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Lors de son déplacement dans l'Hérault hier, le ministre François Noel Buffet délégué auprès du ministre de l'intérieur s'est rendu à la Grande Motte au milieu des pins. Les pompiers lui ont présenté le dispositif de lutte contre les feux de végétation pour cet été.

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00:00C'est tardi 7h42, lors de son déplacement hier dans l'Hérault, le ministre François-Noël Buffet, délégué auprès du ministre de l'Intérieur, s'est rendu à la grande motte au milieu des pins.
00:09Les pompiers lui ont présenté le dispositif de lutte contre les feux de végétation pour cet été et on en parle ce matin avec le numéro 1 des pompiers de l'Hérault.
00:17Le contrôleur général Eric Flores, bonjour.
00:19Bonjour.
00:20Merci d'être en studio avec nous ce matin.
00:22Alors le ministre, vous lui avez présenté précisément les moyens de lutte contre les feux qui atteignent les villes, comme celui de Frontignan l'année dernière, c'est ça ?
00:33Exactement. Un des risques principaux que l'on a, c'est cette interface entre les zones urbaines, périurbaines et la forêt, lorsque le feu se propage.
00:40Et on doit s'appuyer, entre guillemets, sur les zones urbaines pour aller chercher le feu et l'éteindre avant qu'il touche les habitations.
00:46Et c'est avec un certain nombre de véhicules que l'on a acquis, en cofinancement entre le SDIS et l'État, qu'on arrive encore mieux à réaliser cette mission.
00:56Des drones également, très performants. Est-ce que le ministre a été impressionné par le matériel que vous lui avez présenté ?
01:03On sait que le département de l'Hérault est à la pointe en matière de lutte contre les feux.
01:07Alors oui, il a été impressionné à la fois par les drones, mais également tout on lui a présenté.
01:11Il est rentré dans un véhicule, feu de forêt, on lui a présenté tous les éléments de sécurité qu'il y avait actuellement dans l'ensemble de ses véhicules.
01:18L'utilisation des drones pour la surveillance des incendies, pour éviter le départ à nouveau de certains points chauds.
01:26Donc oui, il a été impressionné. En tout cas, il s'est pris au jeu.
01:29Il a même utilisé une lance pour voir un peu la force qu'avait l'eau dans une lance.
01:36Il a dû voir que ce n'était pas un métier facile. Il y a des nouveaux outils pour cet été, pour les feux ?
01:43On a ces gros camions, ces super lourds, qui permettent d'attaquer le feu avec des lances-canons,
01:49qui permettent à la fois de pouvoir faire des extinctions sur des arbres très hauts,
01:57comme c'est le cas, éventuellement parer au fait qu'il n'y ait pas de canadaires avec ces lances-canons.
02:01Et puis protéger encore mieux nos sapeurs-pompiers, les sapeurs-pompiers, parce qu'ils restent dans l'habitacle du véhicule dans ce cadre-là.
02:07Et on l'a vu récemment avec ce procès et ce drame, avec ces pompiers qui s'étaient retrouvés coincés dans leur véhicule.
02:15Tout le monde l'a vu, il a beaucoup plu ces dernières semaines.
02:18On a râlé d'ailleurs sur ce mauvais temps.
02:20On l'a bien vu.
02:21Mais la végétation est verte, alors on se dit qu'au moins il n'y a pas de risque incendie.
02:25C'est vrai pour l'instant.
02:27Exactement.
02:27Pour l'instant, on sait que le départ, entre guillemets, de la période à risque se prolonge.
02:33C'est vite et le départ ne devrait pas avoir lieu pour nous.
02:37On se dit qu'on est tranquille jusqu'aux alentours du 10-15 juillet avec l'état de la végétation.
02:42Néanmoins, on a toute cette végétation basse que l'on voit au bord des routes,
02:44toutes les herbes qui poussent, parce que l'eau les arrose.
02:48Le peu de soleil qu'il y a permet à la végétation de pousser.
02:51Donc il faudra que tout soit bien débroussaillé autour des routes, autour des habitations.
02:55Sinon, ça permettra encore plus, malheureusement, le départ de feu cet été.
03:00Donc ça pourrait être, entre guillemets, une bombe à retardement, cette histoire ?
03:03Alors, peut-être pas une bombe à retardement, mais en tout cas, à avoir, dans certains endroits,
03:08oui, cette interface encore plus dangereuse, parce que les herbes sont rentes
03:11et les feux se propageront beaucoup plus vite.
03:14Donc, ça veut dire que les étés, ils ne vont pas tous se ressembler,
03:19mais en même temps, vous savez déjà qu'à un moment, il y aura du vent,
03:23il y aura des températures très élevées,
03:25et donc le risque incendie, on sait qu'il va arriver à un moment, de toute façon.
03:28Exactement, les effets du dérèglement climatique sont là.
03:30Quelquefois, c'est de l'eau qu'on a en grosse quantité.
03:33Quelquefois, c'est des périodes de sécheresse, de chaleur.
03:36Mais ce qu'on sait, c'est qu'on est dans le sud de la France,
03:38dans une zone méditerranéenne qui a toujours été soumise à ce risque feu de forêt.
03:42Il faut qu'on soit préparé, et c'est pour ça qu'en permanence,
03:45grâce aux efforts à la fois de l'État, qui a financé une partie de ses moyens,
03:50et du Conseil départemental, qui continue à nous financer
03:52pour faire face à l'ensemble de ces risques, on doit être prêts.
03:55Ce n'est pas parce qu'il n'a plus qu'on va, entre guillemets, dormir tranquille.
03:58On continue à se préparer, et l'ensemble des sapeurs-pompiers,
04:01de l'Hérault, se préparent pour cette saison estivale.
04:03Un mot du risque de noyade, puisque vous étiez à la Grande Motte hier,
04:07Station Balnéaire, il y en a beaucoup dans notre département.
04:10On le rappelle, des noyades, il y en a chaque été, il y en a déjà eu cette année.
04:16La Méditerranée, ce n'est pas un lac ?
04:19Non, ce n'est pas un lac, et puis il y a des risques, comme on explique, de Bahine,
04:23comme on voit sur la côte atlantique, avec l'ensemble de ce qu'on appelle les épis.
04:27Vous avez l'eau qui arrive avec les vagues, à un moment, il faut qu'elle reparte.
04:32Et donc, chez nous, elle repart le long de ces épices, ça creuse.
04:35Et donc là, on a des gens qui, en l'espace d'un mètre, on a de l'eau au nombril,
04:40et puis d'un seul coup, on a l'eau au-dessus de la tête.
04:43Avec une vague, on est renversé, et puis si on ne s'est pas bien âgé ou quoi que ce soit,
04:47c'est comme ça que l'accident arrive.
04:48Donc oui, la Méditerranée est très dangereuse, il faut faire attention,
04:53il faut écouter les sauveteurs de la SNSM ou des sapeurs-pompiers,
04:56en fonction du territoire hérolité, et surtout, être toujours avec des gens qui savent nager.
05:03Parce que malheureusement, il y a des gens qui viennent dans l'eau, encore sans savoir nager,
05:07et à la moindre vague, ils sont perdus.
05:09Et d'ailleurs, hier, je sais que vous êtes intervenu sur les temps de taux,
05:14à la fois sur l'eau et puis dans les airs, avec l'hélicoptère,
05:18pour une personne qui a été retrouvée noyée dans les temps,
05:23un pêcheur, un conchiliculteur, on ne sait pas précisément ce qui s'est passé.
05:26Tout à fait, après ça, on ne sait pas, parce qu'il y a quand même un certain nombre aussi de noyades
05:29qui sont liées à des malaises que l'on a dans l'eau,
05:31et ce n'est pas forcément, la noyade n'est qu'une conséquence du malaise,
05:33donc là, on ne peut pas tirer de conséquences sur ce cas-là.
05:36Vous disiez tout à l'heure que les pompiers se tiennent prêts pour cet été,
05:40à la fois les professionnels et les volontaires, il y en a beaucoup dans notre département.
05:44Vous aviez lancé il y a quelque temps une campagne de recrutement,
05:48est-ce que vous cherchez toujours des volontaires, notamment au milieu rural ?
05:52Exactement, c'est notamment au milieu rural que l'on a besoin de continuer à pérenniser cet engagement citoyen.
05:58Les pompiers volontaires, avec notre ossature de pompiers professionnels,
06:02permettent de passer cette saison feu de forêt grâce à notre engagement.
06:05C'est ce qui nous permet de pouvoir avoir des journées avec plus de 1000 sapeurs-pompiers sur le terrain.
06:11Et donc, c'est cet engagement qu'on a besoin dans la ruralité, comme vous le dites.
06:14Et donc, quel que soit l'âge, entre guillemets, entre 16 et 60 ans,
06:18venez taper à la porte des casernes de sapeurs-pompiers.
06:21On peut encore être pompier jusqu'à 60 ans ?
06:23Tout à fait.
06:24Merci beaucoup, contrôleur général Eric Flores, numéro 1 des pompiers de l'Hérault.
06:29J'aimerais encore une fois remercier, féliciter l'ensemble de mes sapeurs-pompiers pour l'engagement,
06:35parce qu'on parle souvent des grosses interventions du risque feu de forêt,
06:38mais au quotidien, ils se battent et avoir une pensée pour ce sapeur-pompier déviant
06:44qui est toujours entre la vie et la mort, qui a été sauvagement agressé.
06:47Qui a été percuté par un chauffard de 19 ans.
06:50Merci beaucoup, et nous, on les aime aussi, nos pompiers.
06:54On remercie les hommes en rouge, effectivement.
06:55Cette heure...

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