Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • hier
Retrouvez le replay du débat de l'Équipe du Soir du 13/05/2025.

Catégorie

🥇
Sport
Transcription
00:00Diallo au flingue de la Brune, le patron du football français Philippe Diallo siffle la fin de la partie.
00:05C'était hier, notre championnat de la France donc devrait, je dis devrait puisque pour l'instant rien n'est officiel,
00:10mais désormais être dirigé par une société commerciale de club.
00:12La Ligue devrait donc disparaître ainsi que son président Vincent La Brune.
00:15On va écouter Philippe Diallo, le président de la Fédération française a voulu remettre cette intervention dans son contexte.
00:21Le contexte c'est la crise des droits télé.
00:23Écoutez le président de la Fédération française de football.
00:26L'été dernier, en 2024, les résultats de l'appel d'offres lancé par la Ligue de football professionnelle
00:36n'ont pas atteint les résultats espérés et par voie de conséquence des difficultés importantes
00:46pour nos clubs professionnels de Ligue 1, Ligue 2 jusqu'à mettre en péril un certain nombre d'entre eux.
00:52La Fédération a présenté un projet d'organisation du football professionnel novateur.
01:01C'est un projet novateur mais c'est un projet de rupture.
01:07Dans la LFP, il y a un président élu.
01:12Et donc on sort d'un système électif pour passer à un système de nomination des dirigeants de la future société commerciale.
01:20Dans un cadre complètement rénové, qu'on veut plus efficient, plus transparent et dans lequel la Fédération aura un rôle nouveau.
01:35Un rôle nouveau, un rôle déterminant ? Non, il a dit un rôle nouveau.
01:37Et c'est un putsch de la part de Philippe Diallo envers évidemment Vincent Labrune et la Ligue.
01:42Alors le responsable, ou en tout cas celui qui connaît les institutions, pas responsable, mais celui qui connaît au mieux les institutions en française,
01:50qui se baladent comme ça, c'est vous Etienne Moati ?
01:52Vous me répondez à cette question non, mais, et ça qui est intéressant, je vous donne une minute comme ça pour nous expliquer le non et le mais, Etienne.
02:02Non, ce n'est pas un putsch de Philippe Diallo parce que si c'était un putsch, ça voudrait dire qu'il y a eu quelque chose d'organisé dès le départ
02:12et qu'il y a plusieurs mois, voire plusieurs années, il a décidé de monter ce projet-là pour essayer de se débarrasser et de la Ligue et de Vincent Labrune.
02:20Non, ce n'est pas le cas parce que c'est plutôt paradoxalement la Ligue qui est à l'origine de cette idée de première Ligue à la française, entre guillemets,
02:29avec cette idée de société de club et on va dire un côté plus business pour la Ligue qu'elle ne l'est aujourd'hui.
02:37Mais quand j'ajoute ce mais, c'est parce que Philippe Diallo, une fois que ce projet était sur la table, il s'en est un peu emparé.
02:45Et puis surtout, on voit bien aujourd'hui, ça ne semble pas le déranger quand même beaucoup, que la Ligue disparaisse,
02:51que Vincent Labrune ne soit plus le président de la Ligue. Dans l'interview qu'il a donnée à l'équipe, il ne mentionne quasiment pas Vincent Labrune.
03:00En tout cas, il ne souligne absolument rien de son bilan avec ses années passées à la tête de la Ligue.
03:04Et puis dans la conférence de presse qu'il a donnée dans la foulée, c'était un petit peu la même chose.
03:08Il n'y a pas eu une seule allusion positive à Vincent Labrune, donc on sent bien qu'il est plutôt content de la situation.
03:15Ok. Etienne, vous a-t-il convaincu, chers téléspectateurs, et a-t-il convaincu l'ensemble du plateau ?
03:21On va passer comme ça à travers les rangs des chroniqueurs de l'équipe du soir.
03:26Karine, vous avez écouté Etienne ?
03:28Oui. Il est entre deux, il n'est pas non plus extrêmement clair.
03:34Moi, mon idée, c'est que ce n'est pas effectivement une volonté de Diallo.
03:40Diallo n'a pas énormément de poids, j'ai l'impression, dans cette décision.
03:44Merci.
03:45Je le vois plus comme suiveur que comme meneur.
03:47D'accord. Ok. Oui ou non ? Convaincu ou pas ?
03:50Que Diallo n'ait pas prémédité le coup, je veux bien le croire.
03:55Que la situation ne le dérange pas outre mesure, je veux bien le croire aussi.
04:01Convaincu ou pas, par Etienne ?
04:02Plutôt oui, ouais. Plutôt oui. Et vous, président ? Convaincu ?
04:07Oui, si ce n'est que je pense que Etienne a oublié de dire une chose, me semble-t-il, c'est que le plus satisfait, pour avoir très vite parlé avec lui dimanche soir,
04:17c'est Vincent Labrune qui, je crois, était arrivé au bout du bout de tout ce qu'il pouvait faire et qu'il est assez content finalement de s'arrêter.
04:26Bon, dans les semaines, dans les mois, on ne sait pas la vitesse à laquelle ça va venir, mais je pense qu'Etienne ne me contredira pas si...
04:34Parce qu'il a déjà trouvé sa porte de sortie ?
04:36Pas forcément.
04:38Il ne faut pas le...
04:39Non, mais il se rend bien compte qu'il est au bout de l'histoire.
04:42Il y a un rejet, donc aujourd'hui complet, un peu, de la personne de Vincent Labrune,
04:47par l'ensemble du public, des médias, partie aussi du monde du foot, qui ne croit plus trop en ce projet-là.
04:55Donc, il n'est pas bête, il sent bien où il en est rendu aujourd'hui.
05:00Et c'est vrai que ça lui donne une porte de sortie, c'est-à-dire de ne pas aller au bout de ces trois dernières années de mandat
05:05qui seraient un véritable chemin de croix.
05:07Mais c'était quand, à l'élection de la Ligue ?
05:09Septembre.
05:10Ah ouais ?
05:11Et là, on est en mai.
05:12Et donc, il se rend compte qu'il est au bout du truc.
05:16Il lui a fallu huit mois pour se rendre compte qu'il s'est passé beaucoup de choses.
05:19Non, non, je pose juste la question.
05:21Depuis septembre, il a quand même beaucoup, beaucoup souffert.
05:23Même avant sa réélection.
05:24Il savait, avant sa réélection, il a pris cher aussi, Claude.
05:26Moi aussi, puisque à l'Union et KTF, on n'avait pas...
05:28Donc, moi, je dis juste que c'est un peu l'occasion aussi qu'il fait de l'arron, Claude.
05:33Enfin, ne pas prendre des vessies pour aller à l'anternes.
05:38Il est là.
05:39Je pense que ça l'arrange bien aussi de faire croire que la situation lui convient.
05:45Je pense.
05:46Parce qu'il ne se présente pas pour faire six mois de mandat, Claude.
05:49Il se présente pour faire quatre ans.
05:50Voilà.
05:51Donc, soit il sait, soit il sait, quand il se présente, quand il y a l'élection face à Cyril Linette,
05:57il sait qu'il est épuisé et tout.
05:59Et quelqu'un, il n'y va pas.
06:00Il n'y va pas.
06:01Soit il nous prend pour...
06:03Je ne suis pas sûr qu'il était épuisé au mois de septembre.
06:05Je pense qu'il a passé des mois difficiles.
06:07Et en plus, il s'est trouvé face à quelqu'un comme Philippe Diallo, très cohérent, très structuré.
06:12Et que personne n'attendait aussi incisif.
06:16Et surtout pas Vincent Labrun, qui a quand même été plutôt de côté Diallo pendant l'élection de la Fédération.
06:21Juste sur Vincent...
06:22Totalement.
06:23Juste sur Vincent Labrun.
06:24C'est ça d'ailleurs qui met un petit peu de rancœur, sûrement dans l'esprit de Vincent Labrun.
06:30C'est qu'il a été au soutien de Diallo pour qu'il devienne président de la Fédération.
06:35Ils ont aussi œuvré pour qu'il puisse intégrer le comité exécutif de l'UFA.
06:38Je pense qu'aujourd'hui, il y a un petit peu un sentiment qu'en tout cas, il ne fait pas les choses de la bonne manière.
06:44Vincent Labrun, je vais vous lire une déclaration.
06:47C'était il y a cinq jours, c'était après la qualification du Paris Saint-Germain en finale de l'Aigle des champions.
06:53Vincent Labrun, ça avait l'air d'aller, Vincent.
06:56Il nous disait ça.
06:56Les performances exceptionnelles des clubs français cette saison sont le fruit d'un travail de fond engagé depuis plusieurs années pour accompagner et structurer nos clubs.
07:03Oh là là !
07:04Ah bah oui, quand t'es en finale, t'es en finale.
07:06Ce succès européen valorise notre championnat en forçant notre activité,
07:09notamment auprès des investisseurs et des partenaires commerciaux de premier niveau,
07:12et génère des ressources supplémentaires.
07:14Là, ce soir, cinq jours plus tard, on lui dit, ben non, mais Vincent, il n'y croit plus, Vincent est épuisé, il est proche du burn-out.
07:21Bizarre quand même, non ?
07:22Non mais là, cette déclaration, est-ce que c'est du Vincent Labrun ou est-ce que c'est celle d'un communicant ?
07:27Moi, quand je vois le style, le fond et la forme, ça ressemble plus quand même à une phrase toute faite qui a été livrée comme ça.
07:35Mais c'est quand même assez légitime qu'un président de la Ligue se félicite qu'un club français soit en finale de la Ligue des champions.
07:40Donc de ce point de vue-là, c'est pas non plus une communique.
07:41Là, il parle des résultats des clubs français.
07:43C'est vrai qu'ils ont été plutôt bons en Coupe d'Europe, les résultats des clubs français.
07:46On s'est félicité du parcours.
07:47Moi, je ne dis pas que c'est grâce à lui, mais c'est normal qu'un président de la Ligue française se félicite des résultats de clubs français en Coupe d'Europe.
07:55Lille, ils nous ont fait plaisir.
07:57Brest, ils ont été brillants.
07:58Non, mais que les clubs français aient eu des bons résultats en Coupe d'Europe, il n'y a aucun doute.
08:03C'est donc dû au travail de Vincent Laroune, c'est ce qu'il est en train de nous dire.
08:05Non, non, non.
08:05C'est ce qu'il nous dit il y a cinq jours.
08:07C'est ce qu'il nous dit, les gars.
08:08Ce n'est pas du tout ce que je veux dire.
08:09Je dis qu'en tant que président de la Ligue, il essaie de valoriser un championnat qui a sorti un finaliste de la Ligue des champions et deux clubs qui ont fait plutôt honneur au football français.
08:20Ça me paraît légitime.
08:22On a l'impression que vous pensez toujours qu'il y a une arrière-pensée derrière tout ce qu'il y a des gens.
08:27Il y en a quand même une petite dans cette déclaration-là parce qu'en fait, évidemment, c'est normal de se féliciter qu'un club français soit en finale de Ligue des champions.
08:34Mais dans ce message-là, il y a aussi l'idée que comme la Ligue, de manière largement exagérée, a favorisé les grosses écuries et les clubs européens qui ont des recettes totalement déraisonnables par rapport à ce que sont les recettes des autres clubs,
08:50moyens et petits, dans sa déclaration, ça veut dire qu'on a favorisé les clubs européens, on leur a donné davantage de recettes et regardez, aujourd'hui, ils réussissent en coupe de rente.
08:59Bon, la réforme de fond, c'est bien, mais les actions concrètes, c'est quand même mieux pour nos téléspectateurs.
09:03Hier, Philippe Diallo est arrivé au concret puisqu'à un moment, au moment de dévoiler son nouveau plan, sa révolution, son programme de rupture, on l'a écouté,
09:12il a proposé quatre mesures d'urgence qui ont été annoncées par le président, donc applicables, on va dire, le plus rapidement possible.
09:19La première, Philippe Diallo, enterre DAZONE et à double Nicolas de Taverneau. Écoutez extrait numéro 1.
09:25Le premier d'entre eux est celui relatif à l'accord de séparation entre DAZONE et la LFP sur le contrat audiovisuel.
09:36Et dans ce cadre-là, la fédération confirme totalement son soutien à Nicolas de Taverneau pour proposer à la fin du mois de mai
09:44des propositions pour la suite qui permettent notamment à la Ligue 1 d'être diffusées dans des conditions optimales,
09:53à la fois en termes d'éditorial, de production, mais aussi bien évidemment économiques.
09:59Je reviens sur Nicolas de Taverneau. Il semble que ce soit le nouvel homme fort, non ?
10:04Je dis de la Ligue, on n'a pas le nom encore, mais cette nouvelle entité ?
10:10De toute façon, pour le moment, il reste la Ligue de football professionnel et LFP Média,
10:15donc sa filiale commerciale qui est aujourd'hui dirigée par Nicolas de Taverneau.
10:18Mais là, Diallo, il ne dit rien. Il ne va pas aujourd'hui, d'abord il n'en a même pas le pouvoir,
10:23décider que ce n'est plus Taverneau qui essaie de régler le problème de la diffusion du football français.
10:30Donc il nous fait croire qu'il agite un levier, le levier en fait est déjà en action ?
10:34Totalement.
10:35Ok. Sur Nicolas Taverneau, il y a des choses qui me sont revenues aux oreilles.
10:39C'est lui qui est à l'origine de cette refonte et de ce grand chambardement,
10:44suppression de la Ligue, départ de Vincent Lambrune et tout ça.
10:46Ce qui m'est revenu, c'est Radio Chut ou pas ?
10:48Pas du tout.
10:48Radio Chut.
10:48C'est exactement rien à voir, il n'était pas du tout encore dans le jeu
10:51quand tout ça était déjà largement en place.
10:54Philippe Diallo, Hadoub, quoi ? La DNCG, le gendarme financier du championnat,
10:59et flingue la gestion, on va dire, un peu des clubs.
11:01Ah oui, les clubs, vous allez devoir un peu vous réformer.
11:03Écoutez ce que nous dit Philippe Diallo.
11:06Deuxième point concerne la DNCG et le passage des clubs devant la DNCG à la fin du mois de mai.
11:16Beaucoup de clubs s'en inquiètent.
11:18La DNCG s'en inquiète.
11:20A la DNCG, maintenant et demain, de pouvoir mettre en œuvre certaines régulations financières,
11:27inspirer des modèles de l'UEFA.
11:30Je pense à un plafonnement des masses salariales, à hauteur de 70%.
11:34Je pense à un contrôle approfondi de la multipropriété,
11:39notamment en évaluant ce qu'on appelle la fair value lorsqu'il y a des mutations d'un joueur
11:46dans un groupe de clubs appartenant au même propriétaire.
11:51La fair value, c'est la juste valeur du joueur, de sa valeur sur le marché.
11:56D'avoir un meilleur contrôle sur les changements d'actionnariat,
11:58et puis aussi d'aller vers une régulation visant à limiter les effectifs
12:05comme cela peut se faire en matière de Coupe d'Europe.
12:09Et donc avec des effectifs limités à 25 joueurs
12:12et avec une dérogation pour les moins de 21 ans
12:15qui permettrait de préserver la formation et les places pour des jeunes joueurs,
12:20notamment formés localement.
12:23Le pouvoir va arriver vraisemblablement chez Jean-Marc Michelère,
12:26le patron de nombre de la DNCG.
12:28La réduction des effectifs à 25 joueurs maximum,
12:31quel club aujourd'hui n'est pas dans les clous ou plus dans les clous ?
12:33Tout ce qui est évoqué là, ce sont des choses qui étaient déjà dans les tuyaux.
12:39Ah, je me suis fait avoir.
12:40Là, Philippe Diallo s'approprie un peu des choses
12:42qui de toute manière étaient en train de se faire au niveau de la DNCG,
12:47c'est-à-dire l'imitation de la masse salariale, l'imitation des effectifs,
12:51c'était des choses qui étaient déjà très largement discutées.
12:54Ok, donc la masse salariale qui ne doit pas dépenser 70% des revenus,
12:58alors qu'il n'y aura plus de droits télé,
13:02ou pas de droits télé la saison prochaine, ça va être difficile.
13:05Il vaut mieux que la masse salariale ne dépasse pas 70% des revenus,
13:09sinon c'est très inquiétant pour la gestion d'un club.
13:11Et Etienne, sur le nombre de joueurs,
13:14il y a aussi des familles du football qui passent à beaucoup,
13:16le président Diallo, il va falloir obtenir l'accord de l'UNFP,
13:19parce qu'une réduction des effectifs, ça fait une réduction des jeux,
13:25une réduction des contrats, ça fait beaucoup de chômage,
13:27ça fait donc dire en corollaire une réduction des entraîneurs,
13:30qui auront moins de joueurs à disposition.
13:33Donc il va y avoir, avec l'UNFP et l'UNECATEF,
13:36aussi des discussions à venir.
13:38Juste sur les entraîneurs, par rapport à ça, sur les clubs,
13:42il y en a qui se plaignent aussi beaucoup de leurs dirigeants,
13:44qui ont trop de joueurs sous contrat, qui ne servent à rien.
13:47Donc je pense qu'il y a beaucoup de gens, et notamment les entraîneurs.
13:50On prend l'exemple du cas du Paris Saint-Germain,
13:53quand Luis Campos est arrivé, il y avait 52 joueurs sous contrat,
13:56aujourd'hui ils sont à 25, et c'était une demande de Luis Enrique.
14:00Donc il y a plein de clubs qui tendent vers ça naturellement aussi,
14:02pour soulager leur entraîneur.
14:0330 avec les petits jeunes, voilà.
14:05Et 33, c'est le nombre moyen de joueurs sous contrat dans des clubs de Ligue 1,
14:08avec les petits jeunes dans le groupe.
14:10Oui.
14:10Voilà.
14:11Philippe Diallo, point numéro 3, qu'il aurait peut-être récupéré.
14:14Il a découvert quoi ?
14:15Qu'il faut lutter contre le piratage.
14:16Philippe Diallo, point numéro 3.
14:18Notre troisième point de court terme, c'est celui du piratage.
14:23C'est la raison pour laquelle la Fédération soutient totalement
14:26les dispositions contenues dans la proposition de loi
14:30menée, présentée par les sénateurs Savin et Lafon,
14:33qui prévoient des dispositifs de lutte contre le piratage,
14:37de façon renforcée, pour mettre notamment, de manière automatique
14:41et presque instantanée, l'arrêt de serveurs
14:44qui permettent de visionner des matchs de manière totalement illégale.
14:48Le manque à gagner dû au piratage est de 1,5 milliard.
14:52Sans compter les recettes fiscales en moins pour l'État,
14:55estimées à 420 millions d'euros.
14:58Les chiffres ont été fournis par l'Arcom.
14:59La dame qui est à côté de Philippe Diallo, c'est notre ministre,
15:03la ministre de l'Espoir, Marie Barça.
15:04Qu'est-ce que, sur ce dossier-là, elle a un impact ?
15:08Elle a quelque chose ?
15:09Elle a une influence pour lutter contre le piratage ?
15:11Je pose la question à tout le monde, mais peut-être Étienne...
15:13Lutter contre le piratage, pas particulièrement.
15:16Il l'évoque beaucoup parce qu'en fait, la loi qui est en préparation
15:19avec les deux sénateurs qui étaient d'ailleurs les grands ennemis de Vincent Lavrune
15:27et qui aujourd'hui triomphe par rapport à Vincent Lavrune.
15:30C'est quand même un deuil un peu douloureux, je pense, pour lui.
15:34Cette loi-là, il y a un énorme volet qui est sur le piratage.
15:37C'est aussi une manière d'accrocher la réforme du football français
15:41à ce projet de loi qui est largement consacré à la lutte contre le piratage.
15:45Mercredi dernier, dans le Canard Enchaîné,
15:47quelques révélations, les gens qui sont derrière l'IPTV, le piratage,
15:52font partie du crime organisé.
15:54C'est en tout cas la lecture et les informations dévoilées
15:57dans le Canard Enchaîné de mercredi dernier.
15:58Il y a la DZ Mafia qui vit un peu autour de Marseille.
16:01Il y a des grossistes de hachiches au Maroc qui tirent un peu les ficelles.
16:05Les rapports circulent sur les bureaux de trois ministères.
16:08La culture, puisque le piratage touche aussi l'œuvre cinématographique,
16:11les sports, mais également Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur.
16:14J'ai l'impression que l'ARCOM, pour lutter contre le piratage,
16:17ou le simple fait du football français,
16:20c'est une cause qui les dépasse complètement.
16:22C'est une cause pratiquement nationale, économique.
16:24Je trouve que c'est un procès un peu injuste fait à la Ligue par Dazon, ça.
16:28Le manque de lutte contre le piratage.
16:30Parce que quel moyen, clairement, la Ligue de football a pour lutter contre le piratage,
16:36qui est un phénomène qui dépasse...
16:37Même l'État ne peut pas lutter.
16:38Voilà, qui dépasse le cadre...
16:40De moins changer de diffuseur, et d'avoir, on va dire, une politique tarifaire...
16:44Mais d'accord, mais là, il venait de changer de diffuseur,
16:46et c'est le diffuseur en question qui reproche à la Ligue de ne pas lutter contre...
16:48Mais qu'est-ce que les Ligues peuvent faire pour lutter contre le piratage ?
16:51De moins changer de diffuseur, malheureusement, ce ne serait pas Dazon,
16:53et de pratiquer une politique commerciale, on va dire, un peu plus incitative...
16:57Mais la politique commerciale, c'est pas...
16:59Enfin, la politique commerciale de Dazon, c'est pas la Ligue.
17:02C'est pas la Ligue qui a mis à 40...
17:04C'était combien le premier ?
17:0549.
17:0549 euros.
17:06Le piratage, il existe ailleurs, en Europe,
17:08et ça n'empêche pas les autres ligues européennes de très bien vendre leurs droits de télé.
17:12Vous êtes en Espagne, du piratage, il y en a énormément.
17:15Dans le dossier du Canard, on disait que le piratage avait explosé cette dernière saison,
17:18dû notamment, il le reliait dû au tarif.
17:20C'est pour ça que je me permets d'intervenir dans ce débat.
17:23La loi envisagée par les sénateurs, Lafon et Savin, Etienne, sur les pirates,
17:27ne poursuivent pas les consommateurs,
17:29poursuivent simplement, on va dire, les organisateurs qu'on a dénoncés il y a quelques minutes.
17:33Est-ce que c'est une erreur ?
17:34En Italie, en Angleterre, les contrevenants, c'est-à-dire les utilisateurs,
17:38sont punis également par une amende de 5 000 euros pour l'utilisation de l'IPTV.
17:42Est-ce qu'il faut aussi punir ?
17:44Bien sûr.
17:44En tout cas, la loi préparée par les sénateurs Lafon et Savin
17:48s'attaque simplement aux organisateurs de l'IPTV.
17:51Ça, c'est un truc très français.
17:55C'est-à-dire que, par exemple, quand il y a des abrutis qui foutent le bazar dans les tribunes,
17:59c'est les clubs qui payent et c'est jamais la personne qui est sanctionnée,
18:02même si ça va un peu mieux.
18:03De manière générale, quand on ne respecte pas la loi, il faut être sanctionné.
18:08Tu n'as jamais regardé un match en streaming illégal ?
18:10Ah non, pour le coup, j'ai de la chance d'avoir...
18:13Étienne, c'est vrai de Saint-Claire.
18:16C'est remarquable, c'est remarquable.
18:18Non, mais moi non plus.
18:19Moi, Étienne, je suis désolé.
18:21Je viens d'une famille où l'artistique, c'est important.
18:24On n'a jamais piraté un DVD, rien.
18:26Mes parents, ils m'ont toujours...
18:27Parce que j'avais la chance de pouvoir.
18:29Et pour le coup, c'est une cause, moi, à la maison, qui nous tenait énormément à cœur,
18:32de respecter ce côté-là.
18:35Quand un artiste, ou...
18:36Là, c'est les artistes, ils produisent quelque chose,
18:39qu'on rémunère pour qu'ils puissent être vus.
18:41En ce qui me concerne, je suis abonné à Dazone.
18:43On n'est pas tant que ça, finalement.
18:46Et puis, parmi les premiers, ce qu'on a commencé à taxer au maximum...
18:49On n'a pas eu de remises, d'ailleurs.
18:49Enfin, ça m'est quand même arrivé, dans ma vie, de regarder un match sur un streaming illégal.
18:54Je l'avoue, devant cette haute assemblée de gens extrêmement ouvertes.
18:57C'est un coming-out d'Étienne Moiti.
18:59C'est un 2.
19:01Sur la DNCG, donc, récupération sur le piratage aussi, point numéro 4.
19:06Philippe Diallo invite les présidents de la Ligue 1 à s'asseoir autour d'une table
19:08pour la prochaine répartition des droits télé, qui sera évidemment très très faible.
19:13Écoutez, c'est le quatrième et dernier extrait.
19:15Le dernier point qui a été évoqué à court terme, c'est l'invitation par la Fédération
19:20à ce que les clubs rediscutent de la clé de répartition des droits.
19:24Et donc, aujourd'hui, avec des droits qui sont de l'ordre de 500 millions d'euros
19:29en termes de droits domestiques, mais peut-être moins, et même certainement moins, en 25-26,
19:35cette clé de répartition apparaît à la Fédération inadaptée.
19:38Parce que certains clubs, compte tenu de la réduction des droits domestiques,
19:43risquent de n'avoir quasiment aucun droit audiovisuel.
19:47Et donc, en termes d'équité, de justice, il apparaît naturel à la Fédération
19:52que les clubs se remettent autour d'une table pour pouvoir rediscuter de cette répartition des droits
19:59afin que ceux qui n'ont rien aient quelque chose.
20:03Est-ce que ça, c'est l'idée de Philippe Gallo ?
20:05Ah oui.
20:06Là, c'est l'idée portée par Diallo.
20:07C'est l'idée portée par Diallo, même si, évidemment, il y a quelques clubs qui vont le soutenir dans cette démarche-là.
20:15Mais ça, c'est urgent de le mettre en place, parce que c'est un véritable scandale, la répartition des droits télé en France.
20:21Aujourd'hui, on est le championnat européen avec le plus de disparités.
20:25Il y a des clubs qui n'ont quasiment aucun droit télé cette saison.
20:28C'est-à-dire qu'en Angleterre, il y a une disparité conséquente,
20:30mais celui qui touche le moins touche plus que celui qui touche le plus en France.
20:34En France, on est dans une situation où il y a des clubs qui ne touchent quasiment rien.
20:38Le Havre ?
20:39Les clubs européens, mais même au-delà du Havre.
20:40Ça, c'est le problème qu'ils ont avec les versements de CVC qu'ils n'ont pas eu.
20:46Mais même les autres clubs de bas de classement et même de milieu de classement ne touchent presque rien.
20:50Parce que les droits nationaux, qui sont répartis entre tous, il y en a très très peu,
20:55et les droits internationaux, ceux qui sont la vente à l'étranger,
20:58ils sont réservés aux clubs qui disputent les Coupes d'Europe.
21:00Donc, eux, ils prennent cette augmentation-là.
21:02Et puis, comme ils disputent les Coupes d'Europe,
21:04ils ont bénéficié aussi des recettes européennes de la Ligue des Champions, de la Ligue d'Europa, etc.
21:09Donc, aujourd'hui, il y a une disparité entre un club de bas de classement et le Paris Saint-Germain,
21:14ou les clubs qui ont disputé la Ligue des Champions.
21:16C'est une différence de 1 à 20 ou à 30.
21:18C'est incroyable.
21:19Les clubs européens vont-ils être solidaires des clubs non-européens, en fait ?
21:23De toute façon, ils n'auront peut-être pas le choix.
21:25Si c'est un nouveau dispositif mis en place par la FEDE...
21:29C'est quand même un vrai écueil, parce qu'aujourd'hui, dans ce qui existe dans la répartition entre les clubs,
21:36dans les accords qui ont été passés, pour qu'ils puissent être changés, il faut qu'il y ait l'unanimité.
21:41Donc, ce n'est pas gagné quand même.
21:42Il est sur un terrain quand même extrêmement compliqué.
21:44C'est l'unanimité, pas la majorité.
21:46L'unanimité.
21:46C'est l'Union européenne.
21:49Mais l'idée...
21:50Et on se partage combien, là ?
21:52On va démarre sur combien ?
21:54Ça va être zéro et 100 millions, le cadeau de sortie de Dazone ?
21:59Cette saison, on sait combien on est censé toucher.
22:01Il y avait les 350 de Dazone, plus ce qui devait être 100 de Binsport,
22:05qui finalement n'est que 80, donc vous faites l'addition.
22:08Puis, il y a quand même aussi tout ce qu'on déduit, les taxes buffées, etc.
22:11Et puis aussi, il y a la dernière échéance de Dazone, celle du mois de juin,
22:14qui pour l'instant n'ont pas encore payé, qui est de 70 millions d'euros.
22:17Pour l'instant, on ne se distribue pas grand-chose.
22:19Et la saison prochaine, a priori, il ne reste rien.
22:21Donc, cette année, c'est à peu près 500 millions, ou pas ?
22:23Ah non, c'est moins que ça, beaucoup moins que ça.
22:25350 plus 80 plus 100...
22:26Plus rien du tout, oui.
22:28Non, c'était moins, la taxe buffée, c'était moins, moins, moins, moins.
22:31On est plutôt dans le moins que dans le plus, Claude, sur l'équation de la Ligue en ce moment.
22:34On était plutôt sur les 300 millions, quoi.
22:36Mais sur ce quatrième point, qui me semble pour moi l'un des plus importants,
22:40et en tout cas le plus novateur,
22:42moi, je trouve qu'il est vraiment important pour les clubs.
22:45Je crois que, d'ailleurs, Philippe Diallo a eu un discours assez rassurancié
22:48avec les clubs de Ligue 2, là-dessus.
22:50Et je me souviens encore de certains dirigeants
22:53qui, il y a une dizaine d'années, disaient,
22:55oui, mais si on veut rivaliser avec les meilleurs clubs européens
22:58sur les Coupes d'Europe, il faut que les meilleurs,
23:00que les plus gros clubs français touchent la plus grosse part du gâteau.
23:03Ça fait 30 ans que ça dure.
23:04On a vu ce que ça a donné.
23:05Et moi, je pense que pour qu'il y ait une meilleure santé financière
23:08et que les clubs français se portent mieux,
23:10qu'il y ait une répartition un peu plus équitable,
23:11ne me paraît pas scandaleux.
23:13Philippe Diallo a livré hier la méthode qui ont conduit à cette réforme,
23:16cette rupture, comme il l'a qualifié.
23:18Trois groupes ont planché pendant deux mois.
23:20Le résultat, donc, c'était hier.
23:22Le premier groupe s'est occupé de la gouvernance.
23:24C'était piloté par Marc Keller.
23:25Le deuxième, c'était la régulation et le contrôle financier
23:28par Jean-Baptiste Malherbe d'Ausserre.
23:30Puis le dernier groupe, le modèle économique d'Amien Comoli,
23:32qui, qu'on connaît, il oeuvre au club de Toulouse, du TFC.
23:38Donc, Philippe Diallo, lui, il a juste accompagné le mouvement.
23:40Il n'était pas comme un président, on va dire,
23:42à essayer de diriger selon ses intérêts.
23:44Non, pas du tout.
23:45C'est passé vraiment comme ça.
23:46C'est qui le premier que j'avais dit, le troisième ?
23:47Il y a eu Marc Keller, il y a eu Jean-Baptiste Malherbe d'Ausserre,
23:50et il y a eu Damien Comoli pour des missions bien à base.
23:52Le projet qui est sorti aujourd'hui des tuyaux,
23:57sans qu'apparaître que l'équipe dit tout avant tout le monde,
24:00mais enfin, on a fait un papier le 1er mars,
24:02qui descrivait ce schéma-là,
24:05d'une Ligue 1 à l'anglaise, avec ce schéma-là.
24:09Ça veut dire que les groupes de travail qui se sont réunis après,
24:13finalement, ils ont validé un système qui avait déjà été décidé,
24:17et ils ont servi à rien,
24:19ou simplement, ils se sont rangés à la vie qui était la vie déjà existante.
24:25J'ai beaucoup fait parler, Etienne,
24:27est-ce qu'il y a des choses à rajouter sur la journée d'hier,
24:29sur ce que vous sentez, sur ce que vous renoutez ?
24:32Moi, j'avais juste une question,
24:34parce qu'hier, on en parlait déjà avec Loïc Tanzy,
24:36par rapport à cette idée qui n'est pas une nouveauté, tu l'as dit,
24:39sur le salarié cap et la limitation des joueurs.
24:42C'est de la foutaise ?
24:43Est-ce que c'est vraiment réel de pouvoir mettre en place un salarié cap,
24:47sachant que, pour le PSG, tu ne peux pas le faire,
24:49parce qu'il doit être compétitif en Europe,
24:50mais qu'il y a des clubs qui se l'imposaient et ça marchait ?
24:53Et limiter des joueurs, ça paraît aussi compliqué
24:55par rapport aux autres clubs européens ?
24:58Non, ce n'est pas du tout compliqué,
24:59ça peut tout à fait se faire.
25:00D'abord, ça existe au niveau européen,
25:02c'est-à-dire qu'avec le fair play financier, tu as déjà…
25:04Ils sont tournés constamment.
25:05Non, sur ces critères-là, ça existe dans le fair play financier,
25:11c'est-à-dire que tu as une limitation en pourcentage de ta masse salariale
25:14par rapport à tes revenus.
25:16Donc, c'est un système assez évident, en fait.
25:22Donc, de ce point de vue-là, non, ça ne posera pas de problème.
25:24Et l'ADNCG planche déjà là-dessus depuis un bon moment.
25:26Donc, on va arriver à…
25:28On va dire, on prend un petit club.
25:30Angers aura, par exemple, maximum un nombre de joueurs très réduit
25:34avec maximum 100 000 euros de salaire pour ces joueurs.
25:3625 joueurs, ils auront…
25:37Aujourd'hui, j'ai compté, Angers, ils en ont…
25:39Alors, avec les jeunes et tout ça, voilà.
25:42Angers, ils en ont 33.
25:43Ils sont comme Auxerre, ils sont comme Brest, ils sont comme Rhin.
25:46C'est 33, c'est à peu près.
25:47Il y a des études qui ont été faites qui montrent qu'en fait,
25:49les clubs fonctionnent avec pas tant de joueurs que ça,
25:52même quand ils en ont énormément sous contrat.
25:54Donc, simplement, ils payent des joueurs à ne rien faire.
25:56Et ils envoient des joueurs, ils font des transferts, etc.
25:59Ça alimente la bulle spéculative, en plus, dans le football.
26:02Donc là, tu penses vraiment que ça va s'arrêter, ça ?
26:05Je pense qu'en tout cas, s'il y a des règles,
26:07celles-là, elles devront être respectées.
26:08Mais de toute façon, il faut bien qu'ils fassent quelque chose.
26:09Ils sont quasiment en faillite.
26:10Donc, ils n'ont pas continuer à donner des salaires,
26:12à faire signer des joueurs, à avoir 40, 50 joueurs sous contrat,
26:15leur donner des très gros salaires.
26:16Ce ne sont pas les moyens de les payer.
26:17Vous êtes-ils convaincus ?
26:18Ouh !
26:19Oh là là !
26:20La révolution est en marche, mais c'est 51, 40.
26:23Ce n'est pas une révolution, c'est une démocratie, c'est avec des votes.
26:2450 joueurs, c'est...
26:25Des play-offs !

Recommandations