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00:00Avec Stéphanie Demuré sur Europe 1 13h19. Stéphanie, l'heure d'accueillir vos deux
00:06chroniqueurs du jour, le journaliste Yvan Rioufol et le chroniqueur politique Olivier
00:10Dartigolle. Bonjour Yvan Rioufol, bonjour Olivier Dartigolle. Alors on va évidemment
00:15revenir sur cette actualité qui a marqué le week-end, un attentat de Mulhouse perpétré
00:20par un Algérien visé par une OQTF. Alger avait refusé à dix reprises de le récupérer. Bruno
00:28Retailleau, lui, est sous pression. Avant de vous faire réagir, je voudrais vous faire
00:32écouter Sébastien Chenu, député RN du Nord. Il a critiqué la communication du ministre
00:37de l'Intérieur. C'était ce matin chez nos confrères de BFM TV. On n'a pas uniquement
00:41la responsabilité de la parole, c'est ce que dit Jordan Bardella. C'est-à-dire que
00:44Bruno Retailleau nous dit des choses qui sont agréables à nos oreilles. Souvent,
00:49on peut se retrouver les uns et les autres en accord avec le discours de Bruno Retailleau.
00:53Le problème, c'est que c'est bien de jouer à Popeye, de montrer des muscles, mais derrière,
00:58il faut des résultats. Ça fait six mois maintenant...
01:00Et pour vous, il n'agit pas, Bruno Retailleau ?
01:02Il n'y a pas de résultat.
01:03Oui, en gros, pas de résultat. Et puis, c'est agir ou partir, insiste d'ailleurs Jordan Bardella,
01:09Olivier Dartigolle. Ils sont un petit peu durs, le Rassemblement National, où il y a un fond de
01:14vérité. Bruno Retailleau est à Beauvau depuis septembre dernier. Il a été confronté à différents
01:21dossiers très brûlants, mettant en cause directement des OQTF et des ressortissants
01:29algériens. À chaque fois, il osse un peu plus le ton, mettant la pression directement sur le
01:35président de la République, qui est celui qui, S-qualité, pourrait justement élever le niveau
01:41de riposte, j'aime mieux dire, ou en tout cas de tension avec le régime algérien. On a souvent
01:48débattu de mesures qu'il pourrait justement créer ce rapport de force sur les visas, notamment les
01:54visas de longue durée ou sur le fait que, par exemple, les membres de mon enclature algérienne,
02:01les dirigeants, les classes dirigeantes bénéficient justement de la possibilité de venir dans notre
02:06pays, parfois pour des soins médicaux. Jean-Noël Barraud dit que ça ne marche pas, l'histoire des
02:10visas. Très bien, donc il va falloir, Bruno Retailleau, dans une difficulté de passer du
02:15verbe, qui est haut, à des premiers résultats. Et il est mordu des deux côtés, à la fois par le
02:22Rassemblement National, qui ne voit pas d'un bon oeil sa popularité qui progresse dans le
02:30pays, et par Laurent Wauquiez, dans le cadre d'une campagne interne pour la présidence des
02:36Républicains. Yvan Ruffole ? Oui, Bruno Retailleau a pris une envergure présidentielle. Il fait de
02:42l'ombre au Rassemblement National, donc le Rassemblement National le voit légitimement
02:46comme un adversaire, et comme un adversaire redoutable. Parce que si Bruno Retailleau continue
02:51comme ça à percuter l'opinion, en effet, il commence à mettre dans l'ombre une partie de
02:57l'originalité du Rassemblement National, même si les Français, peut-être, préféreront toujours
03:01l'original à la copie. Mais enfin, ce n'est pas tellement une copie, parce que ça fait longtemps
03:05que Retailleau lui-même est sur cette même longueur d'onde des patriotes. Et d'ailleurs,
03:10il a récusé les critiques qui ont été faites, qui sont faites maintenant par le Rassemblement
03:14National, je l'ai entendu hier ou avant-hier, de dire que tous les patriotes, c'était son terme,
03:18devaient se rassembler. Donc avec une sorte d'ouverture auprès de ceux qui le critiquent.
03:23Mais c'est vrai qu'on attend des actes, et les Français en premier lieu.
03:27Mais en même temps, il faut écouter la critique qui est portée par le Rassemblement National,
03:29parce qu'en effet, elle pourrait affaiblir, au bout du compte, Bruno Retailleau, s'il ne
03:34devait se contenter que d'être également lui-même dans la politique du Verbe. C'est ce que l'on a
03:39reproché à tous ses prédécesseurs. Il essaye de s'en défaire naturellement, mais il est,
03:44non pas à cause de lui, mais à cause de l'inertie gouvernementale, et à cause de l'apathie du chef
03:50de l'État lui-même, et de l'apathie d'ailleurs même du ministre de l'Intérieur. Quand Retailleau
03:56a réclamé un rapport de force avec l'Algérie, immédiatement il s'est fait contredire par le
03:59ministre des Affaires étrangères, qui a dit que ce rapport de force n'était pas diplomatique.
04:04Il l'a redit dimanche, d'ailleurs, en écoutant les news européens.
04:07Donc, à un moment, se posera la question, j'imagine, pour Retailleau, de savoir si être
04:13en adéquation avec ce qu'il dit ne le pousserait pas à quitter le gouvernement, si vraiment,
04:18il en était à ne pas pouvoir faire un pas de plus.
04:21Manifestement, le gouvernement semble suivre, en tout cas une partie du gouvernement. Je
04:25vous propose d'écouter la porte-parole Sophie Prima.
04:28Ce qui est difficile, c'est effectivement, comme l'a souligné le ministre de l'Intérieur,
04:32le fait que nous n'arrivons pas à ramener les OQTF en Algérie, mais aussi dans d'autres pays.
04:38On a envisagé plusieurs fois des mesures de sûreté, de rétention de sûreté, qui
04:42ont été à chaque fois retoquées par le Conseil constitutionnel, au nom de la liberté
04:46individuelle des uns et des autres de se déplacer.
04:48Je pense qu'il faut réfléchir à changer la loi, en particulier là-dessus, puisque
04:52vous savez qu'il y a une proposition du Sénat en particulier, qui est déjà d'augmenter
04:56le temps de détention dans les centres de rétention administrative, de passer de 90
05:02à 120 jours.
05:03C'est une première piste, peut-être faudra-t-il aller plus loin, mais il faut changer la loi.
05:07Olivier D'Artigols, c'est aussi une demande du Rassemblement national, cette fameuse durée
05:14de la rétention de sûreté.
05:15L'allongement de la détention en centre de rétention administrative peut être un
05:20sujet, le législateur s'en empare, mais on découvre qu'il y a des dysfonctionnements
05:24puisque pendant la période de détention, le plus souvent avant le fait de basculer
05:29en CRA, on se rend compte que les demandes de laisser passer consulaire ne sont pas toujours
05:36faites et présentées en bonne et due forme.
05:38Donc il y a une difficulté véritablement entre les différentes administrations pour
05:44ce qui nous concerne, pouvoir faire ces propositions de laisser passer consulaire.
05:48Mais là où on a un réel problème, c'est que quand bien même ces demandes de laisser
05:57passer consulaire sont faites à de très nombreuses reprises, c'est une fin de non-recevoir
06:03du régime algérien.
06:05Et les préfets avouent même qu'à force, il faut les mettre en rétention, on les remet
06:11en liberté, comme on ne peut pas les renvoyer.
06:13Après il y a les questions de rétention de sûreté, mais ça pose un problème vis-à-vis
06:20notre constitution.
06:21Non, non, ce qu'il faut véritablement poser sur la table aujourd'hui, et il y a en plus
06:26l'affaire Boilem-Sensal qui s'y greffe, c'est savoir, voir la manière, est-ce qu'il y a
06:31un chemin praticable pour un dialogue avec les autorités algériennes permettant sur
06:38ces deux dossiers, Boilem-Sensal et les laisser passer consulaire, d'obtenir des garanties
06:43et des avancées ? Pour l'instant, il semblerait que ce soit l'impasse, l'échec et même le
06:49fiasco.
06:50Emmanuel Macron a conseillé et va conseiller à Donald Trump de n'être pas faible vis-à-vis
06:57de la Russie.
06:58Mais comment est-ce que l'on peut entendre un tel conseil alors que l'on voit que la
07:00France s'aplatit devant l'Algérie ? S'aplatit devant l'Algérie et devant le double défi
07:06qui a été posé d'ailleurs par cet attentat islamiste, c'est-à-dire le défi d'abord
07:09de répondre à la pression du terrorisme islamiste, c'est un premier défi, et le deuxième défi
07:14parce que c'est un terroriste algérien, le deuxième défi est en effet également
07:18de répondre à la provocation du régime algérien qui ne veut pas non plus reprendre
07:24ses ressortissants.
07:25Lui, ça l'a fait dix fois que l'autorité consulaire avait refusé une extradition de
07:31ce type-là, en plus qui a des problèmes psychiatriques, qui était non seulement sous
07:36l'effet d'une OQTF mais également sous l'effet d'une interdiction de territoire, c'est-à-dire
07:40qu'il était vraiment indésirable en tout, et dix fois de suite on l'a refusé.
07:43Donc cela veut bien dire que face à l'Algérie, la France n'a aucune prise, en effet, et elle
07:49laisse maintenant depuis 100 jours Boalem Sansal en prison, privée d'avocat, parce
07:54que l'Algérie déestime que son avocat en plus étant juif n'a pas vocation à être
07:58avocat.
07:59Vous vous rendez compte un petit peu du délire ?
08:00On va continuer à en débattre, pardonnez, c'est moi qui m'excuse de vous couper, on
08:06continue à en parler parce que François Bayrou justement vient de s'exprimer sur
08:09ce sujet au Salon de l'Agriculture, on y revient dans quelques instants.
08:12Il est 13h28, vous écoutez Stéphanie Demiru sur Europe 1.
08:1513h14, Europe 1 13h.
08:1713h32 sur Europe 1, merci de nous rejoindre, vous écoutez Stéphanie Demiru sur Europe
08:211, Europe 1 13h.
08:22La suite avec vos deux chroniqueurs du jour, Stéphanie Olivier d'Artigolle et Yvan Youfolle.
08:27On continue donc de parler de cette attaque à Mulhouse qui a choqué la France parce
08:33qu'il a été perpétré par un Algérien visé par une OQTF, l'Algérie qui avait
08:38refusé à dix reprises de fournir un laissé-passer consulaire qui aurait pu permettre à cet
08:46homme de quitter le territoire et d'éviter cette attaque.
08:50À l'instant, François Bayrou en visite au Salon de l'Agriculture a affirmé que
08:54c'était inacceptable, il dénonce d'ailleurs l'attitude de l'Algérie, peut-être sur
09:01la même ligne que Bruno Retailleau, que l'on réécoute Bruno Retailleau qui s'exprimait.
09:05Ah et on a donc François Bayrou, oui, François Bayrou donc au Salon de l'Agriculture ce matin.
09:11L'assassin de Mulhouse, il avait été présenté dix fois aux autorités algériennes pour
09:17que son pays d'origine accepte que nous le renvoyons chez nous, dix fois.
09:22Et les dix fois, la réponse a été non.
09:25Mais moi comme chef du gouvernement je dis une chose, c'est inacceptable.
09:30Imaginez la situation si elle était inversée, si l'Algérie voulait renvoyer chez nous
09:38des délinquants, des menaces, des assassins en puissance et si nous disions non, qu'est-ce
09:45que diraient les autorités algériennes ? Parce que j'insiste sur le fait que ce n'est
09:50pas une question du peuple algérien, c'est une question des autorités.
09:56On n'est pas un peu impuissant ?
09:59On est impuissant si on décide de l'accepter.
10:02Et ma position à moi c'est qu'on ne doit pas l'accepter.
10:05Olivier Dartigold, François Bayrou qui annonce une formule.
10:09Après le sentiment de submersion migratoire, il me semble que c'est un pas supplémentaire
10:14du Premier ministre pour aller plutôt en direction du ministre de l'Intérieur et
10:22non pas vers celle de son ministre des Affaires étrangères qui est pourtant issue du modem
10:28Jean-Noël Barraud qui est beaucoup plus, j'ai envie de dire, prudent vis-à-vis...
10:33Oui, il dit quand on agit de manière unilatérale en disant on arrête les visas ça ne marche
10:36pas, disait Jean-Noël Barraud.
10:38Prudent concernant la réponse à faire au régime algérien.
10:43Il y a donc toujours du dissensus, de la polyphonie dans ce gouvernement sur quelques sujets
10:50dont celui-ci, il me semble qu'il y a un comité interministériel consacré à l'immigration
10:56qui va être convoqué, réuni mercredi.
11:00Ou justement des mesures à court terme sur les visas de longue durée et sur peut-être
11:08aussi cet accord de 2007 qui permet aux dignitaires algériens de se rendre en France sans visa
11:14qui pourra être évoqué.
11:16En tout cas, affaire après affaire, l'exécutif se rapproche du mur où véritablement il
11:24se cogne au réel et il faut qu'il obtienne des résultats parce que s'il n'obtient pas
11:29ce sera véritablement une défaite cuisante et une forme d'humiliation pour notre pays.
11:35Yvan Rioufol, inacceptable dans la bouche de François Bayrou, est-ce que ça veut dire
11:40qu'à l'instar de Bruno Retailleau, il faut envisager le rapport de force avec l'Algérie ?
11:45Est-ce que vous l'entendez comme ça ?
11:46Cette situation est inacceptable depuis longtemps et la parole publique s'est démonétisée.
11:51Donc j'entends naturellement le mot inacceptable de la part de François Bayrou.
11:55Je reste prudent malgré tout sur les effets que cela va pouvoir induire parce que pour
11:59l'instant, on a entendu les mots que l'on voulait.
12:01Même le président de la République, pour cet attentat, a parlé d'un attentat d'un
12:04terrorisme islamiste et donc c'est quand même bien la moindre des choses que de pouvoir
12:08le dire mais ce n'était pas aussi évident.
12:10Et en effet, c'est insupportable et c'est bien de le dire mais ça ne suffit pas.
12:14Donc aujourd'hui, il va falloir qu'encore une fois, et on en revient toujours à cela,
12:18que ce gouvernement passe à l'acte.
12:20Passer à l'acte, ça veut dire imposer des réciprocités face à l'Algérie.
12:25Cela veut dire d'abord cesser de se culpabiliser soi-même sans exiger de l'Algérie qu'elle
12:30s'excuse également pour les crimes qu'elle a pu commettre parce que l'Algérie aussi
12:32a commis des crimes pendant la guerre d'Algérie et durant la colonisation.
12:35Et puis, cela veut dire également que si nous nous délivrons 250 000 visas par an,
12:42je crois, si 20 consulats ont été ouverts et s'il y a des passeports diplomatiques
12:47qui sont distribués à la volée, rien ne se fait en sens inverse.
12:51Donc il va falloir rééquilibrer également, au nom précisément de cette réciprocité,
12:56les bonnes manières, si je puis dire, en supprimant des visas, en supprimant des passeports
13:01et en revoyant effectivement cette loi de 68 qui permet malgré tout
13:06une facilité, si je puis dire, dans l'immigration algérienne
13:11par rapport aux autres immigrations, sans revenir naturellement à la loi de 62
13:15qui, elle, permettait carrément une ouverture totale des frontières, si je puis dire.
13:19Donc il y a tout ceci à faire et simplement, ce que l'on voit, c'est que le gouvernement,
13:23de son point de vue, est simplement tétanisé, d'abord sans doute culpabilisé
13:27par cette idéologie victimaire qui a imprégné tous les esprits.
13:31Oui, qu'il y a 900 000 Algériens ou binationaux sur le territoire quand même.
13:34Il y a une coopération sur l'antiterrorisme, il y a peut-être des choses qu'on ignore.
13:38J'ai entendu l'ancien ambassadeur en Algérie, M. Drian Kour, dire qu'il y avait 6 à 7 millions
13:42de franco-algériens. Alors j'entends maintenant 900 000 et on nous dit 6 à 7 millions.
13:46Donc déjà, il faudrait s'entendre sur les chiffres. En tout cas, il y a une forte communauté
13:50algérienne en France. Je ne fais pas le pari que cette communauté
13:54s'identifie à ce point au régime de M. Thiboune. J'imagine
13:58que parmi ces Algériens qui se sont installés en France, beaucoup d'entre eux fuient le régime algérien.
14:02C'est un singulièrement vrai pour la communauté cabile, une grande partie
14:06de la communauté cabile qui est beaucoup plus proche des valeurs de laïcité.
14:10Et je trouve que c'est une mauvaise analyse que de penser flatter la communauté
14:14franco-algérienne en flattant un régime
14:18qui emprisonne un écrivain.
14:20Olivier Dardigolle, est-ce que selon vous, il y a des choses qu'on ignore ? Parce qu'on a toujours
14:24l'impression que la France a peur, mais on ne sait pas exactement de quoi. Alors tout le monde y va de ses pistes
14:28effectivement, les binationaux, 7 millions ou 900 000, mais l'antiterrorisme,
14:32le gaz... Le fait que nous soyons attentifs à ces 900 000 ressortissants
14:36algériens et binationaux, bien évidemment, l'idée n'est pas d'engager
14:40une... Oui, mais qui dit qu'ils seront solidaires ? Yvan Rioufol a peut-être raison.
14:44L'interdiction avec le peuple algérien, là, n'est pas le sujet, je pense, de l'exécutif.
14:48Et c'est normal que, au regard de l'histoire,
14:52l'exécutif, le gouvernement, soit attentif à ça. Mais le problème, c'est que le président
14:56Tebboune assoit son pouvoir et sa dictature
15:00sur le fait de jouer sur un sentiment anti-français
15:04pour justement créer un ciment dans son pays à partir de ce
15:08ressentiment qu'il ne cesse de nourrir et d'alimenter.
15:12Donc, on voit bien que l'équation est difficile. Le seul problème,
15:16c'est que maintenant, il y a une question à la fois de ne pas
15:20créer ce rapport de force, une question de sécurité publique
15:24parce que ces OQTF qui sont des gens dangereux,
15:28on voit très bien aussi le tribut payé par des innocents...
15:32Il y a une coopération sur l'antiterrorisme avec l'Algérie. Et puis, il y a bien sûr, alors c'est ce qu'on nous
15:36dit à chaque fois, il faut là-dessus y regarder de plus près,
15:40des coopérations de services de sécurité concernant
15:44la lutte contre le djihadisme, contre le terrorisme islamiste.
15:48Oui, bien évidemment, il peut y avoir aussi
15:52des éléments sur des questions énergétiques,
15:56il me semble, mais tout cela ne peut pas amener notre
16:00pays à ne pas engager aujourd'hui une réponse
16:04forte face au régime algérien. C'est impossible.
16:08Le régime algérien qui tombe en panade
16:12n'a pas soldé, dans le fond, la guerre d'Algérie, il la prolonge
16:16dans une sorte de troisième mi-temps, au point même qu'il a fait rajouter
16:20dans l'hymne national algérien, il y a un an et demi ou deux ans, un autre
16:24couplet qui avait été évacué, qui somme la France d'avoir
16:28à rendre des comptes. Je ne sais plus quels sont les termes exacts, mais ce sont des termes très agressifs
16:32vis-à-vis de la France, en disant qu'aujourd'hui, la France va devoir s'excuser et rendre des comptes
16:36à l'Algérie. Donc, tant que nous serons dans cette prolongation d'une guerre qui a
16:40normalement été soldée par les accords d'Evian en 1962, nous n'en sortirons pas.
16:44Or, cette trente mémorielle qui a déjà été dénoncée mille fois et qui
16:48permet à M. Théboune de rester au pouvoir et de s'épargner, de faire des réformes sur son propre
16:52peuple, est une rente qui, maintenant, devient insupportable à entendre et surtout
16:56qui crée des crises patientelles, qu'il va falloir sortir, en effet, de cet affrontement
17:00qui ne devrait pas affecter, bien entendu, la population
17:04franco-algérienne en France.

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