Jacqueline et Danielle Wallemacq, 52 et 54 ans, étaient deux sœurs belge inséparables, toutes deux mères et grand-mères, jamais loin l'une de l'autre. C'est ensemble qu'elles ont été tuées le jour de la Noël 2014. Un crime effroyable, perpétré avec une rare brutalité, une rage intense dans une maison proche de la frontière française. Un bain de sang alors que tous leurs proches les attendaient pour le repas du 25 décembre. Les enquêteurs vont tout de suite s'interroger sur ce déferlement de violence où l'on a laissé aucune chance aux victimes. Il fallait les tuer et les achever.
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.
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00:0014h15 c'est l'heure du crime sur rtl avec jean-alphonse richard c'est un noël
00:07exceptionnel exceptionnel dans le très très mauvais sens du terme parce que on
00:12est dans un village où il se passe à rien le bouche à oreilles fonctionne très
00:17vite et c'est la sidération chez tous les habitants bonjour jacqueline et daniel
00:23walmak étaient deux soeurs inséparables toutes deux mères et grand mère jamais
00:28loin l'une de l'autre et c'est ensemble qu'elles ont été tués le jour de la
00:33noël 2014 en belgique non loin de la frontière française un crime effroyable
00:38perpétré avec une rare brutalité une rage intense un bain de sang alors que les
00:43soeurs étaient attendus pour le repas du 25 décembre les pistes d'un cambriolage
00:49fatal et même celle d'un règlement de compte de la pègre vont être évoqués
00:54avant qu'on s'achemine vers un scénario moins audacieux mais beaucoup plus
00:58effrayant l'hypothèse d'un double meurtre commis par un familier quelqu'un
01:03que les soeurs connaissaient parfaitement et qu'elles avaient vu grandir qui est
01:08donc cet individu qui a commis l'irréparable comment en serait-il arrivé à
01:12ce point de non retour question posée aux invités de l'heure du crime la seule
01:17l'émission radio 100% fait d'hiver les soeurs walmac 45 minutes pour un
01:22massacre c'est tout de suite sur rtl
01:31jeudi 25 décembre 2014 jour de noël 15 heures un promeneur qui se balade à la
01:38lisière d'un bois à une trentaine de kilomètres de charleroi est attiré par
01:43une épaisse fumée derrière un rideau d'arbre à 800 mètres de la route
01:46principale une voiture brûle une renault clio le brasier est intense le
01:53véhicule en partie embourbée dans un champ a été volontairement incendié les
01:58pompiers sont appelés ils font rapidement une macabre découverte dans le coffre de
02:03la clio il y à deux corps de femmes carbonisées recroquevillées l'une près de
02:08l'autre la police judiciaire de charleroi est alerté un rapprochement est
02:14aussitôt établi avec un tout récent signalement à 13 heures un habitant du
02:19village voisin civry rance s'est présenté à la police locale il a
02:25signalé la disparition en début de matinée des deux femmes son épouse
02:30jacqueline walmac et la soeur de celle ci danielle walmac elles ont quitté la
02:35maison à 8h45 en voiture les soeurs 52 et 54 ans avaient prévu un aller
02:42retour très rapide chez daniel à quatre kilomètres de là pour une banale
02:46histoire de chauffage on les attendait à midi pour le repas de noël mais elles
02:51ne sont pas réapparues aucune d'elle n'a emporté son téléphone portable les
02:56proches les ont cherché partout aucune trace de jacqueline et daniel et de leur
03:01voiture jeudi 25 décembre deux heures après la découverte de la voiture
03:07carbonisée les policiers se présentent au domicile de jacqueline walmac les
03:12enquêteurs ne parle pas des cadavres dans le coffre ils veulent juste connaître le
03:16numéro d'immatriculation de l'auto dans laquelle les deux soeurs circuler
03:20numéro de châssis à l'appui les experts établissent tout de suite que la clio
03:26appartient bien à jacqueline walmac les enquêteurs filent alors jusqu'au hameau de
03:31sautin où habite sa soeur daniel la maison vaste et bien tenu n'est pas fermé à
03:37clé elle semble déserte mais dès leur entrée les policiers sont surpris par le
03:43spectacle qui s'offre à eux au rez-de-chaussée il y a du sang partout sur
03:47les murs jusqu'au plafond du salon du sang encore au premier étage où un massacre
03:52semble avoir été commis dans une chambre tout étant désordre dans la demeure des
03:57chaises sont renversées des meubles sont par terre et sans doute fouillé tout
04:02laisse à penser à un cambriolage qui aurait mal tourné
04:07vendredi 26 décembre les proches des deux femmes disparues jusqu'ici laissé dans
04:12l'ignorance du drame sont informés que les deux soeurs sont mortes
04:16elles ont été assassinés dans la maison de sautin leur corps brûlé dans l'incendie
04:21de la voiture les autopsies indiquent que daniel a reçu des coups de couteau
04:26jacqueline elle a eu le crâne fracassé avec un objet très lourd
04:30alain le mari de jacqueline et leurs deux filles sont effondrés tout comme
04:35xavier le fils unique de daniel à l'heure des crimes aucun membre de la
04:40famille n'était dans la maison de sautin presque tout le monde se trouvait à
04:44civery rance pour participer au déjeuner de noël xavier le fils de daniel
04:49était lui chez sa belle famille avec sa compagne personne ne comprend les
04:55soeurs walmac étaient des femmes que tout le monde aimait jacqueline n'avait
04:58aucun ennemi tout comme daniel veuve depuis quelques années deux soeurs
05:02souriante inséparable
05:06incrédulité c'est effectivement le terme qui revient le plus souvent chez les
05:10proches de jacqueline et daniel deux femmes que des enfants et des petits
05:15enfants pleurent sans comprendre ce qui a pu se passer qui a pu faire autant de
05:20mal à ces femmes inoffensives qui n'avaient jamais connu le moindre
05:24problème avec quiconque c'est invraisemblable pas de problème sauf
05:28peut-être avec un homme et un suspect va évidemment apparaître mais on va voir
05:33qui est ce personnage on va le découvrir dans la suite de l'heure du crime
05:39alors il ya cette double disparition le jour même de noël bonjour maître fabien
05:42laveau bonjour maître fabien lovo pardon j'ai écorché votre nom vous êtes
05:48avocat charleroi en belgique et vous êtes avec nous en direct dans l'heure du
05:52crime vous êtes l'avocat de xavier moriam et on va voir évidemment qui est ce
05:56personnage un peu plus tard au fil de l'enquête maître fabien lovo tout de
06:02suite ces deux femmes ont disparu en quelques minutes d'ailleurs le temps est
06:07très court tout va très vite mais tout de suite les familles savent que
06:11quelque chose de grave vient de se produire
06:12effectivement les familles vont tout de suite avoir ces idées un peu macabres
06:21et se rendre compte que les circonstances sont très particulières
06:24jusqu'au moment où on va avoir cette découverte des deux corps dans des
06:29circonstances qui sont effroyables puisque le corps des soeurs walmac est
06:33découvert dans un véhicule et ce véhicule a été incendié dans un bois très
06:38vite les familles sont alertées et alors arrêtons nous avec vous maître
06:42fabien lovo sur effectivement ce que vous appelez un carnage mais il n'y a pas
06:46d'autre terme ce que découvrent là les policiers c'est épouvantable parce
06:52qu'on a on a le sentiment que la maison elle a été complètement mise sans dessus
06:56et qu'on a tué des personnes il y a beaucoup de sang partout alors j'ai été et je suis
07:04l'avocat du suspect qui a donc été condamné et donc je vous dirai un mot
07:09évidemment sur les circonstances particulières objectivement je dois
07:13aussi vous dire que ce qui est découvert par les policiers est effectivement
07:17quelque chose d'effroyable et j'ai d'ailleurs ce souvenir de la
07:20reconstitution sur le lieu même de l'habitation où les pièces principales
07:26étaient maculées de sang sur le sol puisqu'il ne s'agit pas non seulement
07:30d'un crime mais d'un double crime qui a été commis par le fils de madame
07:34Walmak et donc c'est évidemment désastreux au niveau des découvertes
07:38scientifiques pour ce qui est fait comme constat policier ce jour-là
07:41et effectivement les autopsies elles témoignent d'un acharnement c'est ça
07:46du ou des meurtriers ? Alors il y a une autopsie qui a pu être réalisée mais de
07:53manière partielle puisque les corps ont par la suite été incinérés dans une
07:58voiture retrouvée dans le coffre d'un véhicule mais ce que l'autopsie a permis
08:02de déceler notamment au niveau de l'examen des os c'est qu'effectivement les
08:06corps présentaient pour certains des lésions et des fractures en nombre
08:11important ce qui a démontré qu'un objet a en réalité été utilisé au moment des
08:17faits notamment l'utilisation d'un chevron qui a été utilisé pour frapper
08:21effectivement et tué les victimes. Voilà donc vous résumez bien effectivement
08:25cette scène de crime qui est épouvantable avec ces autopsies où on
08:30s'aperçoit que le crime a été particulièrement sauvage.
08:33Bonjour Anne Dauchot. Bonjour. Merci beaucoup vous aussi d'être avec nous dans
08:39l'heure du crime vous êtes journaliste pour le journal belge la nouvelle
08:43gazette et vous avez suivi toute cette affaire vous la connaissez très bien
08:47alors il y a cette disparition de ces deux femmes encore une fois c'est une
08:51surprise parce que elles sont mère et grand-mère elles partaient comme ça de
08:55manière vraiment non prévue pour aller faire une petite course un peu plus
09:01loin et puis on ne les retrouve pas. Pour la famille c'est tout de suite la
09:04panique cette disparition. C'est clair que dans la famille de Jacqueline et de
09:09Daniel elles sont attendues pour le déjeuner de Noël. La famille sait qu'elles ont
09:14passé la matinée dans la maison de Daniel à Sautin parce que Daniel devait
09:20récupérer quelques affaires et le temps passe et les deux femmes ne
09:24reviennent pas donc il y a une inquiétude effectivement est-ce qu'elles ont eu
09:28un accident de voiture est-ce qu'il y a eu un souci est-ce qu'il y a eu un
09:31problème et au fur et à mesure que les minutes que les heures passent
09:34l'inquiétude grandit et elles avertissent la famille avertit évidemment les
09:39forces de l'ordre que leur maman et leur tante ont disparu.
09:42Alors un mot sur les deux victimes Jacqueline et Daniel Walmac, on les dit
09:47inséparables ?
09:48Daniel et Jacqueline oui ce sont deux sœurs. Daniel a 52 ans, Jacqueline a 54 ans
09:55mais elles s'entendent très bien, elles ont été élevées ensemble et elles
09:59vivent pas très loin l'une de l'autre et elles ont gardé des liens extrêmement
10:03étroits surtout depuis que Daniel est devenu veuve et ça l'a rapproché de sa sœur
10:09et le fait qu'elle ait des soucis avec son fils, ça l'a aussi rapproché de sa sœur
10:14qui elle s'entend merveilleusement bien avec ses enfants.
10:17Maître Fabien Lovo, un petit mot avec vous, quand il y a cette découverte, vous l'avez
10:23décrite de la scène de crime et puis cette voiture qui a brûlé avec les deux cadavres
10:27à l'intérieur. On va penser à un cambriolage qui a mal tourné, c'est ça ?
10:32Mais je pense que le constat policier est à ce point grave qu'il n'est pas possible
10:37d'imaginer qu'il s'agit d'une scène résultant d'une violence conjugale simple, même si cette
10:44violence aurait pu tourner au drame. Ça n'est pas un cas de figure qui est banal, ça
10:49n'est pas un meurtre mais c'est deux meurtres et ce sont deux corps que l'on retrouve et
10:54à un endroit qui semble être une signature un peu particulière puisqu'ils sont dans
10:57le coffre d'une voiture et on semble avoir tout fait pour dissimuler les preuves. Donc
11:01c'est un peu la trace de dossiers de banditisme ou ce genre de choses. On est en réalité
11:07à mille lieues d'imaginer qu'il puisse s'agir d'une situation familiale qui soit à
11:11la base de tout ça.
11:12Et bien sûr, et ça c'est important effectivement. Est-ce que, Maître Lovo, est-ce que les deux
11:18femmes étaient mortes lorsqu'on les a trouvées dans la voiture ? Déjà, elles étaient
11:22mortes avant, elles n'ont pas brûlées vives.
11:25Alors l'autopsie a permis de déterminer qu'il y a un décès qui intervient à l'issue
11:31de la scène de coup et qu'en réalité les corps vont être transportés dans le coffre
11:36du véhicule et que par la suite le véhicule va être incendié et donc on a un incendie
11:42qui intervient post-mortem.
11:44Indochaud, on entend ce que dit Maître Fabien Lovo et je vous repose la question à vous,
11:50journalistes, vous avez suivi cette affaire, on songe à un cambriolage, enfin une histoire
11:55qui est hors de la famille tellement effectivement, comme le dit Maître Lovo, les faits sont violents.
12:03Les enquêteurs ont évidemment pensé à un cambriolage parce que la maison elle est
12:06sans dessus dessous.
12:07On s'est battus mais en plus on a fouillé un peu les meubles pour donner des allures de
12:14cambriolages.
12:15Donc effectivement la première piste à laquelle les enquêteurs vont penser, c'est un cambriolage
12:19qui a potentiellement mal tourné.
12:22D'autant que Daniel, on sait qu'elle était revenue chercher quelques effets personnels
12:26puisqu'elle logeait chez sa sœur à cette époque-là et sa sœur était venue l'aider.
12:30Donc on pense évidemment tout de suite que le cambriolage a pu mal tourner et que les
12:35deux femmes en ont fait les frais malheureusement.
12:37On ne comprend pas ce qu'on dit, tout le monde est incrédule, tout le monde est sous
12:41le choc.
12:42Ça c'est clair, personne ne comprend ce qui a pu se passer parce que tant Jacqueline
12:47que Daniel sont unanimement appréciées dans leur famille bien sûr mais aussi dans
12:53tout leur entourage.
12:54Ce sont des femmes extrêmement positives qui incarnent un peu la joie de vivre, même
13:01si Daniel effectivement avait des périodes de dépression depuis le décès de son mari.
13:07Mais elle essayait de surmonter tout ça parce qu'il y avait le reste de la famille
13:10qui était là parce que c'était sa façon d'être.
13:13Un proche va intéresser les enquêteurs.
13:16Les sœurs Walmac, 45 minutes pour un massacre.
13:19Cette fois c'est terminé, je ne veux plus de lui chez moi.
13:23J'ai demandé qu'on l'expulse.
13:25L'enquête de l'heure du crime, on se retrouve dans un instant sur RTL.
13:3014h15, c'est l'heure du crime sur RTL.
13:35L'heure du crime.
13:36Jusqu'à 15h sur RTL.
13:39Au programme de l'heure du crime, le double meurtre des sœurs Walmac.
13:42Le jour de la Noël 2014, Jacqueline et Daniel retrouvaient massacrées dans un village belge.
13:48Elles n'avaient aucun ennemi.
13:49La police va peu à peu se rapprocher de la famille.
13:53Les enquêteurs de Charleroi multiplient les auditions de témoins.
13:56Un voisin de la maison de Sautin, là où Jacqueline et Daniel Walmac ont été tués,
14:01déclare avoir vu la Renault Clio de la victime démarrer en trombe autour de 10h15, 10h30.
14:08Le voisin ignore qui conduisait le véhicule.
14:11Xavier Moriamé, 34 ans, fils de Daniel, et sa compagne Jennifer Canute, 24 ans, sont interrogés en priorité.
14:20Ils ont en effet leur propre appartement dans la maison de Sautin, laquelle appartient à Daniel.
14:26Le matin du drame, Xavier dit avoir fait une promenade à vélo.
14:31Puis il est rentré chez ses beaux-parents pour le déjeuner de Noël.
14:34Jennifer confirme, tous deux disent avoir appris le lendemain seulement le double crime.
14:39Ils se disent sous le choc, on les laisse libres.
14:41Les deux filles de Jacqueline Walmac, Séverine et Doriane, sont également questionnées.
14:48Elles racontent que depuis quelques semaines, le climat s'était détérioré entre leur tante Daniel et son fils Xavier.
14:55Daniel supportait de plus en plus mal la cohabitation avec le couple Xavier et Jennifer dans la maison de Sautin.
15:02Xavier, qui gagne bien sa vie comme moniteur d'auto-école,
15:06était accusé de dépenser tout son argent dans sa passion, le sport auto.
15:11Sa mère lui reprochait de vivre à ses crochets.
15:14Récemment, le ton est tellement monté entre la mère et son fils
15:17que Daniel a quitté sa maison pour venir s'installer chez sa sœur Jacqueline.
15:22Daniel avait peur de Xavier, indiquent les proches.
15:25Son fils l'avait bousculé, la maman avait même envisagé de déposer plainte pour coups et blessures.
15:30Il y a une semaine à peine, Daniel a saisi un huissier
15:35pour engager une procédure d'expulsion contre son fils et sa belle-fille.
15:40« Cette fois, c'est terminé. Je ne veux plus de lui chez moi », avait-elle déclaré.
15:44« Cette mésentente serait-elle à l'origine de ce bain de sang ? »
15:49Les policiers savent que le double crime s'est déroulé dans un laps de temps très court.
15:53Environ 45 minutes entre l'arrivée des deux sœurs à la maison
15:57et le départ de la Clio vers 10h30.
16:00Ils estiment que pour tuer, transporter les corps, mettre le feu au véhicule,
16:05en aussi peu de temps, au moins deux personnes étaient nécessaires.
16:08L'enquête se focalise alors sur Xavier Moriamé et Jennifer Canute.
16:14Le jour du crime, ils étaient bien présents à midi au déjeuner de Noël.
16:18Selon un témoin, ils étaient joyeux.
16:20Ils ont mangé, ils ont bu, ils ont chanté.
16:23Tout le monde ignorait alors que les deux sœurs avaient été assassinées.
16:26Surprise ! La téléphonie indique que Xavier Moriamé était bien dans le secteur de Sautin.
16:34À l'heure du crime, aux alentours de 10h du matin, il se baladait à bicyclette.
16:38Des empreintes de pas relevées dans le chaos de la scène de crime sont les siennes.
16:43Après 15 jours d'expertise, nouveau coup de théâtre.
16:47L'ADN masculin mêlé au sang des victimes est celui de Xavier.
16:51Trois semaines après le double crime, Jennifer Canute est interpellée pour être placée en garde à vue.
16:56La police judiciaire a raté son compagnon, Xavier Moriamé.
17:00Il a pris la fuite à vélo.
17:02Il a traversé la frontière française d'où de proche.
17:04La juge d'instruction de Charleroi, Laurence Vautier, lance un mandat d'arrêt européen.
17:13Enquête qui va très vite.
17:15Trois semaines pour identifier un premier suspect, Xavier Moriamé.
17:19Le fils de Daniel, mais aussi sa compagne.
17:20Jennifer Canute reste à savoir si les doutes des policiers de Charleroi vont être confirmés lors des gardes à vue.
17:28A condition, bien sûr, qu'on mette la main sur Xavier Moriamé qui s'est enfui.
17:32Il est peut-être en France.
17:33On va voir tout ça dans la suite de l'heure du crime.
17:36Alors, la famille est entendue.
17:37Maître Fabien Lovo, vous êtes avec nous dans l'heure du crime.
17:40Avocat Charleroi en Belgique, avocat de Xavier Moriamé qui est à ce moment-là le suspect numéro 1.
17:47Merci beaucoup d'ailleurs Maître Lovo d'être avec nous et d'avoir accepté notre invitation.
17:52Tout de suite, lorsqu'on entend les proches, c'est le différent entre Xavier et sa mère qui émerge.
17:58Tout le monde est au courant de cette bisbille, de ces disputes.
18:01Alors, au niveau des témoignages, ce différent va sauter aux yeux.
18:07Maintenant, de là à faire un lien immédiat avec un double crime, ça n'est pas aussi évident.
18:13La meilleure preuve est qu'au moment de la première audition du ou des suspects,
18:19leurs explications vont être à ce point convaincantes qu'ils vont être laissés en liberté.
18:24Et ce n'est que dans les jours qui vont suivre que, confrontés à des devoirs d'enquête,
18:27notamment la téléphonie, on va se rendre compte que leur version ne tient pas la route.
18:31Oui, et ça effectivement, ça change tout parce que les expertises, elles sont capitales et elles sont accablantes.
18:37Alors, encore un mot, Fabien Lovo, parce que vous connaissez bien évidemment votre client,
18:43mais vous connaissez bien aussi ce climat familial.
18:46Il a perdu son père, Xavier, et on a l'impression que depuis la mort du papa,
18:52l'ambiance s'est détériorée entre Xavier et sa mère.
18:56C'est allé très loin, ils sont même menacés l'un et l'autre.
18:59Voilà donc, sous l'angle de la défense de Xavier Moriamé,
19:04qui est donc le fils unique de l'une des deux victimes.
19:08Je pense que la clé de la compréhension de cette affaire est évidemment l'aspect psychologique,
19:14les liens qui existent entre ce couple formé par la maman et son fils.
19:21Stabilité psychologique qui a fortement évolué depuis le décès du papa,
19:25dont était extrêmement proche Xavier Moriamé.
19:28Et il y a des éléments qui, là, sont très interpellants dans le comportement
19:32et dans la manière dont la maman a géré ces épisodes,
19:35ce qui a pu engendrer certaines frustrations dans le chef du fils.
19:39Anne Dosho, vous êtes également avec nous dans l'heure du crime,
19:42journaliste pour le journal belge La Nouvelle Gazette,
19:44et vous avez suivi toute cette histoire, vous nous aidez à éclairer ce scénario,
19:47ce sombre scénario, il y a cette histoire d'expulsion.
19:52Daniel, la maman, elle a dit à Xavier, son fils, que c'était fini,
19:56elle ne voulait plus le voir à la maison avec sa compagne.
20:00Alors ça, évidemment, ça a rendu le climat encore plus ombrageux et sombre.
20:07Oui, bien sûr.
20:08Xavier et sa petite amie, ils habitaient dans la maison familiale,
20:12ils avaient plus ou moins séparé la maison
20:14pour que le couple formé par Xavier et sa compagne et sa mère d'un autre côté,
20:20et chacun leur intimité,
20:22mais c'était quand même qu'une maison familiale divisée en deux,
20:25et ça devenait difficile.
20:27C'est évidemment Daniel qui était la propriétaire des lieux,
20:30et comme son fils s'entendait de moins en moins bien avec elle,
20:33à un moment donné, je pense qu'elle n'en pouvait plus de cette situation,
20:36elle est allée voir le juge de paix
20:38pour demander une expulsion de son fils de la maison familiale.
20:40Et je pense que pour Xavier, ça a été un peu comme une déclaration de guerre,
20:46qu'il a vraiment extrêmement mal vécu.
20:49Est-ce que Daniel avait peur de son fils ?
20:54Ça, c'est une question un peu difficile,
20:56parce que je pense qu'elle n'a jamais pensé
20:59qu'il pouvait aller jusqu'à se montrer violent avec elle,
21:03mais il s'était déjà montré agressif
21:07et en tout cas assez odieux suffisamment
21:10pour qu'elle décide de le mettre dehors et de l'expulser.
21:14Par exemple, en décembre 2014,
21:17ça faisait des semaines qu'elle essayait
21:19de lui donner ou de donner à Jennifer
21:22le cadeau de Saint-Nicolas de son petit-fils.
21:25Et il faisait tout pour éviter
21:27qu'elle puisse aller donner ce cadeau de Saint-Nicolas à leur enfant.
21:30Donc effectivement, il y avait une très mauvaise ambiance,
21:33un très mauvais climat dans cette maison.
21:36Maître Fabien Lovo, vous défendez, je le rappelle,
21:38Xavier Moriamé,
21:39il a laissé son ADN sur la scène de crime.
21:42On a l'impression que ce massacre,
21:43il est d'une violence inouïe,
21:45il est rapide, 45 minutes, 40, 45 minutes,
21:48mais il ne prend pas beaucoup de précautions
21:51pour essayer de cacher sans doute son geste.
21:54Alors, c'est exact.
21:57Et ça sera le résultat des expertises ADN,
22:01les relevés d'empreintes,
22:03les relevés de traces de sang.
22:04Mais c'est pour moi là la démonstration même
22:06que nous n'avions pas quelque chose de prévu,
22:09que nous ne sommes pas dans le cadre d'un assassinat,
22:12mais bien d'un meurtre et dans quelque chose,
22:14et une scène qui se passe à chaud,
22:15qui n'a pas été préparée.
22:17Et donc, de manière naturelle,
22:18il va laisser son ADN sur place,
22:20ce qu'il va d'ailleurs finir par reconnaître
22:23assez vite dans l'enquête.
22:25Ando Cho, évidemment,
22:27il a beaucoup de traces, Xavier Moriamé.
22:30Le fait est, c'est que dans les premiers jours
22:33de l'enquête, même les premières semaines,
22:35Jennifer Canout et son fiancé, Xavier Moriamé,
22:39ils font tout pour éloigner les soupçons ?
22:42Disons que dans un tout premier temps,
22:45Xavier et Jennifer, ils font tout
22:46pour mettre un écran de fumée
22:49entre eux et l'enquête,
22:50puisqu'ils vont voir un avocat,
22:52ils se constituent partie civile,
22:54ils crient partout à quel point le crime est horrible
22:57et qu'on a tué leur maman et leur belle-mère.
23:00Donc, ils jouent vraiment le rôle
23:01d'enfant affligé par la situation.
23:05Et puis, du jour au lendemain,
23:07Xavier Moriamé prend la fuite
23:08à la frontière française.
23:10Là où il habite, il est vraiment à deux kilomètres.
23:13Donc, il prend la fuite.
23:15Et donc, Jennifer se retrouve toute seule
23:17et effectivement, les soupçons se portent assez rapidement
23:21sur le couple, puisqu'il y a cette fuite.
23:24Elle semble sous emprise de son compagnon.
23:29C'est ce qui a été décidé au cours du procès.
23:32Xavier, le fils suspect va finalement être rattrapé.
23:38Les sœurs Walmac, 45 minutes pour un massacre.
23:40Vu le sang, j'étais sûr qu'elles étaient mortes.
23:43Ma tante avait la tête explosée.
23:45L'enquête de l'heure du crime,
23:47quel scénario effrayant va raconter le fils suspect
23:49aux enquêteurs ?
23:50A suivre dans un court instant sur RTL.
23:53L'heure du crime, présentée par Jean-Alphonse Richard,
23:56sur RTL.
23:5814h15, c'est l'heure du crime, sur RTL.
24:02Avec Jean-Alphonse Richard.
24:05Il me dira qu'il a vu le démon dans le visage de sa maman.
24:10Il y a un véritable déchaînement sur le corps de cette femme.
24:14Mais cette femme, ce n'est pas n'importe quelle femme.
24:16C'est sa maman, c'est celle qui lui a donné la vie.
24:19Retour aujourd'hui dans l'heure du crime.
24:20Sur le double meurtre des sœurs Walmac en Belgique,
24:23le jour de la Noël 2014,
24:25massacrés dans une maison,
24:26leur corps retrouvé carbonisé dans une voiture,
24:29le fils de l'une des victimes est le suspect numéro 1.
24:32Il s'est enfui, mais pas pour longtemps.
24:35Mardi 13 janvier 2015,
24:37la justice belge confirme l'arrestation de Xavier Moriamé.
24:41Il s'est présenté de lui-même, côté français,
24:43à la brigade de gendarmerie de Coussolre,
24:46proche de la frontière belge.
24:47Neuf jours plus tard, il est extradé,
24:50placé en garde à vue à Charleroi.
24:52À cette époque,
24:53Jennifer Canute, sa compagne,
24:54est déjà inculpée de meurtre.
24:56Elle a nié avoir participé à la tuerie.
24:59Xavier Moriamé ne fait aucune difficulté
25:01à avouer les crimes.
25:03Le 25 décembre au matin,
25:05il se promenait à vélo,
25:06près de la maison de sa mère,
25:08à Sautin.
25:09Il était seul.
25:10Il assure s'être trouvé là par hasard.
25:13J'ai vu la porte de la maison entre-ouverte.
25:15Je suis entré.
25:16Maman m'a immédiatement frappé avec un balai.
25:19Je me suis dirigé vers la sortie.
25:20J'ai entendu ma tante crier,
25:23indique Xavier.
25:24Le suspect raconte qu'il s'est retrouvé
25:27sous la menace d'un couteau de cuisine,
25:29brandi par sa mère.
25:31La suite est d'une grande confusion.
25:33Il s'est emparé d'un bout de bois,
25:35un chevron,
25:35et il a frappé.
25:37Il croyait qu'il a scéné des coups à sa mère,
25:39mais c'était en fait sur sa tante Jacqueline
25:41qu'il cognait.
25:42Il a ensuite retrouvé sa mère
25:44dans une chambre du premier étage.
25:45Elle criait.
25:46Je l'ai poignardé.
25:47À plusieurs reprises, dit-il.
25:50Xavier Moriamé assure que Jennifer Canout
25:52n'était pas là quand il a tué les deux femmes.
25:55Il est allé la chercher
25:56en lui disant qu'il avait fait une bêtise.
25:58Il explique que Jennifer l'a accompagnée
26:00jusqu'à la maison.
26:01Elle l'a aidée à transporter les corps
26:04dans le coffre de la voiture.
26:06Le fils de Daniel Walmak
26:08ajoute qu'il a pris un bidon d'essence.
26:10Il s'est rendu au volant de la Clio
26:12jusqu'au bois de Ranly,
26:14un lieu isolé
26:15où il a l'habitude de se promener.
26:17Il a mis le feu avec un briquet,
26:19le briquet de Jennifer,
26:21sans vérifier que les victimes étaient mortes.
26:23Il en avait la certitude.
26:25Vu le sang, j'en étais sûr.
26:26Ma tante avait la tête explosée, dit-il.
26:29Il aurait agi par détestation de sa mère.
26:32Il a ensuite fêté Noël avec ses enfants.
26:35Il savait qu'il serait bientôt arrêté.
26:39Et voilà donc pour l'arrestation
26:40et les aveux du suspect numéro 1,
26:42Xavier Moriamé.
26:43Il avoue, il avoue le double crime.
26:47Maître Fabien Lovo,
26:48vous êtes avocat à Charleroi en Belgique,
26:51bien sûr, avocat de Xavier Moriamé.
26:54Il avoue, est-ce qu'il va varier
26:56dans ses explications, votre client ?
26:58Ou bien il va rester à cette version
27:00assez simple d'un meurtre commis
27:02à cause d'une exaspération massive ?
27:05Alors la seule variation importante
27:08va être d'abord la contestation première
27:10qu'il va essayer d'avancer,
27:13mais qu'il ne va pas résister bien longtemps.
27:15Et dès le moment où il va passer aux aveux
27:17sur la matérialité du crime,
27:19voire des crimes,
27:20il va en réalité plus changer cette position.
27:23Et les enquêteurs vont chercher
27:24à connaître le fin mot de l'histoire
27:26en essayant de comprendre les circonstances.
27:29Mais évidemment, nous n'aurons que sa version,
27:31puisque les deux victimes sont décédées,
27:33et il dit qu'il n'existe pas d'autres témoins
27:35au moment des faits.
27:36Et oui, il n'y a pas d'autres témoins,
27:38si ce n'est Jennifer,
27:39mais elle est un peu lointaine,
27:40on va en parler dans un instant.
27:42Alors il dit que sa mère l'aurait menacée,
27:45que sa mère était méchante avec lui,
27:47que ça n'allait pas,
27:48qu'il n'en pouvait plus.
27:49Est-ce que, je sais que vous êtes son avocat,
27:52mais on peut en parler très directement,
27:53est-ce qu'il est crédible là-dessus,
27:55sur ce point-là ?
27:56Bien sûr, et je pense qu'il a en réalité
27:58été jusqu'au bout,
27:59et jusqu'au moment où la peine a en réalité
28:01été prononcée.
28:02Nous le savons,
28:03sa maman avait introduit contre lui
28:05une procédure d'expulsion,
28:07et ce jour-là,
28:07c'est un jour quand même très particulier,
28:09le jour de Noël,
28:11il revient au domicile de sa maman,
28:14et il dit qu'il est expulsé
28:15Manu Militari,
28:17c'est-à-dire qu'elle est armée
28:19d'un manche de brosse,
28:20qu'elle va en réalité lui porter des coups
28:22et le mettre dehors par la force,
28:23et que c'est à partir de cette scène-là
28:25que les choses vont déraper,
28:27il ne va pas se laisser faire,
28:29et il y a aussi cette phrase
28:30qu'il aura dans son audition,
28:32qui est pour moi un élément
28:33psychologique essentiel,
28:35c'est qu'elle va une énième fois
28:37lui reprocher le décès de son père.
28:39Alors ça, c'est quand même pour moi
28:40quelque chose d'hallucinant,
28:42puisque son papa est décédé
28:43d'un AVC dans les bras
28:45de Xavier Moriamé,
28:47et cette dame va parvenir à nouveau
28:49à lui faire ce reproche
28:50qui est incompréhensible pour un fils
28:52ce qui va le mettre dans une colère indescriptible.
28:54Et ça, c'est le déclic, selon vous,
28:56c'est le mot gâchette,
28:57comme on dit parfois.
28:58Évidemment, évidemment,
28:59ça a été plaidé,
29:00et je crois pouvoir vous dire
29:01que ça a été retenu par les juges.
29:04Anne Doshow, vous êtes également avec nous
29:06dans l'heure du crime journaliste
29:07pour le journal belge,
29:08la Nouvelle Gazette.
29:09Eh bien justement,
29:10un mot sur le rôle
29:11qu'attribuent les policiers
29:12à la compagne,
29:13à Jennifer.
29:14Ils n'ont pas pensé
29:16que Jennifer était associée
29:18au crime proprement dit,
29:19mais surtout qu'elle l'a aidée
29:22à transporter les corps après,
29:25parce qu'il a quand même fallu
29:26les mettre dans le coffre
29:28de la voiture,
29:29qu'elle l'a aidée
29:30à aller jusque dans le bois de rang libre
29:32pour mettre le feu,
29:33puis qu'elle est venue le rechercher
29:34puisqu'il était parti en vélo
29:36pour jeter l'arme du crime
29:39dans la cendre.
29:40En fait,
29:41elle lui a prêté main forte
29:42après le crime
29:43et on n'a pas trouvé de preuve
29:46qu'elle ait pu l'aider
29:47pendant le crime.
29:49Il a toujours dit
29:49qu'elle n'y était pas
29:50et elle a toujours dit
29:51qu'elle n'y était pas aussi,
29:52qu'elle était intervenue après.
29:54Quand elle était arrivée,
29:55c'était trop tard
29:56qu'il avait déjà tué
29:57sa mère et sa tante.
29:58Est-ce que selon vous,
29:59Anne Doshow,
29:59est-ce que c'était prémédité
30:01ou pas cette démarche criminelle ?
30:05Il n'a jamais changé de version.
30:08Il est toujours resté
30:08sur le fait que sa mère
30:10l'avait agressée la première
30:11et qu'il s'était défendue.
30:13C'est évidemment
30:14une version des faits
30:15qui évacue totalement
30:16l'idée même
30:18de la préméditation
30:19puisque tout
30:19se serait fait par hasard.
30:22Le récit
30:23du suspect numéro 1
30:26et y compris
30:26le récit de sa compagne,
30:28ça cadre avec
30:28les constatations
30:29des enquêteurs ?
30:31C'est difficile de dire
30:33si ça cadre vraiment
30:34avec les éléments
30:34découverts sur les lieux.
30:36En tout cas,
30:36ça ne cadre pas
30:37avec la personne
30:39de Daniel Walmack
30:41avec sa façon de fonctionner.
30:44Certes,
30:45elle était un peu
30:45en bisbille avec son fils
30:46mais il y avait
30:48une mésentente financière
30:49notamment
30:49puisqu'il espérait
30:51toucher plus vite
30:52l'héritage de son père
30:54et que ce n'était pas le cas.
30:57Mais jusque-là,
30:58il n'y avait pas eu
30:58de violence.
30:59Cette femme
30:59ne s'est jamais montrée
31:00violente avec qui que ce soit.
31:01Trois ans après le drame,
31:04un procès
31:04pour le couple meurtrier.
31:06Laisseur Walmack,
31:0745 minutes
31:08pour un massacre.
31:09Quand je l'ai tué,
31:10ce n'était pas ma mère
31:11que j'avais en face de moi.
31:13L'enquête de l'heure du crime,
31:14le fils gâté
31:15a-t-il voulu tuer une femme
31:16qui lui serait apparue
31:18sous les traits du diable ?
31:20À suivre,
31:20dans un instant,
31:21sur RTL.
31:22L'heure du crime
31:26jusqu'à 15h.
31:3014h15,
31:31c'est l'heure du crime
31:32sur RTL.
31:33L'heure du crime
31:34consacrée aujourd'hui
31:35à l'affaire des sœurs Walmack,
31:36tuée à coups de couteau
31:37et de chevron
31:38dans une maison en Belgique
31:39le jour de la Noël 2014.
31:41Le fils de l'une
31:42des deux victimes
31:43a avoué les meurtres.
31:44Il haïssait sa mère
31:46trois ans après les faits.
31:47Le suspect est jugé
31:48avec son ex-compagne.
31:50Lundi 13 novembre 2017,
31:53Xavier Moriamé,
31:5437 ans,
31:55et Jennifer Canute,
31:5628 ans,
31:57qui comparaît libre,
31:58sont devant
31:59le tribunal correctionnel
32:00de Charleroi.
32:01Seul Xavier Moriamé
32:03est accusé
32:03du double meurtre.
32:04Son ex-compagne
32:05est poursuivi
32:06pour recel de cadavres.
32:08Moriamé
32:08ne semble pas gagner
32:10par l'affliction
32:11ou le remords.
32:12Il marmonne
32:12plutôt qu'il ne parle.
32:14Il faut souvent
32:14lui faire répéter
32:15ses paroles.
32:16Il reconnaît
32:17sans difficulté
32:18avoir tué sa tante
32:19et sa mère
32:19mais il précise
32:20« Les relations
32:21avec ma mère
32:22ont toujours été médiocres.
32:23Elles ont empiré
32:24au décès de mon père.
32:25Elle me mettait
32:26sa mort
32:27sur mon dos. »
32:28Il poursuit
32:29« Nous habitions
32:30la même maison.
32:31On se disputait
32:32tout le temps
32:32car elle coupait
32:33le chauffage
32:33et l'électricité. »
32:35L'avocat
32:35de la partie civile,
32:36maître Jean-Philippe
32:37Mayence,
32:38doute de ce scénario.
32:40Il vous raconte
32:41qu'il est entré
32:42par hasard
32:42dans la maison,
32:43qu'il a frappé
32:43sans faire attention.
32:44Ce n'est pas crédible.
32:46L'avocat
32:46affirme que
32:47Xavier Moriamé
32:48n'a jamais
32:48cessé de mentir.
32:50Il a prétendu
32:50avoir brûlé
32:51le corps de sa mère
32:52par dignité
32:53pour respecter
32:54cette dernière volonté.
32:56Mais juste avant,
32:57il avait dit
32:58avoir mis le feu
32:59pour brûler
33:00le démon.
33:02Il disait
33:02« Quand je l'ai tué,
33:04ce n'était pas
33:04ma mère
33:05que j'avais
33:06en face de moi. »
33:08Jennifer Canute
33:09se dit totalement étrangère
33:10à cet engrenage fatal.
33:12Elle dit avoir
33:13été entraînée
33:13malgré elle
33:14sur la scène de crime.
33:15Xavier m'a demandé
33:16de l'aider.
33:17J'ai refusé.
33:18J'étais tétanisé.
33:19Ce n'est qu'une fois
33:20que le cadavre
33:21était dans le coffre
33:22que j'ai compris
33:22que c'était
33:23sa tante Jacqueline.
33:24Il est ensuite
33:25allé dans la chambre
33:26pour tirer
33:27le corps de sa mère,
33:28dit-elle.
33:29Maître Fabien Lovau,
33:31avocat de Moriamé,
33:32explique que mère et fils
33:33s'aimaient trop
33:34mais s'aimaient mal.
33:36Quand elle pétait
33:37un câble,
33:38il courbait les chines
33:39jusqu'au jour fatidique.
33:41Xavier Moriamé
33:42est condamnée
33:43à 25 ans de prison,
33:4518 mois avec sursis
33:46pour Jennifer Canout.
33:51Et dans cette heure du crime,
33:52on retrouve justement
33:53Maître Fabien Lovau,
33:55avocat Charleroi,
33:57avocat de Xavier Moriamé.
33:59Évidemment,
33:59vous êtes aux premières loges
34:00de ce procès
34:01puisque vous avez
34:01la difficile charge
34:02de défendre
34:03l'accusé numéro 1,
34:05c'est-à-dire
34:05Xavier Moriamé.
34:07Quelque chose...
34:08Alors,
34:08j'ai peut-être mal lu
34:09les journaux de l'époque
34:10mais je n'ai pas le sentiment
34:11que votre client,
34:12Xavier Moriamé,
34:13il ait prononcé
34:14des remords
34:15ou des regrets
34:15sur son geste.
34:17Alors,
34:17c'est toujours compliqué
34:18l'ouverture
34:19de pareils procès
34:20puisqu'on se retrouve
34:21face à des parties civiles
34:22qui sont endeuillées
34:24et qui peuvent avoir
34:25cette perception des choses.
34:27Maintenant,
34:28il se fait que
34:28l'issue réelle
34:30en termes de peine
34:32et de sanction
34:33laisse quand même
34:35la place
34:35à de très importantes
34:36circonstances atténuantes,
34:38notamment les regrets
34:39qu'il a pu à un moment donné
34:40exprimer face à cette situation
34:42et surtout
34:42la compréhension
34:44du passage à l'acte.
34:45Donc,
34:45j'ai une vision
34:45à ce sujet
34:46qui est tout à fait
34:47différente
34:48de celle des parties civiles
34:49et c'est là bien normal.
34:50Et c'est normal,
34:51bien sûr,
34:51vous défendez
34:52Xavier Moriamé,
34:53vous êtes dans votre rôle
34:54Maître Lovo.
34:56Tout de même,
34:57il va dire
34:57ma mère,
34:58c'était le diable.
34:59Il le dit,
35:00il dit,
35:00moi j'avais en face de moi,
35:01ce n'était pas ma mère,
35:02c'était une autre personne.
35:04Alors,
35:04c'est ce qu'il dit,
35:04c'est ce qu'il soutient,
35:06mais la relation
35:07avec cette maman
35:08qui était aimante,
35:09c'est aussi,
35:10il faut le dire,
35:10une maman
35:11qui n'a jamais accepté
35:12aucune de ses relations
35:14sentimentales.
35:15C'est une maman
35:16qui épillait son courrier,
35:18qui épluchait son courrier,
35:20qui alors qu'il rentrait
35:21dans la partie
35:21de son habitation
35:22qui lui était réservée,
35:24retrouvait l'eau,
35:26le chauffage
35:26qui était coupé,
35:27l'électricité
35:28qui était coupée
35:28ou encore les meubles
35:29déplacés
35:30sans son consentement.
35:31Donc,
35:32c'est un garçon
35:33qui,
35:33quand on dit
35:34qu'il peinait
35:34à prononcer
35:35certains mots,
35:36était d'une timidité
35:37extrême
35:38et je dirais
35:39quelque part
35:40soumise
35:41de manière
35:41extrêmement importante
35:42à cette maman
35:43qui n'a pas hésité
35:45à lui reprocher
35:45sans cesse
35:46le décès du papa
35:47qui est mort de maladie.
35:48C'était quand même
35:49une situation
35:49un peu hallucinante
35:50pour lui.
35:51Ce que vous décrivez,
35:52Maître Lovo,
35:53si je vous suis ici,
35:54finalement,
35:54c'est une cocotte minute,
35:55c'est un huis clos familial,
35:57la pression est montée,
35:59est montée,
35:59puis elle a fini par exploser.
36:01Vous savez,
36:01moi,
36:01je me suis demandé
36:02à quel point,
36:03ce double crime
36:06n'avait pas eu lieu
36:07dans des circonstances
36:09où on aurait pu,
36:10à la limite,
36:11considérer
36:11qu'il avait de manière
36:13passagère
36:14perdu les pédales
36:14à cause de ce syndrome
36:16de cocotte minute
36:17dont vous venez de parler.
36:18Alors,
36:18je pense que les expertises
36:19n'ont pas été jusque-là
36:20et ça n'est pas ce que j'ai plaidé
36:22puisqu'ils reconnaissaient
36:23les faits,
36:24mais quelque part,
36:24les expertises psychiatriques
36:26nous ont démontré
36:26qu'il avait toute sa vie,
36:28et c'était dit expressément,
36:30subi des frustrations importantes
36:32et que toutes ces frustrations
36:34n'avaient jamais été digérées
36:35jusqu'au jour
36:36de ce 25 décembre
36:37où il a effectivement
36:38commis le pire
36:39dans des circonstances
36:40qui sont extrêmement tristes.
36:42Oui,
36:43qui sont épouvantables.
36:44Effectivement,
36:44c'est ça,
36:44c'est un double crime atroce.
36:47Anne Doshow,
36:47vous êtes avec nous également
36:49dans l'heure du crime,
36:49journaliste pour le journal
36:51La Nouvelle Gazette,
36:52journal belge évidemment.
36:55Anne,
36:55à quoi ressemble
36:57l'accusé principal,
36:59vous êtes à ce procès,
37:00à quoi ressemble
37:00l'accusé principal,
37:01Xavier Moriamé ?
37:04C'est un grand garçon,
37:08un peu...
37:09Il a l'air un peu mou au procès,
37:11il ne parle pas beaucoup,
37:13il ne parle pas fort,
37:14il ne s'explique pas vraiment,
37:16il reste très dans son coin,
37:19un peu comme s'il ne participait
37:20pas vraiment à son procès.
37:22Il y a dans le box,
37:24enfin à côté de lui,
37:25pas très loin,
37:25il y a Jennifer Canute,
37:26c'est la compagne,
37:27évidemment elle risque
37:28beaucoup moins que lui,
37:29elle est là pour recel de cadavre,
37:31elle dit qu'elle a obéi
37:32sans réfléchir,
37:33elle aurait été soumise
37:34aux volontés de son compagnon,
37:35c'est ça ?
37:37Ce qu'elle dit,
37:37elle,
37:38c'est que quand elle est arrivée,
37:39c'était déjà trop tard,
37:40et que donc la seule chose à faire,
37:42c'était de donner un coup de main
37:43à son compagnon
37:45pour lui éviter
37:46de se faire prendre,
37:47et que donc ce qu'elle a fait,
37:49c'était pour lui sauver la mise,
37:51mais elle semble dire
37:52qu'elle désimprouve
37:54ce qui s'est passé,
37:55et Xavier Moriamé
37:56a toujours tout fait
37:57pour essayer de la protéger,
37:58et qu'elle reste en dehors
37:59de toute l'histoire,
38:01et surtout des conséquences judiciaires,
38:03puisqu'il y avait le petit,
38:05et elle a suivi,
38:06quoi,
38:06finalement.
38:08Maître Fabien Lovo,
38:09qu'est-ce qu'il vous dit,
38:10votre client,
38:11avant le procès,
38:12et peut-être pendant le procès,
38:14qu'est-ce qu'il vous a donné
38:15comme recommandation,
38:16qu'est-ce que vous lui avez dit ?
38:18Mais c'est quelqu'un
38:19qui n'avait pas
38:20de revendication particulière,
38:23je pense qu'il souhaitait
38:24simplement que son histoire,
38:26qui est une certaine forme
38:27de compréhension
38:28dans le passage à l'acte,
38:30mais pour le surplus,
38:31il n'y avait aucune contestation
38:33sur la réalité
38:34de ce qu'il avait fait,
38:35et de ce qu'il a admis
38:36avoir fait au niveau du procès,
38:38donc autant dire
38:39que nous arrivions
38:40sans grande revendication,
38:42avec quand même
38:42un seuil de peine
38:43qui était plafonné très haut,
38:45puisqu'il s'agissait donc
38:47d'un double meurtre,
38:48avec la particularité judiciaire
38:50qu'à l'époque,
38:51cette affaire avait été renvoyée
38:53devant le tribunal correctionnel,
38:55en cause d'une modification législative
38:57de courte durée
38:58qui a eu lieu en Belgique,
38:59et ça c'était quand même
39:00très spécial.
39:01D'accord,
39:01j'allais vous poser la question
39:02sur le fait
39:03que ce soit pas aux assises,
39:04mais effectivement,
39:05vous venez d'y répondre
39:06sans problème.
39:08Six mois plus tard,
39:09un deuxième procès
39:10pour le fils meurtrier.
39:13Les sœurs Walmak,
39:1445 minutes
39:15pour un massacre,
39:16cette remise en liberté
39:17est une nouvelle blessure,
39:19une nouvelle étape
39:20sur notre chemin de larmes.
39:22L'enquête de l'heure du crime,
39:23je vous retrouve tout de suite
39:24sur RTL.
39:26L'heure du crime,
39:27jusqu'à 15h,
39:28sur RTL.
39:3114h15,
39:32c'est l'heure du crime,
39:33sur RTL.
39:34Avec Jean-Alphonse Richard.
39:36Dans l'heure du crime,
39:37aujourd'hui,
39:37les meurtres de Daniel
39:38et Jacqueline Walmak
39:40en Belgique,
39:40le jour de la Noël 2014,
39:42deux sœurs inséparables
39:44tués de façon barbare.
39:46Le fils de Daniel
39:46a reconnu les crimes.
39:48Condamné à 25 ans de prison,
39:49le parquet fait appel.
39:51Il souhaite une peine
39:52plus lourde.
39:53Mercredi 23 mai 2018,
39:55six mois après le procès
39:57de Charleroi,
39:58la cour d'appel de Mons
39:59se penche sur le dossier
40:00des sœurs Walmak.
40:01Après six jours de débat,
40:03Xavier Moriamé,
40:04qui n'a pas varié
40:05dans ses explications,
40:06est condamné
40:07à la même peine.
40:0825 ans de prison.
40:11Mercredi 26 juillet 2023,
40:13Xavier Moriamé,
40:1443 ans,
40:15est libéré
40:15sous condition
40:16après 8 ans et demi
40:18de prison.
40:19Les familles de Daniel
40:20et Jacqueline
40:21vont s'insurger
40:22contre cette décision
40:24légale,
40:25mais insupportable
40:26à leurs yeux.
40:27Nous vivons cela
40:28comme une nouvelle blessure,
40:29une nouvelle étape
40:30sur notre chemin de larmes,
40:32dira un proche.
40:35Moi, je n'ai plus envie
40:36de le voir en liberté.
40:37Il s'est fait foutre
40:38en prison,
40:39c'est tout.
40:40Mais je ne savais pas
40:40qu'on avait le sorti
40:42après 8 ans,
40:43le petit là.
40:45Merde.
40:46Qu'est-ce que tu veux dire, ça ?
40:48La voix d'Alain,
40:50j'emmène Marie
40:51de Jacqueline Walmak.
40:53C'était pour un épisode
40:55de Chronique criminelle
40:56sur TF1
40:57en décembre 2024.
41:00Anne Dauchot,
41:01vous êtes avec nous
41:02dans cette heure du crime,
41:03journaliste pour
41:04le journal belge
41:05La Nouvelle Gazette.
41:07Alors, il y a eu
41:08cette libération
41:10très rapide
41:11après ce procès
41:12à un appel
41:12qui avait effectivement
41:14confirmé
41:15la peine
41:16à 25 ans
41:16de prison
41:17de Xavier Moriamé.
41:19Cette libération,
41:20elle a choqué
41:21beaucoup
41:21en 2023
41:22la famille.
41:23Je le sais
41:23parce que j'ai regardé
41:24la presse belge
41:24et il y a beaucoup
41:25beaucoup d'articles
41:26là-dessus,
41:27beaucoup de questions
41:28qui ont été posées.
41:29C'était vraiment
41:31le minimum.
41:32Effectivement,
41:33ce garçon n'avait pas
41:34d'antécédent judiciaire
41:35avant ça.
41:37Il était susceptible
41:38de se réinsérer.
41:39Mais c'est clair
41:40que 8 ans et demi,
41:41c'était vraiment
41:41pas beaucoup.
41:43Donc,
41:43une libération
41:44un peu étonnante
41:45pour les observateurs
41:47neutres
41:47et sans doute
41:48extrêmement choquante
41:49pour la famille.
41:51Mais ils ont
41:51très très rarement
41:52souhaité
41:53s'exprimer.
41:54à ma connaissance,
41:55ils ont donné
41:56une interview
41:57après les faits
41:58mais ils ne se sont pas
41:59répondus
42:00dans la presse.
42:02Maître Fabien
42:02Lovot,
42:04un mot là-dessus.
42:04Vous êtes l'avocat
42:05de Xavier Moriamé,
42:06je le rappelle.
42:08Il sort de prison,
42:09la famille est choquée.
42:11Vous comprenez
42:12évidemment
42:12cette réaction.
42:14Je la comprends
42:15parfaitement
42:15puisqu'elle avait
42:16déjà eu lieu
42:17à l'issue
42:18des deux verdicts
42:19en première instance
42:20et en appel
42:21puisque les réquisitions
42:22du parquet
42:23n'avaient pas été suivies.
42:24Une peine plus sévère
42:25avait été réclamée
42:26mais des larges
42:27circonstances atténuantes
42:28avaient été octroyées.
42:30Alors pour la partie civile,
42:31la vie n'a effectivement
42:32pas de prix
42:33et pour eux
42:34c'est évidemment
42:35le maximum
42:36qu'il faut infliger
42:37et ça c'est tout à fait
42:38compréhensible
42:38mais la loi ne fonctionne
42:40pas de cette manière.
42:41On a tenu compte
42:42de circonstances particulières
42:43notamment la personnalité,
42:45le contexte des faits
42:46et le raisonnement
42:47a été le même
42:49au moment d'apprécier
42:51la nécessité
42:52d'une remise en liberté,
42:53le plan de reclassement
42:54de l'intéressé
42:55qui était parfait,
42:56qui a pu reprendre
42:57une vie normale
42:58comme c'était le cas
42:59auparavant
43:00et dont le comportement
43:01en détention
43:02a été évidemment exemplaire.
43:04Alors c'est un double meurtre
43:05épouvantable cette histoire,
43:06elle a beaucoup choqué
43:07la Belgique,
43:08il y a beaucoup d'articles
43:09qui ont été publiés,
43:10la famille a donné
43:11quelques interviews,
43:13effectivement ça a fait
43:13beaucoup beaucoup de bruit.
43:15Qu'est-ce qu'il est devenu
43:16votre client
43:17Xavier Moriamé
43:18depuis sa libération ?
43:20Alors je ne veux pas
43:21rentrer dans le détail
43:22de ce qu'il fait
43:23aujourd'hui,
43:24mais il y a un plan
43:25de reclassement
43:26professionnel
43:27et familial
43:28qui avait été mis
43:29sur la table
43:29et qui a été débattu.
43:31Il est évident
43:31que des premiers juges
43:33se sont penchés
43:33sur la situation
43:34puis des seconds
43:35pour évaluer la peine
43:36qu'il fallait prononcer,
43:37une peine juste,
43:38mais par la suite
43:39c'est le tribunal
43:39de l'application des peines
43:41qui a fait une évaluation
43:42en présence d'ailleurs
43:43du ministère public
43:44des éventuelles
43:46contre-indications
43:46qu'il existerait
43:47avec ce plan
43:48de reclassement
43:49et autant dire
43:50qu'on n'a pas pu
43:51en relever
43:52un certain nombre
43:54et donc tout
43:55paraissait clair
43:57et aujourd'hui
43:57il a repris une vie
43:58qui est tout à fait
43:58normale
43:59et qui est sans embûche.
44:00Vous n'avez plus,
44:01il ne vous a pas parlé
44:02après sa libération,
44:03vous n'avez plus
44:04de contacts ?
44:05Oui, j'ai eu des contacts
44:06mais qui sont des contacts
44:07tout à fait normaux
44:09qui ne sont pas des contacts
44:10liés à une affaire judiciaire
44:13ou une autre
44:13ou à un événement particulier
44:15ou à un non-respect
44:16de condition par exemple
44:17puisque qui dit libération
44:19ne veut pas dire
44:20qu'on ne doit plus
44:20rendre de compte
44:21à la justice
44:21et évidemment
44:22des systèmes
44:23de libération conditionnelle
44:24et il doit rendre des comptes
44:26auprès d'un assistant de justice
44:27qui peut dénoncer
44:28à tout moment
44:28la situation au parquet
44:30et dès qu'il a fait parler lui
44:31c'était à nouveau
44:32de manière extrêmement favorable.
44:33Maître Fabien Lovo
44:35encore une question
44:36est-ce qu'on sait vraiment
44:37ce qui s'est passé
44:38ce jour de Noël
44:39dans la maison ?
44:40Est-ce que tout a été dit
44:41ou pas ?
44:42Répondez franchement
44:43dites-moi
44:43ce que vous en pensez.
44:44Je vais vous répondre
44:44en toute objectivité
44:46le procès est aujourd'hui terminé
44:47et jugé depuis des années
44:48je pense qu'il y a
44:50cet instinct
44:51d'autoconservation
44:53de la personne
44:53qui est accusée
44:54qui va toujours
44:55présenter
44:56une version
44:57évidemment
44:57la plus favorable
44:58qui va se présenter
44:59sous son meilleur jour
45:00en essayant de gommer
45:02évidemment
45:02ce qui ne va pas
45:03dans son sens
45:04mais très honnêtement
45:05j'ai le sentiment
45:06que la version
45:07qu'il a exposée
45:08se rapproche quand même
45:09extrêmement fortement
45:10de la réalité
45:11et n'est d'ailleurs
45:12pas en contradiction
45:13avec les éléments scientifiques
45:15que l'on a découverts
45:16aussi horribles soient-ils.
45:18Anne Docho
45:18je vous pose à peu près
45:20la même question
45:21qu'à maître Fabien Lovo
45:22est-ce que selon vous
45:24vous avez suivi encore une fois
45:25toute cette affaire
45:26vous êtes journaliste
45:26pour la nouvelle gazette
45:29vous connaissez bien
45:30ce dossier
45:30est-ce qu'il reste
45:32des zones d'hommes
45:32parce qu'effectivement
45:33on a un seul témoin
45:34dans cette affaire
45:34c'est le protagoniste principal
45:37disons qu'il n'y a plus
45:40qu'une seule personne
45:41qui pourrait dire
45:41exactement ce qui s'est passé
45:43ce jour-là
45:43c'est Xavier Moriamé
45:45c'est dans sa tête
45:46et son ressenti
45:47n'est peut-être
45:48pas le même
45:49que celui
45:50de sa maman
45:51et de sa tante
45:51j'ai peine à comprendre
45:53pourquoi il y a eu
45:53finalement ce déferlement
45:55de violence
45:56ce jour-là
45:58cette rencontre
45:59fortuite
46:00alors que
46:01bon
46:02jusque-là
46:04ils essayaient plutôt
46:06de s'éviter
46:06au cours des dernières semaines
46:08c'est ce que dit
46:09Maître Lovo
46:10il y a eu sans doute
46:11ces mots dépassés
46:12cette espèce
46:13de mots gâchettes
46:14comme on dit
46:14avec ce déclic
46:15qui a entraîné
46:16cette folie meurtrière
46:18encore une question
46:19et peut-être
46:19on arrive au bout
46:21de l'émission
46:21Anne Doshow
46:21alors vous l'avez dit
46:23tout à l'heure
46:23la famille
46:23elle a donné
46:24une seule interview
46:25après la libération
46:26parce qu'ils ont envie
46:27sans doute
46:27de tourner la page
46:28la famille selon vous
46:30n'oublie rien
46:31c'est ça ?
46:32je pense que c'est le cas
46:33parce que dans cette interview
46:34ils expliquaient
46:35notamment
46:36et c'est très compréhensible
46:37que l'approche de Noël
46:39les mettait
46:40tous les ans
46:41dans un état
46:42de désarroi
46:44bien compréhensible
46:45d'abord parce que
46:46il y a toute la symbolique
46:47de Noël
46:48de la famille
46:49des retrouvailles
46:50de cette date
46:51et que
46:52tous les ans
46:53c'est pas une fête pour eux
46:54c'est un anniversaire
46:55de drame
46:56de mort
46:57de sang
46:58de tristesse
46:59et leur maman
47:01et leur tante
47:01n'ont pas été tués
47:02par un inconnu
47:02mais elle a été tuée
47:03par leur neveu
47:04un garçon
47:05qu'ils ont connu
47:06toute sa vie
47:06qu'ils ont élevé
47:07avec qui
47:08ils ont passé
47:10sans doute
47:10des bons moments
47:11je comprends
47:14leur
47:14à la fois
47:15leur colère
47:16leur tristesse
47:16leur désarroi
47:17ça doit être impensable
47:19comme situation
47:20merci beaucoup
47:22Ando Cho
47:23et maître Fabien
47:24Lovo
47:25d'avoir été
47:26aujourd'hui
47:26les invités
47:27de l'heure du crime
47:27merci à l'équipe
47:28de l'émission
47:28rédactrice en chef
47:29Justine Vigneault
47:30préparation Marie Bossard
47:31Théa de Turquheim
47:32réalisation en direct
47:34Nicolas Godet
47:35Sous-titrage Société Radio-Canada