Le pape François est mort ce lundi à l'âge de 88 ans. Il était en fonction depuis mars 2013 après la démission de son prédécesseur, Benoît XVI. Pierre Lunel, professeur des universités et biographe du pape François, était en direct sur BFMTV pour évoquer la personnalité du souverain pontife.
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00:00Pierre Lunel, il était populaire, le pape François, vous le disiez, des valeurs de tolérance, il a pris position pour les homosexuels, pour les couples divorcés, remariés, c'était une figure populaire ?
00:14Oui, c'est ce qui le rendait évidemment populaire. Il était extrêmement tolérant. Certains ont pensé même qu'il l'était un peu trop.
00:22Et vous savez à quel point il s'est heurté à des obstacles au sein de la hiérarchie catholique, parce qu'il y a des habitudes, c'est une vieille église de mille ans,
00:32donc on s'est construit comme une institution, avec les défauts et les qualités aussi des institutions.
00:40Mais lui-même était très ouvert. Mais il avait une limite. La limite, c'était la sauvegarde du bien, la sauvegarde des valeurs,
00:49la sauvegarde de ce que l'on appelle, avec ce mot parfois un peu désuet, la morale. La morale, c'est-à-dire le respect de l'autre,
00:59le fait de regarder l'autre, d'essayer de le regarder comme un frère et pas comme un ennemi, d'essayer de parler avec lui, de comprendre sa souffrance.
01:08On parle souvent de la compassion. Il avait gardé, même pape, cette compassion en lui. Je crois qu'elle était dans ses gènes, elle était dans son sang. Voilà, il était compassionnel.