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[#Reportage] Paul Marie Gondjout à la Maison Georges Rawiri : et la presse privée, Monsieur le Ministre ?

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Transcription
00:00Ce lundi 12 mai 2025, en foulant le sol de la maison Georges Rawiri, Paul Maringonjo a voulu marquer d'une empreinte forte le début de son magistère à la tête du ministère de la Communication et des Médias.
00:11En visitant les locaux de Radio Gabon et Gabon Télévisions, il a pu mesurer l'étendue du défi, remettre de bon à service public audiovisuel moribond, à bout de souffle, rongé par des décennies de sous-investissement, d'inertie et de déconnexion avec les réalités du terrain.
00:25« Il faut que nous ayons une télévision et une radio de pointe », a-t-il affirmé, tout en dénonçant la modicité d'une subvention annuelle de 69 millions de francs CFA pour des médias censés incarner la voie institutionnelle d'un État.
00:37Mais au-delà de ce symbole fort, une question subsiste. Pourquoi s'arrêter à la seule vitrine publique ? Pourquoi ignorer les 200 organes de presse privée que compte le Gabon, dont une dizaine à peine arrive tant bien que mal,
00:47à assumer un rôle de contrepoids démocratique, d'information pluraliste et de relais territorial dans des zones oubliées du service public ?
00:54À l'heure où le président Mgris Clottero, Léguignema, appelle à pratiquer un journalisme de responsabilité, d'exigence et d'ancrage républicain,
01:01il est urgent que le ministre Mgronjou étende sa démarche à l'ensemble de l'écosystème médiatique.
01:05Les quotidiens en ligne, hebdomadaires, papiers, chaînes digitales ou radios communautaires forment l'ossature invisible mais résiliente de l'espace informationnel gabonais.
01:13Ce sont eux, et non les chaînes d'État qui ont documenté les revendications sociales, couvert les élections en zone rurale, dénoncer les abus de pouvoir ou encore révéler les lacunes d'un État défaillant,
01:24dans les périphéries. Dans un pays où la fracture territoriale médiatique est béante, à l'image de Mbigu, sans radio ni télévision depuis 15 ans,
01:31la presse privée joue souvent sans moyens le rôle du dernier recours.
01:35Pourtant, elle est écartée des plans de financement structurants, subventionnée dans l'opacité,
01:39surveillée par une acte que les éditeurs de presse appellent à réformer de tous leurs vœux.
01:43Réformer la communication au Gabon sans écouter ses principaux opérateurs serait une erreur politique, une faute méthodologique et un reniement du serment présidentiel.
01:52Car établir un journalisme de qualité, structurer la diffusion d'une information flab et renforcer l'éducation civique du public
01:58ne se décrète pas depuis les lambrides dorées de la maison Georges Rahuiri.
02:02Cela s'ancre dans la réalité des rédactions privées, souvent exsangues mais debout,
02:06où des journalistes, au péril de leur intégrité, continuent de faire vivre l'éthique du métier.
02:10Monsieur le ministre, une visite à Gabon Media Time, au Banja, à l'aube, à Gabon Review ou à TV Plus s'impose.
02:17C'est là, dans ces couloirs exigus mais vivants, que se joue aussi l'avenir de la Ve République médiatique.
02:22C'est là que se construit, au quotidien, une information indépendante capable d'éclairer, de confronter, de proposer.
02:29Visiter Radio Gabon est un acte symbolique, mais parcourir la presse privée, c'est un acte politique,
02:35un acte républicain, et aujourd'hui, c'est de cela dont le pays a besoin.

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