Une bagarre entre bandes rivales a eu lieu ce lundi 12 mai lors du premier jour du procès de huit suspects, dont trois jugés pour "meurtre en bande organisée" après la mort de Lionel, 16 ans. Il avait été blessé dans une fusillade en janvier 2021.
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00:00Alors il faut savoir que dans un procès il y a forcément des partis civils mais également des accusés.
00:06On a forcément plusieurs bandes qui s'affrontent.
00:09Je ne peux pas vous dire et je ne me permettrai pas de le dire en tout cas puisque je ne sais pas qui a commencé.
00:14Je sais juste qu'à la fin nous nous avons été appris à partie et nous avons dû nous retrancher jusque dans une petite salle de la cour d'assises avec mon client
00:21puisque 15 individus étaient en train d'essayer de nous attaquer.
00:23Je rappelle qu'on est dans un procès assez hors norme. Il y a beaucoup de rancœur, beaucoup de tristesse, beaucoup de haine forcément.
00:31Et comme les partis civils on en appelle encore une fois à l'apaisement.
00:35Il faut que la justice prenne le pas sur cette haine justement pour qu'on aille jusqu'au bout de ce procès.
00:42Le contexte on le rappelle, c'est Lionel, 16 ans, mortellement blessé lors d'une fusillade sur fond de rivalité entre quartiers.
00:47Pauline Revena du service Polyjustice de BFM TV sur le plateau, elle avait une question à vous poser.
00:51Oui concrètement pour bien se figurer les choses, visiblement ça se passe en deux temps, ça se passe dans la salle des pas perdus et ça se passe dans la salle d'audience.
00:58Vous estimez à combien d'individus on se met un peu la panique et on s'en venait à des gestes violents ?
01:05Une dizaine, une vingtaine, une trentaine, on a du mal à se figurer.
01:09Je pense que des deux côtés, on avait une quinzaine d'individus des deux côtés.
01:13C'est pas forcément là pour en découdre, les choses avaient commencé, l'audience avait commencé à 14h et c'est bien terminé jusqu'à 18h30.
01:22Au moment où en fait tout le monde est passé par le même endroit, le public est sorti par le sas de la cour d'appel.
01:27Et c'est là que les choses ont commencé à partir, qu'une petite étincelle, n'importe quoi, un regard peut-être.
01:34On sait que ça peut aller très vite. J'ai appris qu'apparemment ça avait déjà un peu commencé dans l'après-midi lors d'une pause,
01:41qu'il y avait eu quelques regards qui avaient été échangés sans pour autant vous dire comment ça a commencé.
01:45Il y avait beaucoup de personnes, c'est certain. La présidente a pris des mesures, beaucoup moins de public dans la salle,
01:52beaucoup plus de forces de police et il faut qu'on aille jusqu'au bout de ce procès.
01:55Il faut d'autres mesures, des mesures supplémentaires selon vous pour faire en sorte que ce genre d'événement ne se reproduise pas ?
02:08Il faut prendre les mesures qui s'imposent comme toujours. Je pense que là on a vu ça un peu à la légère,
02:16on ne pensait pas que ça allait aller aussi loin. Les forces de police bien entendu, on l'a dit, moins de personnes dans le public,
02:21c'est exactement ce qui a été fait aujourd'hui. La question du huis clos a été bien sûr énoncée, mais l'audience est en public,
02:28on a envie d'aller jusqu'au bout là-dessus. C'est normal aussi que le public soit informé, que les citoyens français soient informés
02:34de ce qui se passe et de comment ces personnes vont être jugées.
02:38Donc finalement, il n'y a pas tellement grand-chose de plus à faire. Vous dites, moins de public, c'est déjà le cas.
02:43Le huis clos, ce n'est pas forcément ce qu'on souhaite puisqu'il faut que les citoyens qu'ils souhaitent puissent y assister.
02:48Il faut juste accepter qu'il y a plus de violences contre la justice, contre les tribunaux.
02:57Non, ce n'est pas ce que je voulais dire. Ce que j'essaie de vous expliquer, c'est que des mesures ont été prises ce matin.
03:02Et c'est ce matin finalement qu'on a augmenté les services de police et que l'on a également fait en sorte que la jauge soit descendue.
03:09Le regard par rapport à la justice, c'est sûr qu'on peut se poser la question du respect qui est dû à cette justice,
03:15de l'institution judiciaire. Peut-être qu'il y a quelque chose à travailler là-dessus.
03:19La question des coupes budgétaires aussi qui viennent abaisser les fonds qui sont alloués à la justice
03:25peuvent être une question, bien au-delà d'autres questions qui sont évoquées par le ministre de la Justice
03:30et par d'autres politiques qui viennent brouiller les pistes sur les véritables questions de notre société.
03:36Merci.
03:37Merci.
03:38Merci.