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L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, Dominique de Villepin, était l'invité de "C'est pas tous les jours dimanche" ce dimanche 23 février 2025 sur BFMTV.

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Transcription
00:00M. Bardella, par le cœur léger à Washington, joli voyage, il arrive là-bas, il pense participer à un meeting, et qu'est-ce qui lui est arrivé ?
00:09Il a été débordé par l'idéologie qui est la sienne et qu'il porte en France par des gens qui l'ont poussé encore plus loin.
00:16Ce qu'il a constaté, M. Bardella, c'est que les gens comme lui, et qui ont maintenant 10 ans, 15 ans, 20 ans d'avance aux États-Unis, eh bien ils en sont à faire le salut nazi.
00:25Ça, c'est la réalité de la radicalité dont je vous parle. C'est-à-dire que plus personne ne peut maîtriser des idéologies quand elles sont portées à l'incandescence.
00:34Et c'est là où la France doit se réveiller. C'est qu'il y a dans toutes ces pratiques, qu'elles soient celles d'un ministre qui se lâche à la télévision et qui désigne des boucs émissaires.
00:43— Bono-Rotailleau, il est trumpiste, Bono-Rotailleau ?
00:46— M. Trump, justement. Je ne veux pas qu'on s'aligne sur l'idéologie que l'on voit aujourd'hui, ni sur cette politique ultra-radicale qui consiste aujourd'hui à perdre le sens de la République.
00:58Sur tous ces sujets, la question, c'est qui nous sommes. Dans quelle mesure la République, aujourd'hui, nous oblige à des actions responsables, à des paroles responsables,
01:08à rechercher des solutions plutôt que des effets de manche ? M. Bardella a été tout à coup placé devant le fait à coup d'une vague qui l'a submergé.
01:19Et il a été sidéré de voir à quel point cette vague le submergeait. Voyez-vous, c'est ce que j'aimerais que tous ceux qui, aujourd'hui, sont tentés par ce vote radical puissent mesurer.
01:31C'est qu'une fois qu'on a enclenché cette idée de la préférence nationale, il n'y a pas de retour. C'est arreau sur l'immigration, c'est arreau sur l'autre, celui qui est différent.
01:42On établira des classifications de Français binationaux, un peu moins binationales. Nous rentrerons dans cette logique de la...
01:48— Autant de sujets, Dominique de Villepin, qui sont aujourd'hui portés par vos anciens camarades, ceux avec qui vous avez gouverné, et les partis auxquels vous avez appartenu.
01:55— Non, non. Je crois que je n'ai gouverné avec aucun de ceux dont vous parlez. Et je n'ai jamais appartenu à ce parti dont vous parlez, Les Républicains.
02:02— Non. Pardon, mais Les Républicains, c'était l'UMP avant. Et que je sache, vous avez été ministre, premier ministre.
02:07— Qui étaient les patrons de l'UMP, fondateurs de l'UMP, c'était pas ceux qui sont aujourd'hui aux affaires.
02:12Ceux qui sont aujourd'hui aux affaires, c'est les camarades de marche de M. Ciotti pour l'essentiel. Donc on a bien vu la dérive de ce mouvement.
02:18On a bien vu à quel point ce mouvement ne maîtrise rien, parce qu'il court après... Il court après des forces extrémistes.
02:25Et ils pensent qu'ils pourront après, une fois le pouvoir acquis, ils pensent qu'il y aura un ticket retour.
02:31Ce que je sais, M. Duhamel, c'est qu'on est comptable de la conquête du pouvoir. La façon dont on approche la conquête du pouvoir détermine la façon dont on exerce le pouvoir.
02:41Et aujourd'hui, il ne faut plus séparer la conquête et l'exercice. Il faut faire preuve de responsabilité. Qu'on soit dans l'opposition, qu'on soit au pouvoir.
02:49Vous me demandez de prononcer des mots qui ne sont pas les miens. Je ne le ferai pas.
02:53— Et c'est votre droit, et je le constate. — Parce que mes convictions ne sont pas négociables et parce que je sais que ces mots en entraînent d'autres.
02:59— Dominique de Villepin. — Et que ces mots sont des armes utilisées par certains pour régler des comptes. Et ça, je ne peux pas l'admettre.

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