Le Premier ministre a été auditionné sur l'affaire Bétharram par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale, contre laquelle il a multiplié les attaques, "mettant en doute ceux qui rédigent" les comptes-rendus "et ceux qui contrôlent" l'action du gouvernement.
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00:00Écoutez-moi, je dois vous dire que j'ai été très mal à l'aise pendant cette commission d'enquête hier.
00:04J'ai été pendant de longues heures avec des collègues parlementaires à écouter ce qui se passait,
00:09parce que c'était en grande partie un échange entre les co-rapporteurs et le Premier ministre.
00:16Et je dois dire que lorsqu'on entendait dans la conférence de presse la présidente de la commission,
00:20Fatiha Kéloa Hachi, dire la méthodologie escalée, moi ça me choque.
00:25En fait, il y a une raison pour laquelle vous avez une procédure dans un procès,
00:28une procédure assez claire où vous savez quelles pièces peuvent être versées, peuvent être examinées,
00:32quelles vidéos peuvent être projetées. Et là, il n'y avait rien de tout ça.
00:35Et donc, on sentait qu'il y avait un Premier ministre qui était agressé,
00:38ou qui se sentait en tout cas agressé par des rapporteurs qui n'avaient pas d'avocat,
00:41parce qu'il n'y avait pas d'avocat dans une commission d'enquête.
00:43On n'est pas dans un procès, pourtant ça avait quand même un peu l'air d'un procès.
00:46Et donc ça, c'était quelque chose qui, quelque part, je trouve, rendait toute la situation un peu difficile.
00:51Vous aviez l'impression d'assister à un procès hier ?
00:53Moi, j'avais un peu l'impression d'assister à un procès politique.
00:55Mais je ne dis pas pour autant que ça n'est pas la pratique dans les commissions d'enquête,
01:00qu'il n'y a pas d'autres commissions d'enquête où il y a ce genre d'échanges.
01:02Mais c'est important qu'on l'interroge de Premier ministre là-dessus.
01:04C'est important qu'on l'interroge, mais c'est important qu'on le fasse avec des règles.
01:07Et lui-même, d'ailleurs, a dit « j'ai pas voulu produire telle pièce parce que je sentais que cette commission n'était pas partielle ».
01:12Donc lui-même s'est prêté à ce jeu, à cette passe d'armes.
01:14Oui, est-ce que lui-même n'a pas été un peu agressif ?
01:18Tout à fait.
01:18Même le fait d'arriver avec le livre « La meute sur la table », c'est quand même une ligne offensive.
01:22Absolument.
01:23Et c'est ça qui, moi, vraiment, d'un point de vue que j'essaie d'objectif, m'a mis très mal à l'aise.
01:28Parce qu'on avait l'impression qu'il y avait vraiment une mise en cause,
01:31un interrogatoire envers le Premier ministre sans avocat,
01:34parce que dans le cadre d'une commission d'enquête,
01:35et que lui se défendait tout seul et se défendait de manière très, disons, vigoureuse.
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