Il faut plus d'AESH dans nos écoles réclament des parents d'écoles de la Villeneuve - Le Brésil en peinture au Musée de Grenoble avec José Antonio da Silva - Le collectif Réconcilions Grenoble attend Alain Carignon.
Dans le cadre de la saison du Brésil en France, le musée de Grenoble présente des oeuvres de José Antonio da Silva, un artiste autodidacte, qui a choisi de refléter la réalité sociale du monde paysan
Un collectif composé de grenoblois de différents horizons appelle l'ancien maire Alain Carignon à se présenter, aux élections municipales pour réconcilier Grenoble.
Des parents d'élèves de la Villeneuve ont écrit à Elisabeth Borne pour l'alerter sur la situation des écoles du quartier en souffrance selon eux. Nikolaz Berthomeau et Marielle Imbert, sont les invités du JT.
Télégrenoble, votre chaîne d'infos locale iséroise.
Site officiel : https://www.telegrenoble.net/
Facebook : https://www.facebook.com/telegrenoble/
Instagram : https://www.instagram.com/telegrenoble/
X : https://x.com/telegrenoble
Dans le cadre de la saison du Brésil en France, le musée de Grenoble présente des oeuvres de José Antonio da Silva, un artiste autodidacte, qui a choisi de refléter la réalité sociale du monde paysan
Un collectif composé de grenoblois de différents horizons appelle l'ancien maire Alain Carignon à se présenter, aux élections municipales pour réconcilier Grenoble.
Des parents d'élèves de la Villeneuve ont écrit à Elisabeth Borne pour l'alerter sur la situation des écoles du quartier en souffrance selon eux. Nikolaz Berthomeau et Marielle Imbert, sont les invités du JT.
Télégrenoble, votre chaîne d'infos locale iséroise.
Site officiel : https://www.telegrenoble.net/
Facebook : https://www.facebook.com/telegrenoble/
Instagram : https://www.instagram.com/telegrenoble/
X : https://x.com/telegrenoble
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Dans le cadre de la saison du Brésil en France, le musée de Grenoble présente des œuvres de José Antonio da Silva, un artiste autodidacte qui a choisi de refléter la réalité sociale du monde paysan.
00:20Un collectif composé de grenoblois de différents horizons appelle l'ancien maire Alain Carignan à se présenter aux élections municipales pour, je cite, réconcilier Grenoble.
00:29Et puis avec d'autres parents d'élèves de la Villeneuve, ils ont écrit à Elisabeth Borne pour l'alerter sur la situation des écoles du quartier.
00:36Nicolas Bertomo et Marielle Imbert nous diront à la fin de ce JT s'ils ont obtenu une réponse.
00:43Bonsoir à toutes et à tous, ravie de vous retrouver dans ce JT du mardi 13 mai 2025, du lundi au vendredi à partir de 18h, l'essentiel de l'actualité du Grand Grenoble.
00:53Près de 7000 kilomètres séparent la France du Brésil, mais à l'occasion du bicentenaire des relations bilatérales entre les deux pays, un nouvel élan est donné dans une saison culturelle de part et d'autre de l'océan Atlantique.
01:08C'est ainsi que le musée de Grenoble accueille jusqu'au 6 juillet des œuvres du peintre brésilien José Antonio da Silva.
01:14C'est un reportage de Margot Vacherouf.
01:17Le Brésil s'installe au musée de Grenoble pour célébrer l'année de la coopération entre la France et le plus grand pays d'Amérique du Sud, le musée met à l'honneur l'artiste Antonio da Silva au travers de l'exposition Pintaro Brasil.
01:29Tous les ans, tous les deux ans, l'État français accueille un pays artistiquement.
01:34Et donc le commissaire général Emilio Khalil nous a proposé d'accueillir une exposition de cet artiste brésilien Antonio da Silva.
01:41C'est un artiste qui est très peu connu en dehors du Brésil. Au Brésil, il est très connu mais très peu à l'étranger.
01:47Donc c'était l'occasion de faire une découverte.
01:49Né en 1909, Antonio da Silva grandit dans une famille très nombreuse et commence le dessin sur des feuilles végétales.
01:55En 1951, il présente trois de ses œuvres à la toute première biennale de Sao Paulo.
02:00Très vite, da Silva attire l'œil et se construit une renommée.
02:03Et lui-même va s'identifier au Brésil. Il va se dire je suis le peintre du Brésil.
02:08Et puis en 1956, les règles de sélection des artistes vont changer.
02:13Et du coup, Antonio da Silva ne sera plus exposé comme il était dans les années précédentes à la biennale de Sao Paulo.
02:19Donc il va en garder une très forte rencoeur.
02:21Et il se présente derrière moi comme un artiste baïonné à qui on empêche de parler.
02:26À la fois avec les couleurs du drapeau du Brésil.
02:29Et à la fois un artiste à qui on ne donne pas la parole.
02:32Surnommé le Van Gogh brésilien, Antonio da Silva joue avec les pinceaux et avec les styles.
02:38Ses peintures reflètent les thématiques de l'identité ou encore de la nature.
02:41Fils de Bouvier, il dessine des scènes quotidiennes comme les champs de coton qui ont fait sa popularité.
02:46Donc on est vraiment au cheval entre la figuration et le réalisme.
02:52Mais qui donne quelque chose d'assez extraordinaire avec cette forme particulière du point qui se répète.
03:00Il a été accusé quelque part d'avoir cédé aux sirènes de l'art occidental avec le pointillisme, en s'inspirant du pointillisme.
03:08Voilà, il a dit mais non en fait moi je fais ce que je veux et je me sens libre dans ce que je fais.
03:11Au total, ce sont une cinquantaine d'oeuvres qui n'ont jamais voyagé au-delà des frontières brésiliennes qui sont présentées dans cette exposition.
03:19Également dans le cadre de cette saison, mais aussi de l'accueil de la délégation brésilienne dans la Biennale des villes en transition.
03:25Un hommage sera rendu mercredi à 20h, toujours au musée, à Marielle Franco, femme politique et activiste brésilienne assassinée en 2018.
03:35Plus moyen de boire un café, même brésilien, au Café Andri.
03:39L'établissement, géré depuis moins de deux ans par Mixlab, a fermé ses portes suite à la liquidation des activités de l'association.
03:45Il ne devrait pas rouvrir avant six mois, selon la ville, qui a lancé un appel public à concurrence.
03:49Les candidats auront jusqu'au 8 juin pour proposer leur projet, qui devra offrir une offre accessible, conviviale, avec des produits de saison, bio et en circuit court.
03:59Les anciens rugbymen du FCG, condamnés pour viol en décembre dernier à Bordeaux, seront rejugés en appel du 25 mars au 3 avril 2026.
04:07Actuellement sous le coup d'une peine d'emprisonnement de 14 ans pour Rory Grice et Loïc Jam et 12 ans pour Denise Colson.
04:14Ils avaient demandé un dépaysement à Paris, mais le nouveau procès se tiendra devant la cour d'assises de Charente, à Angoulême.
04:19Après un match de top 14 et une soirée très, très, très arrosée, une jeune étudiante avait suivi les rugbymen à leur hôtel.
04:25En reprenant conscience, le lendemain matin, elle s'était retrouvée sur un lit entouré de trois hommes nus et avait porté plainte.
04:31D'autres peines avaient été prononcées contre Dylan Hayes et Chris Farrell pour non-empêchement de crime.
04:38François Bayrou sera entendu mercredi à l'Assemblée nationale par la commission d'enquête sur les violences dans les établissements scolaires sur l'affaire Betaram.
04:46Jusqu'à présent, le premier ministre et maire de Pau, ex-ministre de l'Éducation nationale, a toujours nié avoir été au courant de violences dans l'établissement catholique sous contrat, y compris pendant les questions au gouvernement.
04:58Une situation intenable pour la députée de l'ISER, Cyrielle Châtelain, invitée du QG politique cette semaine.
05:03En 2016, un parent, déjà, part à la bataille contre les violences qu'a subie son fils, François Bayrou, ministre de l'Éducation.
05:17Il se déplace à l'établissement et dit non, non, mais toutes les vérifications faites sont positives.
05:24On est dans les années qui sont considérées comme les années de la terreur, c'est-à-dire qu'on a vraiment un climat de terreur et de violence qu'il y a sur l'établissement.
05:31Mais ce qu'il dit, lui, c'est circuler, il n'y a rien à voir. Première chose.
05:35Deuxième chose, on sait aussi qu'il a rencontré le juge. Témoignage du juge, témoignage de gendarmes.
05:42Et aujourd'hui, effectivement, témoignage de la fille de François Bayrou.
05:46Tous concordent, il a rencontré le juge sur ses affaires.
05:50François Bayrou, vous savez, non seulement il n'a rien fait, mais il a menti à l'Assemblée nationale.
05:56Donc nous verrons la manière dont il se comporte le 14.
05:59Un, il doit reconnaître ce mensonge.
06:03Deux, il devrait, je vous le dis, dans n'importe quel autre pays européen, il en tirerait les conséquences.
06:09Et de lui-même, avec un peu d'honneur, il ne démissionnerait.
06:13Ça, c'est en Allemagne, au Danemark, en Angleterre, partout.
06:17Personne n'envisagerait un Premier ministre qui, non seulement, a cacher des affaires de violence faites aux enfants,
06:21mais en plus a menti dans l'exercice de ses fonctions en tant que Premier ministre.
06:25Retrouvez l'intégralité du QG politique de Cyrielle Châtelain en replay sur notre site télégrenoble.net.
06:33Les élections municipales, c'est dans moins d'un an.
06:36À Grenoble, plusieurs listes ou candidats se sont déjà manifestés pour remplacer Éric Piolle,
06:40qui ne repartira pas pour un troisième mandat.
06:42Le collectif Réconcilier Grenoble entend bien jouer les premiers rôles.
06:46Plutôt marqué à droite, il regroupe une trentaine de personnes, dont des commerçants,
06:50dont le restaurateur Pierre Pavie, des présidents d'Union de quartier,
06:53et même l'ancien patron du RAID et de la police de l'ISER, Jean-Claude Borrel-Garin.
06:57Pour eux, la solution se nomme Alain Carignan.
07:00Réconcilier Grenoble, c'est des forces vives grenobloises, des femmes et des hommes d'horizons tout à fait variés,
07:05qui sont réunies par une seule chose, qui est la conviction qu'aujourd'hui,
07:11Grenoble va moins bien après deux mandats d'Éric Piolle qu'elle n'allait avant ces deux mandats.
07:15Donc nous, le premier chantier, il est financier, c'est le chantier du comment.
07:18C'est comment on se donne les marges de manœuvre pour ensuite déployer un programme.
07:22Ensuite, les autres aspects.
07:23Il y a tout un aspect sécuritaire, parce qu'on voit bien que le sujet de la sécurité à Grenoble est devenu prégnant.
07:28Un aspect écologique, parce que c'est sous une mairie dite écologique
07:32que la ville est devenue première pour les îlots de chaleur,
07:35avec Paris en France, et un aspect social pour répondre à la crise sociale qui touche Grenoble,
07:40avec une spirale de paupérisation depuis deux mandats qu'il faut qu'on enraye.
07:44Donc voilà un peu les quatre axes sur lesquels nous, on développe notre travail.
07:47Nous, on veut s'appuyer sur Alain Carignan, et on l'appelle très clairement à être tête de liste,
07:51à mener ce collectif jusqu'à la victoire en mars prochain,
07:54parce qu'on considère que dans la situation où est Grenoble,
07:56que j'ai détaillée plus tôt, crise financière, etc.,
07:59lui, par son expérience passée, a les solutions qu'il faut pour être opérationnel immédiatement.
08:03Parce que le sujet, ce n'est pas Grenoble dans dix ans ou en 2040,
08:07comme on peut l'entendre dans les débats actuels organisés par la municipalité.
08:10Le sujet, c'est en 2026, comment on retrouve des marges de manœuvre
08:13pour répondre aux urgences des grenoblois.
08:16Sidney Reboa, lui, n'est plus maire d'Alvar.
08:18Élu en 2022, il avait déjà fait part de sa décision de quitter son poste
08:22lors de ses voeux en janvier.
08:24Et c'est sur les réseaux sociaux qu'il a annoncé ce mardi matin
08:26qu'il rendait officiellement son écharpe tricolore.
08:29Depuis plusieurs mois, ses opposants l'accusaient de n'être pas assez présents
08:32et d'avoir augmenté les taux d'imposition de 15%.
08:35Sidney Reboa reste conseiller municipal.
08:37Et le conseil sera donc amené à élire un nouveau maire
08:40à une date qui n'a pas encore été communiquée.
08:43C'était jour de grève et de manif aujourd'hui dans la fonction publique
08:47pour demander, entre autres, la suppression des jours de carence
08:50en cas d'arrêt maladie, une hausse des moyens ou des créations d'emplois.
08:54Parmi le cortège qui a défilé de la gare à la place de Verdun,
08:57même un peu plus loin, de nombreux personnels de l'éducation nationale,
09:01enseignants ou non particulièrement mobilisés.
09:03Certains sont ensuite à l'esconder leur slogan sous les fenêtres
09:07de l'inspecteur d'académie de l'Isère
09:09avant de revenir devant le rectorat dans l'après-midi
09:12où une délégation était reçue.
09:15Selon les services de l'État, il n'y aurait eu que 6,18% d'enseignants
09:19en grève dans l'académie de Grenoble ce mardi.
09:22Et on va en parler à présent avec deux parents d'élèves délégués
09:26dont les enfants sont scolarisés à la Ville-Neuve.
09:28Nicolas Bertomot, bonsoir.
09:30Bonsoir.
09:31Vous êtes donc parent d'élèves d'un enfant qui est à l'école de la Rampe.
09:35Marie-Hélène Bert, bonsoir.
09:37Bonsoir.
09:37Vous, c'est pour l'école des Buttes que vous êtes déléguée.
09:41Est-ce que c'est un secteur, la Ville-Neuve,
09:43qui est classé en réseau d'éducation prioritaire plus ?
09:46Tout à fait, oui.
09:46Oui, c'est un réseau.
09:48Mais pourtant, ça ne suffit pas.
09:49On va le voir avec vous.
09:50Le 5 mai, au retour des vacances,
09:52il y a eu une forte mobilisation des enseignants,
09:55des parents d'élèves avec plusieurs écoles fermées.
09:58Vous avez, avec d'autres parents délégués,
10:00adressé un courrier à Elisabeth Borne,
10:02qui est aujourd'hui ministre de l'Éducation nationale.
10:05Pourquoi est-ce que dans ce courrier,
10:06vous parlez de vos écoles comme des écoles cocottes minutes,
10:09Marie-Hélène Bert ?
10:10On en parle comme des écoles cocottes minutes
10:12parce qu'elles ne sont pas loin d'exploser.
10:13En fait, on a vraiment la sensation
10:14que les enseignants mettent des pansements sur nos écoles
10:17puisque la situation est assez explosive.
10:19Il manque d'AESH, clairement.
10:21Alors, les AESH, on rappelle ce que c'est ?
10:23Alors, le sigle, je ne suis pas une spécialiste du sigle.
10:25En gros, c'est des personnes qui accompagnent les enfants
10:27qui sont en situation de handicap au sein de l'école
10:30puisqu'on est dans le cadre d'une école inclusive
10:32qui accueille tous les enfants.
10:33Et donc, ces enfants, ils ont besoin d'avoir quelqu'un à leur côté
10:36pour pouvoir être bien à l'école.
10:37Et ce n'est pas seulement pour que ces enfants soient bien à l'école,
10:39c'est pour que aussi les autres enfants soient bien à l'école
10:42puisque ces enfants-là, s'ils ne sont pas accompagnés,
10:44ne peuvent pas être bien et du coup,
10:46peuvent mettre en difficulté, malgré eux,
10:48la classe, les autres enfants, les enseignants.
10:51Voilà.
10:51Et donc, on parle d'école cocotte minute
10:53parce que quand il y a plusieurs enfants
10:54qui sont concernés par classe
10:55et que l'enseignant est seul face à cette classe-là,
10:59ça devient ingérable.
11:00Et du coup, les enfants sont confrontés,
11:02parfois, à des situations de violence,
11:05des situations compliquées en classe
11:06où un adulte seul ne peut pas gérer
11:08malgré toute la bonne volonté.
11:10Voilà.
11:10Nicolas Bertomo, comment ça se passe, par exemple,
11:13dans l'école de votre enfant ?
11:15Eh bien, c'est un peu difficile.
11:17Enfin, c'est la même situation, grosso modo.
11:18C'est qu'il y a donc des petites classes
11:20puisque les effectifs sont réduits en RET+.
11:23C'est l'un des avantages que l'on a.
11:24C'est à peu près combien, une quinzaine ?
11:26Donc, pour les grandes sections, une quinzaine.
11:28Mais après, pour les moyennes et les petites,
11:31c'est une vingtaine de personnes.
11:33Ou 25, jusqu'à 25 aussi.
11:35En cours d'année, il peut effectivement y avoir
11:36des inscriptions qui sont faites,
11:37des classes ne sont pas reformées.
11:38Et donc, par exemple, j'étais dans une séance jeu
11:42dans la classe de mon fils
11:44où les parents étaient invités à venir
11:46pour une heure, pour jouer avec les enfants.
11:48Et sur la table où j'étais avec mon fils pour jouer,
11:51il y a un enfant qui s'est répandu sur la table.
11:54Donc, l'enseignante a dû l'attraper
11:56pour le calmer, pour le mettre de côté.
11:58Mais pendant ce temps-là,
11:59les autres enfants, eux, ils étaient laissés libres.
12:02Donc, c'est un peu ennuyeux quand même.
12:03Oui, et puis eux, voilà,
12:05ils ne comprennent pas bien ce qui se passe.
12:06Ils commencent à jouer, à faire autre chose.
12:08Et un enseignant, tout seul,
12:10ne peut pas tenir une classe
12:11s'il y a des enfants
12:12dont les particularités nécessitent
12:15la présence d'une aide.
12:17C'est ça, exactement.
12:18En fait, on est avec des enfants
12:19qui sont là, qui ont besoin vraiment
12:21d'un adulte présent pour eux,
12:23mais que pour eux,
12:24pour qu'ils puissent être bien dans le groupe.
12:25Et du coup, cet adulte-là
12:26ne peut pas être l'enseignant
12:27puisqu'on le met devant une classe
12:28où il y a une vingtaine d'enfants,
12:2925 enfants.
12:30Donc, il ne peut pas assurer une présence
12:31que pour un enfant.
12:33Et souvent, il n'y a pas qu'un seul enfant
12:35qui a besoin d'une AESH.
12:38Là, actuellement, sur les buts,
12:39sur les classes de petite et moyenne section,
12:40il y a deux classes de petit et moyenne.
12:42C'est huit enfants
12:43qui sont concernés sur 42.
12:44Donc, c'est des proportions aussi
12:46qui sont importantes.
12:47C'est-à-dire que là,
12:48on est sur des enfants
12:49à besoins spécifiques
12:50qui ont besoin de présence
12:52importante auprès d'eux
12:54pour pouvoir être bien dans la classe,
12:56pour que les autres enfants
12:57puissent être bien dans la classe
12:57et pour que l'enseignant
12:58puisse être bien dans sa classe.
12:59Parce que là, ce dont on parle,
13:00c'est vraiment d'une chaîne de souffrance
13:01au bout d'un moment.
13:02C'est-à-dire qu'il y a vraiment ce sentiment,
13:04nous, ce qu'on perçoit,
13:05de par nos enfants,
13:06nos enfants qui racontent
13:07des situations qui ont été chaotiques
13:09dans la classe,
13:10qui ne sont pas dus à un manque
13:10de l'enseignant, en fait.
13:11Ils sont dus juste
13:12à une incapacité à gérer.
13:13Parce que quand on est seul
13:14face à 24 enfants
13:15et qu'un enfant rentre en crise
13:17et qu'il accapare le temps de l'adulte,
13:19les autres, ils font quoi pendant ce temps ?
13:21Ils assistent,
13:21puis ils sont aussi,
13:22avec leur questionnement d'enfants.
13:24Là, on parle d'enfants de maternelle.
13:25Mais ça les marque.
13:26C'est-à-dire que c'est aussi
13:27des enfants qui nous racontent
13:29en fin de journée
13:29un tel a tapé tout le monde,
13:32un tel a fait ça.
13:33Et là, on n'est pas sur
13:34le problème de comportement, en fait.
13:35C'est ça qu'il faut bien distinguer.
13:36C'est qu'on est sur un problème
13:37d'un enfant qui est en souffrance
13:38dans la classe où il est
13:40et qui n'est pas accompagné
13:41comme il devrait l'être
13:42parce qu'il n'y a pas d'AESH à ses côtés.
13:44Il n'y a pas une personne
13:44qui l'aide à être bien
13:46dans un groupe à ses côtés.
13:47Les services de l'éducation
13:49nous disent, oui, des AESH,
13:50on en met de plus en plus.
13:51Mais en fait, il faudrait un AESH
13:54toutes les...
13:56Voilà, deux demi-journées par semaine.
13:57Ça ne suffit pas.
13:58C'est des enfants qui ont besoin
13:59d'une présence...
14:00Continuelle, généralement.
14:01Oui.
14:02Il faudrait 24 heures semaine, je pense.
14:04Pour quasiment tous les enfants
14:06qui sont notifiés,
14:07ce serait 24 heures semaine,
14:08la chose cohérente.
14:10Ce n'est pas juste 3 heures ou 6 heures.
14:13Soit il a son encadrement,
14:15mais de manière permanente.
14:17Parce que oui,
14:19que signifie qu'il est 3 heures ou 6 heures ?
14:21Est-ce que c'est juste...
14:23On l'accepte en école
14:25qu'une demi-journée, une journée ?
14:27Que fait-il le reste du temps après ?
14:29Bon.
14:30Le problème ne disparaît pas
14:32quand l'ESH disparaît ?
14:33Non.
14:34Non, puis le souci,
14:35c'est que les enfants sont notifiés.
14:36Plusieurs enfants dans nos écoles
14:37sont notifiés,
14:38mais n'ont pas l'accompagnement
14:39qui va avec.
14:40C'est-à-dire que...
14:40Vous m'expliquiez
14:41que c'était assez long
14:42de faire la démarche
14:44pour pouvoir demander un AESH.
14:46Effectivement.
14:47Actuellement,
14:48nous, en discutant avec les enseignants,
14:49on s'est rendu compte
14:49que ça prend en moyenne
14:50un an quasiment.
14:52Entre le moment
14:52où il y a une problématique
14:53qui est détectée
14:54et au moment où il y a une solution
14:55qui peut être mise en place,
14:57mais qui est souvent partielle aussi,
14:58c'est un an.
14:59Et après,
15:00c'est ce qui se passe aussi.
15:01C'est-à-dire que là,
15:01on a, nous, un peu le sentiment
15:02en tant que parents d'élèves
15:03que les directeurs
15:04et directrices d'école
15:05se retrouvent un peu malgré eux
15:06à un peu essayer de jouer...
15:07Enfin, je vais prendre une caricature,
15:08mais un peu jouer au monopoli.
15:09Allez, on va essayer
15:10de partager ces heures
15:11par-ci, par-là.
15:12Et qu'en fait,
15:12les enfants,
15:13ils tissent un lien à l'adulte.
15:20Après, au retour des vacances,
15:22un enfant de la classe de mon fils
15:24s'est retrouvé.
15:25On lui a dit
15:25« Tu n'as plus 12 heures d'accommodement,
15:27tu en as 9 »
15:27parce qu'en fait,
15:28on a pris tes heures
15:28pour pouvoir les mettre
15:29sur une autre école.
15:30La personne qui a accompagné
15:31une autre école
15:31va y être à temps plein.
15:33Mais cet enfant,
15:34il en a besoin,
15:34il en CP.
15:35Et c'est une année cruciale.
15:37Et ce n'est pas juste
15:38pour faire joli,
15:39ces heures d'accommodement.
15:40Et du coup, ça veut dire quoi ?
15:40Ça veut dire aussi
15:41que la personne qui l'accompagnait
15:42depuis le début de l'année,
15:43elle n'est plus à ses côtés.
15:45Et pour lui,
15:45là, c'est un enfant
15:46qui peut présenter
15:46un peu des troubles d'attachement,
15:48des troubles dont il a besoin
15:49de cet attachement à l'adulte.
15:50Et du coup,
15:51on a un peu l'impression
15:52qu'en face,
15:52il y a un raisonnement
15:53qui est par heure,
15:53de dire « Allez,
15:54on va lui mettre 9 heures ».
15:55Mais 9 heures,
15:56on vient juste de casser
15:56sa relation qu'il avait
15:57à la personne
15:58qui l'accompagnait
15:58depuis septembre
15:59pour pouvoir mettre
16:00sur quelqu'un d'autre.
16:01Donc c'est pour ça
16:01que nous,
16:01on a interpellé aussi la ministre
16:02en disant en fait,
16:03on a vraiment l'impression
16:04que les enseignants
16:05mettent des pansements
16:05à droite et à gauche.
16:06Et est-ce que c'est ça
16:07vraiment l'école publique en France ?
16:08Vous lui avez proposé
16:09de venir assister
16:11comme vous à un atelier.
16:13Est-ce que ces services
16:14vous ont répondu pour l'instant ?
16:15Vous avez des nouvelles ?
16:16Alors, on a eu une réponse
16:18de la part du recteur
16:19qui est venue en catastrophe
16:22lundi, hier,
16:23donc parcourir
16:24toutes les écoles de Villeneuve.
16:26Mais ce qui était très bien
16:27à l'image en fait
16:28de cette politique ministérielle
16:29au coup par coup,
16:31on ne sait pas trop ce qu'on fait,
16:32on ne sait pas trop où on va.
16:33Et donc ça a été
16:34complètement improvisé,
16:35j'ai l'impression.
16:36Toujours est-il
16:36qu'à 8h50,
16:38on devait être séance tenante
16:39à la réunion avec le recteur,
16:42prévenu une demi-heure avant,
16:43quasiment.
16:45Et donc oui,
16:46dans cette réponse,
16:49hop, je ne sais plus.
16:50En tout cas,
16:50pour l'instant,
16:51vous n'avez pas les réponses
16:52que vous attendez.
16:53Non, non, non,
16:53nous, on a fait effectivement
16:54une vraie invitation
16:55à Mme Borne,
16:56c'est une vraie invitation
16:57de venir dans les classes.
16:58Parce que souvent,
16:59on a l'impression,
17:00on a un peu le sentiment
17:01qu'on nous renvoie,
17:02vous êtes en ré plus déjà,
17:03ça va,
17:04vous êtes en quartier,
17:05ça va,
17:05il n'y a plus de moyens.
17:06Mais en fait,
17:07venez voir ce que c'est
17:07la journée à l'école
17:09dans ces classes-là.
17:11Enfin,
17:11on ne parle pas
17:11d'avoir un accompagnement
17:12pour avoir un accompagnement.
17:13Si tous les enfants allaient bien,
17:15mais parfait,
17:15il n'y aurait pas besoin de ça.
17:17Mais là,
17:17on parle d'enfants
17:17qui ne vont pas bien,
17:18qui ont besoin,
17:19et en fait,
17:19on a envie qu'ils puissent
17:20s'éprouver le chaos
17:21que ça peut être parfois
17:22une journée de classe,
17:23et notamment en maternelle,
17:25puisque les enfants
17:25ne sont pas encore détectés
17:26quand ils sont en maternelle,
17:27qu'il y a tout ce temps-là.
17:29Et franchement,
17:30certains jours,
17:31il faut dire ce qu'il y a,
17:32c'est le chaos
17:32que vivent nos enfants.
17:33Et ce n'est pas exagéré.
17:34Une cocotte minute,
17:35c'est sur le point d'exploser
17:36si on n'éteint pas le feu à temps.
17:38Là, c'est un peu ça.
17:39Ça peut aggraver
17:40les années passantes.
17:41C'est ça.
17:42Les années passantes,
17:42ça veut dire,
17:43là, sur la maternelle,
17:44l'enjeu,
17:45c'est que les enfants
17:45apprennent à vivre ensemble.
17:46Donc déjà,
17:46c'est un enjeu qui est important.
17:48Il y a aussi des acquisitions.
17:49Franchement,
17:49certains jours,
17:50je pense qu'il n'y a aucune acquisition
17:51parce que ce n'est pas possible
17:52de transmettre dans un contexte
17:54où les enfants
17:54ne peuvent pas être bien.
17:56Pour moi,
17:56il y a quelque chose
17:56qui est très important
17:57en tant que maman,
17:58c'est que l'école,
17:59ça doit permettre aux enfants
18:00de se sentir bien
18:01et d'être sereins.
18:02Parce que tant qu'on n'est pas serein,
18:03tant qu'on n'est pas à l'aise,
18:05tant qu'il n'y a pas
18:05un certain calme qui se pose,
18:07alors on n'apprend rien.
18:08Et pour moi,
18:08c'est impréalable.
18:09C'est comme de partout.
18:10Quand c'est chaotique,
18:11ça peut être chaotique
18:12dans n'importe quelle famille,
18:13à n'importe quel moment,
18:13on voit bien
18:14que nos enfants ne sont pas bien.
18:15Et donc si c'est chaotique,
18:16de temps en temps,
18:17ça va.
18:17Mais là,
18:17ça devient chaotique
18:18de façon permanente
18:19dans les classes de nos enfants.
18:21Et du coup,
18:21ça,
18:21ce n'est pas possible pour moi.
18:22C'est aussi,
18:23qu'est-ce qu'on fait
18:24de l'école publique ?
18:25Et en vrai,
18:26plus,
18:26l'école doit être
18:27pareille qu'ailleurs.
18:28Ils doivent avoir
18:28les mêmes chances.
18:29et c'est pour ça
18:30qu'on a interpellé
18:30aussi la ministre.
18:31Parce que dans un de ses discours,
18:33on a perçu
18:34qu'elle tenait
18:34à ce que tous les enfants
18:36puissent avoir
18:36les mêmes chances.
18:37Ben oui,
18:38donc donnons-leur
18:38les mêmes chances.
18:39Merci beaucoup,
18:40Marie-Alain Berre
18:41et Nicolas Bertomo
18:42d'être venus témoigner aujourd'hui.
18:44Et on espère évidemment
18:45que le message
18:46finira par passer
18:47et que des actions
18:48seront menées
18:50assez rapidement.
18:52Merci.
18:53Allez,
18:53un dernier petit rendez-vous
18:55dans l'agenda,
18:56une petite idée de sortie
18:56pour se changer des idées,
18:58le coup d'envoi
18:59mercredi du Festival
19:00des Arts du Récit
19:01avec un spectacle
19:02d'ouverture
19:03Venise de Fanny Cheriot
19:04et la compagnie La Volige
19:06à 20h à l'amphi
19:07de Pont-de-Clay.
19:07Entre comédie musicale,
19:09One Woman Show,
19:10récit intime
19:11et concert pop,
19:11l'artiste raconte
19:13l'évolution de son corps
19:14depuis sa naissance
19:15à la fin des années 70
19:16jusqu'à la maturité
19:18de la cinquantaine
19:19en passant par
19:19l'innocence de l'enfance
19:21et les déboires
19:22de l'adolescence.
19:25Retour de l'actu
19:25dans une heure
19:26et en replay
19:26sur télégrenoble.net.
19:27À suivre la météo
19:29avec toujours du beau
19:30mais des risques d'orage.
19:31Excellente soirée à tous.
19:32Sous-titrage Société Radio-Canada
19:36Sous-titrage Société Radio-Canada
19:39Sous-titrage Société Radio-Canada