Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez bouclent vendredi leurs campagnes pour la tête du parti LR. Prochain rendez-vous: dimanche pour le vote des 120.000 adhérents pour départager les deux hommes.
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00:00Allez, on va parler politique maintenant avec vous, Anne Charlène, à l'heure de l'élection d'un nouveau président du groupe LR.
00:04Il est temps de se poser une question de la droite aujourd'hui, coincée entre un macronisme grandissant et un RN qui mute.
00:10Y a-t-il encore une place pour l'électorat LR ? C'est la question. Dites-nous, où en est l'électorat, les Républicains, aujourd'hui ?
00:15Alors, il faut remonter un petit peu en 2022 avec l'échec cuisant de Valérie Pécresse, qui le dit elle-même, qui a eu beaucoup de mal à s'en remettre et sont parties avec elle.
00:23Et une droite résiliente commence à se reconstruire, notamment en 2023, quand Elisabeth Borne la redécouvre du côté du Sénat pour court-circuiter sa majorité relative.
00:32Le courant de la droite sénatoriale, il a une petite victoire, qui est cette loi immigration, qui est négociée avec la base.
00:38Et vient le choc existentiel, c'est 2024. Alors, 2024, c'est historique. Moi, je vais vous dire pourquoi.
00:45C'est historique parce que la droite, elle a l'habitude. Décision, l'UDF, au départ, c'est parce qu'on veut une espèce d'écurie pour Valérie Giscard d'Estaing.
00:53Le RPR, c'est au contraire Jacques Chirac qui vient essayer de socialiser un petit peu tout ça.
00:57Puis l'UMP, c'est l'union de tout le monde. Et les LR remettent fin à cette unité-là.
01:00Donc, on voit bien qu'il y a une habitude de ça. Mais 2024, c'est feuilletonesque.
01:04Pourquoi ? Parce que c'est le fameux héritage de la clarification qu'a voulu Emmanuel Macron avec la dissolution,
01:09étant donné que le lendemain, Éric Ciotti nous dit, eh bien, j'admets que je vais faire une alliance avec les RN en parlant de la base.
01:16D'ailleurs, il le dit, ce sont les adhérents qui le souhaitent.
01:18Et adhérents, on se demande bien pourquoi. Parce qu'au fond, quand ensuite, eh bien, il y a ce fameux épisode du bureau des LR avec les clés qui ont disparu,
01:27eh bien, on voit bien que les élus sont contre cette idée de l'association.
01:30Et les électeurs sont plutôt au rendez-vous d'un LR, on va dire, autonome, indépendant de ce RN, puisque le groupe UDR porté par Éric Ciotti ne compte que 10 à 15 députés.
01:40Donc, pas de UDR et pas trop de reconquête non plus, puisqu'on fait suite à des élections européennes où c'est un échec plutôt cuisant.
01:46Je vais vous expliquer maintenant quelles sont les stratégies de chacun, stratégies de chacun.
01:51C'est affreux à dire ce soir, face à ça. Et d'abord, la première question, c'est la participation ou non.
01:56Parce qu'après juin 2024, il est arrivé août 2024. Participation au gouvernement ou pas, Wauquiez dit a priori non.
02:03Puis, on voit bien que finalement, Bruno Retailleau fait partie du gouvernement avec une crainte qui est la sienne.
02:07On va lire une de ses déclarations. On ne fera pas d'alliance, on n'est absolument pas le bloc central de la majorité.
02:13C'est pas vrai, si bien que ça lui vaut des petites inimitiés au niveau des députés l'AREM.
02:17De l'autre côté, on se pose aussi une question, c'est faut-il une alliance avec l'ERN ou faut-il plutôt parler aux électeurs d'ERN pour les faire revenir chez les LR ?
02:26Et Laurent Wauquiez était jusqu'à présent assez clair avec une déclaration qui aujourd'hui est un peu plus ambiguë en nous disant
02:32mais il y a des personnalités qui pourraient nous intéresser à droite de la droite.
02:35Donc moi, ce que je me demande, c'est est-ce qu'on va redécouvrir avec une espèce de sarcomélancolie une droite LR qui revient en force et en matière unitaire avec cette idée de l'indépendance ?
02:46C'est ce qu'ont l'air d'avoir envie de voir les adhérents mais voilà, 2027, élection historique à ce niveau-là.