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00:00en parler avec un ancien
00:01journaliste devenu prêtre. Merci d'être avec nous
00:03mon père. Vous êtes, donc
00:05je le disais, un ancien journaliste.
00:07Daniel Duigou est avec nous. Bonjour.
00:10Et on va revenir justement avec
00:11vous sur ce qui va se passer dans les prochains jours.
00:13D'abord, les funérailles, évidemment
00:16samedi qui se tiendra avec
00:17le monde qui aura une nouvelle fois les yeux rivés sur
00:19Rome. Mais nous, ce qui nous intéresse aussi, c'est le conclave.
00:22Que peut-il se passer
00:23dans ce conclave ? Comment
00:25vont se dérouler les
00:27votes, les discussions ? Combien de temps ça va prendre ?
00:30Est-ce que vous pouvez nous dire, aux auditeurs
00:32d'ailleurs qui nous écoutent, qui n'ont peut-être pas
00:33vos références et votre expertise
00:36là-dessus ? Alors d'abord, par rapport à ce que
00:38vous avez dit, il faut bien
00:40voir, mais vous l'avez sans doute déjà
00:42signalé, que François
00:44a désigné,
00:46a installé déjà à peu près
00:4880% des cardinaux
00:50qu'ils vont élire. Alors
00:52comme les économistes disent,
00:54il y a comme un effet crémaillère.
00:56Bon, mais
00:57comme Benoît XVI, d'ailleurs, il avait tenu à faire cardinaux des hommes assez divers,
01:08pas forcément dans sa ligne. Mais évidemment, il a, je pense, favorisé ceux qui étaient plutôt dans sa ligne. Et quelle ligne ? Dans quelle ligne était-il ? Je l'avais rencontré pendant trois quarts d'heure.
01:26à Sainte-Marthe.
01:29Et
01:29j'étais bien sûr impressionné
01:33de l'avoir en face de moi.
01:35Nous étions trois
01:36dans un petit salon,
01:39sans donc aucun
01:40protocole. Et
01:42l'ayant en face de moi,
01:44je voulais lui dire à quel point
01:47je trouvais que sa parole
01:49passait toutes les frontières,
01:51parlait à tous les hommes,
01:53à toutes les femmes, croyant ou pas croyant.
01:55alors là, avec son accent,
01:57il lève les bras et il dit,
01:59bon, c'est le ciel. Oui. Je lui dis, mais attends, vous avez dit que j'étais journaliste, donc c'est un peu comme une conférence de presse.
02:05Quelque chose comme ça,
02:06bâton rompu.
02:08Je lui dis, oui, mais vous l'avez voulu.
02:09parce que je savais qu'il avait pris la parole d'une façon très particulière au moment où les cardinaux se retrouvent et discutent.
02:19Et là, ça a été...
02:21Et c'est d'ailleurs, pardonnez-moi de vous couper, mon père, mais c'est cette prise de parole qui a été un tournant.
02:26Et c'est là où, évidemment, les cardinaux ont pensé au pape François et ont pensé à lui.
02:35Oui, et que d'une certaine façon, lorsqu'on prend la parole,
02:38je ne dis pas qu'on fait acte de candidature, mais ça peut être compris comme ça.
02:44Et ce qui était très intéressant, si on s'intéresse à la communication non-verbale,
02:48pendant tout l'entretien, il était légèrement, comme vous d'ailleurs, penché, celui qui écoute,
02:54et il se redresse.
02:56Il parlait en français, lentement, mais en bon français,
03:00et là, il me parle en italien, et qu'est-ce qu'il me dit pour répondre à votre question ?
03:04Il me dit, dans l'Apocalypse, il y a un homme qui frappe à la porte,
03:10il frappe à la porte non pas pour entrer dans l'église,
03:14c'est le pape qui parle là, devant moi,
03:16mais pour en sortir.
03:19Voilà, je pense, la ligne principale, en tout cas celle qu'il me propose,
03:24dans cette rencontre,
03:27faire bouger l'église,
03:30c'est-à-dire, selon moi,
03:32dans ce que moi je comprends,
03:35c'est faire bouger l'institution.
03:36Est-ce que vous lui avez demandé pourquoi il pouvait,
03:40on pouvait lui reprocher parfois d'avoir un regard assez critique,
03:43assez dur envers l'Europe,
03:45et d'avoir les yeux tournés vers les périphéries,
03:49et pas forcément d'aller sur les terres de Rome,
03:54et puis d'aller, quand il va à Marseille,
03:58il dit je vais à Marseille,
03:59et non en France.
04:01Est-ce que vous avez pu échanger là-dessus avec lui ?
04:03Oui, je dirais que c'était avant la catastrophe de Notre-Dame de Paris,
04:09mais tout naturellement, encore une fois,
04:13comme journaliste, je lui dis,
04:14quand venez-vous à Paris ?
04:17Et immédiatement, mais alors sans aucune hésitation,
04:20il me dit non,
04:21je vais préférer aller dans les pays pauvres.
04:24Voilà, donc c'était clair dans sa tête,
04:28il n'y avait pas de problématiques politiques particulières.
04:34Sa ligne, il l'a dit tout de suite,
04:36rappelez-vous,
04:38il est désigné, il est élu,
04:40tout de suite il s'installe à Sainte-Marthe,
04:42et tout de suite, le lendemain ou le surlendemain,
04:45il va à Lampedusa.
04:46C'était signe efficatif.
04:47Et c'est d'ailleurs son premier déplacement à Lampedusa,
04:50et on comprend là aussi que tout son combat,
04:52il a été, pas l'intégralité,
04:55mais son combat prioritaire était sur la question migratoire.
05:00Constantin de Vergennes,
05:01je rappelle que vous êtes journaliste chez France Catholique,
05:03vous souhaitiez réagir ?
05:04Oui, le pape François aimait la France,
05:07simplement,
05:08alors je ne sais pas si on puisait ce terme,
05:10mais en tout cas,
05:11quand on lit ce qu'il a dit,
05:13c'est ce qu'on ressent,
05:14il a trouvé que c'était un pays,
05:15et un continent,
05:16on parle d'Europe,
05:17un pays ingrat.
05:19Ingrat parce que la laïcité pour lui,
05:21et la française,
05:22va beaucoup trop loin,
05:24et l'idée même qu'un pays puisse rejeter de sa culture
05:26le fait religieux,
05:29est inconcevable pour lui le Sud-Américain.
05:32Je ne l'ai pas entendu, je crois,
05:33s'exprimer sur la question,
05:34mais typiquement,
05:35les affaires des crèches chaque année à Noël,
05:36il y a les polémiques des crèches,
05:37j'en suis dans les mairies.
05:38J'ai pensé à ça ce week-end,
05:39vous avez tellement raison Constantin.
05:40Pour lui, c'est à peu près certain,
05:41pour lui, c'était inconcevable
05:43qu'il puisse y avoir un problème,
05:44qu'une crèche soit...
05:45Et donc voilà,
05:46il voit ça comme un symptôme d'un mal profond,
05:48et il se dit,
05:49puisque les Français ne veulent plus de cette religion,
05:54on va plutôt utiliser notre temps
05:56à aller visiter le Timor-Oriental,
05:58la Mongolie,
05:59où il y a très peu de chrétiens,
06:00mais où la communauté chrétienne est très dynamique
06:01et très fière d'elle et de ses racines,
06:04par exemple.
06:04Bon, non mais on va en parler de 17h à 18h
06:07sur l'aspect culturel et culturel.

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