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Les carnets de commandes s'assèchent dans le secteur des travaux publics en Drôme Ardèche. Les chantiers de construction des infrastructures (routes, réseaux d'eau potable) ne sont pas suffisamment nombreux. La fédération lance un appel aux élus.

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Transcription
00:00Jusqu'à 9h, ici matin.
00:038h moins le quart, on ne fait pas assez de travaux et on pourrait le payer cher ce matin.
00:07C'est le PDG du groupe Cheval qui est avec nous, Emmanuel Champal.
00:10Bonjour Jean-Pierre Cheval.
00:12Bonjour.
00:12Président surtout de la section travaux publics à la fédération du BTP, Drôme Ardèche.
00:17Vous représentez en gros 1 000 000 d'entreprises, 4 500 salariés.
00:22Aujourd'hui, vous avez décidé de parler pour dire qu'on ne construit plus assez,
00:27qu'on n'entretient pas assez les infrastructures.
00:30On parle de quoi déjà quand on parle d'infrastructures ?
00:32On parle des infrastructures liées à la mobilité,
00:34on parle des infrastructures liées à la distribution des énergies,
00:38liées à la distribution de l'eau, au réseau d'assainissement, aux ouvrages d'art,
00:42aux travaux souterrains, au fourrage,
00:45toutes les infrastructures nécessaires au cadre de vie des populations au quotidien.
00:49André Ardèche, des chantiers sont arrêtés ?
00:53On ne voit pas le jour carrément d'ailleurs ?
00:54Oui voilà, aujourd'hui il y a des procédures qui sont très longues pour faire émerger les chantiers.
00:58On prend la parole aujourd'hui parce qu'on est dans une période préélectorale,
01:03on sent qu'il y a beaucoup de gens qui veulent s'engager et tant mieux,
01:06mais il faut dans le cadre de cet engagement bien avoir à l'idée
01:09qu'il y a des responsabilités pour maintenir les qualités de vie que l'on a sur nos territoires,
01:15avec de nombreuses infrastructures qui sont utilisées au quotidien,
01:18qui subissent les conditions climatiques et qui se dégradent.
01:24Donc il y a vraiment nécessité d'investir d'une manière récurrente
01:27sur l'entretien de ces équipements, de ces infrastructures.
01:30Pour parler clair, les carnets de commandes sont en chute libre ou pas ?
01:33Alors il y a une crise du logement qui impacte surtout les entreprises qui font du VRD
01:37en ce qui concerne les entreprises de travaux publics.
01:40Malgré tout, il reste de l'activité encore pour nos entreprises de travaux publics,
01:43mais on sent qu'il y a besoin de cette prise de responsabilité sur la maîtrise des infrastructures.
01:48On ne voudrait pas que demain, il y ait des personnes qui n'aient pas l'eau robinée le matin en se levant
01:52ou que quand on appuie sur l'interrupteur, la lumière ne s'allume pas.
01:56Quand il y a un chantier, c'est souvent des contraintes,
01:58mais c'est aussi nécessaire pour maintenir la bonne qualité de vie que l'on a sur nos territoires.
02:03Comment vous l'expliquez ce ralentissement ?
02:06Peut-être qu'aujourd'hui, il y a une prise de recul un petit peu.
02:10On a l'impression que les chantiers sont consommateurs de données publiques.
02:14C'est une réalité d'argent public, mais c'est un mal nécessaire
02:18si on veut maintenir la bonne qualité de vie.
02:22Aujourd'hui, il y a quand même de l'activité.
02:24On ne peut pas dire qu'on n'a pas d'activité,
02:26mais on sent qu'on a organisé des réunions délocalisées sur les territoires.
02:31On n'a pas eu l'adhésion qu'on aurait souhaité des élus.
02:33On sent que le grand public a une forme de défiance, de distance qui s'instaure,
02:38alors que nos métiers sont au service des populations, au service des territoires.
02:41Jean-Pierre Cheval, vous dites qu'on doit passer le message aujourd'hui
02:44parce que c'est important, c'est primordial pour les routes, pour les réseaux d'eau,
02:47pour notre quotidien finalement.
02:49Ce message, vous le passez à qui ?
02:50Vous le passez à l'État qui fait des économies et qui entretient moins ?
02:54Vous le passez à qui ?
02:55Aux collectivités qui, elles, doivent faire des économies aussi ?
02:58On passe le message à tous ceux qui veulent l'entendre.
03:01Aujourd'hui, on a encore des élus bâtisseurs,
03:03mais on sent qu'il y a effectivement des moyens qui peut-être baissent.
03:08Nous, on a aujourd'hui sorti un guide d'aide à la réalisation des travaux
03:12qui permet de flécher toutes les aides qui sont apportées aux investisseurs,
03:17aux gestionnaires de patrimoine, aux élus.
03:20On pense qu'il y a de l'argent dans ce pays.
03:22Le niveau de fiscalité est très important.
03:24100 000 euros de chiffre d'affaires d'une entreprise,
03:26c'est 57 000 euros de fiscalité qui alimentent les collectivités, l'État.
03:30Donc, il y a de l'argent, il faut savoir le chercher aussi.
03:32Il y a de l'argent dans les collectivités pour faire ces travaux ou pas ?
03:35Oui.
03:36Est-ce que c'est un problème d'argent, en fait ?
03:37Alors, il y a certainement, effectivement, on le voit, des budgets qui se tendent.
03:42Malgré tout, quand il y a une volonté, il y a un chemin,
03:46il faut que les élus d'aujourd'hui et de demain comprennent
03:49qu'il y a nécessité d'investir l'aménagement des infrastructures,
03:53l'entretien des infrastructures, ce n'est pas une variable d'ajustement.
03:56Il faut investir si on veut avoir ce même niveau de qualité de vie que l'on a aujourd'hui.
04:00Jean-Pierre Cheval, président de la section travaux publics à la Fédération du BTP de Romardet.
04:04Je le disais en démarrant cet entretien,
04:081000 entreprises, en gros, 4500 salariés.
04:11Est-ce qu'il y a des entreprises aujourd'hui qui sont, pour le dire simplement, dans le mal ?
04:16Ce sont des difficultés sérieuses ?
04:18Oui, on sent que les carnets de commandes s'amenuisent.
04:21Après, on sait aussi qu'on va rentrer dans une période électorale.
04:25On travaille à 70% pour la commande publique,
04:27donc l'année électorale sera certainement un petit frein.
04:31Ce qu'on souhaiterait, le message qu'on devrait faire passer,
04:33c'est qu'il faut qu'il y ait une continuité républicaine.
04:35Quand il y a un projet qui a été décidé par un élu,
04:38ce n'est pas parce qu'il y a une nouvelle équipe qui arrive qu'il faut tout remettre en cause.
04:41C'est important.
04:41Les projets mettent longtemps à émerger parce qu'ils sont vraiment étudiés.
04:45Tout est pris en considération.
04:48Les différentes réglementations, notamment la réglementation environnementale.
04:52Et aujourd'hui, on a parfois des problèmes d'acceptabilité des chantiers.
04:55Justement, la déviation de Saint-Péret, typiquement, on est dans ce cadre-là ou pas ?
04:59Oui, c'est un des exemples. Malheureusement, il y en a d'autres.
05:01Ce que vous dites, c'est qu'il y a trop d'opposition à certains chantiers ?
05:04On se rend compte que malgré toutes les procédures qui se sont renforcées,
05:07qui sont longues et qui prennent en considération tous les aléas,
05:11il y a des minorités qui s'invitent au moment du démarrage des travaux,
05:14alors que tout est calé, tout a été décidé.
05:16Tous les impacts des aménagements ont été étudiés et sont pris en compte,
05:23notamment les impacts environnementaux.
05:24Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que vous réclamez à l'État de nouvelles mesures
05:28pour limiter les oppositions aux chantiers ?
05:31On voudrait surtout qu'il y ait un allègement de la lourdeur administrative.
05:35on voudrait aussi que nos métiers soient au service des populations des territoires,
05:40mais aussi au service de l'environnement.
05:42Quand une infrastructure est décidée, il y a des études préalables
05:46qui permettent de prendre en considération et de maîtriser,
05:49maintenir à la fois le biotope, transplanter la végétation.
05:53Aujourd'hui, on ne construit plus sans être responsable.
05:56Le message, c'est aujourd'hui, en quelque sorte,
05:58on n'est pas des méchants bétonneurs, c'est ça ?
06:00Voilà, c'est ça.
06:01Nos métiers et nos entreprises se sont adaptées, se sont transformées.
06:04Il y a un travail important qui a été fait par notre Fédération Nationale,
06:07qui a permis d'accompagner les entreprises à travers des labels RSE.
06:10On a une école TP.demain qui s'est mise en place
06:15et qui accompagne à la fois nos collaborateurs,
06:18mais aussi les décideurs dans la responsabilité de nos métiers.
06:23On recycle les matières premières,
06:25on prend en considération la biodiversité, le biotope,
06:29on fait de l'éco-conduite,
06:30on va avoir des énergies alternatives.
06:32Donc, on est responsable.
06:34On a bien compris.
06:35Jean-Pierre Cheval, président de la section Travaux Publics
06:37à la Fédération du BTP,
06:39Drôme Ardèche.
06:40Merci à vous, passez une bonne journée.
06:42Merci beaucoup.

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