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00:00Donc à 11h07, je vous le disais, plusieurs prisons attaquées visées cette nuit par des incidents de véhicules ou des tirs d'armes automatiques.
00:08Je vais vous lire la réaction de Gérald Darmanin et de Bruno Retailleau.
00:15Comme la prison de Toulon qui a été visée la nuit dernière, des véhicules sont brûlés, des coups de feu sur les portes d'établissement.
00:20Ça dit quand même beaucoup de notre société.
00:22Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, doit se rendre cet après-midi au centre pénitentiaire de Toulon
00:27pour apporter son soutien aux agents sur place.
00:30Selon une source proche du dossier, tout cela semble coordonné et manifestement en lien avec la stratégie contre le narco-banditisme du ministre
00:37qui ce matin annonçait de nouvelles prisons et des prisons préfabriquées.
00:43Alors qu'a dit M. Darmanin ?
00:46Des établissements pénitentiaires font l'objet de tentatives d'intimidation allant de l'incendie de véhicules à des tirs à l'arme automatique.
00:53Je me rends sur place à Toulon pour soutenir les agents concernés.
00:58La République est confrontée au narcotrafic et prend des mesures qui vont déranger profondément les réseaux criminels.
01:05Elle est défiée et saura être ferme et courageuse.
01:08Voilà ce qu'a écrit à 10h45.
01:12Vous voyez, il y a une vingtaine de minutes.
01:14Voilà ce qu'a écrit Gérald Darmanin.
01:15Et dans le même temps, Bruno Retailleau à 11h01.
01:18Donc il y a également 7 minutes.
01:21Il a écrit
01:21« Cette nuit, plusieurs attaques inacceptables ont visé des personnels et des biens de l'administration pénitentiaire.
01:29Je condamne fermement ces actes et j'ai donné cette nuit instruction aux préfets aux côtés des services de police et de gendarmerie
01:35de renforcer sans délai la protection des agents et des établissements.
01:39Je veux dire mon soutien aux agents de l'administration pénitentiaire pris pour cible par des voyous.
01:43La réponse de l'État devra être implacable.
01:46« Ceux qui s'en prennent aux prisons et aux agents ont vocation à être enfermés dans ces prisons et surveillés par ces agents. »
01:53Donc voilà ce qu'on écrit immédiatement.
01:55Réponse forte, en tout cas en parole, de M. Darmanin et de M. Retailleau.
02:01On est avec Wilfried Fonck, secrétaire nationale UFAP, UNSA, Justice.
02:07Bonjour Wilfried Fonck.
02:09Bonjour Pascal.
02:10Et je disais, c'est très symptomatique de notre époque.
02:14On annonce la construction de prison, on annonce une bataille contre les narcotrafiquants
02:21et il y a des intimidations qui sont produites sur les prisons françaises.
02:26Disons que de toute façon, au niveau de l'UFAP, on s'attendait à un moment donné qu'il y ait des réactions
02:31parce qu'on ne pouvait pas laisser ça...
02:34Enfin, quelque part, on savait que ça allait réagir de l'autre côté.
02:37On veut durcir d'un côté les régimes de détention concernant les narcotrafiquants.
02:42On construit des places supplémentaires de prison parce qu'on durcit la politique pénale.
02:46Donc voilà, en face, la voyoucratie a décidé de réagir
02:49parce que là, il est évident que c'est des actions coordonnées.
02:52On avait déjà eu une alerte il y a dix jours sur le centre pénitentiaire de Bordeaux.
02:57On en a eu encore ce week-end à l'école nationale d'administration pénitentiaire à Agin
03:02et au centre pénitentiaire de Réau en Ile-de-France.
03:04Et puis hier, on est arrivé à cette action coordonnée sur différentes structures.
03:10Est-ce que vous avez le sentiment quand même que la réponse politique
03:13à la fois de Bruno Retailleau et de Gérald Darmanin
03:15montre qu'il y a une volonté, au moins par les mots, d'aller au combat, si j'ose dire ?
03:23Disons que là, en tout cas, ne serait-ce qu'en parole,
03:25effectivement, il y a des réactions fortes.
03:28Derrière, c'est lié aussi, nous, à la pression qu'on leur a mis depuis ce matin
03:32parce qu'on ne les a pas lâchées et on attend effectivement de leur part
03:37une réaction et une action conjointe pour assurer la sécurité des domaines pénitentiaires,
03:41des établissements et surtout des personnels.
03:44Donc maintenant, au-delà des paroles, on attend que ça se concrétise effectivement sur le terrain.
03:48Et qu'est-ce que vous attendez précisément ?
03:51Disons que là, il va falloir que les forces de l'ordre soient visibles, présentes,
03:55que ce soit à la prise de service ou en fin de service,
03:58et aussi de manière beaucoup plus globale, on va dire quasiment 24 heures sur 24,
04:01parce qu'aujourd'hui, l'administration pénitentiaire n'a pas la ressource
04:05ni les moyens pour pouvoir assurer ces missions-là.
04:07Alors, toutes les hypothèses, évidemment, sont étudiées.
04:10Il y a des slogans anarchistes retrouvés sur certains sites.
04:12On ne sait pas, évidemment, qui a visé ces prisons.
04:15Est-ce que ce sont des narcotrafiquants ?
04:18Est-ce que ce sont des hommes politiques ?
04:21Pas des hommes politiques, d'ailleurs, des militants politiques
04:22qui instrumentalisent cette situation ?
04:26L'enquête le dira, sans doute.
04:28Est-ce que vous avez une idée, Wilfried Fonck ?
04:30Alors, on a bien vu pendant les débats sur la loi narcotrafique à l'Assemblée nationale
04:35que, on va dire, la gauche de l'hémicycle était plutôt opposée à ce genre de choses
04:40et qu'on sait également que les mouvances anticarcérales sont plus à gauche qu'à droite.
04:45Ça, c'est une certitude.
04:46Maintenant, est-ce qu'il n'y aurait pas non plus, autre hypothèse,
04:49une convergence d'intérêts ?
04:51C'est-à-dire que, quelque part, entre le crime organisé qui souhaite réagir
04:54et les mouvances anarchistes qui souhaitent sortir du bois,
04:58parfois, les convergences d'intérêts font qu'on arrive, finalement, des actions communes.
05:02Bon, on va marquer une pause et vous restez, évidemment, quelques instants avec nous
05:06parce que c'est un sujet qui nous passionne et qui nous inquiète.
05:11A tout de suite, 11h12 sur Europe 1.
05:13Récipient avec nous sur Europe 1, la suite de Pascal Proévo, c'est dans un instant.
05:17Réagissez, chers auditeurs, que pensez-vous de toute cette violence ?
05:19Avez-vous peur ? 01-80-20-39-21.
05:2301-80-20-39-21.
05:25C'est le numéro du standard d'Europe 1.
05:27Il est non surtaxé.
05:29Europe 1.
05:30Pascal Proévo.
05:30De 11h à 13h sur Europe 1 avec votre invité, Pascal Wilfried Fong,
05:34secrétaire national UFA punit sa justice.
05:35Plusieurs prisons attaquées visées cette nuit par des incendies de véhicules
05:39ou des tirs d'armes automatiques.
05:41On est effectivement avec Wilfried Fong,
05:43qui est secrétaire national de ce syndicat Union fédérale autonome pénitentiaire
05:47qui prend en charge le personnel pénitentiaire
05:53qui est durement touché, durement impacté par ce qui se passe dans les prisons,
05:59parce que c'est dur d'être au contact permanent de ces criminels.
06:03Est-ce que vous avez senti une tension nouvelle
06:06depuis que le gouvernement affiche cette volonté de batailler contre les narcotrafiquants ?
06:14Pour le moment, à l'intérieur des détentions,
06:17on n'a pas remarqué de tensions supplémentaires.
06:20C'est-à-dire qu'on a effectivement des tensions qui existent d'origine,
06:23parce que le fait d'enfermer des êtres humains, forcément, ça crée des tensions.
06:28Mais là, aujourd'hui, avec la surpopulation carcérale,
06:30ces tensions sont exacerbées.
06:32Pour autant, on n'a pas encore de prémices, pour le moment,
06:36de réaction suite aux décisions gouvernementales
06:39de durcir les régimes pour les narcotrafiquants.
06:43Et sur le fond, vous êtes associé, par exemple, à la construction de ces prisons,
06:48prisons en préfabriqués, nous dit-on.
06:50Alors, le mot préfabriqués, il fait toujours un peu peur.
06:54On se dit, est-ce que ça va être suffisamment solide ?
06:57Les prisons réclament quand même, j'imagine, une construction très précise.
07:01Est-ce que vous avez des informations à nous donner là-dessus ?
07:05Alors, nous avons eu l'opportunité d'accompagner le garde des Sceaux
07:10dans sa visite en Allemagne du site pénitentiaire de Strobin,
07:14et où on a pu effectivement constater la manière dont s'organisait un dispositif en préfabriqué.
07:22Alors, pour être très clair avec les auditeurs,
07:24le préfabriqué, ce ne sont pas des baraques de chantiers.
07:26Aujourd'hui, ce sont véritablement des structures qui sont en béton,
07:31ce sont des blocs qui s'empilent les uns sur les autres,
07:35ou que l'on peut aligner les uns à côté des autres,
07:37qui pèsent environ chacun entre 30 et 33 tonnes.
07:40Donc, c'est quelque chose de particulièrement solide.
07:42On dit préfabriqué parce qu'ils sont montés, en fait, en amont, en usine,
07:46pour pouvoir permettre des gains de temps en matière de construction.
07:50Donc, pour l'heure, en tout cas, l'UFAP n'est pas défavorable à l'idée de ces prigons modulaires.
07:56Maintenant, il restera à déterminer surtout les critères de choix des détenus qui vont y être affectés,
08:02parce qu'il est bien évident qu'il n'est pas pensable d'y mettre des individus dangereux
08:07ou appartenant à des organisations criminelles ou à des organisations terroristes.
08:11Alors, c'est vrai, je le dis, ce mot préfabriqué renvoie effectivement à cet univers,
08:16parfois, de baraques de chantiers.
08:19Vous avez bien fait de préciser que ce n'était pas le cas,
08:21et de préciser également que ces prisons ne seraient pas pour les criminels les plus dangereux.
08:26Nous sommes d'accord.
08:27En tout cas, c'est l'objectif qui est fixé par le ministre.
08:33Après, on a toujours, nous, en tout cas, une petite réserve et une grande vigilance
08:37sur la manière dont l'administration pénitentiaire va mettre en œuvre ce nouveau dispositif,
08:44parce qu'on sait très bien qu'il y a toujours des petits accommodements
08:48pour continuer à acheter la paix sociale à l'intérieur des détentions.
08:50Merci beaucoup.
08:52À 11h18, Wilfried Fonck, vous êtes secrétaire nationale UFAP, UNSA Justice.
08:59Merci d'être intervenu aussi rapidement ce matin.
09:01Alors, on est avec Frédéric Ploquin à présent, spécialiste du grand banditisme,
09:09auteur du livre Braqueur, mercenaire, aventurier,
09:14qui a paru il y a quelques semaines,
09:18et que vous pouvez toujours acheter, pourquoi pas, en librairie.
09:22Ça s'appelle avec Jean-Louis Ritza, braqueur, mercenaire, aventurier de l'OAS au grand banditisme.
09:33Donc, vous pourrez effectivement lire cette confession de Jean-Louis Ritza.
09:39Mais, M. Ploquin, ce n'est pas pour cela que vous êtes venu à notre micro,
09:43c'est pour imaginer qui a pu viser cette nuit ces prisons.
09:49Aucune piste n'est écartée, et pourquoi pas même des militants politiques,
09:53puisque des slogans anarchistes ont été retrouvés sur certains sites.
09:56M. Ploquin, bonjour.
09:58Bonjour.
09:59Écoutez, oui, imaginez, non, mais essayez d'analyser un petit peu ce que ça peut être.
10:04Si vous voulez, c'est une action coordonnée sur un certain nombre de points du territoire,
10:10en même temps, simultanément, sur plusieurs jours, d'ailleurs étalée sur plusieurs jours.
10:15C'est donc une action coordonnée qui vise des établissements,
10:17pour citer quelques-uns, à Villepinte, Nanterre, Marseille, Toulon.
10:23Et puis aussi, je ne sais pas si ça a été rendu public jusqu'à présent, je ne crois pas,
10:27mais aussi l'École nationale de l'administration pénitentiaire,
10:32à côté dans la région de Pau, a été ciblée également à deux reprises.
10:37Donc, le fait que ce soit une action coordonnée de ce type-là,
10:41me fait plutôt, moi, pencher vers une piste politique.
10:44Je vais vous dire pourquoi, c'est que nos organisations, le narco-banditisme,
10:48nos organisations mafieuses, elles sont très éclatées,
10:51elles ne sont pas coordonnées, elles n'ont pas encore, heureusement pour nous,
10:55de plateforme commune d'échange et de communication, ni d'Assemblée générale,
10:59pour dire, bon, allez, là, on planifie, on attaque les prisons, etc.
11:02Donc, il se peut que des gangsters, des voyous, se greffent sur un mouvement comme ça,
11:09sortent des kalachnikovs et passent à l'action parce qu'il y a le mouvement qui démarre.
11:13Mais pour moi, comme ça, à première vue, on n'a pas encore d'informations extrêmement gravées dans le marbre,
11:20à première vue, ça ressemble plutôt à une action politique,
11:23et je vais vous dire pourquoi elle démarre et pourquoi, à l'ultra-gauche,
11:29en gros, la prison, c'est le chiffon noir ou le chiffon rouge
11:33qu'on agite depuis très, très, très longtemps.
11:37Les actions de l'extrême-gauche, c'est depuis très longtemps fait une spécialité,
11:41l'ultra-gauche plutôt, c'est fait une spécialité de l'attaque des quartiers d'isolement,
11:46à l'époque des QHS, il y a eu la grande époque,
11:48où, avec chaque mérine et derrière, dehors, un certain nombre de militants,
11:53les QHS étaient critiqués à longueur de journée
11:55et attaquaient les quartiers d'isolement de haute sécurité, on appelait ça,
11:59qui ont été supprimés depuis.
12:00Et là, il y a un momentum politique,
12:04il y a un moment politique où on voit bien que Gérard Darmanin, ministre de la Justice,
12:09est en train de restaurer quelque chose qui ressemble
12:13à ce que furent les quartiers de haute sécurité et ces quartiers d'isolement
12:17avec des conditions carcérales très dures,
12:20destinés justement à empêcher les narco-bandits, les narcotrafiquants,
12:24de continuer leurs activités criminelles depuis la prison.
12:28Donc on voit bien qu'il y a un momentum politique
12:30et que dans la logorée de l'ultra-gauche,
12:34ces projets sont une cible potentielle.
12:38C'est pourquoi ils attaquent l'école, la formation et en même temps les établissements.
12:43Je vais vous rajouter une chose, je vais vous dire une chose,
12:46parce que quand les trafiquants de stupéfiants attaquent les prisons,
12:50en général c'est pour libérer un camarade, un complice,
12:54c'est pas juste comme ça, en général.
12:57Donc c'est ça qui me fait pencher vers cette thèse.
12:59Ce qui est intéressant effectivement de vous écouter,
13:02Frédéric Plonquin est avec nous en 12h22 sur Europe 1,
13:04et c'est vrai, la thèse qu'il développe sur ces prisons attaquées
13:08ne sont pas tant des narcotrafiquants que des militants politiques.
13:12Alors les QHS, vous vous rappelez que c'était sous l'époque de Messrines,
13:15je pense que les QHS ont dû être supprimés par Robert Bardotter, peut-être en 1981 ?
13:19Exactement, en fait, c'était des conditions d'isolement drastiques.
13:23Je me souviens même qu'à l'époque, il y avait,
13:25je vous rappelle que les éditeurs ne le savent pas,
13:27personne n'a tout le monde à oublié,
13:28mais comme je suis un peu un spécialiste du gourmand d'étisme,
13:30je me souviens très bien,
13:32qu'il y avait en Lozère, à Monde à l'époque,
13:34un établissement ultra sécurisé comme ça,
13:37où on mettait les Jacques Mérines et compagnie
13:41et où en gros, il y avait des conditions de vie extrêmement dures.
13:45Enfin, quand je dis extrêmement dures,
13:46il y avait des coups qui partaient à tout bout de champ, etc.
13:50Et donc, c'est dans cette époque-là,
13:52c'est dans ce creuset politique, on va dire,
13:56qu'est née la lutte contre les QHS,
13:59qui a vu s'associer des grands voyous,
14:00des grandes figures du gourmand d'étisme
14:02et l'ultra-gauche française,
14:05c'était même avant l'apparition du groupe Action Directe,
14:08c'était l'extrême-gauche de l'époque,
14:11qui faisait de la lutte contre les conditions d'isolement très dures,
14:16un espèce de drapeau comme ça.
14:17Je crois qu'il y avait François Besse également,
14:19avec Messrine, qui était très en pointe là-dessus,
14:24et puis après, effectivement, il y a eu Action Directe,
14:27avec Bénigon, Jean-Marc Rouyan,
14:29et le journal Libération aussi.
14:30Oui, le journal Libération s'est créé aussi,
14:33un petit peu comme ça, contre le CQHS.
14:35Donc, c'était toute une époque, la fin des années 70,
14:38et c'est effectivement, vous avez raison,
14:40Robert Balinter, ensuite, qui modifie les règles
14:43et adoucit complètement, on va dire,
14:46les conditions d'incarcération.
14:48C'est à cette époque-là qu'on arrête les fameux droguets,
14:51je ne sais pas si vous vous souvenez des droguets,
14:52c'est des tenues en toile de jute
14:54qui étaient obligées de porter tous les détenus,
14:56et on les laisse, voilà, on laisse rentrer les vêtements,
14:59puis ensuite les télévisions,
15:00puis ensuite, vous connaissez la suite.
15:02Bon, écoutez, merci évidemment
15:05de ces précisions.
15:08La lutte va être dure,
15:09la lutte culturelle.
15:10Alors, on a ce sentiment,
15:12qu'aujourd'hui, de toute façon,
15:14on a le sentiment, je ne sais pas si c'est une réalité,
15:16que l'extrême-gauche est beaucoup plus puissante,
15:18aujourd'hui, beaucoup plus active.
15:20Non pas qu'elle était dans les années 70,
15:22parce que dans les années 70, elle l'était,
15:24on se souvient des brigades rouges,
15:25on se souvient de la bande-à-bandeur,
15:27il y avait le patron des patrons allemands
15:28qui s'appelait Hans-Martin Schleyer,
15:30de mémoire,
15:31qui avait été retrouvé dans une Mercedes,
15:34il y a évidemment Aldo Moreau,
15:35qui avait été tué,
15:37mais on a eu le sentiment, peut-être,
15:38que dans les années 90 ou 2000,
15:40cette extrême-gauche était moins puissante,
15:43moins active,
15:43et qu'elle revient aujourd'hui
15:45au cœur de la qualité politique.
15:47Je rappelle juste deux cibles récentes
15:48qui vont dans le sens de ce que vous dites.
15:50Je vous rappelle quand même les attaques
15:52qui ont visé à une époque
15:54les lignes à grande vitesse et les TGV,
15:57avec des sabotages,
15:59et je rappelle également les sabotages
16:01coordonnés et organisés
16:03d'un certain nombre de moyens,
16:05d'antennes de transmission,
16:07de relais de transmission,
16:08notamment dans la région de Grenoble,
16:09qui est un peu un bastion
16:11de cette ultra-gauche.
16:13C'est pour ça que je pense à ça,
16:14mais évidemment,
16:14restons prudents
16:15et laissons ouverts
16:17toutes les portes.
16:18Et comme je vous le disais tout à l'heure,
16:19les trafiquants de stupéfiance
16:21sont de grands opportunistes
16:22et potentiellement,
16:24ils peuvent tout à fait
16:25se greffer sur un mouvement comme ça,
16:26sortir la Kalachnikov
16:27et dire, bon, allez,
16:28ils attaquent les nappes,
16:30ça s'appelle l'école nationale,
16:32ils attaquent un enterre,
16:33un ville peinte,
16:33mais nous, on va rajouter
16:34une rafale de Kalachnikov
16:37parce que la Kalachnikov,
16:37en revanche,
16:39ce n'est pas un outil
16:41qu'on voit traditionnellement
16:42dans ces mouvements-là,
16:43même pas du tout.
16:44Donc, c'est pour ça
16:45que je pense
16:45qu'un mix est possible.
16:47Eh bien, écoutez,
16:48merci beaucoup,
16:48Frédéric Ploquin.
16:50Et je rappelle,
16:51ça doit être votre dernier ouvrage,
16:53Jean-Louis Ritza,
16:54braqueur,
16:54mercenieur,
16:55aventurier.
16:55Paru il y a trois semaines,
16:56absolument.
16:57De l'OAS au grand banditisme.
17:00La révélation incroyable
17:01d'un vieux voyou
17:02qui, à 72 ans,
17:03dit,
17:04bon, je vais me libérer,
17:05je vais parler,
17:05et qui dit tout
17:06sur un certain nombre
17:06de services
17:08qu'il a rendus
17:09à nos services
17:10de renseignement.
17:11Bon, écoutez,
17:12vous viendrez nous en parler,
17:13bien évidemment,
17:14sur les antennes
17:15d'Europe 1,
17:15c'est newsé.
17:16de renseignement.