Sophie Binet, la Secrétaire générale de la CGT, était l’invitée du Face-à-Face sur RMC et BFMTV de ce vendredi 16 mai. Elle a été interrogée notamment sur l'interview d'Emmanuel Macron en début de semaine et plus particulièrement lorsqu'il a été question de la TVA sociale.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Sophie Binet, lorsque vous étiez face à Emmanuel Macron en mardi soir, il a évoqué la question du financement de notre modèle social.
00:07Et il a dit qu'il y avait un vrai problème parce que ça ne repose que sur le travail et qu'il fallait sans doute une conférence sociale sur le financement du modèle social
00:16et peut-être faire reposer ça davantage sur la consommation.
00:20Le MEDEF, par la voix de Patrick Martin, ce matin dans les colonnes du Figaro, dit qu'ils sont prêts à ouvrir une discussion. Et vous ?
00:27Ce que je constate, c'est que le gouvernement, encore une fois, cède à tous les caprices du patronat.
00:31Nous sommes très inquiets des velléités patronales et gouvernementales parce que ça s'appelle la TVA sociale ou plutôt même la TVA antisociale.
00:39Alors pour l'instant, il n'a pas tout à fait... Vous lui avez demandé, vous lui avez dit mais c'est de la TVA sociale, monsieur le Président, et il a refusé le mot.
00:45Évidemment, le mot les dérange, mais en réalité c'est ça, puisque ça veut dire que les patrons ne paieraient plus ou moins en tout cas la protection sociale
00:54et que ça reposerait sur la consommation, ça s'appelle la TVA. Et donc ça veut dire une augmentation massive des prix pour aller financer de nouveaux cadeaux pour les entreprises.
01:02Mais si vous interrogez les salariés et que vous leur dites que ça pourrait être une manière de rapprocher en gros le brut du net, ils vont plutôt être pour, non ?
01:11En fait, il suffit de regarder ce qui s'est passé ces dernières années. Il y a eu beaucoup de baisses de cotisations ces dernières années.
01:16Et jamais les salariés ne l'ont récupéré en augmentation du salaire net. Donc à chaque fois, ce que l'on constate, c'est que tout ça s'évapore et va nourrir les marges et les dividendes versés aux actionnaires.