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00:0020h, 21h, Les Informés, Paul Barcelone, Jean-Rémi Baudot.
00:05Bonsoir à tous, bienvenue dans Les Informés du soir, votre rendez-vous de débat,
00:08votre rendez-vous de décryptage de l'actualité à la radio France Info et sur le canal 27 de la TNT.
00:15Bonsoir Paul.
00:16Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à tous.
00:17On parle de quoi ce soir ?
00:18Alors d'abord de ces quasi 4 heures de réunion à l'Elysée pour les principaux leaders européens,
00:23pas invités à la table des négociations États-Unis-Russie sur une paix en Ukraine.
00:28Comment l'Europe peut-elle répliquer, doit-elle envoyer les troupes au sol ?
00:31Question donc ce soir pour Nos Informés.
00:33A la une aussi le divorce à gauche entre socialistes et insoumis,
00:36sur fond d'une nouvelle motion de censure pour dénoncer la trumpisation du débat public.
00:41Peut-elle faire vaciller François Bayrou, englué dans l'affaire Bétharame ?
00:45Et puis un fauteuil pour deux, ce sera enfin l'admission chez les Républicains,
00:48la guerre des chefs aura bien lieu,
00:50élection du parti, du président du parti, les 17 et 18 mai, c'est confirmé.
00:55Et pour en parler ce soir, Nos Informés,
00:57Alexandra Schwarzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération,
01:01François-Xavier Bourmeau, journaliste à l'Opinion,
01:04Yannick Halimi, éditorialiste politique,
01:06et Stéphane Werner, rédacteur en chef délégué de West France à Paris.
01:10Merci à tous les quatre d'être ici, Les Informés, c'est parti !
01:16A la une donc des Informés, Paul, l'Europe a un tournant pour sa sécurité,
01:20l'Europe finalement à l'heure de vérité.
01:22Je disais alors que les Etats-Unis et la Russie, Jean Rémy,
01:25semblent vouloir négocier la paix en Ukraine en tête à tête,
01:28sans les Européens, et sans l'Ukraine elle-même, réunion informelle et en urgence,
01:32débutée à 16h, à l'Elysée terminée il y a quelques instants,
01:35autour d'Emmanuel Macron et des principaux leaders européens.
01:39Juste avant, le chef de l'Etat s'est entretenu par téléphone
01:42avec le président américain Donald Trump,
01:44et à la sortie, c'était il y a quelques minutes,
01:46le chancelier allemand Olaf Scholz s'est exprimé
01:50avec la volonté de rappeler les règles.
01:53Pour nous c'est clair, il faut que l'on continue à soutenir l'Ukraine.
01:57Nous ne devons en aucun cas délaisser l'Ukraine,
01:59nous saluons le fait que l'on parle de développement de paix,
02:02mais cela ne veut pas dire que la solution présentée
02:05doit être forcément acceptée par l'Ukraine.
02:08A cet égard, nous sommes très proches du président ukrainien
02:10et de l'Ukraine dans son ensemble sur cette question.
02:13Alors Olaf Scholz estime aussi ce soir que débattre maintenant
02:17de l'envoi des troupes au sol en Ukraine est hautement inapproprié.
02:21C'est pourtant une solution à envisager,
02:23le Royaume-Uni s'est dit prêt à le faire,
02:25la Suède ne l'exclut pas, a raison,
02:27estime de son côté Clément Bone, ancien ministre de l'Europe,
02:30il était notre invité ce soir sur France Info.
02:33On ne dit pas ces choses-là à la légère,
02:34et je ne sais pas la nature des discussions
02:36qui ont eu lieu exactement cet après-midi.
02:37Emmanuel Macron avait été le premier il y a un an
02:38à mettre le sujet sur la table.
02:40On ne va pas dire comme ça à la volée en voyant des troupes.
02:42Il ne faut pas exclure cette option.
02:43Le président avait été un peu moqué,
02:45beaucoup moqué quand il avait évoqué la possibilité
02:48ou la nécessité potentielle d'envoyer des troupes.
02:50Aujourd'hui, on voit bien que ce n'est plus de la science-fiction.
02:52Et d'ailleurs, le Premier ministre britannique,
02:54le gouvernement suédois ont dit qu'ils étaient prêts,
02:56dans certaines conditions.
02:57On ne fait pas ça, encore une fois, à la légère,
02:58mais à explorer une option où il y aurait l'envoi de troupes.
03:02J'ajoute que ce soir, Volodymyr Zelensky,
03:04le président ukrainien, déplore que les États-Unis
03:06veuillent faire plaisir à Vladimir Poutine.
03:09C'est dans une interview ARD, un média allemand.
03:12Ce mini-sommet européen dont on va reparler
03:14compte aussi cette rencontre États-Unis-Russie.
03:16Ce sera à Riyad, en Arabie Saoudite, demain.
03:19Autour de la table, Marco Rubio, le secrétaire d'État américain.
03:22Une délégation russe.
03:23Ce ne sera pas pour une négociation, prévient Washington.
03:26Manière, évidemment, de préparer le terrain, vous le comprenez,
03:29à une rencontre Vladimir Poutine-Donald Trump
03:33qui pourrait avoir lieu, peut-être,
03:34avant la fin du mois, en Arabie Saoudite.
03:36L'Ukraine, non plus, n'est pas invitée.
03:38Quoi qu'il en soit, ces discussions,
03:40Jean Rémy, excluent toujours, de fait, les Européens.
03:43Les Européens, dont la capacité de défense est faible.
03:46Voilà les mots de Volodymyr Zelensky,
03:48ce soir, dans cette interview,
03:50au service public allemand.
03:53Alexandra Schwarzbrot,
03:55quand on lit les déclarations des uns et des autres,
03:57on a l'impression que l'Europe est au fond du gouffre,
04:00stratégiquement et militairement.
04:02Ce qui n'est peut-être pas totalement, malgré tout, la réalité.
04:04Oui et non.
04:05D'abord, il faut dire qu'Olaf Scholz
04:07ne sera certainement plus là, à son poste,
04:10dans une semaine à cette heure-ci.
04:12Il y a des élections législatives, ce week-end, le week-end prochain.
04:14Il y a des élections très importantes, dimanche.
04:16C'est plutôt Merkel qui...
04:18Et voilà. Et c'est à priori, c'est pas lui qui...
04:20Enfin, c'est même pas à priori, c'est sûr que
04:22la seule surprise pourrait venir de l'extrême droite,
04:24qui ne cesse de monter en Allemagne, malheureusement.
04:27Donc ça, c'est une chose.
04:29Deuxième chose,
04:31les Européens, en effet, sont en train de jouer leur avenir.
04:34L'Europe joue son avenir, ces jours-ci.
04:37C'est clair.
04:38Parce que tout est en train de se décider dans son dos.
04:40Ils partent, en effet, avec beaucoup de retard,
04:42parce qu'ils ne sont pas assez unis.
04:44La défense européenne n'a pas...
04:46Ça fait des décennies
04:48qu'ils tournent autour d'une défense européenne
04:51et qu'ils n'arrivent pas à la monter,
04:54enfin, à la mettre en œuvre.
04:56Mais il y a quand même quelques atouts,
04:58ils ont quelques atouts dans leur manche.
05:00Un, le Premier ministre britannique.
05:02Là, je crois, a compris
05:04qu'avec les États-Unis, ça ne le ferait plus.
05:06Et il a l'air de vouloir se rapprocher
05:09de l'Europe et notamment de la France.
05:12Et ça fait quand même deux puissances militaires importantes.
05:17Il y a aussi la Pologne.
05:20La Pologne qui est au taquet.
05:22La Pologne qui est au taquet,
05:23la Pologne de Donald Tusk,
05:25qui est très, très...
05:27qui est en train de monter,
05:29de devenir une puissance militaire.
05:31Alors pas au taquet pour envoyer des troupes,
05:33pas pour l'instant en tout cas.
05:34Non, mais qui est en train de bâtir
05:35une puissance militaire quand même.
05:36Et il faut dire qu'elle est tout près.
05:38Elle est tout près de la Russie.
05:39Donc, elle est en première ligne.
05:40Donc, c'est un juste titre.
05:42Et puis, celui qui pourrait remplacer Olaf Scholz
05:47est quelqu'un de beaucoup moins mou qu'Olaf Scholz.
05:50Et lui aussi pourrait être beaucoup plus allant
05:53dans l'organisation d'une défense européenne.
05:56Donc, les Européens ont des atouts,
05:58mais il faut qu'ils les sortent vite de leur manche.
06:00Parce que c'est en train de se jouer en ce moment.
06:03Stéphane Vernet, quand on parle de défense européenne,
06:05ça ne veut pas forcément dire une armée commune.
06:07Il faut quand même expliquer à nos auditeurs,
06:09téléspectateurs que cette notion est importante.
06:12Alors, la notion d'armée commune,
06:14c'est une notion qui existe depuis les années 50.
06:17C'est un sujet qui est sur la table
06:18depuis très très longtemps.
06:19Et l'armée commune en Europe,
06:21le problème c'est qu'on n'en a pas.
06:22Parce qu'il y en avait déjà une,
06:23c'était les Américains.
06:24C'était la puissance d'occupation après-guerre.
06:26Les bases américaines sont restées.
06:28Ils ont été présents pendant très longtemps.
06:29Ils sont en train de partir.
06:30On le sait depuis des années.
06:32C'est récurrent dans le discours d'Emmanuel Macron
06:34depuis 2017.
06:35Souvenez-vous, c'est lui qui avait dit
06:37que l'OTAN était en état de mort cérébrale.
06:39Ça avait fait énormément réagir.
06:41Il y a tout un mouvement depuis longtemps
06:43qui pousse pour dire,
06:44il faut qu'on prenne le relais
06:46et qu'on arrive à s'assumer
06:47et assumer notre défense sans les Américains.
06:49On savait qu'ils allaient partir.
06:50Et là, maintenant, ils sont en train de partir.
06:52C'est clair.
06:53Et tout le monde tombe de l'armoire.
06:55Sauf qu'on le sait depuis longtemps.
06:57Alors, la problématique de l'Europe,
06:59de l'Union européenne,
07:01c'est qu'en réalité, en Europe continentale,
07:05en Occident,
07:06en Europe continentale,
07:07il n'y avait que deux puissances militaires
07:09capables de faire la guerre,
07:10donc de projeter un corps expéditionnaire,
07:12de se défendre,
07:13de mener des opérations militaires.
07:15C'est la France et la Grande-Bretagne.
07:17C'est tout.
07:18C'est tout.
07:19Et l'Allemagne s'est rendue compte
07:22au moment de l'invasion de l'Ukraine
07:25par les Russes
07:26qu'il était nécessaire
07:27qu'ils se redotent d'une armée,
07:28ce qui était un sujet tabou chez eux.
07:30Ils ont décidé d'investir massivement
07:32pour reconstruire une armée.
07:34Ça ne se fait pas en deux ans.
07:35Ça ne se fait pas en trois ans.
07:36Donc pour l'instant, ils ne sont pas mûrs.
07:38D'où peut-être aussi les attermoiements
07:40allemands autour de la question
07:42des troupes au sol.
07:43Et il y a le cas de la Pologne
07:45qui est très intéressant.
07:46C'est que la première armée européenne aujourd'hui,
07:48c'est l'armée polonaise.
07:49Parce que ça fait 20 ans
07:50qu'ils savent que les Russes
07:52vont reprendre l'offensive.
07:53Ça fait 20 ans qu'ils sont persuadés
07:55que les Russes vont revenir
07:57les dépecer, les envahir.
07:58Et ça fait 20 ans qu'ils construisent une armée
08:00qui est aujourd'hui la première armée d'Europe.
08:02Ils sont à quoi ?
08:034 à 5 % de leur PIB en termes de dépenses ?
08:055 %, et puis...
08:06Ça fait beaucoup plus que la plupart des pays européens.
08:08Ils ont du matériel ultramoderne.
08:09Ils ont des troupes, etc.
08:11Sauf que c'est une armée défensive.
08:13Et vous avez un certain nombre de pays
08:15dans l'Union européenne, la vérité,
08:16qui creusent des tranchées
08:19depuis le début de l'invasion de l'Ukraine,
08:22notamment les États baltes, etc.
08:24Toute cette Europe centrale
08:26qui sait très bien
08:27qu'ils sont les prochains sur la liste.
08:29Et eux, c'est à ça qu'ils se préparent aujourd'hui.
08:31On va se demander, Jeannine Kalimis,
08:33ce que cette réunion peut faire ce soir.
08:35On le rappelle, il n'y aura pas de déclaration.
08:37Il n'est pas censé y avoir de communiqué final.
08:39Néanmoins, elle a servi à quoi,
08:42selon vous, cette réunion ?
08:43On le verra après.
08:44On verra ce qui sera décidé
08:47ou en tout cas négocié
08:48entre Poutine et Donald Trump
08:50pour voir si effectivement
08:51les Européens ont eu leur mot à dire.
08:53Mais en tout cas, symboliquement,
08:55elle a servi à montrer au moins
08:57une façade d'unité,
08:59même s'il n'y avait pas tous les 27,
09:01et qu'il y avait des puissances
09:03comme la Grande-Bretagne
09:04qui ne fait pas partie de l'Union européenne.
09:06C'est essayer de montrer
09:08que l'Europe est présente, existe,
09:11et qu'elle voudrait bien avoir son mot à dire,
09:13même si la messe semble dite,
09:16son mot à dire pendant les négociations
09:19et au mieux, au mieux,
09:21après les négociations.
09:23Elle voulait participer au serment, quoi.
09:25Au serment de la montagne, c'est ça ?
09:27Non, mais parce que la chose qu'il faut...
09:30Alors, pour le moment, pardon,
09:31pour répondre à votre question, Jean-Michel,
09:33pour le moment, on n'a pas entendu
09:35de véritable communiqué final
09:38de ce sommet informel,
09:40mais il semble qu'il n'y ait pas eu,
09:42me semblait-il, de grosses fractures
09:44et qu'il y ait, encore une fois,
09:46une façade d'unité
09:48pour dire aux Américains, aux Russes,
09:50n'allez pas très loin.
09:52Mais, à mon avis,
09:54attendons la suite
09:56et malheureusement,
09:57on a la force de ces moyens.
09:59François-Xavier Bourbon,
10:00se repose cette question des troupes au sol.
10:03Il est qu'elle avait été esquissée
10:04par Emmanuel Macron il y a un an.
10:06Oui, effectivement,
10:07qu'elle avait provoqué polémique à l'époque
10:09parce que l'Amérique ne voulait surtout pas
10:10envoyer de troupes au sol.
10:12Un peu plus d'un an plus tard,
10:13le sujet revient sur la table,
10:15mais comme beaucoup d'autres en ont dit,
10:16ça faisait un moment
10:17que l'Europe s'attendait à ça,
10:19au désengagement américain.
10:21La dernière alerte,
10:22elle remonte à avril 2024,
10:24le discours de la Sorbonne d'Emmanuel Macron,
10:26« Notre Europe peut mourir »,
10:27où il pointe déjà le risque
10:28de désengagement américain
10:30avec le recentrage stratégique
10:31sur l'Indo-Pacifique
10:33face aux rivales chinois.
10:35Les solutions,
10:36elles sont connues,
10:37elles sont sur la table.
10:38Le problème, c'est qu'il faut
10:39se mettre d'accord à 27
10:40pour les mettre en œuvre.
10:41Parmi les pistes
10:42qui devaient être étudiées ce soir,
10:43il y a notamment celle d'un emprunt,
10:45un peu sur le modèle
10:46de ce qui avait été fait
10:47pendant la crise du Covid,
10:48pour un emprunt européen,
10:49pour relancer l'industrie
10:50de l'armement en Europe.
10:52C'est de ça notamment
10:53qu'il devait être question ce soir,
10:54mais alors sans effectivement
10:55de déclaration qui était programmée,
10:57parce que cette réunion,
10:59elle était dans les tuyaux
11:00depuis un moment.
11:01Le coup de téléphone
11:02entre Trump et Poutine
11:03n'a fait qu'accélérer
11:04des choses qui étaient
11:07en train d'être travaillées.
11:09Comme souvent,
11:10c'est dans l'urgence
11:11et dans la crise
11:12que l'Europe peut accélérer
11:13et se révéler.
11:14Mais là,
11:15le coup de téléphone,
11:16effectivement,
11:17la mainmise
11:18de ces deux impérialistes
11:21sur les négociations de paix
11:22en Ukraine
11:23peut faire accélérer l'Europe.
11:26Dans un instant,
11:27on va se demander
11:28si l'opinion française
11:29est suffisamment consciente
11:31de cette menace
11:32aux portes de l'Europe.
11:33Mais pour le moment,
11:34on va peut-être faire
11:35un premier tour de l'actualité.
11:36Le Fil Info
11:37avec Stéphane Milhomme.
11:38Il est bientôt 20h15.
11:40Citroën demande maintenant
11:41à 250 000 automobilistes
11:43de ne plus utiliser
11:44leur C3 ou DS3
11:46jusqu'au remplacement
11:47de leurs airbags.
11:48Cela concerne
11:49les voitures fabriquées
11:50entre 2009 et 2013,
11:52des milliers de véhicules
11:53dont certains faisaient déjà
11:54l'objet d'un rappel
11:55depuis le mois dernier
11:57en raison de ces airbags
11:58potentiellement dangereux
12:00de la marque Takata.
12:01Européens et Américains
12:03doivent agir ensemble
12:04pour la sécurité collective.
12:06C'est Holal Scholz
12:07qui le déclare en premier
12:08après être sorti
12:09de la réunion de l'Elysée.
12:11Réunion terminée vers 19h30.
12:12Le chancelier assure
12:14qu'il ne veut pas
12:15d'une paix de dictate
12:16alors que les Etats-Unis
12:17veulent régler la guerre
12:18en Ukraine avec la seule Russie.
12:20La campagne pour prendre
12:22la présidence du parti
12:23Les Républicains
12:24peut commencer.
12:25Le bureau politique
12:26valide le calendrier
12:27avec un scrutin
12:28les 17 et 18 mai
12:29et deux candidats,
12:30le ministre de l'Intérieur
12:31Bruno Retailleau,
12:32le patron des députés
12:33de droite à l'Assemblée
12:34Laurent Wauquiez.
12:35Et puis ils se font appeler
12:36les écureuils,
12:37six opposants
12:38à l'autoroute A69
12:39quand toujours dans des arbres
12:40face au tribunal administratif
12:41de Toulouse.
12:42Action symbolique
12:43à la veille d'une audience
12:44décisive
12:45pour la poursuite
12:46ou l'arrêt du chantier
12:47entre Toulouse et Castres.
13:00Retour sur le plateau
13:01des informés
13:02avec Stéphane Vernet
13:03de West France,
13:04François-Xavier Bourbeau
13:05de l'Opinion,
13:06Jeannick Halimi
13:07éditorialiste politique
13:08et Alexandre H. Forsbrode
13:09de Libération.
13:10Avant de parler de la question
13:11de la manière dont les Français
13:12sont sensibilisés
13:13à l'opinion publique française
13:14et les débats politiques
13:15parlent de la question de l'Ukraine
13:17comme quelque chose
13:18de très concret.
13:19Juste un mot,
13:20Paul Barcelone,
13:21sur les relations
13:22franco-américaines
13:23qui,
13:24on le voit très bien
13:25avec le retour
13:26de Donald Trump
13:27au pouvoir,
13:28cette relation est en train
13:29de changer.
13:30Un point de bascule,
13:31disait même,
13:32et c'était assez frappant
13:33ce matin,
13:34l'ancien Premier ministre
13:35Manuel Valls,
13:36ministre d'Etat
13:37qui est désormais
13:38en charge des Outre-mer.
13:39C'est pas un hasard,
13:40ça vient aussi
13:41après un week-end
13:42conférence pour la sécurité
13:43de Munich,
13:44pour ce qui est aussi
13:45la première tournée européenne
13:46du nouveau vice-président
13:47J.D. Vance
13:48qui travaille directement
13:49avec Donald Trump.
13:50J'ai aussi souvenir
13:51la semaine dernière
13:52au sommet
13:53sur l'intelligence artificielle
13:54de ce vice-président
13:55et de son discours
13:56très hostile
13:57à la régulation excessive
13:58sur l'intelligence artificielle
13:59comme s'il avait aussi
14:00la volonté de provoquer
14:01et dans quelque sorte
14:02d'être la voix
14:03de son maître.
14:04Et tout cela oblige
14:05naturellement
14:06les Européens
14:07peut-être
14:08dans les prochaines heures.
14:09On va voir ce que
14:10cela donne
14:11mais probablement
14:12à sortir un peu
14:13de l'angélisme.
14:14Alors sortir de l'angélisme
14:15et peut-être
14:16en parlant
14:17à ces populations
14:18en essayant
14:19de sensibiliser.
14:20Jannick Hanimy,
14:21est-ce que vous avez
14:22l'impression
14:23que la société française
14:24est suffisamment sensibilisée
14:25à la question ukrainienne ?
14:26Mais le côté
14:27c'est à nos portes,
14:28c'est une réalité
14:29et peut-être que demain
14:30il faudra faire
14:31des choix politiques
14:32très importants.
14:33Alors moi je pense que oui.
14:34Il faudrait voir les sondages
14:35mais je pense que oui
14:36et qu'il y a de toute façon
14:37un soutien quasi total
14:38de la population
14:39aux petits ukrainiens
14:40petits...
14:41Vous croyez ?
14:42Non, non, vraiment ?
14:43Je vous le jure.
14:44Ah ben je pense.
14:45Allez, allez, allez.
14:46J'apporte juste une petite preuve
14:47parce que je n'ai pas
14:48les sondages sous les yeux.
14:49Mais attention,
14:50je voulais terminer tout de même,
14:51pardon.
14:52Tant qu'on n'est pas en guerre,
14:53ça va, je veux dire par là,
14:54que les français,
14:55enfin je ne veux pas parler
14:56au nom de tous les européens
14:57mais comme la plupart
14:58des français,
14:59encore une fois,
15:00ont bien repéré
15:01le fait
15:02qu'ils n'étaient pas
15:03en guerre
15:04et qu'ils n'étaient pas
15:05en guerre
15:06et qu'ils n'étaient pas
15:07en guerre
15:08et qu'ils n'étaient pas
15:09en guerre
15:10et que les français,
15:11encore une fois,
15:12ont bien repéré
15:13celui qui a attaqué,
15:14en plus c'est
15:15Vladimir Poutine,
15:16c'est pas rien,
15:17qui avait déjà
15:18annexé la Crimée
15:19et dont tout le monde
15:20connaît la politique
15:21en matière de droit de l'homme
15:22et de liberté,
15:23bref.
15:24Et l'Ukraine
15:25qui a été effectivement
15:26attaquée
15:27et qui ne demande
15:28qu'une chose,
15:29c'est intégrer
15:30la planète
15:31Union Européenne.
15:32Oui,
15:33les français,
15:34je pense,
15:35sont particulièrement
15:36en soutien
15:37du Parti politique
15:38de droite
15:39comme de gauche
15:40après quelques hésitations
15:41de la part
15:42du Rassemblement National,
15:43aujourd'hui,
15:44ne pourraient pas dire
15:45un mot travers,
15:46j'allais dire,
15:47sur l'éventuelle
15:48légitimité
15:49à la Russie
15:50au moins
15:51à rester
15:52sur les territoires
15:53du Donbass.
15:54Et donc,
15:55juste,
15:56je termine
15:57parce que
15:58je vous l'avais
15:59indiqué
16:00entre deux lignes
16:01tout à l'heure.
16:02Après,
16:03si vraiment
16:04il y avait
16:05une intervention,
16:06ça dépend
16:07des hommes,
16:08des soldats
16:09envoyés en Ukraine,
16:10que même
16:11si c'était uniquement
16:12pour garantir
16:13les frontières,
16:14pas tellement
16:15une sorte de casque bleu
16:16si vous voulez,
16:17même,
16:18et alors ne parlons pas
16:19si c'était
16:20un engagement
16:21belliqueux
16:22au cas où
16:23la Russie
16:24redoublait
16:25d'agressivité
16:26et d'esprit de conquête
16:27dans un an,
16:28dans deux ans,
16:29dans trois ans,
16:30là,
16:31peut-être que la réponse
16:32des français
16:33serait différente.
16:34Stéphane Vernet,
16:35est-ce que
16:36le débat politique,
16:37est-ce que
16:38le débat médiatique
16:39est suffisamment là
16:40pour sensibiliser
16:41les français
16:42qu'il va peut-être
16:43falloir faire des choix
16:44des arbitrages
16:45budgétaires,
16:46militaires
16:47et que c'est demain
16:48en fait ?
16:49Je ne suis pas sûr
16:50que l'opinion
16:51soit aussi
16:52engagée
16:53et aussi
16:54consciente.
16:55Je pense
16:56qu'il y a
16:57un certain nombre
16:58de messages
16:59qui ont beaucoup
17:00pollué
17:01la perception
17:02qu'on peut avoir
17:03de ce qui se passe.
17:05Mais sur les enjeux,
17:06je ne suis pas sûr
17:07que tout le monde
17:08soit complètement
17:09à l'aise
17:10et à un même niveau.
17:11Et vous avez aussi
17:12en fait,
17:13s'il y a une espèce
17:14de peur rémanente
17:15d'un conflit militaire
17:16avec la Russie,
17:17il y a eu tout
17:18le discours
17:19autour de la menace
17:20de la troisième
17:21guerre mondiale,
17:22la menace nucléaire,
17:23etc.
17:24Je pense que ça
17:25joue beaucoup.
17:26Vous avez aussi
17:27pas mal de gens
17:28qui se disent
17:29bon, d'accord,
17:30ce qu'ont fait
17:31les russes,
17:32ça va
17:34c'est très très mal,
17:35il faut que ça cesse.
17:36Et en même temps,
17:37je ne suis pas persuadé
17:39qu'il y ait
17:40un enthousiasme
17:42ou une volonté
17:43d'y aller
17:44si on rentre
17:45en conflit
17:46avec la Russie.
17:47Et je pense que
17:48le risque,
17:49c'est que vous avez aussi
17:50une partie
17:51de la classe politique
17:52qui tient ce discours-là
17:53en disant
17:54c'est une folie,
17:55il ne faut pas y aller,
17:56il faut arrêter.
17:57En gros,
17:58il faut céder
17:59sans expliquer
18:00clairement aux gens
18:01que Vladimir Poutine
18:02ne connaît que
18:03le rapport de force.
18:04Et qu'il ne s'arrêtera pas là.
18:05Il ne s'arrêtera pas.
18:06C'est-à-dire que
18:07ce qui est dit
18:08et redit
18:09par Zelensky
18:10et par d'autres
18:11est une réalité.
18:12C'est-à-dire que
18:13à partir du moment
18:14où l'affaire ukrainienne
18:15se termine
18:16à son profit
18:17et à son avantage,
18:18les suivants sur la liste,
18:19c'est la Pologne,
18:20c'est les États
18:21Baltes,
18:22c'est la Finlande.
18:23En fait,
18:24on est face
18:25à un empire
18:26et à une puissance
18:27qui a des vérités
18:28impériales
18:29qui sont
18:31coloniales
18:32et qui veut reconstituer
18:33ce qui était
18:34la Grande Russie.
18:35C'est le projet
18:36de Vladimir Poutine.
18:37Et il ne s'arrêtera pas
18:38parce qu'il considère
18:39que ces espaces
18:40lui appartiennent de droit.
18:41Et donc,
18:42il les prendra.
18:43Et s'il n'y a pas
18:44de contre-pouvoir,
18:45et c'est là
18:46toute la problématique
18:47du jeu américain
18:48qui est extrêmement dangereux,
18:49c'est que
18:50s'il considère
18:51que les États-Unis
18:52vont le laisser faire,
18:53il ne s'arrêtera pas.
18:54Et d'où
18:55l'impératif
18:56pour nous
18:57de pouvoir
18:58s'arrêter
18:59de pouvoir
19:00s'affirmer
19:01en tant que puissance militaire
19:02unie
19:03et capable
19:04d'assurer
19:05notre défense
19:06de manière cohérente
19:07et volontariste.
19:08Alexandra Schwarzbrot,
19:09est-ce qu'on imagine
19:10demain,
19:11un homme politique
19:12dire
19:13il va falloir,
19:14par exemple,
19:15couper tel budget
19:16pour le mettre
19:17sur les budgets militaires ?
19:18Justement,
19:19c'est ce que je voulais
19:20vous dire.
19:21C'est que quand on voit
19:22le niveau des débats politiques
19:23en ce moment,
19:24enfin jusqu'à présent,
19:25ces temps-ci,
19:26on ne voit pas tellement
19:27planer la menace militaire,
19:28l'envie de,
19:29comment dirais-je,
19:30de lever un peu
19:31le niveau
19:32au-delà
19:33de la perspective
19:34de la prochaine présidentielle.
19:35En ce moment,
19:36il n'y a que ça.
19:37C'est chacun
19:38qui est dans sa partie
19:39et qui ne pense
19:40qu'à la prochaine présidentielle
19:41et on ne voit pas
19:42d'hommes
19:43ou de femmes politiques.
19:44Si,
19:45il y a eu
19:46Raphaël Glucksmann.
19:47Oui,
19:48mais justement,
19:49il est un peu
19:50en dehors.
19:51Il a été odié
19:52pendant les européennes.
19:53Et on l'a entendu
19:54un peu rester
19:55à l'extrême-droite.
19:56Et on l'a entendu
19:57un peu récemment aussi
19:58quand Donald Trump
19:59a été élu
20:00et quand il a commencé
20:01à parler
20:02de sa volonté
20:03de faire la paix
20:04avec Poutine.
20:05On l'a entendu
20:06qui disait
20:07attention,
20:08attention,
20:09c'est très, très dangereux.
20:10Il ne faut surtout pas
20:11capituler devant Poutine
20:12parce que sinon,
20:13en effet,
20:14les prochains sur la liste
20:15ce sera
20:16ceux qui sont
20:17à côté de la France.
20:18Donc,
20:19voilà.
20:20Du coup,
20:21je ne suis pas vraiment sûr
20:22que les Français
20:23soient totalement sensibilisés
20:24ou alors
20:25ils le sont peut-être
20:26mais ils ont tellement peur
20:27et ils se sentent
20:28tellement impuissants
20:29qu'ils ne veulent pas le savoir.
20:30Par exemple,
20:31dans vos conférences
20:32de rédaction,
20:33je vous pose la question
20:34à tous,
20:35est-ce qu'à un moment
20:36on se dit
20:37est-ce qu'on ne devrait pas
20:38mettre la question
20:39de militaire à la une ?
20:40Je ne sais pas,
20:41à l'opinion,
20:42est-ce que cette question
20:43s'est posée ?
20:44Elle se pose,
20:45François-Xavier Beaumont ?
20:46Elle se pose régulièrement,
20:47oui,
20:48au gré de l'évolution
20:49du conflit ukrainien.
20:50Sur la perception
20:51par l'opinion publique,
20:52il y a eu
20:53un moment de sidération
20:55dans l'opinion publique
20:56parce que la France
20:57a accueilli des réfugiés ukrainiens.
20:58C'était il y a trois ans.
20:59Voilà, il y a trois ans.
21:00Mais depuis,
21:01le conflit s'est enlisé
21:02et c'est,
21:03en tout cas en France,
21:04c'est un peu perdu
21:05dans les mouvements
21:06de l'actualité ordinaire.
21:07Imaginez demain
21:08ce que veut dire
21:09faire un effort budgétaire
21:10pour nourrir
21:11l'effort de défense.
21:12Ça paraît d'autant plus
21:13compliqué aujourd'hui
21:14de faire passer ça
21:15dans l'opinion
21:16quand on regarde
21:17la tenue
21:18des derniers débats budgétaires
21:19où chaque ministre
21:20s'accrochait
21:21à son budget
21:22et à son budget
21:23dans son petit ministère
21:24pour savoir
21:25combien il allait réussir
21:26à sauver 2 millions.
21:27Donc on n'y est pas encore.
21:28Donc la prise de conscience
21:29ne me semble pas
21:30être là encore.
21:31Mais en même temps,
21:32la peur peut monter très vite
21:33parce que là,
21:34en quelques jours,
21:35on a complètement changé
21:36de monde.
21:37Là, ça y est,
21:38c'est la fin
21:39de l'ordre mondial
21:40qui avait été instauré
21:41par les accords de Yelta.
21:42On est à la fin
21:43d'un monde,
21:44d'une période
21:45et il faut se préparer
21:46à celui qui arrive
21:47parce qu'il n'y a pas
21:48d'ordre mondial
21:49et il n'y a pas d'économie.
21:50C'est la fin
21:51de l'ordre mondial
21:52et il faut se préparer
21:53à celui qui arrive
21:54et donc là,
21:55ça peut aller vite.
21:56Deux choses.
21:57Très rapidement.
21:58Très rapidement.
21:59Moi, je pense que
22:00l'opinion publique,
22:01quand elle,
22:02effectivement,
22:03quand la guerre s'enlise
22:04un petit peu,
22:05ça n'en fait pas
22:06une priorité.
22:07Mais deux choses.
22:08Le budget,
22:09je le trouve quand même
22:10un peu dur
22:11avec nos hommes
22:12et nos femmes politiques.
22:13Depuis 2016,
22:14je crois,
22:15donc un peu après
22:16l'annexion de la Crimée
22:17avec le budget
22:18de la Défense des âges
22:19sous François Hollande
22:20a augmenté.
22:21Il a augmenté
22:22sous Emmanuel Macron
22:23de manière régulière.
22:24Oui, c'est important.
22:25Et deuxième point,
22:26surtout,
22:27comme le dit Alexandra,
22:28là,
22:29l'opinion publique
22:30et la réalité
22:31fait que l'Amérique
22:32n'est plus
22:33notre alliée
22:34et ne pourra plus
22:35participer autant
22:36qu'avant
22:37à l'OTAN
22:38et aux charges financières.
22:39Si les Européens
22:40doivent prendre en charge
22:42le fardeau
22:44de la Défense,
22:45il y a un autre élément
22:46avancé cet après-midi
22:47par Madame van der Leyen,
22:48c'est de ne pas
22:49prendre en compte
22:50dans les 3%
22:51de déficit budgétaire
22:52les dépenses militaires.
22:54Et là,
22:55ça pourrait donner
22:56un ballon d'oxygène
22:58à nos budgets
22:59et donc à nos hommes
23:00et nos femmes politiques
23:01également.
23:02Très vite, Stéphane Werner.
23:03Il y a des solutions simples
23:04cette histoire des 3%.
23:05Effectivement,
23:06on exclut les dépenses militaires,
23:07c'est déjà un élément de réponse.
23:08Il y a le fait
23:09que l'Europe
23:10a été capable
23:11de créer
23:12des grands emprunts,
23:13de mobiliser des fonds
23:14à des échelles
23:15très importantes
23:16en milliards,
23:17en dizaines,
23:18en centaines,
23:19de milliards d'euros
23:20à l'échelle européenne
23:21pour investir.
23:22L'idée,
23:23c'est qu'on peut aussi
23:24décider,
23:25au lieu d'acheter
23:26du matériel militaire
23:27américain
23:28dans le cadre
23:29des dépenses
23:30de l'OTAN,
23:31acheter du matériel
23:32européen.
23:33La complexité,
23:34c'est qu'aujourd'hui,
23:35ça n'est pas forcément
23:36sur les étagères
23:37comme on dit
23:38et que donc,
23:39c'est aussi compliqué
23:40d'avoir du matériel européen.
23:41Oui,
23:42mais ça peut être
23:43une opportunité formidable
23:44de développer
23:45une industrie
23:46de défense européenne
23:47et ça,
23:48c'est bon
23:49pour l'économie
23:50du continent.
23:51On n'est pas obligé
23:52d'acheter du matériel américain
23:53en mobilisant de l'argent
23:54à l'échelle européenne.
23:55Ce n'est pas si compliqué,
23:56en fait.
23:57Et ça prend du temps.
23:58Mais voilà,
23:59c'est que ça prend du temps.
24:00Allez,
24:01on parlait de ce débat
24:02public français
24:03qui est quand même
24:04beaucoup dominé
24:05par la politique
24:06et on va y replonger,
24:07Paul,
24:08avec le Parti socialiste
24:09qui menace le gouvernement.
24:10Avec le dépôt
24:11d'une motion de censure
24:12toujours attendue
24:13dans la soirée,
24:14le Parti socialiste
24:15qui, je vous le rappelle,
24:16a choisi de ne pas renverser
24:17les votes du budget
24:18de l'État
24:19et du budget
24:20de la Sécurité sociale
24:21qui dénonce
24:22la trumpisation
24:23du débat public
24:24après les propos
24:25du Premier ministre
24:26sur le sentiment
24:27de submersion migratoire,
24:28manière évidemment
24:29de marquer sa place
24:30dans l'opposition.
24:31Hier,
24:32dans la tribune dimanche,
24:33Jean-Luc Mélenchon
24:34estimait que les socialistes
24:35n'étaient plus
24:36ses alliés.
24:37Haussement d'épaule
24:38et sourire jaune
24:39pour Manuel Bompard,
24:40le coordinateur
24:41de la France insoumise.
24:42Il était l'invité
24:43ce matin
24:44de nos confrères
24:45d'RMC et BFMTV.
24:46Ils ont voté
24:47toutes les motions de censure
24:48de gauche
24:49pour essayer
24:50de faire renverser
24:51le gouvernement.
24:52Maintenant,
24:53je pense que tout le monde
24:54a compris
24:55le côté
24:56pistolet à eau
24:57de cette motion de censure
24:58puisque le Parti socialiste
24:59a refusé
25:00à cinq reprises
25:01consécutives
25:02depuis le début
25:03du mois de janvier
25:04de censurer
25:05le gouvernement
25:06de François Bayrou.
25:07Voilà,
25:08pour Manuel Bompard,
25:09le coordinateur
25:10de la France insoumise.
25:11Stratégie du pistolet à eau,
25:12dit-il.
25:13LFI votera donc
25:14la motion de censure
25:15du 48 heures plus tard.
25:16Pas le Rassemblement national
25:17si ça se confirme.
25:18Le gouvernement
25:19de François Bayrou
25:20va survivre.
25:21Jean Rémy,
25:22il ne sera donc pas renversé.
25:23François,
25:24Xavier Beaumont,
25:25c'est une motion de censure
25:26vraiment sur les valeurs ?
25:27C'est vraiment
25:28pour faire tomber
25:29le gouvernement
25:30ou c'est une espèce
25:31de coup de com ?
25:32Non, non,
25:33c'est un coup de colère
25:34pour se donner
25:35bonne conscience
25:36parce qu'ils n'ont pas voté
25:37la motion de censure
25:38des insoumis.
25:39Alors,
25:40le RN est quand même
25:41assez imprévisible.
25:42On en parlera peut-être
25:43tout à l'heure,
25:44au lendemain,
25:45de finalement voter
25:46la motion de censure.
25:47Et comme le disait
25:48Manuel Bompard,
25:49là, du coup,
25:50les socialistes se seraient tirés
25:51un coup de pistolet à eau
25:52dans le pied.
25:53Ah oui,
25:54ce qui ne doit pas faire
25:55très mal quand même.
25:56Voilà.
25:57Janine,
25:58sur ce sujet-là ?
25:59Oui,
26:00sur ce sujet,
26:01effectivement,
26:02cette motion de censure,
26:03c'est peut-être
26:04pour se donner
26:05bonne conscience,
26:06mais c'est même
26:07un petit peu plus
26:08sophistiqué que ça.
26:09C'est que,
26:10pardon,
26:11c'est un peu vaniteux
26:12ce que je veux dire par là,
26:13c'est qu'on sait
26:14qu'il y a une aile gauche,
26:15toujours une aile gauche.
26:16Vous savez quoi ?
26:17Je vais vous laisser
26:18boire un petit verre d'eau.
26:19C'est fini.
26:20Non, non,
26:21parce que vous ne me la redonnerez pas.
26:22Je connais les tours de table
26:23qui s'arrêtent
26:24à un moment
26:25et à un autre.
26:26Bref.
26:27Donc,
26:28il fallait justement
26:29pour calmer
26:30la partie gauche,
26:31l'aile gauche
26:32du parti socialiste
26:33qui, lui,
26:34voulait en partie
26:35voter cette censure,
26:36il fallait
26:37lui offrir
26:38ce texte
26:39avec
26:41motion de censure.
26:42Donc, c'est une manière
26:43de calmer aussi
26:44un peu les troupes.
26:45Une partie des troupes
26:46à gauche,
26:47parce que le parti socialiste,
26:48contrairement à ce qu'on peut pencher,
26:49n'est pas aussi uni
26:50qu'on ne le pense.
26:51Il est 20h30.
26:52On va y revenir
26:53dans un instant.
26:54Les autres,
26:55je vous donnerai
26:56évidemment la parole
26:57parce qu'ici,
26:58les gens ont la parole.
26:59Mais voilà,
27:00il est 20h30
27:01et pour l'instant,
27:02la parole est au Journal
27:03avec Benjamin Rocourant
27:04dans un instant.
27:1020h30,
27:11bonsoir Benjamin.
27:12Bonsoir à tous.
27:13L'Europe et les Etats-Unis
27:14doivent agir ensemble
27:15pour la sécurité collective,
27:16assure ce soir
27:17le chancelier allemand
27:18Olaf Scholz,
27:19alors que plusieurs dirigeants
27:20européens étaient réunis
27:21à Paris
27:22pour évoquer
27:23la défense du continent
27:24et alors que les Etats-Unis
27:25sont prêts à négocier
27:26la paix en Ukraine
27:27directement avec Moscou
27:28et sans eux.
27:29Des représentants américains
27:30rencontreront demain
27:31une délégation russe
27:32en Arabie Saoudite
27:33à Riyad.
27:34Les chefs des diplomaties
27:35des deux pays seront présents.
27:36Ce ne sera pas
27:37une négociation
27:38sur l'Ukraine
27:39assure Washington
27:40mais de quoi normaliser
27:41les relations
27:42entre les deux pays.
27:43L'état du pape
27:44n'a pas évolué aujourd'hui
27:45indique ce soir le Vatican.
27:46François, 88 ans,
27:47reste hospitalisé
27:48pour une infection
27:49respiratoire sévère.
27:50Il est à l'hôpital
27:51depuis vendredi maintenant.
27:52Il a tout de même
27:53pu travailler ce matin
27:54précise le Saint-Siège
27:55qui ne se veut pas alarmant.
27:56Six membres de l'ultra droite
27:57restent en garde à vue
27:58ce soir à Paris
27:59après l'agression
28:00d'un jeune militant
28:01de la CGT
28:02hier soir
28:03dans le 10e arrondissement
28:04de la capitale.
28:05Une trentaine d'hommes
28:06cagoulés
28:07l'ont prise à partie.
28:08Armés de tessons de bouteilles
28:09pendant une soirée
28:10cinéma antifasciste.
28:11C'était devant les locaux
28:12d'une association culturelle turque.
28:14Un rassemblement de soutien
28:15s'est tenu ce soir
28:16devant la gare de l'Est
28:17à Paris.
28:18Et puis la ville de Marseille
28:19durcit encore le ton
28:20contre les plateformes
28:21type Airbnb.
28:22La cité phocéenne
28:23va limiter à 90 jours
28:24la possibilité de louer
28:25sa résidence principale
28:26en meubles touristiques.
28:27Jusqu'à présent
28:28la limite était
28:29de 120 jours par an.
28:30Une mesure pour faire face
28:31à la crise du logement
28:32dans la ville
28:33selon le maire d'Hivergauche
28:34Benoît Payan.
28:3620h21,
28:37les informés
28:38Paul Barcelone,
28:39Jean-Rémi Baudot.
28:40La suite des informés
28:41avec Alexandre Hache-Farcebrod
28:42de Libération,
28:43Jeannick Allimier
28:44éditorialiste politique,
28:45François-Xavier Bourmeau
28:46de l'Opinion
28:47et Stéphane Vernet
28:48de West France à Paris.
28:49On parlait à l'instant
28:50du parti socialiste
28:51qui menace donc
28:52le gouvernement
28:53d'une motion
28:54de censure.
28:55Si le gouvernement
28:56de l'Opinion
28:57et Stéphane Vernet
28:58de West France
28:59n'apprennent pas
29:00ce que c'est
29:01qu'une motion
29:02de censure,
29:03est-ce que
29:04si le rassemblement
29:05national décidait
29:06au dernier moment
29:07de voter
29:08la motion déposée
29:09par l'EPS,
29:10les socialistes,
29:11c'est ce qu'on disait
29:12tout à l'heure Stéphane,
29:13ils seraient prêts
29:14à leur propre piège.
29:15Mais est-ce que tout ça
29:16n'est pas de la politique
29:17fiction totale ?
29:18Moi si,
29:19moi je pense que
29:20c'en est.
29:21Qui a intérêt
29:22à ce que le gouvernement
29:23tombe aujourd'hui ?
29:24Le RN ?
29:25Alors le RN fera tomber
29:26le gouvernement
29:27mais pas maintenant en fait,
29:28ils attendent plus tard.
29:29Ça peut être après
29:30le comment
29:31le verdict
29:32du procès
29:33des assistants parlementaires
29:34du RN
29:35donc en fonction
29:36de la condamnation
29:37de Marine Le Pen.
29:38Ça peut être surtout,
29:39moi je pense,
29:40si ça se fait pas en mars,
29:41ça se fera en juin,
29:42autour de la problématique
29:43des retraites.
29:44Parce que là,
29:45on aura mercredi
29:46la mission flash
29:47de la Cour des comptes
29:48sur les retraites.
29:49Ensuite,
29:50je vous rappelle
29:51que ça ouvre
29:52une période
29:53de trois mois
29:54de négociations
29:55entre les partenaires sociaux
29:56et les associations
29:57et les associations
29:58qui sont
29:59en train
30:00de faire
30:01une période
30:02de négociations
30:03entre les partenaires sociaux,
30:04conférences sociales
30:05autour des retraites
30:06pour parvenir
30:07à un accord
30:08pour réformer
30:09la réforme des retraites.
30:10Ils n'y arriveront pas
30:11ou ça va être compliqué
30:12ou ce qui va sortir
30:13du chapeau
30:14sera probablement
30:15insatisfaisant
30:16pour la gauche
30:17qui déposera
30:18une motion de censure
30:19à ce moment-là
30:20à la fin des fins
30:21et le RN
30:22n'aura
30:23qu'à mêler
30:24ses voix
30:25à celles
30:26de l'ensemble
30:27de la gauche
30:28pour faire tomber
30:29le gouvernement
30:30et le RN
30:31le fera
30:32parce que
30:33le projet
30:34du RN
30:35lui,
30:36il est très cohérent
30:37il a été
30:38dit
30:39Je parle pas des retraites
30:40
30:41la stratégie
30:42du RN
30:43elle est posée
30:44sur la table
30:45depuis septembre
30:46elle a été
30:47dite,
30:48redite,
30:49réaffirmée
30:50lors des derniers
30:51débats
30:52sur les motions
30:53de censure
30:54elle a été encore redite
30:55avec force
30:56à la tribune
30:57par les orateurs
30:58et à l'assemblée nationale
30:59c'est obtenir
31:00une dissolution
31:01dès le mois de juillet
31:02pour renvoyer
31:03les français
31:04aux urnes
31:05et avoir une nouvelle
31:06assemblée
31:07le plus tôt possible
31:08et donc c'est-à-dire
31:09que là
31:10si
31:11moi je pense
31:12qu'il y aura
31:13la volonté
31:14de créer une période
31:15d'instabilité politique
31:16de faire tomber le gouvernement
31:17d'obliger
31:18en fait
31:19Emmanuel Macron
31:20à dissoudre
31:21à nouveau
31:22l'assemblée nationale
31:23donc c'est pas forcément maintenant
31:24mais oui ça arrivera
31:25ça arrivera
31:26pour l'été
31:27vous voyez
31:28où on en est
31:29quand on repense
31:30au défi
31:31à notre premier débat
31:32au défi
31:33auquel nous sommes confrontés
31:34alors si on veut parler de guerre
31:35on peut parler de guerre
31:36entre les insoumis
31:37et les socialistes
31:38oui ça c'est sûr
31:39mais même
31:40pas seulement
31:41on va en parler
31:42au sein de LR
31:43au sein d'UPS
31:44Yannick en a parlé
31:45enfin partout
31:46il y a la guerre partout
31:47donc restons calmes
31:48mais en attendant
31:49on perd beaucoup de temps
31:50beaucoup d'énergie
31:51cette année aura été vécue
31:52cette année politique
31:53aura été vécue
31:54pour rien
31:55pour rien
31:56parce qu'on va
31:57voilà
31:58on va jamais cesser
31:59d'être
32:00alors si Bérou
32:01tombe pas demain
32:02ça sera après-demain
32:03et puis après
32:04il va falloir nommer
32:05quelqu'un d'autre
32:06il faudra qu'il soit accepté
32:07par les uns les autres
32:08tout ça ne rime à rien
32:09tout ça n'a pas de sens
32:10et tout ça
32:11c'est du temps perdu
32:12pendant qu'il se passe
32:13des choses gravissimes
32:14en dehors du pays
32:15et c'est pour ça
32:16que je dis
32:17je suis assez pessimiste
32:18sur le fait
32:19que
32:20les français
32:21soient très sensibilisés
32:22sur le fait
32:23que les français
32:24soient très sensibilisés
32:25à ce qui se passe
32:26à l'extérieur
32:27de nos frontières
32:28parce que soit
32:29ils n'écoutent plus
32:30parce que tout cela
32:31n'a pas de sens
32:32ils ne comprennent plus rien
32:33le budget
32:34on a bien vu
32:35ça a duré
32:36ça a duré
32:37un temps infini
32:38plus personne
32:39ne comprenait rien
32:40soit
32:41ils font autre chose
32:42ils vont au cinéma
32:43s'ils peuvent
32:44mais je trouve
32:45que c'est triste
32:46et c'est grave
32:47parce que franchement
32:48l'heure
32:49est très très grave
32:50et là
32:51il faudrait
32:52que notre personnel
32:53politique
32:54comprenne
32:55qu'il y a autre chose
32:56à faire
32:57que les guéguerres
32:58intestines
32:59et
33:00en même temps
33:01il y a des calendriers
33:02le calendrier
33:03Paul
33:04du Parti Socialiste
33:05avec
33:06un
33:07congrès
33:08qui aura lieu
33:09en juin
33:10absolument
33:11Olivier Faure
33:12l'a dit
33:13ce week-end
33:14alors après
33:15ça pose la question
33:16de savoir
33:17s'il est menacé
33:18ou pas
33:19le premier secrétaire
33:20du PS
33:21qui a été aussi
33:22de ceux qui ont
33:23redonné
33:24ou redoré
33:25un peu le blason du PS
33:26en refaisant
33:27de lui
33:28à l'Assemblée Nationale
33:29un parti
33:30de gouvernement
33:31capable de négocier
33:32en tout cas
33:33avec
33:34notamment Éric Lombard
33:35le ministre de l'économie
33:36à Bercy
33:37Olivier Faure
33:38son échéance
33:39c'est probablement ça
33:40de préparer
33:41ce congrès
33:42du Parti Socialiste
33:43prévu pour le mois de juin
33:44il affrontera très certainement
33:45Philippe Brun
33:46qui est un député de l'heure
33:47avec aussi là-dedans
33:48le rôle
33:49les manœuvres
33:50en coulisses
33:51ou pas
33:52de l'ancien président
33:53de la République
33:54dont on dit
33:55qu'il aurait été
33:56notamment à l'origine
33:57du non-vote
33:58des différentes motions
33:59de censure
34:00contre François Bayrou
34:01Jeannique Halimi
34:02quand on a dit
34:03François Hollande
34:04vous avez réagi ?
34:05Non vous avez réagi
34:06Moi j'ai réagi
34:07Vous avez réagi
34:08tous les deux
34:09Pour parler du Parti Socialiste
34:10il y a quand même
34:11Alexandra
34:12il y a quand même
34:13un élément un peu fort
34:14qui est arrivé
34:15malgré tout le malstrom
34:16que vous avez décrit politique
34:17effectivement
34:18alors ça s'est passé
34:19à la toute fin 2024
34:20certes
34:21avec la distanciation
34:22voire le divorce
34:23enfin c'est peut-être
34:24un peu tôt pour le dire
34:25mais en tout cas
34:26la distanciation très forte
34:27du PS
34:28par rapport à la France Insoumise
34:29et ça
34:30c'est quelque chose
34:31qui n'est pas anodin
34:32dans la vie politique
34:33de la gauche
34:34et dans la vie politique
34:35en général
34:36Ce qui a surtout montré
34:37pardon
34:38que le Nouveau Front Populaire
34:39était d'abord
34:40une machine
34:41à investiture
34:42et à laisser repartir
34:43des circonscriptions
34:44Ah oui
34:45il y avait ça
34:46oui oui
34:47vous avez parfaitement raison
34:48mais tout de même
34:49il n'y a pas que ça quand même
34:50mais vous avez raison
34:51c'était essentiellement ça
34:52juste aussi pardon
34:53vraiment un dernier point
34:54sur la motion de censure
34:55du RN
34:56au delà du fait qu'effectivement
34:57elle n'a pas intérêt
34:58à la voter
34:59avant qu'il y ait
35:00une dissolution
35:01C'est ça
35:02pourquoi voulez-vous
35:03alors après on n'est pas
35:04à l'abri d'une surprise
35:05surprenante si je puis dire
35:06pourquoi voulez-vous
35:07que le RN vote une censure
35:08sur l'immigration
35:09enfin je
35:10dans le sens
35:11dans la mesure où
35:13la motion de censure
35:14et les termes du PS
35:15c'est de dire que
35:16la vague migratoire
35:17est une atteinte
35:18aux valeurs de la République
35:19enfin ou la subversion
35:20migratoire
35:21bon je ferme la parenthèse
35:23le parti socialiste
35:25effectivement moi je trouve
35:26qu'il a
35:27contrairement à encore
35:28un an ou deux
35:29il a un espace politique
35:30qui s'est ouvert
35:32avec l'effacement
35:35un peu le délitement
35:38de la Macronie
35:39donc sur sa droite
35:41et puis la radicalisation
35:43de la France insoumise
35:46sous l'effet de plusieurs éléments
35:48le nouveau front populaire
35:49rien que le parti
35:50rien que le programme
35:51tout le programme
35:52le 7 octobre
35:53avec leur soutien
35:54aux palestiniens
35:55j'en passe
35:56donc il y a
35:57un espace politique
35:58pour le parti socialiste
35:59effectivement
36:00mais le problème
36:01c'est que
36:02enfin me semble-t-il
36:03c'est que le parti socialiste
36:04est extrêmement divisé
36:06et qu'on est encore
36:07et on verra ça
36:08au congrès
36:09et même le congrès
36:10à mon avis
36:11ne règlera pas
36:12le problème
36:13c'est qu'il y a
36:14une aile
36:15unitaire quand même
36:16alors même si
36:17elle excue LFI
36:18l'aile Olivier Faure
36:21le courant
36:22ou Olivier Faure
36:23reste quand même unitaire
36:24Olivier Faure
36:25s'est bâti sur l'unité
36:26certes
36:27sans LFI aujourd'hui
36:28mais encore
36:29avec le parti communiste
36:30et les écologistes
36:31ça veut dire quoi ?
36:32ça veut dire tout de même
36:33une coloration
36:34une ligne politique
36:35sinon radicale
36:36en tout cas très rouge
36:37voilà
36:38et il y a
36:39beaucoup plus rouge
36:40en tout cas
36:41que la social-démocratie
36:42que veut incarner
36:43Philippe Brun
36:44et peut-être
36:45François Hollande
36:46effectivement
36:47qui est dans la coulisse
36:48et qu'on le veuille ou non
36:49quel que soit le gagnant
36:50il risque tout de même
36:51d'arriver
36:52au bout du compte
36:53à un parti qui implose
36:54je ne sais pas
36:55dans quelle proportion
36:56deux tiers, un tiers
36:57moitié, moitié
36:58peut-être est-ce qu'on le verra
36:59ça au prochain congrès
37:00en juin
37:01ce sera évidemment
37:02l'un des enjeux
37:03néanmoins
37:04beaucoup plus proche
37:05de nous
37:06il y a quand même
37:07un Premier ministre
37:08qui va passer
37:09une semaine un peu difficile
37:10c'est François Bayrou
37:11parce qu'il est toujours
37:12et François-Xavier
37:13en parlait tout à l'heure
37:14englué dans l'affaire
37:15la gauche demande
37:16évidemment sa démission
37:17parce qu'elle le soupçonne
37:18d'avoir participé
37:19à l'OMERTA
37:20à la loi du silence
37:21en couvrant
37:22faut-il le rappeler
37:23ces faits de violence sexuelle
37:24à l'égard des élèves
37:25de cet établissement catholique
37:26alors qu'il était
37:27ministre de l'éducation nationale
37:28président du conseil général
37:29ou encore député
37:30des Pyrénées-Atlantiques
37:31que plusieurs de ses enfants
37:32y étaient scolarisés
37:33samedi
37:34François Bayrou
37:35a donné sa version
37:36des faits
37:37c'était à la mairie de Pau
37:38plus de trois heures et demie
37:39d'échange
37:40avec neuf victimes
37:41qu'il a reçues
37:42tout cela
37:43en maintenant
37:44sa ligne de défense
37:45il n'était au courant
37:46de rien
37:47et donc coupable
37:48de rien
37:49une des victimes
37:50écoutez Pascal Jely
37:51témoigner
37:52c'était ce matin
37:53sur France Info
37:54Vous ne pouviez pas
37:55deviner en fait
37:56l'enfer
37:57de l'internat
37:58enfin il nous a dit
37:59si mon épouse
38:00va faire la catéchèse
38:01pendant un an
38:02deux heures par semaine
38:03elle n'est pas
38:04le soir
38:05dans les dortoirs
38:06quand les charognards
38:07viennent
38:08choisir
38:09leurs victimes
38:10c'est
38:11difficile
38:13de retranscrire
38:14mais après
38:15tout ce qui est
38:16il a menti
38:17il n'a pas menti
38:18ça nous dépasse
38:19Voilà c'est Pascal Jely
38:20qui est donc
38:21l'un des
38:22l'une des victimes
38:23pardonnez-moi
38:24qui était l'invité
38:25ce matin
38:26de France Info
38:27François-Xavier Bourmeau
38:28il n'est pas sorti
38:29d'affaire
38:30François Bayrou
38:31et on se demande
38:32parfois
38:33certains demandent
38:34comment il est tombé
38:35dans cette espèce
38:36de piège
38:37qui devient
38:38un sujet politique
38:39sans doute par maladresse
38:40parce qu'il commence
38:41à répondre
38:42à l'Assemblée Nationale
38:43lorsqu'il est interpellé
38:44sur le sujet
38:45mais François Bayrou
38:46là il est exposé
38:47à une affaire
38:48mais il est exposé
38:49à tous les vents
38:50en réalité
38:51et c'est sa malédiction
38:52la malédiction de son mandat
38:53c'est que c'est un mandat
38:54qui est par définition
38:55par nature
38:56instable
38:57depuis le début
38:58et qui va le rester
38:59soumis à n'importe quel
39:00événement extérieur
39:01qui pourra intervenir
39:02pendant qu'il est
39:03à Matignon
39:04parce que
39:05il doit maintenir
39:06une semblant
39:07de majorité
39:08qui est composée
39:09de partis hétéroclites
39:10qui veulent un peu
39:11travailler ensemble
39:12et d'autres
39:13qui acceptent
39:14de pas trop le censurer
39:15donc c'est pas stable
39:16et ça va être comme ça
39:17jusqu'à ce qu'il quitte
39:18Matignon
39:19tant en tout cas
39:20que l'Assemblée Nationale
39:21aura cette composition là
39:22Mais Alexandra
39:23vous comprenez
39:24le jeu de la gauche
39:25qui lui dit
39:26il faut démissionner
39:27sur cette affaire ?
39:28Non mais d'abord
39:29je devrais dire
39:30que malédiction
39:31c'est sympa
39:32comme expression
39:33franchement
39:34parce que quand même
39:35Quel est le mot
39:36que vous alliez utiliser ?
39:37Je ne sais pas quel mot
39:38mais cet homme
39:39il a eu le temps
39:40qu'il se prépare à ce poste
39:41il l'a voulu
39:42il s'est roulé par terre
39:43il a tout fait pour l'avoir
39:44il a tout fait
39:45il était tranquille
39:46au commissariat
39:47au plan
39:48il avait que ça à faire
39:49à préparer
39:50à préparer
39:51son arrivée
39:52à Matignon
39:53et il arrive
39:54deux jours après
39:55première boulette
39:56quand il prend l'avion
39:57pour Pau
39:58enfin
39:59alors que Mayotte
40:00écroule
40:01sous l'eau
40:02la boue
40:03et il n'arrête pas
40:04On a déjà parlé largement
40:05de la stratégie
40:06Et on voit bien
40:07que sur cette affaire là
40:09Qu'est-ce que vous pensez
40:10de la gauche qui dit
40:11qu'il faut démissionner
40:12sur ce sujet là en particulier ?
40:13Alors ça dépend quelle gauche ?
40:14Surtout la France Insoumise
40:15Oui c'est elle
40:16Attendez
40:17Olivier Faure
40:18a dit qu'il doit démissionner
40:19en conscience
40:20s'il sait
40:21qu'il a couvert
40:22s'il s'avère
40:23s'il s'avère
40:24Oui mais la France Insoumise
40:25va plus loin pardon
40:26parce qu'effectivement
40:27ça risque
40:28peut-être enfin
40:29on verra
40:30la France Insoumise
40:31met deux pièces
40:32si vous voulez
40:33deux dans la machine
40:34c'est-à-dire qu'effectivement
40:35les faits
40:36s'ils sont corroborés
40:37c'est-à-dire qu'il n'a pas
40:38parlé à l'époque
40:39alors qu'il était au courant
40:40notamment des violences sexuelles
40:41et des violences
40:42et des violences physiques
40:44ça on verra
40:45s'il y a une enquête
40:46on verra
40:47par la suite
40:48mais la France Insoumise
40:49change aussi
40:50enfin ajoute aussi
40:51un autre risque
40:52c'est d'avoir menti
40:53comme le disait
40:54François-Xavier tout à l'heure
40:55lors de
40:56la réponse
40:57à la question
40:58au gouvernement
40:59à l'Assemblée Nationale
41:00mardi dernier
41:01où il avait dit ne pas être
41:02au courant
41:03de rien du tout
41:04même des violences physiques
41:05et là la France Insoumise
41:06essaie de jouer
41:07sur les deux tableaux
41:08et veut faire
41:09de cette affaire
41:10qui est effectivement
41:11dramatique
41:12et qui n'est pas
41:13de toute façon apportée
41:14à l'actif
41:15de François Bayrou
41:16enfin
41:17voilà
41:18mais il veut non seulement
41:19coincer
41:20si je puis dire
41:21renverser François Bayrou
41:22sur des faits
41:23et également
41:24sur
41:25un mensonge
41:26un mensonge d'État
41:27qui deviendrait
41:28effectivement
41:29une affaire d'État
41:30donc la France Insoumise
41:31c'est la grosse Bertha
41:32toute pour
41:33renverser
41:34le Premier Ministre
41:35à défaut
41:36d'avoir
41:37accédé
41:38à la démission
41:39forcée
41:40d'Emmanuel Macron
41:41qui était
41:42souvenez-vous
41:43l'objectif
41:44de Jean-Luc Mélenchon
41:45il y a quelques mois encore
41:46Très rapidement
41:47pour terminer
41:48ce que je voulais dire
41:49s'il y a commission d'enquête
41:50et qui montre
41:51qu'en effet
41:52il a menti
41:53là sa crédibilité
41:54va commencer
41:55à être très fortement entamée
41:56et ça va être compliqué
41:57pour lui
41:58et là en ce moment
41:59on a besoin
42:00d'hommes et de femmes politiques
42:01crédibles
42:02On va y revenir
42:03dans quelques instants
42:04parce que c'est une soirée
42:05finalement assez politique
42:06dans Les Informés
42:07il est 20h45
42:08on fait un nouveau tour
42:09de l'actualité
42:10avec Stéphane Milhomme
42:11La Russie menace
42:13toute l'Europe maintenant
42:15c'est la cheffe du gouvernement
42:16danois qui le déclare
42:17à la sortie de la réunion
42:18de l'Elysée
42:19sur la sécurité en Europe
42:20et le sort de l'Ukraine
42:22le Premier Ministre britannique
42:23Kirstarmer
42:24appelle les Etats-Unis
42:25à apporter
42:26un filet de sécurité
42:27en Ukraine
42:28L'Allemand Olaf Scholz
42:29estime qu'Américains
42:30et Européens
42:31doivent agir ensemble
42:32pour la sécurité collective
42:33Les Etats-Unis
42:34prêts à régler
42:35le conflit ukrainien
42:36avec les Russes
42:37Après une première vague
42:38de rappels
42:39l'été dernier
42:40Citroën demande maintenant
42:41à 250 000 automobilistes
42:43de ne plus utiliser
42:44leur C3 ou DS3
42:46et va remplacer
42:47leur airbag
42:48Cela concerne
42:49les voitures fabriquées
42:50entre 2009 et 2013
42:52Citroën constate toujours
42:53des airbags potentiellement
42:54dangereux
42:55de la marque Takata
42:56Le nombre de morts
42:57sur la route
42:58baisse de 17%
42:59En janvier
43:00sur un an
43:01en métropole
43:02203 personnes ont perdu
43:03la vie dans un accident
43:04avec une hausse
43:05des décès
43:06chez les piétons
43:07légère hausse
43:08des accidents mortels
43:09dans les Outre-mer
43:105% sur une année
43:11Le secrétaire d'Etat
43:12américain
43:13est maintenant
43:14en Arabie Saoudite
43:15pour évoquer entre autres
43:16le conflit entre Israël
43:17et le Hamas
43:18Daniel Shaik
43:19l'ancien ambassadeur
43:20d'Israël en France
43:21appelle à être très ambitieux
43:22pour l'après Gaza
43:23afin dit-il
43:24de ne pas mettre en place
43:25un cessez-le-feu temporaire
43:26il le déclare
43:27sur France Inter
43:3220h21
43:34Les informés
43:35Paul Barcelone
43:36Jean-Rémi Baudot
43:38Retour sur le plateau
43:39des informés
43:40avec Alexandre H. Farnsbrot
43:41de Libération
43:42Yannick Halimi
43:43éditorialiste politique
43:44François-Xavier Bourmeau
43:45de l'Opinion
43:46et Stéphane Vernet
43:47de West France
43:48à Paris
43:49On était en train de parler
43:50de cette
43:51semaine un peu compliquée
43:52pour François Bayrou
43:53qui est sous le coup
43:54d'une motion de censure
43:55de la gauche
43:56avec cette affaire
43:57Betaram
43:58comme on l'appelle désormais
43:59qui est un petit peu
44:00au-dessus de lui
44:01et qui le fragilise
44:02Est-ce qu'on a parlé
44:03de sa ligne de défense
44:04il y a un instant
44:05Paul, est-ce qu'on sait
44:06ce que l'opinion pense
44:07de cette ligne de défense
44:08?
44:09Alors je regardais les sondages
44:10tout à l'heure
44:11en préparant cette émission
44:12et j'ai constaté
44:13un peu à ma grande surprise
44:14que François Bayrou
44:15bénéficiait même
44:16d'un petit sursaut
44:17de popularité
44:1838% d'opinion favorable
44:19dans le baromètre
44:20de la tribune
44:21de l'IFOP
44:22pour le journal du dimanche
44:23et 27%
44:24dans celui d'Ipsos
44:25cette fois
44:26pour la tribune dimanche
44:27finalement un peu comme si
44:28sa ligne de défense
44:29avait peut-être
44:30des chances d'imprimer
44:31dans l'opinion
44:32mais surtout que
44:33l'affaire Bétarame
44:34n'était pas arrivée
44:35jusqu'aux sondages
44:36qui sont une photographie
44:37à l'instant T
44:38Stéphane Vernet
44:39sur ce dossier
44:40Moi je pense que
44:41François Bayrou
44:42il est doublement coupable
44:43dans cette histoire
44:44mais pas de ce que
44:45vous imaginez
44:46la première chose
44:47c'est que je pense
44:48qu'il a été coupable
44:49d'aveuglement
44:50à l'époque
44:51ou à l'époque
44:52des faits
44:53dans les années 90
44:54mais c'est normal
44:55dans la mesure où
44:56il a été coupable
44:57d'aveuglement
44:58dans la mesure où
44:59c'est une autre époque ?
45:00Mais complètement
45:01c'est une autre époque
45:02c'est une époque
45:03pendant la...
45:04on parle d'une époque
45:05
45:06les scandales
45:07de pédophilie
45:08d'agression sexuelle
45:09dans l'église
45:10etc.
45:11n'étaient pas
45:12du tout médiatisés
45:13comme ils le sont
45:14aujourd'hui
45:15il n'y avait pas eu
45:16Me Too
45:17il y avait...
45:18enfin voilà
45:19j'ai même envie de vous dire
45:20qu'il n'y avait pas eu
45:21les affaires...
45:22les années 90
45:23on n'a pas encore eu
45:24les affaires du coup
45:25on n'avait pas les mêmes lunettes
45:26en fait
45:27enfin voilà
45:28mais complètement
45:29et je pense que
45:30moi ce que je comprends
45:31de la façon dont
45:32il s'en défend
45:33c'est de dire
45:34qu'à aucun moment
45:35il n'imaginait que
45:36c'était possible
45:37mais je pense qu'il faut...
45:39je trouve que c'est facile
45:41de dire qu'en fait
45:42du coup
45:43il savait
45:44et il a couvert
45:45je pense qu'il a été
45:46réellement naïf
45:47mais parce que
45:48l'époque n'était pas la même
45:49donc ça c'est
45:50le premier point
45:51le premier point
45:52et le...
45:53l'autre...
45:54le...
45:55la deuxième chose
45:56sur laquelle il est coupable
45:57c'est ce que vous appelez
45:58sa maladresse
45:59c'est...
46:00moi je suis complètement d'accord
46:01avec Alexandre Achouard
46:02sur le...
46:03sur le...
46:04sur le...
46:05le fait que
46:06c'est quand même
46:07un premier ministre
46:08qui multiplie
46:09les maladresses
46:10qui...
46:11enfin je veux dire
46:12la façon dont
46:13il se défend
46:14enfin il est nul quoi
46:15excusez-moi
46:16mais il est complètement
46:17à côté de la plaque
46:18et du coup
46:19le truc prend une ampleur
46:20assez considérable
46:21parce que...
46:22parce qu'il a pas
46:23les bons arguments
46:24parce que...
46:25parce qu'il est...
46:26parce qu'il est...
46:27parce qu'il a contre-temps
46:28parce qu'il dit pas
46:29les choses simplement
46:30et je...
46:31je...
46:32je...
46:33et je pense qu'il est
46:34décalé aussi
46:35par rapport à...
46:36par rapport à ce qui est
46:37devenu la politique aujourd'hui
46:38c'est-à-dire qu'on est
46:39dans une arène politique
46:40et médiatique
46:41où tous les coups
46:42sont permis
46:43et ça défouraille
46:44dans tous les sens
46:45et je...
46:46je pense qu'il y a
46:47un...
46:48chez François Bayrou
46:49il y a une espèce
46:50de décalage
46:51entre ce qu'il a connu
46:52de...
46:53de la scène politique
46:54et la façon
46:55dont il a...
46:56dont il a pratiqué
46:57et l'expérience
46:58qui est la sienne
46:59qui est réelle
47:00et qui est importante
47:01et la façon
47:02dont l'arène politique
47:03dans ce pays
47:04et notamment au niveau
47:05parlementaire
47:06a...
47:07mais est partie en cacahuètes
47:08sur les cinq dernières années
47:09je veux dire
47:10la façon dont on fait
47:11de la politique aujourd'hui
47:12donc la réponse
47:13n'est pas à la hauteur
47:14c'est ça ?
47:15si je comprends bien
47:16totalement
47:17François-Xavier Beaumont
47:18ça révèle surtout
47:19un des points faibles
47:20de François Bayrou
47:21c'est qu'il se sent
47:22suffisamment fort seul
47:23quand il va faire
47:24sa réponse à l'Assemblée nationale
47:25il improvise
47:26et dans la majorité
47:27on commence à beaucoup
47:28s'inquiéter
47:29de cette attitude
47:30dès qu'il passe quelque part
47:31les gens sont inquiets
47:32ils ont peur
47:33qu'il sorte quelque chose
47:34qu'il dérape
47:35et ça
47:36c'est un des traits
47:37de caractère
47:38de François Bayrou
47:39qui inquiète tout le monde
47:40dans la majorité en tout cas
47:41ce qui est intéressant
47:42aussi par rapport
47:43à ce que disaient
47:44Stéphane et François-Xavier
47:45c'est que par exemple
47:46François Bayrou
47:47il n'a pas de conseiller
47:48en communication
47:49attitré aujourd'hui
47:50ou de grand directeur
47:51de sa communication
47:52il serait susceptible
47:53de lui donner
47:54des tuyaux de communication
47:55pour répondre à ce genre d'affaires
47:56et il prend la décision
47:57régulièrement
47:58de répondre lui-même
47:59aux journalistes
48:00qu'il sollicite
48:01de choisir
48:02les interviews
48:03qu'il veut faire
48:04ce qui témoigne aussi
48:05d'une forme de décalage
48:06avec les mœurs d'aujourd'hui
48:07où tous les politiques
48:08sont surentourés
48:09pour aller affronter
48:10ce type d'affaires
48:11mais est-ce que
48:12c'est pas ça
48:13des politiques sans filtre ?
48:14en tout cas
48:15il veut donner
48:16cette image-là
48:17du politique
48:18qui va au comptoir
48:19qui continue
48:20d'aller voir son client
48:21qui continue
48:22d'aller boire son café
48:23qui va saluer les commerçants
48:24le dimanche matin
48:25mais qui est aussi
48:26un peu seule
48:27et ça c'est plutôt sympathique
48:28en effet
48:29parce qu'on est
48:30suffisamment nombreux
48:31à nous plaindre
48:32que les communicants
48:33maintenant font tout
48:34c'est eux
48:35qui font de la politique
48:36et plus
48:37les personnels politiques
48:38le problème
48:39c'est que
48:40pour ça
48:41il faut être bon
48:42et il est
48:43non mais il faut être bon
48:44il faut être bon
48:45non mais il faut être bon
48:46il faut savoir
48:47il faut avoir le sens
48:48de la répartie
48:49il faut avoir
48:50il faut savoir
48:51il a quand même échappé
48:52au motion de censure
48:53l'autre élément
48:54aussi
48:55qu'on connaît
48:56et qui va plutôt
48:57dans le sens
48:58d'une cacophonie
48:59alors ça dépasse
49:00François Bayrou
49:01sauf que c'est lui
49:02qui en a pris l'initiative
49:03c'est par exemple
49:04de ne pas
49:05alors qu'on connaît
49:06nous tous
49:07les journalistes
49:08de la presse écrite
49:09les interviews
49:10par exemple
49:11étaient relues
49:12par le ministre
49:13et ça remontait
49:14à Matignon
49:15là François Bayrou
49:16dit à ses ministres
49:17vous êtes responsable
49:18c'est vous qui relisez
49:20je
49:21les ministres
49:22ont le droit
49:23de s'exprimer
49:24à titre personnel
49:25maintenant
49:26il faut qu'il
49:27s'exprime
49:28en disant
49:29c'est la polyphonie
49:30la modernité
49:31à titre personnel
49:32même si ça va
49:33à l'encontre
49:34de ce qu'a dit
49:35le premier ministre
49:36ou d'autres ministres
49:37de la gouvernance
49:38juste une chose
49:39je vais rebondir
49:40sur ce que vous venez de dire
49:41je pense qu'il a échappé
49:42à une motion de censure
49:43parce que tout le monde
49:44était traumatisé
49:45par la motion de censure
49:46parce que Barnier
49:47était
49:48dans son monde
49:49voyait bien
49:50que ce n'était pas possible
49:51de recommencer
49:52le même cirque
49:53et là il fallait mettre
49:54un peu de
49:55la pédale douce
49:56voilà
49:57Bon allez
49:58on parle d'un match
49:59lancé à droite
50:00avec cette guerre des chefs
50:01Paul
50:02Oui
50:03les règles du jeu
50:04sont actées depuis ce soir
50:05c'est ça qui est nouveau
50:06l'élection
50:07pour la présidence
50:08des républicains
50:09aura lieu
50:10les 17 et 18 mai
50:11c'est ce qu'a validé
50:12ce soir
50:13le bureau politique
50:14réuni à la maison
50:15de la chimie à Paris
50:16avec donc ce match
50:17des députés de droite
50:18à l'assemblée
50:19pris de vitesse
50:20en fin de semaine dernière
50:21qui tente de se démarquer
50:22avec ce week-end
50:23son discours
50:24contre l'assistanat
50:25qui estime que la France
50:26a besoin
50:27comme par hasard
50:28d'un ministre
50:29de l'intérieur à Temple
50:30là on va en reparler
50:31contre donc le médiatique
50:32et désormais populaire
50:33patron de la place Beauvau
50:34Bruno Retailleau
50:35qui écoutez
50:36enregistre un soutien
50:37de plus
50:38François-Xavier Bellamy
50:39député européen
50:40invité de la matinale
50:41de nos confrères de TF1
50:42Laurent Wauquiez
50:43a évidemment
50:44de très grandes qualités
50:45et mon soutien
50:46n'est en rien
50:47dirigé
50:48contre Laurent Wauquiez
50:49simplement
50:50c'est un moment
50:51où dans une compétition interne
50:52chacun
50:53de ceux qui le souhaitent
50:54est invité
50:55à proposer
50:56son projet
50:57pour notre famille politique
50:58on a un immense travail
50:59à faire et je pense que
51:00c'est ça qui compte
51:01pour les français
51:02c'est un moment
51:03où nous devons faire
51:04un choix déterminant
51:05pour l'avenir
51:06qui nous permettra
51:07de refonder
51:08cette famille politique
51:09parce que je le redis
51:10ce qui intéresse les français
51:11c'est qu'on sorte
51:12la France de la crise
51:13François-Xavier Bellamy
51:14député européen
51:15ce qui me permet
51:16de passer la parole
51:17à un autre François-Xavier
51:18Bourmont
51:19cette guerre des chefs
51:20elle est inévitable
51:21à droite ou pas ?
51:22Oui elle est inévitable
51:23parce qu'il y en a
51:24deux personnalités
51:25qui sont à peu près
51:26sur la même ligne
51:27donc le choix va se faire
51:28par l'opinion
51:29mais je reste persuadé
51:30que cette guerre des chefs
51:31qui s'annonce à droite
51:32ça peut être une chance
51:33pour les républicains
51:34parce qu'à droite
51:35on a la culture du chef
51:36et la droite
51:37ne s'est jamais
51:38autant reconnue
51:39dans un chef
51:40que quand il avait vaincu
51:41tous ses adversaires
51:42qui leur avaient tous fait
51:43mettre un genou à terre
51:44et il avait emmené
51:45ensuite ses troupes
51:46derrière lui
51:47donc une guerre des chefs
51:48à droite
51:49ça fait peur
51:50quand on regarde comme ça
51:51parce qu'il va y avoir
51:52des débats
51:53il va y avoir
51:54des noms d'oiseaux
51:55mais au bout du compte
51:56si un chef s'impose
51:57de façon
51:58disons pour le coup
51:59totalement légitime
52:00et certaine
52:01avec une large avance
52:02ça peut être une chance
52:03pour la droite
52:04pour l'élection présidentielle
52:05de 2027
52:06J'ai l'impression
52:07que cette perspective
52:08fait rêver Alexandra Schwarz-Brunner
52:09Moi je n'en peux plus
52:10de la guerre des chefs
52:11je n'en peux plus
52:12de ces hommes
52:13mais ce qui me fait
52:14le plus peur là-dedans
52:15c'est les propos
52:16justement
52:17que dans cette guerre des chefs
52:18ce qui peut être dit
52:19de rédhibitoire
52:20je pense à ce qu'a dit
52:21Laurent Wauquiez
52:22qui a dit
52:23qu'il n'y avait plus
52:24que sur l'économie
52:25qu'il se sentait
52:26une différence
52:27avec le RN
52:28avec le Rassemblement National
52:29ce qui à mon avis
52:30est gravissime
52:31Donc vous croyez
52:32une forme de radicalisation
52:33du discours ?
52:34Forcément
52:35Forcément
52:36s'il y a une guerre
52:37il y a radicalisation
52:38et donc Laurent Wauquiez
52:39s'est dit que pour faire
52:40plus radical
52:41encore que Rodaïus
52:42qui est franchement
52:43difficile en ce moment
52:44il fallait aller
52:45encore plus loin
52:46et là ce qu'il a dit
52:47ça veut dire
52:48ça y est
52:49il n'y a plus aucune digue
52:50le RN et le LR
52:51sont quasiment
52:52sur la même longueur
52:53donc vu que l'économie
52:54ce n'est pas le point fort
52:55du RN
52:56Stéphane Vernet
52:57Le risque en fait
52:58c'est que
52:59dans cet affrontement
53:00les deux qui sont
53:01à peu près sur la même ligne
53:02s'enferment dans un triangle
53:03mortifère
53:04qui est en train
53:05de détruire la droite
53:06c'est sécurité
53:07migration
53:08identité
53:09on ne parle pas du reste
53:10or ce dont a besoin
53:11et pour l'instant
53:12on n'y est pas
53:13et je ne suis pas sûr
53:14qu'on y arrive
53:15pendant
53:16au cours de cet affrontement
53:17Jeanne Calimé
53:18Alors moi je pense
53:19que les LR
53:20ont une petite chance
53:21moi je ne donnais pas
53:22grand chose
53:23il y a quelques mois
53:24de l'évolution
53:25des Républicains
53:26bref
53:27en tout cas
53:28qu'il y a une petite chance
53:29pour sinon
53:30renaître
53:31en tout cas peser
53:32avec Bruno Rotaïo
53:33parce qu'avec
53:34son passage
53:35au gouvernement
53:36il peut
53:37se permettre
53:38de parler
53:39à un électorat
53:40de centre droit
53:41parce qu'il s'est
53:42notabilisé
53:43il s'est crédibilisé
53:44et même si
53:45ces mots restent
53:46assez radicaux
53:47il a montré
53:48qu'il avait le sens
53:49du compromis
53:50et il peut
53:51évidemment
53:52parler aussi
53:53à des électeurs
53:54du RN
53:55notamment
53:56les derniers
53:57ceux qui ont
53:58voté
53:59pour Marine Le Pen
54:00à partir
54:01de 2022
54:02les CSP
54:03Plus
54:04etc
54:05il peut
54:06parler également
54:07à ces nouveaux électeurs
54:08du RN
54:09donc maintenant
54:10à lui
54:11je pense
54:12à lui
54:13de se jeter
54:14et de
54:15comment dire
54:16déployer son jeu
54:17vis-à-vis des autres
54:18leaders
54:19et candidats potentiels
54:20du centre droit
54:21je veux parler d'Edouard Philippe
54:22et peut-être
54:23de
54:24Gabriel Attal
54:25Voilà qui fera l'objet
54:26d'autres débats
54:27mais c'est vrai que ce soir
54:28on a aussi essayé de vous montrer
54:29notamment dans la première
54:30demi-heure des informés
54:31que l'actualité
54:32elle est
54:33avant d'être très politique
54:34elle est aussi très concrète
54:35avec la situation
54:36sur l'Ukraine
54:37et c'est

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