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Le nouveau morceau ouvertement nazi du rappeur américain à la gloire d'Adolf Hitler circule sur les réseaux sociaux grâce à d’ingénieuses techniques de contournement. Un phénomène amplifié par l’affaiblissement de la modération des plateformes.

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Transcription
00:00Ces gens s'ambiancent sur le nouveau son nazi de Kanye West.
00:06Le rappeur, habitué aux sorties antisémites, a dévoilé le 8 mai son dernier morceau qui a
00:12rapidement été supprimé des plateformes de streaming comme Spotify, Soundcloud ou Apple
00:16Music. La raison est simple, son titre déjà, mais aussi parce qu'il glorifie ouvertement
00:21le nazisme et que Kanye West s'identifie à plusieurs reprises à la figure du dictateur.
00:30A la place, le morceau a donc fini sur TikTok, Instagram ou Facebook, où des gens se mettent
00:50en scène faisant des saluts nazis dans le monde entier.
00:53Le clip, qui contrevient à la modération de YouTube, se trouve même disponible en intégralité
01:02sur X, où il est repartagé par dizaines, et beaucoup en ont aussi fait leur propre version
01:07avec des mises en scène antisémites et racistes. Ce type de contenu est pourtant censé être
01:11prohibé par la loi et par la modération des réseaux sociaux, mais d'après Romain Risseurin,
01:16consultant spécialiste du numérique interrogé par le Parisien, on assiste à une démocratisation
01:20du contournement de cette modération. Les méthodes sont simples, les utilisateurs
01:24qui se filment en train de réagir à l'écoute du titre coupent le son de temps en temps pour
01:28éviter qu'ils ne soient repérés par les plateformes, et sur la plupart des postes,
01:31le titre ou le refrain n'apparaissent pas et sont remplacés par ces termes.
01:35La politique de YouTube interdit la promotion d'une idéologie haineuse comme le nazisme,
01:41idem pour TikTok. De son côté, Meta assure supprimer tout contenu glorifiant, soutenant
01:46ou représentant des idéologies qui encouragent la haine, comme le nazisme ou la suprématie
01:50blanche. Mais dans le même temps, elle affirme que les utilisateurs peuvent partager du contenu
01:54qui inclut des références à des organisations dangereuses dans un contexte de discours social
01:59et politique. Globalement, ce type de contenu se trouve de plus en plus sur les réseaux sociaux,
02:04qui prônent désormais pour une liberté d'expression au sens le plus large possible, au risque
02:08de banaliser des idées qui sont toujours illégales.

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