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Le député du Loiret et porte-parole du Rassemblement national Thomas Ménagé est l'invité de Questions politiques ce dimanche. Il est notamment revenu sur la suppression de l'abattement fiscal des retraités.

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Transcription
00:00Générique
00:00Bonjour, ravie de vous retrouver dans Questions politiques, l'émission politique du dimanche sur France Inter,
00:14diffusée sur France Info la télé et en partenariat avec le journal Le Monde.
00:19Économiser 40 milliards d'euros, c'est l'objectif que s'est fixé cette semaine le gouvernement pour l'année prochaine,
00:26réduire les dépenses publiques, augmenter certains impôts, tout pour l'instant est sur la table.
00:32François Bayrou s'est donné trois mois avant de trancher, ce qui n'a pas empêché les insoumis et le Rassemblement National
00:38d'annoncer immédiatement leur intention de censurer le gouvernement sans faire la moindre proposition.
00:45Peut-être faut-il y voir, surtout de la mauvaise humeur de la part du RN depuis la condamnation de Marine Le Pen.
00:51Marine Le Pen qui s'est donc finalement décidée cette semaine de ré-envisager Jordan Bardella comme un plan B.
00:58Elle pourrait même le parachuter dans sa circonscription à Hénin-Beaumont en cas d'élection législative anticipée.
01:04On en parle avec notre invité, le député du Rassemblement National Thomas Ménager,
01:09porte-parole du groupe RN à l'Assemblée, il est ce dimanche, dans Questions politiques, en direct et jusqu'à 13h.
01:15Questions politiques, Karine Bécard sur France Inter.
01:22Bonjour Thomas Ménager.
01:23Bonjour, merci de votre invitation et puis j'en profite pour souhaiter un bon week-end Pascal à tous vos auditeurs.
01:28A mes côtés pour vous interviewer, Nathalie Saint-Cricq de France Télévisions et Françoise Fressos du journal Le Monde.
01:33Bonjour à toutes les deux.
01:34Bonjour à Joyeuse Parcane, l'agneau cuit, Françoise.
01:36Démarrons cette émission sérieusement avec vos images de la semaine à tous les trois.
01:43Vous allez nous raconter ce qui vous a marqué dans l'actualité.
01:46Je commence avec vous Thomas Ménager, qu'est-ce qui vous a interpellé cette semaine ?
01:50J'ai choisi l'image qui est issue de la commission d'enquête du Rassemblement National,
01:54qui est menée notamment par notre collègue député Alexandre Loubet,
01:57qui est liée aux questions des freins à l'industrialisation.
02:01Et notamment, là c'est la photo du PDG de Safran qui a indiqué qu'il ne souhaitait plus
02:04aller installer des usines, créer de l'emploi, créer de la richesse dans des villes écologistes
02:08parce qu'il était à chaque fois mal reçu.
02:11C'est un exemple de ce qu'il faut lever, de toutes ces normes, de toute cette idéologie
02:16qui en final est au final contraire à l'écologie.
02:19Parce que quand on réindustrialise, quand on crée de l'emploi,
02:21au final on a une vision écologique réelle et pas une écologie butinitive.
02:25Donc c'est mettre en avant aussi tout le travail que nous menons pour essayer de faire
02:28que demain à l'Assemblée Nationale on porte des mesures qui vont simplifier
02:32et permettre de créer de la richesse.
02:33Parce que pour trouver les 40 milliards qu'on va évoquer tout à l'heure,
02:36il va falloir créer de la richesse, créer de l'emploi pour pouvoir avoir des ressources supplémentaires.
02:39Alors je précise tout de même qu'effectivement le patron de Safran a dit tout ce que vous avez dit
02:43mais ce que vous omettez de dire c'est que malgré tout il installera cette entreprise à Rennes,
02:49Vides Ecologiques, le 7 mai en tout cas il y aura une entreprise Safran qui va être conclète.
02:55Notre collègue Louis Alliot à Perpignan lui a dit qu'il serait le bienvenu
02:58et il sera bienvenu dans l'ensemble des villes du Rassemblement National s'il souhaite installer demain des usines.
03:01Allez, autre image, avec vous Françoise, vous revenez sur la grand messe cette semaine de François Bayrou sur la dette.
03:08Alors est-ce que vous avez été convaincue ou pas ?
03:10En fait je me suis demandé pourquoi il la faisait cette grand messe parce que ça fait quand même un an
03:13qu'on est quand même très sensibilisés à la fois par les rapports de la Cour des comptes
03:17et puis par l'attitude des agences de notation qui guettent au fond nos déficits.
03:22Et ce que dit le Premier ministre c'est une vérité, la vérité permet d'agir dit-il,
03:27c'est effectivement un pays qui ne produit pas assez, qui ne travaille pas assez, qui est perclu de déficit,
03:34une dette dont le remboursement peut obéir ses marges de manœuvre, donc il faut agir.
03:39Et on s'est dit mais en fait il essaye de gagner du temps constamment et tout.
03:43Mais en fait quand j'ai vu les réactions je me suis dit non non il a finalement raison
03:46parce que ça n'a pas encore complètement imprimé.
03:48L'association des maires de France a boycotté La Réunion en disant non non ça ne nous concerne pas.
03:55Le Rassemblement national et les filles, oh là là non mais si vous touchez à quoi que ce soit on va voter la censure.
04:01Le PS dit si vous touchez aux classes moyennes on va voter la censure.
04:05Donc je me dis il vaut mieux effectivement continuer à infuser, peut-être lancer des ballons d'essai,
04:10c'est ce que fait aujourd'hui le gouvernement pour voir s'il y a des mesures qui peuvent être passées mieux que d'autres.
04:15De toute façon on va y passer, il y a 40 milliards d'euros d'économie à trouver, on a une dette à réduire.
04:21Donc à un moment il faudra prendre les décisions mais c'est vrai que l'opinion n'est peut-être pas encore complètement prête.
04:26Alors on va y revenir évidemment sur tout ça dès le début de l'interview.
04:30On termine avec vous Nathalie et cette image du vice-président américain ce week-end au Vatican.
04:37Exactement, c'est une bien belle image qui réchauffe le cœur.
04:40On voit cette famille modèle arriver avec tous ses enfants.
04:43On attend le pape avec impatience, on se demande tout le week-end s'ils vont se rencontrer.
04:47Ils se sont rencontrés il y a quelques minutes, ça a duré.
04:49Donc quelques minutes et on nous dit qu'ils ont échangé des voeux, peut-être des oeufs aussi.
04:53On ne sait pas, ce qui ne change pas radicalement les choses.
04:55Ce que je trouve un peu inquiétant et dérisoire c'est que ce pape, le pape du Sud,
04:59pape qui a un des premiers déplacements était à Lampedusa.
05:02Ce pape, on vient le voir je ne sais pas très bien pourquoi,
05:05j'espère qu'il a eu le temps de dire des choses à M. Vance,
05:07qui incarne quand même, il l'aï baptisé depuis l'âge de 35 ans,
05:10incarne à peu près l'opposé du message du Christ.
05:13Je ne suis pas là pour faire le jour du Seigneur.
05:14Simplement, on peut se donner tout le message d'une ennemisme,
05:17de main tendue, le message envers les pauvres,
05:19en plus les plus déshérités,
05:21ce soit juste finalement quelque chose qui peut ressembler,
05:23pardon pour ceux que je choque,
05:24à une singerie ou une guignolade au Vatican.
05:26Mais j'espère peut-être qu'on ne nous dit pas tout ce qui s'est dit dans l'entretien.
05:29– Et puis par ailleurs, le pape François, tout à l'heure également,
05:33s'est affiché, on le voit au balcon.
05:34– Ah non, il a l'air vivant.
05:35– Ça, je vous laisse le commentaire.
05:38Est-ce qu'il va trop loin, juste une question, Thomas Ménager,
05:41est-ce qu'il va trop loin, J.D. Vannes, sur les questions d'immigration
05:43ou est-ce que c'est un modèle à suivre ?
05:45– Il défend les intérêts des Américains,
05:48je crois qu'il a été élu pour ça.
05:49Alors après, c'est sûr que globalement, l'administration Trump,
05:51sur tous les sujets, que ce soit les sujets migratoires ou les sujets économiques,
05:54sont dans une brutalité qui est très loin de la manière dont on veut,
05:58nous, par exemple, traiter ces sujets.
06:00Voilà, c'est à l'américaine, donc c'est très loin de la vision européenne,
06:03la vision qui est la nôtre.
06:05Il y a, je crois, un certain nombre d'exagérations,
06:08notamment dans les expulsions qu'il peut y avoir,
06:09avec des personnes qui ont des titres de séjour.
06:11Nous, ceux qui seraient en situation régulière,
06:13resteraient dans notre pays.
06:14– Et les budgets de santé, ils aident au développement,
06:16parce que là, il y a des associations qui traitent du sida,
06:18qui ferment tous les jours en la crise.
06:19– Oui, c'est ce que je vous dis, il y a des exagérations,
06:21il y a des abus, il y a de la brutalité,
06:22mais il y a un peuple et des personnes qui ont été élues démocratiquement
06:26et donc c'est ça qu'on ne peut pas remettre en cause.
06:28Aujourd'hui, c'est aux Américains, et moi, je ne suis pas américain,
06:30donc voilà, c'est absolument pas un modèle en tant que tel.
06:32– Je suis désolé, et pour être honnête, franchement agacé,
06:41que pour la 19e année consécutive,
06:44les comptes de l'État ne soient pas en mesure d'être certifiés
06:46sans des réserves très significatives.
06:47Notre rapport, intitulé « Actes de certification »,
06:50mentionne cinq anomalies significatives,
06:53c'est-à-dire des points sur lesquels nous estimons
06:54que les comptes sont sous-évalués ou surévalués
06:57de plusieurs milliards d'euros.
06:58En l'absence de progrès significatif en 2025,
07:02notamment sur la résolution des anomalies significatives,
07:05la Cour pourrait être amenée à tirer des conséquences,
07:07dans son opinion, en cohérence avec les normes internationales d'audit
07:11auxquelles elle se réfère, autrement dit,
07:13à refuser de certifier les comptes de l'État et de la Sécurité sociale.
07:17Sacré coup de gueule cette semaine du premier président
07:21de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici,
07:23au moment où le gouvernement commence à préparer son budget 2026
07:28et promet 40 milliards d'euros d'économies supplémentaires,
07:31je le disais en introduction.
07:33Reste à savoir où les trouver, ces 40 milliards d'euros.
07:35Alors, quelles sont vos solutions, vos propositions
07:37au Rassemblement national ?
07:39On va en parler.
07:40D'abord, le gouvernement réfléchit à la suppression
07:42de l'abattement fiscal de 10% dont bénéficient depuis 1977
07:47les retraités.
07:48Bonne ou mauvaise idée, Thomas Ménager ?
07:51Très mauvaise idée.
07:52Moi, je suis profondément choqué parce que ça va, au final,
07:54à l'encontre de tout ce qui a été dit.
07:55C'est-à-dire qu'on nous a promis de pas de hausse d'impôts.
07:57Au final, ça va être 500 000 personnes qui vont être imposées,
08:00500 000 retraités.
08:01Ça va être 8,5 millions de retraités qui vont voir
08:04leur impôt augmenter, de facto, et 1 sur 2, 1 retraité sur 2.
08:09Et ce ne sont pas que des retraités riches, loin s'en faut,
08:11parce qu'au final, ça touche quand même une majorité des retraités
08:14qui ont déjà connu, sous Emmanuel Macron, la hausse de la CSG
08:18dès les premiers mois du quinquennat d'Emmanuel Macron,
08:20qui ont connu l'inflation.
08:22Moi, j'ai dans ma permanence des retraités qui sont des retraités
08:25qui n'arrivent plus à boucler les fins de mois.
08:26Et donc, avant d'aller taper dans la caisse des retraités,
08:29dans la poche des retraités,
08:30faisons des économies structurelles, j'espère qu'on y viendra,
08:33et parce qu'il y a de l'argent à aller chercher,
08:35mais pas, encore une fois, sur les fassos que j'ai avec...
08:36Françoise puis Nathalie.
08:38Nathalie puis Françoise, dans le sens que vous voulez.
08:40Les deux peuvent cohabiter.
08:43Est-ce qu'il n'est pas logique, alors que tous les économistes
08:45et tous les rapports signalent, quitte à ne pas le critiquer,
08:48que les actifs soient plus pauvres que les inactifs,
08:51de se dire que, finalement, les retraités,
08:54quand ils ont un certain revenu,
08:56cet abattement de 10%, il est un peu étrange.
08:59Est-ce que ce n'est pas fondé à répartir la richesse un peu plus ?
09:03Du côté, vous vous battez beaucoup pour le pouvoir d'achat,
09:05du côté des actifs, en pénalisant même un peu les inactifs.
09:08Il existe depuis très longtemps.
09:09On peut, évidemment, envisager de le remettre en cause.
09:12Il existe depuis très longtemps.
09:13Mais le remettre en cause, au moment où les retraités souffrent,
09:16où il y a un retraité sur trois qui renonce à se soigner
09:18parce qu'il y a un reste à charge trop important.
09:20Alors même qu'on voit que, dans les prévisions du corps,
09:24naturellement, le niveau de vie des retraités va baisser,
09:26parce qu'il y a une indexation qui existe,
09:28mais pour les retraites complémentaires, il y a une sous-indexation.
09:30Donc, progressivement, il y a quand même une diminution
09:32du niveau de vie des retraités qui, vous l'avez dit,
09:35est légèrement supérieur aujourd'hui aux actifs.
09:38Moi, ce que je souhaite, et on y viendra,
09:40c'est de trouver des ressources supplémentaires
09:42quand on regarde le rapport du corps qui dit
09:44que si on arrivait au niveau d'emploi des Pays-Bas,
09:46c'est facile à dire, je sais bien,
09:48mais même si on arrivait à celui des Pays-Bas,
09:50on aurait 140 milliards de recettes sociales et fiscales supplémentaires par an.
09:54Alors, François, juste deux arguments.
09:57Sur les retraités, est-ce que vous ne raisonnez pas en une masse globale ?
10:00Est-ce qu'il ne faut pas distinguer les retraités plutôt aisés
10:03et ceux qui ont moins de revenus ?
10:04Parce que j'ai écouté Amélie de Montchalin qui disait
10:07qu'on peut remettre en cause certaines niches fiscales
10:10et redistribuer sous forme de baisse d'impôt
10:13pour certains contribuables.
10:14Donc, s'il y a, au fond, cette volonté de faire les distinctions
10:19entre haute retraite et basse retraite,
10:22est-ce que vous, vous rentrez dans le jeu ou pas ?
10:24Alors, déjà, nous, on a combattu,
10:25quand il y avait la réforme des retraites,
10:26tout ce qui est retraite chapeau,
10:27c'est-à-dire les très grosses retraites,
10:28parce que la retraite, elle est là aussi
10:30pour permettre de vivre,
10:33mais pas d'avoir le même revenu que l'on avait forcément,
10:35surtout pour les plus hauts revenus,
10:37quand on était dans la vie active.
10:38Ça faut bien l'entendre.
10:38Ok, mais vous êtes capable de faire un distinguo ou pas ?
10:40Mais aujourd'hui, ce qui est proposé avec cet abattement,
10:42je crois que c'est 10% dans la limite de 4 000 euros,
10:44c'est-à-dire que ça va toucher les petits retraités,
10:48ça ne va pas toucher les grosses retraites.
10:49Demain, s'il y a un débat sur les très, très grosses,
10:51mais ce qu'on nous propose aujourd'hui,
10:53ce n'est absolument pas le cas.
10:55Et puis, parce que ceux qui ont même des bonnes retraites
10:56dans notre pays, ils ont cotisé toute leur vie.
10:58C'est un contrat social.
11:00Ils ne l'ont pas volé, leur retraite.
11:02Et surtout, attendez, je finis ma presseuse.
11:04Non, mais à un moment donné, tout le monde doit participer.
11:05En fait, il y a un moment où il y a quand même
11:08un mur de déficit, un mur de dette.
11:10Donc, je veux bien que tout le monde dise,
11:13voilà, on a cotisé toute notre vie et tout.
11:16Il y a peut-être un moment où il faut faire un effort.
11:18Il y a le montant de la retraite.
11:19Mais quand vous êtes vraiment,
11:20vous avez un gros patrimoine ou une grosse retraite.
11:23Nous, déjà, vous payez l'impôt sur revenu
11:25qui est proportionnel,
11:26donc qui est automatiquement plus élevé, premier point.
11:28Deuxième point, nous, nous souhaitons mettre en place
11:30un impôt sur la fortune financière.
11:31C'est-à-dire que si vous avez beaucoup d'actions,
11:33d'obligations, beaucoup d'argent,
11:35vous spéculez, vous êtes un retraité très riche,
11:36vous allez avoir d'autres fiscalités.
11:39Donc, ce que je veux dire,
11:41c'est qu'il n'y a pas que la retraite
11:42et le montant de la retraite.
11:44Et puis aussi, ces retraités,
11:45certains, ils investissent en France,
11:47ils dépensent, ils font fonctionner le tourisme.
11:49Donc, il faut avoir une vision aussi globale
11:51de la fiscalité et pas multiplier les strates.
11:53Est-ce que finalement,
11:53parce que vous voulez épargner toutes les catégories,
11:56on ne comprend pas quelle est la clé de répartition
11:57de vos économies ?
11:58On comprend le train de vie de l'État,
12:00les agences, on entend ça tous les deux jours,
12:02de vous comme des autres.
12:02Ce n'est pas une mise en cause.
12:03On a été les premiers.
12:04Est-ce qu'il n'y a pas quand même,
12:05si on doit faire, avoir une clé de répartition,
12:07qui est de se dire, c'est le revenu,
12:09c'est l'activité, la non-activité,
12:11c'est si on veut que les gens aient plus d'enfants.
12:13Oui, on ne peut pas se contenter
12:15de vouloir dire à tout le monde,
12:15mais nous, ne vous inquiétez pas,
12:16vous l'avez bien mérité,
12:17de garder ce que vous avez.
12:19Nous, on souhaite, vous l'avez dit,
12:20faire des économies,
12:21aussi trouver des recettes fiscales supplémentaires.
12:23Les taxes sur les rachats d'actions,
12:25sur les surprofits,
12:27la question de l'impôt sur la fortune financière,
12:30la fortune financière,
12:31taxer la spéculation,
12:32taxer, parce qu'Emmanuel Macron
12:33a supprimé l'impôt sur l'ISF,
12:36pour au final mettre un infoté
12:36sur la fortune immobilière.
12:37Mais quand Donald Trump dit aux investisseurs,
12:40venez aux États-Unis,
12:41on paye beaucoup moins d'impôts que chez vous,
12:44comment vous faites, vous,
12:45pour dire, ben non, il faut rester en France ?
12:47Ce qui est reproché,
12:48je crois que c'est M. Arnaud
12:49qui l'a dit cette semaine,
12:49aussi, au-delà de la fiscalité,
12:51c'est l'enfer bureaucratique.
12:52Il y a eu une compétition fiscale
12:56que vous ne pouvez pas nier.
12:58Ah oui, et on est un des pires pays de l'OCDE,
13:00et vous avez raison.
13:01Nous, c'est pour ça qu'on taxe la spéculation.
13:03On ne taxe pas les entreprises
13:04qui créent de la richesse,
13:05qui créent de la valeur,
13:06qui investissent, qui innovent
13:07et qui gagnent de plus en plus d'argent.
13:08Nous, ce n'est pas un tabou de gagner de l'argent,
13:10parce que souvent, les entreprises,
13:11quand elles gagnent,
13:12elles font des bénéfices,
13:13elles réinvestissent,
13:13elles créent de l'emploi.
13:14Mais par contre, les surprofits,
13:15les rachats d'actions,
13:16c'est-à-dire tout ce qui est
13:17L'optimisation fiscale,
13:18il y a aujourd'hui énormément de choses
13:19à faire sur le domaine.
13:21C'est l'optimisation fiscale.
13:22Mais vous avez quand même,
13:23omis de dire,
13:24il y a quand même la bureaucratie
13:25qui existe.
13:263,5 à 4,5 points du PIB
13:30sont tués, en fait,
13:32sont annihilés
13:33du fait de la complexité administrative
13:35dans notre pays.
13:35Et ça, ça ne coûte rien aux finances publiques
13:37et ça permettrait de réinvestir dans notre pays.
13:38Alors, l'optimisation fiscale,
13:39Amélie de Montchalin,
13:40on en parlait tout à l'heure,
13:41elle était notre invitée la semaine dernière
13:42et elle envisage de s'y attaquer sérieusement.
13:44Une petite question supplémentaire
13:46quand même sur les retraites.
13:46Attendez, on sera à ses côtés.
13:48Vous défendez toujours
13:49l'âge de départ à 62 ans ou pas ?
13:51On a toujours notre programme
13:52qui ne bougera pas,
13:53qui ne changera pas.
13:54On essaie toujours de nous poser la question
13:55comme si notre programme allait changer.
13:56On s'y est engagé
13:57au moment des élections législatives,
13:58Jordan Bardella,
13:59Marie-Le Pen.
14:00Et contrairement,
14:01oui, alors nous avions évolué
14:03parce que la situation économique,
14:05l'espérance de vie avait fait
14:06qu'on ne pouvait plus être sur 60 ans
14:07comme il y a maintenant
14:08plusieurs années,
14:09nous le proposions.
14:10La situation économique laissée
14:11par Emmanuel Macron
14:12nous empêchait de donner 60 ans,
14:13de proposer et de promettre 60 ans
14:15pour tous.
14:1560 ans pour ceux qui ont commencé
14:17avant 20 ans,
14:17qui ont les métiers les plus pénibles.
14:18Moi, je suis fils de couvreur.
14:20Je peux vous dire que mon père
14:20a dépassé les 60 ans
14:22et il était usé
14:23quand il est parti à la retraite.
14:23Il est toujours usé en l'occurrence.
14:25Mais par contre,
14:2662 ans pour les autres
14:27avec 42 annuités,
14:29ce qui n'empêche pas
14:30un certain nombre,
14:30surtout ceux qui commencent plus tard,
14:31d'aller beaucoup plus tard
14:32parce qu'il faut avoir
14:33ces 42 annuités.
14:33Et donc, quand Jordan Bardella
14:34semble susurrer
14:36à l'oreille de Pierre Gattaz,
14:37l'ancien patron du MEDEF,
14:38que l'ERN tôt ou tard
14:40s'alignera sur l'âge de départ
14:42à 64 ans,
14:43vous y pensez ou pas ?
14:44C'est possible ?
14:45Non, mais ça n'existe pas.
14:46C'est dans le cadre enchaîné
14:48qui a une tendance récurrente
14:50en ce moment,
14:51a perdu en qualité,
14:52a inventé des offres,
14:53des choses.
14:53Cela n'existe pas.
14:54Donc, vous nous dites aujourd'hui
14:55que c'est sûr,
14:56ça ne bougera pas jamais
14:57ou grand jamais.
14:58L'ERN défendra 62 ans.
15:00Je ne peux pas vous dire,
15:00dans 10, 15 ou 20 ans,
15:01quelle sera la situation
15:01économique dans notre pays.
15:03Aujourd'hui,
15:03si les Français nous font confiance
15:05que Jordan Bardella
15:06est Premier ministre
15:07dans le cadre d'une solution
15:08ou dans le cadre
15:09d'une victoire en 2027
15:10de Marine Le Pen
15:11et qu'il est son Premier ministre,
15:13le programme sur lequel
15:13nous sommes engagés
15:14sera mis en place.
15:15Mais comment on fait
15:15pour travailler plus,
15:16produire plus alors ?
15:17Je vous le dis,
15:18c'est un ensemble d'éléments
15:19qu'il faut faire.
15:20Il faut simplifier,
15:21il faut débureaucratiser
15:23pour créer de la richesse,
15:24il faut mettre au travail
15:24un certain nombre de Français
15:25qui ne travaillent pas aujourd'hui.
15:27Qui ?
15:27Il suffit de regarder les données.
15:29Aujourd'hui,
15:30il y a une entrée
15:30sur le marché du travail
15:31des jeunes
15:32qui est trop tardive.
15:34Il faut faire des formations,
15:36faire un changement
15:36aussi de notre système éducatif
15:38pour que les jeunes
15:38entrent plus rapidement
15:39sur des formations diplômantes,
15:41sur de l'alternance,
15:42tout au contraire
15:43de ce qui a été fait
15:43avec la suppression
15:44des aides à l'apprentissage
15:45que l'on a mis en place,
15:46malheureusement,
15:47qui a été mis en place
15:47ces derniers mois,
15:48qui ont été supprimées.
15:49Il faut aussi récompenser le travail
15:52et récompenser le travail,
15:53ce n'est pas faire
15:54ce qu'on nous promet aujourd'hui,
15:55c'est de dire aux gens
15:55vous allez cotiser
15:56à la sécurité sociale,
15:58vous allez payer
15:58à la sécurité sociale,
15:59mais quand vous travaillez
16:00et que vous cotisez beaucoup,
16:01vous serez moins remboursés,
16:03vous serez moins aidés
16:04par la sécurité sociale.
16:05Donc, il faut mettre en place
16:06tout ce qui va
16:07dans la valorisation du travail,
16:09la création de la richesse
16:10et ce qui est à l'opposé
16:11du Green Deal, notamment.
16:12Financement du modèle social,
16:14est-ce que vous pourriez,
16:15vous envisager de dire
16:16on va baisser peut-être
16:18les cotisations
16:18qui pèsent sur les salaires,
16:20faire de la TVA plutôt,
16:22pour faire en sorte
16:23que le travail soit mieux rémunéré ?
16:25C'est la question de la TVA sociale.
16:27Est-ce qu'on pourrait
16:27effectivement augmenter la TVA ?
16:29Je précise que le sénateur
16:30Hervé Marseille
16:31propose justement
16:32une augmentation d'un point
16:33et donc de passer
16:34de 20% à 21% de TVA.
16:36Est-ce que c'est une bonne idée ?
16:36Est-ce que vous pourriez suivre ?
16:37Ce n'est pas dans le programme
16:39du Rassemblement national
16:39de mettre en place
16:40une TVA sociale.
16:41Ce n'est pas dans notre programme.
16:43Après, aujourd'hui,
16:43il y aura des débats parlementaires.
16:45On pourra évoquer...
16:47Vous savez, il n'y a pas de tabou.
16:48Il ne doit pas y avoir
16:49de tabou sur ces questions.
16:50Mais attention à ne pas rajouter,
16:52tout en n'enlevant pas
16:52réellement de l'autre côté,
16:53on sait comment ça se passe
16:54quand il y a ce genre de débat.
16:55Mais sur les principes,
16:56vous n'êtes pas farouchement contre.
16:58C'est plus ça.
17:03Il y aura des débats parlementaires.
17:04Mais ce n'est pas aujourd'hui
17:05dans notre programme.
17:06Ce que l'on veut aujourd'hui,
17:07c'est diminuer les dépenses.
17:10C'est-à-dire,
17:10il y a eu un rapport de Moscovici,
17:11vous cisez M. Moscovici,
17:13qui a expliqué quand même
17:13qu'il y avait encore du travail
17:14à faire sur la fraude sociale.
17:16Plusieurs milliards à récupérer
17:17sur la fraude sociale.
17:18On attend toujours
17:19les cartes vitales biométriques
17:20dont on nous parle depuis...
17:21Je me souviens de Gabriel Attal,
17:23qui, quand il a été très rapide
17:24ministre des Comptes publics,
17:27je crois, avait fait un plan
17:29sur la fraude
17:29en promettant les cartes vitales biométriques.
17:31Elles sont où,
17:31les cartes vitales biométriques ?
17:32Elles ne sont pas encore arrivées.
17:34Donc, il y a un travail aussi
17:35à faire sur cette question.
17:35La fraude, en général,
17:36tout le monde est d'accord.
17:37Il n'y a pas un programme
17:38dans lequel on ne dit pas
17:38fraude sociale, fraude fiscale.
17:39Non, heureusement.
17:40Bon, ça, c'est le truc
17:41le plus facile, si j'ose dire.
17:43À l'intérieur des dépenses
17:44de la sécurité sociale,
17:45est-ce que vous considérez...
17:46C'est toujours pour essayer
17:47de comprendre votre philosophie
17:48que, par exemple,
17:49pour les remboursements de soins,
17:50il va falloir faire une distinction
17:51entre les revenus.
17:53C'est aussi quelque chose
17:53qui est dans l'air du temps.
17:54C'est-à-dire ne pas rembourser
17:55de la même façon
17:56les gens qui sont plus riches
17:57ou moins riches,
17:58sachant que le riche
17:59risque d'être fixé assez bas.
18:01Est-ce que vous pensez
18:01qu'il faut lutter
18:02contre les arrêts de travail
18:03que certains trouvent abusifs ?
18:05En gros,
18:06quelle est votre philosophie ?
18:07Parce que la fraude, finalement,
18:08quand on prend un arrêt de travail
18:09qu'on ne mérite pas
18:10ou dont on n'a pas besoin,
18:11c'est une fraude aussi.
18:12C'est de la fraude.
18:12Vous, c'est quoi ?
18:13Si vous deviez résumer
18:14votre programme sur la santé,
18:15vous ne diriez pas encore
18:16les médicaux d'État
18:17parce que vous savez très bien
18:18que ça ne va pas suffire.
18:19C'est quoi ?
18:20Ça ne va pas suffire,
18:21mais c'est quand même un milliard.
18:22Un milliard, ce n'est pas rien.
18:23D'accord, mais vous savez bien que...
18:25Et surtout,
18:25c'est une question de philosophie,
18:26c'est-à-dire de demander,
18:27et c'est pour ça que je m'oppose
18:28à ce que vous évoquez,
18:29ce qui commence à exister
18:30dans un certain nombre de débats,
18:31c'est de dire que
18:32ceux qui ont des revenus
18:33un peu plus élevés
18:34vont être moins remboursés
18:35par la Sécurité sociale.
18:36Donc ça, vous êtes contre,
18:37qu'on comprenne bien.
18:38Alors là, totalement opposé
18:39parce que
18:40comment voulez-vous inciter
18:42les gens à travailler ?
18:43Donc, à mieux gagner leur vie,
18:45donc à payer des cotisations,
18:46donc à financer le système social ?
18:47Si on leur dit,
18:48alors toi, tu vas payer,
18:49mais au final,
18:50tu seras moins remboursé
18:51que celui qui, lui, ne paye pas
18:52et qui aura une carte gold.
18:54C'est-à-dire,
18:54on va y avoir une carte gold
18:55pour ceux qui...
18:56Mais là, on parle de remboursement
18:57de base Sécurité sociale.
18:58Après, si vous avez des hauts revenus,
19:00vous pouvez peut-être compléter
19:01avec une mutuelle.
19:01Donc vous payez une mutuelle,
19:02c'est la double peine.
19:03C'est-à-dire que vous payez
19:04la Sécurité sociale
19:05plus que les autres
19:06pourraient être au final
19:07moins remboursés que les autres
19:08pendant que d'autres, eux,
19:09vont bénéficier
19:10d'un remboursement intégral
19:11sans même cotiser.
19:13À un moment,
19:14on est en train de diviser
19:14notre société.
19:15Le contrat social
19:16est en train de s'écrouler
19:17si on fait ce genre de...
19:18Mais malgré tout,
19:19on dépense beaucoup
19:19dans la santé en France.
19:21Est-ce qu'il faut réduire
19:22certaines...
19:24Mais on voit qu'il y a
19:24aujourd'hui un certain nombre
19:25d'abus,
19:26de mauvaises gestions,
19:27de gabegies.
19:28Vous avez cité
19:28à très juste titre
19:30la question des arrêts maladie.
19:32Aujourd'hui,
19:32on peut avoir...
19:33Je vous demande
19:34si vous êtes favorable
19:35à faire la chasse
19:36aux médecins
19:37entre guillemets
19:37dits de complaisance
19:38ou à traquer
19:39ou à dérembourser
19:40avec les gens de carence.
19:41Ça doit être une des priorités.
19:43Quand on voit
19:43qu'il y a quelques mois,
19:44il y a eu une enquête
19:45qui a prouvé
19:46qu'on pouvait avoir
19:47en quelques instants
19:47acheté un arrêt de travail
19:49en ligne.
19:50Donc, il y a un gros travail
19:51sur cette question.
19:54Bien entendu,
19:55on voit aussi
19:56qu'il y a des dispositifs médicaux
19:57qui sont donnés
19:58sans réflexion,
19:59c'est-à-dire donnés
20:00notamment des pansements
20:01qu'on represcrit.
20:02On a tous aussi
20:03des exemples
20:03dans notre entourage
20:04où on donne des boîtes
20:05de doliprane
20:05à tout va.
20:06Mais ça, ça a été fait
20:07dans les antibiotiques
20:08et il n'y a que 6 comprimés
20:09pour manière à ce qu'on ne jette pas.
20:10Il y a plein de choses
20:10qui ont été faites.
20:11Il y a des choses
20:11qui évoluent
20:11et tant mieux
20:12parce qu'en plus,
20:13même pour des questions
20:13environnementales,
20:14c'est totalement fou
20:15d'aller disséminer
20:16des substances pharmaceutiques.
20:17Mais vous ne répondez pas
20:18à des questions
20:18très concrètes.
20:19Par exemple,
20:20j'en suis encore
20:20à mes dépenses de santé,
20:21est-ce qu'il faut les réduire
20:22ou pas ?
20:23Est-ce que par exemple,
20:24on revient sur le coût
20:25de transport sanitaire ?
20:26Est-ce qu'on doit les réduire ?
20:27Ils ont déjà fait
20:28énormément d'efforts.
20:29Ce que je veux dire,
20:29il y a eu des efforts,
20:30il y a eu des négociations
20:31et donc le transport sanitaire
20:32qui aujourd'hui
20:33est vu comme une gabegie
20:35dans les faits en ruralité.
20:36Moi, je le vois
20:37sur mon territoire
20:37où il n'y a pas de mobilité.
20:39Ça fait vivre les taxis l'hiver.
20:40Comment ?
20:40Ça fait vivre les taxis l'hiver.
20:41Alors déjà,
20:43ça fait travailler
20:44des taxis en ruralité
20:45qui, si ils ne sont pas ça
20:46et de manière unilatérale,
20:47on va avoir la mort
20:48de toutes les filières de taxi.
20:49On va mettre deux personnes
20:50dans le taxi
20:51quand ils vont au même endroit.
20:51C'est déjà fait en fait.
20:52Oui.
20:52C'est déjà fait.
20:53Alors qu'on aille
20:54qu'il y ait des améliorations.
20:56Il y a eu des négociations.
20:57Nous, on avait rencontré
20:58au Rassemblement National
20:58la Fédération Nationale des Taxis.
21:00Ils sont prêts
21:00à faire des efforts,
21:01à rationaliser,
21:02à se dire
21:02mais il y a des moments
21:03où quand vous emmenez
21:04quelqu'un en chimiothérapie
21:06et que vous emmenez
21:07une autre personne,
21:08la personne qui revient
21:09de chimiothérapie,
21:10qui est épuisée,
21:11elle ne pourra pas attendre
21:1245 minutes,
21:13on ne va pas attendre
21:1345 minutes,
21:14une heure attendre
21:15dans la voiture
21:15qu'une autre personne.
21:16C'est une question
21:17et vous dites
21:18voilà,
21:18mais entre l'éthique
21:19de séjour pour soins,
21:20entre l'aide médicale d'État,
21:22entre l'aide qui existe
21:23pour les demandeurs d'asile
21:24et à très juste dite
21:25sauf quand les demandeurs d'asile
21:27ne sont pas des vrais demandeurs d'asile
21:28et qu'il est dévoyé.
21:30Il y a un moment
21:31quand même
21:31des économies aussi à faire
21:32et on ne peut pas demander
21:33toujours aux Français
21:34de se serrer la ceinture
21:35sans que...
21:35Mais tout le monde est d'accord
21:36sur les économies.
21:36Je vous demande
21:37que c'est juste de comprendre
21:38quelle est la ligne
21:39de ces économies.
21:40La seule ligne qu'on entend
21:43c'est lutter contre les abus,
21:46lutter contre les fraudes.
21:47On a le sentiment
21:47que le seul moyen
21:49de récupérer de l'argent
21:50pour le Rassemblement national
21:51va se situer là.
21:52Est-ce que ce sera suffisant ?
21:53Sur les Français qui travaillent
21:54et qui ont besoin d'être soignés,
21:55oui, on ne va pas leur taper dessus.
21:57Il y a 22 milliards d'euros
21:58de déficit sur la sécurité sociale aujourd'hui.
22:00Et il y a quand même
22:00parce qu'au-delà
22:01de l'aide médicale d'État,
22:02aujourd'hui,
22:03le coût de l'immigration
22:03et je sais que ça va peut-être
22:04vous faire bondir
22:05mais parce que c'est quand même
22:06un élément...
22:07On a parlé de beaucoup de choses,
22:08des agences de l'État,
22:09on a parlé...
22:09On parlera peut-être
22:10de l'aide publique au développement,
22:11il y a d'autres sujets.
22:12Mais la question de l'immigration,
22:13aujourd'hui,
22:14selon des organismes
22:15qui ne sont pas en plus
22:15du Rassemblement national,
22:16je pense Contribuels associés
22:17ou d'autres,
22:18qui ont dit
22:18c'est 40 milliards par an
22:20qui pèsent sur tout le modèle social,
22:22c'est-à-dire sur le logement,
22:23sur la santé,
22:25sur tout un nombre de secteurs,
22:27c'est 40 milliards.
22:28Et qui rapporte aussi
22:29parce qu'il y a de l'activité
22:30qui ne serait pas...
22:30Non, mais c'est en fait
22:31la balance entre les deux
22:32qui a un coût de 40 milliards.
22:34Il suffit de voir
22:35les 25% de places de prison
22:37qui sont occupées,
22:38la surreprésentation
22:39des étrangers dans le chômage.
22:42Il suffit de voir
22:42la surreprésentation
22:43d'un certain nombre de secteurs
22:43pour voir quand même
22:44que ça pèse.
22:45Voilà.
22:45Mais bien entendu,
22:46les étrangers qui travaillent,
22:47qui sont en situation
22:48régulière et qui cotisent,
22:50c'est pas le cas.
22:51Les étrangers ne veulent pas occuper.
22:52Est-ce que quand vous regardez...
22:53Oui, je vous confirme,
22:54Mme Becker,
22:54nous, on ne veut pas,
22:56tant qu'on n'aura pas
22:56dégraissé le mammouth,
22:58stopper toutes les gavigies,
22:59demander des efforts
23:02à d'autres que les classes populaires
23:03et les classes moyennes,
23:04ceux qui travaillent,
23:04on n'ira pas dessus.
23:05prioritairement aux immigrés.
23:07C'est bien ça que j'ai entendu là.
23:08Prioritairement à ceux
23:09qui arrivent sur notre sol,
23:10qui n'ont jamais cotisé,
23:12ou qui ne cotisent pas,
23:13qui sont en situation irrégulière.
23:14Et vous les chiffrez à combien,
23:16ces gens-là ?
23:16Et le montant ?
23:17Je vous dis,
23:18on chiffre...
23:19Non, parce qu'il y a 40 milliards
23:20à trouver.
23:21Il y a entre 600 000
23:22et 900 000 clandestins en France,
23:23on le sait,
23:24qui bénéficient de l'aide
23:25médicale d'État notamment,
23:26qui bénéficient d'un certain nombre
23:27d'autres choses.
23:28C'est 1 milliard,
23:29l'aide médicale d'État.
23:30Oui.
23:301 milliard sur 40 milliards,
23:31ça n'a pas suffi.
23:31Et il y a 40 milliards au total
23:32sur la totalité de l'immigration,
23:34sur l'ensemble des postes de dépense.
23:35Vous savez,
23:36ce n'est pas moi qui le dis,
23:37mais Didier Leschi,
23:38qui est à la tête de l'OFI,
23:40qui n'est pas au rassemblement social,
23:41loin s'en faut.
23:41L'OFI français sur l'immigration.
23:42Je crois que c'est un chevénementiste,
23:43il est plutôt à gauche historiquement.
23:45Il fait partie de la gauche raisonnable.
23:47Voilà, vous l'avez dit.
23:48Donc c'est quelqu'un de gauche raisonnable
23:49qui dit que le modèle social
23:50est aujourd'hui tiré vers le bas
23:52du fait de l'immigration.
23:53Oui, mais attendez.
23:53Quand vous regardez
23:54l'état des déficits économiques,
23:57le fait qu'on risque d'être étranglé
23:59quand même par la charge de la dette,
24:01est-ce que vous ne dites pas
24:02qu'on a collectivement
24:03beaucoup tiré sur la corde
24:04en proposant aux uns et aux autres
24:07des subventions, des aides ?
24:09Est-ce qu'il n'y a pas
24:10un mea culpa collectif à faire quand même,
24:12y compris de votre côté
24:14où vous avez toujours plaidé
24:16baisse d'impôts, subventions ?
24:18Dernière question.
24:19Je veux bien, mais on n'a jamais gouverné.
24:21Laissez-nous gouverner.
24:21Laissez-nous réindustrialiser,
24:23recréer de la richesse,
24:24lutter contre la faude,
24:26reprioriser les Français
24:27dans l'aide sociale,
24:29dans l'ensemble des aides,
24:30faire ses économies.
24:31Et après, vous pourrez nous dire
24:33qu'on est responsable.
24:33Aujourd'hui, c'est les gouvernements
24:34successifs, dont M. Bayrou
24:36qui aurait dû plutôt présenter
24:37ses excuses plutôt que présenter
24:38une conférence de presse
24:39où on savait déjà tout,
24:40qui en est aujourd'hui responsable.
24:42Juste, la censure
24:43que vous avez tout de suite brandie,
24:44vous confirmez ou pas ?
24:46La censure, elle n'a jamais été rangée.
24:47On ne l'a pas brandie.
24:49C'est-à-dire que dès lors
24:50qu'il y aura une augmentation
24:51sur les classes populaires
24:51et les classes moyennes
24:52et les retraités,
24:54la question de la censure,
24:56elle se posera de manière sérieuse.
24:57Mais on ne dit pas
24:57censure automatique
24:58parce que c'est un package global.
25:00Par rapport à la vie interne du parti
25:02et par rapport à tout ce qui se passe,
25:03quand vous envisagez
25:05de pouvoir éventuellement
25:06passer à l'acte ?
25:07En fait, ça peut être demain
25:08s'il y a un texte qui est proposé
25:09qui est négiface pour les Français.
25:11Et le lien de la vie du parti
25:13ou d'une quelconque stratégie...
25:15On s'en fiche totalement
25:18et il faudra dans tous les cas
25:19qu'il y ait une dissolution
25:20à un moment ou à un autre
25:21parce que, vu les réformes,
25:23vu le fait qu'on ne va même pas
25:24travailler cet été au mois de juillet
25:26tellement on est dans un immobilisme total
25:27du fait de l'absence de majorité
25:28de ce gouvernement
25:29à l'Assemblée nationale,
25:30qu'il n'y aura pas de séance
25:31à l'Assemblée nationale.
25:33Vu la situation,
25:33il faut qu'on travaille,
25:34il faut qu'il y ait une majorité
25:35qui puisse travailler,
25:36ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
25:36Allez, le porte-parole
25:37des députés RN à l'Assemblée
25:39est en question politique ce dimanche.
25:40Jusqu'à 13h,
25:41on va parler à présent du parti,
25:43justement,
25:43le Rassemblement national.
25:44On écoute pour commencer
25:45le président du RN,
25:47Jordan Bardella.
25:49Aujourd'hui,
25:50aujourd'hui, mes amis,
25:52c'est elle
25:53qui a besoin de vous.
25:55C'est elle
25:56qui a besoin de nous.
25:59Elle pourra,
26:00elle pourra tout d'abord
26:01compter sur moi.
26:02et je veux lui redire
26:04solennellement aujourd'hui.
26:06Plus que jamais,
26:07le duo que nous avons formé
26:08repose sur la confiance,
26:10le respect,
26:11le partage de convictions profondes.
26:14Alors,
26:15je ne vous demande qu'une chose.
26:17Aidez-la.
26:19Jordan Bardella
26:19qui sera finalement,
26:21bel et bien,
26:21le plan B
26:22du RN
26:23à la prochaine présidentielle
26:25si la condamnation
26:26de Marine Le Pen
26:27est confirmée en appel.
26:28C'est en tout cas
26:29ce qu'elle a laissé entendre
26:30dans des confidences
26:31qu'elle a confiées
26:31au journal Le Figaro
26:32cette semaine.
26:33C'est un sacré revirement
26:35quand même,
26:35il faut le souligner
26:36par rapport à tout
26:37ce qui s'était passé
26:38les dix derniers jours précédents.
26:40Tous les élus du RN
26:41ont répété
26:41sur tous les tons
26:43que ce serait Marine Le Pen
26:44la candidate en 2027.
26:46Un point c'est tout
26:47et qu'elle irait donc
26:48jusqu'au bout.
26:48Pourquoi ce revirement ?
26:49Thomas Ménager,
26:50expliquez-nous
26:51qu'est-ce qui s'est passé cette semaine.
26:51Il n'y a pas de revirement
26:52encore Marine Le Pen
26:53invitée il y a quelques jours
26:54cette semaine
26:55chez vos confrères
26:56de l'hémicycle je crois
26:58ça s'appelle
26:58en ligne
26:59a indiqué
27:00qu'elle était la candidate
27:01et qu'elle serait la candidate.
27:02Ces confidences
27:03et ces rumeurs
27:04enfin moi je n'ai même pas
27:05les commenté.
27:05On ne devait pas parler
27:07de Norman Bardella.
27:08Ce n'est pas des sources annexes
27:09c'est elle qui le dit.
27:11Il y a eu une interview
27:12dans Le Figaro ?
27:13Non, c'est des propos
27:14rapportés par des journalistes
27:16dans Le Figaro.
27:16Donc ça reste aujourd'hui
27:17des rumeurs,
27:18des supputations.
27:20Ce qui est certain
27:20c'est qu'aujourd'hui
27:21Marine Le Pen
27:22c'est pour déstabiliser le parti
27:23pour entretenir le doute ?
27:25Il faudra demander
27:27à vos confrères du Figaro
27:28pourquoi il y a cet élément.
27:29Pourquoi il y a ces rumeurs
27:31et ces bruits de couleurs ?
27:31On parle avec des gens quand même
27:32mais pas des gens
27:33on parle à le voisin de palier.
27:34On parle avec des députés
27:36et il y a même une division.
27:38Il vous arrive même
27:38de parler avec Marine Le Pen
27:39justement ?
27:40On nous dit
27:40qu'il y a effectivement
27:41des courants différents
27:42au Rassemblement National
27:43ce qui est bien normal
27:44avec certains qui considèrent
27:45que Bardella
27:46ce n'est pas jouable
27:47donc ils considèrent
27:47qu'on devrait passer tout de suite
27:48et le former
27:49pour qu'ils puissent affronter
27:51une campagne électorale.
27:52C'est pour ça
27:53qu'on vous pose la question.
27:53On a cru comprendre
27:54qu'il n'y a pas de démenti
27:55de Marine Le Pen
27:56disant
27:57c'est Noé
27:57Bardella
27:58il est un atout
28:00pour le Rassemblement National
28:01comme elle l'avait dit
28:02sur TF1
28:02mais l'atout
28:03on l'utilisera plus tard.
28:05Par principe
28:05dans tous les cas
28:06ce ne sera ni à des journalistes
28:07ni à des juges
28:07de décider
28:08qui sera notre candidat
28:08et notre candidat aujourd'hui
28:09c'est une candidate
28:10c'est Marine Le Pen
28:11et il n'y aura pas de plan B
28:12quel qu'il soit.
28:13Vous en êtes resté là ?
28:14Oui on en est resté là
28:16parce que c'est ce que les Français
28:16attendent
28:17parce que c'est une décision injuste
28:18parce qu'il y a un appel
28:19parce qu'aujourd'hui
28:20elle est présumée innocente
28:22quand bien même injustement
28:23la peine d'inigivité
28:24s'applique de manière provisoire
28:25elle est présumée innocente
28:27jusqu'à un jugement en appel
28:28qui arrivera
28:29en juillet prochain
28:30un an avant
28:31environ un an
28:32avant l'élection présidentielle
28:33donc après
28:35Jordan Bardella
28:36bien entendu
28:36doit être Premier ministre
28:38il est président du parti
28:40donc si un jour
28:41pour quelques raisons
28:42que ce soit
28:43bien avant
28:43toutes ces histoires
28:44Marine Le Pen
28:45avait été empêchée
28:46serait empêchée
28:47il est logique
28:49que Jordan Bardella
28:51sera un jour
28:52président de la République
28:52mais en 2027
28:54ce n'est pas le moment
28:55le candidat
28:56c'est Marine Le Pen
28:56on a du retard
28:56par rapport à une formation
28:57éventuelle de quelqu'un
28:58qui jusqu'à nouvel ordre
28:59est quand même assez jeune
29:00ce qui n'est pas un défaut
29:01mais qui a
29:03ni spécialement
29:04travaillé dans l'entreprise
29:05ni spécialement
29:06travaillé à l'international
29:07ni spécialement
29:08fait des études universitaires
29:09ni spécialement
29:10on ne peut pas
29:12s'intituler
29:12président de la République
29:14aussi rapidement
29:15est-ce que ce ne serait pas
29:16raisonnable
29:17même si vous considérez
29:17que ce n'est pas juste
29:18de commencer à le mettre
29:20en piste et en salle
29:21dans tous les cas
29:21attendez
29:22je précise juste
29:22parce que le curriculum vitae
29:24que vient de dresser
29:25Nathalie Cerfric
29:25est intéressant
29:26et on peut même rajouter
29:27qu'il n'a encore jamais
29:28été candidat
29:28sur son propre nom
29:30et si jamais
29:31il l'était directement
29:32soit sur une élection législative
29:34on va en reparler
29:34mais sur l'élection présidentielle
29:35ce serait un grand début
29:39pour Jordan Bardella
29:40vous êtes tête de liste
29:41d'une liste
29:42c'est votre nom
29:43qui fait les voix
29:43il a été tête de liste
29:45à deux reprises
29:45en 2019
29:46il n'y a pas de mandat local
29:47législatif
29:48municipal
29:49il n'y a pas tout ça
29:49vous me direz
29:49c'est pas les mêmes élections
29:52un scrutin de liste
29:53et un scrutin unidominal
29:55oui je veux dire
29:56bien entendu
29:56mais Jordan Bardella
29:57est président du parti
29:58il est aujourd'hui
29:58parmi les personnalités
29:59préférées des français
30:01il est aujourd'hui
30:02dans les sondages
30:03dans tous les cas
30:03comme si c'était à un point près
30:05comme si c'était Marine Le Pen
30:06voilà
30:06aujourd'hui je pense que
30:07les électeurs du Rassemblement Social
30:08souhaitent et veulent
30:09que ce soit Marine Le Pen
30:10mais ont une confiance
30:11aussi importante
30:12en Jordan Bardella
30:12on aura le temps
30:14on a le temps
30:15on a l'impression
30:16que ça propose un problème
30:17que ce soit
30:17Marine Le Pen
30:18et on croit
30:19en son innocence
30:19on croit à cet appel
30:21et donc laissez-nous
30:21et laissez-la se défendre
30:23et laissez les juges
30:24en appel
30:24je pense revenir
30:25sur cette erreur judiciaire
30:27ou plutôt
30:27cette décision judiciaire politique
30:29qui vise à la opposer
30:31vous dites décision politique
30:33et erreur judiciaire
30:34et tout
30:34on ne fait pas toute l'histoire
30:35quand vous voyez
30:35la réaction des français
30:36qui sont majoritairement
30:38convaincus
30:38que Marine Le Pen
30:39n'a pas été condamnée
30:41injustement
30:41mais qu'au fond
30:42pour détournement
30:43de fonds publics
30:44elle a eu
30:45ce qu'elle méritait
30:46comment vous réagissez
30:47vous ?
30:48il y a à peu près 60%
30:49des français qui pensent ça
30:51on est du 50-50
30:52alors il y a eu plusieurs sondages
30:53ce qui est certain
30:54c'est que quand vous entendez
30:55et c'est ce qui est un peu injuste
30:56détournement de fonds publics
30:57on a l'impression
30:58qu'il y a eu un enrichissement personnel
30:59ce qui n'est absolument pas le cas
31:00il peut y avoir un détournement de fonds publics
31:01sans qu'il y ait un enrichissement personnel
31:03oui mais par le passé
31:04quand on a entendu des cas
31:05je ne sais pas
31:06de Balkany à Cahuzac
31:06non mais vous l'avez beaucoup dit
31:07qu'il n'y avait pas d'enrichissement personnel
31:08et je crois que ça a été entendu
31:09je tiens à répéter
31:10donc c'est vrai que les sondages
31:10vous savez
31:11on peut leur faire ce qu'on veut dire
31:12mais après
31:12ce qu'on constate
31:13c'est que
31:14les électeurs du Rassemblement national
31:15ont compris quand même
31:16et veulent que ce soit Marine Le Pen
31:18et soutiennent Marine Le Pen
31:19nos opposants
31:20c'est sûr qu'on ne peut pas faire 100%
31:21sur cette décision
31:23dans un sondage
31:23parce que nos opposants
31:24ils sont contents au final
31:26de voir pour certains
31:27Marine Le Pen
31:27empêcher de se présenter
31:29mais il y a eu une hausse
31:30il y a eu un autre sondage
31:33IFOP
31:33qui a montré
31:34qu'il y avait une hausse
31:34de 7 points
31:35de la volonté
31:35qu'elle puisse se présenter
31:37à l'élection
31:37au-delà même
31:38de ses décisions
31:39après attention
31:40elle est présumée innocente
31:42il y aura un appel
31:43et laissons faire la justice
31:44en appel
31:45et la défense se présenter
31:47avant tout ça
31:47Nathalie en parlait
31:48à l'instant
31:49il peut y avoir
31:50l'option dissolution
31:51donc ça veut dire
31:52des élections législatives
31:53anticipées
31:54et ça Marine Le Pen
31:56dans la situation judiciaire
31:58dans laquelle elle est aujourd'hui
31:58elle ne peut pas se présenter
32:00on a lu ce matin
32:01dans la presse
32:02dans une presse très informée
32:03le JDD
32:04que Marine Le Pen
32:06envisageait de confier
32:07sa circonscription
32:08d'Ena Beaumont
32:09dans ce cas là
32:10à Jordan Bardella
32:11vous confirmez ou pas ?
32:12j'ai absolument
32:13aucun élément
32:14dans ce domaine
32:16aucune information
32:17et j'ai découvert
32:17comme vous cette information
32:18mais on n'en est pas là
32:20ce qui est certain
32:21c'est que Marine Le Pen
32:22en final elle pense
32:23comme toujours
32:23à l'intérêt général
32:24à l'intérêt des français
32:25et qu'elle nous a dit
32:26par contre
32:26qu'il fallait y avoir
32:28une dissolution
32:29qu'il y avait une nécessité
32:30qu'il y ait une majorité
32:31quand bien même
32:31elle serait au final
32:33elle empêchée de se présenter
32:34qu'elle ne serait plus
32:35à l'Assemblée nationale
32:35parce que dès lors
32:36qu'il faut qu'il y ait
32:37une censure
32:38ça on verra
32:40et ça sera à Marine Le Pen
32:41d'en parler avec
32:42un successeur local
32:43ou voilà
32:44ou qui que ce soit
32:45je ne sais pas si Jordan Bardella
32:46voudrait être candidat
32:46vous savez ça c'est des rumeurs
32:47ça n'intéresse pas forcément
32:49les français
32:49les français veulent savoir
32:50s'il y aura une dissolution
32:51s'il y aura la possibilité
32:52qu'il y ait une majorité
32:53qu'il y ait une politique
32:54qui se mette en place
32:55qu'il y ait enfin des réformes
32:56qu'il y ait des changements
32:58pour leur quotidien
32:58parce que quand on parle
32:59de toute cette politique politicienne
33:00on oublie au final
33:01les français qui sont derrière
33:02ça veut dire qu'il est surprotégé
33:02par Marine Le Pen
33:03c'est quand même une information
33:04pour tous les électeurs
33:05de ce pays
33:06vous dites
33:06s'il est parachuté
33:08dans la circonscription
33:09de Marine Le Pen
33:10ça veut dire qu'il est surprotégé
33:11par Marine Le Pen
33:12il y a un lien incroyable
33:13qui existe entre Marine Le Pen
33:15et Jordan Bardella
33:15donc dans tous les cas
33:16Marine Le Pen
33:17soutient Jordan Bardella
33:20Jordan Bardella soutient Marine Le Pen
33:21et donc cette rumeur
33:23c'est qu'une rumeur
33:24moi j'ai rien entendu de ce type
33:25mais
33:26est-ce que dans votre parti
33:28c'est le seul
33:29avec LFI
33:29où il n'y a jamais d'instance
33:30où on se retrouve
33:31où on discute
33:32de la stratégie
33:33de la désignation
33:35de toute cette phase
33:35parce qu'on a l'impression
33:36que personne ne dispose
33:38de la même information
33:39il n'y a pas de concertation
33:41surtout je précise
33:42que vous dirigez
33:43le plan Matignon-Bis
33:45donc normalement
33:45effectivement
33:46vous réfléchissez
33:47à des élections législatives
33:48anticipées
33:49c'est pour ça que
33:50pour le moment
33:50la candidate
33:51sur la circonscription
33:52de Marine Le Pen
33:53dans le travail
33:55qui est réalisé
33:55par l'ensemble des équipes
33:56du Rassemblement National
33:57avec mon collègue Julien Oudoul
33:58avec lequel je dirige
34:00les élections législatives
34:01à venir
34:02c'est Marine Le Pen
34:03donc tout ça
34:03vous voyez
34:03n'existe pas
34:04à ce jour
34:06après s'il y a des instances
34:07il y a un bureau national
34:08il y a un bureau exécutif
34:10est-ce qu'on est pour compte
34:11est-ce qu'on vote là-dessus
34:13on ne vote pas là-dessus
34:13qui sera notre candidat
34:15quelles sont les conditions
34:16toutes les semaines
34:16on a des instances
34:17qui se réunissent
34:18par le parti
34:19des instances qui se réunissent
34:20par le groupe
34:20à une réunion de groupe
34:21tous les mardis
34:22où on évoque
34:23où on discute
34:23où on vote
34:24où on décide
34:24quelle sera la ligne
34:25c'est pour ça qu'à chaque fois
34:26vous nous interrogez
34:26en disant
34:26est-ce que vous allez censurer ou pas
34:28ben non
34:28il y a une décision collégiale
34:28parce qu'on nous dit aussi
34:29que la décision sera prise
34:30par Marine Le Pen
34:31dans la demi-heure
34:32qui précède le moment
34:33où on va voter
34:34et après on reste un parti
34:35qui a profondément
34:37une forme de ligne gaulliste
34:38où il y a un patron
34:39il y a un chef
34:40et bien entendu
34:41c'est qui le patron du parti
34:43c'est Bardella
34:44ou c'est Le Pen ?
34:45aujourd'hui on a
34:46un exécutif bicéphale
34:47c'est à l'image
34:48de ce qu'est la France
34:50on a comme on aura
34:51demain on l'espère
34:52une présidente de la République
34:53un premier ministre
34:53on a Marine Le Pen
34:55et Jordan Bardella
34:55qui travaillent main dans la main
34:56chacun sur des aspects différents
34:58mais qui décident ensemble
34:59et pour une fois
35:01qu'il y a un parti politique
35:02c'est pour ça
35:02que ça vous étonne aussi
35:03où il y a deux personnalités
35:04de très haut niveau
35:05dans les personnalités
35:06préférées des français
35:06qui se tirent pas dans les pattes
35:08qui pensent à l'intérêt général
35:09à l'intérêt des français
35:10c'est vrai que ça peut surprendre
35:11et ça peut vous étonner
35:12et est-ce que cette direction
35:13peut devenir tricéphale
35:14tout le monde a observé
35:15que Marion Maréchal
35:16était présente
35:17au rassemblement
35:18de la place Vauban
35:19est-ce qu'elle peut jouer
35:20un rôle éminent
35:22dans les semaines
35:23et les mois qui viennent
35:23Marion Maréchal ?
35:24matériellement ça semble impossible
35:25puisque Marion Maréchal
35:27n'est pas au rassemblement national
35:28Marion Maréchal a fait le choix
35:30à un moment
35:30d'être
35:31elle est chez Zemmour
35:32mais elle est revenue
35:33aujourd'hui
35:33elle a créé son mouvement politique
35:35avec lequel on travaille
35:36avec lequel
35:37et voilà
35:38c'est une personnalité
35:39qui compte
35:39elle est députée européenne
35:40mais au rassemblement national
35:42aujourd'hui
35:42elle n'en est pas membre
35:43donc elle ne peut pas être
35:44dans les instances
35:45et dans les discussions actuelles
35:46alors je voudrais qu'on dise
35:47un tout petit mot
35:47de François Paradole
35:48c'est le nom du directeur
35:50de cabinet de Jordan Bardella
35:51en tant que président
35:53donc du rassemblement national
35:55c'est son directeur de cabinet
35:56pour que tout le monde
35:56comprenne bien
35:57Jordan Bardella
35:57qui est également député européen
36:00il faut le rappeler
36:00insiste pour que son directeur
36:02de cabinet
36:03soit rémunéré
36:03par le parlement européen
36:05refus de Bruxelles
36:07qui explique que c'est non conforme
36:09avec les règles
36:10de cette institution
36:11du parlement
36:12donc c'est exactement
36:13ce pourquoi
36:1323 députés européens
36:15RN ont été condamnés
36:17le 31 mars dernier
36:18est-ce que c'est le bon moment
36:19de la part de Jordan Bardella
36:21pour faire ça
36:22à quoi joue
36:22le président du parti
36:24alors moi j'ai pas
36:25tous les éléments
36:25j'ai vu cette information
36:26j'ai pas tous les éléments
36:27mais ce que j'ai compris
36:28de cette affaire
36:29c'est qu'en fait
36:29depuis des années
36:30François Baradol
36:31est en partie
36:33en grosse partie
36:34payé par le rassemblement national
36:36et en partie aussi
36:37par le parlement européen
36:38ça ce n'est pas interdit
36:39c'est autorisé
36:40alors attendez
36:40ce n'est pas interdit
36:41c'est pas autorisé
36:42je précise une règle
36:42qui est importante
36:43les collaborateurs payés
36:45par le parlement européen
36:46doivent travailler
36:47à 75%
36:4875%
36:49dans cette institution
36:50quand ils sont
36:51il n'est pas à 75%
36:53plutôt à Paris
36:53au rassemblement national
36:54c'est une question
36:55pour un contrat à 100%
36:57vous parlez
36:57parce qu'en fait
36:5875% c'est par rapport
36:59quand il y a un contrat
37:00au prorata
37:00il doit être là
37:01à 75%
37:02quand il y a un contrat
37:03à mi-temps
37:03bien entendu
37:04et surtout
37:05il faut faire une différence
37:06entre deux choses
37:07aujourd'hui
37:08tout est archi contrôlé
37:10etc
37:10donc il n'y a aucun débat
37:12on nous cherche
37:13des poux dans la tête
37:14sur un sujet
37:14où il n'y a absolument
37:15aucun problème
37:16aujourd'hui
37:17c'est que quand vous êtes
37:18Jordan Bardella
37:19vous avez des collaborateurs
37:20qui travaillent
37:21en partie
37:21quand vous avez
37:22votre casquette
37:23de député européen
37:25et une autre casquette
37:26de président de parti
37:28ça c'est totalement légal
37:29d'avoir un contrat
37:31avec un mi-temps
37:32avec vous prenez votre temps
37:33à faire du parlement européen
37:34et un autre moment
37:35où vous faites
37:35la partie partie
37:38et aujourd'hui
37:38rien n'est reproché
37:39il n'y a aucune affaire
37:40ça c'est une volonté
37:41de Mediapart
37:42d'essayer de salir
37:43et c'est quelque chose
37:43qui existe
37:44pour des tas de parlementaires
37:46en France
37:47et en Europe
37:47et qui
37:48n'a jamais créé
37:50de problème
37:50par le passé
37:51François Paradole
37:52travaille au parlement
37:53travail sur les sujets
37:54du parlement européen
37:54et sur l'éthique
37:55sur la casquette
37:56liée à Jordan Bardella
37:58quand il est parlementaire européen
37:59et travaille à un autre moment
38:00quand il est
38:01sur sa casquette
38:02de président de parti
38:04c'est totalement légal
38:06ça existe depuis toujours
38:07et ça ne pose aucun problème
38:09on verra
38:09on verra
38:10une question de François Sressot
38:11sur la proportionnelle
38:12oui on a entendu
38:13on a entendu que François Bayrou
38:14va ouvrir des consultations
38:15sur faut-il ou non
38:16instaurer la proportionnelle
38:18pour les législatives
38:20vous vous êtes pour
38:21est-ce que vous demandez
38:23toujours une prime majoritaire
38:24ou est-ce que vous dites
38:25finalement
38:26ce qui compte
38:27c'est d'avoir la proportionnelle
38:28les mêmes causes
38:29produisant les mêmes effets
38:30nous ce qu'on veut surtout
38:31c'est qu'il y a un changement
38:31de mode de scrutin
38:32parce que historiquement
38:33ce scrutin
38:33uninominal à deux tours
38:34il était pensé
38:35pour un bipartisme
38:36vous le savez mieux que moi
38:37et aujourd'hui
38:38on est dans une forme
38:38de tripartisme
38:39de notre vie politique
38:42qui empêche
38:42qu'il y ait une majorité
38:43donc il faut qu'il y ait
38:43un changement de scrutin
38:44on considère justement
38:45que oui il faudrait sûrement
38:46qu'il y ait une forme
38:47à définir de prime majoritaire
38:49pour être certain
38:50qu'il y ait une majorité
38:51quelle qu'elle soit
38:52alors bien entendu
38:52j'espère du Rassemblement National
38:53mais pour qu'elle puisse
38:54gouverner
38:55mettre en place
38:56après il y aura
38:56des débats parlementaires
38:57ce qui est certain
38:58c'est qu'il y a une grande majorité
38:59des groupes qui sont favorables
39:00il va falloir qu'on en discute
39:01parce que c'est vrai
39:02que si on arrive
39:03en forçant un format
39:05de proportionnel
39:07chacun défend son intérêt
39:09et on est prêt
39:10à ce qu'il y ait
39:10un débat parlementaire
39:12qui se mette en place
39:12ce qu'il faut
39:13c'est qu'il y ait
39:13de la représentativité
39:14à l'Assemblée
39:15pour que tous les Français
39:16se sentent représentés
39:16parce que c'est important
39:17pour la question
39:18de la confiance
39:19dans la vie politique
39:19et qu'il y ait une forme
39:21on espère
39:21de prime majoritaire
39:23mais on pourra en débattre
39:24pour qu'il y ait une majorité
39:25qui se détache
39:26dans tous les cas
39:26Une dernière question politique
39:28avant de passer
39:28au sujet international
39:29LR va choisir son roi
39:30enfin son chef
39:31les républicains
39:32enfin son président
39:32il y a un combat
39:34enfin un combat
39:35oui ça commence à se durcir
39:36un petit peu
39:36entre Bruno Retailleau
39:38et Laurent Wauquiez
39:38Laurent Wauquiez
39:39accusant Bruno Retailleau
39:41de ne pas être libre
39:41ou suffisamment émancipé
39:43d'Emmanuel Macron
39:44et de François Bayrou
39:45ou d'être un peu mou
39:46qui est-ce qui vous semble
39:49vous personnellement
39:51le plus
39:51celui avec lequel
39:52vous seriez le plus à même
39:53de travailler
39:54parce qu'il faut bien
39:55des majorités
39:55quand on n'a pas
39:56des majorités absolues
39:57est-ce qu'il y a un profil
39:58qui vous semble
39:59et qui fait peut-être
40:00plus d'appels du pied
40:01de votre côté
40:01lequel ?
40:03Retailleau ?
40:03ok je ne vous ai pas demandé
40:04vous n'êtes pas inscrit
40:05non vous n'êtes pas
40:05parti des 110 000
40:07qui ont adhéré
40:07non je n'ai pas adhéré
40:07aux républicains
40:09pour voter
40:10ce qui est certain
40:10c'est que oui
40:11Bruno Retailleau
40:12aujourd'hui
40:13il est dans une solidarité
40:14gouvernementale
40:15donc il a accepté
40:16d'être à la roue
40:17d'Emmanuel Macron
40:18sur le sujet algérien
40:18sur des tas de sujets
40:19c'est pas la question
40:20vous voyez mon avis
40:22c'est un parti
40:23qui aujourd'hui représente
40:235-6% de la population
40:25que je respecte
40:26et je respecte ses électeurs
40:28mais ce n'est pas
40:29non mais là les copiers
40:30plus proches de la vôtre
40:31c'est tout
40:31c'est pour vous demander
40:32les deux copient notre programme
40:34aujourd'hui
40:34les deux cherchent à prendre
40:36un certain nombre
40:37de nos idées
40:39sur la question
40:40des accords de 68
40:41sur la question
40:42de l'immigration
40:43et je pense que
40:44les français préfèrent
40:45toujours l'origine
40:45et la copie
40:46qu'ils font un mauvais calcul
40:47et qu'ils ne sont pas
40:48sincères dans leur démarche
40:50et on le voit
40:50on l'a vu
40:51par d'anciens LR
40:52comme monsieur Darmanin
40:53où les titres de séjour
40:54ont augmenté de 91%
40:55avec l'Algérie
40:56quand il a été
40:56ministre de l'Intérieur
40:58on le voit au quotidien
41:00sur l'absence
41:01de réussite
41:02du bras de feu
41:02inexistant
41:04avec l'Algérie
41:05moi je suis un ancien LR
41:07un ancien UMP
41:08c'est pour ça que je pense
41:09je vous le demande
41:09objectivement
41:10je pense que
41:11je mets en doute
41:12leur sincérité
41:13à l'un et à l'autre
41:14à régler ces problèmes
41:15et à vraiment vouloir
41:15travailler dans l'intérêt
41:16des français
41:17dans l'intérêt général
41:17contrairement à Éric Ciotti
41:18qui lui a préféré
41:20choisir le rassemblement national
41:22et un travail
41:22avec le rassemblement national
41:23plutôt qu'aller
41:24se faire soutenir
41:25ou soutenir
41:26la France insoumise
41:27la gauche ou les macronistes
41:28au moment des élections législatives
41:29donc au-delà
41:31d'un avis personnel
41:32il y a des faits
41:32qui malheureusement
41:33ne plaident pas dans leur sens
41:34très rapidement
41:35je rebondis
41:35vous parliez de l'Algérie
41:36la France cette semaine
41:37a bien géré ou pas
41:38le dossier algérien
41:39en rappelant ses agents
41:41et en consultant
41:42son ambassadeur
41:43c'est le minimum
41:43c'est à dire
41:44après qu'on ait renvoyé
41:45les nôtres
41:45on se dit
41:45on va commencer
41:46à agir
41:47on est aujourd'hui
41:50dans une forme
41:51de sadomasochisme
41:52diplomatique
41:53c'est à dire
41:53en plus on paye
41:54avec l'aide publique
41:54au développement
41:55en donnant des centaines
41:56de millions d'euros
41:56à l'Algérie
41:57pour se faire cracher
41:58à la figure
41:59continuellement
42:00on nous parle
42:01de riposte graduée
42:02mais on est
42:02à dose homéopathique
42:04il n'y a rien
42:04pour le moment
42:05suppression des visas
42:08je vous ai dit
42:0891% de hausse
42:09des visas
42:10vous dites la même chose
42:12que Bruno Retaille
42:12il dit la même chose
42:16que nous
42:16mais il ne le fait pas
42:17il y a aussi
42:18la question
42:18des accords de 68
42:19il y a la question
42:20à un moment
42:21des transferts
42:22de fonds
42:24qui sont faits
42:25aussi par la diaspora
42:25qui pourrait être
42:26le dernier niveau
42:27le dernier niveau
42:28de riposte
42:30et puis
42:30il y a aussi
42:31l'aide publique
42:31au développement
42:32je vous dis
42:32sous le quinquennat
42:33d'Emmanuel Macron
42:34sur le premier
42:34c'est 800 millions
42:36on approche du milliard
42:37au total
42:38on dépasse même le milliard
42:38aujourd'hui
42:39il faut couper toutes les relations
42:39avec l'Algérie
42:40on gère comment
42:41il faudra
42:41il faut maintenir
42:42mais il faut un moment
42:42le bras de fer
42:43si vous n'avez pas de muscles
42:45il n'y a pas de bras de fer
42:45c'est à dire que
42:46si vous avez le muscle
42:47tout mou
42:48il n'y a pas de bras de fer
42:48aujourd'hui
42:49on ne s'est pas mis
42:50autour de la table
42:50et on n'a pas commencé
42:51le bras de fer
42:52il faut que ça soit gradué
42:53on partage la position
42:54et la ligne générale
42:55mais on se rend compte
42:56qu'en fait
42:56ils le disent
42:57mais dans les faits
42:58ils ne le font pas
42:58une dernière question
42:59sur le texte
43:00de la fin de vie
43:01ça fait un certain temps
43:03que ça
43:03il y a des rebondissements
43:05des péripéties
43:06là on en est à deux textes
43:07votre position à vous
43:09elle est spécifique
43:10par rapport à celle du RN
43:11alors il y a une liberté de vote
43:12il y aura je pense
43:13une majorité de mon groupe
43:15qui sera défavorable
43:16alors il y a des textes
43:17qui sont à partir du mois de mai
43:18sur le premier texte
43:18sur les soins palliatifs
43:19tout le monde est d'accord
43:20il y a le consensus
43:20il y a aujourd'hui
43:21un Français sur deux
43:22selon le rapport de la Cour des comptes
43:23qui n'a pas accès aux soins palliatifs
43:2420 départements
43:25donc c'est même dommage
43:26qu'on en vienne
43:27en discuter que maintenant
43:28que la loi Clé-Sénoty
43:29ne soit pas appliquée
43:30moi à titre très personnel
43:32je fais partie
43:33d'une minorité dans mon groupe
43:34qui est favorable
43:35pas à n'importe quelle condition
43:36donc on verra
43:37comment va évoluer le texte
43:38parce qu'il y a une aide active
43:39à mourir
43:39et vous savez juste
43:42pourquoi ça bloque
43:43à ce point là chez vous
43:44vous savez ça bloque
43:45des questions de religion
43:46non je ne crois absolument pas
43:48après il y a des questions
43:50philosophiques
43:50personnelles religieuses
43:51qui sont respectables
43:52dans tous les cas
43:52il y en a dans tous les groupes
43:53la dernière fois
43:54on avait des communistes
43:54qui étaient opposés
43:55on a des gens du Modem
43:56qui sont opposés
43:57les LR sont en grosse partie opposés
43:59aussi chez nous
43:59c'est une vision
44:01certains pensent
44:03que la loi Clé-Sénoty
44:04est suffisante
44:05pour moi
44:05elle n'est pas aujourd'hui suffisante
44:06il y a la nécessité
44:07d'aller plus loin
44:08mais il y a aussi
44:09une inquiétude
44:10pour un certain nombre
44:10de collègues
44:11d'ouvrir une boîte de Pandore
44:12on a vu ce qui se passe
44:13aux Pays-Bas
44:13où maintenant
44:14c'est ouvert aux mineurs
44:15c'est ouvert à des personnes
44:17qui n'ont pas de maladie incurable
44:18mais qui ont des troubles
44:19psychologiques très importants
44:20ou psychiatriques
44:21et ça bien entendu
44:22c'est des lignes rouges pour moi
44:23ça n'empêche pas
44:23qu'on ouvre le débat
44:24et qu'on vote
44:24pour d'autres
44:25c'est un élément
44:26où si la boîte de Pandore
44:27est ouverte
44:27ça pourra être
44:28faire face à des dérives
44:29mais rapidement
44:30vous êtes le porte-parole
44:31de ce groupe RN
44:32est-ce que vous allez essayer
44:33de les convaincre
44:34les députés RN
44:35sur ce sujet
44:35sur des sujets comme ça
44:36l'idée c'est pas de faire
44:37du prosélytisme
44:38c'est d'échanger avec nos collègues
44:40dès lors qu'on a une liberté de vote
44:41pour essayer de les convaincre
44:42sur la nécessité
44:42qu'on peut encadrer le texte
44:43que l'on peut donner
44:45ce nouveau droit
44:45à un certain nombre de français
44:47sans mettre en danger
44:48un projet de société
44:49et surtout en respectant
44:51en priorité
44:52un droit effectif
44:53aux soins palliatifs
44:54parce qu'il ne faut pas
44:54que l'aide active à mourir
44:56l'euthanasie ou le suicidacité
44:57soit un palliatif
44:58à l'absence de soins palliatifs
45:00et quand il y a aujourd'hui
45:01un français sur deux
45:02qui n'y a pas accès
45:03indirectement
45:03ça peut être le cas
45:04Merci Thomas Ménager
45:05Merci à vous
45:06Il est grand temps
45:06d'accueillir notre second invité
45:08pour le livre de la semaine
45:09France Inter
45:11Question politique
45:16Karine Bécard
45:19Bonjour Olivier Beaumont
45:20Bonjour Karine Bécard
45:22Soyez le bienvenu
45:22sur le plateau
45:23de Questions politiques
45:24vous êtes journaliste
45:25aux Parisiens aujourd'hui
45:26en France
45:26chef adjoint du service politique
45:28et vous avez enquêté
45:29pendant un an et demi
45:30sur la vie à l'Elysée
45:32sous Emmanuel Macron
45:33un palais immense
45:3511 000 m2
45:36365 pièces
45:38mais c'est un palais
45:39qui isole
45:40écrivez-vous
45:41qui enferme
45:42qui déconnecte
45:43absolument tous les présidents
45:44qui s'y succèdent
45:45c'est la tragédie de l'Elysée
45:47c'est le titre
45:48de votre dernier livre
45:49donc paru aux éditions
45:50Robert Laffont
45:50Olivier Beaumont
45:52pourquoi parler de tragédie
45:53d'abord ?
45:54alors que vous dépeignez
45:55pendant tout ce livre
45:56un Emmanuel Macron
45:57comme un président
45:58ultra optimiste
45:59on a l'impression
46:00en vous disant
46:01que rien n'atteint
46:02Emmanuel Macron
46:03c'est vrai ou c'est fou ?
46:04c'est le paradoxe du personnage
46:05effectivement
46:05tous ceux qui connaissent
46:06très bien Emmanuel Macron
46:07le décrivent comme quelqu'un
46:08qui est sain
46:09d'un optimisme
46:10à toute épreuve
46:14pourquoi la tragédie ?
46:16parce que
46:17pour plusieurs raisons
46:18vous venez de décrire
46:19effectivement
46:20la description
46:21de ce palais
46:22labyrinthique
46:23avec une succession
46:25de salons
46:25de bureaux
46:26d'antichambres
46:26de sous-pentes
46:27de pièces
46:28c'est un monde
46:29où les gens
46:29ne se parlent pas
46:31ou d'une cellule diplomatique
46:33à un cabinet
46:34les gens ne se fréquentent pas
46:36et vous l'avez dit
46:37c'est un lieu
46:38qui isole
46:38qui enferme
46:39et c'est pour ça
46:39c'est une tragédie
46:40parce que
46:41il n'y a pas un seul président
46:43qui n'a pas été abîmé
46:44de son passage
46:45à l'Elysée
46:46il n'y a pas un seul président
46:47qui se soit isolé
46:49qui se soit enfermé
46:50et qui est fini par céder
46:51au phénomène de cour
46:52inhérent
46:53à ce palais
46:54présidentiel
46:55on parle de palais
46:56selon l'Elysée
46:57c'est aussi le château
46:58et donc il y a
46:59tous ces codes monarchiques
47:00qui sont très présents
47:01Emmanuel Macron
47:02prend cesse
47:02en affranchir
47:03en arrivant
47:04avec ce nouveau monde
47:05cette jeunesse
47:06qui a envahi
47:08qui s'est accaparé
47:09les murs de l'Elysée
47:10et bien non
47:11il s'est laissé séduire
47:12par tout ça
47:12et puis le pouvoir
47:14c'est une drogue
47:14et puis ce dernier point
47:16ce palais labyrinthique
47:17lui il joue de tout ça
47:18et voilà
47:20pour toutes ces raisons
47:20cette tragédie
47:21alors cette semaine
47:22moment important à l'Elysée
47:24le secrétaire général
47:25Alexis Collaire
47:26a officiellement quitté
47:27le palais
47:28comme vous dites
47:29après y avoir passé
47:30tout de même 8 ans
47:31aux côtés
47:32donc du président
47:33vous consacrez
47:34tout un chapitre
47:36à ce personnage
47:37central
47:38à ce personnage
47:39et à son bureau aussi
47:40à son bureau aussi
47:40c'est vrai
47:41voilà
47:41personnage dont on parle de lui
47:43comme le second cerveau
47:45d'Emmanuel Macron
47:45comme un jumeau
47:46est-ce que ce départ
47:47risque de bousculer
47:49de déséquilibrer
47:50j'ai envie de dire
47:51le fonctionnement
47:51de l'Elysée
47:52sous Macron
47:53non parce qu'on est
47:54sur un fonctionnement
47:56crépusculaire
47:57de l'Elysée
47:58Alexis Collaire
48:00dans ses derniers mois
48:01de gouvernance
48:02on peut dire ça comme ça
48:03avait commencé à lâcher du lest
48:05depuis la cohabitation
48:06avec Michel Barnier
48:07où l'Elysée était
48:07beaucoup moins interventionniste
48:09sur le fonctionnement
48:10du palais
48:11du gouvernement
48:11et de l'Etat
48:12en général
48:13et puis surtout
48:14Emmanuel Macron
48:14s'était préparé
48:15à ce départ
48:15parce que quand je l'ai rencontré
48:17Alexis Collaire
48:18pour cet ouvrage
48:19lui-même
48:20m'avait avoué
48:21à ce moment-là
48:21qu'il savait
48:22quand il partirait
48:23il m'avait dit
48:23qu'il ne resterait pas
48:24jusqu'à la fin du quinquennat
48:25et j'avais bien compris
48:27que c'était une question
48:28de deux semaines
48:29ou deux mois
48:30je l'avais rencontré
48:31en septembre
48:32en septembre dernier
48:33et je me disais même
48:34que ça risquait
48:35d'arriver très vite
48:36au moment de la sortie du livre
48:38et effectivement
48:38on a appris ce départ
48:40une semaine avant
48:41la sortie du livre
48:41donc ce n'était pas une surprise
48:42Emmanuel Macron
48:43s'y est préparé
48:44Françoise une question
48:45moi je mettrais peut-être
48:46un bémol
48:47sur l'adjectif
48:48crépusculaire
48:49oui c'était violent
48:50à entendre
48:51c'est vraiment
48:51ça a fait un drôle d'effet
48:52parce qu'au fond
48:52je pense qu'après la dissolution
48:53ça a été une période
48:55très crépusculaire
48:56et que l'élection de Trump
48:58tous les désormes mondiaux
48:59ont d'une certaine façon
49:00remis en selle
49:02le président de la République
49:03au moins sur la scène européenne
49:05et pour avoir vécu
49:06la fin de Chirac
49:07la fin de Mitterrand
49:08là c'était vraiment crépusculaire
49:11c'est-à-dire
49:11que vous rentriez
49:12dans le château
49:12c'était
49:13il n'y avait pas de bruit
49:14là c'est pas exactement
49:15l'ambiance
49:16donc est-ce qu'il n'y a pas
49:17quelque chose
49:18un petit bémol
49:19à apporter ?
49:20non je ne pense pas
49:20parce que là
49:22Emmanuel Macron
49:22ne fait que revenir
49:23dans ses fonctions
49:24celle de président de la République
49:26enfin 50%
49:28de son emploi du temps
49:28c'est les responsabilités
49:30diplomatiques étrangères
49:31et le travers d'Emmanuel Macron
49:33depuis qu'il a été élu
49:34en 2017
49:34c'était de vouloir
49:35tout le temps
49:36se mêler de tout
49:37là il y a une période
49:40qui est très internationale
49:41où là il est
49:42dans son précaré présidentiel
49:43ça n'est pas étonnant
49:44qu'il retrouve
49:46de l'énergie
49:46de la vigueur
49:47et puis on peut jouer
49:49là-dessus
49:49effectivement
49:49on peut s'attendre
49:51à ce qu'il remonte
49:51dans les sondages
49:52mais c'est aussi lié au fait
49:53que les français
49:53comme ils savent
49:54qu'ils ne se représentent pas
49:55l'ont quelque part
49:57un petit peu déjà
49:57déjà enterré
49:58ou n'attendent plus
49:58grand chose de lui
49:59pour faire avancer
50:00les choses du pays
50:01je vous ai vu tiquer aussi
50:02sur Capusculaire
50:03Thomas Ménager
50:03très rapidement
50:04oui enfin
50:05je partage
50:06on voit même
50:07qu'il est lâché
50:07par ses plus proches
50:08je crois
50:08c'est Mme Brunpivet
50:09qui aujourd'hui
50:10commence déjà
50:10à faire un peu
50:11un bilan négatif
50:14ils n'ont jamais été
50:14très proches
50:15oui non mais
50:16je comprends
50:17et sur la partie internationale
50:19on voit quand même
50:20qu'il a du mal
50:20à avoir une ligne claire
50:21depuis un certain nombre
50:22d'années
50:22enfin on voit
50:22avec la volonté
50:25de reconnaître
50:25la Palestine
50:26alors même
50:27que les combats
50:27continuent
50:28alors même
50:28que c'est le Hamas
50:29qui va féliciter
50:30le Président de la République
50:30donc même s'il prend
50:31ses habits
50:32de chef de la République
50:33parce qu'il n'a plus rien d'autre
50:34puisqu'il n'y a plus
50:35une majorité
50:35qui lui est favorable
50:36il n'a plus la possibilité
50:37d'agir
50:37et il est terriblement seul
50:39enfin
50:40aujourd'hui
50:41il se parle plus de Gabriel Attal
50:41est-ce qu'il est seul
50:42ou est-ce qu'il veut être seul
50:43c'est-à-dire qu'il considère
50:45sa prise de décision
50:46il aime être au centre du jeu
50:48au centre du pouvoir
50:48et la géographie
50:50du palais présidentiel
50:51lui permet
50:52de jouer de cela
50:53parce que le bureau
50:54le salon doré
50:55il est au premier étage
50:56au centre de l'hôtel d'Evreux
51:00tous les regards convergent
51:02il est le seul
51:03à cet étage-là
51:03avec le secrétaire général
51:05de l'Elysée
51:05mais il n'y a personne d'autre
51:07et donc lui
51:07il joue de ça
51:08effectivement
51:09mais c'est quelqu'un
51:09qui reste très seul aujourd'hui
51:10et donc c'est la raison
51:11pour laquelle ça a toujours été
51:12si compliqué
51:13avec quasiment tous
51:14ses premiers ministres
51:15d'ailleurs
51:15quelle est sa relation
51:16aujourd'hui
51:16avec l'actuel premier ministre
51:18celui qui l'a tellement soutenu
51:19pour la campagne de 2017
51:20François Bayrou
51:21c'est quoi leur relation ?
51:22C'est une relation qui est compliquée
51:23j'en ai longuement parlé
51:24avec François Bayrou
51:25lui me dit
51:26qu'il se considère
51:27comme une relation
51:28de frère d'arme
51:30c'est comme ça
51:30que décrit François Bayrou
51:32Mais qui s'est abîmé
51:33avec sa nomination
51:33qui s'est abîmé
51:34parce qu'il y a cet épisode
51:35qu'on avait déjà raconté
51:37je reviens précisément
51:38ce bras de fer
51:39qui s'était engagé
51:40le 13 décembre
51:42où François Bayrou
51:43a été finalement
51:45nommé premier ministre
51:46il l'attendait depuis 2017
51:48il a toujours considéré
51:49que si Emmanuel Macron
51:49a remporté l'élection présidentielle
51:51c'était grâce
51:52à son ralliement
51:53et il n'a jamais été servi
51:55il était contre
51:56la nomination d'Edouard Philippe
51:57parce qu'il ne venait pas
51:58de La République en marche
52:00il était contre
52:01la nomination de Gabriel Attal
52:02qu'il concédait
52:02peu madré
52:04trop jeune pour la fonction
52:05Emmanuel Macron
52:06ne l'a jamais entendu
52:07et là Emmanuel Macron
52:07était prêt à nommer
52:08Sébastien Lecornu
52:10le ministre des armées
52:11le ministre des armées
52:12à Matignon
52:13et François Bayrou
52:15a été un véritable bras de fer
52:16puisqu'il avait prévu
52:17lors de cet entretien
52:18d'aller claquer la porte
52:20en l'annonçant
52:22le soir même
52:22de reprendre ses 37 députés
52:24voilà
52:25c'était très violent
52:26cette matinée-là
52:28entre les deux
52:28alors la dissolution
52:30ça s'est passé comment
52:31vous y revenez largement
52:33et on découvre d'ailleurs
52:34dans votre ouvrage
52:35que contrairement à ce qu'on a
52:36beaucoup entendu
52:37et beaucoup dit
52:38tout avait été
52:39très organisé
52:40dans la tête en tout cas
52:41d'Emmanuel Macron
52:42voilà
52:42c'est la magie de l'enquête
52:43c'est-à-dire
52:44alors un an et demi
52:45pourquoi un an et demi
52:46parce que
52:47j'ai subi aussi
52:49l'attitude
52:51vous avez subi quoi ?
52:52c'était trois premiers ministres
52:53une dissolution
52:54des crises permanentes
52:56ce récit a été impacté
52:57pour moi
52:58par ces crises
52:58vous avez dit
52:59ça le rend plus sympa
52:59entre nous
53:00plus amusant
53:01parce que si ça était
53:02en l'enquête
53:02franchement
53:04on dormirait en lisant
53:05donc ne plus
53:05ne plus
53:06mais
53:06en rencontrant
53:09certaines personnes
53:10sous couvert d'anonymat
53:12j'ai appris
53:12presque par hasard
53:14ce qui s'était
53:15vraiment passé
53:16on nous avait expliqué
53:18que c'était une décision
53:19qui avait été prise
53:19par Emmanuel Macron
53:20enfin qui a été prise
53:21par Emmanuel Macron
53:21le dimanche 9 juin
53:23le jour de l'élection
53:25des élections européennes
53:27il y avait une réflexion
53:29qui était entamée
53:29depuis plusieurs semaines
53:30mais bon
53:31rien n'était sûr
53:31et puis finalement
53:32il a attendu le tout dernier moment
53:33pour l'annoncer
53:33en fait non
53:34tout ça c'était quelque chose
53:35d'assez organisé
53:37d'assez préparé
53:38avec une poignée
53:40de conseillers autour de lui
53:41Brigitte Macron
53:41savait déjà depuis un mois
53:42qu'il avait ça en tête
53:4315 jours avant
53:44il avait reçu François Bayrou
53:45pour lui dire
53:46qu'il songeait
53:47très sérieusement
53:48à dissoudre
53:50l'Assemblée nationale
53:50mais là il risque
53:51de le refaire ou pas ?
53:52est-ce que vous entendez ça
53:53au chat ?
53:53non non non
53:53mais en fait il y avait un plan
53:55qui était scénarisé
53:55nouvelle dissolution
53:56nouveau plan ou pas ?
53:57septembre plutôt
53:58c'était pas
53:58non non non
53:59et ce plan
53:59il l'avait scénarisé
54:00Emmanuel Macron
54:01lui avait donné un nom
54:01clistaine
54:03clistaine
54:03clistaine
54:04et puis ils avaient prévu
54:05un plan de bataille après
54:06pour la campagne législative
54:08et tout ça a fait pchit
54:08voilà c'est passionnant
54:09merci à tous les deux
54:10d'être venus sur le plateau
54:12de questions politiques
54:13merci Olivier Beaumont
54:14je rappelle le titre
54:14de votre livre
54:15la tragédie de l'Elysée
54:16dans l'enfer
54:17des quinquennats
54:18Macron
54:18c'est publié aux éditions
54:19Robert Laffont
54:21merci Thomas Ménager
54:21un grand merci
54:22à toute l'équipe
54:23également en particulier
54:24à Fabienne Lemoyle
54:25à la rédaction en chef
54:26et à Maury Baucher
54:27pour la programmation
54:28je vous souhaite
54:28une très belle fin de week-end
54:29et je vous dis
54:30à la semaine prochaine

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