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Transcription
00:00C'est-à-dire aux agriculteurs qui s'inquiètent des accords UE-Mercosur ?
00:03Ils ont raison, c'est pour ça qu'on continue de se mobiliser avec nos partenaires
00:07pour avoir une minorité de blocage et refuser cet accord en l'état qui ne protège pas nos agriculteurs.
00:12À un moment, la question est simple.
00:14On ne peut pas demander à nos agriculteurs de respecter des normes, des standards
00:18et après importer des produits d'importateurs qu'ils ne respectent pas.
00:21On ne peut pas les mettre dans une situation de concurrence déloyale.
00:24Donc la France ne s'oppose pas à tous les accords du libre-échange
00:27et on dit qu'on doit pouvoir protéger nos intérêts contre la concurrence déloyale
00:31et c'est le message qu'on fait porter.
00:33Je constate qu'on est rejoint par des partenaires, polonais, italiens, d'autres
00:38qui partagent les mêmes préoccupations et qui veulent protéger nos agriculteurs.
00:42C'est la condition de la souveraineté alimentaire de notre continent.
00:45La position pointe que dans le projet de loi d'orientation agricole,
00:50vous n'avez pas mis en place des mesures pour limiter les libres-échanges
00:54pour les revenus des agriculteurs.
00:56Mais vous savez, c'est précisément l'ambition qu'on porte au niveau européen.
00:59Le commissaire Hansen, qui sera ici demain, un commissaire à l'agriculture,
01:03a dévoilé sa vision stratégique pour l'agriculture la semaine dernière
01:07et il retrouve beaucoup des priorités que nous faisons entendre.
01:10Que ce soit de passer à une logique d'incitation, d'accompagnement, d'investissement
01:14plutôt qu'une logique de contrainte pour nos agriculteurs.
01:17Que ce soit la protection des jeunes agriculteurs et le renouvellement des générations.
01:21Que ce soit la réciprocité commerciale qui est évidemment un objectif de la France.
01:25Maintenant, il faudra que les mots soient traduits en actes
01:28et on sera extrêmement vigilants pour protéger nos agriculteurs.
01:31Et en ayant le Maroc comme invité d'honneur cette année,
01:33avec les tensions qui existent autour des tomates,
01:35notamment entre agriculteurs français et marocains,
01:37est-ce que ce n'est pas un signe contradictoire envoyé à nos agriculteurs ?
01:40Le Maroc, c'est un grand partenaire de la France.
01:43C'est un partenaire historique.
01:45Vous savez qu'on a eu une visite d'Etat qui a été un grand succès.
01:48Donc c'est un honneur pour nous qu'il soit présent.
01:51On continue d'avoir des discussions, des négociations pour protéger nos agriculteurs.
01:56Mais je pense que c'est aussi un moment de mettre à l'honneur nos partenaires marocains.

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