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Regardez Le Journal Inattendu avec Stéphane Boudsocq du 17 mai 2025.

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00:00Le journal inattendu en direct de Cannes avec Stéphane Boutsok sur RTL.
00:12Bonjour à toutes et tous, soyez les bienvenus à Cannes.
00:15Pendant une heure, nous allons vous faire découvrir les coulisses du plus grand festival de cinéma du monde
00:19et accueillir celles et ceux qui font l'actualité de cette 78e édition.
00:24Sur notre tapis rouge, RTL, d'ici 13h30, nous accueillerons Géraldine Nackage, Joséphine Japy, Thierry Frémaux,
00:30le délégué général du festival, Nicolas Pagnol, petit-fils de Marcel ou encore le rappeur SCH.
00:36Et dans quelques minutes, pour commencer, celui dont le film Un homme et une femme donne les deux affiches officielles du festival 2025.
00:44Bonjour, Claude Lelouch.
00:45Bonjour, bonjour.
00:46Bienvenue en une phrase, tient Claude. Pour vous, Cannes, c'est quoi ?
00:50Le monde du rêve. Le monde du rêve. Et comme on ne meurt jamais d'une overdose de rêve, il faut en profiter.
00:56Claude Lelouch sera avec nous. Vous entendrez aussi ceux qui ont marqué cette première semaine sur la croisette
01:00comme Tom Cruise ou Robert De Niro et les Cannois eux-mêmes avec leurs souvenirs de festivaliers.
01:06Ravi d'être avec vous pour ce journal inattendu spécial Cannes.
01:09Tout de suite, on fait le point sur l'actualité de ce samedi 17 mai 2025.
01:14Et c'est avec vous, Chloé Geffroy. Bonjour Chloé.
01:16Bonjour Stéphane. Bonjour à tous.
01:18A la ligne de ce journal, ce refus d'obtempérer près de Nancy.
01:21Hier soir, un motard a volontairement percuté un gendarme lors d'un refus d'obtempérer.
01:25Les détails dans un instant.
01:27La situation à Gaza. L'armée israélienne annonce ce matin avoir mené des frappes d'envergure dans l'enclave palestinienne.
01:34Pas d'offensive terrestre pour le moment. Que se passe-t-il sur place ? Réponse dans ce journal.
01:39Tous derrière Louane. Le stress, on l'imagine, monte pour la chanteuse qui va tenter de tout donner.
01:45Ce soir, à l'Eurovision, plus que quelques heures avant le show final.
01:48Ça se passe à Bâle, en Suisse. Et on espère que ça se passera bien.
01:51Et puis, clap de fin ce soir pour la saison de Ligue 1.
01:53Nice, Lille, Strasbourg, Lyon rêvent de la quatrième place pour la Ligue des champions.
01:58Saint-Etienne, Le Havre, Nantes et Reims en quête du maintien.
02:05Ça s'est donc passé hier soir en meurtre et Moselle.
02:07Un motard a volontairement percuté un gendarme lors d'un refus d'obtempérer.
02:12La scène a eu lieu à Neuve Maison, commune de plus de 6000 habitants dans la banlieue sud de Nancy.
02:17Bonjour Samuel Gauchemit.
02:19Bonjour.
02:20Racontez-nous concrètement ce qui s'est passé.
02:22En patrouille hier soir, un équipage de gendarmes croise un individu à motocross qui roule vite,
02:28fait des roues arrière et brûle un feu rouge devant eux.
02:31Ils le perdent de vue une première fois, mais arrêtés au centre-ville,
02:34ils entendent le bruit de la moto qui se rapproche à nouveau.
02:37La suite est détaillée par le colonel Sébastien Braque qui commande les gendarmes de meurtre et Moselle.
02:42Le chef de patrouille décide de se porter sur la chaussée.
02:45Il lui fait les gestes réglementaires pour lui demander de stopper son véhicule.
02:49Le conducteur du véhicule manifestement voit le gendarme, rétrograde, réduit son allure
02:54et à proximité de lui réaccélère et le percute de plein fouet.
02:58Le conducteur de la moto chute et s'enfuit à pied.
03:01Le deuxième gendarme part à sa poursuite et se rend compte que son camarade est resté au sol.
03:06Il décide d'aller lui porter secours.
03:08Pendant ce temps-là, un deuxième individu se saisit de la motocyclette et prend la fuite.
03:13Ce sont donc deux hommes qui sont recherchés aujourd'hui.
03:15La moto a été identifiée.
03:17La mairie a aussitôt mis à disposition les images des caméras de la ville.
03:21Ce refus d'obtempérer fait maintenant l'objet d'une enquête judiciaire sous l'autorité du procureur de Nancy.
03:25Samuel Gotschmidt, correspondant de RTL.
03:27Dans le Grand Est, l'armée israélienne annonce ce matin élargir ses opérations pour vaincre le Hamas.
03:33Pas d'offensive terrestre pour le moment, mais des bombardements israéliens qui ne cessent de s'intensifier.
03:39Dernier bilan de la défense civile aérienne ce matin.
03:4210 morts, plus de 250 ces trois derniers jours.
03:45Hermine Leclech, qu'est-ce qui se prépare sur place ?
03:48L'armée israélienne est en train de positionner ses véhicules militaires, ses soldats et ses chars à différents points de passage avec Gaza.
03:56Ils attendent le feu vert pour entrer dans l'enclave palestinienne
03:59et marquer le début de l'offensive terrestre annoncée par le gouvernement israélien.
04:04Offensive visant, je cite, à la conquête de la bande de Gaza.
04:08En attendant, comme on le voit sur cette vidéo, ce sont les bombes qui pleuvent sur place.
04:15En particulier dans le nord, comme l'explique Rami à Gazaville.
04:18Malheureusement, on était surpris cette nuit par l'intensification de bombardements.
04:22On dirait que la guerre a repris comme début de la guerre.
04:26Et là, ça devient trop fort.
04:28Partout, l'artillerie, les avions de chasse, les hélicoptères, ça ne s'arrête pas, ça continue tout le temps.
04:34Des bombardements qui poussent des milliers de Gazaouis à prendre la route vers le sud de l'enclave palestinienne.
04:40Surtout que des tracts ont été largués par avion cette nuit depuis Israël.
04:44On peut lire dessus, habitant de Gaza, l'armée israélienne arrive.
04:48Merci Hermine Leclech.
04:49Des bombardements alors que l'aide humanitaire n'entre toujours pas à Gaza depuis le 2 mars.
04:54Le Conseil de l'Europe dénonce une famine délibérée.
04:58Une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky ne sera possible qu'une fois.
05:02L'échange de prisonniers annoncé hier par les deux parties réalisées.
05:06Déclaration ce matin du Kremlin, quelques heures après cette attaque d'un drone russe sur un minibus au nord de l'Ukraine.
05:13Neuf morts, quatre blessés.
05:15Depuis l'Albanie, Emmanuel Macron s'est exprimé le chef de l'Etat se dit sûr que Donald Trump va réagir face au cynisme de Poutine.
05:24Il dénonce un acharnement contre leur activité.
05:27Les chasseurs sont appelés à se mobiliser aujourd'hui devant chaque mairie.
05:30Mobilisation à l'initiative de la Fédération.
05:33Au total, onze revendications, parmi elles le maintien de toutes les espèces chassables
05:38ou encore un assouplissement de la réglementation environnementale.
05:42Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez, qui va expulser l'autre ?
05:45Qui pour prendre la présidence des Républicains ?
05:48Les adhérents votent ce soir à partir de 18h.
05:51Et pendant que la droite cherche son patron, Édouard Philippe, ex-premier ministre,
05:55lui sera en meeting à Marseille aujourd'hui.
05:57Troisième meeting de ses premiers rendez-vous de sa campagne à l'élection présidentielle.
06:02Louane repartera-t-elle ce soir avec le micro de Cristal ?
06:07Trophée de l'Eurovision, l'heure de vérité approche.
06:10Pour la chanteuse française Laurent Marcic, bonjour.
06:12Bonjour Chloé, bonjour à tous.
06:14Vous êtes sur place pour RTL à Basle, en Suisse, là où tout se joue.
06:17Une ville au centre de l'attention.
06:19On n'est plus qu'à quelques heures de la finale, je le disais.
06:22Dernières heures de répétition avant le grand show.
06:25À 13h30, très précisément.
06:27C'est l'ultime répétition avant la finale.
06:29On ne règle plus grand-chose à ce stade de la compétition.
06:31C'est vraiment un dernier tour de chauffe.
06:33Les artistes, d'ailleurs, ne sont même pas obligés d'être costumés sur scène pour cette répétition.
06:38Ils peuvent venir comme ils veulent, en jogging, s'ils ont envie.
06:41Louane, en tout cas, a offert hier soir une prestation impeccable
06:44qui a provoqué une vraie vague de sympathie dans la salle.
06:47Elle est troisième chez les bookmakers et on croise dans les rues de balle, ici,
06:50des fans étrangers qui disent être tombés sous le charme.
06:53Ce soir, elle chantera devant 6500 personnes.
06:56C'est peu par rapport aux éditions précédentes.
06:58C'est pour ça que la ville de Basle a ouvert, et c'est une première à l'Eurovision,
07:01un stade de foot pour que le public puisse suivre la finale sur grand écran.
07:05Ce stade est juste en face de l'autre côté de la rue, en fait.
07:08Sans vous divulguer la finale, vous verrez, l'ouverture du show est assez incroyable.
07:11Un peu à la façon James Bond.
07:13Et c'est à ce moment-là qu'on saura enfin si, oui ou non,
07:16Céline Dion est bien présente à l'Eurovision.
07:18Le mystère plane depuis des mois.
07:20Rendez-vous donc à 21h.
07:22Louane passera en fin de concours à 23h09,
07:25juste après les favoris, les Suédois.
07:27Laurent Marcic, en direct de Basle, en Suisse,
07:30et on espère, évidemment, enfin une victoire de la France après 48 ans.
07:34Laurent Marcic était donc en direct de Basle.
07:37En football, clap de fin pour la saison de Ligue 1,
07:39la 34ème et dernière journée du championnat de France a lieu ce soir,
07:42avec neuf rencontres disputées simultanément,
07:45sous la forme d'un traditionnel multiplexe.
07:47Philippe Sanfourche, bonjour.
07:48Bonjour.
07:49Quels sont les enjeux de cette dernière journée, Philippe ?
07:53Oui, un match à quatre.
07:54Quatre postulants pour arracher le dernier ticket pour la Ligue des champions.
07:58Un ticket à étage, certes, celui des barrages.
08:00Mais Lille, cette saison, a su en profiter pour briller jusqu'au printemps européen.
08:04Alors, qui de Nice ?
08:06Lille, encore une fois.
08:07Strasbourg ou Lyon, ce soir,
08:09pour leur avantage au niçois à la simple différence de but
08:13par rapport au LOSC et à Strasbourg.
08:15Trois équipes au coude à coude.
08:17Nice reçoit Brest, qui n'a plus grand-chose à jouer.
08:19Ce sera peut-être plus complexe pour Lille et Strasbourg,
08:22qui accueillent deux équipes pas encore sauvées pour le maintien Le Havre et Reims.
08:27Enfin, il y a Lyon, décroché à trois points,
08:29et à qui il reste un infime espoir de sauver sa saison.
08:33Les Lyonnais doivent pour ça battre Angers,
08:35et en priant pour que Nice, Lille et Strasbourg s'inclinent tous ce soir dans le sprint final.
08:40Merci Philippe, sans fourche, on vous retrouve ce soir à 19h dans On refait le match.
08:44Un mot du temps avec vous, Valérie Quintin.
08:46Bonjour.
08:47Bonjour Chloé.
08:48Au programme du soleil, cet après-midi, presque partout en France.
08:51En grande majorité, oui, le ciel sera parfaitement dégagé sur la plupart des régions,
08:56mais nous avons toujours ces nuages assez encombrants sur les départements les plus au nord,
09:00entre les Hauts-de-France, le bassin parisien, la Normandie.
09:03Alors, peu à peu, ça se lèvera.
09:05On aura de belles éclaircies aux alentours de 14-15h maximum,
09:08au moment où, à contrario, le ciel deviendra un peu plus chargé vers la Lorraine, vers l'Alsace,
09:13la Bourgogne et la Franche-Comté, sans mauvais temps.
09:15Simplement une petite averse possible près du relief jurassien ou encore dans les Vosges.
09:20Pour tous les autres, un temps très ensoleillé,
09:22mais toujours aussi cette petite instabilité orageuse qui va des Alpes-Maritimes jusqu'à la Corse.
09:27On aura également droit à quelques averses possibles en fin de journée sur les Pyrénées.
09:32La douceur reste là, 20 degrés attendus à Brest et à Lille cet après-midi,
09:3621 à Paris, 22 à Lyon, 23 degrés à Limoges,
09:3925 pour Toulouse et 26 degrés à Nîmes et à Marseille.
09:43Merci Valérie Quintin.
09:45Il est midi 39 sur RTL, voilà pour les informations.
09:48On vous retrouve à Cannes, Stéphane, pour le journal inattendu.
09:51Merci Chloé Geffroy.
09:53Bienvenue à tous, en effet, en direct du Festival de Cannes,
09:5678e édition jusqu'à 13h30.
10:00On va vous faire entrer dans les coulisses et entendre celles et ceux qui font cette édition 2025
10:05avec déjà deux premiers invités, Claude Lelouch que nous avons accueillis juste à 12h30
10:10et Thierry Frémaux qui nous a rejoint.
10:12Bonjour Thierry.
10:13Bonjour.
10:14Vous êtes le délégué général de ce Festival de Cannes.
10:17Question pour tous les deux parce que l'affiche officielle de cette édition 2025,
10:21elle est directement liée à Claude Lelouch.
10:23Deux photos, parce qu'il y a deux affiches en fait,
10:25tirées du film Un homme et une femme, La Palme d'or 1966.
10:28Sur l'une des affiches, on voit Anoukémé de face
10:31et sur l'autre affiche, on voit Jean-Louis Trintignant.
10:34Thierry, comment on choisit l'affiche du plus grand festival du monde ?
10:38C'est très compliqué en fait, et très simple à la fois.
10:41En fait, c'est une affiche qu'avec Caroline Vautroux,
10:45autour de laquelle on a commencé à tourner dès le mois d'anvier,
10:48puis on l'a mise de côté, puis elle est revenue.
10:50Et puis moi je disais, oui, mais les 50 ans de...
10:53Les 60 ans !
10:56C'était en 66, donc c'est en 2026.
10:58Oui, mais le tournage était en 65.
11:01Et puis elle nous est revenue, Un homme, une femme, et puis ce bonheur.
11:04C'est aussi un peu...
11:06Si Cannes se fait parfois le réceptacle du chaos du monde,
11:11c'est aussi un festival de films d'amour.
11:14Et donc c'était bien aussi de...
11:16Et puis c'était un hommage à Anouk, qui est parti il n'y a pas longtemps,
11:18à Jean-Louis Trintignant, qui fut un grand fidèle,
11:21et un hommage à Claude Lelouch,
11:23Palme d'or en 1966.
11:26Claude, cette affiche, elle est évidemment au fronton du Palais des festivals,
11:30elle est dans toute la ville, puisqu'il y a des affiches de festivals partout.
11:33Je sais que vous êtes là depuis quelques jours, vous marchez beaucoup dans Cannes,
11:36donc vous voyez cette affiche tous les jours.
11:38Que vous disent les gens ?
11:40Qu'est-ce qui leur revient quand on parle d'Un homme et une femme ?
11:42J'ai le sentiment que c'est une Palme d'or qui a bien vieilli.
11:45Les gens me disent des choses adorables, gentilles,
11:47et je me dis que j'ai bien fait de faire 51 films,
11:50puisqu'ils me parlent un peu de tout ça.
11:52Si vous voulez, mon égo est très heureux,
11:55il va exploser, mais je suis très heureux,
11:58surtout pour Jean-Louis et Anouk,
12:00qui ont souvent été récompensés au Festival de Cannes.
12:03Pas simplement dans les films,
12:05ils ont fait le tour du monde,
12:07et c'est vrai qu'ils sont partis très discrètement.
12:09Là, d'un seul coup, je remercie le Festival de Cannes
12:12de penser à ces deux merveilleux et grands comédiens
12:15qui ont fait rêver la terre entière. Vraiment.
12:17Thierry Frémaux, le festival a commencé depuis mardi,
12:19donc on est à cinq jours.
12:21La semaine pile, c'est le soir du Palmarès.
12:23C'est un travail colossal, un festival comme celui-ci.
12:26Vous le préparez des mois, presque même un an à l'avance.
12:28Là, à quasiment mi-parcours,
12:30je vois vos yeux un tout petit peu cernés.
12:32Est-ce que vous êtes satisfaits, déjà ?
12:34D'abord, mes yeux sont cernés,
12:36parce que nous avions une projection de minuit,
12:38hier, qui s'est achevée à quasiment 3h du matin,
12:40et moi, même les projections de minuit, je suis à la fin.
12:43On invite les équipes de films, on est là au début,
12:46mais je suis aussi là à la fin
12:48pour faire jusqu'au générique de fin.
12:52Non, non, tout va bien.
12:54D'abord, on a une belle météo,
12:56et puis l'organisation est quand même la boussole.
12:59Il faut que tout se passe bien.
13:01Il y a 40 000 personnes qui sont là, dans Cannes.
13:04Il y a aussi des Cannois, il y a des vacanciers,
13:06il y a beaucoup de choses.
13:08Il faut que ce soit une fête, et pour l'instant, la fête est belle.
13:11Puisqu'on parle de travail, de ce que ça représente,
13:13pour que nos auditeurs comprennent bien,
13:15vous, vous êtes le porte-parole, en quelque sorte, de cette équipe.
13:19Combien de personnes travaillent sur un festival comme le Festival de Cannes ?
13:23Combien de personnes ?
13:24Au mois de juillet, quand il n'y a plus personne dans les bureaux,
13:27si j'ose dire, on est 15,
13:29et puis là, on est 1500.
13:311500 personnes.
13:33Et c'est ça aussi, d'ailleurs, je veux leur rendre hommage,
13:36parce que c'est des gens de métier,
13:39et de tous les métiers, y compris des métiers de bouche,
13:42beaucoup de cocktails, beaucoup de dîners, de déjeuners partout.
13:45Et je suis toujours impressionné de voir le sérieux avec lequel,
13:48du moindre stagiaire à celui qui est là,
13:51il y a des gens qu'on côtoie depuis tant d'années,
13:54qui disent, c'est mon dernier festival,
13:56ou c'est mon 40ème festival.
13:58Moi, j'adore être avec les équipes du festival,
14:01et aussi les équipes, ici, dans les hôtels, à Cannes.
14:04Il y a quelque chose d'humain, merveilleux.
14:07Je voudrais qu'on dise un mot de la sélection.
14:09Il y a 22 films en compétition officielle,
14:11et il y a des dizaines d'autres films dans des sélections à voir.
14:14En tant que festivalier, je peux vous dire que c'est un cauchemar d'organisation
14:17quand on veut voir les choses qui nous allèchent.
14:20Mais vous, chaque année, vous et l'équipe des sélectionneurs,
14:23vous voyez, allez, pas loin de 2000 films.
14:26La question, vous en retenez 22.
14:28Et quand je vois ce qui est arrivé l'an dernier
14:31à The Substance, à Emilia Perez,
14:34à Anora, Palme d'Or, ici, récompensée aux Oscars,
14:37moi, je me dis, ils ont du pif, finalement.
14:39Mais au départ, vous avez quand même un intérieur fou, 2000 films.
14:42On n'a pas du pif, on a du goût.
14:45Et parfois, le goût peut être du pif,
14:48parce que le pif voudrait dire qu'on calcule, on ne calcule pas.
14:51Mais, en effet, on ne voit pas près de 2000 films.
14:54On a vu près de 3000 films cette année.
14:572900 longs-métrages.
14:59Alors qu'on était autour de 2500, 2000 depuis quelques années.
15:03Là, il y a une profusion.
15:05Alors, tous les films sont vus.
15:07C'est la grande démocratie cannoise.
15:09Quiconque a fait un long-métrage,
15:11c'est-à-dire un film de plus d'une heure,
15:13peut l'envoyer, l'inscrire, et le film sera vu.
15:16Bon, après, nous sommes comme des éditeurs
15:19qui feuillettent quelques pages d'un roman en disant,
15:22c'est pas pour nous.
15:23Et d'ailleurs, nous, on n'est pas en train de dire, c'est bien, c'est pas bien,
15:26j'aime, j'aime pas, mais faut-il ou non que ce film
15:30soit en sélection officielle ?
15:32Qu'est-ce qu'il va nous dire de ce qu'est le cinéma
15:35en mai 2025 ?
15:37Alors, il y a 22 films en composition.
15:38Il y a des films, évidemment, plus nombreux encore en sélection officielle.
15:42En tout, 60, 70.
15:44Il y a des sections parallèles.
15:46Et en effet, on est une quinzaine, vingtaine de personnes.
15:50Moi, je travaille de manière très, très démocratique.
15:53C'est-à-dire, tout le monde a le droit de s'exprimer.
15:55C'est important parce que chacun est un peu
15:58une part des réactions que nous aurons
16:00développées à échelle x 100, x 1000 à Cannes.
16:04Et puis, on reçoit tous les films différemment, de toute façon.
16:06Et on reçoit tous les films, y compris soi-même.
16:08C'est-à-dire qu'un film qu'on a aimé tout de suite,
16:10puis trois jours après, bon, on est passé à autre chose.
16:13Un film qu'on n'a pas forcément aimé ou qui vous résiste,
16:16trois jours après, vous y pensez encore.
16:18Et là, vous vous dites peut-être que, finalement,
16:20ce film me dit des choses, j'ai envie de le revoir.
16:23Et tous ceux qui nous écoutent, les spectateurs,
16:26il faut s'écouter.
16:27Mon grand ami Bertrand Tavernier adorait s'être trompé.
16:31Il dirait, mais qu'est-ce que j'ai été con ?
16:33J'ai pas aimé ce film-là, mais je l'ai revu, c'est vraiment bien.
16:37Et il faut s'écouter.
16:39Et surtout, il faut, moi, je lutte toujours un petit peu contre ça,
16:42parce qu'il y a une sorte de légèreté aussi dans le jugement,
16:46où tout à coup, des gens ont fait des films,
16:48ça prend deux ans, trois ans,
16:50et il ne faut pas les exécuter d'une phrase,
16:52ni non plus d'ailleurs en disant,
16:55une manière trop rapide de dire qu'on les aime.
16:58Pierre Hissian et Michel Simon, les critiques, disaient,
17:01c'est difficile de dire pourquoi on aime.
17:03Il faut réfléchir à pourquoi on aime un film aussi.
17:06Et ça, c'est plus complexe à expliquer, il faut s'y exercer.
17:10Vous avez un agenda de ministre, ici, sur le Festival Thierry,
17:12je vais vous laisser partir vers autre chose.
17:14Toute dernière question, moi, je vous observais toute la semaine,
17:16et je vous vois tous les ans, en haut des marches,
17:18vous accueillez, avec la présidente du Festival,
17:20évidemment, Henri Snobloc, le tapis rouge,
17:23ceux qui font la montée, je vous ai vu faire la bise à Tarantino,
17:26à De Niro, à tout le monde,
17:28ce sont des amis, avec le temps, ces gens-là ?
17:31C'est comme dans la vie, on est amis avec certains d'entre eux,
17:34il y a moins la tombe crochée avec d'autres,
17:36mais les gens que vous citez, oui, c'est des amis,
17:38ça fait longtemps qu'on se connaît.
17:40Et l'homme qui est à ma droite,
17:43Claude Lelouch,
17:45un immense artiste,
17:47mais c'est aussi un grand ami,
17:49et au-delà de ce qui fait que
17:53Cannes est une sorte d'enjeu, aussi, parfois,
17:56mais Claude travaille pour les autres, aussi,
17:58il a fondé l'ARP,
18:00il siège au conseil d'administration du Festival de Cannes,
18:03il est très, très dévoué aux autres,
18:05comme Tarantino que vous citez.
18:07Tarantino est venu parler et montrer
18:09deux westerns de George Sherman,
18:12un type qui faisait des films pour Universal dans les années 50,
18:16et tout à coup, qu'il a redécouvert,
18:18il est venu en parler,
18:20plein de jeunes sont venus parce que c'était Tarantino,
18:22mais du coup, ils ont découvert ce western,
18:24et ils ont entendu un type,
18:26qui aurait pu venir pour parler de son travail à lui,
18:28non, qui parle des autres,
18:30et ça, on aime beaucoup ça, aussi.
18:32Merci Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes,
18:34d'être passé par le journal Inattendu,
18:36je vous laisse vaquer, merci beaucoup.
18:38Claude, évidemment, vous restez avec nous,
18:40dans quelques instants, on va remonter le temps ensemble,
18:42en 1965.
18:44A tout de suite.
18:46Stéphane Goutsok, le journal inattendu,
18:48sur RTL, en direct de Cannes.
18:52Le journal inattendu,
18:54en direct de Cannes,
18:56avec Stéphane Goutsok, sur RTL.
19:02Et cette musique,
19:04qui a fait le tour du monde,
19:06depuis quasiment 60 ans,
19:08musique de Francis Sley,
19:10un homme et une femme, film de Claude Lelouch,
19:12sorti en 1966, Palme d'Or,
19:14ici au Festival de Cannes,
19:16et l'affiche officielle de cette 78e édition,
19:18ce sont deux photos du film,
19:20la scène sur la plage à Deauville,
19:22à nous qu'aimait d'un côté Jean-Louis Trintignant de l'autre.
19:24Claude Lelouch,
19:26en 1965,
19:28donc il y a pile 60 ans,
19:30vous étiez en train de tourner ce film-là,
19:32et c'est pas vous faire injure que de dire
19:34qu'à ce moment-là, vos films précédents
19:36ayant assez peu marché,
19:38vous étiez un petit peu dans le doute total,
19:40vous ne saviez pas évidemment ce qui allait arriver.
19:42Non, j'étais même au bord du précipice,
19:44je venais de faire six films,
19:46qui étaient boiteux,
19:48qui n'avaient pas convaincu le public,
19:50j'étais très triste,
19:52et je me demandais si j'avais choisi
19:54un bon métier,
19:56et c'est toujours quand on est
19:58au fond du trou que
20:00la lumière apparaît,
20:02donc un soir,
20:04j'étais un peu désespéré de voir que mes
20:06six premiers films n'avaient pas convaincu,
20:08et j'ai roulé à toute allure
20:10dans ma voiture,
20:12très très vite, je ne savais pas où j'allais,
20:14j'avais besoin de réfléchir,
20:16et à deux heures du matin, je suis arrivé à Deauville,
20:18je ne pouvais pas aller plus loin, il y avait la mer,
20:20je me suis endormi dans ma voiture,
20:22et à six heures du matin,
20:24le soleil m'a réveillé,
20:26il y avait une lumière sublime,
20:28et sur cette plage à marée basse,
20:30très loin de moi,
20:32il y avait une femme qui marchait,
20:34avec un enfant, une petite fille,
20:36et un chien,
20:38et l'image était tellement belle,
20:40je me suis dit qu'est-ce qu'elle fout à six heures du matin,
20:42avec ce chien, avec cet enfant,
20:44et j'ai eu envie de
20:46voir cette femme,
20:48sa silhouette était magnifique,
20:50je suis descendu de ma voiture, j'ai respiré un grand coup,
20:52et en avançant vers cette femme,
20:54à marée basse, il y avait à peu près
20:56un ou deux kilomètres de moi,
20:58j'ai commencé à voir les premières idées d'un homme et une femme,
21:00et très très vite,
21:02en essayant de comprendre
21:04ce que faisait cette femme à cette heure-ci,
21:06sur cette plage, j'étais en train d'écrire le scénario
21:08d'un homme et une femme.
21:10Ce qui est incroyable, c'est que là on est sur la plage de Deauville,
21:12et que sur la croisette,
21:14à Cannes, en 1966,
21:16vous arrivez en sélection, en compétition
21:18officielle, vous ne savez évidemment pas du tout
21:20ce qui va se passer, à quel moment
21:22on se rend compte qu'il y a
21:24quelque chose autour d'un film ?
21:26Est-ce que c'est le jour du palmarès ? Est-ce que c'est avant ?
21:28Alors, non, d'abord il y a la
21:30projection de presse, qui est importante,
21:32et qui a été catastrophique parce qu'il y a eu
21:34une panne d'électricité
21:36à la fin du film.
21:38Vous qui croyez au cygne, côté présage, on est étonnable.
21:40D'un seul coup, avec Jean-Louis Trintignant,
21:42on était dans la salle, on s'est dit, merde, c'est une catastrophe,
21:44on a vu les gens sortir, on s'est dit, mais merde,
21:46c'est pas la fin du film, qu'est-ce qui se passe ?
21:48Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui se passe ?
21:50Et puis à un moment donné, un haut-parleur
21:52a dit, mesdames et messieurs, c'était
21:54un orage, etc.
21:56Le film n'est pas terminé. Et à ce moment-là,
21:58on a vu tous les gens revenir,
22:00et en voyant les gens revenir, on s'est dit,
22:02c'est gagné. Parce que s'ils n'avaient pas aimé, ils ne seraient pas revenus.
22:04Donc ils sont revenus,
22:06ils ont vu la fin du film, et puis ça a été
22:08une standing ovation absolument incroyable.
22:10Donc on s'est dit, tiens,
22:12il se passe un truc. Nous, on pensait avoir fait
22:14simplement un bon film.
22:16On ne pensait pas...
22:18Et puis à partir de là, les choses sont allées
22:20très très vite.
22:22Et puis, à la terrasse du Carleton,
22:24quelques jours plus tard,
22:26j'étais en train de boire un verre avec Jean-Louis,
22:28Anouilh et Pierre Barou, et puis
22:30il y a un mec qui courait à toute allure
22:32en disant, c'est le loup jusqu'à la palme.
22:34Voilà. Donc, à cet instant,
22:36ma vie a basculé.
22:38Je pense que ce film a changé
22:40la vie de Francis Leigh, d'Anouk,
22:42de Jean-Louis, Pierre Barou,
22:44Nicole Croisille. D'un seul coup, en une seconde,
22:46on est passé
22:48de la nuit au soleil.
22:50Et puis, les choses sont devenues
22:52beaucoup plus faciles. J'ai vu
22:54à quel point le succès avait du succès.
22:56Et à quel point ce succès m'a permis
22:58de faire 51 films. Voilà.
23:00Donc, ça a été un moment magique.
23:02Voilà. Alors, c'est un miracle.
23:04Je pense qu'on ne peut pas expliquer un succès.
23:06On ne peut pas expliquer un succès
23:08comme ça. On a fait le Grand Chalet.
23:10Après, La Palme, on a eu...
23:12Les Oscars, les Golden Globes.
23:14Les récompenses internationales. Et ce film
23:16n'en finit pas, puisqu'il ressort en ce moment
23:18aux Etats-Unis.
23:20Et ça se passe comment ? Fabuleux. Vous êtes allé là-bas,
23:22hein, Claude ? Oui, je suis allé aux Etats-Unis
23:24il y a 15 jours, 3 semaines.
23:26Dans la salle, il y avait la moitié
23:28de la salle avec des cheveux blancs,
23:30bien sûr, et puis l'autre moitié
23:32avec des visages de poupons.
23:34Et c'était formidable de voir qu'à
23:3660 ans d'intervalle,
23:38il riait, il pleurait au même endroit.
23:40Donc, je me suis dit, effectivement,
23:42quand on... Je crois que la seule chose
23:44qui n'a pas fait de progrès depuis l'année des temps,
23:46c'est l'amour. Voilà. Et donc,
23:48ça peut se conjuguer à tous les temps et à toutes les époques.
23:50Voilà. Et donc,
23:52par les temps qui courent, je crois qu'on a
23:54plus besoin que jamais
23:56de s'aimer les uns les autres.
23:58Ils ont un homme et une femme, donc,
24:00l'affiche officielle du Festival de Cannes.
24:02On marque une pause, le rappel
24:04des titres à 13 heures et ensuite,
24:06on revient ici, sur La Croisette,
24:08pour ce journal inattendu.
24:10Spécial Festival de Cannes. A tout de suite.
24:24RTL, il est 13 heures.
24:28On revient à Cannes dans un instant
24:30pour le journal inattendu.
24:32Tout de suite, le rappel des titres.
24:34C'est avec vous, Nicolas Ginessière. Bonjour.
24:36Bonjour, Stéphane. Bonjour à tous.
24:38Emmanuel Macron dénonce ce matin
24:40le cynisme de Vladimir Poutine
24:42et en appelle à la réaction de Donald Trump.
24:44Déclaration au lendemain des pourparlers
24:46de paix entre Russes et Ukrainiens.
24:48Rencontre sans annonce de cesser le feu
24:50mais avec un accord d'échange de prisonniers.
24:52À Gaza, les bombardements
24:54israéliens s'intensifient.
24:5610 personnes sont mortes
24:58selon la défense civile gazaouie.
25:00Ce matin, des bombardements
25:02en prévision d'une offensive terrestre
25:04annoncée par le premier ministre israélien
25:06Benjamin Netanyahou.
25:08En France, un gendarme blessé à la jambe
25:10par un motard lors d'un refus d'entourper
25:12au Mörtemoselle, près de Nancy.
25:14Hier soir, le motard a pris la fuite.
25:16Il était le plus gros
25:18vendeur de disques de ces
25:20deux dernières années en France.
25:22Le rappeur ouérenois de son vrai nom
25:24Jérémy Bana-Owona est mort.
25:26Annonce de son producteur
25:28sur les réseaux socials X,
25:30ouérenois avait 31 ans.
25:32Et puis Louane, parviendra-t-elle
25:34à décrocher la première place de l'Eurovision ?
25:36C'est ce soir, à Bâle, en Suisse.
25:38La chanteuse interprétera son titre
25:40« Maman » en fin de soirée.
25:42Le foot, 34ème
25:44et dernière journée de Ligue 1.
25:469 matchs ce soir, dès 21h, dont Marseille-Rennes,
25:48PSG-Auxerre et Lille-Reims.
25:50Et puis à suivre, dès 20h30,
25:52bien sûr, un RTL Foot spécial
25:54pour cette dernière journée de championnat,
25:56avec Eric Sylvestreau et nos correspondants sur place.
25:58Et puis maintenant, c'est la suite du journal inattendu
26:00spécial Festival de Cannes,
26:02avec vous, Stéphane Boutsac.
26:04Merci Nicolas. Et il y a une tradition dans ce journal inattendu,
26:06c'est que l'invité ou l'un des invités
26:08nous fasse la météo.
26:10Et mesdames et messieurs, aujourd'hui,
26:12c'est Claude Lelouch qui va nous faire la météo.
26:14Claude, on vous écoute.
26:16Alors attention, attachez vos ceintures.
26:18Le temps, cet après-midi, s'annonce
26:20à l'arrière-pays, presque partout en France,
26:22mais pas sur la côte d'Azur,
26:24où certes, il y aura quelques belles éclaircies,
26:26mais aussi des grains orageux,
26:28en particulier dans l'arrière-pays
26:30des Alpes-Maritimes et en Corse.
26:32Les températures seront comprises
26:34entre 15° à Dunkerque,
26:3627° à Perpignan, il fera 20° à Paris,
26:3822° à Nantes, 24° à Lyon
26:40et à la fèveur d'une éclassie,
26:4221° à Cannes.
26:44Je vous dis, en effet, Cannes, il fait plutôt bon,
26:46ça commence à se couvrir. Merci Claude,
26:48qu'est-ce que vous faites dans votre vie, y compris la météo sur RTL ?
26:50Oui, oui, il n'y a que le ménage que je n'ai pas fait à Cannes.
26:52Merci Claude.
26:54Le journal inattendu en direct de Cannes,
26:56avec Stéphane Boutsok sur RTL.
27:02Et donc, l'un de nos invités, Claude Lelouch.
27:04Claude, Cannes, c'est un endroit où on montre les films,
27:06c'est aussi un endroit où on les prépare,
27:08où on les vend parfois, et il se trouve que
27:10cette semaine, en feuilletant la presse,
27:12ici, j'ai vu une très belle double page
27:14avec un soleil qui se lève
27:16ou qui se couche, en tout cas avec un soleil.
27:18Et la légende, c'est, il était une fois
27:20tout ça, le prochain film
27:22de Claude Lelouch. Ça sera donc
27:24le 52ème, si mes comptes sont bons.
27:26C'est quoi, il était une fois tout ça ?
27:28Ben, c'est un peu
27:30tout ce que j'ai eu la chance
27:32d'observer
27:34depuis 87 ans.
27:36Voilà, j'ai appris 2-3 trucs
27:38et ces 2-3 trucs,
27:40j'ai envie de les développer à travers
27:42ce 52ème film.
27:44Voilà, une sorte de conclusion
27:46à une vie
27:48merveilleuse où j'ai réussi à passer
27:50à travers les gouttes, à travers
27:52la bêtise et les grincheux.
27:54Vous avez en face de vous un homme heureux
27:56et j'ai envie de transmettre ce bonheur
27:58à un maximum de gens.
28:00A partir de l'automne qui arrive, c'est ça ?
28:02Vous commencez là dans quelques mois ?
28:04Voilà.
28:06Je vais prendre mon temps.
28:08Je vais essayer de faire aussi un film
28:10qui ne ressemble pas aux autres.
28:12Je vais essayer de m'amuser
28:14un peu plus que d'habitude.
28:16On va retrouver des acteurs
28:18qui vous suivent depuis un certain temps ?
28:20Je pense que les rôles principaux
28:22iront à des inconnus et toutes les stars
28:24que j'ai fait tourner vont venir faire de la figuration.
28:26Alors, vous savez Claude,
28:28sur cette émission, jusqu'à 13h30,
28:30c'est une sorte de tapis rouge, les invités succèdent.
28:32A vos côtés depuis quelques instants,
28:34une jeune femme, réalisatrice
28:36et comédienne, c'est Géraldine Nacal.
28:38Bonjour Géraldine. Je vous présente
28:40Géraldine, vous vous connaissez ?
28:42On se connaît un peu. Je ne savais pas que j'allais être avec lui.
28:44Je suis un peu timide d'un coup.
28:46J'ai perdu ma voix.
28:48Rassurez-vous, vous avez beaucoup de talent.
28:52Ça ressemble presque à des essais Géraldine.
28:54Il vient de parler de deux ans
28:56pour réaliser son film. Je voulais bien qu'il appelle mon producteur.
28:58Mon prochain film, on me parle
29:00de sept semaines de tournage.
29:02Si vous voulez passer un coup de fil à mon producteur.
29:04Avec plaisir.
29:06Géraldine, on est ravis de vous accueillir.
29:08Vous n'êtes pas là en tant que comédienne
29:10ou réalisatrice, ça reviendra.
29:12Mais parce que vous faites partie du jury
29:14de la Caméra d'or.
29:16Pour celles et ceux qui nous écoutent, qui ne savent peut-être pas
29:18ce que c'est, dites-nous, ça sert à quoi la Caméra d'or ?
29:20La Caméra d'or, c'est pour récompenser
29:22le meilleur,
29:24on dit encore meilleur aujourd'hui, je ne suis pas sûre,
29:26un premier film. Mais le premier film
29:28de toutes les sélections.
29:30Du coup, c'est formidable parce que
29:32cette année par exemple, on voit 28 films
29:34à la Caméra d'or.
29:36Pour un seul prix, exactement.
29:38Vous êtes là depuis
29:405 jours, ça se passe comment ?
29:42Ça se passe super, j'en suis qu'au
29:449ème ou 10ème film.
29:48C'est une petite course de fond.
29:50Mais bon, on est au cœur du réacteur
29:52quand on voit ici, à Cannes,
29:54le cinéma du monde entier, les premiers films
29:56du monde entier. Vous imaginez comme c'est
29:58exceptionnel. Déjà pour le film d'être ici à Cannes,
30:00c'est exceptionnel. Mais en plus de concourir
30:02dans cette catégorie, on se dit qu'on peut peut-être
30:04changer la vie de quelqu'un là.
30:06Le monsieur que vous avez à côté de vous,
30:08sa vie, elle a en effet totalement changé
30:10il y a un petit peu plus de 60 ans.
30:12Claude, quand on vient à Cannes, qu'on s'appelle
30:14Claude Lelouch, on a la curiosité,
30:16le temps d'aller voir aussi les films
30:18des autres, les films dont on n'a rien,
30:20on n'a pas du tout entendu parler.
30:22J'ai passé ma vie à voir un film par jour.
30:24Je continue, je me nourris énormément.
30:26Et la Caméra d'or était
30:28l'un des plus beaux prix.
30:30Je suis ravi d'ailleurs d'avoir eu l'idée
30:32de la Caméra d'or avec Gilles Jacob à l'époque.
30:34C'est un prix qui se porte
30:36très très bien, mais c'est vrai que c'est un prix
30:38merveilleux.
30:40J'aurais aimé avoir
30:42la Caméra d'or. Vous avez eu la palme,
30:44ça va quand même.
30:46Mais à l'époque, elle n'existait pas encore.
30:48Elle existe depuis combien de temps
30:50la Caméra d'or ?
30:52Depuis les années
30:5480, quelque chose comme ça.
30:56Géraldine,
30:58vous êtes comédienne, vous êtes réalisatrice,
31:00critique. Vous savez ce que c'est
31:02quand on voit son travail jugé.
31:04Aujourd'hui, en étant juré
31:06de ce jury, vous portez
31:08vous aussi quelque part un
31:10jugement. Comment vous prenez ce travail ?
31:12C'est pas exactement la même chose. J'ai l'impression quand vous êtes
31:14membre d'un jury,
31:16parce qu'il ne s'agit pas de critiquer,
31:18il ne s'agit pas de vendre un papier
31:20en racontant, en donnant envie ou pas.
31:22Il s'agit d'aller essayer de trouver
31:24la personne qui aurait
31:26peut-être le plus besoin de ce prix, d'une part.
31:28Et d'autre part, aussi,
31:30de se dire que ce metteur en scène là,
31:32il nous donne l'envie de voir la suite.
31:34Autre chose encore, raconter le monde.
31:36Votre premier Cannes,
31:38Géraldine, vous vous en souvenez ?
31:40C'était pour célébrer le succès de
31:42Comme t'y es belle, le film de Lisa Azuelos.
31:44On avait monté les marches toutes ensemble.
31:46On n'était que des femmes
31:48à ce casting.
31:50Je m'en souviens très fort,
31:52c'était incroyable. Je me souviens qu'on me disait
31:54« Madame, machin ! Machin !
31:56Toi, là ! »
31:58C'était formidable.
32:00Ce que vous racontez est terrible. Moi, j'ai vécu ça.
32:02Vous savez, celles et ceux qui nous écoutent,
32:04quand vous regardez le Festival de Cannes
32:06à la télévision, vous voyez ces marches
32:08qui doivent être d'ailleurs terrifiantes
32:10quand on porte des talons.
32:12En plus.
32:14Il y a les photographes de chaque côté
32:16et évidemment, ils appellent les stars.
32:18Moi, je l'ai vécu une fois,
32:20parce qu'ils nous arrivent à nous, je leur dis de monter les marches.
32:22Alors, ça m'intéresse.
32:24Les photographes vous voient et j'ai entendu
32:26laisser tomber ces personnes.
32:28Ça, je peux vous dire que quand vous avez
32:30un tout petit égo,
32:32vous arrivez en démarche,
32:34vous en avez beaucoup, beaucoup, beaucoup.
32:36On va le dire à tes parents.
32:38On va voir si t'es personne.
32:40Géraldine, réalisatrice aussi.
32:42Le prochain film, il est en chantier ou pas ?
32:44Il est complètement en chantier.
32:46Si tout se passe bien, je tourne fin août.
32:48Mon quatrième, premier film.
32:50Je ne jouerai pas dedans.
32:52Je ne sais pas ce que vous en pensez,
32:54que l'autre sont des premiers films quand même.
32:56On remet son titre en jeu à chaque fois.
32:58Ça s'appelle comment ?
33:00Si tu penses bien.
33:02Un beau titre.
33:04Le titre est validé.
33:06J'ai bien fait de venir, moi.
33:08Géraldine, je vous remercie.
33:10Jurée de la Caméra d'or, on connaîtra
33:12le lauréat ou la lauréate, évidemment,
33:14samedi prochain, dans du palmarès.
33:16Merci infiniment, Géraldine, d'être passée
33:18par le studio d'RTL.
33:20Je suis trop contente.
33:22Allez, un gros merde.
33:24On prend. Merci, Géraldine.
33:26On marque une nouvelle pause dans ce Journal inattendu.
33:28Et dans un instant, on accueille
33:30Joséphine Jappy, comédienne et désormais
33:32réalisatrice.
33:34Son premier film a été présenté hier.
33:36Il s'appelle Bris au combat.
33:38C'est absolument bouleversant, on en parle.
33:40A tout de suite. Merci d'être avec nous sur RTL.
33:50Journal inattendu en direct de Cannes
33:52avec Stéphane Boutsok sur RTL.
33:56De retour au cœur du palais des festivals
33:58de cette 78ème édition
34:00du Festival de Cannes.
34:02Et nous continuons de dérouler notre tapis rouge.
34:04Claude Lelouch nous fait l'amitié de rester avec nous
34:06quelques minutes encore.
34:08Et on va continuer les présentations, Claude,
34:10puisque à vos côtés se trouve
34:12une jeune comédienne qui devient
34:14réalisatrice. Je vous présente Joséphine Jappy.
34:16Bonjour. Merci, Claude,
34:18de rester quelques temps avec moi.
34:20J'aime bien les nouveautés.
34:22Et les rencontres.
34:24En plus, on est voisins.
34:26On vient de s'apercevoir.
34:28On est voisins de quartier, mais on se rencontre à Cannes.
34:30C'est chic, non ? Pas mal.
34:32C'est très snob.
34:34Joséphine, j'ai eu la chance
34:36de voir hier
34:38votre premier film de réalisatrice.
34:40Parce que c'est aussi ça, Cannes.
34:42C'est aussi des premiers films.
34:44C'est des premières fois, oui.
34:46Le film s'appelle Brille au combat.
34:48Histoire totalement
34:50bouleversante d'une famille
34:52au sein de Berthille
34:54qui souffre d'un très lourd handicap physique
34:56et mental.
34:58Et votre film montre comment chacun
35:00finalement essaye de trouver sa place
35:02et de vivre malgré ça.
35:04C'est terrible de dire malgré ça, mais
35:06c'est une épreuve de chaque jour.
35:08Je sais que c'est un sujet qui vous
35:10touche personnellement parce que cette Berthille,
35:12vous la connaissez très très bien.
35:14Berthille, en fait,
35:16quand je commence à écrire
35:18ce scénario, j'ai cette
35:20superstition de me dire
35:22que je vais regarder la signification des prénoms
35:24dans ma famille.
35:26J'arrive au prénom de ma petite sœur, Berthille,
35:28et là je vois que ça veut dire celle qui brille au combat.
35:30Évidemment, c'est un prénom que mes parents
35:32lui donnent sans savoir à quel genre
35:34de vie elle va être destinée, puisqu'à la naissance,
35:36on ne sait pas du tout qu'elle est porteuse de handicap.
35:38Et je me suis dit, c'est ça le titre.
35:40C'est elle qui me le donne.
35:42C'est comme l'appeler Berthille, en fait.
35:44Le qui brille au combat, c'est Berthille, c'est la même chose.
35:46Et c'est le seul prénom que je n'ai pas changé.
35:48On sait évidemment que quand on tourne
35:50un premier film, et ce n'est pas Claude Lelouch qui va me démentir,
35:52on met beaucoup de soie dans ça
35:54parce qu'on ne sait pas, c'est aussi
35:56peut-être le dernier dans l'absolu.
35:58C'était évident pour vous, Joséphine,
36:00que ce premier film de cinéaste,
36:02c'était cette histoire-là ?
36:04Pas du tout !
36:06En fait, justement, c'est extrêmement intimidant
36:08de mettre autant de soie.
36:10Mais moi, j'adore me cacher, déjà en tant que comédienne,
36:12j'adore me planquer derrière des histoires
36:14d'autres de réalisateurs et de réalisatrices
36:16et derrière des personnages.
36:18Moi, je suis une planquée finie.
36:20Je n'aime pas certainement
36:22exprimer trop directement ce que je suis.
36:24Et donc, je suis persuadée
36:26que ça ne va pas être mon premier film, en fait.
36:28Et puis, il y a un moment où la réalité
36:30des choses me rattrape.
36:32C'est-à-dire qu'il faut que je commence par le point de départ.
36:34Et le point de départ, c'est cette histoire, c'est elle.
36:36Je pense en grande partie aussi
36:38à cette vie avec ma sœur
36:40qui m'a amenée, peut-être pas à faire du cinéma,
36:42peut-être que je l'aurais fait d'une autre manière,
36:44mais en tout cas, qui m'en a donné autant envie.
36:46Donc voilà, je me rends
36:48à l'évidence qu'il va falloir que ce soit mon premier film.
36:50Mais parler de soi
36:52pour une première fois,
36:54c'est extrêmement intimidant.
36:56Les premières fois, quand on vient de rencontrer quelqu'un,
36:58est-ce qu'on se dévoile tout de suite ?
37:00Moi, c'est ma question. Est-ce qu'on n'attend pas le troisième rendez-vous
37:02avant de dire des choses
37:04vraiment importantes et vraiment intimes sur soi ?
37:06Mais ce qui est fou, c'est que, Claude,
37:08toute votre filmographie,
37:10tous vos films,
37:12c'est un puzzle qui représente
37:14Claude Lelouch à la fin.
37:16Parce qu'il y a des bouts, il y a des morceaux,
37:18il y a des parties de vous dans chacun des films.
37:20Oui, j'ai passé ma vie
37:22à filmer des hommes et des femmes que j'avais envie
37:24d'avoir pour amis ou de prendre dans mes bras.
37:26Dire que l'amour
37:28est au cœur de tous mes sujets
37:30parce que je pense que
37:32si la vie a un sens,
37:34ça passe par ces moments
37:36où les choses sont plus faciles
37:38parce qu'on est plus généreux
37:40que d'habitude.
37:42Mais c'est vrai que j'ai très envie
37:44de voir votre film. Le peu de choses
37:46que vous avez évoquées
37:48et comme le hasard a toujours du talent,
37:50vous avez réussi à faire ce film.
37:52C'est le film du hasard.
37:54Joséphine, vous l'avez montré
37:56et vous le montrez à Cannes, ce film,
37:58en séance spéciale, en sélection officielle.
38:00Ça sert à quoi Cannes
38:02quand on est jeune réalisatrice
38:04et qu'on monte son premier film ?
38:06C'est aussi l'idée que les journalistes,
38:08que les distributeurs à l'étranger le voient ?
38:10Venir ici ?
38:12C'est les dernières
38:14contractions avant la naissance, Cannes.
38:16Elles peuvent être,
38:18on le sait, parfois un peu douloureuses.
38:20Pour moi, elles ont été merveilleuses
38:22et synonymes
38:24de plein de belles choses.
38:26Mais j'arrive
38:28à Cannes avec un film que j'ai terminé
38:3048 heures auparavant.
38:32Tout le monde me dit
38:34qu'on est habitué à ça.
38:36Je ne suis pas habituée d'être en salle de mixage
38:3848 heures avant d'arriver sur la croisette.
38:40C'est un secret,
38:42mon film, à ce stade-là.
38:44Personne ne l'a vu tel qu'il va être projeté
38:46le soir.
38:48À part quelques personnes de mon équipe
38:50qui sont les gens de l'ombre
38:52et qui font un travail merveilleux.
38:54C'est une naissance, toujours.
38:56J'ai vécu cette naissance
38:58aussi ici, en tant que comédienne,
39:00quand j'avais 20 ans, aussi avec Mélanie Laurent
39:02ou avec Respire,
39:04le film qu'elle avait dirigé
39:06et dans lequel je jouais.
39:08C'est toujours, moi,
39:10le moment qui est très émouvant
39:12et c'est fou parce que ça peut paraître superficiel
39:14quand on en parle comme ça, mais c'est le moment
39:16où la porte de la voiture s'ouvre en bas des marches.
39:18Et que d'un coup, il va falloir
39:20accepter
39:22de monter ces marches et accepter
39:24d'être regardée aussi pour ce qu'on est.
39:26Parce que si on vient pour ne pas
39:28se montrer tel qu'on est, alors ça n'a aucun intérêt.
39:30Il faut, je crois, offrir quelque chose de vrai
39:32et de véritable
39:34sur soi.
39:36Claude Lelouch, ce que raconte Joséphine,
39:38ça vous arrive encore ?
39:40Quand il faut monter ces marches, ce tapis rouge,
39:42il y a encore la petite émotion ?
39:44C'est les marches les plus faciles à monter
39:46mais très dures à descendre.
39:48Elles sont très dures à descendre
39:50parce que si ça s'est mal passé,
39:52les sensations
39:54ne sont pas du tout les mêmes.
39:56Moi, j'ai connu le festival de Cannes
39:58où on montait les marches avec
40:00la cohue, on était les uns
40:02sur les autres, il n'y avait pas de barrière.
40:04On montait
40:06avec le track, on descend et on retourne
40:08ou on vous embrassait ou on vous crachait dessus.
40:10Donc c'était une autre époque.
40:12Mais aujourd'hui,
40:14les choses sont mieux organisées
40:16et puis c'est bien que vous soyez à Cannes.
40:18C'est une façon de faire le tour du monde
40:20sans quitter Paris.
40:22C'est vrai qu'il y a quelque chose aussi
40:24qui est très émouvant dans l'histoire de ce film,
40:26Joséphine, c'est que
40:28la maman de cette famille est interprétée
40:30par Mélanie Laurent.
40:32Mélanie Laurent qui vous avait fait jouer,
40:34vous, dans son premier film de réalisatrice.
40:36Le deuxième.
40:38C'était quasiment vos débuts à vous.
40:40J'adore cette histoire, c'est de la transmission.
40:42C'est ça.
40:44C'est totalement de la transmission.
40:46Évidemment, quand je
40:48commence à me dire que je vais réaliser,
40:50je me rends compte que je reproduis plein de choses
40:52que j'ai aimées sur le plateau de Mélanie.
40:54Sa manière d'être avec les équipes,
40:56la joie de vivre quand on arrive sur le plateau.
40:58Et que du coup,
41:00pour Sarah Pachou et Angelina Voret,
41:02qui commencent aussi des carrières de comédiennes,
41:04je fais la même chose.
41:06On se fait juste un passage de témoin
41:08que je trouve
41:10très beau, sororitaire.
41:12On en parle beaucoup
41:14de ces choses-là. Mais c'est vrai qu'aujourd'hui,
41:16c'est possible.
41:18Cette image de l'actrice réalisatrice
41:20qui, de plus en plus,
41:22sinon se banalise au moins, devient plus fréquente
41:24dans le paysage,
41:26permet ça.
41:28J'ai l'impression de faire
41:30juste un passage de témoin entre Mélanie
41:32et ça a été merveilleux
41:34aussi de voir Mélanie accepter
41:36autant que les rôles s'inversent.
41:38La date de sortie de
41:40Brio Combat, elle est déjà fixée ou pas du tout ?
41:42Je ne peux pas le dire
41:44vraiment parce que sinon le distributeur...
41:46Tout est en train de se précipiter
41:48extrêmement vite pour nous
41:50et au vu de l'accueil.
41:52A priori, ce serait fin septembre.
41:54On en reparlera évidemment sur RTL.
41:56Merci infiniment Joséphine Jaffy d'être passée par
41:58le journal inattendu Brio Combat.
42:00C'est une des très belles sensations
42:02de ce Cannes 2025.
42:04Merci à vous.
42:06Claude, je vous remercie aussi infiniment d'être resté
42:08avec nous.
42:10Il était une fois tout ça.
42:12On se donne rendez-vous dans deux ans.
42:14Oui, si les deux du cinéma
42:16sont toujours avec moi.
42:18On va tout faire pour.
42:20On se retrouve tout de suite.
42:22On va parler de Marcel Pagnol
42:24film d'animation
42:26montré également ici.
42:28On accueille Nicolas Pagnol et le rappeur SCH
42:30qui signe la bande originale.
42:32A tout de suite sur RTL.
42:44Dernière partie de ce journal inattendu
42:46toujours en direct du festival de Cannes.
42:48Le titre que vous entendez s'appelle
42:50Trémistral.
42:52C'est la bande originale
42:54d'un film d'animation
42:56qui s'appelle Marcel et M. Pagnol
42:58qui sortira le 15 octobre prochain.
43:00Film qui est montré également
43:02durant ce festival.
43:04Et nous accueillons sur le plateau
43:06de RTL Nicolas Pagnol
43:08et le rappeur SCH.
43:10Merci Nicolas.
43:12Et nous accueillons sur le plateau de RTL
43:14Nicolas Pagnol, le petit-fils de Marcel.
43:16Bonjour à vous. Bienvenue.
43:18Et le rappeur SCH. Bonjour à vous.
43:20Merci de passer par RTL.
43:22C'est vous qui avez composé cette chanson.
43:24Avant de parler avec Nicolas du projet
43:26comment est-ce qu'on s'empare
43:28d'un personnage comme Pagnol pour écrire une chanson ?
43:30C'est délicat mais je pense
43:32qu'on se re-regarde
43:34des films, des interviews
43:36des gens qui
43:38l'évoquent comme Fernandel
43:40comme Rému
43:42et on se nourrit de ça en fait.
43:44Vous avez 32 ans
43:46vous êtes marseillais. Vous avez grandi
43:48avec Pagnol aussi vous ?
43:50J'ai passé la majeure partie
43:52de ma scolarité à Aubagne
43:54donc forcément culturellement
43:56on va dire que c'est
43:58logique et ça a
44:00beaucoup de sens pour moi parce que
44:02c'est des films que j'ai regardé avec ma maman quand j'étais jeune
44:04et qui m'ont éduqué sur
44:06pas mal de valeurs en fait qui
44:08se véhiculaient dans les films
44:10et encore une fois Marcel Pagnol
44:12qui avait une vision
44:14aiguë de la
44:16poésie, de la dramaturgie
44:18et justement
44:20de l'honneur et de la vie
44:22et c'est quelqu'un
44:24pour qui j'ai énormément de respect.
44:26Nicolas Pagnol
44:28c'est un projet qui a
44:30pris du temps. Le film est signé
44:32Sylvain Chaumet réalisateur entre autres
44:34des triplettes de Belleville donc c'est du
44:36prédessin, c'est de l'animation
44:38qui n'a pas grand chose à voir avec la 3D
44:40en tous les cas. J'aimerais que vous nous
44:42expliquiez le processus de fabrication de ce
44:44film. Je vais juste dire quelque chose
44:46à nos auditeurs. Marcel Pagnol
44:48votre grand-père nous a quittés en 74
44:50vous êtes né en 73
44:52donc vous l'avez finalement très peu connu
44:54Vous, votre histoire avec ce grand-père
44:56quelle est-elle ?
44:58Elle est riche
45:00d'amour, de passion
45:02de légende familiale
45:04c'est ma grand-mère qui m'a fait rencontrer
45:06mon grand-père, c'est au travers
45:08de ses yeux que j'ai
45:10entendu mon grand-père raconter
45:12ses formidables histoires
45:14c'est un conteur formidable
45:16ma relation avec lui est forcément
45:18un petit peu fantasmée
45:20mais je crois que je suis assez
45:22précis, assez connaisseur
45:24sur ses motivations. J'ai eu accès
45:26à toute la correspondance
45:28toutes les archives et c'est devenu
45:30une passion. A partir du moment où ma grand-mère m'a demandé
45:32d'occuper des affaires familiales, c'est devenu une passion
45:34et je suis
45:36j'ai plongé en Pagnoli, j'ai envie de dire
45:38et voilà
45:40Mais ce qui est formidable, et on le découvrira
45:42en effet dans le film au mois d'octobre
45:44en tous les cas, celles et ceux qui nous écoutent, c'est que
45:46en effet, la vie de Martial Pagnol
45:48c'est un scénario de film, parce qu'au début
45:50c'est un auteur de théâtre, ça marche
45:52ça a du mal un petit peu
45:54à décoller, ensuite
45:56il va créer ses studios de cinéma
45:58il y a ses immenses classiques, j'ai fait quand même
46:00une petite liste, je vais quand même les rappeler
46:02mais Jean le Floret, Malon des sources,
46:04le château de ma mère, la gloire de mon père, Marius,
46:06la fameuse trilogie Pagnol
46:08ce sont des chefs-d'oeuvre de la littérature
46:10ce sont devenus des chefs-d'oeuvre de cinéma
46:12d'immenses pièces de théâtre
46:14il y a la guerre dans tout ça
46:16Quelle vie que celle de cet homme ?
46:18Non mais c'est une vie romanesque, alors vous dites qu'il a
46:20eu du mal à décoller, non non, Topaz ça a été
46:22un succès extra
46:24Ah oui, les premières, tout à fait
46:26Non, c'est une vie romanesque
46:28dans une époque romanesque
46:30vous l'avez dit, deux guerres mondiales
46:32des avancées
46:34technologiques phénoménales
46:36entre 1905 et
46:381974
46:40et une personnalité hors du commun
46:42qui a placé sa liberté
46:44au centre de sa vie
46:46sa liberté et l'amitié au centre de sa vie
46:48et l'amour aussi bien sûr
46:50Alors on découvrira ça en effet
46:52à l'automne, question pour vous
46:54SCH
46:56vous êtes ici au coeur du plus grand
46:58festival de cinéma du monde
47:00vous avez un univers très particulier
47:02je vais pas rappeler vos chiffres à vous
47:04mais les ventes de vos albums sont
47:06colossales, le stade Vélodrome de Marseille
47:08en concert entre autres
47:10le cinéma, est-ce que ça vous tente ?
47:12Oui, ça m'a toujours branché
47:14ne serait-ce que musicalement
47:16ça m'a beaucoup nourri
47:18j'ai une cinéphilie assez aiguë
47:20si bien que j'arrive plus à me souvenir du 3 quarts des titres
47:22des films que je regarde parce que j'en bouffe trop
47:24mais quoi qu'il en soit, oui
47:26c'est quelque chose qui m'a toujours appelé, toujours parlé
47:28et j'espère aujourd'hui
47:30petit à petit mettre le deuxième pied dans le plat
47:32On verra ça, en tous les cas
47:34je vous remercie tous les deux d'être passés
47:36par le studio de RTL
47:38Marcel et Monsieur Pagnol
47:40sortis donc sur les écrans
47:42le 15 octobre
47:44je vous souhaite beaucoup de belles choses
47:46ici à Cannes, je crois que ça se passe très très bien
47:48C'est magnifique, tout le monde en parle
47:50Bon, je vous confirme
47:52Merci à vous d'être venus, merci à vous de nous avoir suivis
47:54pour cette édition spéciale
47:56la semaine prochaine, Nathalie Renou sera de retour
47:58il est 13h30
48:00rendez-vous maintenant avec Confidentiel
48:02présenté par Anthony Martin
48:04et consacré cette semaine à Lady Gaga
48:06Bon week-end sur RTL