L’ADEME a organisé le 28 novembre 2023 la 7e journée de restitution (JR7) de son programme de recherche CORTEA, « Connaissances, Réduction à la source et Traitement des Émissions dans l’Air ».
Cette journée, organisée en virtuel, s’est adressé aux acteurs et décideurs dans le domaine de la qualité de l’air : industriels et professionnels, bureaux d’études, agences et instituts publics, services des ministères et DREAL, chercheurs, etc. Elle a pour objectif de favoriser le transfert des principaux résultats de travaux de recherche soutenus par CORTEA vers les utilisateurs potentiels.
Les thématiques abordées à cette JR7 concernent :
• la qualité de l’air intérieur,
• la combustion de biomasse,
• les transports,
• l’industrie - énergie
Les résumés des projets et la plaquette de synthèse des résultats sont disponibles sur ce lien : https://admouv-cortea.ademe.fr/ressources
Pour (re)voir les résultats présentés aux JR5 (2020) et JR6 (2022), rendez-vous ici : https://admouv-cortea.ademe.fr/editions-precedentes
Cette journée, organisée en virtuel, s’est adressé aux acteurs et décideurs dans le domaine de la qualité de l’air : industriels et professionnels, bureaux d’études, agences et instituts publics, services des ministères et DREAL, chercheurs, etc. Elle a pour objectif de favoriser le transfert des principaux résultats de travaux de recherche soutenus par CORTEA vers les utilisateurs potentiels.
Les thématiques abordées à cette JR7 concernent :
• la qualité de l’air intérieur,
• la combustion de biomasse,
• les transports,
• l’industrie - énergie
Les résumés des projets et la plaquette de synthèse des résultats sont disponibles sur ce lien : https://admouv-cortea.ademe.fr/ressources
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NewsTranscription
00:00:00 Générique
00:00:02 ...
00:00:16 -Mesdames et messieurs, bonjour, bienvenue.
00:00:19 J'espère que vous êtes en forme pour passer cette journée
00:00:22 de partage et de connaissance sur la qualité de l'air.
00:00:25 C'est la 7e journée de restitution
00:00:28 de recherche Cortea. Vous le dites avec moi,
00:00:30 Cortea comme connaissance, réduction à la source
00:00:33 et traitement des émissions dans l'air.
00:00:36 Dans quelques minutes, je vous donnerai le programme
00:00:39 de la journée avec quelques repères horaires
00:00:42 pour que vous puissiez vous organiser.
00:00:44 Tout de suite, je vous propose d'écouter les propos
00:00:47 d'introduction à nos travaux de Gilles Hémoze,
00:00:50 directeur adjoint Ville et Territoires Durables
00:00:53 à l'ADEME.
00:00:54 -Bonjour à tous. Bienvenue à cette 7e journée Cortea
00:00:58 et bienvenue à tous, à toutes,
00:01:00 essentiellement en visio.
00:01:02 C'est la 7e et avant-dernière journée Cortea,
00:01:06 comme vous le savez.
00:01:07 Ensuite, on passera sur des journées Acacia,
00:01:10 puisqu'à l'ADEME, on a resserré l'ensemble
00:01:15 de nos appels à programme, à projets de recherche
00:01:18 autour de cette thématique Acacia désormais.
00:01:20 Je ferai une intro assez brève,
00:01:23 simplement pour vous donner quelques éléments de contexte
00:01:27 et puis d'abord, quelques remerciements.
00:01:29 Vous remerciez tous et toutes d'être présents,
00:01:32 tous les porteurs de projets,
00:01:34 ceux qui travaillent sur les projets de recherche,
00:01:36 l'ensemble des ingénieurs de l'ADEME qui sont impliqués,
00:01:40 et plus particulièrement Angélica Diaz,
00:01:42 Nathalie Poisson et Nadine Duezot,
00:01:44 qui sont les chevriers ouvrières
00:01:46 derrière ces appels à projets de recherche.
00:01:49 Simplement, un mot de contexte général
00:01:53 sur la question de la qualité de l'air
00:01:56 pour dire qu'on est dans une période
00:01:58 à la fois d'action et de resserrement.
00:02:01 L'action, d'abord,
00:02:04 parce qu'on a quand même depuis quelques années
00:02:07 maintenant des dispositifs qui nous permettent
00:02:10 de commencer à aider sérieusement à mettre en oeuvre
00:02:13 des actions favorables pour la qualité de l'air.
00:02:16 La loi climat et résilience nous en a donné un certain nombre.
00:02:19 Il y a finalement aussi une astreinte,
00:02:21 une décision du Conseil d'Etat qui a décidé une astreinte
00:02:25 envers l'Etat sur les questions de qualité de l'air
00:02:27 qui donne aussi des moyens pour agir, des moyens concrets.
00:02:30 Et puis, une question de resserrement qui est essentielle aussi,
00:02:34 puisqu'on voit que les valeurs guides
00:02:37 pour la qualité de l'air,
00:02:39 préconisées par l'OMS,
00:02:42 sont en train de se resserrer.
00:02:44 La conséquence logique derrière,
00:02:46 c'est la révision de la Directive européenne
00:02:48 sur la qualité de l'air, où là aussi,
00:02:50 on va avoir un resserrement des seuils,
00:02:52 les particules PM2.5 et le NO2.
00:02:55 Et donc, on voit bien que les surfaces exposées,
00:02:59 le nombre de personnes exposées à des seuils de pollution
00:03:02 qui ne sont pas acceptables,
00:03:04 va être vu à la hausse dans les années qui viennent.
00:03:06 Et donc, nécessairement, on va avoir besoin d'agir
00:03:09 encore plus en faveur de la qualité de l'air.
00:03:11 Le contexte aujourd'hui, c'est celui-là.
00:03:14 Et sur la qualité de l'air extérieur,
00:03:16 on a vraiment deux sujets majeurs qui nous occupent aujourd'hui.
00:03:20 Le premier, c'est les ZFE, les zones à faible émission,
00:03:23 où il s'agit de réduire les émissions de polluants
00:03:26 par les véhicules les plus émetteurs de particules et de NOx.
00:03:31 Et là, on voit bien qu'on est entré dans le dur,
00:03:34 après des périodes, un petit peu, finalement, de tâtonnement.
00:03:37 Les objectifs sont là.
00:03:39 Les collectivités doivent mettre en place des actions,
00:03:42 accompagnées par l'État et l'ensemble de ses opérateurs.
00:03:45 Et on entre dans le dur parce qu'on touche à la voiture,
00:03:48 on touche au mode de déplacement.
00:03:50 Et donc, là, on est plus seulement sur une question de qualité de l'air,
00:03:52 mais bien d'une mesure concrète
00:03:54 qui touche le quotidien des Français, des entreprises.
00:03:57 Et on a besoin, évidemment, de la science
00:04:00 pour éclairer chacun des angles d'attaque, finalement, de ce sujet,
00:04:05 bien au-delà du seul sujet de la qualité de l'air.
00:04:07 Sur le chauffage au bois, c'est le deuxième gros sujet,
00:04:10 je dirais, actuel, et c'est normal,
00:04:11 puisqu'il représente la majorité des émissions de particules en France
00:04:15 pour ce qui concerne le chauffage au bois individuel.
00:04:18 C'est la même chose, on est dans une dynamique d'action,
00:04:20 et là aussi, on voit bien, le chauffage au bois,
00:04:24 c'est aussi un moyen de décarboner l'énergie en France,
00:04:28 c'est aussi l'énergie la moins chère pour se chauffer aujourd'hui,
00:04:31 et dans ce contexte de montée de la précarité,
00:04:33 on ne peut pas faire l'impasse, évidemment,
00:04:35 sur ce type de considérations.
00:04:38 Et là aussi, évidemment, on a besoin de la science
00:04:40 pour nous aider à y voir clair
00:04:42 et nous aider à proposer des politiques publiques
00:04:45 qui soient les plus efficaces et les plus justes possibles.
00:04:48 Alors, sur la qualité de l'air intérieur,
00:04:51 j'en parle pas beaucoup aujourd'hui,
00:04:53 mais c'est vraiment un sujet récurrent sur lequel on est impliqué,
00:04:56 il faudra continuer de s'impliquer,
00:04:58 sur les deux grands axes prioritaires, finalement,
00:05:00 qui sont la vie du quotidien,
00:05:01 que ce soit chez soi, sur son lieu de travail, etc.,
00:05:04 sur comment réduire les sources de pollution d'air intérieur,
00:05:08 comment agir à nos différents niveaux,
00:05:11 et puis, en particulier, évidemment, le deuxième sujet,
00:05:13 c'est sur l'acte de construire, notamment, ou de rénover,
00:05:17 pour se retrouver dans des bâtiments
00:05:19 qui, évidemment, auront un air plus sain
00:05:22 parce qu'ils sont conçus pour cela.
00:05:25 Donc, voilà, on continuera, évidemment, de travailler là-dessus.
00:05:27 Vos travaux, donc, sont extrêmement précieux.
00:05:30 Ils nous éclairent vraiment sur une dynamique d'action.
00:05:32 C'est vrai qu'il y a encore quelques années,
00:05:34 on était très portés sur la connaissance.
00:05:37 Je pense qu'aujourd'hui, nos programmes
00:05:38 sont de plus en plus orientés vers l'aide à l'action,
00:05:41 en éclairant les sujets sous les différents angles,
00:05:45 sociologiques, économiques, etc.,
00:05:47 qui complètent, finalement, la vision qualité de l'air
00:05:50 quand on veut aider l'État, les collectivités,
00:05:54 les entreprises et les ménages à agir.
00:05:57 Et puis, je terminerai simplement sur un petit point de perspective
00:06:01 en ce qui concerne le prochain appel à projet de recherche qu'on lancera,
00:06:05 donc l'Acacia, en courant 2024.
00:06:07 Je ne vous donne pas la date exacte parce que je ne l'ai pas tout à fait,
00:06:09 mais ce sera mi-2024.
00:06:11 Simplement pour dire que parmi les axes qui seront traités,
00:06:15 on est en train d'y réfléchir,
00:06:16 et il y a forcément un axe qui se dégagera,
00:06:19 et je vous le donne tout de suite pour que vous commenciez peut-être
00:06:21 à réfléchir un petit peu à la façon de traiter le sujet
00:06:25 en tant que chercheur et en relation avec les autres équipes
00:06:30 qui peuvent travailler sur le sujet,
00:06:31 parce qu'on aura besoin de projets transversaux.
00:06:34 C'est le sujet de l'ozone, évidemment.
00:06:35 C'est un sujet sur lequel on travaille de longue date.
00:06:37 C'est un polluant très compliqué.
00:06:40 Aujourd'hui, on est finalement assez peu en mesure
00:06:43 d'établir des plans d'action qui nous permettent vraiment
00:06:46 de s'attaquer au sujet.
00:06:47 Or, ces impacts sont extrêmement nombreux sur la santé,
00:06:50 sur la production agricole, etc.
00:06:53 Et avec le réchauffement climatique,
00:06:56 il est absolument clair que ça va devenir
00:06:59 une priorité extrêmement importante.
00:07:02 Il faut absolument qu'on arrive à avoir des travaux de recherche
00:07:04 qui nous permettent d'éclairer les typologies de plans d'action
00:07:07 à mettre en place pour maîtriser les concentrations d'ozone,
00:07:10 peut-être les prévoir, et qu'est-ce qu'on est capable de répondre
00:07:13 devant les situations qui vont arriver
00:07:16 à cause du réchauffement climatique.
00:07:17 Donc, ça, c'est... Voilà.
00:07:19 Je ne pense pas que ce soit un scoop, que l'ozone soit le sujet
00:07:21 à l'horizon 2030, 2040, 2050,
00:07:25 mais ce sera très clairement dans le prochain appel à projets,
00:07:28 dont je vous invite dès à présent à y réfléchir.
00:07:31 Voilà, je vous souhaite une très, très bonne journée,
00:07:34 de très bons travaux, et je vous souhaite...
00:07:36 Je vous souhaite de vous revoir en vrai dans pas très longtemps.
00:07:39 -La bataille de l'ozone, c'est un projet, une perspective
00:07:45 qui mobilisera certainement vos travaux.
00:07:48 À vous toutes et tous, vous êtes plus de 200
00:07:51 à être connectés actuellement sur le direct de Cortea.
00:07:55 Gilles nous disait agir encore plus, agir encore mieux
00:07:59 sur les champs de l'air intérieur et de l'air extérieur.
00:08:03 L'air intérieur, il y a bien évidemment l'impact du quotidien
00:08:06 sur les habitants, et puis, gros sujet, gros sujet,
00:08:12 l'impact sur l'acte de construire et surtout de rénover.
00:08:17 Quant à l'air extérieur, deux éléments d'actualité
00:08:21 qu'on doit bien avoir en tête et en toile de fond
00:08:23 de nos échanges aujourd'hui,
00:08:25 celui du déploiement des aides-feux,
00:08:28 c'est reporté à 2025, mais 2025, c'est quasi demain,
00:08:32 et puis toujours, toujours le sujet du chauffage
00:08:36 au bois. Alors, je vais vous donner le programme de notre journée.
00:08:40 Avec quelques repères horaires, nous allons aborder
00:08:44 jusqu'à la pause qui est programmée à 12h30,
00:08:50 la qualité de l'air intérieur, la combustion de biomasse,
00:08:53 mais entre deux, je vous proposerai une petite pause d'un quart d'heure,
00:08:57 et puis nous nous retrouverons cet après-midi
00:08:59 à 14h précise sur le secteur des transports,
00:09:06 et après, nous parlerons enfin d'un projet
00:09:10 qui concerne l'industrie, l'énergie,
00:09:12 et nous conclurons nos travaux à 15h55.
00:09:15 Alors, tout au long de la journée et en flux continu,
00:09:20 vous devez m'envoyer vos questions, vos remarques,
00:09:23 puisque la règle est que derrière chacune des interventions,
00:09:27 qui est calibrée sur 10 minutes,
00:09:29 nous réserverons 5 minutes pour vos questions
00:09:33 que vous m'enverrez sur le chat.
00:09:37 Et...
00:09:39 Alors, quelqu'un pose une question de la connexion Wi-Fi
00:09:45 qui nous permettrait de réduire l'empreinte carbone de la visio.
00:09:49 On va essayer de calculer nos émissions sur la journée.
00:09:51 J'essaierai de vous donner une réponse.
00:09:54 C'est Anne qui nous pose la question en fin de journée.
00:09:56 Donc, vous n'hésitez pas à m'envoyer vos questions
00:09:59 tout au long de la journée.
00:10:02 Nous allons ouvrir nos travaux avec notre première session
00:10:06 sur la qualité de l'air intérieur.
00:10:09 Et la règle, c'est que chacune de ces sessions
00:10:18 sera introduite par un ingénieur de l'ADEME.
00:10:21 Nous sommes avec Étienne Marx, ingénieur au service bâtiment,
00:10:24 et qui travaille notamment sur la ventilation.
00:10:27 Et correspondant à R&D, bienvenue, Étienne.
00:10:31 Alors, quelques éléments de contexte, tout d'abord,
00:10:34 et d'orientation des projets sur le sujet
00:10:37 de la qualité de l'air intérieur.
00:10:39 Bonjour à vous.
00:10:40 Bonjour, Jean-Michel.
00:10:42 Du coup, effectivement, à l'ADEME,
00:10:45 les projets de recherche en QAI qu'on accompagne
00:10:47 s'articulent principalement autour de quatre volets.
00:10:50 Le premier va être la connaissance des polluants de l'air intérieur,
00:10:53 donc à savoir l'émission de ces polluants
00:10:55 et les mécaniques de transport de ces polluants.
00:10:58 C'est dans cet axe-là que s'inscrivent principalement
00:11:01 les projets EMI-Bio et Q-Wash,
00:11:02 qui vont être présentés par la suite.
00:11:05 On a un deuxième volet de recherche
00:11:07 qui est sur le transfert des polluants
00:11:09 de l'extérieur vers l'intérieur des bâtiments.
00:11:12 Et un troisième volet qui va plutôt être sur le traitement
00:11:14 et la prévention de ces pollutions,
00:11:16 que ce soit en exploitation ou en phase chantier.
00:11:19 Donc c'est dans ce cadre-là qu'on va traiter
00:11:22 plutôt de la filtration, l'épuration, la ventilation.
00:11:24 Et on a un quatrième volet qui est beaucoup plus transversal,
00:11:27 qui intègre toutes les sciences humaines et sociales,
00:11:30 tous les apports de sa science,
00:11:31 comment on prend en compte les usagers du bâtiment,
00:11:34 comment il s'approprie la QAI, les solutions de remédiation,
00:11:37 comment on les sensibilise.
00:11:38 Et j'ai oublié de préciser, du coup, on a le projet DETOX,
00:11:41 qui s'inscrit plutôt dans le volet 3,
00:11:42 donc traitement et prévention de ces pollutions.
00:11:44 - Très bien. Alors on est en transition,
00:11:47 comme l'a dit Gilles et Mauz tout à l'heure, vers Acacia.
00:11:49 Quels sont les projets en cours sur ce sujet de l'air intérieur ?
00:11:54 - Alors on a de nombreux projets en cours
00:11:57 qui sont issus de Cortea encore et de Acacia.
00:11:59 J'ai essayé de dégager quelques thématiques principales
00:12:02 sur lesquelles on travaille actuellement,
00:12:03 ou on accompagne en tout cas les projets de recherche.
00:12:05 On a des projets sur le développement fongique,
00:12:08 que ce soit en phase d'exploitation des bâtiments
00:12:09 ou en phase de chantier, en métropole ou en outre-mer.
00:12:13 On a notamment le projet MICOACT,
00:12:15 qui organise sa journée de restitution le 14 décembre prochain.
00:12:18 Donc pour ceux qui sont intéressés,
00:12:20 je vous encourage à regarder la communication
00:12:22 qui va être faite par la QC dans quelques temps.
00:12:25 On a toujours des projets autour des caractérisations
00:12:27 des nouveaux polluants ou des nouvelles pollutions
00:12:30 qui vont être liées à des nouvelles pratiques.
00:12:32 Donc par exemple, je peux citer les microplastiques
00:12:35 ou les perturbateurs endocriniens dans les crèches.
00:12:39 Et dans les nouvelles pratiques, avec le réemploi,
00:12:41 on s'interroge pas mal sur les émissions de polluants
00:12:45 dans l'air intérieur qui pourraient être liées à ces matériaux.
00:12:48 - D'accord.
00:12:49 - On a des projets qui sont en cours
00:12:51 sur les stratégies de renouvellement d'air
00:12:53 dans les bâtiments, qu'ils soient résidentiels ou tertiaires.
00:12:56 Ces bâtiments qui sont situés en environnement dégradé,
00:12:58 on va dire, près d'axes routiers très pratiqués.
00:13:02 Du coup, on se questionne sur quelle est la gestion
00:13:05 de renouvellement d'air de ces bâtiments
00:13:07 pour essayer de limiter le transfert de la pollution extérieure
00:13:10 sur la pollution intérieure, améliorer les conditions
00:13:12 à l'intérieur de ces bâtiments.
00:13:14 Et enfin, deux autres points qu'on peut relever,
00:13:16 on a des projets sur l'évaluation des performances
00:13:19 de certaines solutions techniques.
00:13:20 Donc on peut citer par exemple la ventilation intelligente
00:13:23 ou les épurateurs d'air en conditions réelles.
00:13:26 Et on a des projets qui s'interrogent
00:13:29 sur le transport de charges virales aussi au sein des bâtiments
00:13:33 et l'effet de la ventilation sur ces transferts.
00:13:35 Donc des projets qui sont issus de la crise Covid
00:13:39 qu'on a connue ces quelques années.
00:13:41 - D'accord. Et là, on est encore au stade de la recherche.
00:13:45 Vous pilotez la R&D sur la ventilation
00:13:49 et l'IA s'invite dans ce domaine.
00:13:51 Encore une question sur les capteurs.
00:13:54 Il y a un sujet là pour l'avenir là-dessus
00:13:58 parce qu'ils ne sont pas forcément assez développés
00:14:01 pour faire du pilotage de ventilation.
00:14:03 Où en est-on ?
00:14:04 - On développe les connaissances sur les nouveaux polluants
00:14:10 et les méthodes de mesurer ces nouveaux polluants.
00:14:12 Donc on a des capteurs qui sont essentiellement aujourd'hui
00:14:14 développés pour faire de la campagne de mesure.
00:14:17 Et on voit qu'on a des projets, des acteurs
00:14:19 qui essaient d'imaginer des solutions de gestion de la ventilation
00:14:24 qui pourraient prendre en compte de manière plus fine
00:14:25 la qualité de l'air intérieur, et notamment ces polluants.
00:14:28 Aujourd'hui, on a un travail à faire autour des capteurs
00:14:30 pour les développer pour qu'ils puissent faire du pilotage de ventilation.
00:14:34 Ce n'est pas le cas aujourd'hui, on est vraiment sur de la campagne de mesure.
00:14:36 Il y a des petits développements technologiques à faire
00:14:38 pour qu'on puisse piloter de manière plus fine
00:14:40 ces systèmes de ventilation sur la base de ces pollutions intérieures.
00:14:44 - D'accord. Le Covid les a remis devant de la scène.
00:14:48 Les capteurs sont redevenus stars aujourd'hui.
00:14:52 Alors, très bien. Merci beaucoup, Etienne.
00:14:54 Vous restez avec nous pour être à l'écoute
00:14:58 des projets qui vont nous être présentés.
00:15:00 Ils vont s'afficher à l'écran.
00:15:03 On va découvrir donc trois projets,
00:15:05 Emi-Bio, QH et DETOX, vous les avez cités.
00:15:10 Dix minutes d'intervention pour chacun de nos speakers.
00:15:13 Le premier va être présenté par un binôme.
00:15:15 Et puis dans la foulée,
00:15:17 donc soyez agiles pour m'envoyer vos questions dans la foulée.
00:15:21 Nous échangerons avec chacune des présentateurs/présentatrices.
00:15:27 Une réponse pour Anne.
00:15:29 On m'a donné la réponse qui vient de l'ANAE,
00:15:32 qui est l'Agence des sociétés d'événementiel.
00:15:35 Il y a un facteur 8 entre un événement comme ça en ligne
00:15:41 et un événement en présentiel.
00:15:44 Vous êtes plusieurs centaines à être inscrits à cette journée Cortea.
00:15:47 Les émissions seraient, d'après cette source,
00:15:50 divisées par 8 sur un événement en ligne comme celui-là.
00:15:54 Voilà, j'espère qu'on vous a rassuré.
00:15:57 Merci pour votre question, Anne.
00:15:59 On va donc tout de suite entrer dans le vif du sujet
00:16:03 avec le premier projet Emi-Bio,
00:16:06 comme évaluation des émissions des matériaux biosourcés
00:16:10 dans l'air intérieur.
00:16:11 Nous avons avec nous Cécile Caudron et Nadine Locoge.
00:16:14 Bienvenue à vous, mesdames.
00:16:16 Cécile Caudron est adjointe
00:16:19 au chef de groupe Bâtiments et énergie durable
00:16:21 et chef de projet qualité des environnements intérieurs
00:16:25 et ventilation au CEREMA.
00:16:27 Bienvenue.
00:16:28 Nadine Locoge est directrice adjointe
00:16:31 du Centre de recherche et d'innovation énergie
00:16:33 et environnement de l'IMT Europe.
00:16:38 Une première question à Cécile Caudron.
00:16:41 C'est un projet multipartenarial.
00:16:44 Le casting est impressionnant.
00:16:46 On peut le voir d'ailleurs sur votre présentation
00:16:51 avec les signatures qui sont en bas
00:16:54 et entre autres l'IMT Atlantique.
00:16:56 Il a démarré en 2018.
00:16:59 Il s'étale sur trois ans et demi.
00:17:02 Et il s'est déroulé, c'est important de le souligner,
00:17:05 dans le cadre de la mise en oeuvre de la RE 2020.
00:17:08 Alors dites-nous tout d'abord,
00:17:09 c'est une question que je poserai à chacun des projets,
00:17:12 pourquoi vous avez initié ce projet ?
00:17:16 Oui, merci pour votre question.
00:17:19 En fait, vous l'avez dit,
00:17:21 ce projet s'inscrit dans un double contexte
00:17:23 qui est celui à l'époque de la naissance de la RE 2020,
00:17:28 bien sûr la connaissance sur le changement climatique
00:17:31 que nous voyons bien apparaître aujourd'hui
00:17:34 et puis bien sûr l'impact connu
00:17:36 de la mauvaise qualité de l'air intérieur sur notre santé.
00:17:39 Donc les politiques publiques tendent, à juste titre,
00:17:42 vers une construction décarbonée,
00:17:45 vers la valorisation accrue des matériaux à base de biomasse.
00:17:48 Et donc l'objectif du projet Emibio principal
00:17:51 était de s'assurer que ces matériaux
00:17:53 n'avaient pas d'impact négatif sur la qualité de l'air intérieur
00:17:57 des différents bâtiments,
00:17:59 en se focalisant sur deux premiers isolants,
00:18:01 à savoir les deux plus vendus actuellement,
00:18:03 que sont la laine de bois et la ouate de cellulose.
00:18:06 Donc voilà, objectif de qualifier l'impact éventuel de ces isolants,
00:18:10 mais j'insiste sur le fait que c'était dans le cadre
00:18:12 de bâtiments construits dans les règles de la RE.
00:18:14 Tout à fait. Donc laine de bois, ouate de cellulose,
00:18:17 c'est ce que vous avez étudié.
00:18:19 Quelle méthode avez-vous utilisé
00:18:23 pour évaluer l'impact de ces deux isolants ?
00:18:26 Alors, pour réaliser ce projet,
00:18:30 on a voulu se situer à trois échelles, en fait,
00:18:33 de travail, qui s'affichent ici.
00:18:36 Donc vous avez tout d'abord l'échelle bâtiment.
00:18:38 Donc on a travaillé pour cela sur deux bâtiments.
00:18:41 Donc celui que vous voyez en haut est une mairie isolée par l'intérieur
00:18:44 en laine de bois, et en bas, un groupe scolaire isolé
00:18:47 en isolation répartie, par exemple, en ouate de cellulose.
00:18:51 Et donc, plus spécifiquement, sur deux salles,
00:18:54 sur ces bâtiments-là,
00:18:56 pour faire différents tests, que l'on va voir juste après.
00:18:59 Une deuxième échelle, qui était l'échelle matériaux.
00:19:01 Donc on a repris les fiches de construction des bâtiments
00:19:04 pour récupérer, en fait, des matériaux les plus proches possibles,
00:19:08 voire identiques à ceux qui avaient été utilisés
00:19:10 dans la construction réelle.
00:19:12 Et enfin, une reproduction de différentes parois en laboratoire
00:19:15 pour pouvoir les tester et les éprouver
00:19:17 à différentes conditions hygrothermiques
00:19:19 et voir plus finement ce qui pouvait se passer
00:19:22 en version accélérée, bien sûr.
00:19:23 Donc si on rentre un tout petit peu plus en détail
00:19:25 avec la slide suivante, avant d'entrer évidemment
00:19:27 sur les résultats que vous attendez tous,
00:19:29 on va retrouver, en fait, du coup, sur les bâtiments réels,
00:19:32 les différents tests qui sont exposés rapidement ici,
00:19:35 à savoir des mesures des composés organiques volatiles,
00:19:38 donc je vais appeler COV, vous me pardonnerez,
00:19:40 pour aller un petit peu vite,
00:19:41 et des composés organiques volatiles microbiens,
00:19:43 donc les COVM, à la fois dans l'air et en surface,
00:19:45 donc sur les bâtiments réels,
00:19:47 des prélèvements de moisissures et microbiens dans l'air
00:19:49 et des mesures hygrothermiques dans les parois,
00:19:52 donc à l'intérieur de deux parois par bâtiment.
00:19:54 Au niveau des matériaux, on a réalisé, donc pour chacun,
00:19:57 des matériaux constitutifs de la paroi,
00:19:59 des évaluations des émissions des COV et COVM
00:20:02 en chambre d'essai et d'émission,
00:20:04 et enfin des tests, donc des reproductions
00:20:07 de quatre parois différentes,
00:20:08 donc à la fois les deux parois des bâtiments réels,
00:20:11 mais aussi un bâtiment,
00:20:13 donc une paroi reconstituée en laine de bois,
00:20:16 mais avec des conditions dégradées,
00:20:17 donc on a voulu tester le cas
00:20:19 où les règles de l'art n'étaient pas respectées, justement,
00:20:22 et une dernière paroi pour comparer
00:20:25 avec une isolation plus standard actuellement,
00:20:28 à savoir une isolation en laine de verre.
00:20:30 Voilà, donc ces quatre différentes parois
00:20:32 ont été testées à la fois en condition normale
00:20:34 et en condition dégradée,
00:20:36 avec toujours en mesure des COV et COVM en surface,
00:20:39 prélèvement de moisissures et microbiens dans l'air
00:20:41 et essuie hygrothermique dans les parois.
00:20:43 Et ça nous a permis d'obtenir les résultats
00:20:45 qui vont vous être présentés juste après.
00:20:46 Alors, justement, on va en parler avec Nadine Locoge.
00:20:49 Vous avez donc étudié, on vient de le comprendre,
00:20:53 le développement des micro-organismes
00:20:55 et les émissions des matériaux.
00:20:57 Quel résultat ?
00:20:58 On ne vous entend pas.
00:21:02 Il faut brancher votre micro, s'il vous plaît.
00:21:04 Merci à la régie de faire le nécessaire.
00:21:06 Pardon, excusez-moi.
00:21:07 Donc on va démarrer cette présentation.
00:21:11 On va centrer sur les éléments majeurs, évidemment,
00:21:15 vu le temps qui nous reste à partir.
00:21:18 Donc concernant la OIDE de cellulose,
00:21:20 on a bien pu voir les développements microbiens et fongiques
00:21:23 au travers d'une méthode qui a consisté à inoculer les échantillons
00:21:27 et à les maintenir dans des conditions
00:21:28 qui sont ceux qui sont requis par les textes normatifs
00:21:32 pour évaluer la résistance fongique des matériaux,
00:21:35 donc dans des conditions de haute humidité et température ambiante.
00:21:39 Et on a pu voir sur cette OIDE de cellulose
00:21:41 qu'à un échantillon inoculé,
00:21:43 eh bien, après quatre semaines d'incubation,
00:21:46 on avait une diminution très importante de trois logs
00:21:49 de la variabilité fongique du matériau
00:21:52 sur les deux genres d'inoculation qui avaient été faites.
00:21:57 Et ce qu'on a donc pu mettre en évidence,
00:21:59 un effet fongique marqué,
00:22:01 associé sans doute au fait que cette OIDE de cellulose
00:22:04 a été traitée pour éviter le développement fongique
00:22:09 des matériaux potentiellement à l'intérieur.
00:22:11 Concernant la laine de bois,
00:22:13 concernant la laine de bois juste suivante,
00:22:16 pour finir sur ce volet,
00:22:17 eh bien, on a, comme l'a dit juste précédemment Cécile,
00:22:21 utilisé trois murs,
00:22:23 un mur qui a été conçu dans les conditions standards,
00:22:27 un mur dans les conditions dégradées
00:22:30 et un mur dans des conditions défavorables,
00:22:34 et un mur dans des conditions très dégradées,
00:22:36 notamment un mur qui était non conçu dans les règles des lards
00:22:40 et sur lesquelles on simulait une remontée d'eau par capillarité.
00:22:44 Et on a inoculé de la même façon ces trois parois
00:22:47 et on voit clairement que sur les deux premiers murs,
00:22:50 il n'y a pas de développement fongique.
00:22:53 Par contre, sur le troisième mur,
00:22:55 donc dans des conditions très défavorables et dégradées,
00:22:58 eh bien, on voit bien qu'il peut y avoir une augmentation
00:23:02 très significative, là encore, de trois logs,
00:23:04 de la population fongique.
00:23:06 Ça veut dire qu'on a le taux d'humidité dans le matériau
00:23:10 qui va influencer fortement la survie
00:23:12 et il peut y avoir effectivement développement
00:23:15 dans des conditions très dégradées
00:23:16 et sans respect des règles de lard.
00:23:18 -Et sur le volet émission des matériaux ?
00:23:22 -Alors, sur le volet émission des matériaux,
00:23:24 on a donc le premier exemple que je voulais vous mettre en évidence,
00:23:27 c'était celui qui a été obtenu sur la slide suivante,
00:23:31 sur le site de la mairie,
00:23:34 où on avait finalement une isolation avec de la laine de bois.
00:23:37 On a représenté ici les trois parois,
00:23:40 donc trois orientations différentes,
00:23:42 et on présente ici les taux d'émission en COV totaux,
00:23:45 en formaldéhyde et en acide acétique,
00:23:48 donc deux COV spécifiques et les COV totaux.
00:23:51 Et on voit clairement qu'on a bien des émissions
00:23:54 qui sont bien plus importantes en période estivale,
00:23:57 qui sont représentées ici à gauche, les trois volets de gauche,
00:24:00 par rapport aux trois barres graphes à droite,
00:24:04 qui sont les trois parois obtenues en période hivernale.
00:24:07 Donc on a une variabilité spatiale qui reste limitée,
00:24:10 puisque toutes les émissions restent du même ordre de grandeur.
00:24:13 Par contre, une émission importante temporelle.
00:24:16 Si on regarde ces émissions au regard des matériaux
00:24:19 qui constituent ces parois,
00:24:20 c'est la présentation que vous avez sous les yeux,
00:24:23 eh bien on voit que certains COV sont en commun,
00:24:27 quel que soit le matériau constitutif,
00:24:29 donc vous avez représenté ici le placo plate,
00:24:31 le pare-vapeur et la laine de bois.
00:24:35 Par contre, on a des COV spécifiques,
00:24:38 par exemple ici l'acide acétique,
00:24:40 qui est significativement plus important en émission
00:24:43 sur la laine de bois par rapport aux deux autres matériaux constitutifs.
00:24:46 - Et sur le groupe scolaire, qu'est-ce que ça donne ?
00:24:48 - Alors sur le groupe scolaire, eh bien cette fois-ci,
00:24:51 de la même façon, donc là on vous présente d'un seul coup,
00:24:54 à gauche en rouge, les émissions estivales,
00:24:57 au milieu, les émissions hivernales,
00:24:59 et à droite, les émissions des matériaux constitutifs,
00:25:03 on voit là encore qu'on a de la variabilité temporelle
00:25:06 et notamment plus d'émissions lorsque les conditions hygrothermiques
00:25:10 et notamment de température sont plus élevées,
00:25:12 et on voit aussi surtout qu'à droite,
00:25:14 eh bien les taux d'émission en COV totaux
00:25:16 sont globalement plus élevés
00:25:18 sur les matériaux à forte charge organique,
00:25:20 tels que notamment l'ossature bois et l'OSB
00:25:23 qui constituaient cette paroi.
00:25:25 - Voilà, on voit quelques indicateurs là.
00:25:29 - Voilà, alors on avait quelques éléments ici très rapidement
00:25:32 qui montraient bien la variation importante,
00:25:34 très importante de plusieurs facteurs,
00:25:36 d'un facteur 3, 5 selon les matériaux,
00:25:39 en fonction de l'humidité.
00:25:40 Donc on voit clairement ici les deux matériaux
00:25:42 biosources hélènes de bois et oies de cellulose
00:25:44 sur lesquels les émissions de première colonne
00:25:47 à 50% d'humidité.
00:25:49 Par contre, lorsque l'humidité augmente à 80%,
00:25:53 eh bien on voit des augmentations très importantes.
00:25:55 Et ensuite, selon les matériaux et selon les COV,
00:26:00 les émissions vont soit continuer à augmenter
00:26:03 en fonction du temps lorsque les hygrométries
00:26:05 sont très importantes, soit diminuer.
00:26:07 Et là, on a vraiment une variabilité très importante
00:26:10 des comportements des matériaux et des COV avec l'humidité.
00:26:15 - Nadine, une question de Denis Charpin
00:26:17 qui demande si le traitement antifongique
00:26:19 de la oie de cellulose,
00:26:21 est-ce qu'elle n'émet pas des polluants ?
00:26:23 - Alors on a renseigné dans ce projet aussi
00:26:27 un certain nombre de SVOC, des SVOC semi-volatiles.
00:26:31 Donc ce sont des espèces qui sont souvent très lourdes
00:26:34 et qui sont plutôt des espèces, eh bien comme leur indique
00:26:37 leur nom, qui sont des additifs qui peuvent être mis
00:26:40 et qui, par contre, ont une utilité limitée.
00:26:43 Donc ils peuvent être mesurés à des taux d'émission
00:26:46 très très faibles, ça veut dire que le mode de contamination
00:26:49 sera très peu l'air, puisqu'en fait, ce sont des espèces
00:26:53 à volatilité très limitée.
00:26:55 Mais on a pu effectivement identifier
00:26:58 quelques espèces à des taux d'émission
00:27:00 extrêmement faibles liés à leurs caractéristiques
00:27:03 physico-chimiques.
00:27:04 - Est-ce que vous pouvez préciser,
00:27:07 parce que vous avez employé le terme,
00:27:09 en mode dégradé, ça veut dire quoi ?
00:27:12 - Alors le mode dégradé, en fait, c'était un mode
00:27:14 sur lequel on avait ôté le pare-vapeur,
00:27:17 ça veut dire qu'effectivement, le mur n'était pas fait
00:27:19 dans les règles de l'art.
00:27:21 Alors les conditions défavorables, c'était des conditions
00:27:23 sur lesquelles on avait finalement une humidité
00:27:25 bien plus importante, elle était de 80 %,
00:27:28 mais on était quand même maintenu,
00:27:30 enfin, c'était 70 %,
00:27:33 mais on avait quand même maintenu une paroi
00:27:36 construite dans les règles de l'art.
00:27:37 Dans les conditions très dégradées,
00:27:40 on a enlevé le pare-vapeur et on a aussi simulé
00:27:43 une remontée d'eau par voie capillaire,
00:27:44 donc ça veut dire vraiment une humidification intense
00:27:48 type dégâts des eaux.
00:27:50 Là, on est vraiment, ou humidification,
00:27:52 lors de la phase de chantier du matériau.
00:27:54 Donc c'est ce qu'on appelait, nous, conditions très dégradées.
00:27:57 - Cécile Coderon, en deux mots,
00:27:59 qu'est-ce qu'il faut retenir de cette expérience,
00:28:02 cette double expérience ?
00:28:03 - Alors, en deux mots, en macro-conclusion,
00:28:07 on va dire, finalement, en fait, les résultats
00:28:10 sont très satisfaisants et plutôt rassurants,
00:28:13 pour ces deux isolants-là.
00:28:15 Sur la dernière slide de conclusion,
00:28:18 en fait, on peut se dire que, d'une part,
00:28:22 première conclusion, la oie de cellulose
00:28:24 n'est pas propice au développement microbien,
00:28:27 et c'est lié, finalement, à la nature des additifs qui la composent.
00:28:30 La laine de bois peut être le siège de développement de moisissures,
00:28:34 mais à condition d'être vraiment dans des cas très dégradés,
00:28:37 donc on n'a pas retrouvé sur le site réel, on vous rassure,
00:28:40 on a cherché ce cas dégradé en laboratoire,
00:28:43 donc en cas d'humidité très élevée.
00:28:45 Et donc, finalement, la conclusion principale, je dirais,
00:28:48 c'est qu'il n'y a pas de risque de développement de moisissures,
00:28:51 de bactéries plus élevées dans l'air intérieur,
00:28:53 ni dans le matériau, lorsque les règles de l'art sont respectées.
00:28:56 Donc, pas de risque accru lié à l'usage de ces deux isolants-là-là,
00:29:00 constaté lors du projet Emybio,
00:29:02 encore une fois, à condition que les règles de l'art soient respectées.
00:29:06 Et puis, bien sûr, une augmentation assez significative,
00:29:09 entre eux-mêmes, de ces COV,
00:29:11 avec la température et/ou l'humidité relative,
00:29:14 donc une forte saisonnalité,
00:29:15 ou une forte émission différente en fonction de l'orientation
00:29:17 qui a pu être constatée sur ce projet.
00:29:21 Et si on élargit un petit peu le spectre,
00:29:24 Emybio, c'est concentré sur deux isolants,
00:29:27 mais il serait évidemment pertinent d'élargir ces essais
00:29:31 à plus de bâtiments, plus de cas,
00:29:32 et aussi différents types d'isolants biosourcés.
00:29:36 - Il nous reste quelques secondes, une ou deux questions.
00:29:40 Quelqu'un demande des précisions sur la résistance dans le temps
00:29:44 des antifongiques et bio.
00:29:47 - Alors, il y a un autre projet qui a été financé par l'ADEME,
00:29:52 qui s'appelle TreatAging,
00:29:54 et qui justement renseigne sur l'évolution dans le temps
00:29:59 de ce potentiel traitement.
00:30:02 Donc ça, j'aurais tendance à vous dire,
00:30:04 il va falloir revenir à une prochaine session
00:30:07 de présentation de ce projet pour vous présenter ses résultats.
00:30:11 - On fait un super teasing, on n'a pas traité ce qu'elle a
00:30:14 dans le projet Emybio, c'est une très bonne question.
00:30:17 - Alors, je vois aussi que sur le tchat s'est engagée
00:30:20 une réflexion sur les installations de chauffage au bois,
00:30:23 et certains d'entre vous se répondent, entre eux, c'est très bien.
00:30:27 N'hésitez pas aussi, sur les sujets qu'on aborde,
00:30:30 à poster vos références de recherche,
00:30:35 tout ce que vous avez en étagère.
00:30:40 Un grand merci, mesdames, merci à vous.
00:30:43 On va passer au projet suivant,
00:30:47 DETOX, c'est une étude sur la surventilation
00:30:49 à la réception des bâtiments.
00:30:51 Nous sommes avec Claire-Sophie Cotevez,
00:30:54 qui est directrice de Medieco Conseil et Formation.
00:30:58 La même question, bonjour Claire-Sophie.
00:31:01 Pourquoi vous avez choisi de travailler sur la surventilation ?
00:31:07 - Bonjour à tous.
00:31:10 Pourquoi est-ce qu'on a choisi de travailler sur la surventilation ?
00:31:14 Juste pour vous expliquer notre métier.
00:31:17 On était un ensemble de partenaires,
00:31:19 il y avait Medieco qui pilotait l'étude,
00:31:23 mais on travaillait avec Indigo et Burge & Happ,
00:31:26 deux autres bureaux d'études,
00:31:28 travaillant sur la qualité de l'air intérieur et dans nos métiers.
00:31:31 Souvent, à la réception des bâtiments,
00:31:34 on accompagne les projets tout au long de leur vie,
00:31:36 de la programmation jusqu'à l'exploitation,
00:31:39 et dans de nombreux cas,
00:31:41 quand on veut bien intégrer la qualité de l'air dans un projet,
00:31:44 on nous demande de surventiler les bâtiments à réception,
00:31:47 juste avant que les occupants arrivent.
00:31:50 Pourquoi surventiler à réception ?
00:31:52 Il y avait plusieurs objectifs,
00:31:53 d'abord d'accélérer le dégazage des produits
00:31:56 avant que les gens arrivent,
00:31:58 et le deuxième objectif,
00:31:59 c'était d'évacuer ces polluants vers l'extérieur.
00:32:02 Sauf qu'aujourd'hui, dans la plupart des référentiels,
00:32:05 on n'avait pas forcément de protocole,
00:32:07 on se servait beaucoup des recommandations américaines,
00:32:10 qui étaient données,
00:32:11 mais ce sont des recommandations basées
00:32:13 sur des systèmes utilisés aux États-Unis
00:32:17 avec des débits beaucoup plus importants,
00:32:18 qui n'étaient pas forcément représentatifs
00:32:20 des systèmes qu'on pouvait avoir en France.
00:32:22 Donc ça, c'était la première raison.
00:32:24 Donc on n'avait pas de protocole défini,
00:32:26 et puis on voulait aussi savoir si...
00:32:28 Tout le monde parle de surventilation,
00:32:30 mais est-ce que réellement c'est efficace ?
00:32:32 Et donc comment la mettre en place ?
00:32:34 Donc c'est pour ça qu'on s'est dit
00:32:36 qu'il fallait travailler sur ce sujet,
00:32:39 notamment pour apporter de la matière
00:32:42 aux référentiels de qualité de l'air intérieur,
00:32:45 qui cadrent un peu la prise en compte de ce sujet
00:32:48 sur la construction et la rénovation de bâtiments.
00:32:51 Très bien. Alors vous allez nous expliquer
00:32:53 les méthodes et le protocole choisis,
00:32:56 parce que vous avez travaillé en deux phases
00:32:58 les bâtiments simple flux,
00:33:00 les bâtiments double flux.
00:33:02 Expliquez-nous.
00:33:04 Alors on a même fait trois phases.
00:33:07 On a... J'ai un écoute, mais...
00:33:12 On a fait trois phases,
00:33:13 c'est-à-dire qu'on a une première partie
00:33:14 qui s'est faite en laboratoire.
00:33:16 Cette première partie en laboratoire,
00:33:17 c'est ce que vous voyez sur la diapo,
00:33:20 on avait donc des cellules d'essai d'émission de matériaux,
00:33:24 des clean pack, on en avait deux,
00:33:27 et l'objectif de cette première phase
00:33:29 était de tester des variations de différents paramètres,
00:33:33 notamment le débit d'air et la température,
00:33:36 pour voir ce qui était réellement efficace
00:33:38 sur le dégazage des produits.
00:33:40 Et on a testé le paramètre débit d'air tout seul,
00:33:46 le paramètre température tout seul,
00:33:47 et puis on a combiné ces deux éléments.
00:33:50 On a testé deux types de matériaux.
00:33:52 On a cherché des matériaux qui nous intéressaient
00:33:55 en termes d'émission.
00:33:56 Donc on avait un MDF.
00:33:58 Le MDF, avec toute l'école qu'il contient,
00:34:00 était plutôt émetteur de composants organiques volatiles légers,
00:34:03 notamment de forme aldéide.
00:34:05 Et donc forcément, par rapport à d'autres matériaux,
00:34:07 il n'y a pas tout à fait les mêmes cinétiques d'émission,
00:34:09 donc c'était un des objectifs.
00:34:11 Le deuxième matériau choisi, c'était une peinture,
00:34:15 parce que la peinture aimait beaucoup au début,
00:34:17 et donc on voulait voir...
00:34:18 Et puis ensuite, une fois que la phase de dissolution a été émise,
00:34:21 la peinture n'aimait plus beaucoup de choses,
00:34:24 et on voulait voir, en variant le débit et la température,
00:34:28 comment est-ce que ça pouvait accélérer ou non
00:34:31 le dégazage de ces produits.
00:34:33 Et donc sur la diapos d'après, vous avez la deuxième étape.
00:34:36 La deuxième étape, c'était de passer du laboratoire sur le terrain.
00:34:41 Et donc sur le terrain, on a eu deux types de bâtiments.
00:34:45 On avait une école et on a sélectionné un bâtiment de logement collectif.
00:34:50 Là, ce que je vous ai mis sur la diapo, c'est l'école.
00:34:53 C'est pour vous montrer un peu
00:34:55 comment est-ce qu'on a organisé ces tests in situ.
00:34:58 L'objectif, dans l'école, on avait une double flux.
00:35:01 Dans le bâtiment de logement collectif, on avait une simple flux.
00:35:03 Et donc on a voulu tester à l'intérieur de ces deux bâtiments
00:35:08 plusieurs scénarios pour essayer d'évaluer
00:35:11 si la variation de débit d'air
00:35:13 avait un impact sur les émissions de composants organiques volatiles.
00:35:18 D'une part, savoir si les matériaux émettaient plus.
00:35:20 Et puis si on avait une diminution des concentrations dans l'air,
00:35:23 ce qui voulait dire qu'effectivement, plus on ventile,
00:35:27 plus on évacue les polluants qui sont présents à l'intérieur des bâtiments.
00:35:30 Donc par exemple, sur cette école, on avait sélectionné trois classes
00:35:34 dans lesquelles on a mis, ce que vous voyez sur les tableaux,
00:35:36 des débits différents.
00:35:37 Et puis on a testé toutes les classes à des débits classiques.
00:35:41 Et puis ensuite, on a mis en œuvre, grâce à un bureau d'études
00:35:45 qui travaille sur les débits d'air alliés,
00:35:48 on a mis en œuvre des débits différents dans les différentes classes.
00:35:52 Et puis on a mesuré, on avait un suivi en continu
00:35:54 des composants organiques volatiles via des micro-capteurs
00:35:57 qu'on avait installés dans chaque établissement.
00:35:59 Et puis on a essayé de voir comment tout ça évoluait sur plusieurs semaines,
00:36:03 à la fois avant la livraison du bâtiment,
00:36:06 donc pendant toute la phase d'OPR,
00:36:09 les opérations préalables à la réception,
00:36:12 et puis aussi un peu pendant l'exploitation des bâtiments.
00:36:17 Et sur les logements ?
00:36:18 Alors sur les logements, je ne vous ai pas mis le schéma.
00:36:24 Sur les logements, ce qui était intéressant,
00:36:26 c'est qu'on est en ventilation simple flux.
00:36:29 Et la ventilation simple flux, par rapport à cette surventilation,
00:36:32 elle pose beaucoup de questions,
00:36:33 c'est qu'on n'a pas beaucoup de marge de manœuvre, en fait,
00:36:35 sur les débits qu'on peut mettre en simple flux.
00:36:37 Donc on a testé quatre logements différents.
00:36:39 Un où on était en simple flux hygro-réglable,
00:36:42 ce qui veut dire que pour avoir un débit important,
00:36:44 il faut qu'il y ait une variation par rapport au taux d'humidité dans la pièce.
00:36:48 Donc on a enlevé les bouches d'extraction
00:36:50 pour ne plus être régulées par rapport à l'humidité.
00:36:52 Dans un autre logement, on a ouvert les fenêtres
00:36:57 pour essayer de voir justement si ce qu'on parle toujours de surventilation,
00:37:01 et donc on pense au système mécanique,
00:37:03 mais est-ce qu'avec des systèmes plus simples,
00:37:05 notamment l'aération, l'ouverture des fenêtres,
00:37:07 est-ce qu'on ne pourrait pas aussi avoir un résultat satisfaisant ?
00:37:12 On a, dans un logement, rien fait du tout,
00:37:14 et puis on a justement essayé de comparer les différents logements entre eux,
00:37:19 sachant qu'on avait choisi à chaque fois un logement traversant,
00:37:22 parce qu'en ouvrant les fenêtres,
00:37:23 pour avoir une bonne efficacité de passage d'air à l'intérieur du logement,
00:37:31 et on avait la même typologie de logement
00:37:32 qu'on a juste choisi par rapport à leur niveau.
00:37:35 On avait toujours le même logement,
00:37:36 puis on a choisi le niveau 1, niveau 2, niveau 3 de ce bâtiment.
00:37:41 -OK. Les conclusions à retenir ?
00:37:45 -Alors, les conclusions à retenir...
00:37:49 Quand on prend le bâtiment de logement, donc in situ,
00:37:53 ce bâtiment, on a eu des résultats...
00:37:55 En fait, on s'est aperçus que les résultats étaient plutôt mitigés,
00:37:59 dans le sens où on avait des concentrations déjà initialement assez faibles.
00:38:03 Donc même avec un débit d'air,
00:38:05 peu importe comment est-ce qu'il était mis en place,
00:38:07 même avec un renouvellement d'air efficace,
00:38:10 on partait déjà de faibles concentrations.
00:38:12 Du coup, on n'a pas pu voir de grosses différences entre les systèmes.
00:38:16 Par contre, ça nous a renseignés sur une chose,
00:38:18 c'est un bâtiment qui avait eu toute une démarche
00:38:21 d'amélioration de la qualité de l'air intérieur qui avait été mise en place,
00:38:24 ce qui veut dire que déjà, quand on a de faibles sources
00:38:28 d'émissions de polluants par les matériaux de construction à l'origine,
00:38:31 donc quand il y a eu un vrai travail sur le choix des produits de construction,
00:38:35 finalement, on obtient quand même des faibles concentrations de polluants
00:38:38 et cette surventilation, elle est intéressante
00:38:41 pour évacuer les polluants à l'intérieur,
00:38:43 mais on n'a plus forcément besoin de cette surventilation
00:38:45 pour augmenter le dégazage des produits.
00:38:47 Donc ça veut dire, le message important, c'est que surventiler,
00:38:51 ce n'est pas la seule solution pour améliorer,
00:38:53 pour garantir une bonne qualité de l'air
00:38:55 avant que les habitants arrivent dans le bâtiment
00:38:58 et que le choix des produits de construction
00:39:02 pour limiter les sources de pollution,
00:39:03 il a aussi une part très importante
00:39:06 dans l'approche globale de qualité de l'air intérieur.
00:39:09 - D'accord. - Ensuite,
00:39:10 par rapport aux paramètres qu'on a fait évoluer,
00:39:14 ce qui est important de retenir, c'est que finalement,
00:39:17 la variation du débit d'air toute seule
00:39:19 n'a pas montré, c'était un peu plus efficace,
00:39:21 mais n'a pas montré de résultat très satisfaisant.
00:39:24 C'est vraiment la combinaison entre augmentation du débit d'air
00:39:28 et augmentation de la température
00:39:30 qui a permis d'avoir les résultats les plus intéressants.
00:39:33 Les plus intéressants pourquoi ?
00:39:35 Là, l'augmentation de la température permet aux matériaux,
00:39:38 et notamment aux matériaux à base,
00:39:42 notamment sur le MDF, qui avait beaucoup de colle
00:39:44 et qui émet du formaldéhyde,
00:39:46 ça a augmenté les émissions de ce matériau.
00:39:49 Et donc, quand on augmente le débit d'air,
00:39:51 ça évacue ces polluants à l'extérieur du bâtiment.
00:39:55 Et donc, c'est un peu...
00:39:57 C'est la conclusion la plus intéressante,
00:39:59 c'est que juste augmenter le débit d'air,
00:40:02 c'est bien, mais c'est pas là qu'on a les résultats les plus probants.
00:40:05 C'est vraiment le couple température et débit d'air
00:40:09 qui est intéressant.
00:40:10 Justement, un participant vous demande
00:40:14 s'il n'est pas nécessaire par la suite
00:40:17 d'affiner le critère température.
00:40:21 Alors, si, tout à fait. C'est ce qu'on aimerait faire sur la suite,
00:40:25 parce que ça pose deux questions, en fait.
00:40:28 Là, on voit, par rapport au premier résultat de détox,
00:40:31 que la température a quand même un rôle,
00:40:33 et d'ailleurs, ça va avec le projet précédent,
00:40:36 que la température a un rôle très important
00:40:39 sur le dégazage des produits de construction.
00:40:41 Donc, il faudrait affiner, justement, savoir combien de temps.
00:40:44 Là, pour l'instant, on est parti...
00:40:47 Voilà, sur les résultats qu'on a obtenus,
00:40:50 on ne peut pas parler de protocole en tant que tel.
00:40:52 Par contre, on a commencé à élaborer des recommandations.
00:40:55 Donc, on a deux types de recommandations.
00:40:57 Une des recommandations pour les bâtiments équipés de double flux,
00:41:00 des recommandations pour les bâtiments équipés de simple flux.
00:41:03 Et donc, on considère aujourd'hui que le débit d'air,
00:41:08 donc la ventilation, doit être mis en route
00:41:10 pendant toute la phase des OPR,
00:41:11 ou un minimum de 28 jours,
00:41:13 parce qu'on s'est basé sur le temps qui était donné aujourd'hui
00:41:17 dans le décret sur l'évaluation des émissions
00:41:21 de composants organiques volatiles par les produits de construction.
00:41:24 Et la recommandation qui sort de tout ça,
00:41:27 c'est de se dire que si on est en hiver,
00:41:28 qu'on réceptionne notre bâtiment en hiver
00:41:30 avec des températures extérieures très faibles,
00:41:32 ça vaut le coup de mettre en chauffe le bâtiment.
00:41:34 Donc, oui, il faut affiner,
00:41:35 parce que mettre en chauffe le bâtiment
00:41:37 avec les préoccupations énergétiques actuelles,
00:41:39 ça pose quand même beaucoup de questions.
00:41:41 Ça veut dire qu'on veut mettre la ventilation en fonctionnement plus tôt.
00:41:44 Donc, déjà, ça pose des questions d'assurance,
00:41:46 parce qu'il faut réceptionner le système.
00:41:49 Et par rapport à la température,
00:41:52 forcément, on a un retour des acteurs sur le terrain
00:41:56 par rapport à la préoccupation énergétique,
00:41:59 qui pose beaucoup de questions,
00:42:01 à savoir, est-ce que c'est nécessaire ?
00:42:04 Est-ce qu'il n'y a pas d'autres solutions
00:42:06 pour améliorer la qualité de l'air à réception
00:42:07 que d'augmenter la température des bâtiments ?
00:42:09 Attention, on ne parle pas de température à 30 degrés.
00:42:12 Là, l'idée, c'était plutôt de se dire,
00:42:14 quand on a 5 degrés dehors,
00:42:16 on va mettre le bâtiment en chauffe normale.
00:42:18 On est parti sur des températures
00:42:21 comprises entre 20 et 23 degrés.
00:42:23 Parce qu'aux Etats-Unis,
00:42:24 on voit des températures beaucoup plus hautes.
00:42:26 Là, ce n'était pas l'objectif.
00:42:27 Mais ça nécessite d'être affiné
00:42:29 pour voir quelle est la température idéale
00:42:30 et surtout, pendant combien de temps elle doit être mise en place.
00:42:33 Et du coup, établir un protocole là-dessus.
00:42:36 Question de Philippe.
00:42:39 Toutes ces informations que vous captez,
00:42:42 que vous travaillez...
00:42:44 C'est sa question.
00:42:46 Comment elles impliquent les entreprises privées ?
00:42:49 Est-ce que vous travaillez avec des entreprises sur ces projets ?
00:42:52 Oui, on travaille avec des entreprises sur ces sujets.
00:42:56 Déjà, sur le projet, il y a des entreprises qui étaient...
00:43:00 L'école, c'était une école publique,
00:43:01 donc c'était plus la collectivité qui était impliquée.
00:43:04 Sur le logement, c'était un bailleur social.
00:43:07 Donc, toutes ces informations qu'on a pu appliquer,
00:43:12 qu'on a pu tester et qu'on a pu recueillir,
00:43:15 à côté, de toute façon, l'objectif,
00:43:17 c'est de pouvoir les intégrer dans des démarches d'amélioration
00:43:20 de la qualité de l'air.
00:43:21 Et l'ADEME a développé depuis plusieurs années
00:43:23 une démarche qu'on appelle Écrin,
00:43:24 d'amélioration de la qualité de l'air intérieur,
00:43:26 dans laquelle il est demandé justement de surventiler.
00:43:29 Et en fait, aujourd'hui, dans cette exigence,
00:43:33 on a pu la compléter avec les informations du projet DETOXX
00:43:36 en se disant qu'on voulait surventiler de telle manière,
00:43:40 utiliser finalement les recommandations du projet DETOXX.
00:43:44 Et comment est-ce que c'est pris en compte par les entreprises privées ?
00:43:47 Plutôt bien parce qu'aujourd'hui, il y a quand même de plus en plus
00:43:51 d'attentes sur la qualité de l'air à réception des bâtiments.
00:43:53 Et donc, elles se rendent bien compte que le chantier
00:43:56 est une source d'émissions de polluants.
00:43:59 On vient de poser les produits, donc forcément,
00:44:00 on a beaucoup plus d'émissions de polluants
00:44:02 que pendant la vie en œuvre du bâtiment.
00:44:04 Et donc, on parle de surventilation,
00:44:08 mais vous avez bien compris que finalement,
00:44:10 ce n'est pas l'augmentation du débit,
00:44:11 c'est juste de ventiler, c'est déjà intéressant.
00:44:14 Donc pour elles, il y a un réel enjeu de ventiler
00:44:16 avant que les gens arrivent pour garantir une bonne qualité de l'air.
00:44:19 Et donc, maintenant, on essaye doucement
00:44:22 d'intégrer ce paramètre température dans les protocoles,
00:44:27 notamment quand on a fait des campagnes de mesures à réception
00:44:29 et qu'on s'aperçoit que ce n'est pas bon.
00:44:31 Avant, on avait tendance à dire, continuez de ventiler pour évacuer.
00:44:34 Maintenant, on commence à dire, peut-être monter un peu en température
00:44:38 le bâtiment et ventiler, les résultats seront probablement meilleurs.
00:44:41 -Il nous reste 30 secondes pour une dernière question.
00:44:44 Le critère humidité de l'air est-il prépondérant et comment ?
00:44:49 -Je n'ai pas compris la question.
00:44:51 -Le critère humidité de l'air.
00:44:53 -Ah, alors, oui, il doit avoir un rôle,
00:44:57 mais on ne l'a pas étudié dans le cadre du projet DETOX.
00:44:59 -D'accord.
00:45:00 -On a fait quelques variations, mais ce n'était pas le plus intéressant
00:45:06 et il aurait fallu le faire différemment.
00:45:09 Là, l'objectif, on était quand même plus sur les débits d'air.
00:45:12 On a associé la température, il faudrait.
00:45:14 Et de toute façon, on n'avait pas choisi l'humidité relative
00:45:17 parce que dans la bibliothèque, on avait trouvé,
00:45:19 on a fait tout un état de l'art initialement
00:45:20 et on n'avait pas trouvé non plus beaucoup de retours d'expérience
00:45:23 sur ce taux d'humidité relative.
00:45:25 Donc, on s'était vraiment focalisé suite à l'état de l'art,
00:45:28 à la température et au débit d'air.
00:45:30 Mais ça nécessiterait d'être affiné.
00:45:32 -Merci beaucoup, Claire-Sophie Quedeves.
00:45:36 Donc, ce projet "Detox", qui appellera, on l'a compris, une suite.
00:45:41 On enchaîne avec notre troisième projet, juste après.
00:45:45 On observera une pause de 15 minutes, c'est court,
00:45:48 et on se retrouvera après à 11h15.
00:45:52 Alors, QH.
00:45:53 Le sujet concerne l'influence du séchage du linge
00:45:57 sur le confort hygrothermique,
00:46:00 donc température, taux d'humidité de l'air ambiant
00:46:03 et aussi les concentrations de polluants dans l'habitat.
00:46:06 C'est Marie Vériel,
00:46:08 enseignante chercheuse à l'IMT Nord-Europe,
00:46:11 qui va nous en parler.
00:46:13 Alors, expliquez-nous tout d'abord, bonjour, madame,
00:46:16 pourquoi vous êtes intéressée à ce sujet.
00:46:20 -Alors, le projet QH fait partie d'une préconisation de l'ADEME
00:46:27 qui promeut le séchage du linge à l'air libre
00:46:31 au détriment de l'utilisation du séchelinge,
00:46:34 pour des raisons qu'on comprendra tous,
00:46:36 des raisons de sobriété énergétique.
00:46:39 Mais dans un autre rapport, il se trouve que l'ADEME aussi
00:46:43 fait état du fait que le séchage du linge
00:46:45 est une des activités la plus émettrices
00:46:49 en termes d'humidité dans un logement,
00:46:52 avant même le simple fait de prendre un bain,
00:46:55 une douche ou de cuisiner.
00:46:57 Dans la littérature, on trouve assez peu de données
00:47:01 qualitatives ou quantitatives disponibles sur le sujet
00:47:04 qui permettent d'établir l'impact réel de cette pratique,
00:47:08 et on trouve encore moins des recommandations
00:47:11 quant au choix du détergent, aux pratiques de séchage,
00:47:16 ou encore des recommandations pour les pouvoirs publics
00:47:19 pour réglementer les compositions des détergents.
00:47:22 -D'accord. -Donc c'est là-dessus
00:47:23 qu'est né le projet QH.
00:47:25 Donc son objectif, c'est de caractériser
00:47:27 l'impact du séchage du linge
00:47:29 sur le confort hydrothermique du logement
00:47:31 et plus généralement sur la qualité de l'air intérieur.
00:47:34 -Il y a une question que je vous pose, mesdames, messieurs.
00:47:37 Vous êtes plus de 250, d'ailleurs, à être connectés actuellement.
00:47:41 Savez-vous combien un tambour de 4 kg de linge classique
00:47:45 émet de kilos d'eau ?
00:47:48 C'est... Donnez la réponse, Marie.
00:47:51 -On a à peu près, dans un tambour de 4 kg,
00:47:54 2 kg d'eau à évacuer du linge
00:47:57 et donc à évacuer de l'air du...
00:47:59 -Et puis en plus, vous l'avez dit, assouplissant, lessive.
00:48:02 C'est un vrai sujet. Comment vous y êtes pris ?
00:48:05 -Alors, la 1re chose, c'est d'établir un protocole expérimental
00:48:09 qui puisse un peu cadrer les paramètres de cette activité,
00:48:13 donc un protocole qui est à la fois représentatif
00:48:16 et aussi qui peut se dérouler de manière répétable.
00:48:21 Donc la 1re chose qu'on a eu à faire,
00:48:23 c'est de cadrer le protocole de lavage
00:48:26 et donc choisir, parmi les meilleures ventes du marché,
00:48:29 les détergents qu'on allait utiliser pour le lavage.
00:48:32 On s'est tournés vers le marché de la grande distribution,
00:48:35 des produits écolabélisés,
00:48:37 mais aussi des produits qu'on pouvait faire à la maison.
00:48:41 Ensuite, il a fallu choisir le linge qu'on allait laver.
00:48:44 Les paniers qu'on a jugés représentatifs,
00:48:46 c'est un panier de textiles en coton
00:48:49 et un panier de textiles en nylon.
00:48:51 Et puis ensuite, on a listé l'ensemble des paramètres
00:48:54 qui pouvaient impacter le cycle de lavage.
00:48:56 Donc c'est la température, l'essorage
00:48:58 et la quantité de détergent qu'on utilise.
00:49:01 Ça, c'est pour cadrer le protocole de lavage.
00:49:04 Ensuite, on a les conditions de séchage.
00:49:06 Alors pour ça, on a choisi de travailler
00:49:09 dans une pièce expérimentale, qui fait 40 m3,
00:49:12 la pièce IRINA,
00:49:14 dans laquelle on peut contrôler les conditions de température
00:49:17 et on peut enregistrer l'humidité en continu.
00:49:22 Et puis surtout, on peut y implémenter
00:49:24 une activité de séchage du linge
00:49:26 telle qu'elle est faite réellement dans un logement.
00:49:29 Alors cette pièce, elle est équipée
00:49:31 pour pouvoir suivre en continu
00:49:33 les concentrations en composés organiques volatiles
00:49:36 et le transfert d'eau du linge à l'air ambiant,
00:49:40 ainsi que suivre la température.
00:49:42 D'accord.
00:49:44 Quels sont les paramètres que vous avez fixés
00:49:49 pour formaliser l'expérience,
00:49:53 température de l'eau, etc.?
00:49:55 Aujourd'hui, je vais vous expliciter un seul exemple,
00:49:59 un seul scénario de lavage.
00:50:01 Donc un panier coton,
00:50:02 qui est constitué de serviettes en coton,
00:50:05 lavé avec une lessive supermarché,
00:50:07 à 40 degrés et essoré à 1 200 tours/minute,
00:50:11 et puis séché dans des conditions standards de température
00:50:14 à 23 degrés.
00:50:16 OK. Alors...
00:50:18 Attention au choix de la lessive aussi.
00:50:21 Donc maintenant, on va voir les résultats
00:50:23 et bien évidemment les recommandations que vous faites.
00:50:26 Alors, résultat majeur.
00:50:27 Alors, une première planche de résultats
00:50:30 sur la composition des détergents,
00:50:32 parce que ça a été la première étape du projet.
00:50:35 Donc on avait un large panel de détergents,
00:50:37 20 lessives, 8 assouplissants,
00:50:39 des formats poudre, formats liquides,
00:50:41 et puis provenant de différents marchés,
00:50:43 comme je l'ai explicité juste avant.
00:50:46 On a opté pour plusieurs méthodes complémentaires
00:50:48 pour à la fois caractériser la composition du détergent,
00:50:52 mais aussi caractériser son espace de tête,
00:50:54 c'est-à-dire quels sont les composés
00:50:56 qui sont susceptibles d'être émis
00:50:59 lors du lavage,
00:51:00 et puis ensuite lors du séchage.
00:51:03 Alors, nombreux résultats,
00:51:04 puisqu'on a un large panel de produits.
00:51:06 Là, je vais focaliser sur un seul résultat,
00:51:09 qui est la composition liquide
00:51:12 d'une lessive grande distribution
00:51:14 et d'une lessive écolabélisée.
00:51:16 Alors, je vous prie de m'excuser,
00:51:18 les légendes sont juste inversées,
00:51:20 mais on voit que, globalement,
00:51:22 la lessive écolabélisée
00:51:24 montre une diversité d'ingrédients
00:51:27 qui est moindre par rapport à la lessive
00:51:29 grande distribution,
00:51:30 avec des familles chimiques
00:51:31 qui sont complètement différentes.
00:51:33 Donc on voit déjà qu'au départ,
00:51:34 la composition du produit
00:51:37 est susceptible d'influer
00:51:39 sur ce qu'on va retrouver après.
00:51:41 D'accord.
00:51:43 Ensuite ?
00:51:44 Alors ensuite, deuxième planche de résultats.
00:51:47 Là, ça concerne plutôt les essais
00:51:49 qui ont été réalisés à échelle 1.
00:51:53 Et donc là, ce qu'on voit sur cette ligne,
00:51:55 c'est l'impact sur les conditions hygrothermiques.
00:51:58 Donc on voit que dès l'installation
00:52:01 du rack de séchage
00:52:02 dans la pièce expérimentale,
00:52:04 on a un accroissement fort
00:52:06 de l'humidité relative,
00:52:07 de 40 à 80 %,
00:52:10 avec une durée d'impact
00:52:11 qui peut aller au-delà de 24 heures.
00:52:13 Et bien sûr, cette durée d'impact,
00:52:16 elle est totalement reliée
00:52:18 déjà à l'essorage
00:52:20 qu'on a imposé au textile,
00:52:22 mais aussi surtout par le taux
00:52:24 de renouvellement d'air
00:52:25 qu'on applique dans la pièce.
00:52:26 D'accord.
00:52:27 On va dire qu'en comitante,
00:52:28 on a un impact aussi sur la température.
00:52:30 On a une chute de la température
00:52:31 de 3 à 4 degrés.
00:52:33 Et donc clairement,
00:52:34 le séchage du linge
00:52:37 impacte les conditions hydrothermiques
00:52:39 et a sûrement un impact
00:52:41 sur la consommation énergétique
00:52:42 du logement.
00:52:43 Bien sûr.
00:52:44 On est un petit peu plus loin
00:52:45 sur ces résultats
00:52:46 en essayant de produire des données
00:52:48 de taux d'émission en eau
00:52:51 tout au long du séchage.
00:52:54 On peut donner quelle est la masse d'eau
00:52:56 qui est transférée du linge
00:52:58 à l'air ambiant.
00:52:59 On revient donc globalement
00:53:01 sur l'ensemble du processus.
00:53:03 On a 2 kg d'eau qui sont émis.
00:53:05 Et ces données de profil
00:53:07 de taux d'émission,
00:53:08 elles sont là pour,
00:53:10 à la fois, caractériser l'événement,
00:53:11 mais aussi pour paramétriser
00:53:13 des modèles de prédiction
00:53:15 de la qualité de l'air intérieur.
00:53:18 Et donc ces données sont disponibles.
00:53:20 Elles sont là pour être utilisées.
00:53:23 Dernier résultat.
00:53:24 Dernier résultat.
00:53:25 On les affiche à l'écran, oui.
00:53:27 Alors, cette fois,
00:53:28 sur l'impact des concentrations
00:53:30 en composés organiques volatiles.
00:53:33 On a sur cette slide le résultat
00:53:35 à la répartition en nombre des COV
00:53:37 qui sont majoritairement émis
00:53:39 lors du séchage
00:53:40 pour 3 détergents.
00:53:42 Grande distribution,
00:53:43 écolabélisée et do-it-yourself.
00:53:46 Même conclusion que sur la composition,
00:53:48 on retrouve moins de composés émis
00:53:50 lorsqu'on utilise un détergent
00:53:52 écolabélisé.
00:53:53 Néanmoins, on a quand même
00:53:54 une grande diversité des émissions.
00:53:56 Et surtout, résultat majeur,
00:53:58 on n'a pas de corrélation
00:54:01 entre la composition des détergents
00:54:04 et les composés qu'on retrouve
00:54:06 dans l'air ambiant lors du séchage.
00:54:08 Donc, on a un impact majeur du lavage
00:54:11 sur les émissions de COV
00:54:14 lors du séchage.
00:54:15 - D'accord.
00:54:16 Alors, du coup, quelles sont vos recommandations ?
00:54:19 - Alors, dernière slide.
00:54:21 Avant de passer aux recommandations,
00:54:25 je voudrais insister sur le fait
00:54:27 que ce projet a permis de quantifier
00:54:29 à échelle 1 l'impact du séchage
00:54:32 et la déstabilisation des conditions hygrothermiques
00:54:36 de cette pratique.
00:54:37 On a montré la grande variabilité des émissions
00:54:39 selon le détergent utilisé.
00:54:41 Et ça a mis en évidence l'absence de corrélation
00:54:43 entre les COV émis et les compositions des détergents.
00:54:46 Tout ça a permis d'aboutir à ces recommandations
00:54:50 à ces recommandations à trois niveaux
00:54:52 au pouvoir public,
00:54:53 inciter donc l'évaluation à échelle 1
00:54:55 et ne pas se contenter d'exigences sur la composition,
00:54:58 car elles ne permettent pas d'anticiper les émissions.
00:55:01 A la communauté scientifique,
00:55:03 on incite à s'intéresser à la toxicité
00:55:06 des composants en mélange,
00:55:08 parce qu'on n'a pas d'attention majeure
00:55:10 sur des composés cibles.
00:55:12 Par contre, on voit qu'il y a une diversité de composés émis
00:55:14 et on ne connaît pas l'impact sur la santé
00:55:17 de cette multi-exposition.
00:55:19 Et puis, pour le grand public,
00:55:20 on demande de privilégier des formules éco-labellisées
00:55:23 qui permettent de réduire la diversité des composés émis
00:55:26 et de sécher son linge dans une pièce bien aérée
00:55:29 pour limiter le temps d'impact.
00:55:31 -OK.
00:55:33 Il peut y avoir une suite à l'étude ?
00:55:36 -Alors, la suite, pour nous,
00:55:38 c'est de s'intéresser à d'autres activités
00:55:40 qui peuvent impacter la qualité de l'air intérieur,
00:55:43 des activités comme la cuisine, par exemple.
00:55:46 Je pense qu'on a balayé l'impact des activités de ménage,
00:55:51 donc maintenant, il faut passer à d'autres activités
00:55:54 pour les hiérarchiser
00:55:55 et pouvoir faire de meilleures recommandations au grand public.
00:55:59 -Il y a une question sur le transfert de ces connaissances
00:56:03 vers le grand public.
00:56:05 Vous, est-ce que vous vous en préoccupez ?
00:56:08 -Nous, à travers ce projet,
00:56:13 on transmet à l'ADEME les recommandations,
00:56:15 de notre point de vue,
00:56:16 et maintenant, on est en attente de la transformation
00:56:19 de ces recommandations vers l'information du grand public,
00:56:23 à savoir qu'on travaille aussi sur d'autres projets,
00:56:25 sur comment accompagner les citoyens
00:56:27 à prendre conscience de son exposition,
00:56:29 et donc c'est une activité qui est relayée
00:56:34 comme une activité potentiellement polluante.
00:56:37 -Question. On imagine que la localisation de la buanderie
00:56:40 influence grandement la qualité de l'air
00:56:43 dans les pièces à vivre.
00:56:45 Qu'est-ce que vous avez à dire là-dessus ?
00:56:47 -Je dirais peut-être pas forcément sa localisation,
00:56:50 mais sa ventilation.
00:56:51 Est-ce que c'est une pièce qui est ventilée correctement
00:56:54 et dont le système de ventilation est bien entretenu ?
00:56:59 -Finalement, le mieux, c'est de ne pas sécher
00:57:02 électriquement avec une machine, non ?
00:57:04 -Le séchage par le sèche-linge pose d'autres questions.
00:57:10 Il pose des questions de consommation énergétique,
00:57:12 et puis alors, on n'a pas forcément été regardé
00:57:15 qu'elle était potentiellement décomposée
00:57:17 et mise par le sèche-linge en lui-même.
00:57:19 -Je parle de mon bon vieux Tancarville.
00:57:22 -Oui, là, c'est le cas.
00:57:25 Cette étude, c'est du séchage sur Tancarville.
00:57:28 Euh...
00:57:29 Est-ce que vous avez des recommandations
00:57:32 sur le temps d'aération lorsqu'on sèche son linge ?
00:57:36 -Je dirais toute la durée du séchage.
00:57:41 -Toute la durée du séchage ?
00:57:42 -Plus on ventilera, plus on réduira cette durée.
00:57:45 -Hm. OK.
00:57:47 Attendez, j'ai encore des questions qui arrivent, là.
00:57:50 Euh...
00:57:52 -C'est un sujet qui parle à tout le monde.
00:57:54 -Oui, non, c'est une question générique
00:57:56 qui nous demande si, à venir,
00:57:59 il y aura une étude de l'impact des pratiques de chauffage
00:58:02 sur la qualité de l'air intérieur.
00:58:04 Ca ne vous concerne pas,
00:58:06 parce qu'il y a une discussion qui se nourrit, là, actuellement,
00:58:09 sur le tchat autour des chauffages au bois.
00:58:12 Il vous reste 1 minute 30.
00:58:14 Un dernier point à nous partager.
00:58:16 -Je renforcerai cette conclusion majeure
00:58:21 que les essais à échelle 1
00:58:23 sont vraiment des essais incontournables
00:58:26 dans l'évaluation des émissions liées aux activités des occupants.
00:58:30 Elles permettent de prendre à la fois en compte les produits
00:58:34 et la mise en oeuvre autour de ces produits.
00:58:37 -D'accord. Ah, si, une question importante.
00:58:40 Cuid, est-ce que vous êtes intéressé
00:58:43 au champ des pressings et des blanchisseries ?
00:58:46 -Euh, non. -Non ?
00:58:49 -Pas de notre côté.
00:58:50 -C'est un gros sujet, sur les émissions.
00:58:53 C'est un sujet qui est plutôt relatif à l'exposition professionnelle.
00:58:56 -Oui, tout à fait.
00:58:58 Très bien. Merci beaucoup pour votre présentation.
00:59:02 Vous êtes plus de 250 à être connectés.
00:59:05 Juste après la pause, à 11h15,
00:59:08 nous entrerons dans la session de la combustion de biomasse
00:59:13 avec plusieurs projets.
00:59:16 Il y en a 5 qui vous seront présentés
00:59:19 jusqu'à l'heure du déjeuner.
00:59:21 Donc, vous restez avec nous,
00:59:23 vous continuez à nous envoyer vos questions sur le tchat,
00:59:28 à échanger aussi
00:59:30 sur...
00:59:33 en nous postant des ressources, des données.
00:59:36 Vous êtes chez vous sur le tchat, donc profitez-en.
00:59:39 On se retrouve dans 15 minutes précises
00:59:42 pour la suite de cette 7e journée de restitution Cortea.
00:59:46 A tout de suite.
00:59:47 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
00:59:50 ...