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00:00Bonjour Laurent Nunez, et bienvenue à la grande interview sur CNews Europe 1.
00:09Vous êtes le préfet de police de Paris.
00:11Comme le ministre de l'Intérieur, M. Nunez, vous affichez une détermination sans faille
00:15pour combattre la délinquance et le crime organisé.
00:18Mais on va voir tout au long de cet entretien que la France est éminée par ses fléaux.
00:22Et tout d'abord, je voudrais qu'on évoque cette vidéo désormais retirée des réseaux sociaux
00:26et qui a indigné, à juste titre d'ailleurs, les forces de l'ordre,
00:30je la décris rapidement, vidéo d'un youtubeur allemand qui propose une visite guidée
00:34des points de deal dans un quartier nîmois, visite, M. Laurent Nunez,
00:38mise en avant des dealers, banalisation des armes de guerre, occupation des rues.
00:44Cette vidéo énième provocation qui est tournée au vu et au su.
00:47C'est-à-dire que les dealers ne se cachent même plus. Comment vous réagissez ?
00:51Oui d'abord, je ne l'ai pas vue moi la vidéo, j'ai vu les images hier soir
00:56sur certaines chaînes d'information en continu.
00:59Je n'ai pas mis le son, mais ce que ça nous montre, ce que ça montre aux forces de l'ordre,
01:04c'est qu'il y a quand même maintenant les dealers osent tout.
01:08C'est-à-dire qu'il y a quelques années, ces gens-là ne se laissaient pas filmer.
01:13Ils étaient très difficiles d'accès, évidemment pour les médias, y compris pour ce type de youtubeurs.
01:20Donc ça veut dire aussi que de leur côté quand même maintenant, ils osent tout effectivement.
01:24Ils osent tout et c'est pour ça qu'il faut frapper vite et fort maintenant.
01:28On voit bien que là, pour se montrer comme ça à l'image, on a tous été un petit peu surpris.
01:34C'est assez inhabituel et ça veut bien dire que...
01:37C'est-à-dire que le préfet de police de Paris dit que c'est assez inhabituel,
01:40c'est quasiment du jamais vu, qu'il s'expose ainsi dans une vidéo.
01:43En général, les trafiquants en général veulent faire, j'ouvre les guillemets, leur business
01:48et être le moins embêtés possible, évidemment par la police,
01:52mais y compris par les médias, par tout ce qui est leur image.
01:56Ils protègent énormément leur image.
01:58Donc voilà, ça veut dire quand même qu'ils prennent quelques libertés.
02:02Et c'est pour ça que le ministre d'État nous demande d'y apporter une réponse évidemment très ferme et très déterminée.
02:06C'est ce que nous faisons, évidemment.
02:08Parlant de cette réponse, Laurent Nunez, la gangrène du narcotrafic et du crime organisé
02:12est détaillée dans une note de la direction de la PJ, la police judiciaire, qu'on s'est procurée.
02:17Cette note montre que la France dépasse la Belgique et les Pays-Bas.
02:20Alors même que ces deux pays concentrent quand même une densité de groupes criminels
02:23bien plus importante que chez nous, que celle de l'Hexagone.
02:26des meurtres avec des tueurs à gage de moins de 20 ans, des kidnappings et des actions ciblées
02:30contre des représentants de l'État.
02:33Monsieur le préfet de police, comment vous qualifiez, vraiment, avec vos mots, un tel niveau de menace ?
02:37Non, il y a une montée en puissance en France de la criminalité organisée.
02:40C'est indéniable.
02:41On a une action qui est très déterminée dans la lutte contre les trafiquants de stupéfiants.
02:47C'est très déterminé avec des résultats, des saisies importantes, des interpellations importantes,
02:50une augmentation des mis en cause.
02:52Et on voit que leur niveau de violence, parallèlement, augmente.
02:55Alors, il y a une criminalité entre eux qui est très élevée.
02:57Il y a énormément de séquestrations, d'enlèvements, de règlements de comptes entre malfaiteurs,
03:04comme on dit, entre eux, pour des logiques d'occupation de territoire,
03:07d'occupation de terrain et autres.
03:08Et puis, il y a aussi des actes d'intimidation qui sont menés aussi à la périphérie.
03:12C'est important, ça, à bas bruit, des menaces, des intimidations, corruption.
03:16C'est tout le danger du développement du trafic de stupéfiants,
03:20puisqu'autour du trafic de stupéfiants se développent des formes de criminalité très variées,
03:24des vols violents, des séquestrations.
03:25J'en parlais à l'instant, des vols violents pour rembourser des dettes,
03:28des séquestrations de membres du réseau parce qu'ils ont une dette,
03:33ou ils ont perdu de la drogue, ils doivent de l'argent.
03:35Donc, on voit bien que la criminalité augmente autour du trafic de stup.
03:39Et puis, la crainte, évidemment.
03:41Et c'est pour ça que des dispositions ont été mises en place.
03:43C'est pour ça qu'une loi a été votée pour mieux lutter contre le trafic.
03:47On voit bien que là, le risque, c'est que ces narcotrafiquants, ces réseaux,
03:51se retournent contre les institutions, se retournent...
03:54N'est-ce pas déjà le cas quand on voit que certains magistrats sont protégés physiquement ?
03:58Bien sûr, mais on n'est pas encore au niveau des pays que vous avez cités, ça je tiens à le dire.
04:02C'est important, c'est-à-dire qu'on est en voie de...
04:05D'ailleurs, je ne sais pas si c'est rassurant,
04:07on est en voie de mexicanisation, de cartélisation, mais nous ne le sommes pas encore.
04:10Non, enfin, dans les pays que vous avez cités,
04:13on a quand même des personnalités politiques qui ont été menacées, qui ont été ciblées.
04:16Il faut éviter d'en arriver là,
04:19et c'est bien pour ça que nous avons le ministre d'État,
04:22le gouvernement a renforcé les moyens pour lutter contre la criminalité organisée,
04:27dont le trafic de stupes,
04:28avec la création d'un État-major...
04:31Innauguré hier par le Président.
04:33Innauguré hier par le Président, en présence de plusieurs ministres,
04:35dont le ministre d'État, le ministre de l'Intérieur...
04:36C'est suffisant ? Un tel arsenal et une telle organisation,
04:39vraiment face à un état de guerre comme celui-ci,
04:42un arsenal judiciaire, est-il suffisant ?
04:44Oui, bien sûr, suffisant.
04:46En tout cas, on a franchi un palier supplémentaire
04:49dans l'adaptation des services répressifs
04:52pour lutter contre la criminalité organisée.
04:55Ces dispositifs n'existaient pas auparavant.
04:57Le ministre d'État le dit souvent,
04:59on s'est calé sur ce qui a été fait
05:00en matière de lutte contre le terrorisme en 2017.
05:02C'est-à-dire qu'hier, concrètement, ce qui a été inauguré,
05:05c'est un État-major de la criminalité organisée
05:07auquel participent tous les services concernés.
05:09Tous les services de renseignement concernés.
05:10En judiciaire comme en renseignement,
05:11qui vont échanger des informations,
05:13puisque maintenant, la criminalité organisée,
05:15les réseaux débordent largement le territoire d'une seule commune.
05:18Parfois, ce sont des réseaux nationaux.
05:20Et donc, l'échange d'informations va permettre
05:22de mieux identifier ces réseaux,
05:24afin de mieux les combattre et mieux lutter contre eux.
05:26Donc, c'est une organisation nouvelle de l'État
05:28qui s'est mise en place hier
05:30et qui va, évidemment, produire des résultats.
05:33Mais il y a aussi la loi.
05:34Il y a aussi les mesures, les outils
05:35qui sont mis à disposition des enquêteurs
05:37en matière de techniques de renseignement.
05:40Laurent Nunes, quand on pose la question,
05:41et on va voir encore d'autres faits graves,
05:44quand on pose la question aux Français
05:45sur la loi, sur la justice,
05:48ils sont de manière écrasante.
05:50Ils dénoncent une forme de laxisme,
05:52pas de toute la justice, mais de certains magistrats.
05:54D'ailleurs, hier, à cette même place,
05:56le ministre de l'Intérieur a dit
05:57« Mais moi, je ne peux pas, d'un coup de baquette magique,
05:59effacer des années de laxisme. »
06:01Ce sondage, notre sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD,
06:04c'est la justice est-elle, selon vous, trop laxiste ?
06:0680% des Français,
06:08quelles que soient leurs opinions, d'ailleurs,
06:09affirment que oui.
06:10D'abord, je vais vous répondre sur ce sujet.
06:12Je termine sur le point précédent.
06:14Nous avons à la voir un État-major
06:16de la criminalité organisée,
06:17qui est la Direction nationale de la police judiciaire,
06:19à laquelle participent tous les services.
06:20Il y aura des échanges d'informations continuent.
06:22Continuent en permanence sur des réseaux
06:24qui ont des ramifications sur le territoire national.
06:26Je ne dis pas que ça ne se faisait pas.
06:27Mais là, vous avez un endroit
06:28où tout sera centralisé et ça se fera.
06:30Puis vous avez des outils.
06:31On renforce les moyens techniques
06:33des services qui luttent contre le narcotrafic.
06:36Ça, c'est très important,
06:37avec des techniques de renseignement nouvelles,
06:39avec des procédures nouvelles.
06:40Et puis les préfets aussi auront des pouvoirs nouveaux
06:42pour mieux lutter contre le trafic.
06:43Vous-même ?
06:44Fermer des commerces,
06:45prononcer des interdictions de parade,
06:47des commerces liés au trafic de stupéfiants, évidemment.
06:49J'entends.
06:49C'est un réarmement.
06:51C'est une mise à niveau.
06:53Après, vous savez,
06:54la justice laxiste,
06:56évidemment, c'est ce qu'on entend souvent dire.
06:58Avec les mineurs,
07:00il y a une vraie inquiétude,
07:01évidemment, avec les mineurs.
07:02Les mineurs,
07:03on voit bien que le niveau de violence
07:05de la délinquance des mineurs augmente,
07:06même si cette délinquance,
07:07globalement, elle baisse la délinquance des mineurs.
07:08Qui devient des tueurs à gage,
07:09selon cette note de la direction de l'API.
07:11On les retrouve dans des viols violents.
07:13Les réseaux de la criminalité organisée
07:15recrutent souvent des mineurs,
07:16des petites noms.
07:18Autrefois, c'était pour jouer un rôle de guetteur.
07:22Aujourd'hui, ils montent dans la hiérarchie.
07:24Parce qu'ils savent que la justice
07:25ne va pas les punir comme des adultes.
07:27Ils les recrutent aujourd'hui
07:29comme vendeurs assez régulièrement,
07:31voire, effectivement,
07:32pour commettre des actions violentes,
07:33y compris, on l'a vu,
07:34dans certaines villes de France,
07:36pour commettre des règlements de comptes.
07:39Ça interroge, évidemment,
07:40non pas,
07:41c'est pas le laxisme de la justice
07:43qui interroge,
07:43c'est la possibilité
07:45qui est offerte aux magistrats
07:46de prononcer un certain nombre de sanctions.
07:48C'est un peu ça, le problème.
07:49Et il y a un texte
07:50qui est en discussion au Parlement
07:52qui va permettre
07:53des comparutions immédiates
07:55pour des mineurs de plus de 16 ans
07:56dans certaines conditions,
07:58ce qui est extrêmement important,
07:59que la sanction arrive vite,
08:01très vite.
08:01Ce qui n'est pas, malheureusement,
08:02le cas actuellement.
08:03Qu'elle soit exécutée,
08:04quand on voit le cas terrible
08:05de ce qui s'est passé à Evian
08:07avec ce pompier volontaire
08:09qui est toujours dans un état critique,
08:10a été percuté
08:11par ce multi-récidiviste,
08:13M. Laurent Nunes,
08:13c'est quand même plus de 15 antécédents judiciaires
08:16et seulement 6 jours de prison.
08:19D'où la question est celle-là.
08:20Comment a-t-elle l'individu ?
08:22Je vous redis qu'il faut que la loi,
08:24que l'état de droit en place,
08:25permette effectivement
08:26que les sanctions soient plus rapides,
08:28elles soient quasiment immédiates
08:30et dès les premières infractions.
08:31Pour éviter qu'on se retrouve
08:33confrontés à ce genre de phénomène
08:34avec notamment des mineurs
08:36qui vont commettre plusieurs faits
08:37avant d'être réellement confrontés
08:39à une sanction pénale.
08:39Et ça, ce n'est pas le laxisme de la justice,
08:42c'est l'état de droit,
08:42c'est les règles de droit
08:43qui doivent être changées.
08:44Je comprends qu'il y a un texte
08:45qui est en discussion
08:46qui va apporter un certain nombre
08:47d'améliorations.
08:48Sans doute en faut-il d'autres,
08:49mais voilà.
08:49Donc je crois que c'est extrêmement important.
08:51Maintenant, en matière de trafic de stupéfiants,
08:53quand nous démantelons des réseaux
08:54et nous le faisons souvent,
08:56la justice applique des peines
08:58qui sont généralement exemplaires.
09:00En tous les cas,
09:01semble-t-il,
09:01certains ne craignent pas cette justice.
09:04Je vais vous montrer cette fois-ci
09:06encore des images saisissantes,
09:07filmées de nuit.
09:08Un groupe de quatre hommes
09:10vêtus de combinaisons foncées,
09:11cagoulées,
09:12équipées d'armes automatiques,
09:13se filment en pleine action.
09:15On va entendre d'ailleurs
09:16le bruit terrifiant de ces armes.
09:19Ils se filment à l'aide
09:20d'une caméra embarquée.
09:21On les voit tirer à la veille
09:22sur les immeubles,
09:23quand même d'un quartier de Mézieu.
09:24Une attaque sans doute
09:25liée au narcotrafic
09:26et à la guerre entre bandes rivales.
09:28Les syndicats de police confirment
09:29qu'en tous les cas
09:30sont en train de l'authentifier.
09:31Monsieur le préfet,
09:32il y a quelques jours,
09:32ici même à votre place,
09:33le garde des Sceaux affirmait
09:34qu'il était minuit moins le quart.
09:37On se demande en réalité vraiment
09:38s'il n'est pas minuit
09:39et passé de plusieurs minutes
09:41aujourd'hui quand on voit
09:42de tels actes sur notre territoire.
09:44Moi, je suis préfet de police,
09:46je ne suis pas responsable politique,
09:47je ne ferai pas ce genre de commentaires.
09:49Moi, ce que je peux vous dire,
09:49c'est que je suis à la tête
09:50de 45 000 personnes
09:52à la préfecture de police,
09:53dont 30 000 policiers.
09:54Et nous, on lutte jour et nuit
09:56contre les trafics,
09:57contre le narcotrafic,
09:58sous l'autorité des ministres,
09:59sous l'autorité du ministre d'État,
10:01ministre de l'Intérieur.
10:02Et on va continuer à le faire.
10:03On va continuer à le faire
10:04avec des outils nouveaux,
10:05renforcés,
10:06qui nous ont été donnés.
10:07Avec la conviction
10:07qu'on peut gagner cette guerre,
10:08contrairement à ce qui avait été dit,
10:10vous vous souvenez,
10:10par certains magistrats marciais
10:11en disant qu'on était en train
10:12de perdre cette guerre aujourd'hui.
10:13Oui, je me souviens effectivement
10:15des propos qui avaient été tenus à l'époque.
10:17Moi, je crois que c'est une guerre qu'on mène.
10:20On gagne des batailles.
10:21On gagne des batailles.
10:21La guerre est loin d'être gagnée.
10:23Et en tout cas,
10:23nous avons maintenant des outils.
10:25Nous avons été renforcés
10:27grâce au vote de la loi
10:29en matière de lutte
10:30contre la criminalité organisée.
10:32On emploie ce terme
10:33criminalité organisée
10:34parce que ça englobe évidemment
10:35le narcotrafic,
10:37mais pas qu'eux.
10:37Et donc,
10:38il y a aussi toute la criminalité
10:40autour du trafic de stupéfiants.
10:41Et on va continuer évidemment
10:43ce travail de manière résolue
10:44et déterminée.
10:45C'est ce que nous demande
10:46le gouvernement,
10:47le ministre.
10:47Et auprès de vous,
10:47vous avez des élus,
10:49des maires.
10:49Je voudrais vous citer
10:50Laurent Nunez,
10:50cet exemple.
10:51C'est le maire de Fontaine
10:52près de Grenoble
10:53qui a lancé une opération,
10:54je cite,
10:55d'occupation citoyenne
10:56pour chasser les dealers
10:57et occuper les points de deal.
10:59Il part du principe
10:59que les opérations placent net.
11:01Quand les policiers partent,
11:03très souvent,
11:04les dealers reviennent
11:05pour squatter les points de deal.
11:06Et donc,
11:07il a imaginé avec des habitants
11:08des événements,
11:10des réunions
11:10pour occuper
11:11ces points de deal.
11:13Ça peut paraître comme ça,
11:14évidemment,
11:15une bonne volonté,
11:16mais aussi dangereuse.
11:17Est-ce que le préfet
11:18que vous êtes encourage
11:19ces élus
11:20à multiplier ce type d'action ?
11:21Est-ce que vous comprenez
11:22qu'un élu
11:23prenne en main lui-même
11:24sa propre ville ?
11:25Oui,
11:26je comprends,
11:27mais c'est aussi
11:28en même temps
11:28un peu indispensable.
11:30C'est un peu
11:30ce que nous demande
11:32de mettre en oeuvre
11:32le ministre d'État
11:34dans le cadre
11:34des dispositifs
11:35ville-sécurité renforcée.
11:37Cette idée,
11:38c'est de démanteler
11:39des réseaux en profondeur.
11:40C'est ce que je venais
11:41d'expliquer.
11:42Ce n'est pas dans ma zone
11:43de compétence,
11:43mais je comprends
11:44qu'il y a une action
11:44qui est menée
11:45pour démanteler un réseau.
11:47Ça veut dire
11:47un travail en amont.
11:48En matière de lutte
11:49contre le trafic de stupéfiants,
11:50ce qui est efficace,
11:51c'est démanteler le réseau.
11:53Évidemment,
11:54la présence de voies publiques
11:55est importante,
11:55mais ce qui compte
11:56le plus,
11:57c'est important
11:57pour rassurer
11:58les habitants
11:59qui souffrent,
12:00qui subissent ce trafic.
12:02Ce qui est plus important,
12:03c'est démanteler le réseau.
12:04Une fois qu'on a démantelé
12:05le réseau,
12:06il faut occuper le terrain.
12:07C'est-à-dire,
12:07c'est ce qu'on fait,
12:08c'est ce que nous demande
12:09de faire le ministre d'État
12:09dans le cadre du dispositif
12:10ville-sécurité renforcée.
12:11Mais les forces de l'ordre
12:12ne sont pas éternellement
12:13restées dans toutes les zones
12:14de France ?
12:15Déploiement de forces
12:16de sécurité intérieure
12:17pour sécuriser,
12:18contrôle administratif,
12:19contrôle de commerce,
12:20présence des forces
12:21de la police municipale également,
12:23implication des élus,
12:25évidemment,
12:25pour refaire vivre le quartier,
12:27remotiver des associations,
12:29protéger les bailleurs sociaux
12:30pour reconquérir le territoire.
12:32Et donc,
12:32ce qui se fait,
12:33ce que vous venez de citer,
12:34évidemment que c'est
12:35une bonne chose,
12:36mais tout ça,
12:36c'est une action globale
12:37qui permettra
12:39d'obtenir des résultats
12:40en profondeur.
12:40Vous parlez d'action globale,
12:42il y a aussi quand même
12:42les décisions politiques
12:44qui comptent.
12:44Sur la base de chiffres étayés,
12:45vous aviez affirmé,
12:46Laurent Nunes,
12:47que dans l'agglomération parisienne,
12:49les étrangers,
12:49avez-vous dit,
12:50sont surreprésentés
12:51dans certains méfaits et délits.
12:53Un tel constat
12:53a conduit non pas
12:54à faire un lien direct
12:55et pas à mettre
12:56un signe d'égalité,
12:57mais quand même,
12:58avoir,
12:59en tous les cas,
13:00comment dire,
13:01une proximité,
13:02parfois,
13:02entre étrangers,
13:03immigration et délinquance.
13:04Est-ce que dans un tel contexte,
13:05je ne vous demande pas
13:06d'analyse politique,
13:07mais on peut continuer
13:07à accueillir autant
13:09aujourd'hui sur notre sol ?
13:10Heu guère à tout ce
13:11qu'on vient de voir.
13:11Ce que j'avais dit
13:12pour être précis,
13:13d'abord,
13:13je l'avais donné des chiffres,
13:15effectivement,
13:15d'abord,
13:16bien préciser
13:17qu'en 2022,
13:19les mis en cause
13:20à Paris,
13:21notamment,
13:22c'est pour une ville
13:22comme à Paris,
13:23les mis en cause étrangers,
13:24c'était 48% en 2022.
13:26En 2024,
13:26on est tombé à 38%.
13:28Donc,
13:28je veux le dire,
13:29il y a une baisse
13:31de la part
13:32de la délinquance
13:33des étrangers
13:34en situation régulière
13:35comme en situation irrégulière
13:37comme l'irrégulier.
13:40Donc,
13:40il y a une baisse,
13:41il y a une surreprésentation
13:42dans certains types
13:43de délinquance.
13:45Sur les vols violents,
13:46ça peut être un sur deux.
13:47Sur les camboglages,
13:48ça peut être un sur deux.
13:49Sur l'agglomération parisienne,
13:50voilà.
13:52Le lien,
13:53moi,
13:53je me garderai bien
13:54de tout commentaire politique.
13:55Ce que je peux vous dire,
13:56c'est que nous faisons
13:56ce que nous demande de faire
13:57le ministre d'État.
13:59Les étrangers
13:59qui sont en situation irrégulière,
14:01qui causent des troubles
14:02à leur public,
14:03sont prioritaires.
14:04dans l'exécution
14:05des éloignements forcés
14:08auxquels nous procédons.
14:10Avec le résultat
14:11que l'on connaît
14:11qui n'est pas de votre fait,
14:13mais qui est très limité.
14:13Mais qui est en augmentation
14:14quand même.
14:15Oui, on part de loin,
14:16monsieur le Président.
14:16En 2024,
14:17sur l'agglomération
14:17sur Paris,
14:19c'était plus 35%.
14:20Dans les départements
14:21Limitrof,
14:22c'est la même chose.
14:22Et depuis le début de l'année,
14:23nous continuons à augmenter
14:25les exécutions forcées.
14:26Évidemment,
14:26il en reste énormément à faire,
14:28mais cette priorité
14:29qui est donnée
14:29aux étrangers
14:30en situation irrégulière
14:31qui sont les plus dangereux
14:33finalement pour les placements
14:34en cras
14:35est une politique
14:36qui se veut efficace
14:38et on va évidemment
14:38la poursuivre.
14:39Restons sur Paris
14:40pour conclure.
14:40Laurent Nunes
14:41est en première ligne
14:41pour surveiller
14:42les manifestations
14:43et les événements
14:43dans la capitale
14:44après la victoire
14:45du PSG
14:45en demi-finale
14:46de Ligue des Champions.
14:47Il y a eu des scènes
14:48intolérables,
14:49inacceptables,
14:49de dégradations,
14:50de grandes violences
14:51dans les rues
14:51de la capitale.
14:53La finale,
14:53c'est dans deux semaines
14:54avec ou pas
14:56des fanzones.
14:57C'est en train
14:57d'être discuté.
14:58D'ailleurs,
14:58vous y êtes favorable,
14:59une fanzone
15:00au pied de la tour Eiffel ?
15:02Je ne connais pas
15:03ce projet.
15:04D'une manière générale,
15:05les fanzones
15:05nous préférons
15:06les soirs de match.
15:07Nous préférons
15:08que les fanzones
15:08se déroulent
15:09dans des lieux fermés,
15:09sécurisables
15:10et pas sur l'espace public.
15:12Moi, je n'ai pas encore
15:12été saisi de projet
15:16de fanzone
15:16en milieu ouvert.
15:17La maire du 8e
15:18avait parlé
15:19de fous furieux
15:20venus tout saccager.
15:22Qu'est-ce qu'on peut dire
15:23à deux semaines
15:23de cette finale ?
15:24Il faut se barricader ?
15:25Qu'est-ce qu'on dit
15:25aux commerçants ?
15:26Ce qui s'est passé
15:26le soir.
15:27La maire du 8e,
15:29elle reconnaît
15:30l'effort
15:30qui a été fait
15:31par les policiers
15:32de la préfecture de police,
15:34les membres
15:36des compagnies républicaines
15:36de sécurité,
15:37les gendarmes mobiles.
15:38Ce soir-là,
15:38on a évité
15:39énormément de pillages.
15:40Il y a eu un commerce
15:41malheureusement
15:41à l'intérieur duquel
15:44les personnes ont pénétré.
15:45Mais on a eu ce soir-là
15:46une action.
15:47Une voiture incendiée.
15:48On a travaillé
15:48jusqu'à 4h du matin
15:49pour éviter
15:50qu'il y ait des pillages.
15:51Mais personne ne remet
15:52en cause le travail
15:53de la police.
15:54La question,
15:55c'est quand même
15:56on s'habitue.
15:56Le lendemain,
15:57c'était presque
15:58un non-événement,
15:59M. Nunez,
15:59pour certains.
16:01C'est important
16:02de rappeler les choses.
16:03Ce qu'il faut dénoncer,
16:04c'est ces jeunes
16:05qui viennent
16:06non pas fêter
16:07la victoire du Paris Saint-Germain,
16:08mais qui viennent
16:08uniquement pour dégrader,
16:10commettre des violences
16:10et piller,
16:12en réalité,
16:13des commerces.
16:14Voilà.
16:14Il y a eu
16:15une réponse policière
16:16qui a été apportée.
16:17Ça a pris du temps.
16:19Nous avons été très fermes
16:21et nous le serons
16:22évidemment le 31 mai
16:23en cas de victoire
16:24du PSG
16:25comme en cas de défaite
16:26puisque
16:26lors de la précédente finale
16:28de la Ligue des Champions,
16:28on avait eu aussi
16:29des rassemblements
16:30sur les Champs-Elysées.
16:31Je crois que ça ne s'était
16:31pas très bien passé.
16:33Donc là,
16:34pour le 31 mai,
16:35on aura une présence policière
16:37qui sera extrêmement renforcée
16:39ce soir-là
16:40pour éviter évidemment
16:41qu'il ne se produise
16:43des dégradations,
16:44des pillages
16:44et on répondra
16:45à nouveau présent
16:45mais avec une très
16:47très grande fermeté.
16:49Et pour les amoureux
16:49du PSG,
16:50on espère évidemment
16:50que ce soit
16:51le PSG victorieux.
16:52Voilà.
16:53Ce n'est pas
16:54un commentaire politique
16:55mais vous pouvez le faire
16:56peut-être en tant que fan
16:57du club.
16:59Fan du club,
16:59je ne dirais pas,
17:00c'est un club français
17:01et il faut se féliciter
17:02qu'il y a un club français
17:03en finale de la Ligue des Champions.
17:03Merci Laurent Lunais
17:04et on espère que ce soit
17:05surtout un soir de fête.
17:07Merci,
17:07c'était votre grande interview
17:08et à bientôt.
17:09Merci.

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