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00:00Deuxième heure que je passe avec Jules Thorez, bonsoir, je suis dans la liste politique au journal du dimanche, bonsoir à Jean-Michel Salvatore, chroniqueur politique, bonsoir à vous Adrien Clouet, vous êtes député LFI de Haute-Garonne et vice-président de la commission des affaires étrangères, nous serons rejoints en téléphonie, affaires sociales, oui c'est vrai, je vais un peu trop vite dans mon texte, c'est écrit noir sur blanc, Mathieu Lefebvre va nous rejoindre tout à l'heure au téléphone, député Renaissance du Val-de-Marne et Laure Lavalette, député de Toulon et du Var, porte-parole du RN pour
00:30comment dirais-je, décrypter ce qui n'est pas encore décryptable puisque je regarde sur mes écrans de contrôle, le président de la République nous a habitués à être en retard et c'est le cas encore ce soir, puisqu'il de ça devait être 20h10 et puis il est 20h14 et toujours pas d'Emmanuel Macron à la télévision, alors je vous propose en amuse-bouche si vous le voulez bien d'écouter Jean-Luc Mélenchon qui était en meeting en Ardèche ce soir et qui a déjà fait une première punchline comme on aime les appeler ici à Europe 1 sur cette prise de parole qui doit avoir lieu
00:59dans quelques instants, on écoute Jean-Luc Mélenchon
01:00Le président de la République, paraît-il, organise son retour sur la scène, ben on n'avait pas vu quand il en était parti parce que ça nous aurait soulagé, mais non, il revient et il va répondre à toutes sortes, et alors on a annoncé qu'il y aurait des propositions extrêmement importantes au point de modifier la programmation des matinales, l'Elysée se chargeant d'appeler lui-même les télévisions pour indiquer qu'il fallait prendre ça en compte dès demain matin.
01:29Alors, il est possible que ce soit une comédie comme une autre, un camarade me dit alors qu'est-ce qu'on fait ? Je lui dis qu'est-ce que je te dise ? Ils vont quand même pas téléphoner pour dire, écoutez on s'en fout ce soir ça va être un tas d'inepties comme d'habitude, et donc ça n'a pas d'importance, il faut bien qu'eux-mêmes survendent l'événement pour que vous vous précipiétez tous à aller regarder.
01:48Alors Adrien Clouet, vous venez d'entendre Jean-Luc Mélenchon, je vous vois sourire, est-ce que vous souriez parce que c'est drôle ou est-ce que vous souriez parce que vous avez l'obligation de sourire comme le laissent entendre les journalistes qui ont écrit la meute ?
01:59Non, je vous invite à lire soit des bons romans, soit des livres scientifiques, comme ça ça va être un roman qui sort en ce moment qui s'appelle la meute aussi, mais d'un autre auteur.
02:07Oui, tout à fait, comme quoi vous voyez, même là-dessus il n'y a pas d'originalité.
02:11Donc, non, je souris parce que je suis et d'accord, et évidemment amusé par le trait d'esprit.
02:16Bon, ce soir, on ne sait pas ce que va faire M. Macron, ça rappelle les grandes heures de l'ORTF, convocation générale de tout le monde.
02:23Maintenant, il y a différentes options.
02:26Évidemment, celle que j'aimerais entendre, c'est qu'il s'en aille, la deuxième c'est qu'il présente des excuses, la troisième c'est qu'il abrange la réforme des retraites.
02:32Si jamais aucun de ces trois points n'est à l'ordre du jour ce soir, c'est sûr que je vois assez peu d'intérêt à la grande messe médiatique.
02:36Bon, en tout cas, là, ça vient de commencer. On voit une camarade Gilles Boulot de TF1 faire une présentation de cette première émission.
02:44Peut-être, Jules Thores, une réaction à ce que vient de dire camarade Adrien Clouet-Déléfi ?
02:49Oui, non, mais déjà, l'ORTF sur TF1, je n'avais jamais vu ça.
02:53Et deuxièmement, est-ce que, enfin, il s'est absolument certain qu'il n'y aura pas d'abrogation des retraites,
02:58mais est-ce que, quand vous tenez ce discours-là, ce discours de Jean-Luc Mélenchon également,
03:03est-ce que vous n'aggravez pas, une fois de plus, la légitimité du président de la République
03:07qui a le droit de s'exprimer devant les Français, qui a le droit de parler deux heures et demie
03:12à des millions de Français sur une chaîne privée, encore une fois ?
03:15Adrien Clouet.
03:16Pardon, personne n'a contesté le droit de qui que ce soit. Après, on fait de la politique.
03:20M. Macron, il vient nous expliquer ce soir qu'elle va être sa prochaine lubie.
03:23Bon, il en a tout à fait le droit.
03:25Qu'est-ce que vous en savez ?
03:27Ah bah, dans ce cas-là, vous avez raison. Peut-être qu'il vient pour ne rien dire, ce qui est encore pire.
03:30Ah, c'est pas possible.
03:30Vous avez raison que c'est une option, et la seconde est encore pire que celle que j'avais envisagée.
03:34Mais je le vois encore plus dur et anti-macroniste que moi, ce qui fait plaisir.
03:37Donc, on est évidemment en capacité d'attendre beaucoup de choses de M. Macron.
03:41On va rappeler que M. Macron tient par un gouvernement qui est minoritaire,
03:45parce qu'il a perdu différentes élections.
03:47Et donc, à partir de là, M. Macron, s'il vient nous expliquer ce qu'il a envie de faire, lui, dans le pays,
03:51alors qu'il a perdu les élections, je pense qu'effectivement,
03:54il lui manque quelques éléments de légitimité, par exemple électorale, pour venir nous expliquer ce qu'il souhaite faire.
03:59Et donc, s'il souhaite se reconnecter au peuple, puisque c'est un des éléments de langage de la soirée,
04:04qu'il commence par l'écouter.
04:05Lorsque je donnais l'exemple de la réforme des retraites,
04:07il y a des mobilisations générales dans le pays pour obtenir la bourgation des textes qui passent en force dans ce pays.
04:11Jean-Michel Salvatore.
04:12Sur la forme, pourquoi une telle violence dans vos commentaires et dans vos appréciations sur une émission qui n'a pas encore eu lieu ?
04:20Bon, c'est quand même le président de la République, il a quand même le droit à un minimum de respect,
04:24même si vous contestez ses choix, même si vous contestez ses idées,
04:28même si vous contestez son double quinquennat,
04:30il a quand même le droit d'avoir un minimum de respect et d'égard,
04:35parce qu'il est le président de la République,
04:37et que dans une démocratie moderne, on doit respecter ses adversaires,
04:43même si on les combat politiquement.
04:44De quelle violence parlez-vous ?
04:45De celle que j'entends.
04:47Quand vous dites, quand M. Mélenchon dit, le président de la République va parler,
04:51et une fois de plus, on va avoir le droit à un tas d'inepties,
04:55mais comment peut-on parler du président ?
04:57Attendez, excusez-moi, mais pourquoi ?
04:58Oui, c'est affreux.
04:59De dire qu'un président de la République pourrait dire des inepties, c'est terrible,
05:02vous avez raison, sa parole est sacrée, et on sera très attentif à ce qu'il dit,
05:06on répétera en coeur, et on brûlera des cierges le soir, en son hommage, si vous le souhaitez.
05:10On a quand même le droit d'estimer qu'un propos est plus ou moins intéressant,
05:14plus ou moins attendu, et qu'on est plus ou moins en accord.
05:16La personne du président de la République n'est pas en jeu ici,
05:19moi je ne le connais pas personnellement, je n'ai pas d'avis sur M. Macron, évidemment.
05:22En revanche, en tant que président de la République, on peut estimer
05:24que les dernières interventions qu'il a pu faire dans le débat public,
05:28ou les textes de loi sur lesquels il souhaite qu'on s'exprime,
05:31ne sont pas forcément bienvenus, et donc être des opposants politiques,
05:34ce qui conduit, à mon sens, à penser que cette grande messe de ce soir,
05:38soit elle accouchera d'éléments dans le langage très formaté,
05:42soit d'éléments avec lesquels j'imagine être en désaccord
05:44s'il veut maintenir la politique qu'il a conduite jusqu'à présent,
05:47soit il présente des excuses, et dans ce cas-là, effectivement, je serais ravi de les accepter.
05:50Ce que vous nous dites, finalement, c'est la suite logique de la stratégie de la France insoumise
05:55depuis certains mois, c'est-à-dire que vous souhaitez la démission du président de la République,
05:59vous considérez que, finalement, la parenthèse Macron dans l'histoire de France est terminée,
06:04que le livre est de toute manière terminé,
06:06et que les deux prochaines années ne servent à rien,
06:09et finalement, le problème, c'est qu'avec ces leçons de démocratie,
06:13puisque c'est ce que vous nous dites quand vous nous parlez de l'ORTF,
06:15quand vous nous dites qu'un président raconte des inepties,
06:18que, finalement, il n'a plus de légitimité,
06:20est-ce que ce n'est pas un petit peu osé de la part des représentants de la France insoumise
06:23de donner des leçons de démocratie,
06:24quand vous êtes le représentant d'un parti où la démocratie est le moins représentée ?
06:29Adrien Clouet.
06:29Non, parce que...
06:31Bon, j'imagine bien que vous faites référence à un livre qui est sorti récemment.
06:35Ah, pas seulement !
06:35Non, mais je serais curieux de savoir à quoi d'autre vous faites référence.
06:38Moi, je fais partie d'un mouvement politique dans lequel il y a une convention
06:41qui a lieu tous les quatre mois,
06:43dans un groupe parlementaire dans lequel on vote lorsqu'il y a des débats.
06:46C'est normal, les gens, ils ont des moments de discussion et d'organisation collective.
06:49En revanche, c'est vrai qu'on n'invite pas toujours la presse et les caméras
06:51à chaque fois qu'on a une discussion.
06:53Et je pense que c'est une bonne chose, parce que c'est ce qui permet...
06:54Le GDD est refusé à chaque fois.
06:55C'est vrai que le GDD est refusé,
06:57et je peux vous dire ce soir, sans trop de surprise,
06:59que ce sera aussi le cas pour notre prochaine réunion.
07:01Vous ne viendrez pas dans nos réunions internes,
07:03ce qui est normal, il n'y a pas de souci.
07:04Nous, on ne vient pas à votre salle de rédaction,
07:05par ailleurs, on n'y serait pas invité.
07:06Ah bah si, d'ailleurs, on vous invite tous les week-ends
07:08pour venir faire des interviews.
07:09Oui, mais pas dans la salle de rédaction.
07:11Vous voyez, c'est la différence entre la cuisine.
07:13Si vous voulez, je vous ferai la demande tout de suite.
07:14Non, je vous remercie beaucoup, c'est gentil.
07:16C'est au 6ème, si vous voulez.
07:17Non, mais vous avez...
07:18Vous dites que vous ne voulez pas venir,
07:19que finalement, vous dites que vous voulez venir, je ne comprends pas.
07:21Non, je dis qu'on n'a jamais été invités,
07:23mais je dis que ce soit qu'apparemment,
07:24dans la salle de rédaction, avec les actionnaires, etc.
07:27L'actionnaire n'est pas dans la salle de...
07:30J'imagine bien qu'autour de la machine à café,
07:33vous devez bien vous voir.
07:33Il y a des moments où il y a une discussion stratégique
07:35sur les objectifs.
07:36On ne vous voit jamais les actionnaires,
07:37je suis dans le bureau de Geoffrey Lejeune.
07:39On est quoi de 5 ?
07:40Je suis pas sûr que Geoffrey Lejeune soit actionnaire.
07:43Bon, bref.
07:43Jean-Michel, c'est évidemment lui qui fait l'interface.
07:45Non, mais attendez, il y a un sujet qui est politique.
07:48Il y a un sujet qui est politique,
07:49c'est à quoi sert une formation politique d'opposition
07:52dans un régime démocratique.
07:53Ça, c'est un vrai sujet qu'il faut trancher.
07:55Je pense qu'une formation politique d'opposition,
07:56elle sert à deux choses.
07:57Elle sert d'abord à s'opposer lorsqu'elle est en désaccord.
07:59Ça, c'est très clair.
08:00Et je pense qu'au niveau de la France Insoumise,
08:02il n'y a pas de doute sur cette activité.
08:04Mais elle a aussi comme objectif et comme mission
08:07de proposer des choses,
08:08c'est-à-dire de tracer d'autres horizons
08:09sur lesquels même parfois on se retrouve
08:10avec des personnes qui n'ont pas les mêmes étiquettes politiques.
08:12Je prends juste un exemple.
08:14En ce moment, vous savez, à l'Assemblée nationale,
08:15on discute du texte sur les soins palliatifs
08:17et le droit à mourir dans la dignité.
08:19Bon, dans les débats en commission parlementaire,
08:21la moitié des amendements qui ont été adoptés
08:22sont des amendements de la France Insoumise.
08:27Le droit de recours des personnes sur la clause de conscience,
08:29des praticiens, etc.
08:30Bon, ça, c'est des sujets très concrets de la vie quotidienne
08:32où la France Insoumise fait des propositions
08:34qui sont adoptées, parfois d'ailleurs,
08:36avec la voix de macronistes.
08:37Et c'est une bonne chose.
08:38On peut être dans une opposition sans concession
08:41et être dans une discussion politique tout le temps
08:43pour faire avancer ce qui nous paraît juste.
08:45Jean-Michel Salvat.
08:45Non, mais là-dessus, on est évidemment d'accord.
08:47Mais là, on a plutôt entendu soit des injures,
08:51soit des éléments de bordélisation de la vie publique
08:54plus que des propositions.
08:56Alors moi, je voudrais quand même vous interroger
08:57sur ce que vous avez dit tout à l'heure
08:58quand vous parliez de convocation générale
09:01de tout le monde, de tous les médias
09:02à l'occasion de cette émission.
09:04Qu'est-ce que vous entendez par là ?
09:05Et comment, à votre avis, ça marche ?
09:06Parce que Jean-Luc Mélenchon explique
09:08que l'Elysée a passé des coups de fil
09:09à toutes les radios de la Terre
09:11pour les sommets de couvrir cet événement.
09:14À votre avis, ça marche comment ?
09:15D'abord, il y a une rediscussion
09:17de la programmation de la soirée
09:18parce que c'est une émission qui est particulièrement longue
09:19et donc qui invite à modifier
09:21la grille des programmes qui était prévue
09:23sur la chaîne qui l'accueille.
09:24Et puis ensuite, derrière, il est évident
09:27qu'il y a des émissions qui ont lieu
09:29pour traiter l'événement politique de la veille
09:31comme ça se fait à chaque fois
09:31qu'il y a une intervention présidentielle.
09:33C'est une couverture,
09:34ce n'est pas une convocation générale.
09:36À partir du moment où on ne vous a pas demandé
09:38que personne n'a voté sur le fait
09:39qu'il parle ce soir, c'est bien une convocation.
09:40Je pense que vous avez eu l'occasion.
09:41Parce qu'il faudrait qu'on vote ?
09:42Il faudrait faire un référendum ?
09:43Vous savez, ça serait une bonne chose.
09:46Au moins, on pourrait montrer
09:47que ça ne nous intéresse pas.
09:48Non, mais plus sérieusement,
09:49il y a une émission politique.
09:51Est-ce que vous auriez la même rhétorique
09:54si c'était Jean-Luc Mélenchon
09:55aujourd'hui à la télévision ?
09:57Mais bien sûr, il y a un sujet de savoir.
09:59On aurait une convocation de Jean-Luc Mélenchon,
10:01vous diriez de la même chose ?
10:03On est obligé, on convoque les Français
10:05pour regarder Jean-Luc Mélenchon ?
10:06Non, vous ne diriez pas ça.
10:08Je peux vous assurer une chose très claire,
10:09c'est que si Jean-Luc Mélenchon
10:10était président de la République,
10:12on n'aurait pas des émissions
10:13où on passe de 3 minutes en 3 minutes
10:15entre 15 personnes différentes,
10:17sans continuité,
10:18sans fil directeur,
10:19sans annonce politique.
10:20On aurait une émission politique
10:21dans laquelle un chef d'État
10:23soit donne livre d'analyse politique
10:25de la situation qui peut être soumise
10:27à l'altérité,
10:28c'est-à-dire des journalistes politiques
10:29par exemple,
10:29qui viennent apporter la confrontation
10:30ou poser des questions.
10:31Ce qu'on a longtemps fait
10:32quand même dans la démocratie
10:33avant qu'on invente cette idée
10:35que finalement on passe 2 minutes par là,
10:372 minutes par là.
10:37Il y a 2 journalistes politiques,
10:39Agile Boulot et...
10:40Oui, mais vous avez dit
10:41Marc Rochebin qui sont là.
10:42Oui, mais on peut regarder
10:43une autre chaîne,
10:43on peut regarder France 2,
10:44on peut regarder...
10:45Bien sûr.
10:46L'heure des pros sur CNews.
10:48Encore eux,
10:48mais vous avez bien vu que là,
10:49la structuration de l'émission
10:50elle est quand même très étonnante,
10:51c'est-à-dire que vous avez
10:52des séquences de très peu de temps
10:54qui sont passées
10:55avec différents interlocuteurs
10:55qui permettent quand même pas
10:56d'aller au fond des dossiers.
10:58On aura une émission très superficielle.
10:59On n'a pas regardé.
11:01Il va y avoir Sophie Binet
11:02tout à l'heure par exemple
11:03de la CGT.
11:04Il va y avoir Robert Ménard
11:06qui je pense n'a pas exactement
11:07les mêmes idées que M. Macron
11:08en tout cas sur certains sujets.
11:09Et les autres.
11:10Et les mêmes.
11:11Mais bien sûr,
11:11vous savez bien que dans une émission
11:13qui dure,
11:14c'est 2h, c'est ça ?
11:152h et demie même peut-être.
11:17Vous avez une émission.
11:17C'est-à-dire, vous voyez,
11:18on ne sait même pas
11:18quand est-ce que ça finit.
11:19Mais non, mais parce qu'on laisse
11:20le temps en temps.
11:21Oui, mais vous avez,
11:22c'est une très belle citation.
11:24Vous avez une durée limitée
11:26d'émission avec un nombre
11:28très important d'invités
11:29qui sont interlocuteurs
11:30du président de la République,
11:31du chef d'État.
11:32On ne pourra pas aller
11:33au fond de beaucoup de dossiers.
11:34C'est-à-dire, on aura 5-10 minutes
11:35sur différents sujets.
11:37Et je trouve que ça peut être
11:38parfois dommage.
11:39Et on mériterait d'avoir
11:40la doctrine, la théorie de M. Macron
11:41dans pas mal de dossiers
11:43qui sont des dossiers d'actualité.
11:44On commence à la connaître.
11:45Par exemple, sur la question industrielle.
11:47Moi, je voudrais bien savoir
11:48pourquoi M. Macron,
11:49comment il peut justifier
11:50de refuser qu'on nationalise
11:51ArcelorMittal ?
11:52Voilà, ça, c'est une question concrète
11:53qui se pose aujourd'hui.
11:54Pourquoi le gouvernement refuse ?
11:56Est-ce que vraiment,
11:56en 5 minutes,
11:58au détour de 4 phrases,
11:58on pourra avoir
11:59une explication de ça ?
12:01Moi, je voudrais le comprendre.
12:02Il a sans doute ses raisons.
12:03Lui, je ne les partage pas.
12:04Mais il faut qu'on puisse
12:04avoir cette discussion politique.
12:05Mme Binet aura 15 ou 20 minutes
12:06pour lui demander.
12:07Oui, mais voyez bien que Mme Binet,
12:10elle a pour tâche
12:10de parler des questions sociales,
12:12des salaires, de l'industrie,
12:13des retraites.
12:13Là, c'est l'emploi.
12:14Elle a quand même pour tâche.
12:15Oui, mais elle a
12:16une séquence d'émissions
12:17qui couvre énormément
12:18de sujets différents.
12:19Donc, elle devra faire des choix
12:20qui sont évidemment très coûteux.
12:21Et je trouve que l'émission
12:22n'est pas organisée
12:23de manière à avoir
12:24le fond de la pensée
12:25du président de la République,
12:26mais lui permettre
12:26de papillonner d'un moment à l'autre
12:28et en réalité d'avoir demain
12:29une séquence de matinale
12:30qui fera du commentariat
12:31non-stop de ce qu'a pu faire
12:34et ce qu'a pu dire M. Macron.
12:36Et par ailleurs,
12:36on sait que beaucoup de commentateurs
12:37ont voté pour lui
12:37aux deux dernières élections présidentielles.
12:39Donc, ça ne renforce pas
12:40évidemment l'adhésion
12:41qu'on peut avoir à ces matinales.
12:43Comment est-ce que vous vivez,
12:44Adrien Clouet,
12:46la commission d'enquête
12:47sur LFI de Laurent Wauquiez ?
12:50Pas comme beaucoup d'actions
12:50de M. Wauquiez.
12:52Bon, M. Wauquiez,
12:53il est en congrès.
12:54Donc, c'est je te tiens
12:55par la barbichette
12:56avec M. Rottario
12:57pour savoir qui est le plus à droite
12:58et faire des démonstrations.
12:59Mais bien sûr,
13:00c'est la course à l'échalote
13:01pour savoir lequel sera le plus à droite.
13:03Donc maintenant,
13:03après avoir demandé l'interdiction
13:04d'à peu près la moitié
13:05des associations du pays
13:06qui vont se mettre
13:07à vouloir interdire
13:07les partis politiques de gauche,
13:09ils ont fait le coup
13:12sur les droits de l'homme,
13:13ils ont fait le coup
13:13sur Amnesty.
13:14C'est des gens qui accusent
13:15à peu près toute opinion politique
13:17qui n'est pas la leur
13:18de constituer une menace
13:19pour l'intégrité
13:19de la République ou de la Nation.
13:21Donc, on commence à être habitués
13:22à ces excès-là.
13:23Donc, moi, je prends ça,
13:23franchement,
13:24même avec le sourire.
13:26Jules Thoretz.
13:27Oui, sur l'interdiction
13:28de la France insoumise,
13:29c'est une question qui a été posée
13:30puisque sa proposition
13:32de lancer une commission
13:33d'enquête parlementaire,
13:34il l'a fait dans le JDD.
13:35La question suivante,
13:36c'était sur l'interdiction
13:36de la France insoumise.
13:38Il a répondu que non.
13:40Bon, déjà, sur ça,
13:41il est assez clair.
13:41Est-ce que vous la craignez ?
13:42Est-ce que vous n'avez pas l'impression
13:44que quand Laurent Wauquiez,
13:46même face à Manuel Bompard,
13:47dimanche,
13:47fait la liste de potentiellement
13:50les liens entre les réseaux islamistes
13:52et la France insoumise
13:54qui sont quand même parfois
13:55étayés par l'actualité
13:57et les exemples récents
13:59nous le montrent ?
14:00La semaine dernière,
14:01ce vote contre la libération
14:03éminente de Boalem-Sensal,
14:04le fait que dans une proposition...
14:06C'est quoi le rapport ?
14:07Je vais vous le dire.
14:08La proposition visant à lutter
14:11contre les discriminations
14:12et l'antisémitisme,
14:13il y a un amendement
14:13qui soit déposé par vos troupes
14:15enlevant justement
14:16le mot d'antisémitisme.
14:18Est-ce que vous n'avez pas l'impression
14:19que tout ça, à la fin,
14:20pose quand même une question
14:21sur par quoi vous êtes guidé,
14:23par qui vous êtes guidé ?
14:24Est-ce que c'est par
14:25les réseaux islamistes,
14:27l'Algérie
14:27ou d'autres pays de l'étranger ?
14:29Bien sûr,
14:30et puis un complot géant,
14:31voire même peut-être
14:32les marciens indirectement,
14:33en ligne directe.
14:34Non, mais c'est intéressant,
14:35on a les méthodes du JDD
14:35qui sont là,
14:36c'est-à-dire de l'insinuation
14:37et de la calomnie point par point.
14:38Je vais vous répondre,
14:39je vais vous répondre.
14:39Vous allez me laisser répondre.
14:40Je vais vous l'expliquer.
14:41C'est une question.
14:42Non, ce n'est pas une question.
14:43Pourquoi ce n'est pas une question ?
14:44C'est une question.
14:45Ah non, mais je vais vous dire
14:45pourquoi ce n'est pas une question.
14:46Que vous ayez voté contre
14:47la libération immédiate
14:49de Boilem-Sensal,
14:49ça c'est un fait.
14:50Non, ce n'est pas un...
14:51Il y a un amendement
14:51qui a été déposé
14:52sur l'antisémitisme,
14:53contre l'antisémitisme,
14:54c'est un fait.
14:54Non, non.
14:55Je veux bien que vous répondiez...
14:56Je vous invite à suivre
14:57la question des parlementaires.
14:58Je veux bien que vous répondiez
14:59à Jules Therès,
15:00mais je ne suis pas d'accord
15:01avec ce que vous venez de dire,
15:02que ce sont des méthodes
15:03d'insinuation.
15:04Ah ben si !
15:05Il fait un travail journalistique.
15:06Non, là je ne suis pas
15:07un travail journalistique.
15:08On a un jour qualifié
15:08de journaliste de préfecture,
15:09donc vous savez,
15:10je le connais.
15:11C'est sans doute vrai.
15:13Je voudrais revenir...
15:14Non, mais je voudrais revenir...
15:15D'ailleurs, je suis tellement dur
15:16contre Emmanuel Macron
15:17depuis tout à l'heure.
15:18Bon, on va laisser répondre,
15:19Adrien.
15:19Oui, mais ça serait bien.
15:20Je vais vous dire pourquoi.
15:21Ce n'est pas vrai,
15:22vous faites une insinuation,
15:22parce qu'il commence par mettre
15:23le mot valise,
15:25les islamistes,
15:25puis ensuite il va sur deux textes
15:26qui n'ont rien à voir
15:27avec le sujet.
15:27C'est quoi le mot valise ?
15:28Pourquoi c'est un mot valise ?
15:29Parce que c'est un mot
15:30qui n'a aucun rapport
15:30avec les phrases qui suivent,
15:31en l'occurrence.
15:32Vous nous dites,
15:32il n'y aurait des liens
15:33avec l'islamiste,
15:33je vous dis pourquoi ?
15:34Vous nous dites parce que
15:35vous n'avez pas voté
15:35une résolution concernant
15:37M. Sansal.
15:37Alors, on va expliquer pourquoi
15:38cette résolution.
15:39Nous avons fait un amendement
15:40très simple,
15:41qui s'appuyait sur le droit
15:42international pour exiger
15:43sa libération et qui ne mettait
15:44pas dans la balance
15:45les accords de coopération
15:47entre l'Union Européenne
15:47et l'Algérie.
15:56reconstruit par les autorités
15:57algériennes d'un côté,
15:58M. Retailleau,
15:58autour du cas de M. Sansal,
15:59qui devait être libéré
16:01pour des raisons
16:01de droit international
16:02et de déclaration universelle
16:03des droits de l'homme,
16:04pas pour des raisons
16:04de rupture d'un accord
16:05de coopération.
16:06Premièrement,
16:07l'amendement,
16:07on l'a déposé pour obtenir
16:08son adoption et faire valider
16:09le texte.
16:10L'amendement a été refusé.
16:11J'imagine que vous l'avez
16:12sans doute suivi,
16:13mais vous ne l'avez pas dit.
16:13Deuxièmement,
16:14vous avez évoqué un texte
16:15qui concerne l'enseignement
16:16supérieur et la recherche
16:17dans ce pays.
16:18Ce texte,
16:18il visait à créer
16:19des instances spécifiques
16:20qui luttent contre
16:21l'antisémitisme.
16:22Nous étions d'accord
16:23avec le fait de créer
16:24ces instances-là.
16:25Nous avons proposé
16:25d'émettre la définition
16:26du code pénal.
16:27Vous la connaissez ?
16:27C'est celle de la loi Guesso.
16:28C'est-à-dire que dans ce pays,
16:30on n'a pas le droit
16:30de faire un appel
16:31à la haine,
16:31à la violence
16:32ou à la discrimination
16:32contre quelqu'un
16:33en raison de ses origines
16:34réelles ou supposées,
16:35de ses croyances réelles
16:36ou supposées,
16:36etc.
16:37Nous venions mettre
16:37la définition du code pénal
16:38pour intégrer
16:39toutes les sources
16:41de discrimination
16:41pour lui enlever
16:42le mot antisémitisme.
16:43Pourquoi ?
16:44Mais on n'enlève pas
16:45le code pénal.
16:46Le code pénal,
16:46vous savez,
16:47il n'a pas ce mot exact.
16:48Mais vous voyez bien
16:49ce mot n'est pas
16:51dans le code pénal.
16:51Est-ce que le code pénal
16:52dans lequel vous parlez,
16:55dans le climat
16:55d'antisémitisme
16:56qui est grandissant
16:57depuis le 7 octobre 2023
16:59sur les nombreuses,
17:00pardonnez-moi,
17:01insinuations
17:02est encore un mot
17:03un peu faible,
17:04mais sur les critiques
17:04qui ont été émises
17:05contre la France insoumise
17:06sur l'antisémitisme
17:07depuis le 7 octobre.
17:08Oui, dans votre journal,
17:09ça je sais bien.
17:09Pas seulement dans le journal,
17:10non ?
17:11Vous ne pouvez pas dire ça.
17:12La caricature antisémite
17:13contre Cyril Hanouna,
17:14elle n'a pas été publiée
17:15dans le journal du dimanche.
17:15Attendez,
17:16vous êtes en train
17:16de nous dire ce soir
17:17qu'employer l'article
17:18du code pénal
17:19qui sert à réprimer
17:20le racisme,
17:20l'antisémitisme,
17:21la xénophobie
17:22et les différentes haines
17:22liées à l'origine réelle
17:23ou supposée,
17:24ce ne serait pas
17:25le cas de justice.
17:25Je dis juste que
17:25dans le procès
17:26en antisémitisme
17:27qui est fait
17:28à la France insoumise
17:28depuis certains mois,
17:30vous auriez pu
17:31faire l'économie
17:32de retirer d'un tiers
17:33sur l'antisémitisme.
17:35Là, c'est une opinion politique
17:36que vous avez le droit
17:37d'avoir,
17:37il n'y a pas de problème.
17:39Vous dites que vous auriez
17:40pu faire quelque chose.
17:40Oui, on aurait pu le faire.
17:41Pourquoi on l'a fait ?
17:43Parce qu'on tenait
17:43la définition du code pénal
17:44qui est opérationnel
17:45dans les universités
17:46aujourd'hui.
17:47Et on voulait l'utiliser
17:47parce que ça permet
17:48de poursuivre plus de gens
17:49et de sanctionner
17:50plus de faits.
17:51Par exemple,
17:52le fait qu'il y a
17:52depuis maintenant six mois
17:53des militants,
17:54notamment de l'Uni,
17:55qui font des saluts nazis
17:56dans les universités
17:57comme Toulouse,
17:58comme Strasbourg,
17:58comme Caen.
17:59Eh bien, ça,
18:00il n'y a évidemment
18:00non seulement jamais
18:01une ligne dans le JDD
18:02sur le sujet.
18:03En plus, les gens l'unis
18:04en général,
18:04quand ils sont dans vos études,
18:05ils vont écrire dans votre journal.
18:05Écoutez, moi,
18:06je n'étais pas parti
18:06pour faire une émission polémique
18:09sur ce qui est écrit
18:09dans le JDD
18:10et sur ce qui n'est pas écrit
18:11dans le JDD.
18:12Je voulais qu'on commente
18:13les propos du président
18:14de la République.
18:14Avec plaisir.
18:15Il n'en est rien
18:15puisque le président parle
18:17depuis à peu près
18:18un quart d'heure
18:18et il parle de la guerre
18:19en Ukraine.
18:20Et on n'a pas trop
18:21d'informations
18:22à part le fait
18:22qu'il affirme
18:24qu'il n'y a pas
18:25de cadre légal
18:26pour utiliser
18:26les avoirs russes gelés
18:27et il dit
18:28que les Européens
18:29prendront des sanctions
18:30dans les prochains jours
18:31si la Russie n'applique pas
18:32le cessez-le-feu.
18:33Voilà où on en est
18:33dans l'intervention présidentielle.
18:35Adrien Clouet,
18:35je vous remercie
18:36d'être passé par Europe 1.
18:37On a d'autres individus politiques
18:38qui vont nous rejoindre.
18:40Et alors qu'il est
18:41à 20h32
18:42avec deux minutes de retard,
18:43je laisse la parole
18:44à Maëlle Hassani
18:44pour le rappel
18:45des titres de l'actualité.