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00:007h-9h, Europe 1 matin.
00:03Bonjour Bruno Rotaillot.
00:04Bonjour Sonia Mavrouk.
00:05Bienvenue à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:08Vous êtes ministre de l'Intérieur et des Cultes.
00:09Plus de 3 heures d'émission hier soir.
00:11Bruno Rotaillot, 3 heures.
00:13Au cours desquelles Emmanuel Macron a défendu et s'est félicité de son bilan.
00:16L'opposition dénonce un bavardage
00:18qui masque l'impuissance et le déni
00:20du chef de l'État.
00:21Et l'ancien opposant, ou l'opposant
00:24que vous êtes et le ministre que vous êtes devenu,
00:26comment vous l'avez trouvé ?
00:28Écoutez, je vais vous parler librement
00:30et en vérité.
00:32Je pense que l'émission longue,
00:343 heures hier,
00:36pour moi ça a conforté ma position.
00:39Ma position,
00:40je l'étais dans l'opposition, je suis au gouvernement,
00:42je suis toujours gaulliste.
00:44Et comme gaulliste, je me dis que
00:46nous la droite, collégialement,
00:48collectivement, nous avons eu raison
00:49d'entrer au gouvernement pour faire barrage
00:52à la gauche. Puisque quand on entendait
00:54la secrétaire générale de la CGT,
00:56on voit bien ce qu'aurait donné
00:58un programme de gauche à la France.
01:00Plus d'impôts, plus des dépenses
01:01sauraient précipiter la France
01:03dans le chaos économique et la crise financière.
01:06Donc, de ce point de vue, je pense que ça justifie
01:08ce que nous avons décidé de faire
01:11en entrant au gouvernement.
01:12En revanche, je suis gaulliste,
01:14mais je ne suis toujours pas macroniste.
01:15J'ai des vraies différences
01:17avec le président de la République,
01:19par exemple sur l'immigration.
01:21Parlons-en, parce qu'à plusieurs reprises,
01:23quand même hier, et dans un pays en proie,
01:24Bruno Roteo a des défis existentiels.
01:26Le président a nié la dégradation
01:27de la situation.
01:28Alors, sur les déficits et la dette,
01:30ce n'est pas de sa faute.
01:31Sur la sécurité, tout a été fait.
01:33Sur l'immigration, ça semblait ne pas être
01:34un sujet d'importance.
01:37Par exemple, pas de consultation des Français,
01:39pas de changement, rien sur le regroupement familial.
01:41Moi, je me suis dit, vous avez dû vous sentir
01:43bien seul hier soir.
01:44Ah non, mais moi, j'ai assumé depuis le départ.
01:47Emmanuel Macron ne m'avait pas contredit.
01:49Mais en tout cas, il avait exprimé une autre opinion
01:53lorsque j'avais dit que désormais,
01:54l'immigration, ça n'était plus une chance
01:55pour la France, puisqu'elle est hors de contrôle.
01:59Et je tente, jour après jour,
02:01de reprendre ce contrôle.
02:02Et pour reprendre le contrôle,
02:03de toute façon, il faudra, dans deux ans,
02:05modifier la Constitution pour faire
02:07un grand référendum sur l'immigration.
02:10Il a fermé la porte hier.
02:12Oui, bien sûr.
02:13Mais je pense que tout se jouera désormais.
02:15Les Français, elles le sentent.
02:16Dans deux ans, c'est ce qu'il faut préparer.
02:18On a le luxe d'attendre, M. Retaillon.
02:19Non, c'est ce que je fais tous les jours.
02:21C'est ce que je fais tous les jours,
02:22très concrètement,
02:23en durcissant les conditions de la naturalisation,
02:26en assumant dans le débat public
02:29la question de l'assimilation
02:30pour une naturalisation
02:32qui ne doit pas être un droit,
02:34mais une chance,
02:35l'abrogation de la circulaire valse,
02:38le fait qu'on va réviser
02:39la fameuse directive recours au niveau...
02:41La question des Français,
02:42pas de grands soirs,
02:43pas de grandes lois d'immigration,
02:44et un président qui,
02:46sur les entrées,
02:47c'est-à-dire un demi-million quand même
02:48de personnes par an,
02:49ne trouve rien à redire à cela,
02:51contrairement à vous.
02:52Ah non, mais moi, je pense que
02:53les capacités d'accueil de la France
02:56sont saturées.
02:57C'est pour cela que je dis que l'immigration,
02:59ça n'est pas une chance pour la France
03:00dans ces conditions-là.
03:02Regardons...
03:02Dans ces conditions, vous ajoutez.
03:04Oui, parce que je n'ai jamais cru
03:05à l'immigration zéro.
03:06Il faut être en Corée du Nord,
03:08donc c'est stupide.
03:09Aucun pays, d'ailleurs,
03:10ne le pratique qu'en dehors,
03:12sans doute, de la Corée du Nord.
03:13Ce que je veux simplement dire,
03:14c'est que,
03:15prenons un peu de hauteur et de recul,
03:17en Allemagne,
03:18je recevais, je déjeunais,
03:19et on a eu une séquence de travail
03:21intéressante avec mon homologue,
03:23le ministre allemand,
03:24de l'Intérieur.
03:25C'était lundi.
03:26Et je voyais les déclarations
03:28du premier ministre travailliste,
03:30donc de gauche, si j'ose dire,
03:31anglais.
03:32Les deux, les Allemands,
03:34croyez-moi,
03:34veulent mener une politique migratoire
03:36très ferme,
03:37et les travaillistes britanniques,
03:39idem.
03:40Ils veulent remettre d'ailleurs en cause
03:41un certain nombre,
03:42par exemple,
03:43les Allemands,
03:44leur groupement familial.
03:45Et le premier ministre britannique
03:47a dit que le risque pour
03:48le Royaume-Uni,
03:50c'est de devenir
03:50une île d'étrangers.
03:53Mais vous n'êtes pas ministre
03:53de l'intérieur de ces pays-là,
03:55vous êtes en France.
03:56Quand vous entendez donc
03:56le président de la République
03:57s'exprimer sur ces sujets,
03:59vous vous dites que vous avez bien fait
04:00d'entrer au gouvernement,
04:01M. Rotailleau.
04:02C'est bien ça, votre constat ?
04:03Oui, mon constat,
04:04c'est qu'il faut éviter le pire.
04:06Et que si je n'étais pas entré
04:08au gouvernement,
04:09il n'y aurait pas eu
04:09cette circulaire
04:11pour durcir les critères
04:12de la naturalisation.
04:13Il n'y aurait pas eu
04:14cette circulaire
04:15pour durcir, là encore,
04:16les critères de la régularisation.
04:19Est-ce qu'il y aurait eu
04:19la directive retour
04:20qui est terrible en Europe ?
04:22Rendez compte, 2008,
04:23c'est une directive,
04:24je l'ai souvent dit,
04:25qui empêche les retours
04:27parce qu'elle donne le choix
04:28au clandestin
04:29d'un délai de départ volontaire.
04:31C'est incroyable.
04:32Donc, oui,
04:33et j'assume,
04:34il y a désormais
04:35moins de régularisation,
04:36moins de visas,
04:37long séjour.
04:38Voilà.
04:38Et si nous, la droite,
04:40on est patriote.
04:41Oui, d'accord.
04:42Mais est-ce que c'est satisfaisant
04:43par rapport, j'allais dire,
04:44à vos ambitions
04:45et à de tels défis existentiels ?
04:47Hier, en réalité,
04:47le président est allé
04:49dans votre domaine,
04:51sur votre champ,
04:52sur deux sujets.
04:53L'extension,
04:54on peut être tous d'accord,
04:55du pouvoir de la police municipale
04:57et puis aussi
04:58la location de places de prison
05:00à l'étranger.
05:00N'est-ce pas bien maigre ?
05:02Un, sur la police municipale,
05:04nous avons fait le beau veau
05:05des polices municipales
05:06avec les élus
05:07et avec François Nel Buffet,
05:09nous allons être en mesure
05:10dans quelques semaines
05:11de proposer justement
05:12un texte de loi
05:13où on va aller très loin
05:15dans les prérogatives
05:15des policiers municipaux.
05:17C'est ce que demandent
05:18la plupart des maires
05:19et on ne peut pas faire reculer
05:20l'insécurité
05:21s'il n'y a pas cette coopération,
05:23on dit le continuum
05:24de sécurité
05:25entre les villes,
05:26les municipalités
05:27et l'État.
05:28Simplement,
05:29vous me questionnez
05:30sur le sens
05:30de notre engagement.
05:32Moi, je ne renie rien du tout.
05:33Nous nous sommes engagés
05:34au gouvernement
05:35et croyez-moi,
05:36j'ai eu le premier des doutes
05:37parce que j'étais dans l'opposition
05:39et c'est simplement
05:40parce qu'on est des patriotes.
05:41Vous étiez,
05:42vous l'employez au passé.
05:43Mais parce que je suis au gouvernement.
05:44Donc solidarité gouvernementale
05:46sur l'immigration,
05:47sur la fin de vie ?
05:48Non, parce que nous sommes
05:49un gouvernement précisément
05:50qui n'obéit pas
05:51à une logique classique
05:53puisque je ne faisais pas partie
05:54de la majorité présidentielle.
05:56Je n'en fais pas plus partie.
05:58Nous sommes un gouvernement
05:59de mission
05:59et nous avons décidé,
06:01nous la droite,
06:01de rentrer
06:02pour éviter le pire.
06:03Tout simplement,
06:04le pire pour nous,
06:05c'est pour faire barrage
06:06à la gauche,
06:06la gauche mélanchonisée.
06:09Et je pense qu'on a bien fait.
06:10Regardez,
06:11Sonia Mabrouk,
06:12dans les six derniers mois,
06:13il y a eu plusieurs élections.
06:15Législative,
06:16municipale,
06:16partielle.
06:17Qu'est-ce qui s'est passé ?
06:18C'est LR
06:18qui est le parti
06:20qui a le plus progressé.
06:21Ça veut bien dire
06:22que nos électeurs
06:22ont confirmé
06:23le choix que nous avons fait.
06:25Ils veulent nous voir
06:25nous retrousser les manches.
06:27Ils veulent nous voir,
06:28eux aussi,
06:28ils aiment la France.
06:29Utile pour les Français,
06:31utile pour notre pays.
06:32Nous en parlerons
06:32parce que votre compétiteur
06:34pour la présidence LR
06:35ne partage pas cet avis.
06:36Il y a encore une question
06:37sur ce qui a été dit hier,
06:39Bruno Rotaillot.
06:40Ce sera à vous
06:40de décliner le souhait
06:41du président de la République
06:42de plusieurs référendums
06:43en même temps
06:43dans les mois qui viennent.
06:45Tout ça reste très flou
06:46sur les retraites,
06:47c'est non.
06:47Sur les déficits,
06:48c'est difficile.
06:49Sur l'immigration,
06:49c'est non.
06:50Sur la fin de vie,
06:51ça dépend de ce qui se passera
06:52à l'Assemblée.
06:53Vous avez compris
06:54votre feuille de route ?
06:55Écoutez,
06:56c'est le ministère de l'Intérieur
06:57qui organise le référendum.
06:59Simplement,
07:00je dis que nous sommes
07:01en capacité de l'organiser.
07:02Il faut entre 15 et 17 semaines.
07:05Ça ne peut pas être plus court.
07:07D'une part,
07:07il peut y avoir
07:08sur un bulletin de vote
07:09à cocher plusieurs cases,
07:10pas plus de 2 ou 3,
07:12pas plus de 2 ou 3
07:12pour respecter
07:13les conditions
07:14de ce que l'on appelle
07:15juridiquement
07:15la sincérité du scrutin
07:17pour que les gens
07:17s'y retrouvent.
07:19Le coût,
07:19c'est de 100 millions d'euros
07:20si on dématérialise
07:22complètement
07:22à 200 millions d'euros
07:24si on ne dématérialise pas
07:26et si on envoie
07:27beaucoup de papiers
07:28à chaque électeur.
07:29Moi,
07:30c'est les conditions matérielles.
07:31Pour le reste,
07:32c'est une prérogative
07:33présidentielle.
07:34J'ajoute quand même
07:35que sur l'article 11,
07:37sur ce référendum,
07:39il faut quand même
07:39qu'il y ait des projets
07:40de loi
07:41qui soient débattus
07:42sans vote
07:43mais débattus
07:44dans chaque assemblée
07:45du Parlement.
07:46Donc,
07:46il y a quand même
07:47une mécanique un peu lourde.
07:48Ça ne se fait pas
07:49en quelques jours.
07:50Bruno Rota,
07:51on va continuer
07:51à interroger
07:52votre positionnement
07:53et puis également,
07:54évidemment,
07:54ce qui se passe en France.
07:56Vous voulez parler
07:57à la France
07:58des honnêtes gens.
07:59Nous allons passer en revue
08:00quelques faits
08:00de sociétés récents
08:01et vous nous direz
08:02ce que vous pouvez dire
08:03ce matin très concrètement
08:04à cette France
08:05des honnêtes gens
08:05inquiètes de voir
08:06un tel délitement
08:08et un sauvagement.
08:09Tout d'abord,
08:09les images
08:09de la tentative
08:10d'enlèvement
08:11en pleine rue
08:11à Paris
08:12sont glaçantes.
08:13La mère de famille
08:14et son fils
08:14issus d'une famille
08:15des cryptomonnaies
08:16ont échappé de peu
08:17à un rapte violent
08:18par des individus
08:19cagoulés.
08:20Les suspects
08:20sont toujours en fuite.
08:21Que savez-vous,
08:22monsieur le ministre ?
08:23Cette tentative,
08:23sa préparation
08:24et puis des individus
08:25impliqués ?
08:27D'abord,
08:28je pense pour être clair
08:28vis-à-vis des auditeurs,
08:29des téléspectateurs,
08:31qu'est-ce que pour moi
08:31la France des honnêtes gens ?
08:33Puisque c'est une idée
08:34que je veux défendre,
08:35c'est un projet
08:35que je défendrai
08:36de plus en plus
08:37dans les années à venir.
08:38C'est la France
08:39en réalité
08:40de ceux qui travaillent.
08:41C'est une France
08:42de la décence,
08:43comme disait George Orlouel.
08:44C'est une France
08:45de ceux qui ne manifestent pas,
08:46de ceux qui ne fraudent pas
08:47et c'est souvent
08:48une France
08:49d'abord qui croit
08:49en la France
08:50et c'est une France
08:51surtout qui est silencieuse,
08:53qui ne fait pas de bruit
08:54parce que là encore
08:55elle ne casse pas
08:56cette France-là.
08:56Elle fait face
08:57à une autre France ?
08:58Vous diriez
08:58qu'il y a deux Frances ?
08:59Bien sûr,
09:00bien sûr aujourd'hui.
09:01Bien sûr qu'il y a
09:01une France majoritaire.
09:03Moi, cette France
09:04silencieuse,
09:05cette France qui ne fait pas de bruit,
09:06cette France que les hommes
09:07et les femmes politiques
09:08ont cessé d'écouter
09:10parce qu'ils s'adressent
09:11bien souvent non pas
09:12à la majorité nationale,
09:13ce que je veux faire,
09:14mais à des minorités.
09:15Ils découpent
09:16comme en rondelles de saucisson
09:17le peuple de France.
09:19Eh bien,
09:19cette France-là,
09:20bien sûr,
09:20elle est majoritaire.
09:21Et il y a une autre France,
09:23la France de l'ensauvagement.
09:24Il y a une France
09:25qui s'engage.
09:26Je l'ai vu,
09:27le sapeur-pompier
09:28qui est entre la vie
09:29et la mort
09:30au moment où encore
09:30je vous parle
09:31dans le département
09:32de Haute-Savoie.
09:33Ça, c'est une France courageuse.
09:35Et il y a une France
09:36qui s'ensauvage.
09:36J'entends, monsieur le ministre,
09:37mais cette France
09:38des honnêtes gens,
09:38elle se demande aujourd'hui
09:39si vous n'êtes pas
09:40le greffier impuissant
09:41d'une violence
09:42qui vous dépasse.
09:44Écoutez,
09:45bien sûr que cette hyper-violence,
09:47elle est partout présente.
09:48On ne peut pas,
09:49Sonia Mabrouk,
09:50On ne peut pas me demander
09:51en six mois.
09:52Oui, j'y reviendrai.
09:54Il y a pire.
09:55Pour moi, il y a pire.
09:57Il y a pire parce qu'on a vu
09:58une adolescente tuée,
10:00assassinée avec coup de couteau
10:01dans un lycée.
10:03On a vu un fidèle
10:04assassiné dans une mosquée.
10:06On a vu à Bordeaux
10:07une rixe entre des bandes
10:09dans un tribunal.
10:10Et on voit un sapeur-pompier
10:11à quelques mètres
10:12de son centre de secours
10:14se faire quasiment,
10:15enfin, bousculer
10:16et il est entre la vie
10:17et la mort.
10:18Donc oui, il faut réagir.
10:20C'est ce que j'essaie de faire.
10:21Moi, je ne peux pas,
10:22j'ai un langage de vérité,
10:23on ne peut pas me demander
10:24en six mois
10:25de régler des décennies
10:27de laxisme.
10:28Et on ne peut pas dire
10:29il n'y a qu'à Faucon.
10:30Vous m'interrogez,
10:31je vais répondre précisément.
10:32C'est la troisième affaire.
10:34Cette jeune femme
10:35avec son mari
10:36qui l'a protégée
10:37avec d'autres
10:38qui sont venus
10:39à leur secours,
10:40un enfant en bas âge,
10:41cette femme est la fille
10:42d'un entrepreneur
10:44en crypto-monnaie.
10:45C'est donc le troisième cas.
10:46Il y a eu deux cas,
10:48deux cas où d'ailleurs
10:49à chaque fois
10:49on a sectionné
10:50un doigt
10:51parce qu'il y avait
10:53une rançon.
10:54Il est probable
10:55que ces événements
10:57soient liés.
10:58À chaque fois,
10:59vous remarquez
10:59que dans le second cas,
11:02la préfecture de police
11:03de Paris,
11:03en moins de 58 heures,
11:05on a libéré.
11:05Il s'apprêtait
11:06à lui percer
11:08le genou
11:09avec une perceuse.
11:11Vous voyez le niveau
11:12de torture,
11:13de violence.
11:13en 58 heures,
11:15on l'a libérée.
11:16L'autre avant,
11:16c'est pareil,
11:17c'était dans le chair.
11:19Il ne nous a fallu
11:19que quelques jours.
11:20Donc,
11:20on a des résultats.
11:21Il est probablement
11:22des affaires
11:22en vous entend ce matin.
11:24Il est probable
11:24qu'il y a de telles similitudes
11:26et j'ai décidé d'ailleurs
11:27dans quelques jours,
11:28je vous l'annonce,
11:29c'est une sorte de scoop,
11:30je réunirai à Beauvau
11:31les entrepreneurs,
11:33il y en a quelques-uns
11:34en France
11:35qui sont dans
11:37ces crypto-monnaies
11:39pour qu'avec eux,
11:41on travaille
11:41à leur sécurité,
11:42pour qu'ils soient conscients
11:44aussi des risques
11:45et qu'on prenne ensemble
11:46des mesures
11:47pour qu'on puisse
11:47les protéger.
11:49Mais les commanditaires,
11:50Sonia Mabrut,
11:51où qu'ils soient,
11:52peut-être même
11:53à l'étranger,
11:54on les retrouvera.
11:55Nous les retrouverons.
11:56Vous allez protéger
11:57les dirigeants
11:58dans les crypto-monnaies.
11:59On parlera tout à l'heure
12:00des pompiers,
12:00il faut protéger les pompiers.
12:01On parlera des agents pénitentiaires,
12:03il faut protéger
12:03les agents pénitentiaires.
12:04Il faut même protéger
12:05peut-être les avocats
12:06maintenant
12:06à l'intérieur d'un tribunal.
12:08Vous avez vous-même évoqué
12:09Bruno Retaille
12:09ce qui s'est passé.
12:10Cette France des honnêtes gens
12:11s'est réveillée hier
12:12en découvrant une scène
12:13hallucinante.
12:14Un pugilat d'une violence
12:15incroyable au sein même,
12:17j'allais dire du sein des saints.
12:19Vraiment,
12:19il n'y a plus d'endroit safe
12:20en France ?
12:21Il n'y a plus d'endroit safe,
12:23mais ce n'est pas une fatalité.
12:24Et il y a une double réponse.
12:26Il y a même une triple réponse.
12:27Et une réponse de long terme.
12:29J'ai parlé de fabrique,
12:31de fabrique de barbares.
12:32La société telle qu'elle
12:33a été construite
12:34depuis plusieurs décennies
12:35sur de fausses valeurs,
12:37sur des inversions de valeurs,
12:38où on désignait parfois
12:40les policiers comme violents.
12:41Et on voulait faire en sorte
12:43de victimiser les coupables.
12:44C'est ça.
12:45Cette société qui a déconstruit
12:47tous les cadres
12:47qui tenaient de mou.
12:49Qui a fabriqué ?
12:50C'est parti.
12:52Est-ce que vous diriez,
12:53pardonnez-moi,
12:53est-ce que vous diriez,
12:55je fais bien attention
12:56de ne pas essentialiser,
12:57certains magistrats ?
12:59Non,
12:59c'est une idéologie
13:0068-Arts
13:01qui a pollué aussi,
13:03bien sûr,
13:03la gauche.
13:04Et même ces idées de gauche,
13:06je pense,
13:06ont impressionné les hommes politiques
13:08et les femmes politiques de droite.
13:09C'est pour ça d'ailleurs
13:10qu'ils nous ont quittés.
13:12Et moi,
13:13si demain,
13:13je suis élu dimanche prochain,
13:16je veux faire revenir
13:16dans notre maison
13:17ceux qui l'étaient,
13:19ceux qui étaient nos électeurs,
13:21et qui nous ont quittés
13:22pour voter Marine Le Pen,
13:23pour voter Éric Zemmour,
13:24pour voter Emmanuel Macron.
13:26Vous voulez dire
13:26que la droite ne sera pas
13:26une gauche customisée ?
13:27Je ne veux pas,
13:29je vais vous faire une confidence,
13:30je n'ai aucune envie,
13:32demain,
13:32d'être un chef de parti
13:33d'une droite
13:34qui serait juste
13:35un peu moins à gauche
13:37que la gauche.
13:38Je veux être une droite
13:39qui soit fière de ses valeurs,
13:41qui soit combattante,
13:42qui soit conquérante,
13:43qui désigne son adversaire.
13:45Elle est fille,
13:45les insoumis.
13:46Mais ce que je veux vous dire
13:47pour reprendre le fil
13:49de notre conversation,
13:50les réponses de long terme,
13:51ce sera de rebâtir
13:52une société
13:53sur de vraies valeurs.
13:54L'autorité,
13:55le respect,
13:56la hiérarchie,
13:56c'est la famille,
13:57c'est l'école,
13:58etc.
13:58Il faudra relancer
13:59une grande politique familiale.
14:01Et puis,
14:01il y a un problème de justice,
14:03il y a un problème
14:03de politique pénale.
14:05On n'assume pas en France
14:06la sanction,
14:08notamment pour les jeunes mineurs.
14:09Mais il y a une question,
14:10en fait,
14:10qui est...
14:11Posez-la-moi.
14:11Elle est à la fois directe.
14:13Elle vous brûle les lèvres.
14:14Posez-la-moi.
14:15Quelle est la politique pénale,
14:17tout simplement ?
14:17Est-ce que vous pourriez définir
14:18aujourd'hui
14:19notre politique pénale
14:20adossée à la politique sécuritaire ?
14:23C'est là qu'est le problème.
14:24Heureusement,
14:24Gérald Darmanin
14:25a parfaitement compris.
14:27Gérald Darmanin,
14:28je m'en félicite,
14:28a parfaitement compris
14:29qu'il faut changer des choses.
14:30Le problème est qu'on n'a pas
14:32de majorité au Parlement.
14:33Il y a une loi
14:34qu'il faut abroger.
14:36C'est la loi de Mme Belloubet
14:37de 2019,
14:39puisque Mme Belloubet
14:40a proscrit cette loi
14:41les courtes peines.
14:43Moi, je pense que c'est l'inverse.
14:45Je lisais des statistiques
14:46qui sont terribles.
14:47Les jeunes...
14:48Tentatives d'homicide
14:49de moins de 13 ans,
14:5110 ans, 11 ans, 12 ans, 13 ans,
14:5318 tentatives l'an dernier.
14:55Entre...
14:55Comment dirais-je ?
14:57Oui, l'an dernier,
14:582024,
14:58et 2016,
15:01c'est trois fois plus.
15:02Certes, numériquement,
15:03c'est très peu,
15:04mais vous vous rendez compte,
15:05ils ont moins de 13 ans.
15:06Les 16, 17 ans,
15:08eux,
15:08c'est plus 135%.
15:09Il faut des courtes peines.
15:11Aujourd'hui,
15:11je l'ai souvent expliqué
15:12à votre micro,
15:13ce qui se passe,
15:14c'est qu'on ne sanctionne pas.
15:15Donc, ils commencent par voler...
15:16La première, oui.
15:17Ils font 20, 30.
15:18Regardez,
15:19regardez ce qui s'est passé
15:20avec le sapeur-pompier.
15:21Mais nous, on regarde...
15:22Et vous, M. Roger?
15:23Le sapeur-pompier,
15:24regardez,
15:25c'était donc le jeune majeur.
15:28Il a 19 ans.
15:2915 antécédents,
15:30à peine 6 jours de prison.
15:32Voilà.
15:32Ce qui se passe aujourd'hui
15:33en France est inacceptable.
15:35Il faut demain.
15:36Mais on n'a pas de majorité.
15:37Mais c'est le bilan de qui,
15:38M. le ministre ?
15:39Ah, ça, c'est pas le mien.
15:40Très bien,
15:41mais vous faites partie
15:41d'un gouvernement.
15:42On peut interroger le bilan
15:44du gouvernement
15:44auquel vous appartenez.
15:45Ah, le bilan dont je suis comptable,
15:48c'est le bilan depuis 6 mois.
15:50Vous ne pouvez pas me faire remonter
15:52à 2019.
15:53Est-ce qu'il y a un échec sécuritaire
15:55d'Emmanuel Macron ?
15:56En tout cas,
15:58il y a un échec
15:59de la politique pénale.
16:00On a refusé,
16:01on a refusé
16:02de réhabiliter la sanction.
16:04Il y a un énorme écart
16:05entre les peines encourues,
16:07les peines prononcées
16:08et les peines exécutées.
16:10Et donc,
16:11on enferme des jeunes violents
16:13dans des parcours
16:14de violence,
16:15de délinquance.
16:16On ne les sanctionne pas,
16:17ils volent un neuf,
16:18ils volent un bœuf.
16:19Et quand on les sanctionne,
16:20c'est au bout de 20,
16:2130 en décédent judiciaire
16:23et c'est trop tard.
16:23Monsieur Rotaillot,
16:25et c'est encore adressé
16:26à la France
16:27des honnêtes gens,
16:28ça peut paraître anecdotique,
16:29ça ne l'est pas du tout.
16:30C'est un événement
16:31qui a scandalisé
16:32une partie des Français,
16:32c'est la partie illégale
16:34dans le Lot, par exemple.
16:35Vous n'avez pas réussi
16:35à l'interdire.
16:36Il y a eu des champs saccagés,
16:38des routes qui ont été détruites,
16:40des comportements à risque.
16:41Est-ce qu'on est impuissant
16:43face à un tel désordre ?
16:44Non, parce que
16:45ce que je veux dire quand même
16:46à votre micro,
16:48c'est qu'à partir des beaux jours,
16:50ce sont des dizaines
16:50de rêves parties
16:51qu'on arrive à déjouer.
16:54Est-ce que vous en parlez ?
16:55Non.
16:56Et là, évidemment,
16:57il y avait un trou dans la raquette.
16:59Pas suffisamment de renseignements
17:00et surtout dans un lieu
17:02qui était beaucoup plus difficile
17:04à contrôler.
17:05Mais croyez-moi,
17:07ils vont s'en souvenir.
17:08J'ai demandé,
17:10j'ai ordonné au préfet
17:11de faire à la préfète
17:13plus exactement
17:13que je veux saluer
17:14pour son engagement.
17:15J'ai aussi eu le maire
17:17de cette petite commune
17:18de moins de 400 habitants
17:20qui était très choqué,
17:21je l'assure,
17:22là encore,
17:23vraiment de mon soutien.
17:25J'ai ordonné,
17:25j'ai donné des instructions
17:26pour que précisément
17:28on ne fasse pas partir
17:30ces gens-là
17:30sans contrôler
17:31toutes les camionnettes,
17:32tous les camions.
17:33Au moment où je vous parle,
17:34on a confisqué
17:36cinq véhicules,
17:38camions,
17:38fourgons.
17:39On a distribué
17:40des infractions
17:41par centaines.
17:43On a confisqué
17:44justement les baffes,
17:46les platines,
17:46etc.
17:47On a retrouvé
17:48de la drogue,
17:49ils paieront.
17:50Il y en a 18
17:51qui sont gardés à vue.
17:52C'est un signal
17:53que j'adresse
17:53à celles et à ceux
17:55qui voudront recommencer,
17:56il y en aura sans doute.
17:57Eh bien,
17:58soit nous arriverons
17:59à les déjouer,
18:00voilà,
18:00mais c'est souvent
18:01des courses-poursuites,
18:02et si nous n'y arrivons pas,
18:04ils ne s'en tireront pas
18:05comme ça,
18:07on confisquera le matériel.
18:08Alors évidemment,
18:09tout ça,
18:09c'est sous l'autorité judiciaire
18:11et j'espère que la justice
18:13saura mettre
18:14des peines lourdes.
18:16Voilà,
18:16c'est comme ça
18:16qu'on arrêtera.
18:17Parce qu'on peut,
18:19moi,
18:19qui suis responsable
18:20des policiers,
18:21des gendarmes,
18:22etc.,
18:22demander d'arrêter.
18:24Mais si,
18:25quand on arrête les gens,
18:26les policiers,
18:27les gendarmes,
18:27les retrouvent plusieurs jours après
18:29dans la rue
18:29avec un sourire au coin,
18:31l'air goguenard,
18:32ça décourage tout le monde.
18:33Voilà.
18:34C'est pour ça que je parle
18:34de politique pénale.
18:36Ce n'est pas aujourd'hui
18:37qu'on le fera
18:37parce qu'on n'a pas de majorité
18:38pour faire une vraie rupture.
18:40Mais la politique
18:41que moi, demain,
18:41je souhaite que nous menions,
18:42nous, la droite,
18:43pour 2027,
18:46c'est une politique de rupture,
18:48notamment sur la politique pénale.
18:49Venons-en,
18:51parlons de cette rupture.
18:52Politiquement,
18:52si on devait résumer
18:53la situation,
18:54votre situation,
18:55Monsieur le Ministre,
18:56sur le dossier algérien,
18:57on ne comprend plus
18:57la position de la France
18:58malgré les provocations
18:59du régime algérien
19:00et ce que vous-même avez dit.
19:03Sur un autre dossier,
19:03la fin de vie,
19:04vous êtes opposé
19:05alors que le président hier
19:06a parlé d'un texte
19:06d'humanité et de fraternité.
19:08Sur la sécurité,
19:10malgré votre volontarisme,
19:11vous êtes sur un fil.
19:12Que répondez-vous
19:13à ceux dont votre compétiteur
19:14Laurent Wauquiez
19:15à la présence et à l'air
19:16qui est en train de vous dire
19:17que vous êtes en train
19:17de vous diluer
19:18dans le macronisme ?
19:19Pas du tout.
19:20Pas du tout.
19:21D'abord,
19:21je réponds que cette décision,
19:23c'était une décision collégiale
19:24que nous avons prise.
19:27Deuxièmement,
19:27je réponds que,
19:28que ce soit dans les sondages,
19:29que ce soit dans les élections,
19:31nos électeurs nous encouragent
19:33parce qu'ils veulent une droite
19:34qui se retrousse les manches.
19:35Ils ne veulent pas une droite
19:36qui se planque.
19:37Ils ne veulent pas une droite
19:38qui, devant l'adversité
19:39de la situation politique
19:40difficile actuelle,
19:41n'agissent pas.
19:43Ils veulent qu'on soit utile.
19:44Et moi,
19:45tant que je pourrais être utile,
19:46je ferais mon devoir.
19:47Moi, je suis un patriote.
19:48Voilà.
19:49Et j'ai toujours placé
19:50mes convictions
19:52avant mes intérêts.
19:53Voilà.
19:54Peu importe que je sois abîmé
19:55ou non,
19:56moi, je veux...
19:56Vous feriez que ce soit
19:56les élections,
19:57y compris municipales.
19:58Si, par exemple,
19:59localement,
20:00territorialement,
20:00il pourrait y avoir
20:01des accords
20:02entre LR et la Macronie,
20:03vous dites non.
20:04Mais il n'y aura pas
20:05d'accord d'appareil
20:06au municipal.
20:08Ce n'est pas ma question.
20:08Mais en revanche,
20:10je le dis,
20:10par exemple,
20:11sur des communes
20:12qui sont dirigées
20:13par des maires
20:14qui sont de gauche,
20:15écologistes,
20:16qui comprennent aussi
20:18des gens de LFIS,
20:19il faudra faire barrage
20:21à ces gens-là.
20:22Il faudra faire tomber
20:23ces municipalités
20:24qui sont de gauche
20:25pour qu'on puisse
20:26s'en saisir.
20:27Ça, je le dis clairement.
20:29J'ai désigné l'adversaire
20:30et cet adversaire,
20:32évidemment,
20:33nous devrons faire
20:33tous les efforts
20:34pour les faire tomber.
20:35mais je pense,
20:36pour revenir
20:37à votre discussion,
20:38c'est qu'on a un choix
20:40qui est un choix
20:41de se retirer
20:41sur l'avantin,
20:42de voir la France couler.
20:44Ça, c'est la politique
20:45du pire.
20:46C'est la politique du pire.
20:47La politique
20:47que les Français
20:48ne veulent pas
20:49ou c'est de s'engager.
20:50C'est ce que je fais
20:51chaque jour.
20:52Je le fais chaque jour
20:53et je préfère,
20:54je pense,
20:55revoir la politique
20:56d'immigration
20:56telle que je le fais.
20:58Évidemment que je pourrais,
20:59j'aimerais tellement
21:00disposer d'une majorité
21:02et revoir la loi,
21:03faire en sorte
21:04qu'on puisse réviser
21:05la Constitution,
21:06proposer aux Français
21:07un grand référendum
21:08qui nous permet
21:10de reprendre vraiment
21:11les rênes.
21:12Mais au moins,
21:13on évite le pire
21:13et on essaie d'avancer
21:14et on prend des positions claires
21:16et je pense que,
21:17précisément,
21:18ça me permet
21:19de structurer
21:20le débat d'idées,
21:21le débat politique.
21:22Moi, je suis Gramscien,
21:23je pense que
21:24le combat politique,
21:25c'est le combat culturel.
21:26Jean-Luc Mélenchon
21:27pense la même chose d'ailleurs.
21:28Absolument,
21:29il est cultivé,
21:29je le sais.
21:30Mais je pense qu'avant
21:31de gagner dans les urnes,
21:32il faut gagner dans les esprits.
21:33Et ce que j'essaie de faire,
21:34moi, c'est par des proses,
21:35une parole claire,
21:36sincère,
21:37des prises de position
21:38très claires.
21:39Donc, pas d'alliance.
21:39Par exemple,
21:39avec Édouard Philippe,
21:40vous entendez cette idée,
21:41vous l'avez déjà niée.
21:43Je m'ai expliqué,
21:45je pense qu'on a,
21:46c'est vraiment
21:47deux perspectives
21:48très très différentes.
21:49Édouard Philippe dit,
21:51voilà,
21:51moi, c'est de la gauche
21:52et la droite conservatrice.
21:54On sait que ça ne marche pas
21:55en même temps.
21:56Ça ne marche.
21:57Mais moi,
21:57je veux faire revenir
21:58celles et ceux
21:59qui partagent.
21:59Ou les droites ?
22:01Ici même,
22:01Laurent Wauquiez n'a pas...
22:03Ça ne marche pas.
22:04Quelle droite ?
22:05Que mettez-vous derrière
22:06le vocable
22:07« les droites » ?
22:08Éric,
22:08ce qui semble avoir
22:09une idée assez claire
22:10de l'union des droites.
22:10Non, mais les droites,
22:12c'est qui ?
22:12Il est assez proche de vous,
22:13je pense que vous en avez parlé.
22:14Marine Le Pen,
22:15c'est toujours défini
22:16comme non à droite.
22:17Lorsque j'ai proposé au Sénat,
22:19là aussi,
22:19je l'avais dit à ce micro,
22:21que quand on touche
22:22le RSA,
22:23il y a 15 heures
22:23en contrepartie d'activité
22:24parce qu'une allocation sociale,
22:26ce n'est pas un dû.
22:27Elle s'y est opposée
22:28sur la retraite.
22:29Elle s'y est opposée.
22:30Elle est plus proche
22:31de Mme Binet,
22:32de la CGT,
22:33que de nous.
22:34Donc, ce n'est pas la droite.
22:35En plus,
22:36elle a toujours refusé
22:37toute alliance.
22:38Non, moi,
22:38l'alliance que je veux,
22:40c'est l'alliance des Français.
22:41C'est l'alliance des électeurs.
22:43Et je pense qu'on fera
22:44revenir à nous
22:44des gens qui nous avaient quittés.
22:46C'est ce que
22:47je suis en train de faire.
22:48On a multiplié par 3
22:50le nombre d'adhérents.
22:51On est aujourd'hui
22:52le premier parti.
22:53À qui cela profitera ?
22:54Oui, mais on est...
22:55Peut-être.
22:55Mais en tout cas,
22:56c'est déjà acquis.
22:5742 000 à 121 000 adhérents.
23:00Premier parti de France
23:00pour les adhérents.
23:01Il faut maintenant,
23:02évidemment,
23:03qu'on devienne
23:03le premier parti
23:04pour les électeurs.
23:05Mais ce qui s'est passé
23:06pour les adhérents,
23:07je veux le faire
23:07pour les électeurs.
23:08Ceux qui sont partis
23:09parce qu'ils trouvaient
23:10que la droite était trop molle,
23:11qu'elle n'était pas fière d'elle,
23:13on va les faire revenir.
23:14Voilà.
23:15Avec ce concept,
23:16justement de la France,
23:17des honnêtes gens.
23:19Et je pense que
23:20de ce point de vue-là,
23:21beaucoup, beaucoup de Français
23:21peuvent se reconnaître
23:22dans cette politique de rupture
23:24que nous allons porter
23:24et assumer.
23:25Pour conclure,
23:26Bruno Roteu,
23:26il y aura bien un patron
23:27DLR dans quelques jours,
23:29c'est le 18 mai,
23:29mais il y aura-t-il pour autant
23:30un patron naturel de la droite
23:32au même moment ?
23:34Non, je pense que...
23:35Non, il y a un gros travail à faire.
23:36Attention à l'obsession présidentielle.
23:38On a souvent pensé à droite
23:39qu'il suffisait d'un chef
23:40pour qu'on écrase le match.
23:42Non, ce sont les idées.
23:43C'est l'essence même
23:43Bonaparte est bonapartiste.
23:45Oui, mais justement,
23:46Bonaparte avait quelques idées,
23:48il a fait le Code civil, etc.
23:49Mais nous, depuis quand
23:50la droite n'a-t-elle pas
23:51inventé de nouvelles idées ?
23:52On n'est pas dans la France d'hier,
23:53on est dans la France d'aujourd'hui
23:54et moi je veux préparer
23:55la France de demain.
23:55Mais donc le 18 mai,
23:56ce n'est pas forcément
23:57le patron naturel de la droite
23:58qui va sortir du scrutin ?
23:59Je veux que...
24:00Non, la priorité...
24:02Non, ce sera un autre moment,
24:03colline après colline.
24:05Là, nous concourons
24:06pour une élection interne.
24:07Ensuite, il y aura
24:08l'élection présidentielle,
24:09mais on ne peut pas
24:09gagner l'élection présidentielle
24:11si on ne propose pas
24:12aux Français
24:12une nouvelle perspective,
24:14une espérance.
24:14Et qu'est-ce qu'il y a
24:15derrière les collines ?
24:16Vous dites colline après colline.
24:17L'élection présidentielle.
24:19Vous voyez quand même
24:19un peu loin.
24:20Non, mais il y a
24:21l'élection municipale
24:22et l'élection scénatoriale.
24:23Voilà, ça c'est une question
24:24d'agenda,
24:25ce n'est pas moi qui le fixe.
24:26Mais vous voyez,
24:27j'ai bien senti
24:28que nous avions fait naître
24:30depuis plusieurs mois
24:31à droite
24:31un élan,
24:32un nouvel espoir.
24:33Jean-Pierre Envoqué dit
24:33qu'il est sûr
24:34de ne pas perdre.
24:36L'a dit ce matin.
24:37Vous avez la même certitude
24:38de ne pas perdre
24:40à votre tour ?
24:41Peu importe.
24:42Moi, je fais très attention
24:42et tant que l'élection
24:44n'a pas eu lieu,
24:46je suis très précautionneux.
24:47Je suis un rural,
24:47je suis un provincial.
24:48Donc, vous voyez,
24:49ce que je veux dire,
24:50c'est que désormais,
24:52il reste quelques jours.
24:53Donc, voilà,
24:54un peu de patience.
24:55On gravite.
24:55Merci Bruno Retailleau.
24:56C'est votre grande interview.
24:57A bientôt.
24:59Merci Bruno Retailleau.
25:00Merci.

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