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00:00Le Croutier, vous êtes un peu l'ange gardien de cette abbaye Saint-Félix-de-Monceau.
00:12C'est le travail de toute une vie.
00:14Est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit domaine à la situation aujourd'hui ?
00:17Moi, ça fait 55 ans que je suis là.
00:19Ça fait 55 ans qu'avec tout seul d'abord et mon équipe,
00:23on a dégagé, on a remonté des murs, on a mis en valeur l'abbaye.
00:28Et puis, après 55 ans d'efforts, l'agglo, eux, ils veulent démolir, déconstruire, arracher les plantes.
00:38Alors qu'on a un jardin magnifique, beaucoup de gens viennent et nous félicitent pour la qualité des jardins,
00:44pour la qualité de la restauration.
00:46On a fait aussi des restaurations pour la sécurité des gens, des visiteurs.
00:49C'est très important aussi, parce qu'on peut être responsables.
00:53Et puis là, ils arrivent, si vous voulez, comme le repas de Noël où on mange de la dinde.
00:59Et puis, la dinde peut faire toute l'année la vécue.
01:03Alors moi, je ne suis tout à fait contre.
01:06J'en ai assez quand on me traite d'un imbécile, d'un incapable.
01:10Oh, c'est bien avant, vous avez bien fait, c'est joli.
01:12Oui, mais maintenant, on va tout changer, quoi ?
01:15Ce que vous avez fait, ça ne vaut rien.
01:18Alors on va démolir ce tas de pierres, on va démolir ce mur, on va démolir...
01:22Enfin, il faut que la vie soit ruiniforme, il faut qu'elle soit en ruine.
01:28Alors moi, je me suis battu pendant 55 ans pour empêcher la ruine de la vie.
01:33Et bien, eux, ils veulent faire des ruines de la vie.
01:35Alors franchement, je trouve ça vraiment écœurant, écœurant.
01:39Et je suis contre.
01:40Et ce que vous tenez à rappeler aujourd'hui, c'est que le travail, il a été fait aussi avec des experts.
01:46Oui, avec notamment Raymond Mervieux, qui est décédé, et qui était le bord droit de l'architecte du bâtiment de France.
01:52Mais maintenant, on me dit que les architectes, ils ne sont plus comme avant.
01:56L'architecte du bâtiment de France à l'époque était imbécile, et ceux de maintenant sont intelligents.
02:01Alors, voilà.
02:02Aujourd'hui, c'est quoi l'espoir ?
02:04L'espoir, pour nous, c'est de continuer les animations, continuer les dégagements où ça peut être.
02:14On n'arrête pas d'ailleurs de désherber toute l'année, parce que c'est une catastrophe au niveau de l'envahissement des herbes.
02:22On fait beaucoup de visites, toute l'année, que ce soit des personnes, dix personnes minimum, ou des associations, ou des sociétés savantes.
02:34Et il nous faut encore, quand même, mais ça on ne peut pas le faire, monter quelques pierres pour la sécurité, pour ne pas que les gens tombent et se fassent mal, ou meurent.
02:44Parce qu'il y a des endroits où c'est très dangereux.
02:47Mais non, on ne peut rien toucher, donc on s'arrête là.
02:50Sinon, on aurait continué juste un peu à hausser un peu ces murs, pour que les gens ne tombent pas.
02:56Et puis, c'est quelque chose de très grave.
02:59Oui, évidemment, vous voulez qu'on laisse l'association continuer pour suivre le travail qui a été mené jusqu'ici ?
03:05Tout à fait, que l'association continue.
03:07On est presque arrivé au bout.
03:09On est presque arrivé au bout.
03:11Et je trouve dommageable et déplorable que moi, pour la sécurité des gens, je le redis,
03:17il y a des endroits où il faut remonter de quelques pierres.
03:21Mais non, si on fait ça, ça va être un scandale, quoi.
03:24Alors l'association n'a plus le droit de toucher une seule pierre,
03:28même pour protéger des gens, pour la sécurité.
03:31Bon, voilà.
03:32Mais si on veut que, dans le vent de tous les murs qu'on a fait, ce sera mieux.