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00:00Week-end de Pâques, bientôt d'avant le quart, c'est la revue de presse d'Olivier Delagarde sur Europe 1.
00:04Bonjour Olivier !
00:05Bonjour à tous !
00:06On commence avec cette question, à quel âge a-t-on une conscience politique ?
00:11Oui c'est une bonne question Alexandre qui se pose avec cette offensive de 33 maires
00:15qui signe une tribune dans Ouest-France pour réclamer l'abaissement du droit de vote à 16 ans.
00:21Nous ferons un pas décisif vers une démocratie plus respectueuse des droits de l'enfant, disent ses élus.
00:27Ce serait donc pour la démocratie avec un D majuscule et puis ce serait aussi peut-être pour que la gauche avec un G minuscule
00:35s'en sorte mieux lors des prochaines municipales l'an prochain parce que ces maires qui font les yeux doux à la jeunesse de France
00:40sont tous à gauche, Rennes, Lyon, Paris, Strasbourg, Grenoble, Rouen, Claron-Ferrand, j'en passe et d'autres.
00:46Les 16-18 ans représenteraient potentiellement 1 600 000 votants de plus.
00:51Mais alors ces jeunes Olivier, sont-ils vraiment marqués à gauche ?
00:54Bon, écoutez, il faudrait demander aux sondeurs d'affiner tout cela.
00:57Ce qui est sûr en revanche, c'est que le Rassemblement National gagne beaucoup de terrain chez les jeunes de plus de 20 ans.
01:02Et puis, s'il y a des jeunes qui succombent aux sirènes de la gauche, il y en a d'autres qui s'apprêtent à embrasser la foi catholique.
01:0910 000 adultes, 10 000 adultes, pardon, et 7 000 adolescents vont se faire baptiser demain soir durant la veillée pascale.
01:16Des chiffres en hausse de 40% par rapport à ceux de l'année dernière.
01:19Le phénomène est même suffisamment important pour que la presse de gauche daigne s'y intéresser.
01:25Alors évidemment, elle a bien sûr commencé par se gratter la tête, parce que ce n'est pas possible, c'est pas du tout dans son logiciel.
01:31Et puis, eureka ! En fait, ces jeunes convertis sont en attente de rigueur, explique-t-elle.
01:36Comprenez que ce sont évidemment des crypto-fascistes pour étayer leur thèse.
01:40Ces journalistes ont même trouvé un prêtre qui déclare, deux points, ouvrez les guillemets,
01:45ces jeunes nous posent immédiatement des questions sur le péché.
01:48C'est nouveau et c'est très déstabilisant.
01:51Voilà, comme quoi dans la France de 2025, on peut être prêtre et être déstabilisé par l'idée même de péché.
01:57Plus sérieusement, ceux que le sujet intéresse vraiment se plongeront dans la croix aujourd'hui.
02:03Plutôt que de leur prêter des intentions, le journal les a interrogés scientifiquement.
02:07Tous ces catéchumènes, comme on les appelle, plus de mille d'entre eux ont répondu anonymement.
02:13Alors d'où viennent-ils ? Principalement d'une famille catholique non pratiquante.
02:17Mais 36% sont issus de familles indifférentes ou hostiles à la religion.
02:2211% déclarent aussi venir d'un milieu d'une autre religion.
02:26Pourquoi se convertissent-ils maintenant ?
02:28Eh bien, pas pour un besoin de rigueur, mais pour vivre une expérience spirituelle forte, déclarent-ils.
02:34Enfin, grâce à qui se sont-ils convertis ?
02:37Eh bien, c'est l'un des enseignements majeurs de cette étude, explique Céline Hoyot.
02:41La transmission n'apparaît plus comme verticale, c'est-à-dire émanant de l'église ou de leur famille,
02:47mais comme horizontale, c'est-à-dire de leurs amis.
02:51C'est dans le cercle amical que se jouent désormais les échanges relatifs à la religion.
02:56On peut donc faire le pari que la vague des convertis va continuer de s'amplifier,
03:01écrit la Croix, car ce qui est frappant à la lecture des nombreux témoignages
03:04qu'ils nous ont adressés spontanément, c'est que ces jeunes ont vraiment envie de rayonner,
03:09de contribuer par leur foi à une société meilleure.
03:13On continue à parler de jeunes, Olivier, avec cette polémique à l'université Lyon 2 qui rebondit.
03:19Oui, on se souvient qu'un professeur de géographie avait été empêché de faire court,
03:23que des militants pro-palestiniens avaient d'abord bloqué le campus pour protester
03:27contre l'interdiction d'une soirée de rupture du jeûne,
03:30et qu'ensuite ils avaient déboulé dans un amphi au cri de
03:33« Raciste, sioniste, c'est vous les terroristes ! »
03:36Alors on aurait pu penser que la présidente de l'université allait soutenir son enseignant ?
03:41Eh bien pas du tout !
03:42Elle l'a dit dans une interview à un média local,
03:44la tribune de Lyon, et le Figaro s'en fait largement l'écho ce matin,
03:47la présidente de l'université Lyon 2 attaque son enseignant,
03:51l'accusant de paroles affligeantes, complotistes et délétères pour l'université.
03:56Quant à savoir si ce prof a toujours sa place à Lyon 2,
04:00elle est loin de répondre par un oui franc et massif.
04:03C'est à lui de trouver sa place, affirme-t-elle Sibylline,
04:07ce qui s'appelle soutenir un collègue avec la corde du pendu.
04:11Quoi d'autre dans les journées, Olivier ?
04:13Le choc des deux francs, Alexandre Les Échos consacre un papier à ses boulangers,
04:17qui veulent travailler le 1er mai.
04:19Par une bizarrerie administrative dont la France a le secret,
04:21les boulangers ne sont pas considérés comme essentiels,
04:24ils ont donc interdiction de faire travailler leurs salariés,
04:27même en les payant double le 1er mai,
04:29jour où leur chiffre d'affaires peut être évidemment important.
04:33Et puis pendant que les boulangers veulent travailler,
04:35les syndicats de la SNCF, eux, veulent faire grève durant les ponts du mois de mai,
04:39le Parisien consacre ça à une et les deux pages suivantes à l'affaire.
04:43Dans ses colonnes, Christophe Fannichet, le PDG de SNCF Voyageurs,
04:46explique que la SNCF ne peut pas se permettre une grève.
04:49Je rappelle, dit-il, que pour 2025, nous avons négocié
04:52une augmentation générale de 2,2%, soit plus que l'inflation.
04:57Mais les syndicats n'en démordent pas, ils veulent leur part du gâteau.
05:00Alors, c'est vrai, la SNCF a réalisé 1,6 milliard de profits l'an dernier,
05:04mais bizarrement, tout le monde semble avoir oublié que l'État,
05:08c'est-à-dire nous tous, tous les Français,
05:10l'État a épongé la dette de la SNCF à hauteur de 35 milliards entre 2020 et 2022.
05:17Mais, on va terminer, loin de ces considérations bassement matérielles,
05:22par toute autre chose, mon cher Alexandre, on parlait du baptême tout à l'heure,
05:25il y a un autre sacrement qui a le vent en poupon.
05:33Le mariage, le mariage, évidemment, à nouveau en augmentation.
05:40247 000 couples se sont dit oui l'année dernière.
05:44On se marie donc de plus en plus, mais pas n'importe comment,
05:47en mettant les petits plats dans les grands,
05:50nous raconte Marie-Gabrielle Graffin dans le Figaro.
05:52Sous l'influence des films et des séries,
05:55on se marie désormais à l'américaine,
05:58avec des réceptions où les amis viennent désormais du monde entier
06:00et qui peuvent durer cinq jours.
06:03Une wedding planner, elle explique au journal.
06:05Il y a encore 15 ans, c'était majoritairement les familles
06:08qui finançaient les mariages et le budget tournait autour des 6 000 euros.
06:11Aujourd'hui, ces couples qui ont la trentaine passée
06:14paient eux-mêmes leur noce avec un budget moyen de 30 000 euros.
06:17Ils travaillent, ils gagnent bien leur vie,
06:19ils veulent le montrer à leur réussite,
06:21et cela se voit dans chaque détail, dit cette wedding planner.
06:25D'ailleurs, certains couples prévoient même dans leur budget
06:28un content creator.
06:29Décidément, un créateur de contenu donc.
06:31Un gugus qui va être chargé d'alimenter les réseaux sociaux
06:34en photos et films sur les tourtereaux,
06:37histoire que le reste du monde qui n'a pas été invité
06:39soit quand même au courant.
06:41Et paradoxalement, le chic le plus ultime,
06:44signale le journal,
06:45c'est d'exiger des invités que pendant toute la durée des festivités,
06:48eh bien, ils rangent leur portable
06:51comme quoi cette génération est pleine de paradoxes.
06:54Ça y est, c'est décidé, on a choisi la date.
06:58L'homme de ma destinée a demandé ma papa.
07:01En tout cas, à vous, ça ne pose pas de problème, Olivier Delagarde.
07:04On va vous priver d'écran, de smartphone.
07:06Le temps de quoi ? Trois jours ?
07:07Trois jours, cinq jours, vous savez, pour un mariage, tout est bon.
07:10C'est rien du tout, tout est possible.
07:11Olivier Delagarde, votre revue de presse.
07:13Merci.
07:13Merci.
07:14Merci.
07:15Merci.
07:16Merci.