Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, était l'invité de BFMTV ce mardi soir, au lendemain de la rencontre entre Emmanuel Macron et Donald, auquel il a participé à Washington.
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00:00Quel bilan tiré de cette visite ? On parlera aussi dans un instant du sujet qui était traité il y a quelques secondes
00:06sur les relations entre la France et l'Algérie. Faut-il aller au bras de fer et parlez-vous différemment que votre collègue, ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau ?
00:13Mais juste avant, vous êtes donc rentré de Washington ce matin. Le président hier soir a parlé, je cite, d'un tournant et d'un chemin commun.
00:21La poignée de main était assez chaleureuse, il faut le dire. Mais sur le fond, le président américain n'a pris aucun engagement.
00:27Est-ce que c'était une visite pour pas grand-chose, un dialogue de sourds ?
00:31Non, c'était un tournant, c'est exactement ça. Il fallait que le président de la République, au nom des Européens,
00:37puisqu'il s'était entretenu avec eux auparavant toute la semaine dernière, vienne à la Maison-Blanche, dans le bureau Oval,
00:43exprimer un certain nombre d'attentes qui sont celles des Européens, grands partenaires, partenaires historiques des Américains.
00:50Et nous repartons, hier soir, effectivement, à peu près à la même heure, avec plusieurs résultats qui sont extrêmement satisfaisants.
00:59D'abord, la confirmation d'une rencontre à venir entre le président Trump et le président Volodymyr Zelensky, ce qui n'était pas gagné d'avance.
01:08Ça, c'est la France qui l'a obtenue ?
01:10En tout cas, c'est la France qui a obtenu la confirmation. La deuxième chose, c'est cette idée qu'il y a une différence fondamentale
01:18entre un cessez-le-feu et une paix durable, et que le président américain, répondant aux interrogations du président de la République,
01:28a bien marqué la différence entre une trêve, qui pourrait intervenir très prochainement,
01:32et qui permettrait la négociation d'un accord de paix en bonne et due forme.
01:36Et le troisième point, c'est que, pour que cette paix soit durable, il faudra l'entourer de garanties.
01:42Ces garanties, ce seront d'abord les Européens qui les apporteront, y compris avec des capacités militaires en Ukraine,
01:48et les Américains seront, si l'on peut dire, solidaires de ces garanties, et ça aussi, ça n'était pas gagné d'avance.