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Vendredi 24 janvier 2025, SMART IMPACT reçoit Vincent Charlet (Directeur général, La Fabrique) , Florent Jouanny (consultant, cabinet Axys) , Christophe Rollet (Directeur général monde, POINT S) et Neil Makaroff (Directeur, Strategic Perspectives)

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00:00Bonjour, bonjour à toutes et à tous, c'est un long format de Smart Impact que je vous
00:12propose, une heure d'émission pour creuser les enjeux de transformation environnementale
00:16et sociétale de notre économie, avec la rubrique Prêt pour l'impact, c'est la question
00:21que je pose une fois par semaine à un ou une chef d'entreprise, une personnalité
00:24qui compte dans notre économie.
00:26Aujourd'hui, je reçois Christophe Rolais, le directeur général de Point S, au cœur
00:31des thématiques de mobilité.
00:33Dans notre émission, on parlera aussi de réindustrialisation avec Vincent Charlet,
00:38le délégué général du cercle de réflexion La Fabrique de l'Industrie, pourquoi les
00:42banques doivent-elles renouer avec la culture du risque ?
00:45Notre débat, il portera sur les conséquences du retour de Donald Trump à la Maison Blanche
00:50sur le Green Deal, le pacte vert européen, comment l'Europe doit réagir alors que
00:54le président américain relance les énergies fossiles et coupe dans les budgets des agences
00:59environnementales.
01:00Et puis, dans notre rubrique Smart Ideas, vous découvrirez Storio Energy et son système
01:06de stockage grâce à des batteries intelligentes.
01:09Voilà pour les titres, c'est parti pour ce Smart Impact en format XXL.
01:14L'invité de ce Smart Impact, c'est Vincent Charlet, bonjour.
01:25Bonjour.
01:26Délégué général de La Fabrique de l'Industrie, vous publiez une étude sur ce que l'industrie
01:30attend des banques.
01:31On va y revenir en détail.
01:32Un mot rapide pour commencer de ce SimpTank, ce cercle de réflexion fondé en 2011, est-ce
01:38qu'à cette période-là, la décennie 2010, vous avez eu un peu l'impression de prêcher
01:42dans le désert ?
01:43Non, ce sera exagéré de dire prêcher dans le désert parce qu'en fait, la prise de
01:47conscience sur la nécessité de réindustrialiser le pays ou de défendre l'industrie, c'est
01:52faite par couches concentriques, on pourrait dire.
01:55Donc, avant la crise des subprimes, c'était vraiment réservé à un des cercles confidentiels.
02:01Mais dans la décennie 2010-2020, les milieux industriels, pour le dire, étaient déjà
02:06très préoccupés, soucieux.
02:08Et le rapport gallois est un des symboles, il me semble, du fait que la compétitivité
02:14de l'industrie était déjà un sujet pris à bras-le-corps dans cette période-là.
02:18Et puis ensuite, après le Covid, on a encore augmenté de quelques décibels.
02:22Évidemment, on va y revenir.
02:24Mais la désindustrialisation, elle est souvent reprochée, peut-être à juste titre, aux
02:30politiques.
02:31Mais est-ce que nous, consommateurs, citoyens, on n'a pas une part de responsabilité ?
02:34Si, absolument.
02:35On est co-responsables de cette désindustrialisation ?
02:37Oui.
02:38Et d'ailleurs, je trouve qu'on blâme souvent trop les politiques, les décideurs, pour
02:46leur responsabilité prétendue dans cette désindustrialisation.
02:48En fait, c'est un sujet de débat et on pourrait même dire un sujet de recherche.
02:51La désindustrialisation, elle se constate dans beaucoup de pays.
02:55Sur la période récente, c'est vrai qu'elle a été plus aiguë en France qu'ailleurs,
02:59mais c'est quand même un phénomène mondial.
03:01Et l'arrêt de la désindustrialisation aussi est un phénomène mondial.
03:04Donc, il y a quand même une grande part des explications qui ne relèvent pas des
03:09décisions des décideurs français.
03:11Et donc, ça impose une forme d'humilité dans le diagnostic et dans la recherche de
03:16solutions.
03:17Et effectivement, cette humilité, ça veut dire aussi accepter notre part de responsabilité
03:22en tant que consommateur.
03:23Pour faire très court, l'Union Européenne s'est construite sur l'idée d'un marché
03:28libéral et compétitif.
03:29Les consommateurs ont été les grands gagnants en termes de pouvoir d'achat et d'accès
03:35à des biens, des services à prix limité.
03:38Donc, chaque fois qu'on parle de réindustrialiser le continent, chaque fois qu'on parle d'amorcer
03:45la transition d'une industrie verte, il y a immédiatement un corollaire qui est que
03:51les produits made in France, les produits verts, ils sont plus chers.
03:54Et aujourd'hui, les marchés, les consommateurs sont quand même assez réticents.
03:58Oui, effectivement.
03:59On l'a vu notamment avec le choc inflationniste né des conséquences de la guerre en Ukraine.
04:05Il y a deux grands thèmes dans l'étude que vous publiez sur le rôle des banques.
04:11Comment les banques peuvent-elles accompagner la réindustrialisation ? Est-ce que déjà
04:15sur le constat, vous dites quoi ? Elles ne sont pas suffisamment au rendez-vous ? Elles
04:18n'étaient pas suffisamment au rendez-vous ?
04:20Il y avait une sorte de fossé au diatus parce que les obligations réglementaires, notamment
04:27Baldeu et les attentes, là encore, des marchés qui exigent des produits financiers à un
04:34certain rendement font que les banques se sont effectivement détournées de l'investissement
04:41industriel qui est à plus long terme, qui est en général plus risqué.
04:44Et donc, le constat qui est fait dans cette étude, c'est que les banques ne pourront
04:52pas redevenir des investisseurs de premier plan dans l'industrie et la réindustrialisation
04:56sans une intervention, on va dire, complice des autorités pour dérisquer.
05:02L'État doit couvrir une partie du risque par les banques.
05:06Sinon, ça ne marche pas.
05:07Il faut être clair.
05:08Et au contraire, quand ce tandem s'observe, c'est au contraire très efficace.
05:13Donc, c'est plutôt une voie à explorer.
05:16Effectivement, pour des questions de rentabilité, ces deux univers se parlaient assez peu.
05:23Ensuite, il ne faut pas m'ignorer que les problèmes de l'industrie ou les défis
05:27de compétitivité de l'industrie, ils sont multifactoriels selon l'expression en vigueur.
05:33Et donc, évidemment, il n'est pas question de dire que seules les banques sont responsables
05:38ou que les banques seules vont être les actrices d'un renouveau.
05:42Mais ce binôme, c'est l'ABPI qui est le levier évident de cette association pour dérisquer ?
05:47Oui, en France, oui.
05:48Et puis, on voit aussi que dans des États voisins, les homologues de l'ABPI peuvent
05:55jouer ce rôle de dérisquage de l'investissement industriel.
05:59Encore une fois, il faut que les banques soient de nouveau capables, compte tenu des contraintes
06:06et des attentes qui sont à l'heure, d'investir dans des projets industriels qui, par définition
06:12ou par construction même, s'étalent sur 10 ans, 15 ans, avec des retours qui peuvent
06:20être considérés comme sûrs à condition d'accepter ce long terme.
06:24En quoi cette réindustrialisation, c'est aussi un levier de la transformation environnementale ?
06:28Parce que quand on recrée une usine, on la crée avec des critères qui sont plus exigeants
06:33en la matière, forcément ?
06:34Alors, il y a une part d'explication en nature réglementaire, il y a quelque chose qui est
06:38purement géographique, c'est-à-dire que le Made in France est toujours moins carboné
06:41que le Made in ailleurs, parce que l'électricité française est moins carbonée, puis parce
06:45qu'on s'économise les émissions dues aux transports.
06:50Donc ça, ça a été prouvé, reprouvé, maintes fois prouvé.
06:53Pour autant, on est sur un sentier de réindustrialisation qui est encore plus exigeant si, effectivement,
07:01on se donne cette obligation d'une décarbonation compétitive, et c'est là que ça se complique.
07:08C'est-à-dire que, déjà, la réindustrialisation coûte un peu cher, si en plus, elle doit
07:13être totalement verte et décarbonée, il faut que les pouvoirs publics, les investisseurs,
07:19les consommateurs consentent au fait qu'on parle d'un segment d'activité qui redeviendrait
07:26plus vertueux, capable d'apporter des emplois à des territoires qu'on a perdus, mais qui
07:32coûtent un peu plus cher aux consommateurs, et ça, on n'y échappe pas.
07:36Donc, ce schéma, je crois, auquel on aspire tous, d'une réindustrialisation décarbonée,
07:43d'une décarbonation compétitive, on peut mettre les mots dans les deux sens, c'est
07:49un choix, mais il y a un coût, en tout cas un investissement initial, et ça, on n'y
07:54coupe pas.
07:55Donc, les acteurs financiers, en particulier, doivent être en rendez-vous.
07:57Surtout que, si on parle du secteur industriel, c'est un secteur qui est déjà en train
08:02d'engager des investissements lourds pour sa décarbonation.
08:06Vous voyez ce que je veux dire ? C'est-à-dire qu'on prend un grand groupe qui dépense
08:10de l'argent pour décarboner, et on va lui dire, en plus, revenir en France, réindustrialiser,
08:15ça fait beaucoup d'investissements d'un seul coup.
08:17C'est pour ça que, si on voit une seconde le verre à moitié vide, on peut aussi relever
08:24que l'Europe, avec l'ensemble des défis qu'elle s'est donné, ou l'ensemble des
08:28obligations qu'elle s'est données, s'est engagée dans une voie périlleuse, ou en
08:33tout cas, le succès n'est pas assuré.
08:35Et malheureusement, les annonces, ces dernières semaines, sur des grands projets de réindustrialisation
08:41verte, on va dire, ou au service de la mobilité décarbonée, soulèvent une part d'inquiétude.
08:47Le baromètre n'est pas…
08:50Est-ce qu'il faut un grand plan d'investissement ? On a vu Mario Draghi, l'ancien président
08:55de la Banque Centrale Européenne, ancien président du Conseil Italien, dire qu'il
08:59y a un moment où il faut que l'Europe emprunte massivement pour notamment, pas seulement,
09:05mais notamment se remettre à niveau industriel et industriel vert.
09:10Le rapport Draghi est une étape de diagnostic absolument remarquable.
09:15C'est vraiment, je veux dire, sur le fond, un travail de très grande qualité.
09:19S'il en vient à cette conclusion, ce n'est pas pour rien.
09:23Et c'est en écho avec d'autres rapports d'experts, notamment, je pense à Jean-Pierre
09:29Pizani-Ferry, qui ont chiffré les coûts de la décarbonation, en tout cas, les coûts,
09:34l'investissement.
09:35On sait tous dire que le coût du règlement climatique sera bien plus élevé encore.
09:41Et donc, si on regarde ça de loin, à l'échelle de la planète et de l'humanité, ce n'est
09:46pas un coût, c'est un investissement.
09:48Mais tant que l'Europe fait la course en tête, voire toute seule, et tant qu'on parle
09:53des années qui viennent là, bon, c'est un investissement qui ressent quand même beaucoup
09:57un coût.
09:58Avec un souci, j'ai cherché le mot, vu de France, ou en tout cas, vu de nos partenaires
10:06européens, si la demande vient des Français, quand on porte sur le dos 3 300 milliards
10:10de dettes, proposer à l'Europe de s'endetter un peu plus, c'est compliqué.
10:15Alors, la parole française n'est pas très audible.
10:17Il me semble quand même que les États membres européens pourraient, devraient, profiter,
10:27si j'ose dire, de ce moment politique et géopolitique très particulier qu'on est en train de traverser.
10:32Je parle évidemment de l'arrivée au pouvoir de Donald Trump et de tous les bouleversements
10:39que ça va occasionner.
10:40Mais les États membres devraient profiter de cette occasion pour dire qu'il y a une
10:46forme d'urgence.
10:47Ils ont déjà prouvé par le passé que quand il y avait urgence, ils étaient capables
10:501.
10:51de se remonter les manches et 2.
10:52de dépasser certaines règles du jeu qu'ils avaient établies pour eux-mêmes.
10:57L'investissement en fait partie.
11:00Il y a notamment un projet, un sujet qui revient de temps en temps, c'est celui, en gros,
11:06d'une DARPA européenne.
11:09La DARPA, c'est cette agence américaine, fondée de longue date à l'intérieur ou
11:16à proximité du ministère de la Défense, et qui, par ses prises d'investissement extrêmement
11:21risquées sur les technologies frontières, a été capable, par le passé, d'inventer
11:27le web, mais plus récemment d'accélérer, par exemple, la mise à disposition des vaccins
11:31anti-Covid.
11:32Ce genre d'outil politique qui est capable de créer les marchés de demain, en injectant
11:41une prise de risque et de l'argent public, c'est un des visages de cet investissement
11:47dont je pense que l'Europe a besoin.
11:48Merci beaucoup Vincent Charley et à bientôt sur Be Smart For Change.
11:53On passe à notre débat, justement, on l'évoquait, ce que change le retour de Donald Trump à
11:57la Maison Blanche pour le Green Deal, le pacte vert européen.
12:02L'avenir du pacte vert européen avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche,
12:11c'est le thème de notre débat avec Florent Joigny.
12:13Bonjour.
12:14Bonjour.
12:15Bienvenue.
12:16Vous êtes directeur en finances durables et performance management chez Axis Consultants.
12:19Nelmakarov, bonjour.
12:20Bonjour.
12:21Bienvenue à vous aussi, directeur de Stratégique Perspective.
12:23« Drill, baby, drill », c'était l'un des slogans de campagne de Donald Trump.
12:28Florent Joigny, il tient cette promesse, avec un des décrets signés qui va relancer
12:36les forages tous azimuts, on peut dire ça ?
12:37On peut dire ça, effectivement, les Etats-Unis, comme on peut le penser, est le premier producteur
12:44de pétrole, le premier producteur de gaz, le second, effectivement, également, sur
12:50la production du charbon, donc pas forcément des bonnes nouvelles pour l'économie verte.
12:55Après, il y a les paroles, il y a les actes, on peut voir effectivement que sur les paroles
13:02d'entrée, il a annoncé la sortie de l'accord de Paris, tout à fait, maintenant sur les
13:09actes, il faut voir comment cela se traduit, on a pu voir que depuis 2007, le CO2 pour
13:19les Etats-Unis a diminué, qu'on soit sur les républicains, qu'on soit sur les démocrates,
13:25peu importe le parti politique, il y a quand même eu une baisse du CO2, et ces éléments-là
13:34en fait vont se traduire par la suite par, on va dire, une mise en perspective pour l'Europe
13:42assez intéressante.
13:43Alors, on va en parler de ce que l'Europe peut faire, mais peut-être sur le constat
13:47américain, Nelmakarov, effectivement, il y a ce que promet Donald Trump, mais il y a
13:52aussi ce que certaines grandes entreprises américaines ont déjà fait, c'est-à-dire
13:56qu'il y a des virages qui ont été pris, est-ce qu'elles peuvent influencer Donald Trump
14:01pour ne pas aller trop loin dans ce retour en arrière, d'après vous ?
14:03En tout cas, le retour en arrière va s'avérer extrêmement coûteux pour l'économie américaine,
14:08l'administration Biden avait investi près de 400 milliards de dollars, notamment dans
14:13les Etats républicains, rouge, du sud des Etats-Unis, pour construire des usines de
14:18batteries solaires, les Etats-Unis sont le troisième producteur de panneaux photovoltaïques
14:23au monde, donc on voit vraiment le rattrapage américain, et ça avait créé 400 000 emplois
14:28aux Etats-Unis, donc un vrai retour en arrière, comme il semble un peu l'annoncer, en coupant
14:33notamment les subventions aux véhicules électriques ou en revenant sur l'éolien, risque d'être
14:37fort dommageable pour l'économie américaine, mais aussi indirectement pour l'économie
14:42européenne, étant donné que beaucoup de nos entreprises ont énormément investi dans
14:46des chaînes de valeur aux Etats-Unis, c'est le cas notamment du secteur éolien qui est
14:49aujourd'hui dévice en bourse en raison du retournement de Donald Trump sur l'éolien
14:55en mer notamment.
14:56Florent Joigny, en quoi ça peut être aussi une opportunité pour l'Europe de se renforcer,
15:01de se souder, parce que la question de la réponse européenne, évidemment, elle est
15:06liée à l'unanimité, 27 pays qui doivent montrer un visage soudé, et c'est pas forcément
15:11simple si on pense à un Viktor Orban en Hongrie ou à une Georgia Melanie en Italie
15:16par exemple.
15:17Déjà, je vais faire un peu de rétrospective, c'est-à-dire qu'en 2016, Donald Trump avait
15:20déjà annoncé cette sortie des accords de Paris, Emmanuel Macron à l'époque avait
15:26eu un slogan assez intéressant sur « make our planet great again », qui avait créé
15:32un premier mouvement de coalition, de renforcement, on voit que l'Europe, depuis toujours, et
15:39ça c'est l'une de nos forces, on est pionnière dans l'économie verte, dans la durabilité.
15:45On a mis en place le Green Deal, on a mis en place la CSRD, la CS3D, aujourd'hui en fait
15:53on voit…
15:54– Mais il y a pas mal de voix qui s'élèvent pour dire « attention, ça va trop loin,
15:57la CSRD c'est trop contraignant, notamment pour les ETI, le pacte vert », enfin voyez
16:02ce que je veux dire, il y a le mouvement des agriculteurs, on est plutôt dans une période,
16:05enfin c'est mon sentiment, où les voix de ceux qui disent « appuyons sur le frein
16:10en matière de transition environnementale » sont fortes.
16:12– Alors ce n'est pas « appuyons sur le frein », c'est effectivement, on peut parler
16:15de la lourdeur bureaucratique, comme ça a été annoncé par M. Séjourné récemment,
16:22effectivement il y a une lourdeur, ça on peut l'entendre, maintenant c'est pas parce
16:27qu'on arrive sur les 1200 points de données qu'il faut tout stopper, tout revoir, le
16:34choc de simplification annoncé peut aller justement dans cette bonne direction pour
16:41l'Europe et embarquer les 14 pays qui n'ont toujours pas transposé cette CSRD dans leur
16:47propre réglementation, mais il faut avoir en tête qu'on a quand même fait énormément
16:51de progrès depuis les années 2000, si on prend du recul sur l'économie, et je pense
16:56que l'Europe y est fortement favorable, maintenant on a deux possibilités, la première
17:01c'est soit effectivement on va se plier aux droits de douane américains et on va
17:06subir leur décision, soit on prend les devants et effectivement on a une économie beaucoup
17:13plus forte européenne, on arrive à signifier tel que ça a été demandé récemment par
17:19Tobiara et on arrive à retrouver cette nouvelle dynamique.
17:23– Nel Makarov, Donald Trump, il cherche à créer en Europe une dépendance accrue
17:29aux gaz américains, il a évoqué une sorte de donnant-donnant, achetez mon gaz, vos droits
17:34de douane n'augmenteront pas, bon d'abord est-ce qu'il faut rentrer dans ce bras de
17:40fer et puis quels seraient les risques surtout ?
17:41– Clairement l'administration Trump décide d'ouvrir un chantage énergétique, on peut
17:46le qualifier ainsi, avec le gaz naturel liquéfié, l'Europe dépend à 50% du gaz naturel liquéfié
17:52américain, notamment suite à la guerre de la Russie en Ukraine, et clairement c'est
17:58un problème énergétique, de sécurité énergétique pour les Européens de dépendre
18:02autant des États-Unis parce qu'on va dépendre des soubresauts de la politique américaine
18:07et de ce chantage, notamment pour obtenir des concessions commerciales et économiques
18:10de la part des Européens, la bonne stratégie pour les Européens face à ça c'est avant
18:16tout d'investir massivement dans la transition, typiquement si vous électrifiez vos transports,
18:21votre chauffage, votre industrie et que vous déployez des énergies renouvelables, petit
18:25à petit vous dépendrez beaucoup moins du gaz, et d'ailleurs c'est déjà en train
18:29de se passer car la demande de gaz en Europe décroît, ce qui signifie qu'à terme le
18:34client européen pour le gaz américain risque finalement d'être un assez petit client
18:41sur le moyen terme.
18:42– Donc ce que j'entends de vos deux interventions c'est plutôt que l'Europe devrait accélérer,
18:47c'est-à-dire devenir une sorte de, ce qu'elle a voulu faire avec le Green Deal, avec le
18:51Pacte Vert, une sorte de continent pionnier ou pilote ou le plus avancé en matière
18:56d'ambition environnementale mais aussi de réglementation environnementale, parce que
19:01l'enjeu il est là, Florent Joigny.
19:02– En fait si on reprend les droits de douane tels que le martèle Donald Trump, ça peut
19:08être une opportunité pour nous effectivement de réindustrialiser nos industries, d'effectivement
19:13d'être moins dépendants on va dire des États-Unis, de pouvoir accélérer sur l'économie circulaire.
19:21On va prendre également l'exemple de l'automobile, aujourd'hui l'automobile c'est un secteur
19:26qui souffre énormément en Europe.
19:27Si on compare on va dire à la Chine, il y a deux ans en fait on regarde la carte des
19:34constructeurs automobiles, la Chine n'apparaissait pas et pour autant grâce justement à l'environnement,
19:41grâce à l'électrification justement des moteurs, la Chine a réussi à innover, à
19:46retourner un petit peu le marché et c'est sur cet exemple-là qu'il faudrait qu'on
19:49arrive à s'appuyer justement en Europe pour innover.
19:53Je vous en prie, je vous en prie.
19:57Non, non, alors je reprends la main, mais avec quand même une question parce qu'effectivement
20:00si on prend l'Inflation Reduction Act voté pendant le mandat précédent, le mandat de
20:05Joe Biden, il a fonctionné comme un aspirateur à projets, il y a pas mal de projets européens
20:10qui sont partis là-bas, je ne suis pas sûr que le virage que prend Donald Trump va tarir
20:17le flot des projets européens qui vont là-bas, pourquoi ? Parce que l'électricité, l'énergie,
20:23elle reste beaucoup, beaucoup, beaucoup moins chère aux Etats-Unis, c'est un argument
20:27d'appel.
20:28Elle est extrêmement chère en Europe parce qu'on dépend fortement notamment des importations
20:32de gaz et des marchés internationaux qui fixent le prix pour les Européens, d'où
20:38l'importance aussi d'accélérer la transition en Europe pour réduire cette dépendance
20:41et décorrer les prix.
20:42Oui mais ça, ça continue de prendre du temps.
20:43Absolument.
20:45La difficulté c'est de retenir les projets d'énergie verte.
20:48D'où l'importance pendant ce mandat qui s'ouvre à l'échelle européenne d'avoir
20:51une vraie stratégie industrielle basée sur la décarbonation qui permet de créer ces
20:56chaînes de valeur pour les technologies vertes en Europe, faire face à la concurrence
20:59chinoise parce que quoiqu'on dise la maison blanche, la course industrielle à la transition
21:03écologique ne s'arrête pas avec Donald Trump, la Chine investit massivement, d'autres
21:08pays émergent comme l'Inde, le Brésil ou l'Afrique du Sud par exemple et les Européens
21:13doivent rester dans cette course industrielle à la transition écologique et on a un certain
21:17nombre d'atouts, l'éolien en mer reste un secteur très fort, le secteur des pompes
21:20à chaleur aussi, le véhicule électrique on peut, si on investit correctement ensemble,
21:26créer une vraie filière de la batterie en Europe mais ça nécessite en tout cas d'avoir
21:31une vision assez unitée, de l'unité européenne sur une stratégie industrielle commune disons.
21:38Les réglementations européennes, je pense par exemple à la CSRD qui par capillarité
21:44s'applique à toute une chaîne de valeur et donc en dehors des frontières européennes,
21:48c'est une espèce de cauchemar pour un Elon Musk, pour les libertariens américains et
21:54donc voilà, une cible forcément ? Est-ce que vous l'analysez comme ça Florent Joigny ?
21:58C'est un cauchemar aujourd'hui mais c'est une excellente chose en fait si on voit que
22:05les populations, les collaborateurs, il y a eu un effet de renversement des situations
22:14de mindset.
22:15Je vous prenais l'exemple de 2000, en fait la RSE hier était considérée comme un sujet
22:23abstrait, abscond, qui ne parlait pas beaucoup, on ne mettait pas la durabilité au même
22:30niveau.
22:31Aujourd'hui c'est stratégique ?
22:32Exactement, aujourd'hui c'est stratégique et en fait on voit que tous ces changements
22:36et on peut reprendre différents exemples dans notre histoire, que ces changements viennent
22:42en fait des comportements, des ambitions, des mindsets du peuple et en fait les entreprises
22:53aujourd'hui commencent à vraiment accélérer sur cette transition, commencent à revoir
23:00leur business model.
23:01Oui on est d'accord, on le montre très régulièrement dans cette émission mais enfin il y a aussi
23:05une majorité d'américains qui a choisi Donald Trump, ça représente et il y avait
23:09à sa cérémonie d'investiture un certain nombre de leaders qui sont soit chefs de gouvernement
23:16soit leaders d'opposition, d'extrême droite ou de droite populiste, ça représente aussi
23:23une partie de l'opinion qui n'en veut pas de ce virage environnemental, on ne peut pas
23:27la sous-estimer.
23:28Mais j'ose espérer que la rationalité économique va reprendre le dessus dans le
23:32débat européen.
23:33Je vous trouve très optimiste, parce qu'il faut aussi les convaincre ceux qui votent
23:36Trump ou ceux qui ont voté Orban ou Meloni en Italie.
23:41Vous savez sur un continent où on n'a pas de ressources pétrolières et gazières,
23:44a priori si on ne veut pas dépendre trop de l'extérieur et avoir une industrie qui
23:49ne souffre pas de la volatilité des prix du gaz notamment, la transition ça semble être
23:55le moyen le plus rationnel d'un point de vue économique et par ailleurs ça ouvre
23:58des marchés.
23:59Et même en Italie, de Giorgia Meloni, vous avez des entreprises qui font le pari de la
24:04transition.
24:05Typiquement l'Italie est un des champions des pompes à chaleur industrielles.
24:07Donc on voit que dans cette économie, même dans ce monde politique très difficile sur
24:13les sujets de transition verte, le monde économique est malgré tout au rendez-vous
24:17parce que c'est une opportunité industrielle, c'est la nouvelle ère industrielle qui s'ouvre
24:21et en fait l'adversaire principal ici, le concurrent principal, ce ne sont pas les Etats-Unis,
24:25c'est principalement la Chine qui est en train de prendre ce virage à grande vitesse,
24:30qui est largement dominante et les Européens ont tout intérêt à un moment donné, s'ils
24:33ne veulent pas avoir une transition made in China, de vraiment investir en commun dans
24:37une stratégie industrielle et créer les filières européennes des technologies vertes.
24:41Merci beaucoup à tous les deux et à bientôt sur Bsmart4Change, on passe à notre rubrique
24:46Prêt pour l'impact ? Je pose la question au patron du groupe Point S.
24:56Prêt pour l'impact ? C'est la question que je pose chaque semaine à un ou une chef d'entreprise,
25:01à une personnalité qui compte dans l'économie française.
25:05Bonjour Christophe Rollet.
25:06Bonjour Éric.
25:07Bienvenue, ravi de vous accueillir, vous êtes le directeur général du groupe Point S depuis
25:122001 au cœur des enjeux de mobilité, de décarbonation et vous publiez aux éditions
25:17des cartes et compagnie, laissez-nous rouler sans stress.
25:20Évidemment, on va y revenir sur ce livre, peut-être quelques mots sur Point S pour
25:25démarrer réseau mondial présent dans combien de pays ?
25:2952 exactement, dans la France puisque l'origine est française.
25:33On est né il y a maintenant 54 ans, confondé par 50 négociants en pneus à l'époque
25:39qui ont souhaité donner une image commune à leur identité visuelle et d'où le nom
25:43de Point S qui veut dire point comme point de vente et S comme service, sourire et savoir-faire.
25:50On s'est développé en France et depuis les années 90, on a commencé à se développer
25:54à l'international sous la forme de master franchise ou de licence de marque selon le
25:58cas des pays en question.
25:59On a vite progressé, on a structuré avec des équipes et aujourd'hui, on est présent
26:04dans plus de 6500 points de vente dans le monde, tous à l'Effigie Point S, indépendant
26:08comme nous le sommes puisque nous sommes une enseigne indépendante également.
26:11Mais la marque reste bien sûr française.
26:13Même lyonnaise, c'est une aventure lyonnaise.
26:16Absolument, notre siège mondial est à Lyon, effectivement en province.
26:19On est parti de Boulogne-sur-Mer, on est venu à Rungis, puis à Goussainville et puis
26:23maintenant on est sur Lyon depuis une douzaine d'années.
26:25Et c'est vrai qu'on a su créer une identité pour une coopérative parce que Point S est
26:31une coopérative à la base, les actionnaires du groupe sont les adhérents, ceux qui la
26:35composent également et cette enseigne a su se développer dans le monde avec un nom,
26:39et ça c'est une vraie chance, qui se dit dans toutes les langues.
26:41Qui se dit dans pas mal de langues et notamment dans tous les pays anglophones.
26:44Je vais donner quelques chiffres clés qui datent de fin 2023, chiffre d'affaires 4,8
26:50milliards dans le monde, vous disiez 6500 à date, c'était 6190, plus de 31 000 collaborateurs,
26:5722 millions si je lis bien de pneus vendus.
27:01Est-ce que, vous l'avez dit, on est à 6500 points de vente, ça veut dire que la croissance
27:06est régulière, elle continue année après ?
27:08Oui, le premier objectif c'est d'arriver stratégiquement dans 3 pays nouveaux chaque
27:11année, avec un objectif, je ne vais pas dire final, mais de 100 pays avec 10 000 points
27:15de vente.
27:16Et j'ai plaisir à dire qu'il s'ouvre tous les jours au moins un point de vente sinon
27:20deux points S par jour dans le monde, donc ça c'est une vraie satisfaction pour une
27:24enseigne indépendante, avec les objectifs également d'avoir une part de marché de
27:285% dans les pays où nous arrivons, car l'idée n'est pas forcément d'avoir quelques points
27:32de vente dans un pays important, mais d'avoir un réseau structuré, mature, avec une entité
27:36visuelle, points S bien entendu, et un fonctionnement qui se rapproche du fonctionnement en France,
27:41sous forme de coopérative, avec une proximité avec nos clients, c'est ce qui fait la marque
27:46points S à aujourd'hui.
27:47Prêt pour l'impact, c'est le nom de cette rubrique, qu'est-ce que vous répondez à
27:51la question ? Vous êtes prêt pour l'impact ?
27:53Oui, on a déjà eu beaucoup d'impact dans notre histoire, et aujourd'hui avec les
27:57nouvelles technologies sur les véhicules embarqués, avec l'aspect environnemental
28:00bien sûr lié de près au garage, parce que bien sûr on est considéré parfois à tort
28:05comme un polluant, alors qu'aujourd'hui points S et d'autres confrères ont contribué
28:10à la mise en place de filières qui permettent de récupérer et d'éliminer les principaux
28:14déchets qu'un garage produit, à savoir les pneumatiques bien sûr, l'huile et également
28:18la ferraille, et aujourd'hui le système est organisé, on ne trouve plus ou quasiment
28:22plus dans la nature aujourd'hui en France, c'est vrai, de produits en déchets qui polluent
28:26l'environnement.
28:27Alors ça on y reviendra, mais je voudrais commencer sur la base qui est le pneu, et
28:31déjà cette idée de pneu vert, alors ça sonne comme un oxymore, comme une contradiction,
28:36c'est quoi un pneu vert, ça existe ?
28:37Non pas forcément, parce qu'aujourd'hui un pneu consomme de l'énergie, a forcément
28:43une usure, et nous on a un rôle de préconisation pour adapter le meilleur pneu, la meilleure
28:49marque, à un type de véhicule, à un type de conducteur également, et donc en fonction
28:55de ses appétences et de ses kilomètres annuels parcourus, on lui préconise la marque qui
29:00s'usera le moins rapidement possible et qui polluera le moins possible également.
29:05Est-ce qu'il y a des recherches, des innovations pour sortir d'une matière première, pétro-sourcée
29:15on va dire ?
29:16Pas beaucoup pour l'instant, il y a quelques prototypes par certaines grandes marques mondiales,
29:22mais qui échouent à aujourd'hui et qui sont loin de la consommation globale et mondiale
29:27qui est la nôtre à aujourd'hui, donc c'est des prototypes encore une fois, mais le pneu
29:32vert pour l'instant n'existe pas réellement.
29:34Alors on va lister un certain nombre de conseils que d'ailleurs vous donnez dans votre livre
29:42« Laissez-nous rouler sans stress ». Alors je commence par la pression des pneus, j'y
29:47ai pensé ce matin, je venais faire l'émission, j'ai vérifié la pression des pneus de
29:51ma voiture, avec ce chiffre qu'on a trouvé source Union Européenne, la sous-pression
29:55des pneus responsable de plus de 20 millions de litres de carburant brûlés inutilement.
30:00Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que c'est déjà une piste de progrès toute bête et
30:06évidemment c'est ce que vous faites systématiquement dans vos garages ?
30:09Oui complètement et c'est quelque chose que le consommateur ne sait pas forcément,
30:13mais rouler avec un pneu sous-gonflé, il consomme beaucoup plus de carburant et use
30:18également beaucoup plus le pneumatique, plus rapidement, sa bande de roulement frottant
30:21plus sur le bitume, il va l'user plus rapidement, donc à la fois pour l'aspect environnemental
30:26et pour l'aspect pouvoir d'achat, ce n'est pas un bon schéma, donc on préconise nous
30:30le bon gonflage selon le type de véhicule bien entendu.
30:32L'éco-conduite, ça veut dire quoi l'éco-conduite ?
30:35Alors c'est un vrai sujet, j'en parle d'ailleurs dans mon livre, c'est une solution pour la suite,
30:39c'est-à-dire qu'on a souvent en opposition l'écologie et l'économie par rapport au pouvoir
30:43d'achat et l'éco-conduite pourrait être récompensée je pense, aujourd'hui les véhicules
30:48ont une électronique embarquée qui permet de savoir la consommation que vous faites,
30:51si elle est écologique, environnementale ou peu ou pas du tout selon les cas et on pourrait
30:56donner un bonus qui pourrait se transformer en points ou éventuellement sur des remises
31:01ou peut-être un taux de TVA réduit sur l'entretien de son véhicule aux bons utilisateurs avec
31:06une démarche environnementale sur leur véhicule en termes de conduite.
31:09Est-ce que ça, par exemple, j'imagine si vous écrivez ça, si vous devez y réfléchir,
31:14ça supposerait pour un groupe comme Point S un partenariat avec des marques automobiles ?
31:19Vous pourriez faire partie d'une logique de gratification de l'éco-conduite ?
31:23Absolument, on soulève beaucoup et souvent avec les constructeurs une possibilité de
31:28rapprochement en termes d'impact par rapport à l'environnement.
31:32Pour l'instant, on sent beaucoup de succès, il faut le reconnaître, il y a deux mondes
31:35dans l'automobile, le monde de la construction et le monde de la réparation et on aimerait
31:39bien que les deux se rapprochent un petit peu également et puis il y a les pouvoirs
31:41publics bien entendu sur lesquels on souhaiterait les sensibiliser davantage.
31:45On peut parler de la loi Montagne également qui a fait beaucoup de bruit mais pour finalement
31:49pas grand chose puisque le décret, même s'il est applicable, il n'est pas suivi
31:53et contrôlé et donc les gens n'utilisent peu encore.
31:57Ça veut dire que vous envoyez très peu l'effet de cette loi Montagne qui oblige à adapter
32:03ses pneus évidemment l'hiver notamment dans les régions les plus concernées, c'est ça ?
32:10Il y a trois ans quand elle a été lancée, on a eu un vrai impact, beaucoup de consommateurs
32:13qui sont venus pour faire changer leurs pneus dans des régions hiver et puis depuis ça
32:17s'est dilué mais le consommateur en France et latin j'ai envie de dire, quand vous l'obligez
32:22pas, il ne fait pas et ce qui est normal aussi.
32:24S'il n'y a pas de sanctions, il ne bouge pas ?
32:25Non, alors malheureusement je pense qu'il va falloir attendre un événement météorologique
32:29gravissime qui bloque des gens une nuit, peut-être même plusieurs nuits dans leur
32:33véhicule, voire des accidents, ce que je ne souhaite bien sûr pas, pour que les pouvoirs
32:37publics prennent conscience qu'il faille appliquer ce décret de façon nécessaire
32:41et obligée à chaque pré-hiver pour qu'on ait une sécurité maximum auprès des automobilistes.
32:47Est-ce que quand on roule en hybride ou en voiture électrique, il y a d'une certaine
32:51façon une incitation à l'éco-conduite ou une, je peux poser la question différemment,
32:57une conduite différente à prendre ?
33:00Oui absolument, alors surtout en hybride qui est un peu l'effet montant aujourd'hui dans
33:06le parc auto en France alors que l'électrique a du mal à percer, on y reviendra peut-être,
33:12la consommation elle est aussi due au poids du véhicule, les véhicules ont pris du poids
33:15ces dernières années, les nouveautés qui sortent, et alors maintenant avec les véhicules
33:19électriques et les batteries embarquées, bien évidemment ils sont consommateurs, c'est
33:23toujours le même impact sur l'écologie et l'environnement, on veut faire de l'électrique
33:26pour avoir moins d'impact, ce qui est très bien, c'est vrai, sauf que le véhicule qui
33:30pèse parfois une fois et demie son poids d'origine a un impact et forcément va user plus les
33:37pneus par exemple également, du carburant également.
33:41C'est-à-dire qu'il faut des pneus spécifiques quand on, par exemple, moi je pense que ce
33:45n'est pas très logique d'avoir un SUV électrique, je pense que ça devrait être
33:48réservé aux plus petites voitures, mais bon, ça existe, il faut avoir des pneus spécifiques
33:53quand on a une voiture très lourde.
33:54Oui, sur des voitures très lourdes, des SUV notamment, il y a des pneus que les manufacturiers
33:58sont en train de créer de façon à argumenter le poids du véhicule par rapport à la qualité
34:04du pneumatique, après encore une fois il y a des effets de mode, comme le pneu 4 saisons
34:10également sur lequel nous on est plutôt réfractaires, parce qu'on pousse l'automobilisme à avoir
34:14un seul pneu alors qu'en fait il va l'user plus rapidement sur route sèche et il sera
34:18moins utile qu'un pneu hiver sur route enneigée.
34:21La longévité des pneus, est-ce que ça a beaucoup progressé, est-ce que c'est encore
34:27un facteur de progrès ? Parce qu'évidemment, plus ils durent longtemps, alors c'est peut-être
34:30pas une bonne nouvelle pour vous, mais c'est une bonne nouvelle pour la planète.
34:33Oui absolument, il y a des efforts qui sont faits par les fabricants, au final peu de
34:38résultats.
34:39Le parc roulant vieillit en France, notamment en Europe également, et les gens consomment
34:45de plus en plus de pneumatiques également.
34:47L'arrivée des véhicules électriques va accélérer ce mouvement, on aura encore plus
34:52de consommation de pneus, c'est le produit qui va s'user le plus rapidement sur un véhicule
34:56électrique, donc on est loin d'un pneu écologique, encore une fois, qui rattache
35:01quand même le véhicule à la route, c'est dans l'esprit ou dans l'état d'esprit de
35:04conscience notamment du consommateur, de l'automobiliste, où le pneu a évolué, c'est plus seulement
35:08un rond noir qui pollue et qui ne sent pas très bon, c'est aussi un élément de sécurité,
35:13de confort également pour son véhicule et ceux qui le transportent également.
35:16Laissez-nous rouler sans stress, c'est ce que vous disent vos clients ?
35:19Oui, déjà ils viennent chez nous avec une rassurance de proximité déjà, parce qu'on
35:23est lancé à une proche, on a en France 665 points de vente, donc on essaie d'être au
35:28plus proche physiquement de nos clients, particuliers et professionnels, parce qu'on a beaucoup
35:32de clients professionnels également, et puis de leur rendre un service adapté.
35:37Pour changer des pneumatiques, il faut questionner le client, toucher la bande de roulement de
35:41son pneumatique, savoir combien de kilomètres il parcourt par an, quel type de route il
35:44emprunte pour lui donner la bonne information et la bonne marque.
35:48Je vais être très honnête avec vous, moi je ne regarde que le prix.
35:51Pourquoi c'est une erreur ?
35:52Alors, le prix c'est comme une paire de chaussures, si vous achetez que par rapport au prix, elle
35:56vous durera moins longtemps et elle vous lie aussi à la route quelque part, donc il faut
35:59quand même une chose bien adaptée entre guillemets pour des véhicules de plus en plus technologiques,
36:04de plus en plus lourds, on l'a dit il y a quelques minutes, et il faut adapter son
36:08type de pneus, de chausses, par rapport à son véhicule, par rapport à son type de
36:12conduite également.
36:13Donc, il y a des produits, on vend par exemple nous un pneu.s qui permet d'avoir le bon
36:18rapport entre le prix et la qualité, mais privilégier quand même la qualité parce
36:22que c'est aussi un élément de sécurité le pneu, c'est ce qui relie le véhicule
36:25à la route, donc c'est un élément sécuritaire, donc on ne badine pas avec la sécurité.
36:29Un extrait de votre livre, on choisit toujours une citation dans cette rubrique, prêt pour
36:33l'impact, il y a un fossé entre la vision fantasmée du tout vélo et le besoin impérieux
36:40d'une majorité de français de continuer à se déplacer en voiture, pourquoi opposer
36:44ces usages ? Voilà ce que vous écrivez dans votre livre.
36:47Vous en avez marre de l'auto bashing ?
36:49Oui, complètement, l'automobile a été mis un peu de côté, et trop, parce que ça
36:55reste premièrement une des plus belles inventions de l'homme aujourd'hui, elle permet de
36:59transporter les personnes, des marchandises également, et deux, je pense qu'on est allé
37:03trop loin dans la démarche, bien sûr qu'il y avait des efforts à faire, je pense qu'ils
37:06ont été faits, il reste encore quelques-uns à faire, mais, et c'est une des solutions
37:10que je propose dans le livre également, l'addition de différents modes d'utilisation de la
37:15voiture, pour se transporter à une gare TER par exemple, pour ensuite prendre un transport
37:19en commun, et puis finir son trajet jusqu'à son travail en véhicule vélo ou trottinette
37:25électrique, c'est une des solutions qu'on propose, d'ailleurs, dans beaucoup de nos
37:28centres, on vend des trottinettes électriques et des vélos électriques, on les loue même
37:31dans certains points de vente, pour aider le consommateur à avoir cette démarche environnementale
37:36qui conjugue, et non pas sépare, les différents modes d'utilisation d'un véhicule, qu'il
37:41soit à deux ou à quatre roues.
37:42– Est-ce que vous faites partie de celles et ceux qui disent, l'interdiction de la
37:45vente des voitures thermiques neuves par l'Europe en 2035, c'est trop rapide, trop général,
37:54vous voyez ce que je veux dire, trop brutal ?
37:55– Oui, complètement, c'est non seulement trop rapide, mais ce n'est pas adapté au
37:59consommateur d'aujourd'hui, il y a quelques communes en France, des grosses agglomérations,
38:03Lyon en fait partie, qui, vous l'avez entendu, suppriment les critères 3 dans les centres-villes,
38:08qui utilisent un véhicule à critère 3, principalement des gens qui ont un faible pouvoir d'achat,
38:14or ils ont besoin de leur véhicule pour se déplacer, pour aller travailler, pour ramener
38:17leurs enfants à l'école le matin.
38:19– Oui, mais alors, comment, il faut être plus incitatif que coercitif, c'est ça ?
38:25– Absolument, nous, on préconise d'avoir des aides, des soutiens, des bonus, pourquoi
38:30pas, j'en parlais tout à l'heure, sur l'équipement, sur l'entretien d'un véhicule, même critère
38:343 ou 4, qui permettent la transformation de ce véhicule pour des normes environnementales
38:39légitimes, mais qui aident le consommateur à pouvoir se les payer, c'est comme l'idée
38:43de dire, on achète un véhicule neuf électrique pour tout le monde, c'est bien, mais il coûte
38:4720, 25, 30% plus cher qu'un véhicule thermique, donc les 10 ans qui nous séparent 2035 vont
38:53durer, à mon sens, un peu plus longtemps.
38:55– Est-ce que les véhicules thermiques, il y a les pneus, mais pas que ça, ça va
39:00vous donner moins de travail en termes d'entretien et de réparation ?
39:03– C'est tout à fait le cas, c'est une vraie question, on dit couramment qu'il
39:08y a à peu près 40% de pièces en moins sur un véhicule électrique que sur un véhicule
39:12thermique, donc une enseigne comme la mienne se réadapte, se réinvente également, sur
39:17d'autres services, on s'est lancé par exemple sur le vitrage, on répare, on change
39:21des pare-brises aujourd'hui chez Point S, sur l'éco-mobilité, je parlais tout
39:24à l'heure de vélos, de trottinettes, de scooters électriques également, je fais
39:28une parenthèse, l'internationalisation de notre enseigne nous permet justement d'anticiper
39:32ces phénomènes, on est par exemple très présents en Chine et en Asie, et on sait
39:36en général, il se passe des événements 5-6 ans en amont un peu en Asie, qui arrivent
39:40ensuite en France, ça nous a permis d'anticiper cette démarche, et puis on s'est lancé
39:44récemment sur la vente de véhicules neufs également, à zéro kilomètre, qui nous
39:48permet à la fois de vendre un véhicule zéro kilomètre à un consommateur, de lui
39:51faire la reprise de son véhicule, le financement, et la réparation bien entendu.
39:55Vous vendez des diesels encore ?
39:56Bien sûr, on vend encore des diesels.
39:58Il y a une demande forte ?
39:59Il y a encore une demande forte, c'est plus de la moitié du parc encore aujourd'hui,
40:02donc la fin du diesel ce n'est pas encore pour demain, et encore une fois il faut assimiler
40:06l'environnement avec le pouvoir d'achat, et parfois ce n'est pas toujours complémentaire.
40:10Alors dans cette interview non format, il y a une rubrique, la question posée par l'invité
40:17de la semaine précédente, c'était Julien Tchernia, le co-fondateur et président d'Equateur,
40:22on écoute sa question.
40:23Je suis ravi de pouvoir vous poser une question.
40:27Moi, Point S, je suis allé beaucoup quand j'avais des voitures.
40:31J'ai cherché sur internet toutes les mesures RSE que Point S prenait, et je n'ai malheureusement
40:37rien trouvé.
40:38Or vous êtes une industrie qui récupère énormément de déchets, comme les pneus,
40:42comme de l'huile, et donc ma question c'est simplement qu'est-ce que vous faites de ces
40:45déchets, comment vous en minimisez l'impact environnemental ?
40:50Alors je vais vous laisser répondre à la question générale, comment vous minimisez
40:54l'impact, vous l'avez un peu évoqué tout à l'heure, mais je retiens la première partie
40:59de la question de Julien Tchernia, en tout cas il ne l'a pas trouvé, pas de communication
41:04sur ses actions de recyclage.
41:06Pourquoi ?
41:07Alors on en a pourtant, on ne les fait peut-être pas assez montrer, dans nos points de vente
41:11tout d'abord, Point S est une ancienne de proximité, dans nos points de vente vous
41:14trouvez des affichages qui rassurent le consommateur sur la récupération et l'élimination
41:19de tous les déchets qu'il nous amène dans notre centre avec son véhicule, donc on va
41:23peut-être prendre la question comme un point et améliorer notre communication dessus,
41:28mais plutôt que de le dire on le fait plutôt bien.
41:30Je le disais tout à l'heure, on a participé activement à la récupération avec des filières
41:35organisées et l'élimination de la quasi-totalité des déchets.
41:39Alors de quels déchets on parle ?
41:40Alors bien sûr encore une fois du pneumatique.
41:43Alors il y a une filière de recyclage des pneus ?
41:45Absolument, soit en France soit parfois à l'étranger également, qui permettent de
41:49recycler dans des fonderies par exemple, sur des routes également pour stabiliser certaines
41:55routes également, pour faire du gazon synthétique, bref il y a tout un tas de solutions qui
42:00permettent de récupérer la quasi-totalité des éléments.
42:03Je lisais chaque année plus de 500 000 tonnes de pneus usagés qui sont recyclés, c'est
42:07quoi, c'est 80, 90%, 95% des pneus ?
42:10On a plus de 90% des pneus aujourd'hui qui sont recyclés, pneus touristes mais
42:15également poids lourds, agricoles etc.
42:18Donc c'est une vraie filière organisée avec quelques sociétés parallèles qui
42:23sont en relation avec les pouvoirs publics et qui ont organisé une collecte du pneumatique
42:28mais aussi de la ferraille ou de l'huile usagée également.
42:31Oui, ça vous rapporte de l'argent ou ça ne vous en coûte pas ? Est-ce que vous voulez
42:35vendre ces pneus usagés à la filière ?
42:37Non, ça ne nous en rapporte plus depuis très longtemps.
42:39A l'époque c'était le cas mais elle est bien lointaine.
42:41C'est à l'époque où on vendait des pneus encore d'occasion, elle est bien révolue
42:44aujourd'hui.
42:45Et puis pour elle c'est une enseigne de renom donc on ne se permettrait pas de le faire
42:47et on ne le fera pas.
42:48Par contre, le consommateur, et ça c'est la législation et la commission européenne
42:53qui l'a décidé, cotise quelque part dans l'achat d'un produit neuf pour l'élimination
42:58et la récupération de ce même produit quand il arrive en déchet.
43:01C'est comme pour les frigidaires et autres, c'est le même système qui est en place
43:04aujourd'hui.
43:05C'est pour ça qu'on a mis sur nos factures un montant décalé qui permet bien au consommateur
43:09de contrôler, de vérifier.
43:10Donc même si on ne le fait pas bien apparaître, on le fait voir quand il paye en tout cas.
43:14On a une démarche chez RSE qui les contribue également.
43:17Il y a le recyclage des pneus, qu'est-ce qu'il y a d'autre comme déchets naturels,
43:24quotidiens que vous recyclez ? Est-ce que les filières sont matures ?
43:27Oui, elles sont carrément matures aujourd'hui, ce qui transforme un peu l'image du garage
43:32négatif qu'on avait il y a 20 ou 30 ans.
43:34Il y a la ferraille, plaquettes, disques, amortisseurs, échappements, on en change
43:39encore un petit peu.
43:40Et puis il y a l'huile usagée également, qui arrive également avec des filières à
43:43être totalement récupérée, éliminée et dans des normes environnementales respectueuses
43:48de l'environnement.
43:49Si on parle des déchets ou de la pollution liée notamment aux pneus, il y a quand même
43:58une question importante qui est la question des microplastiques, les microplastiques perdus.
44:02On peut peut-être expliquer ce qui se passe, c'est-à-dire que quand un pneu roule, naturellement
44:07il laisse sur la route et dans notre environnement des microplastiques, c'est ça ?
44:12Oui, complètement.
44:13C'est plus une solution de constructeur que de réparateur puisque nous on a un impact
44:19très limité puisqu'on n'est pas à l'origine de la construction d'une pneumatique.
44:22Et je pense justement que plutôt d'avoir des effets de communication, je reviens sur
44:26le pneu 4 saisons par exemple, les constructeurs devraient se pencher encore un peu plus sur
44:31cet aspect de déchets qui partent en particule dans l'environnement et qui reste quand même
44:36nocif pour l'environnement et la logique environnementale que tout le monde a.
44:41Ça ce n'est pas un problème qui est réglé aujourd'hui, il y a des améliorations, il
44:44y a des RSE qui sont partagés également entre fabricants qui leur permettra je pense,
44:49mais ce n'est pas encore le cas aujourd'hui, d'avoir une élimination totale et des risques
44:52très limités.
44:53Mais on est encore dans une phase d'appréhension et pas totalement révolue de l'apprentissage
44:59d'une pneumatique qui reste un produit consommable et qui s'use et qui forcément quand on use
45:04quelque chose, il y a des particules qui restent dans l'atmosphère.
45:07Alors là aussi ce n'est pas de votre fait, c'est du fait des constructeurs, mais vous
45:11nous disiez tout à l'heure que le pneu décarboné ça n'existe quasiment pas aujourd'hui.
45:17Est-ce que vous, avec ce livre, vous avez une sorte de poste d'observation du secteur
45:24qui est vraiment très intéressant ?
45:26Ça veut dire quoi ?
45:27Ça veut dire qu'ils ne dépensent pas assez d'argent en recherche et développement ?
45:29Ça veut dire que tout simplement il n'y a pas vraiment de solution viable ?
45:33Je pense que c'est plutôt la deuxième solution.
45:35Il n'y a pas beaucoup de produits qui sont dégradables et qui se dégradent comme on le souhaiterait.
45:40Nous on pousse quand même, encore une fois en tant que réparateur, on arrive après
45:44la chaîne de fabrication d'un pneu, à limiter l'usure d'un pneumatique parce que finalement
45:49comme beaucoup de produits, moins vous l'usez, moins vous le remplacez et plus vous êtes
45:55un distributeur à l'aspect environnemental qui est dans l'esprit de tout le monde.
45:58Donc le fait de venir dans un point S va permettre à un consommateur d'être assuré ou au contraire
46:04d'avoir à changer ses pneumatiques parce qu'il y a aussi un niveau minimum, c'est 0,7 mm
46:08de la bande de roulement qui ne doit pas être dépassé en moins.
46:11Donc on conseille parfois de changer, parfois de garder et je pense que c'est un vrai conseil
46:16de professionnel et je pense qu'une enseigne mature aujourd'hui, quel que soit son mode
46:20de distribution et le produit qu'elle vend, doit avoir cette démarche professionnelle
46:24qui joue aussi sur l'environnement au final alors que nous ne sommes qu'un contributeur
46:28modeste puisqu'encore une fois, nous ne sommes pas à l'origine à la fabrication du produit.
46:31J'ai lu qu'il y avait des recherches sur le pissenlit russe.
46:34Ça m'a fait rire, je ne peux pas ne pas poser la question.
46:37Je ne sais pas où ça va nous mener le pissenlit russe.
46:39Je ne sais pas s'il vient de Tchernobyl ou d'ailleurs.
46:41Mais en tout cas, il y a beaucoup d'efforts qui sont faits par les fabricants.
46:44Encore une fois, pour l'instant, il n'y a pas beaucoup de solutions à trouver.
46:47L'EVA qui est l'origine, la source du caoutchouc pour l'instant a peut-être d'autres dérivés
46:52qui sont en recherche et en développement chez beaucoup de fabricants.
46:55Pour l'instant, la solution globale et générale, contrairement au carburant,
46:59puisque l'éthanol sont des solutions qui peuvent venir compléter,
47:04pas compenser, mais compléter l'électrique.
47:06Ça avance un peu moins vite côté pneumatique qu'aujourd'hui.
47:09– Autre action pour décarboner nos mobilités, les pièces de réemploi.
47:14Je crois que c'est une obligation depuis un peu plus de 5 ans.
47:17– C'est ça.
47:18– On en est où déjà si on peut faire un bilan d'étape ?
47:21– Alors, la Commission européenne a souhaité qu'on puisse proposer à l'automobiliste
47:26des pièces qui ne soient pas des pièces neuves mais comme neuves
47:29et qui soient réadaptées en fonction de leur véhicule et du produit qu'ils recherchent.
47:34À aujourd'hui, on a des appels d'oeuvre des ministères, des pouvoirs publics
47:38qui nous obligent à y répondre, ça c'est un premier point.
47:40Et deuxièmement, nous dans nos ateliers,
47:42même si Poesse est une enseigne premium qui essaye de vendre des produits de marque et de qualité,
47:46on a aujourd'hui un système de réemploi de la pièce de rechange,
47:50de réparation qui est optimum je pense là pour le coup.
47:54On parlait de la fabrication neuve mais le réemploi fonctionne et fonctionne bien en France.
47:58Il y a des filières qui se sont organisées, il y a des sociétés qui fonctionnent bien également
48:02et qui font qu'un produit remanufacturé a la quasiment même qualité
48:06qu'un produit neuf vendu 20 à 30% moins cher quand même.
48:09– Il y a d'autres fournisseurs, c'est vraiment deux filières différentes,
48:12il y a le neuf et le…
48:14– Absolument, il y a des anciens casseurs, vous voyez des vieilles casses pas très propres etc.
48:19qui se sont complètement réorganisées et se sont mises sur ce métier-là,
48:23qu'ils ont modernisé, formatisé également et puis surtout par rapport à l'environnement,
48:28ils essayent aussi de veiller à respecter l'environnement
48:32et perdre le minimum de produits entre la récupération et la remanufacture d'un produit usé.
48:37– Ça pourrait être une filière de développement pour Poesse ?
48:40– Absolument.
48:41– De faire ce métier finalement ?
48:42– Alors nous on n'est pas trop dans la fabrication et la refabrication,
48:45mais pour les batteries électriques par exemple,
48:47il y a un marché qui va s'ouvrir dans les années qui viennent,
48:50aujourd'hui il est encore naissant donc trop peu présent,
48:53mais on y pense, on réfléchit chez Poesse à intervenir sur les batteries pour les changer,
48:57ça c'est déjà dans la formation de nos équipes en cours,
49:00mais également pourquoi pas les réparer et puis les moderniser s'il y a besoin également à terme.
49:05Ça il y a un vrai marché qui va s'ouvrir,
49:07parce que même si l'électrique mettra peut-être un peu plus de 10 ans, il arrivera,
49:10ça ne sera peut-être pas le seul mode de carburant des véhicules de demain,
49:13mais il aura un poids et une présence très forte dans les années à venir.
49:16– Avec, on parlait du poids des véhicules électriques et de l'incidence notamment sur les pneus,
49:23quand même il y a des progrès sur le poids des batteries, est-ce que vous le voyez ça ?
49:28– Oui alors ils sont en cours d'élaboration, c'est un peu tôt encore pour le voir,
49:32mais c'est un peu comme nos téléphones portables il y a 20 ans
49:34qui pesaient bien plus lourd qu'aujourd'hui, je pense qu'on aura la même démarche
49:38et puis il y a peut-être d'autres systèmes comme l'induction par exemple,
49:41pourquoi pas imaginer que demain un véhicule rentre dans un atelier.s ou autre,
49:44et puis par un système d'induction puisse être rechargé en quelques secondes,
49:49puisqu'il y a aussi la durée d'autonomie mais durée de recharge également d'une batterie aujourd'hui,
49:53on voit bien qu'on est dans une avancée mais qui n'est pas totalement sécurisée à aujourd'hui et finalisée.
49:59– Donc ça fait partie des services que vos garages pourraient proposer, c'est ça ?
50:03– Absolument, je pense qu'on doit être un prestataire au sens large du terme,
50:07c'est pour ça que je parlais de différents métiers, produits, services que nous rendons à nos clients,
50:11on doit s'ouvrir et un client, on doit pouvoir lui rendre un service total pour son véhicule,
50:16chez nous, assurance, lavage, pourquoi pas, carrosserie, pourquoi pas,
50:20c'est des métiers qu'on n'a encore pas testés chez nous mais qui pourraient arriver,
50:23comme on en fait d'autres, comme l'entretien, comme la réparation,
50:26et puis comme les batteries ou comme les ventes de voitures à zéro kilomètre ou l'écomobilité également.
50:33– Merci beaucoup Christophe Rollet, vous publiez, je le rappelle,
50:36« Laissez-nous rouler » sans stress, c'est aux éditions Descartes et compagnie.
50:43À très bientôt sur Be Smart For Change.
50:45On passe tout de suite à notre rubrique « Start-up ».