Retrouvez l'édito politique de Françoise Degois
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##L_EDITO_POLITIQUE-2025-05-15##
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00:00Pour ça aussi, on pourrait chanter Dalida et Alain Delon, Françoise de Gois, paroles et paroles et paroles sur la 69, mais bon, alors puisque vous êtes ma Dalida, je vais vous me mettre...
00:15Oh mon Renato, je vous adore !
00:16Je vais essayer de faire Alain Delon, la voix grave et le physique en moins certainement, mais l'audition très attendue de François Bayrou devant la commission d'enquête parlementaire, c'était hier 5h, 5h long, absolument long.
00:28C'était parole contre parole et ce matin, vous dites finalement une audition qui au fond laisse un goût amer.
00:34Oui Maxime, parce que d'abord la tonalité était extrêmement agressive entre François Bayrou et l'un des rapporteurs, le député LFI, Paul Vannier, agressive et même brutale.
00:44Le Premier ministre accusant le second d'instruire un procès politique et d'ailleurs François Bayrou est arrivé, Maxime vous l'avez vu, on se l'est dit d'ailleurs parce qu'on a regardé comme des bons élèves jusqu'à la fin.
00:54Et on s'est dit, ouh là là là là, ça y est, François Bayrou arrive, paf, il pose sur sa table le livre La Meute, bien sûr dans laquelle il y a un portrait très à charge de Paul Vannier pour essayer de décrédibiliser la méthode Vannier.
01:08Et rappelons simplement que le livre de La Meute c'est un livre à charge contre LFI, Jean-Luc Mélenchon et les poux autour de lui.
01:12Il y a un portrait très très dur de Paul Vannier, c'était mesquin et un peu à côté de la plaque, pourquoi est-ce que je dis ça ?
01:19Parce qu'on rappelle que c'est une commission d'enquête trans-partisane et que celle qui aura été tout aussi asserrée, voire plus que Paul Vannier,
01:27et bien c'est Violette Spilbout, renommée, moi hier soir, Speedbull pour l'occasion, parce que toujours très calme, très en surplan,
01:35elle a posé aussi toutes les questions qui fâchent. Amertume également, Maxime, parce que finalement, rien n'est sorti de cette audition,
01:43hormis une vérité, c'est paroles contre paroles. En clair, les témoignages du juge Miranda et des deux gendarmes,
01:48enquêteurs qui affirment qu'il y a eu intervention de François Bayrou dans cette affaire, ça c'est la version des gendarmes,
01:56contre François Bayrou qui dit, eh bien non, document à l'appui, agenda à l'appui, très minutieusement, eh bien non, je ne suis jamais intervenu.
02:03Mais Amert, enfin, parce que l'un des moments les plus moches, et j'ose le dire, Maxime, aura été les 30 minutes
02:10que François Bayrou a passé à littéralement taper sur Françoise Schulung, la professeure lanceuse d'alerte,
02:17qui l'avait alertée, d'abord verbalement, et puis par courrier sur la situation de Bétarame.
02:22La meilleure défense étant l'attaque, eh bien cette attaque-là du Premier ministre était beaucoup trop dure, à mon avis.
02:28Est-ce que pour autant, vous avez eu la sensation de voir émerger un vainqueur dans cette joute verbale, permanente et politique,
02:33hier soir ?
02:34Écoutez, 5h20, François Bayrou, il a certainement gagné, Maxime, le droit de continuer un peu à Matignon.
02:40Vous savez qu'il était sous la menace d'une motion de censure, mais sa défense minutieusement préparée
02:44pendant 5h20 ne permet pas de dire de manière tranchée qu'il a menti sous serment.
02:49Dès lors, comment censurer un Premier ministre juste sur une question morale ? C'est impossible.
02:54Ceux qui ont perdu, en tout cas Maxime, on peut se le dire, ce sont les victimes.
02:58Il suffisait d'entendre les réactions, notamment d'Alain Ska hier soir, pour comprendre que les victimes sont passées au second plan,
03:03pourquoi ? Parce que François Bayrou, il a basé l'ensemble de sa défense sur le fait, et probablement le ressent-il ainsi,
03:10qu'il est victime. Il est victime, lui, d'abord et avant tout, d'un complot politique.
03:15Et puis, finalement, les perdants sont les institutions politiques.
03:19Comment est-ce que vous voulez garder la foi dans des institutions, lorsque vous avez une telle bagarre pendant 5h
03:25entre le Premier ministre de la France, évidemment, et des députés ?
03:29On a, en fait, un Premier ministre qui a cumulé toutes les fonctions pendant 40 ans,
03:34qui a régné sans partage sur ce territoire palois, et qui continue de régner,
03:38et qui nous a dit, je ne savais rien, je n'ai rien vu, je n'ai rien entendu.
03:41L'autre aspect fascinant aussi de cet affrontement politique, ça a été le gouffre générationnel.
03:46On n'a pas arrêté d'en parler avant le début de cette émission, c'était spectaculaire.
03:50Spectaculaire, parce qu'on a ce passage lunaire où Paul Vannier rappelle à François Bayrou,
03:54en 2002, pendant la campagne, la gifle qu'il donne à un enfant qui essaie de lui faire les poches,
03:58à un gamin, et François Bayrou qui dit que c'était une tape de nature paternelle.
04:03Et là, on est parti.
04:04Il accuse même les médias d'avoir ajouté du bruit à la claque, c'était une défense presque hors norme.
04:08C'était une défense hors norme, on a surtout vu que claque ou pas claque,
04:11est-ce qu'on élève les enfants en les claquant ?
04:13Mais surtout, on a vu qu'on était totalement à côté de la plaque, y compris de la part de Paul Vannier,
04:17parce que là, on ne parle pas de simple claque à Bétharame.
04:20On parle de châtiment corporel très dur, et puis de viol, tout simplement.
04:24Donc, moi, j'ai trouvé vraiment cette audition pathétique des deux côtés.
04:28Parlez vrai avec François Stegoy, merci.
04:30Et on vous retrouve tout à l'heure avec Elisabeth Lévy.
04:34Et cette question, justement, du gouffre générationnel, la claque, parent, pas parent,
04:38vous allez l'entendre tout à l'heure, les échanges étaient extraordinaires, et on va en discuter.
04:42Mais dans un instant, c'est vous, je veux autant, 0826 300 300 au standard.
04:47Vous avez entendu l'édito de François Debois, vous avez entendu tout à l'heure cette question de la 69.
04:52Est-ce que c'est un chantier d'utilité publique ?
04:54Vous voulez réagir ? Vous voulez commenter l'actualité ?
04:56En même temps que vous prenez votre café, vous êtes sur la route pour aller au travail,
04:59vous êtes sur la bonne radio, 7h53 sur Sud Radio.
05:02A tout de suite.
05:02Merci.
05:03Merci.
05:04Merci.
05:05Merci.
05:06Merci.