Dans Génération After ce lundi sur RMC, Polo Breitner fait le bilan du passage de Xabi Alonso sur le banc du Bayer Leverkusen, où il a notamment été sacré champion d'Allemagne la saison passe. Il s'interroge sur la capacité du tacticien espagnol à gérer un vestiaire aussi compliqué que celui du Real.
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00:00Le successeur annoncé de Ancelotti Orial, c'est Xabi Alonso, l'Espagnol qui a dirigé son dernier match à domicile ce week-end avec Leverkusen,
00:06défaite 4-2 contre Dortmund.
00:08A l'issue de la rencontre, Xabi Alonso a déclaré
00:10« C'était une période très importante de ma vie et ça va rester ancrée en moi avec au sommet la saison dernière.
00:14Cette invincibilité marque ma petite histoire personnelle, mais également la grande histoire du Bayern Leverkusen.
00:19On s'en souviendra probablement encore dans 20 ans, en 2045, quand on se recroisera quelque part sur la planète. »
00:24Polo, c'est le moment de faire le bilan de Xabi Alonso à Leverkusen, du coup.
00:27« Presque trois ans, puisqu'il avait pris en cours de route Leverkusen, après Gérardo Seouane,
00:35d'une façon assez extraordinaire, qui n'allait pas bien, puisqu'il a ramené aux portes de la Ligue des Champions
00:40et il a craqué en fin de saison et s'est retrouvé en Europa League.
00:43Je constate qu'il a, sur ses presque trois ans, perdu seulement dix matchs de Bundesliga.
00:49Quand tu sais qu'il en a perdu sept lors de sa première saison, qu'il y a zéro lors de la deuxième
00:54et que là, il y en a trois, ce qui est déjà un exploit dans un championnat de ne perdre que trois matchs en championnat
00:58et que tu sais que Leverkusen est en train de partir à volo en ce moment parce qu'ils n'ont plus rien à faire
01:04et que les joueurs commencent à penser à la saison prochaine.
01:08Tu te dis que l'exploit est extraordinaire, d'autant plus que, je répète ce que je dis depuis l'année dernière,
01:15cette équipe de Leverkusen, qui bénéficie aujourd'hui d'un affect très particulier en Allemagne,
01:22qu'on n'a jamais vu d'ailleurs, je rappelle que c'est un Werksklub, c'est un club d'entreprise
01:25qu'on n'aime pas tellement, comme Wolfsburg, comme à l'époque Hoffenheim avec Dietmar Hoop, etc.,
01:30ou Leipzig dans une certaine mesure,
01:34fait que la façon dont a fait jouer Xabi Alonso, son équipe, et notamment lors de la première partie de saison
01:41de l'année dernière, était exceptionnelle et qu'on n'avait pas vu ça depuis longtemps.
01:45Alors on peut se cacher, entre guillemets, derrière un Florian de Wirtz et Saint-Slan,
01:49lorsqu'il est à 100% de ses moyens, mais la patte de Xabi Alonso est évidemment prégnante sur cette période-là.
01:56Rappelons que Leverkusen n'avait jamais gagné la Bundesliga,
02:00ce qui est évidemment complètement anormal par rapport à des équipes,
02:04notamment le fameux Leverkusen de la fin des années 90, début des années 2000,
02:09qui était, rappelez-vous, 2002 et la finale de Ligue des Champions, le but de Zidane et tout ça,
02:13mais qui avait une équipe vraiment de mature, Leverkusen, mais avec des grands noms,
02:19Berbatov, etc., les grands noms qu'on avait à l'époque, les internationalement.
02:23Là, c'est autre chose, il a construit cette équipe.
02:26D'ailleurs, on oublie quelque chose souvent très important pour les coachs,
02:30c'est qu'il avait, l'année dernière, il a eu son effectif dès le début de la saison.
02:35C'est-à-dire que les stages qu'il a fait d'avant-saison, son effectif était déjà là.
02:39Donc c'est important pour créer une ambiance, pour voir ce qui s'était passé.
02:43Et évidemment, dans le jeu, c'est extraordinaire.
02:46Et moi, le premier, je pense que je n'analyse pas assez
02:51ou je ne rends pas assez hommage à Xabi Onzo par rapport à ce qu'il fait,
02:54parce qu'on a presque l'impression cette année que c'est une mauvaise saison.
02:57Or, c'est avec 69 points en 33 journées, quand même plus de 2 points de moyenne en Bundesliga.
03:01C'est un huitième presque décevant en Ligue des Champions,
03:05alors que les années précédentes, lorsque l'Everkusen arrivait en huitième de finale,
03:09on disait presque que c'était le plafond de verre, etc.
03:11Ce qu'il a fait l'année dernière, évidemment, le doublé Coupe Championnat
03:14plus la finale d'Europa League, avec quelques raclés envoyés à certaines équipes européennes, etc.
03:22C'était phénoménal.
03:23Et donc, évidemment, il va beaucoup, beaucoup manquer à la Bundesliga.
03:27Ça, c'est la face, j'ai envie de dire, diplomate, que j'ai envie de dire, diplomatique,
03:33c'est-à-dire que c'est un grand coach en devenir.
03:37Attends, il y a quand même un truc, Paulo, juste quand même une stat qui est quand même assez marquante.
03:40On rappelle l'Everkusen avant Xabi Alonso, c'est l'Everkusen,
03:42le club qui arrive au mieux en finale et qui perd tout le temps.
03:45L'Everkusen, dans l'histoire du club, c'est six titres majeurs.
03:48Xabi Alonso, en trois ans, il a gagné la moitié des titres de l'histoire du club.
03:51C'est fou quand même quand on y pense, quoi.
03:52Oui, mais on ne peut pas s'arrêter.
03:54Évidemment, pour l'Everkusen qui ne gagne jamais,
03:56sauf, évidemment, une Coupe d'Allemagne et puis une Coupe de l'UFA,
04:00mais ça commence à dater à Mathieu Zalem,
04:02si tu veux, évidemment, la période Alonso va être bénie.
04:05Ça, c'est évident.
04:06Maintenant, est-ce que c'est lié à un manque de concurrence ?
04:09Rappelons quand même que le Bayern, ce n'était plus le super Bayern, etc.
04:12Alors lui, il fait 90 points l'année dernière en championnat.
04:14Oui, il fait zéro défaite quand même.
04:16Extraordinaire, zéro défaite.
04:17D'un autre côté, le dernier trimestre, il était moins bon dans le jeu.
04:20Je rappelle les rencontres qu'on avait discutées avec Julien,
04:25contre West Ham, par exemple, en Europa League,
04:27où tu te demandes comment encore, comment ils passent
04:29et comment ils peuvent avoir des variations dans le jeu.
04:30La finale, évidemment, contre la Talenta, qui est dramatique.
04:33Des choses comme ça, qui fait que tu sentais déjà
04:36que le Leverkusen version 2024 s'est frité un petit peu.
04:40Et cette année, si on a quelque chose à reprocher à Xavi Alonso,
04:45c'est que la digestion du titre, chez certains joueurs,
04:47ça a été un peu compliqué.
04:48Parce qu'on s'est rendu compte qu'ils perdaient des points
04:50contre les petites équipes, qu'ils menaient au score.
04:53Et parfois, ça revenait de l'autre côté.
04:55Je pense à un match contre Brem, des matchs comme ça.
04:59Et tu sens que déjà, c'est plus compliqué.
05:02Et comme par hasard, quand ça devient plus compliqué,
05:04le vestiaire, tu commences à avoir des choses qui sortent.
05:06C'est-à-dire que moi, ce qui m'intéresse,
05:08c'est lorsqu'il va aller au Real, parce qu'il n'y a aucune surprise,
05:12même si, encore une fois, la réaction en chaîne est très, très rapide
05:17et un peu surprenante par rapport à la communication officielle
05:19de l'Everkusen, qui était quasiment persuadée
05:22de pouvoir conserver l'Espagnol un an de plus comme Florian de Wirtz.
05:25Ça, c'est important ce qui s'est passé, on va dire, depuis un mois.
05:28On a commencé à avoir des nouvelles assez négatives
05:33de la part de sa façon, non pas de coacher, mais de gérer son groupe.
05:40Moi, je le dis tout le temps, la façon dont il a géré Boniface
05:43et surtout Patrick Schick, moi, je n'arrive pas à comprendre.
05:46La façon dont il a éliminé Hoffman est très, très bizarre,
05:50qui était étincelant les six premiers mois de l'année 2024.
05:53Leca Kossounou, qui est prêté en Italie et qui ne reviendra pas,
05:56qui était quand même un des fleurons de la défense centrale,
05:58un peu compliqué pendant un moment, mais qui était là notamment,
06:01qui a disparu quasiment du jour au lendemain.
06:02Andriche, aujourd'hui, qui n'est quasiment plus titulaire,
06:05il l'était ce week-end, mais on s'en fiche,
06:06c'est des matchs en bois, il n'y a plus rien à jouer.
06:10Les choses comme ça, qui sont un petit peu spéciales,
06:13j'avais parlé d'hyspanisation, mais ce n'est pas ça,
06:15c'est la latinalisation.
06:20Latinalisation ?
06:21Oui, un truc comme ça.
06:22Latinisation.
06:23Latinisation.
06:24Non, non, non, tu dérapes là.
06:26Non, non, non.
06:28Je ne sais plus, bon.
06:29La façon latine d'amener des joueurs systématiquement à l'Everkouzen,
06:33voilà, et qui, moi, me perturbe un petit peu,
06:38parce que tu te demandes comment ça fonctionne dans le vestiaire, etc.
06:43Donc, il y a des choses comme ça, tu vois.
06:44Alors, évidemment, le président est espagnol,
06:46le président Caro est espagnol,
06:47d'ailleurs, peut-être que son successeur,
06:50Atchabialanzo, sera espagnol aussi,
06:51mais...
06:53On va en reparler dans un instant avec Youd, ça.
06:57Vas-y, pour finir, vas-y, je te laisse finir.
06:58Juste pour finir, c'est une période bénie, évidemment,
07:00pour l'Everkouzen,
07:00mais j'ai l'impression que l'Everkouzen est revenu à son niveau,
07:03c'est-à-dire que, j'ai, je veux dire,
07:05bonne chance à son successeur,
07:06c'est-à-dire qu'ils vont passer leur temps
07:08à comparer le Leverkouzen 2025-2026
07:11avec celui qu'on vient de vivre,
07:13mais je crois que tout n'est pas parfait
07:15chez Jabialanzo,
07:16et je ne suis pas persuadé que ce soit,
07:19sur le long terme,
07:20un formidable menordome.
07:21C'est quelqu'un qui est adoré en Allemagne,
07:23adulé, mais parce qu'il y a eu des titres,
07:25mais je pense qu'il y a autre chose derrière,
07:27et sa façon de gérer le vestiaire,
07:28en tant qu'ancien grand joueur,
07:30n'est peut-être pas logique,
07:32et on verra comment ça va se passer au Real Madrid.
07:34Juste, Fredo, je sais que tu voulais réagir
07:35au calendrier annoncé pour annoncer le départ de Chabialanzo.
07:38Je peux vous dire que si le Real Madrid
07:40avait gagné le Classico hier,
07:42on ne serait pas en train de parler de ça aujourd'hui.
07:44Ils auraient attendu un peu ?
07:45Ils auraient attendu, parce que là,
07:46c'est le contre-feu parfait.
07:47Le Real Madrid n'a pas annoncé
07:48l'arrivée de Chabialanzo, officiellement.
07:50Par contre, le Real Madrid a utilisé...
07:52Peut-être qu'ils veulent soigner le départ de Carlo, non ?
07:54Le Real Madrid a tout fait,
07:57a utilisé des journalistes relés
07:58pour annoncer l'arrivée de Chabialanzo,
08:00contrat de trois ans,
08:03arrivé 1er juin,
08:05et trois renforts avant le Mondial des Clubs.
08:08Tout ça, rien d'officiel.
08:09Mais moi, je sais qu'ici,
08:10il n'est papier dans la presse,
08:12je peux même te dire
08:13qui du club a parlé à tel journaliste,
08:14ce truc.
08:15Donc tout ça, c'est quasiment
08:16de la communication non officielle.
08:17Et puis le Brésil mourait d'envie
08:19avec tous les problèmes
08:20d'annoncer un grand coup aussi.
08:22Ça s'est fait en accord
08:23avec le Real Madrid.
08:24C'est-à-dire que tout le monde
08:25avait intérêt aujourd'hui
08:27à communiquer sur le départ
08:28d'Ancelotti
08:29et sur l'arrivée d'Alonso.
08:32Après, on expliquera tout à l'heure
08:34pourquoi, j'insiste là-dessus,
08:35ça se passe bien avec Ancelotti.
08:36Merci.
08:37Merci.
08:38Merci.
08:39Merci.
08:40Merci.
08:41Merci.