00:42:11et bien cette proposition de résolution
00:42:13européenne a été soutenue par la droite
00:42:15mais la gauche
00:42:17mais la gauche, à savoir
00:42:19les élus de la France insoumise
00:42:21des écologistes et du parti
00:42:23socialiste s'il vous plaît
00:42:25s'est abstenue.
00:42:27L'ex-président de la République François Hollande
00:42:29et le patron du PS Olivier Faure n'étaient pas présents
00:42:31à la séance et donc n'ont pas pris
00:42:33part au scrutin.
00:42:35Xavier Driancourt, bonjour
00:42:37je rappelle et on vous connaît
00:42:39on est toujours heureux de vous accueillir
00:42:41à ce micro, vous avez été
00:42:43deux fois ambassadeur de France en Algérie
00:42:45pour une période de sept ans
00:42:47en tout quatre et trois
00:42:49qu'est-ce que ça vous inspire ce vote
00:42:51de vos compatriotes
00:42:53ou de nos représentants
00:42:55nationals ?
00:42:57Ça m'inspire que cette résolution
00:42:59elle aurait dû être votée
00:43:01à l'unanimité en réalité
00:43:03et c'est quand même
00:43:05un vrai problème
00:43:07que les partis de gauche que vous avez
00:43:09cités
00:43:11aient voté contre
00:43:13et que
00:43:15certaines personnalités
00:43:17aient été absentes
00:43:19parce que la commission
00:43:21des affaires étrangères
00:43:23elle envoie ainsi un message quand même
00:43:25à l'Algérie et au Parlement
00:43:27européen. Alors maintenant
00:43:29elle a été adoptée et elle devra
00:43:31passer sans doute en séance plénière
00:43:33donc là aussi on verra ce que
00:43:35feront les partis de gauche
00:43:37Tout à fait, ça va être intéressant
00:43:39et justement alors par rapport
00:43:41à l'ensemble du
00:43:43tableau, que dit
00:43:45l'affaire Sansalle notamment
00:43:47sur les relations entre la France
00:43:49et l'Algérie à l'heure où effectivement
00:43:51on se rappelle que
00:43:53François Bayrou a parlé de subversion
00:43:55de submersion pardon
00:43:57où Bruno Retailleau s'est dit
00:43:59il est temps quand même après d'autres qu'il faut
00:44:01réviser les accords avec l'Algérie
00:44:03aussi bien de ceux de 68 que d'autres
00:44:05etc. à réviser tout cela
00:44:07en fonction
00:44:09du fait qu'ils nous ont renvoyé
00:44:11les deux influenceurs qu'on leur avait
00:44:13expulsé
00:44:15qu'ils leur presse
00:44:17disent oui mais regardez comment
00:44:19Macron recadre Retailleau
00:44:21et Bayrou enfin etc.
00:44:23Qu'est-ce que ça dit
00:44:25de l'état présent ?
00:44:27Ça dit
00:44:29nos contradictions
00:44:31internes
00:44:33parce que pendant plusieurs
00:44:35semaines depuis l'arrestation de
00:44:37Boilem Sansalle le 16 novembre
00:44:39en fait nous avons envoyé des signaux
00:44:41contradictoires
00:44:43d'un côté
00:44:45nous n'avons pas réagi
00:44:47en novembre quand Boilem Sansalle
00:44:49a été arrêté et pendant plusieurs
00:44:51semaines il n'y a eu aucune réaction
00:44:53aucune réaction
00:44:55il a fallu attendre 3 semaines
00:44:57pour que la ministre de la culture
00:44:59réagisse ensuite début janvier
00:45:01pour que le président de la république
00:45:03parle du déshonneur de l'Algérie
00:45:05et ensuite il y a eu
00:45:07les affaires que vous avez évoquées
00:45:09d'expulsion des
00:45:11soi-disant influenceurs
00:45:13mais pendant 3 semaines
00:45:15donc pendant 3 mois nous n'avons
00:45:17rien fait et en même temps
00:45:19nous avons provoqué l'Algérie
00:45:21en envoyant Rachida Dati
00:45:23puis Gérard Larcher
00:45:25au Sahara occidental
00:45:27ce qui est le chiffon rouge
00:45:29pour l'Algérie
00:45:31donc si vous voulez
00:45:33les Algériens ils regardent ce
00:45:35spectacle une France qui d'un côté
00:45:37ne réagit pas et qui de l'autre
00:45:39fait de la provocation à leurs yeux
00:45:41en plus on a montré
00:45:43les divergences entre
00:45:45monsieur Retailleau et le ministre
00:45:47des affaires étrangères Jean-Noël Barraud
00:45:49tout ça sur
00:45:51certaines cacophonies
00:45:53gouvernementales que vous avez rappelées
00:45:55avec l'intervention du premier ministre
00:45:57puis du président de la république
00:45:59donc les Algériens ils disent
00:46:01vraiment les Français
00:46:03on peut continuer comme ça
00:46:05c'est un peu n'importe quoi en tout cas la politique
00:46:07mais alors qu'est-ce qui se passe
00:46:09parce qu'on en avait parlé ici
00:46:11vous étiez venu nous en parler de façon très très claire
00:46:13qu'est-ce qui fait
00:46:15que justement
00:46:17je dirais presque que la
00:46:19purée de poids s'épaissit
00:46:21entre la France et l'Algérie
00:46:23effectivement vous avez dit d'un côté on en dit
00:46:25on envoie Gérard Larcher ou Rachida Dati
00:46:27au Sahara occidental
00:46:29et chiffon rouge pour l'Algérie
00:46:31et d'ailleurs c'est ce qui reproche
00:46:33à William Sansal d'avoir dit
00:46:35que ça appartenait au Maroc
00:46:37mais qu'est-ce qui fait que
00:46:39au lieu d'essayer d'éclaircir tout cela
00:46:41ça s'épaissit
00:46:43c'est une opacité totale
00:46:45et qui amène effectivement une tension
00:46:47énorme et quand on dit
00:46:49surtout Xavier Dreyencourt
00:46:51que oui Emmanuel Macron aurait fait ça
00:46:53parce que la diaspora algérienne
00:46:55forte de plus en millions
00:46:57de personnes en France
00:46:59risque effectivement de s'enflammer etc.
00:47:01De quoi
00:47:03c'est le nom tout cela ?
00:47:05C'est le nom d'une
00:47:07du fait que
00:47:09nous sommes
00:47:11très timorés face à l'Algérie
00:47:13et que comme je le dis
00:47:15souvent l'Algérie c'est de la politique
00:47:17étrangère et de la politique intérieure
00:47:19française alors on dit
00:47:21c'est parce qu'il y a une diaspora algérienne
00:47:23en France mais je crois qu'on
00:47:25surestime aussi cette diaspora
00:47:27algérienne qui ne connait absolument
00:47:29pas Boilem Sansal, soyons clairs
00:47:31et Boilem
00:47:33Sansal n'écrit
00:47:35pas non plus pour les Algériens
00:47:37d'Algérie parce qu'il écrit
00:47:39en français, il est publié en France
00:47:41mais ce ne sont pas les Algériens de France
00:47:43qui lisent et connaissent Boilem Sansal
00:47:45donc je crois qu'on
00:47:47utilise cet argument
00:47:49pour finalement ne rien faire
00:47:51c'est ça qui est grave et encore une fois
00:47:53cette affaire montre
00:47:55je dirais notre
00:47:57double aveuglement
00:47:59diplomatique vis-à-vis
00:48:01de l'Algérie
00:48:03où pendant encore une fois
00:48:05plusieurs semaines, plusieurs mois
00:48:07maintenant nous n'avons pas réagi
00:48:09et aveuglement
00:48:11intérieur
00:48:13où nous fermons
00:48:15les yeux sur
00:48:17les réseaux algériens en France
00:48:19sur les influenceurs
00:48:21sur la mosquée
00:48:23de Paris
00:48:25donc nous envoyons
00:48:27encore une fois des messages contradictoires
00:48:29à l'Algérie et comme l'Algérie nous connait
00:48:31mieux que nous ne la
00:48:33connaissons, elle joue là-dessus
00:48:35alors justement Xavier Driancourt
00:48:37est-ce qu'il y a aussi
00:48:39on va essayer d'inventorier tout cela
00:48:41parce que ça risque quand même de devenir
00:48:43plus que fâcheux à un moment donné
00:48:45on vous dit aussi mais vous savez
00:48:47et j'aimerais savoir
00:48:49parce qu'on entend tout
00:48:51et son contraire, oui mais attendez
00:48:53nous avons besoin du pétrole algérien
00:48:55du gaz algérien etc
00:48:57quel est la
00:48:59véritable état des choses du point de vue des
00:49:01relations économiques entre la France et l'Algérie
00:49:03alors pour le gaz
00:49:05c'est faux parce que nous
00:49:07importons seulement 8%
00:49:097 à 8% de nos besoins
00:49:11en gaz
00:49:13d'origine algérienne alors que pour l'Italie
00:49:15c'est 40% par exemple
00:49:17ce qui explique aussi l'attitude
00:49:19très gentille de l'Italie
00:49:21à l'égard de l'Algérie
00:49:23la lune de miel entre l'Algérie et l'Italie
00:49:25parce que l'Italie elle a besoin
00:49:27du gaz, 40% de gaz
00:49:29ah oui d'accord
00:49:31donc c'est très important pour l'Italie
00:49:33nous nous importons du gaz
00:49:35du Qatar, de Norvège et des Etats-Unis
00:49:37en gros mais l'Algérie c'est très
00:49:39marginal et les relations économiques
00:49:41les Algériens depuis
00:49:43plusieurs années ont déjà écarté
00:49:45la France donc c'est déjà
00:49:47fait, depuis plusieurs années
00:49:49moi j'ai assisté à cette
00:49:51dégringolade de la France
00:49:53au cours de mon deuxième
00:49:55mandat, ils ont écarté
00:49:57l'aéroport de Paris, ils ont
00:49:59écarté la RATP, ils ont
00:50:01écarté Suez et annulé
00:50:03des contrats avec Suez, ils ont
00:50:05écarté Total et l'ont empêché
00:50:07de racheter une société
00:50:09américaine en Algérie
00:50:11bref ils ont pris déjà des
00:50:13mesures importantes contre la France
00:50:15donc c'est déjà fait et récemment
00:50:17il y a quelques semaines
00:50:19ils ont remplacé
00:50:21le blé français
00:50:23les céréaliers français avec le monopole
00:50:25de la livraison de
00:50:27blé en Algérie, le monopole non pas
00:50:29pour des raisons économiques mais pour des raisons
00:50:31très pratiques parce que le blé dur
00:50:33français
00:50:35est propre à faire
00:50:37la semoule pour le couscous
00:50:39et donc les céréaliers
00:50:41français avec quasiment le monopole
00:50:43de la livraison, de la vente de blé
00:50:45et Alger
00:50:47récemment a remplacé le blé français
00:50:49par du blé russe
00:50:51donc tout est politique
00:50:53il y a quelques semaines
00:50:55à la fin 2024
00:50:57donc tout est politique
00:50:59en Algérie et donc
00:51:01nous avons déjà été écartés
00:51:03des marchés algériens
00:51:05c'est tout à fait
00:51:07important et
00:51:09passionnant de le savoir
00:51:11pratiquement aujourd'hui vous dites
00:51:13nous sommes au fond du trou aujourd'hui
00:51:15donc voilà pourquoi
00:51:17ne réagissons-nous pas ?
00:51:19oui bien sûr et c'est
00:51:21une volonté politique qui date
00:51:23de longtemps, c'est une volonté très délibérée
00:51:25je dirais pour simplifier
00:51:27qu'en Algérie
00:51:29tout est politique, l'économie
00:51:31et le commerce c'est politique
00:51:33la langue française c'est politique
00:51:35les visas c'est politique
00:51:37et nous nous répondons
00:51:39pas par la politique
00:51:41nous répondons
00:51:43avec des arguments cartésiens
00:51:45nous répondons avec des petites fleurs
00:51:47et des marches blanches
00:51:49et des bouquets
00:51:51on va en continuer à parler
00:51:53c'est passionnant avec Xavier Driancourt
00:51:55tout de suite après cette petite pause
00:51:57Sud Radio Bercoff
00:51:59dans tous ses états midi 14h
00:52:01André Bercoff
00:52:03et nous sommes toujours
00:52:05pour le plus grand plaisir avec Xavier Driancourt
00:52:07ex-ambassadeur de France en Algérie
00:52:09à deux reprises, il a été pendant sept ans
00:52:11donc s'il y a quelqu'un qui connait
00:52:13effectivement l'Algérie et la relation
00:52:15entre la franco-algérienne, c'est bien lui
00:52:17et justement on parlait aux rentaines
00:52:19Xavier Driancourt, c'est quand même intéressant
00:52:21j'avoue que ça m'a échappé
00:52:23je n'ai pas lu, mais il y a
00:52:25quelques semaines, même pas
00:52:27le journal Français l'Opinion
00:52:29Nicolas Béthoud
00:52:31le directeur a interviewé
00:52:33le président algérien Théboune
00:52:35qu'est-ce qu'il disait ?
00:52:37il disait beaucoup de choses
00:52:39Théboune
00:52:41c'est assez révélateur
00:52:43de l'état d'esprit que vous évoquiez
00:52:45juste avant la pause
00:52:47il y a toute une série
00:52:49de contre-vérités
00:52:51qui sont annoncées
00:52:53énoncées par le président
00:52:55algérien, alors d'abord
00:52:57l'énormité absolue, c'est qu'il dit
00:52:59on a arrêté Boilem Sansal parce que
00:53:01il avait dîné la veille
00:53:03au soir avec Xavier Driancourt
00:53:05donc vous voyez, méfiez-vous
00:53:07André Bercoff, en sortant d'ici
00:53:09vous risquez d'être arrêté
00:53:11je reçois Xavier Driancourt, ça me met en danger
00:53:13il a dit ça tel quel ?
00:53:15c'est lui tel quel
00:53:17à dîner avec Driancourt, c'est une condamnation
00:53:19donc il ne parle plus du Maroc
00:53:21ou des déclarations de Boilem Sansal
00:53:23dans la presse
00:53:25française, non, il donne ça
00:53:27comme argument, il dit
00:53:29également que
00:53:31parce qu'il a interrogé sur la question de l'immigration
00:53:33et il dit
00:53:35mais je vais reprendre
00:53:37des Algériens qui sont
00:53:39en situation irrégulière aux Etats-Unis
00:53:41parce que vous comprenez
00:53:43les Etats-Unis
00:53:45ont, eux, un problème migratoire
00:53:47mais la France n'en a pas
00:53:49or, bon, on connait
00:53:51la situation en France
00:53:53et Didier Leschi qui vient parfois
00:53:55sur cette antenne, disait
00:53:57récemment que
00:53:59l'Observatoire des Migrations
00:54:01c'est le nom de l'Office français
00:54:03de l'immigration
00:54:05qui est le bras séculier du
00:54:07ministère de l'Intérieur
00:54:09Didier Leschi est préfet
00:54:11et directeur général de l'OFI
00:54:13et Didier Leschi
00:54:15rappelait que
00:54:17en 2024, il y a eu
00:54:1935 000 Algériens
00:54:21en situation
00:54:23irrégulière, contrôlés
00:54:2535 000 en situation
00:54:27irrégulière, contrôlés
00:54:29si on ajoute ceux qui ne sont
00:54:31pas contrôlés, ça veut peut-être
00:54:3330 000 en plus
00:54:35donc on doit être, disait
00:54:37Didier Leschi, autour de 50
00:54:3960 000 Algériens en situation
00:54:41irrégulière, dont
00:54:4335 000 ont été contrôlés
00:54:45et cela ne pose pas
00:54:47de problème migratoire
00:54:49pour le président Tebboune
00:54:51il dit d'ailleurs qu'il n'y a pas
00:54:53d'Algériens en situation
00:54:55irrégulière, il dit je n'en vois pas
00:54:57en France, en France vous n'avez
00:54:59que des médecins, des ingénieurs
00:55:01des cadres, qui sont
00:55:03parfaitement intégrés en France
00:55:05donc où est le problème ?
00:55:07et donc il dit tout ça
00:55:09dans le journal français, l'opinion
00:55:11et donc il arbore
00:55:13une parfaite
00:55:15bonne conscience
00:55:17une parfaite
00:55:19mauvaise foi et une parfaite
00:55:21bonne conscience
00:55:23et alors justement, parlons un peu
00:55:25de ça, et ils se réjouissent, vous parliez
00:55:27justement des journalistes algériens, on l'a
00:55:29tous vu, Macron
00:55:31rabroure Taillot ou le remet
00:55:33à sa place, etc.
00:55:35dans une jubilation que l'on peut
00:55:37d'ailleurs comprendre, si on est
00:55:39journaliste algérien ou autre
00:55:41mais justement, parlons un peu de ça
00:55:43même, est-ce qu'il y a
00:55:45mystère, il y a quoi ? c'est-à-dire
00:55:47comment il se fait, encore une fois
00:55:49il n'y a pas de jugement, ni moral
00:55:51ni autre, il ne s'agit pas d'invectiver
00:55:53ou de juger
00:55:55mais qu'est-ce qui fait qu'entre un président
00:55:57son premier ministre et son
00:55:59ministre de l'intérieur, sur une situation
00:56:01aussi importante et sur une
00:56:03question aussi délicate que celle
00:56:05des rapports France-Algérie
00:56:07il y a des déclarations
00:56:09donc, et vous les connaissez mieux que moi
00:56:11Xavier de Rire en cours, donc
00:56:13d'abord la submersion de la part
00:56:15de François Bayrou, il faut
00:56:17revoir les accords, dit le même
00:56:19premier ministre, Bruno
00:56:21Retailleau qui dit, écoute, c'est plus possible
00:56:23ça ne peut pas continuer comme ça
00:56:25d'avoir cette espèce de
00:56:27laxisme vis-à-vis de l'Algérie
00:56:29qui vraiment nous bouscule et nous humilie
00:56:31il en prie d'humiliation
00:56:33Bruno Retailleau
00:56:35et
00:56:37Emmanuel Macron qui dit, écoutez
00:56:39la loi de son souhait, on ne va pas la changer comme ça
00:56:41oui, il faut y réfléchir, il y a des choses
00:56:43à faire, c'est évident, mais il faut
00:56:45voir un peu, d'ailleurs François Bayrou
00:56:47avait dit, nous allons faire une commission
00:56:49et dans 4 ou 6 semaines on verra ce qu'on va faire
00:56:51toujours, comme disait Henri Keuil, il faut créer
00:56:53une commission quand il y a une crise
00:56:55ça montre
00:56:57l'extrême
00:56:59difficulté de
00:57:01l'équation politique intérieure
00:57:03française, équation
00:57:05dont jouent les Algériens
00:57:07encore une fois, et nous envoyons
00:57:09là encore des messages
00:57:11contradictoires, il y a la déclaration
00:57:13de Bruno Retailleau
00:57:15il y a cette fameuse note
00:57:17qui a fuité, dit-on
00:57:19dans le journal du dimanche
00:57:21de Bruno
00:57:23Retailleau, où il détaille les mesures
00:57:25qu'il compte prendre
00:57:27vis-à-vis de l'Algérie
00:57:29il y a la déclaration, la conférence
00:57:31de presse du premier ministre
00:57:33entourée du même Bruno
00:57:35Retailleau et du ministre
00:57:37des affaires étrangères
00:57:39et puis là-dessus, cerise sur le gâteau
00:57:41il y a la déclaration
00:57:43magistrale, majestueuse
00:57:45du président de la république, qui dit
00:57:47l'accord de 68, c'est moi
00:57:49donc
00:57:51il semble effectivement contredire son
00:57:53premier ministre, la deuxième chose
00:57:55que ça montre, c'est qu'en fait
00:57:57on confond un peu les dossiers
00:57:59parce qu'on se focalise
00:58:01sur l'accord de 68
00:58:03et le président de la république en premier
00:58:05mais il y a aussi d'autres
00:58:07accords, il y a notamment
00:58:09l'accord de 68
00:58:11révisé en 1994
00:58:13et puis en 1994
00:58:15il y a aussi un autre accord
00:58:17secret, qui porte sur
00:58:19la réadmission des algériens
00:58:21en Algérie, sur le
00:58:23retour des algériens
00:58:25et les obligations
00:58:27des consulats algériens en France
00:58:29et
00:58:31en parlant de 1994
00:58:33et le président de la république
00:58:35et le premier ministre ont mélangé
00:58:37ces différents textes
00:58:39c'est-à-dire, expliquez-nous, sans entrer
00:58:41dans le détail évidemment qui nous amènerait loin
00:58:43en fait aujourd'hui
00:58:45par rapport à l'accord de 68
00:58:47et les accords
00:58:49il a été modifié à plusieurs
00:58:51reprises, dont une fois en 1994
00:58:53d'accord
00:58:55et le premier ministre
00:58:57comme le président de la république ont parlé de l'accord
00:58:59de 1994
00:59:01et faisaient référence manifestement
00:59:03à cette révision de l'accord
00:59:05de 68, mais il y a aussi
00:59:07en 1994 un autre
00:59:09texte qui est un échange de lettres
00:59:11entre les deux ministres qui portent
00:59:13sur la réadmission
00:59:15des algériens en Algérie
00:59:17et qui disait quoi ?
00:59:19qui fixe un certain nombre d'obligations
00:59:21aux consulats algériens
00:59:23pour reprendre
00:59:25leurs nationaux
00:59:27et délivrer les laissés-passés
00:59:29consulaires
00:59:31et quand le premier ministre a dit
00:59:33mais les algériens ne respectent pas
00:59:35l'accord de 68
00:59:37si ils le respectent
00:59:39puisque l'accord de 68 ne marche
00:59:41que pour l'entrée
00:59:43des algériens en France, mais pas pour le retour
00:59:45d'accord
00:59:47ils n'ont pas évoqué
00:59:49il n'a pas évoqué cet échange de lettres
00:59:51sur la réadmission
00:59:53c'était avec
00:59:55Bernard Kouchner qui était à ce moment-là
00:59:57non, en 1994 c'était
00:59:59Alain Juppé qui était ministre
01:00:01et Dominique de Villepin
01:00:03directeur de cabinet
01:00:05il faut se rappeler ça
01:00:07qui lui aussi fait des grands effets de manche
01:00:09en ce moment
01:00:11mais justement
01:00:13Xavier Driancourt, au fond
01:00:15il y a une espèce de flou artistique
01:00:17enfin si on veut
01:00:19si on peut dire artistique
01:00:21qui est donné et qu'aujourd'hui
01:00:23tout se passe
01:00:25comme si l'Algérie dit écoutez nous
01:00:27on fait ce qu'on a à faire, la France
01:00:29ne sait pas ce qu'elle veut
01:00:31et effectivement on donne l'impression
01:00:33je ne dis pas que c'est faux
01:00:35ou pas vrai mais on donne l'impression que la France
01:00:37ne sait pas ce qu'elle veut
01:00:39on donne l'impression que la France ne sait pas ce qu'elle veut
01:00:41alors que l'Algérie sait ce qu'elle veut
01:00:43c'est-à-dire qu'est-ce qui va se passer maintenant
01:00:45le premier ministre a fixé un délai de 4 à 6 semaines
01:00:47pour renégocier
01:00:49l'accord de 68
01:00:51l'Algérie à mon sens
01:00:53à mon avis ne va pas
01:00:55entrer dans la discussion
01:00:57elle va faire le mort
01:00:59pourquoi est-ce que les Algériens feraient plaisir
01:01:01à M.Bahérou et à M.Rotaillot
01:01:03à mon avis
01:01:05revoyons-nous dans 4 ou 6 semaines
01:01:07et là
01:01:09nous serons au pied du mur
01:01:11parce que le premier ministre a dit
01:01:13on va dénoncer l'accord
01:01:15de 68 si
01:01:17il n'est pas renégocié d'ici là
01:01:19et le président de la République
01:01:21dit ah non l'accord de 68
01:01:23c'est ma pomme
01:01:25d'ailleurs le président
01:01:27en l'occurrence le président de la République
01:01:29il est président de la République
01:01:31ce qu'on ignorait effectivement
01:01:33de façon assez drastique depuis
01:01:35on va en parler avec une petite pause
01:01:37et je voudrais justement étendre un peu
01:01:39et on va parler aussi de Russie-Ukraine
01:01:41on va parler de tout cela avec Xavier Driancourt
01:01:43tout de suite après cette petite pause
01:01:45à tout de suite et je rappelle
01:01:470 826 300 300
01:01:490 826 300 300
01:01:51si vous voulez poser des questions et intervenir
01:01:53avec Xavier Driancourt
01:01:55à tout de suite
01:01:57Sud Radio Bercoff
01:01:59dans tous ses états midi 14h
01:02:01André Bercoff
01:02:03et nous sommes avec l'ex-ambassadeur
01:02:05de France
01:02:07en Algérie, Xavier Driancourt
01:02:09et on parle effectivement de ses relations
01:02:11je dirais
01:02:13pour le mois opaque, difficile
01:02:15en montagne russe
01:02:17entre
01:02:19ces deux pays
01:02:21et vous avez parlé justement
01:02:23on voudrait revenir là-dessus, vous avez employé l'expression
01:02:25déjà vous l'avez employé à l'antenne
01:02:27mais on vient de parler du double aveuglement
01:02:29comment vous le définissez
01:02:31encore ce double aveuglement
01:02:33Xavier Driancourt
01:02:35je dirais que cette affaire
01:02:37boilem sans salle puisque dans le fond
01:02:39tout est parti de là et de la reconnaissance
01:02:41par la France du Sahara
01:02:43marocain
01:02:45révèle
01:02:47notre double aveuglement
01:02:49aveuglement
01:02:51dans la relation
01:02:53avec l'Algérie
01:02:55sur le plan international
01:02:57où nous payons aujourd'hui finalement
01:02:59les incohérences
01:03:01des dernières années
01:03:03l'absence
01:03:05de continuité dans notre
01:03:07politique vis-à-vis de l'Algérie
01:03:09l'absence de fermeté
01:03:11également dans notre politique vis-à-vis
01:03:13de l'Algérie
01:03:15le fait que nous n'avons jamais
01:03:17dénoncé
01:03:19la répression qu'il y a aussi
01:03:21en Algérie
01:03:23je voyais l'autre jour un dessinateur
01:03:25algérien
01:03:27qui était effondré
01:03:29parce qu'il venait d'apprendre
01:03:31qu'il avait été condamné
01:03:33à 20 ans de prison
01:03:35pour un dessein
01:03:37offensant
01:03:39le président algérien
01:03:41après avoir été condamné
01:03:4310 ans de prison déjà pour le même
01:03:45dessin donc il me disait j'ai 10 ans
01:03:47en plus
01:03:49il est en France
01:03:51mais ça veut dire
01:03:53qu'il ne peut pas retourner
01:03:55en Algérie et il est condamné
01:03:57pour le même motif que Boalem Sansal
01:03:59c'est-à-dire atteinte à la sûreté
01:04:01de l'Etat donc un dessin
01:04:03et même un dîner comme l'a dit
01:04:05le président algérien
01:04:07peuvent constituer une atteinte
01:04:09à la sûreté de l'Etat
01:04:11donc nous n'avons rien dit pendant des années
01:04:13des années sur la répression
01:04:15qu'il y a en Algérie
01:04:17donc aveuglement français
01:04:19et puis aveuglement aujourd'hui
01:04:21sur ce qu'il se passe en France
01:04:23sur les réseaux algériens
01:04:25sur les influenceurs
01:04:27sur les réseaux
01:04:29Médiguezard
01:04:31la mosquée de Paris
01:04:33etc.
01:04:35le monopole de la viande halal
01:04:37etc.
01:04:39là aussi l'article du journal L'Opinion
01:04:41sur la certification halal
01:04:43par la mosquée de Paris
01:04:45grâce à un accord de Théboune
01:04:47donc voilà
01:04:49on découvre tout cela aujourd'hui
01:04:51et cette affaire Boalem Sansal
01:04:53en plus elle souligne
01:04:55les incohérences politiques
01:04:57vous l'évoquiez juste avant
01:04:59au sein du gouvernement
01:05:01alors justement
01:05:03en fond ce serait intéressant de faire
01:05:05un peu d'histoire Xavier Drancourt
01:05:07est-ce que ce malentendu
01:05:09ou cette espèce d'ambiguïté
01:05:11est-ce qu'elle date de 1902
01:05:13vraiment on a réglé la chose
01:05:15et puis on a laissé
01:05:17sous le boisseau
01:05:19un certain nombre de choses
01:05:21il ne faut pas en parler, circulez, il n'y a rien à voir
01:05:23oui c'est clair, c'est dès 1962
01:05:25que
01:05:27dans le fond le général de Gaulle
01:05:29était trop content d'avoir
01:05:31enfin réglé l'affaire algérienne
01:05:33et de s'être débarrassé de ce
01:05:35fardeau
01:05:37donc il n'y a qu'à relire à la fois
01:05:39les mémoires du général de Gaulle
01:05:41les confidences faites
01:05:43à l'imperfite et il raconte
01:05:45il dit parfaitement bon maintenant
01:05:47le problème est réglé, on passe à autre chose
01:05:49il faut passer à autre chose
01:05:51on ne veut plus en entendre parler
01:05:53il faut fermer les yeux sur tout ça
01:05:55et nous avons fermé les yeux à partir
01:05:57de 1962 sur
01:05:59la réalité algérienne
01:06:01et puis sur la réalité de la relation
01:06:03franco-algérienne
01:06:05il ne faut pas oublier André Bercoff
01:06:07qu'en 1962
01:06:09les accords d'Evian sont négociés
01:06:11par le gouvernement provisoire
01:06:13algérien, une équipe de 5
01:06:15ou 6 négociateurs
01:06:17algériens et qu'en juillet
01:06:1962 il y a un coup d'état en Algérie
01:06:21qui élimine
01:06:23tous les négociateurs d'Evian
01:06:25et donc nous nous sommes
01:06:27ils ont été éliminés
01:06:29certains physiquement, d'autres
01:06:31exilés et donc
01:06:33à partir de juillet 62
01:06:35les accords d'Evian datent de mars
01:06:37donc en juillet 62 la France
01:06:39du général de Gaulle s'est retrouvée
01:06:41face à des gens qui n'avaient
01:06:43pas signé les accords d'Evian
01:06:45qui n'étaient pas d'accord sur leur contenu
01:06:47et qui disaient nous écoutez
01:06:49tout cela ne nous engage pas
01:06:51donc nous avons
01:06:53fermé les yeux à la fois
01:06:55sur cette réalité et puis sur ce
01:06:57régime militaire
01:06:59FLN militaire
01:07:01soviétique en plus
01:07:03parce que voilà on voulait tourner
01:07:05la page
01:07:07et eux ont dit, c'était très clair, ça ne nous engage pas
01:07:09ça ne nous engage pas
01:07:11et on a fait comme si
01:07:13on n'entendait pas
01:07:15ils pouvaient parler
01:07:17mais donc voilà la réalité ça date de 62
01:07:19donc tout ce qui se passe aujourd'hui
01:07:21les racines montent à 60 ans et plus
01:07:23les racines remontent à 1962
01:07:25et nous le payons aujourd'hui
01:07:27parce que pendant 63 ans
01:07:29nous avons fermé les yeux sur la réalité
01:07:31algérienne
01:07:33et c'est ça qui est fondamental
01:07:35un de vos confrères
01:07:37journaliste à Jeune Afrique
01:07:39Farid Alilat
01:07:41qui est un journaliste algérien
01:07:43il n'est pas binational, il est algérien
01:07:45il est rentré en Algérie au mois de septembre
01:07:47et là à la PAF
01:07:49à la police des frontières
01:07:51on lui a dit vous reprenez l'avion pour la France
01:07:53vous n'êtes pas autorisé à rentrer
01:07:55dans votre propre pays
01:07:57puisqu'il n'était que franco-algérien
01:07:59il n'est pas franco-algérien
01:08:01il est rentré en France
01:08:03mais la France n'a rien dit
01:08:05là aussi, donc après on s'étonne
01:08:076 mois plus tard
01:08:09qu'il ne reprenne pas le dénommé
01:08:11d'Oualem
01:08:13mais dès le mois de septembre
01:08:15nous n'avons rien dit pour un journaliste
01:08:17algérien
01:08:19qui a été expulsé de son propre pays
01:08:21donc vous
01:08:23si vous reveniez à Roissy
01:08:25on vous disait
01:08:27vous n'êtes pas autorisé à rentrer en France
01:08:29donc voilà
01:08:31nous payons une forme de lâcheté
01:08:33vis-à-vis de
01:08:35mais qu'est-ce qu'il fait
01:08:37on peut comprendre
01:08:39de Gaulle
01:08:41il se débarrassait du fardeau
01:08:43pour lui etc
01:08:45il avait fait ce qu'il pensait faire
01:08:47mais qu'est-ce qui fait qu'aucun
01:08:49parce que si l'on vous suit
01:08:51ça me paraît frapper au coin du bon sens
01:08:53aucun gouvernement
01:08:55au régime successif
01:08:57je sens triste ou ailleurs
01:08:59n'a reposé la question de base
01:09:01c'est-à-dire qu'on disait
01:09:03on fait comme si tout allait bien et on n'en parle pas
01:09:05c'est motus et bouche cousue
01:09:07oui
01:09:09pour des raisons différentes
01:09:11mais les gouvernements de droite
01:09:13de Gaulle, Pompidou
01:09:15puis Valéry Giscard d'Estaing
01:09:17ne voulaient plus entendre
01:09:19parler de la question algérienne
01:09:21même Giscard d'Estaing
01:09:23en plus commence à se poser la question
01:09:25de l'immigration
01:09:27avec vous vous souvenez les arrêts du conseil d'état
01:09:29le regroupement familial
01:09:311976
01:09:33et puis ensuite il y a
01:09:3510 ans, 14 ans
01:09:37plutôt de septennat de François Mitterrand
01:09:39et
01:09:41l'angélisme
01:09:43de la gauche vis-à-vis de l'Algérie
01:09:45en 1981
01:09:47la première décision
01:09:49c'est de renégocier
01:09:51le prix du gaz avec l'Algérie
01:09:53pour donner un juste
01:09:55prix disait François Mitterrand
01:09:57à l'Algérie
01:09:59on est prêt à racheter plus cher
01:10:01le gaz
01:10:03le gaz algérien
01:10:05en 1982
01:10:07Gaston Deferre, ministre de l'intérieur
01:10:09confie la gestion
01:10:11de la mosquée de Paris au gouvernement
01:10:13algérien
01:10:15elle ne l'était pas avant
01:10:171982
01:10:191982
01:10:21il y a eu une alternance
01:10:23on veut rien voir
01:10:25ensuite l'angélisme
01:10:27des gouvernements socialistes
01:10:29une dette envers l'Algérie
01:10:31on a
01:10:33l'enthousiasme
01:10:35chiracien
01:10:37où il s'entendait bien
01:10:39avec Bouteflika, il a fait 3 voyages
01:10:41à Alger tout en
01:10:43cajolant aussi
01:10:45le roi du Maroc
01:10:47la politique de Chirac était parfaitement
01:10:49équilibrée entre les deux
01:10:51et puis à partir de
01:10:532005 on est entré dans cette
01:10:55repentance et dans
01:10:57cette politique
01:10:59mémorielle qui a commencé en 2005
01:11:01après un vote à l'Assemblée
01:11:03nationale, il y a 20 ans exactement
01:11:05alors dites moi comment
01:11:07a été recueilli quand
01:11:09en 2017 encore candidat à la présidentielle
01:11:11Emmanuel Macron
01:11:13comment a été recueilli parce que ça a été
01:11:15un moment fort quand il a dit
01:11:17excusez du peu
01:11:19la colonisation française
01:11:21crime contre l'humanité
01:11:23ça a été pris comment ?
01:11:25Pour les Algériens
01:11:27d'Algérie et le gouvernement
01:11:29algérien c'était du pain béni
01:11:31si je puis dire parce que
01:11:33pour la première fois
01:11:35un candidat, non pas un président
01:11:37mais un candidat
01:11:39déclarait
01:11:41cette formule
01:11:43qu'il n'attendait sans doute pas
01:11:45et c'est un journaliste algérien
01:11:47qui du reste
01:11:49a fait un an de prison après
01:11:51qui a posé la question
01:11:53à Emmanuel Macron
01:11:55alors candidat
01:11:57il était alger
01:11:59et donc
01:12:01il a lâché cette formule et puis après
01:12:03il est revenu dessus, il a dit non c'est un crime
01:12:05contre l'humain
01:12:07c'était de la barbarie
01:12:09et le fait est qu'il n'a jamais
01:12:11prononcé une deuxième fois cette phrase
01:12:13et le lendemain à Toulon
01:12:15il a dit
01:12:17il a présenté des excuses pour avoir
01:12:19dit cela
01:12:21donc voilà
01:12:23encore une fois
01:12:25cette incohérence française
01:12:27elle continue aujourd'hui
01:12:29et les Algériens entendent
01:12:31les deux messages
01:12:33ce qu'ils veulent bien comprendre
01:12:35et dites moi, vous l'avez dit
01:12:37quelque part, vous l'avez écrit aussi
01:12:39tout se passe
01:12:41comme si
01:12:43comment dirais-je
01:12:45la France était encore
01:12:47vous savez
01:12:49comment dire
01:12:51voir le dernier français
01:12:53à son dernier soupir
01:12:55seul en être la cause et mourir de plaisir
01:12:57comme disait un certain Racine
01:12:59ou un certain Corneille
01:13:01j'ai des doutes affreux
01:13:03est-ce que la France est toujours
01:13:05juste un mot
01:13:07est-ce que vous étiez encore ambassadeur
01:13:09quand ils ont décidé de rétablir
01:13:11le couplet anti-français dans l'hymne algérien
01:13:13non, j'avais quitté
01:13:15Alger, mais c'est vrai
01:13:17que ce couplet existait
01:13:19déjà, mais c'est le cinquième
01:13:21couplet de l'hymne national
01:13:23et en général
01:13:25dans les cérémonies officielles
01:13:27on ne joue jamais 5 couplets
01:13:29on joue le premier, comme en France
01:13:31la Marseillaise
01:13:33là ils ont décidé
01:13:35il y a 2 ou 3 ans
01:13:37que dans les cérémonies
01:13:39en présence du président
01:13:41de la république, on jouerait
01:13:43les 5 couplets
01:13:45mais qui a décidé, vous savez,
01:13:47de réintroduire
01:13:49c'est le président algérien
01:13:51donc il faut que la France
01:13:53ça commençait à l'époque
01:13:55l'escalade
01:13:57l'interdiction de l'enseignement du français
01:13:59l'interdiction des écoles privées
01:14:01qui enseignent en français
01:14:03l'hymne national
01:14:05algérien rétabli
01:14:07et puis les interventions
01:14:09déjà dans la politique française
01:14:11avec
01:14:13Naël en juin 2023
01:14:15donc tout ça
01:14:17le tournant c'est
01:14:19après le Hirak
01:14:21après l'échec du Hirak
01:14:23et la politique du président
01:14:25donc il s'agit de retrouver
01:14:27un bon émissaire
01:14:29cette galeuse nous vient tout le mal
01:14:31c'est tellement pratique
01:14:33on sait ça un peu partout
01:14:35et juste un mot
01:14:37quand il y a eu disparition du français
01:14:39l'angle française
01:14:41enseignée etc
01:14:43il y a eu des réactions
01:14:45du côté gouvernement français
01:14:47ou du côté des autorités
01:14:49à ma connaissance non
01:14:51t'es considéré comme une affaire intérieure
01:14:53oui et puis encore une fois
01:14:55parce que
01:14:57c'est une constante depuis 1962
01:14:59nous fermons les yeux
01:15:01dans le fond sur
01:15:03un sujet qui est épineux
01:15:05qui est source de polémiques
01:15:07on craint toujours que ça fasse
01:15:09de la provocation
01:15:11en France
01:15:13donc voilà je crois que c'est une constante
01:15:15parescente encore une fois
01:15:17ça date de 1962
01:15:19mais ça s'est exacerbé ces dernières années
01:15:21parce qu'il y a une
01:15:23démarche délibérée quand même
01:15:25des autorités algériennes
01:15:27et puis parce qu'il y a les réseaux sociaux
01:15:29qui amplifient
01:15:31la chose
01:15:33mais quand même
01:15:35il y a des volontés délibérées au delà de ça
01:15:37effectivement de part et d'autre
01:15:39et puis il y a comme vous dites
01:15:41en tout cas on peut le dire
01:15:43un laxisme ou une incohérence
01:15:45ou une opacité encore une fois
01:15:47une espèce de brouillard
01:15:49de notre côté à nous
01:15:51on va continuer
01:15:53on va parler de la politique internationale
01:15:55maintenant
01:15:57après cette petite pause et n'oubliez pas
01:15:59on vous attend 0826 300
01:16:09Avec Xavier Triancourt nous avons longuement
01:16:11parlé de ce qui se passe entre la France
01:16:13et l'Algérie et qui est
01:16:15hélas pas du tout fini car je dis hélas
01:16:17tout le monde souhaiterait des relations
01:16:19plus claires, plus saines et plus
01:16:21apaisées mais
01:16:23le moins que l'on puisse dire et ce n'est pas encore
01:16:25le cas. Mais j'aimerais avoir
01:16:27le diplomate que vous êtes Xavier Triancourt
01:16:29j'aimerais savoir
01:16:31comment vous considérez
01:16:33ce qui se passe en ce moment entre
01:16:35Trump, Poutine
01:16:37Zelensky
01:16:39vous avez évidemment suivi comme tout le monde
01:16:41le clash d'un côté
01:16:43les négociations de l'autre
01:16:45les bruits de bottes en Europe
01:16:47la réunion de Londres
01:16:49on dit attention on ne va pas laisser faire
01:16:51ça ne va pas se passer comme ça
01:16:53quel est votre regard là dessus
01:16:55ça nous intéresse évidemment
01:16:57oui alors je suis moins un spécialiste
01:16:59de ces questions là
01:17:01de l'Ukraine en particulier
01:17:03mais comme tout le monde je m'intéresse
01:17:05à cette actualité
01:17:07et il y a déjà quelques
01:17:09semaines je me demandais
01:17:11si dans le fond
01:17:13ce que veut Trump
01:17:15est-ce que
01:17:17ça ne serait pas d'aboutir
01:17:19à un grand marchandage
01:17:21avec Poutine
01:17:23un marchandage
01:17:25non seulement sur l'Ukraine
01:17:27mais beaucoup plus général dans le fond
01:17:29Trump pourrait dire
01:17:31on pourrait imaginer cela
01:17:33Trump
01:17:35disant à Poutine
01:17:37je ferme les yeux
01:17:39sur l'Europe, moi ça m'intéresse pas
01:17:41ou ça ne m'intéresse plus
01:17:43la sécurité des Européens
01:17:45ça ne m'intéresse pas
01:17:47ça ne concerne plus les Etats-Unis
01:17:49donc je ferme les yeux
01:17:51sur l'Europe, l'Ukraine
01:17:53on refait les frontières
01:17:55c'est ton problème
01:17:57on voit ça
01:17:59on voit ça avec Zelensky
01:18:01mais c'est pas mon problème
01:18:03et on échange de quoi
01:18:05toi Vladimir
01:18:07tu me laisses agir avec Israël
01:18:09au Moyen-Orient
01:18:11et
01:18:13on l'a vu avec la Syrie
01:18:15Moscou n'est pas intervenu
01:18:17et on pourrait le voir demain
01:18:19avec l'Iran
01:18:21c'est à dire
01:18:23il pourrait y avoir une sorte de marchandage
01:18:25dans le fond de partage du monde
01:18:27entre six
01:18:29places en Europe
01:18:31mais Trump-Poutine
01:18:33aujourd'hui
01:18:35mais visiblement l'Europe
01:18:37ça ne concerne plus, ça n'intéresse plus
01:18:39le président américain
01:18:41et ce qui l'intéresse en revanche c'est
01:18:43l'Iran, Israël
01:18:45et le Moyen-Orient d'une manière générale
01:18:47donc on pourrait
01:18:49très bien imaginer que Israël
01:18:51les monarchies du Golfe
01:18:53avec l'accord tacite
01:18:55de la Russie
01:18:57interviennent et fassent
01:18:59la paix ou le nettoyage
01:19:01au Moyen-Orient
01:19:03et troisième élément de ce marchandage
01:19:05c'est l'Asie et Taïwan
01:19:07et Taïwan
01:19:09donc toi Vladimir
01:19:11tu m'aides, tu convainques la Chine
01:19:13à ce qu'elle ferme les yeux sur Taïwan
01:19:15on pourrait imaginer
01:19:17un espèce d'accord global
01:19:19un accord global
01:19:21et alors du coup quand même c'est intéressant
01:19:23je veux avoir votre avis, non mais même si vous n'êtes pas
01:19:25sympathiste, vous êtes diplomate, vous suivez
01:19:27tout cela
01:19:29évidemment avec minutie
01:19:31écoute des BRICS, vous savez on a beaucoup
01:19:33parlé à un moment donné des BRICS, est-ce que
01:19:35ce qui se passe actuellement, ce rapprochement
01:19:37effectivement, on le voit
01:19:39entre Trump et Poutine
01:19:41on ne sait pas jusqu'où ça va aller
01:19:43mais en tout cas c'est parti
01:19:45est-ce que ça remet en cause
01:19:47la difficile gestation des BRICS
01:19:49depuis 10 ans ou 15 ans
01:19:51à votre avis ?
01:19:53Les BRICS c'est quelque chose de différent
01:19:55donc c'est ce petit groupe de 5-6 pays
01:19:57et qui aujourd'hui est étendu
01:19:59à une dizaine de pays
01:20:01mais je crois que ce qui est important
01:20:03de noter c'est que
01:20:05les BRICS comme d'autres groupes
01:20:07le groupe de Shanghai
01:20:09ou des différents
01:20:11mais c'est vrai en ce qui concerne les BRICS
01:20:13c'est ce qu'on appelle aussi le Sud Global
01:20:15dans le fond
01:20:17c'est la remise en cause
01:20:19de l'ordre mondial
01:20:21de 1945
01:20:23auquel nous étions habitués
01:20:25et cette remise en cause
01:20:27c'est d'une part la sécurité en Europe
01:20:29et on voit que Trump lâche
01:20:31la sécurité en Europe
01:20:33et la sécurité européenne
01:20:35la couverture nucléaire américaine
01:20:37qui a été mise en place
01:20:39en 1944-1945
01:20:41après la guerre
01:20:43mais c'est aussi l'architecture générale
01:20:45des Nations Unies
01:20:47et notamment le Conseil de sécurité
01:20:49donc derrière les BRICS
01:20:51et derrière ce Sud
01:20:53non pas radio mais global
01:20:55il y a une contestation
01:20:57une remise en cause
01:20:59de cette architecture
01:21:01onusienne
01:21:03pourquoi la France
01:21:05comme la Grande-Bretagne
01:21:07disent-ils, aurait aujourd'hui
01:21:09droit à un siège de membre
01:21:11permanent du Conseil de sécurité
01:21:13qu'est-ce que représente la France
01:21:15avec ses 3500 milliards
01:21:17de dettes, qu'est-ce que représente
01:21:19la Grande-Bretagne
01:21:21alors que nous l'Inde
01:21:23le Brésil, l'Afrique du Sud
01:21:25l'Indonésie, nous sommes des nations
01:21:27émergentes qui devrions avoir
01:21:29un siège au Conseil de sécurité
01:21:31donc vous voyez que tout ça
01:21:33derrière ce grand marchandage
01:21:35Trump-Poutine, il y a aussi d'autres
01:21:37remises en cause
01:21:39qui ne va pas évidemment s'arrêter l'Ukraine
01:21:41et qui est déjà en gestation
01:21:43sur la planète
01:21:45et nous, nous vivons dans l'ère de nos
01:21:47certitudes
01:21:49de nos certitudes
01:21:51et de notre calcul à la petite semaine
01:21:53il faut le dire
01:21:55mais justement, est-ce que ça peut arriver
01:21:57vous avez entendu quand même
01:21:59est-ce que vous croyez que c'est possible
01:22:01vous savez un certain Elon Musk
01:22:03qui compte beaucoup au sein de la politique américaine
01:22:05et puis qui en lui-même
01:22:07a été tout à fait passionnante, quel que soit ce qu'on peut
01:22:09penser de lui, vu ce qu'il a fait
01:22:11il a écrit un tweet en disant
01:22:13et pourquoi, évidemment ça n'engage
01:22:15que lui, pourquoi
01:22:17quitterions-nous pas l'OTAN
01:22:19et l'ONU, il y a des voix
01:22:21actuellement qui disent, attendez
01:22:23est-ce que vraiment l'Amérique, l'OTAN
01:22:25vous savez ça, Trump l'a dit depuis longtemps
01:22:27vous n'avez qu'à payer plus, on paye 50%
01:22:2960% du budget de l'OTAN
01:22:31maintenant les Européens, si vous voulez la couverture
01:22:33allez-y, 5% du PIB
01:22:35l'ONU
01:22:37est-ce qu'à votre avis
01:22:39cette espèce de redistribution des cartes
01:22:41du valeur mondiale peut aller
01:22:43jusqu'à
01:22:45je dirais, le termitier
01:22:47en disant, écoutez, le pacte de Varsovie
01:22:49c'est fini depuis longtemps, pourquoi pas l'OTAN
01:22:51l'OTAN
01:22:53c'est pas impossible parce que
01:22:55pour l'instant les Etats-Unis
01:22:57sont un peu sur cette voie
01:22:59sans le dire
01:23:01mais ils n'ont pas juridiquement
01:23:03quitté l'OTAN évidemment
01:23:05mais s'ils arrivent
01:23:07à obtenir ce qu'ils veulent
01:23:09c'est-à-dire un rééquilibrage au sein
01:23:11de l'OTAN, notamment un rééquilibrage
01:23:13financier, dans le fond
01:23:15ils auraient obtenu satisfaction
01:23:17l'ONU
01:23:19pourquoi pas
01:23:21dans un deuxième temps
01:23:23mais c'est un peu de la politique fiction
01:23:25que les Etats-Unis auraient davantage à perdre
01:23:27en quittant l'ONU
01:23:29qu'à y gagner
01:23:31et puis
01:23:33un mandat de président
01:23:35américain c'est court, c'est 4 ans
01:23:37donc il peut y avoir des échanges
01:23:39il y a 2 ans
01:23:41plus 2 ans
01:23:43donc faire des choses
01:23:45à ce point irréversible
01:23:47c'est quand même dangereux
01:23:49mais l'ONU peut être
01:23:51dépouillée de ses apparences
01:23:53c'est-à-dire les Etats-Unis
01:23:55sortent d'un certain nombre
01:23:57d'organisations internationales
01:23:59quittent l'accord sur l'Iran
01:24:01quittent l'accord de Paris
01:24:03quittent un certain nombre
01:24:05d'organisations et finalement
01:24:07ça revient au même
01:24:09ils ont déjà quitté l'OMS
01:24:11ça peut aller beaucoup plus loin
01:24:13ça peut aller beaucoup plus loin
01:24:15c'est fascinant tout cela
01:24:17merci Xavier Driancourt
01:24:19on a fait un large
01:24:21je dirais simplement
01:24:23un large éventail
01:24:25on a regardé tout cela
01:24:27mais peut-être qu'on pourrait dire
01:24:29que peut-être qu'une certaine passivité
01:24:31est mauvaise conseillère

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