Invité de l'émission 180 Minutes Infos, le Père Jean-François Thomas revient sur la mort du pape François : «Ce que l'on demande à un pape, c'est d'être le gardien fidèle de la doctrine, des mœurs, de la tradition».
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00:00Est-ce que vous diriez qu'il a un petit peu ébranlé certains de ses pères, enfin de ses contemporains,
00:07et qu'effectivement il dirigeait d'une main de fer ? C'est ce qui vous revient un petit peu aussi ?
00:11Alors c'est possible, parce que si on compare avec les pontificats précédents,
00:16pour retrouver un pontificat aussi autoritaire, où beaucoup de pouvoirs étaient réunis entre les mains d'un pape,
00:23il faut remonter très loin, jusqu'au XIXe siècle, jusqu'à Pie IX pratiquement.
00:30Les autres papes ont toujours su beaucoup plus déléguer, peut-être parce que le pape François était aussi tributaire de son passé de supérieur jésuite,
00:44où là, dans la compagnie, c'est une structure qui est très pyramidale, contrairement à d'autres ordres religieux.
00:51En tout cas, les catégories de progressistes, conservateurs, réformateurs, tout cela, pour moi, ça importe peu.
00:58Ce qu'on demande à un pape, c'est d'être le gardien fidèle de la doctrine, des mœurs, de la tradition.
01:05Donc cela, il a réussi son pontificat ?
01:07Alors je ne sais pas, ce n'est pas le moment, de toute façon, de faire un bilan, si vous voulez.
01:11Ce n'est pas la mort d'un chef d'État.
01:13Et réagir comme ça à chaud, il me semble que c'est très dangereux,
01:19parce qu'il y a des simplifications qui vont être faites,
01:25alors que l'homme était beaucoup plus complexe, et son pontificat est également très complexe.
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