Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • hier
Retrouvez le replay du débat de l'Équipe de Greg du 16/05/2025.

Catégorie

🥇
Sport
Transcription
00:00Je vous pose maintenant la question, une fois qu'on aura lu avec Candice, les nouvelles déclarations de Mostafa Mohamed.
00:05Le lendemain, après, on sait son refus de participer à la dernière rencontre avec le FC Nantes ce week-end.
00:09Il s'est expliqué les raisons de ce refus. Il ne veut pas participer à la campagne de lutte contre l'homophobie.
00:14Chaque personne porte en lui une histoire, une culture, une sensibilité.
00:18Vivre ensemble signifie aussi reconnaître que cette diversité peut s'exprimer différemment selon la personne.
00:23Je crois au respect mutuel, au respect que nous devons aux autres,
00:25mais aussi au respect que nous devons à nous-mêmes et à nos croyances.
00:29Pour ma part, il y a des valeurs profondes, enracinées, liées à mes racines et à mes croyances.
00:34Ce qui rend ma participation à cette initiative difficile.
00:37Ce choix est personnel. Ce n'est pas par rejet au jugement.
00:40C'est tout simplement de la dévotion à ce qui me construit.
00:43J'espère simplement que cette décision sera comprise.
00:46On va rajouter également l'exceptionnelle interview de Jonathan Clos.
00:50On reviendra également cet article sur la difficulté dans les centres de formation
00:56pour faire accepter la différence.
00:59Tout simplement, on rappelle qu'en France, c'est un délit.
01:01Je vous pose la question.
01:02L'homophobie dans le foot, est-ce que c'est malheureusement un combat perdu d'avance ?
01:07Même si c'est une minorité, bien évidemment, et que 99% des footballeurs vont arborer ça.
01:12Non, ce n'est pas perdu d'avance pour Camille.
01:13Non, pour Karim, c'est oui.
01:16Pour Jérôme, non, mais Palwana, oui, pour Giovanni.
01:20On ne lâchera pas, bien sûr, Djibril.
01:22Et ne pas lâcher, pareil, pour Candice.
01:24Djibril, je viens vous voir, et Jérôme, je vais commencer avec mes deux joueurs.
01:26Vous ne m'en voudrez pas, Karim et Giovanni, parce que quand je lis
01:29« Ah ben si, un de mes coéquipiers était gay, homo, je ne sais pas,
01:37et qu'il va sous la douche avec moi, il ne m'en regarderait pas pareil. »
01:39Je l'ai lu dans l'article tout à l'heure.
01:41Je l'ai lu dans l'article.
01:42Je veux dire, 2025, quand même, ça me rend dingue.
01:44Mais je pensais qu'on était plus ouverts.
01:48Malheureusement, je ne suis pas complètement naïf.
01:51Statistiquement, c'est impossible que dans le monde du football,
01:53il n'y ait pas, évidemment, quelqu'un qui ait une sexualité différente.
01:56Est-ce que vous avez été confronté à ça, même secrètement, dans le vestiaire ?
02:00Qu'est-ce que ça vous inspire, vous, anciens joueurs,
02:02quand vous voyez qu'on est encore en 2025 ?
02:04On doit faire un sujet comme ça.
02:06Et ce qui se passe avec Moëme ?
02:07Non, moi, je n'ai jamais eu le cas, en tout cas, déclaré.
02:11Je pense, comme on l'a dit, avec le nombre de footballeurs,
02:15j'ai dû peut-être en côtoyer.
02:17Moi, ça n'a jamais été un problème pour moi.
02:21Au contraire, il faut être ouvert aux différences.
02:24Il faut, comme Mohamed l'a dit, chacun est différent.
02:29Et une équipe, c'est fait de ça, c'est fait de religions différentes,
02:32de sexualités différentes.
02:34Il faut l'accepter.
02:35Et ça ne change rien.
02:37Si mon coéquipier est un phénomène et il est gay,
02:40il me faudra gagner les matchs quand même.
02:41Ça ne change rien.
02:41Donc, au contraire, je suis pour.
02:45Et c'est pour ça que j'ai mis « On ne lâchera jamais ».
02:47Parce que moi, en tout cas, je suis tout à fait contre.
02:52Et je n'arrive pas à comprendre qu'on arrive encore à mettre des gens de côté
02:59parce qu'ils sont différents.
03:00J'ai voulu, évidemment, on ne lâchera rien,
03:03mais j'ai voulu mettre « Oui » justement pour aller un peu plus profondément
03:07dans le débat.
03:08Parce que, depuis que je fais l'émission avec Estelle ou avec vous,
03:12on a le débat quasiment tous les ans.
03:13Et puis, moi, je suis désolé, je ne vois pas grand-chose qui change.
03:17Donc, dans ce combat-là, il y a plein de petites batailles,
03:19plein de grosses batailles.
03:20Il y en a qui sont en période d'avance.
03:21Typiquement, Mohamed.
03:24Demain, il refuse de jouer un match pour la survie de son club.
03:27C'est-à-dire que sa conviction religieuse est tellement forte
03:29que, lui, c'est fini.
03:31On ne le récupérera pas.
03:33On est d'accord ou pas ?
03:34Mais c'est fini pour les joueurs comme ça.
03:36L'année dernière, c'est un joueur de la Côte
03:37qui a quasiment barré le...
03:38Camara.
03:39Bon, donc, c'est fini.
03:42Donc, ce combat-là...
03:43Non, le Nantes joue sa survie, vous l'avez dit.
03:45Voilà.
03:45On parle de salariés.
03:47J'en parle souvent.
03:49On parle de salariés.
03:50Qui vous dit que demain, Montpellier ne se lâche pas.
03:52Il joue le match de son année.
03:53Il fait descendre Nantes.
03:54C'est grave.
03:56Donc, c'est-à-dire que le club passe après sa conviction religieuse.
04:01Je ne le discute pas.
04:02Mais ça, on est d'accord qu'on ne gagnerait pas son combat-là.
04:05On est d'accord.
04:06Les tribunes.
04:07Je fais vite.
04:08Les tribunes.
04:08Un mec qui a mon âge et qui se crie en ce moment dans les tribunes, à 50 balais, il le chantera toujours.
04:14On est d'accord aussi là-dessus.
04:15Non, mais si.
04:16Le combat qui est gagnable encore pour nous, et notamment les anciens joueurs, c'est exactement ça.
04:21Maintenant que je suis père de famille, mon fils, il prendra des tartes s'il faut.
04:26Non, mais je rigole qu'à moitié.
04:28Vous voyez ce que je veux dire.
04:28Là, maintenant, mon rôle de père et mon rôle de futur accompagnateur de petits garçons au foot, au basket ou n'importe où,
04:36c'est aussi d'accompagner ces jeunes-là dans un respect de l'autre.
04:40Dans un article, dans les centres de formation, les difficultés.
04:43Je pense qu'il y a des combats où on ne les récupérera pas,
04:46que ce soit par conviction religieuse ou par bêtise ou par n'importe quoi.
04:49Et il y a des combats que moi, je pourrais aider à mener, effectivement, dans les vestiaires, dans les centres,
04:54avec mon fils, avec d'autres enfants.
04:56Voilà, donc c'est pour ça que j'ai mis oui, parce que, quand même, il y a des causes qui sont, à mon avis, perdues.
05:01Il y a juste un truc, Greg, par rapport aux déclarations de Mostafa Mohamed.
05:05On ne lui demande pas de faire la promotion de l'homosexualité.
05:09On lui demande de lutter contre l'homophobie, qui est un délit.
05:13En fait, c'est pour ça que ces propos, peu importe tes convictions,
05:17l'homophobie, c'est interdit.
05:18En fait, tu peux te faire...
05:20Mais juste, c'est trois fois.
05:21Oui, mais c'est pour lui.
05:22Ce qui est insupportable dans ces déclarations,
05:25c'est qu'il ne le souligne même pas.
05:28C'est-à-dire qu'il s'agit de combattre des gens qui sont hors la loi.
05:31Quand tu es homophobe, tu enfreins la loi.
05:34Donc ça, c'est insupportable.
05:36Moi, je mets oui, mais, parce que je pense que la formule actuelle sur laquelle on se bat,
05:40mais c'est pareil pour le racisme qui touche aussi, malheureusement, la société,
05:44et bien sûr, le football.
05:46On prend les trucs à l'envers.
05:47Jérôme a commencé à en parler, parce qu'on s'attaque à des personnes qui ont 35, 40 ans, 50 ans.
05:53Le vrai boulot à faire, c'est à l'éducation.
05:56C'est comment on ouvre l'esprit des enfants, comment on leur inculque certaines valeurs,
06:04comment on leur inculque la tolérance et le respect.
06:07Mais ça, ça commence plus tôt.
06:08Alors, on a un chiffre qui n'est évidemment pas du tout optimiste pour ces campagnes dans les centres de formation.
06:16Regardez, il y a 4 ans, donc en 2021, 25% des jeunes footballeurs jugeaient l'homosexualité entre deux hommes inacceptables.
06:23Ils sont désormais, en 2024, 41,5% à penser ça.
06:27Donc, on n'est pas du tout sur l'acceptation, en tout cas.
06:31En 3 ans, ça a quasiment doué.
06:33C'est fou.
06:33C'est vraisemblable.
06:34Comme je ne veux pas que vous exprimiez juste 30 secondes, Karim, et qu'on va encore continuer à parler de tout ça.
06:39Je sais que Camille aussi a préparé ce qu'a prévu la Fédération française de football.
06:43On va marquer une courte pause.
06:44On va revenir encore sur ce sujet.
06:46Parce que si on peut aider, si on peut contribuer, si on peut aider, on va le faire.
06:51Ouvrir les esprits, je ne sais pas.
06:53Et puis derrière, le pourquoi la dernière journée de Ligue 1 va être riche en émotions.
06:57A tout de suite.
07:04Merci d'être avec nous.
07:06C'est l'équipe de Greg.
07:07Il n'est même pas 19h.
07:08Encore une heure à passer ensemble.
07:10Et puis derrière, votre nouveau rendez-vous l'épisme.
07:12A toute allure.
07:12Ce soir, on s'arrête, nous, à 20h.
07:15On était sur un sujet fort délicat.
07:17L'homophobie dans le foot.
07:18Est-ce que c'était un combat perdu d'avance ?
07:19On avait déjà entendu des témoignages de Jérôme, de Giovanni et de Djibril.
07:23Karim, je vais vous aussi laisser la parole.
07:24On avait commencé à en parler hier.
07:26On n'avait pas encore eu des déclarations de Moustapha Mohamed par rapport à ce qui s'est passé hier quand on évoquait ça.
07:31Vous avez entendu vos camarades.
07:32Qu'est-ce que vous voulez rajouter ?
07:33Moi, j'ai mis non parce que...
07:35Sur le combat perdu d'avance.
07:37Ce serait trop facile de répondre oui à cela.
07:40Quand je regarde les effectifs de Ligue 1, aujourd'hui, vous avez 18 clubs dans le championnat de France.
07:45Je ne prends que la Ligue 1, on va dire.
07:47Et 18 ou 20 joueurs pro.
07:49Ça fait 400 joueurs.
07:50Sur les 400 joueurs, il y en a un, deux qui font ça chaque année.
07:53Et il y en a 398 qui suivent le mouvement.
07:55J'ai rappelé qu'il y a 99% des joueurs qui jouent.
07:57Voilà pourquoi je dis non, le combat n'est pas perdu d'avance.
07:59Parce que ce sont des minorités, alors certes majoritaires aujourd'hui, parce qu'on en parle et qu'ils font l'actualité.
08:05Mais quand vous regardez de manière...
08:07Comme dans la société, c'est le foot et le reflet de la société et inversement.
08:10Moi, aujourd'hui, je suis plutôt même optimiste en me disant...
08:12Regardez, sur la totalité des joueurs de Ligue 1, il y a peut-être un gars qui va faire ça chaque année.
08:17Donc, c'est porteur d'espoir.
08:19Au contraire, moi, je me dis, si il y en avait 10, 15, 5 par club qui refusaient de le porter,
08:25honnêtement, aujourd'hui, je serais très inquiet.
08:27Moi, je ne suis pas inquiet.
08:28Je me dis que le combat avance.
08:29Mais par rapport aux joueurs, tu sais, Karim ?
08:30Oui !
08:31Et le sondage de Kormis ?
08:34Moi, je vous parle des joueurs-là.
08:35Sur le combat perdu d'avance, par rapport à...
08:36Il y a plusieurs combats.
08:37On est d'accord.
08:38Sur l'éducation, je te rejoins mille fois.
08:40Et tu le sais, on en a souvent parlé.
08:41Bien sûr.
08:41C'est en dehors.
08:42Et ici, évidemment que ce combat doit être pris à la racine.
08:46Et dans les clubs...
08:47Mais c'est 41% des gamins plus violents.
08:50Mais pas que dans les clubs de foot.
08:51C'est à l'école.
08:52Le foot est refusé à la société.
08:53À l'école.
08:54À l'école.
08:55On veut donner des cours d'éducation sexuelle à l'école.
08:57Mais allons même plus loin.
08:58Donnant des cours de civisme.
08:59Donnant des cours plus généraux.
09:00Vous m'avez vu que moi, j'avais éducation civique quand j'étais gamin.
09:03Il faut qu'à l'école, au primaire, qu'on explique ça à des enfants primaires, collèges, lycées,
09:09qu'on ne lâche pas ce combat.
09:11Là, je suis complètement d'accord.
09:12Mais ça, ça va bien au-delà du foot.
09:14C'est dans les instances et les pouvoirs publics.
09:17Alors, la LFP à l'initiative.
09:19Mais la FFF aussi, jouant ensemble avec fierté.
09:22C'est le slogan du tournoi des fiertés qui se déroulera dimanche à Clairefontaine.
09:27Une initiative forte de la FFF et de son président Philippe Diallo pour promouvoir la lutte contre les LGBTphobies.
09:34Depuis deux ans, la fédération s'engage dans une politique d'ouverture sur les questions sociétales.
09:39Philippe Diallo explique dans nos colonnes.
09:40C'est une des marques visibles de la modernisation de la FFF sur la question des LGBTphobies.
09:45Car le football a vocation à rassembler tout le monde.
09:48Il faut que toutes et tous trouvent un lieu d'expression à travers ce tournoi.
09:52Je serai présent pour marquer véritablement l'engagement de la fédération.
09:55Aux côtés du président de la fédération, on retrouvera la ministre des Sports, Marie Barsac.
10:00Elle aussi pour marquer le coup.
10:02Au programme, huit formations mixtes de foot à 7 qui s'affronteront.
10:06Un tournoi parrainé par Olivier Rouillet, seul ancien joueur professionnel français à avoir fait son coming out.
10:12Et notre chroniqueur qu'on adore, on lui a donc posé la question cet après-midi.
10:16Pourquoi le foot est-il toujours à la traîne sur ce sujet ?
10:21Parce que tout le monde s'en fout finalement.
10:22Parce que tout le monde accepte, tout le monde fait semblant de réagir lorsqu'il se passe quelque chose.
10:27On ne change pas les règlements, on vit avec des règlements qui sont ancestraux.
10:31C'est une catastrophe que ce soit les lois éditées par le gouvernement ou que ce soit par les règlements de la commission de discipline.
10:40Rien ne change.
10:41On accepte tout, on laisse faire, on laisse filer.
10:44L'exemple le plus flagrant, c'est quand même Lali qui, pour annoncer un match entre Lyon et Saint-Etienne, laisse en fond un bruit de chant homophobe.
10:53Heureusement, ça a été retiré.
10:54Mais quand même, quand on fait des erreurs comme cela, ça prouve que tout le monde s'en fout.
10:57Et alors du coup, on lui a posé la question à Olivier, qu'est-ce qu'on peut faire pour faire bouger les choses et faire évoluer les mentalités ?
11:03Et là, des petites idées.
11:05Il va y avoir ce dimanche le premier tournoi des fiertés dont je suis le parrain,
11:11mais qui va amener à ce que des équipes mixtes filles-garçons, LGBT, soient en train de jouer au foot.
11:19Eh bien ça, c'est bien.
11:20Et ça, c'est grâce au président de la Fédération française qui va essayer de changer la situation.
11:26Donc là, c'est un point de départ.
11:28Mais il faut, pour qu'on y arrive, il faut que tout le monde soit d'accord, et notamment les pourreurs publics.
11:33Et peut-être qu'on arrivera à quelque chose d'un peu plus costaud dans les années qui viennent.
11:37En tout cas, c'est ce que je souhaite, parce qu'il y en a marre.
11:40Et j'en profite, parce qu'Olivier, maintenant, c'est notre pote depuis des années.
11:44Vous avez travaillé avec Calais Plus bien avant qu'il n'arrive sur la chaîne équipe.
11:46On le connaît depuis des années ici.
11:48C'est quelqu'un qu'on aime énormément.
11:49Et vous l'avez dit, c'est hallucinant.
11:51C'est le seul ancien joueur professionnel à avoir dit.
11:53Et quand on se rappelle de l'histoire de Fachanou, cet ancien joueur à l'époque de Wimbledon,
11:58en première ligne, qui s'était suicidé, on l'avait retrouvé pendu,
12:00parce qu'il ne supportait plus cette vie comme ça de jugement.
12:03Peut-être, sûrement même, je ne dis pas peut-être, sûrement,
12:06qu'il faudrait que d'autres joueurs prennent la parole et rejoignent peut-être Olivier si jamais.
12:10Mais il est pessimiste.
12:11Je ne suis personne pour dire ça.
12:13Il faut quand même insister sur le courage d'Olivier à l'époque.
12:15C'est pour ça.
12:16Et franchement, quand vous dites aujourd'hui que 20 ans après,
12:19je ne sais plus combien de temps, c'était il y a combien de temps...
12:21Il est jeune encore, Olivier.
12:22Oui, voilà, il a 32 ans.
12:24De carrière.
12:25Et on l'embrasse.
12:25En consultant.
12:26Mais évidemment, aujourd'hui, c'est la clé.
12:29Avec les réseaux sociaux, Instagram, TikTok, tous ces réseaux-là.
12:34Les stars sont adulées.
12:36Si demain, il y a une star internationale de foot, adulée, respectée,
12:39qui fait son coming out, honnêtement, ça fera avancer.
12:42Ollywood n'a pas totalement encore avancé.
12:44Il cachait ça dans les années 30.
12:46Et aujourd'hui, tout le monde ne sait pas tout.
12:48Pardon.
12:48Non, je disais qu'en deux secondes,
12:50quand on disait avec Jibril, typiquement,
12:51que des anciens ou des joueurs en activité
12:53pourraient aider modestement dans le combat,
12:55c'est aussi d'aller parler aux jeunes dans les situations.
12:57Moi, je serais, par exemple, tout à fait prêt à le faire.
12:59Comment ?
13:00Tu n'es pas forcément obligé d'être homosexuel.
13:02Non, bien sûr que non.
13:04Regardez là.
13:04Il faut des voix qui portent.
13:06On a un devoir aussi.
13:07Modestement.
13:08Peut-être des voix qui portent,
13:09parce qu'on est dans les médias depuis longtemps.
13:10Jibril, c'est une star mondiale du football.
13:12Non, mais c'est vrai.
13:13Des voix stars de l'EDG.
13:14Et oui, mais des voix qui portent.
13:16Et pourquoi pas, nous, aller apporter cette parole-là
13:18dans les centres de formation.
13:20Il y a juste, et Olivier en parle,
13:21et il a raison de parler des instances,
13:23que ce soit les problèmes qu'on a de violence
13:26ou d'insultes dans les tribunes,
13:27les problèmes contre l'homophobie,
13:30il y a toujours cette limite en France.
13:31C'est-à-dire que chacun,
13:32je ne dis pas qu'il ne faut rien faire,
13:33mais chacun travaille dans son coin.
13:35Et il n'y a pas les politiques
13:37et les membres de la 3F
13:40qui parlent ensemble,
13:42qui font des lois en adéquation
13:44avec ce qui se passe dans notre réalité,
13:46qui n'est plus la réalité d'il y a 15-20 ans.
13:48Et du coup, ça freine tout
13:49et ça fait des demi-mesures en permanence.
13:51Voilà, et c'est pour ça que ça nous tenait à cœur
13:53d'en parler.
13:54C'est un parti pris,
13:55comme on avait parti pris sur d'autres choses.
13:57C'est notre point de vue,
13:59on l'exprime.
14:00Et notre rôle aussi.
14:00Notre rôle.
14:01Sûrement, c'est pour ça que je disais
14:03si on peut aider,
14:05il faut qu'on le fasse.

Recommandations