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Sport en France

Cette semaine, Dany Dann est dans le canapé de Sports Stream ! Le breakeur, vice-champion olympique lors des JO de Paris 2024, nous raconte cette épopée folle, et cette médaille historique, peut-être la seule de son sport.

Transcript

00:00:00Salut tout le monde, j'espère que vous allez bien.

00:00:11Bienvenue dans Sportstream, chaque semaine dans le canapé d'athlètes pour une discussion en tête à tête.

00:00:17Il y a ceux qui dansent le samedi soir et puis ceux qui dansent pour une médaille olympique.

00:00:21Mon invité fait partie de la deuxième catégorie.

00:00:23C'est un showman, un mec bourré d'énergie, un gars au sourire communicatif.

00:00:27Il est vice-champion olympique de breaking à Paris cet été.

00:00:31Danny Dan est mon invité, on va tenter de suivre le rythme.

00:00:37Salut Danny, ça va ? Tu vas bien ?

00:00:38Ça va et toi ?

00:00:39Ouais, ça va super.

00:00:40Installe-toi, prends place dans ce beau canapé orange.

00:00:44Tu vas bien Danny ?

00:00:45Ça va et toi ?

00:00:46Ouais, ça va super.

00:00:47Je t'ai demandé de choisir une petite musique, c'est une tradition dans Sportstream, vous le savez maintenant.

00:00:51Laurine Hill, d'où hop ? Explique-moi ce choix.

00:00:54En fait, c'est un choix, c'est une musique qui peut plaire à tout le monde à mon époque.

00:01:01C'est-à-dire que tu peux être là tranquille dans un bar à boire un verre ou tu peux être à la salle de danse à danser.

00:01:07Parce qu'en fait, c'est une musique qui inspire ça, qui donne envie de danser.

00:01:12Du moins pour moi, quand je l'écoute.

00:01:13Et du coup, c'est assez chill, en même temps un peu énergique.

00:01:17Et elle transmet un message qui est assez magnifique.

00:01:20C'est vraiment sur ce genre de style musical que tu aimes danser ou tu es plutôt polyvalent ?

00:01:24Je suis assez polyvalent, mais ce style de musique-là, ça me plaît particulièrement.

00:01:28Donc, c'est vraiment pour moi me recentrer, me retrouver et puis faire évoluer mon imagination en fait.

00:01:35En tout cas, Danny, ça me fait très très plaisir de t'avoir dans ce canapé, dans cette émission Sportstream.

00:01:40On s'était vu pendant les Jeux Olympiques.

00:01:41Alors forcément, c'est un marathon médiatique pendant les Jeux.

00:01:44Tu ne t'en rappelles pas forcément, mais là, on va prendre le temps, tous les deux, de parler des Jeux Olympiques, de ta carrière et de plein d'autres choses.

00:01:49Tu es venu avec ta très belle médaille d'argent.

00:01:51Tu peux la montrer, tiens, à la caméra ?

00:01:53Belle médaille olympique, regardez ça.

00:01:56Elle est magnifique.

00:01:57Elle est rangée où cette médaille actuellement, Danny ?

00:02:00En lieu sûr.

00:02:01Oui ?

00:02:01Elle est en lieu sûr.

00:02:02Donc, dès que je termine, elle retourne en lieu sûr tranquillement avec mes autres médailles.

00:02:08Parce que ce n'est pas la seule que j'ai.

00:02:11Bon, c'est la seule en argent.

00:02:12Parce que j'ai que des médailles en or.

00:02:13Donc, le breaking m'a souri et la stratégie avec l'équipe de France, ça m'a permis de, comment dire ça, d'empiler les médailles.

00:02:24Et je suppose qu'elle a fait beaucoup de voyages, la Guyane, sûrement.

00:02:27La Guyane, elle avait part bientôt dans les îles.

00:02:31On avait part en Martinique, là, bientôt.

00:02:33Et on a fait le Tour de France avec.

00:02:36Elle a voyagé.

00:02:37Elle a voyagé.

00:02:38Elle est très belle, en tout cas.

00:02:39Dany, tu te considères comme un athlète.

00:02:41Est-ce que tu peux m'expliquer ce que ça signifie exactement ?

00:02:44En fait, pour moi, je suis un athlète.

00:02:47C'est un mélange d'artiste et d'athlète, en fait.

00:02:50Pas si facile à dire.

00:02:50Artlet, il faut s'entraîner.

00:02:52Donc, c'est travailler athlétiquement parlant pour mettre en avant mon côté artistique.

00:02:58Donc, c'est vraiment mélanger les deux concepts qui vont ensemble et qui fait que ça donne ça et ça donne pas mal de médailles.

00:03:06Alors, nous, on s'est émerveillés durant les Jeux olympiques devant Dany Dan.

00:03:11Dany Civil, de ton vrai nom.

00:03:13Donc, qu'est-ce qu'il fait aujourd'hui ?

00:03:14Comment il occupe son temps ?

00:03:15Dany Civil, là, il prend un peu de repos.

00:03:19Bien mérité.

00:03:20Oui, merci.

00:03:21Passe du temps avec sa famille.

00:03:24Organise des stages, de la danse.

00:03:28Et surtout, une reconversion sur d'autres projets.

00:03:31Sur d'autres projets, vraiment, entrepreneuriat.

00:03:33Ça, c'est quelque chose qui me plaît parce que je suis une personne objectif, avec plein d'objectifs.

00:03:39Je dois me lever, je dois avoir des objectifs.

00:03:41Et une fois que c'est atteint, on passe à un autre projet et ainsi de suite, ainsi de suite, ainsi de suite.

00:03:47Donc, pour le moment, là, je suis en plein dedans.

00:03:49Donc, avec un petit peu de danse, vraiment très, très peu.

00:03:52Vraiment très, très peu.

00:03:53Mais je suis plus concentré sur l'entrepreneuriat en ce moment.

00:03:56Donc, c'est ça.

00:03:58Après, les amis, la famille, les jeux vidéo, le sport.

00:04:02Je regarde d'autres sports.

00:04:03Donc, là, c'est ce que je fais en ce moment.

00:04:06Il y a eu un avant et un après-jeu pour toi, Dany.

00:04:09Ta vie a changé grâce aux Jeux Olympiques ?

00:04:12Oui.

00:04:14Oui.

00:04:15Pas mal changé.

00:04:16Sur quel point ?

00:04:16Sur quel sens ?

00:04:17En fait, c'est sur le point de la visibilité, sur le breaking.

00:04:20Parce qu'en fait, j'essaie de mettre en avant le breaking au maximum.

00:04:24Et c'est un sport qui est peu connu.

00:04:27Donc, j'essaie de le promotionner un maximum à travers mes activations,

00:04:32à travers les prises de parole que je fais.

00:04:35C'est un peu une mission pour toi ?

00:04:36Tu te sens investi, en tout cas, d'une mission de développer, de démocratiser le breaking ?

00:04:40En fait, c'est quelque chose que je faisais déjà avant les JO.

00:04:42C'est naturel.

00:04:43C'est naturel.

00:04:43Et maintenant, c'est quelque chose que je fais naturellement pour promouvoir, promouvoir, promouvoir mon sport.

00:04:50Et aussi, qu'il y ait plus d'adhérents, qu'il y ait plus de licenciés, en fait, pour le breaking.

00:04:56Donc, c'est quelque chose qui me plaît.

00:04:58Et après, il y a aussi les sponsors qui m'ont permis de promotionner encore plus le breaking.

00:05:03Donc, j'essaie de le faire du plus haut possible que je peux.

00:05:06On rappelle que le break, évidemment, fait partie de la Fédération Française de Danse.

00:05:10Petite question pour toi.

00:05:11Est-ce qu'il y a eu certaines, comment dire, des doutes un peu après les Jeux ?

00:05:16Forcément, c'est un retour aussi à l'anonymat.

00:05:18Est-ce que toi, tu l'as bien vécu, ça ?

00:05:20Est-ce qu'il y a cette pression de vouloir rester dans la lumière ?

00:05:23Non, pour ma part, il n'y avait pas de pression de vouloir rester dans la lumière.

00:05:27Parce que je me suis dit que le breaking a été sous la lumière.

00:05:31Maintenant, c'est à nous de la garder, surtout moi en tant que médaillé, promotionner un maximum.

00:05:37Et ça, travailler avec les structures pour qu'on puisse intervenir au maximum dans des spectacles,

00:05:43intervenir, vu qu'il y a déjà des danseurs qui le font.

00:05:48Mais en fait, dans d'autres cadres.

00:05:49Donc, lorsqu'il y a des meetings, qu'il y ait des danseurs qui puissent performer

00:05:53et qui puissent savoir que le grand public puisse savoir qui sont ces danseurs,

00:05:58ce qu'ils font, qu'est-ce que c'est comme danse.

00:06:00Et aussi, en parler, décortiquer vraiment le breaking, ce que c'est.

00:06:03Tu l'as vécu, les Jeux Olympiques, c'est quelque chose d'exceptionnel, tout simplement,

00:06:07où il y a énormément de visibilité, énormément d'émotions.

00:06:10Peut-être qu'on atteint des sommets dans pas mal de secteurs.

00:06:13Est-ce qu'on peut dire, Dani, qu'il y a une forme de baby blues olympique ?

00:06:18Après les Jeux, un petit vide émotionnel ?

00:06:21Je ne vais pas dire un petit vide émotionnel, je vais dire un grand vide émotionnel.

00:06:24Parce qu'en fait, on a préparé les Jeux pendant des années, surtout moi depuis 2021-2022.

00:06:30J'ai préparé les Jeux, j'étais focus là-dessus, j'ai arrêté mon travail pour ça.

00:06:34Tu peux nous rappeler ton travail juste avant ?

00:06:36Moi, j'étais aide-soignant, j'étais aide-soignant en poste.

00:06:38Donc, j'ai arrêté mon travail, je me suis mis sur l'objectif JO.

00:06:42Je me suis mis à fond dedans, j'ai arrêté de voir ma famille.

00:06:46J'étais interne à l'INSEP, donc j'étais à fond dedans.

00:06:49Et en fait, une fois qu'on arrive au JO, on se dit, en fait, c'est presque la fin.

00:06:54Parce qu'en fait, en plus de moi qui est en fin de carrière.

00:06:56Donc, je me suis dit, bon, c'est maintenant que je dois envoyer, je dois appuyer sur le champignon.

00:07:03Et puis, faire le maximum pour faire du résultat.

00:07:05Donc, ça a donné la médaille d'argent.

00:07:07Et après, il y a ce blues, c'est trop décent.

00:07:10Parce qu'on en avait déjà parlé avec mon prépa mental.

00:07:12Parce qu'en fait, j'ai toute une équipe qui est autour de moi.

00:07:15Et qui m'avait déjà prévenu des Jeux.

00:07:18J'avais eu pas mal d'interventions, de discussions avec des athlètes qui ont déjà fait les Jeux.

00:07:23Il y a des Marie-Jo que je vais reciter encore.

00:07:27Oui, Marie-Jo Zeperec.

00:07:28Marie-Jo, pas mal d'athlètes.

00:07:30Et en fait, il m'a expliqué que l'après-jeu, c'est quelque chose, c'est une chute libre.

00:07:34Donc, moi, je l'ai ressenti.

00:07:36Et après, j'ai repris l'entraînement tout doucement.

00:07:40J'ai fait mon tour olympique avec la médaille.

00:07:44Je suis parti en Guyane, je suis parti me reposer.

00:07:46J'ai été voir ma famille en Guyane.

00:07:48Et là, je me retourne avec d'autres projets, quelque chose qui m'anime encore un peu plus,

00:07:53qui est moins vers le breaking, mais plus vers le sport en général.

00:07:56Donc, j'essaie de toucher à monsieur et madame tout le monde.

00:07:59Donc, c'est ce qui m'anime en ce moment.

00:08:01Donc, avec moins de breaking, un peu de sport pour maintenir quand même la forme physique.

00:08:07Et voilà, c'est ce qui m'anime en ce moment.

00:08:10Et c'est vrai que c'est très dur d'anticiper.

00:08:12C'est intéressant ce que tu dis.

00:08:12Parce qu'avant les Jeux olympiques, forcément, on ne pense qu'à la compétition.

00:08:16C'est très dur de se dire tout de suite.

00:08:17Ah oui, mais c'est peut-être aussi le moment de penser déjà à l'après.

00:08:21Comment ça va se passer ?

00:08:22Comment je vais réussir à me reconstruire derrière ?

00:08:24À faire le deuil, en quelque sorte.

00:08:26Ça, c'est quelque chose que tu pensais déjà avant la compétition ?

00:08:28Avant la compétition, ce n'était pas du tout dans ta tête.

00:08:30Si, avant les Jeux, en fait, on y pensait déjà avec mon équipe.

00:08:34Avec mon agent, mon coach.

00:08:37Et voilà, mon équipe, mon staff.

00:08:39On y pensait déjà.

00:08:40On avait déjà…

00:08:40Donc, avec deux options, que ça se passe bien ou mal.

00:08:42Tu avais des cartes en main.

00:08:43Oui, c'était le but.

00:08:47Médaille ou pas médaille.

00:08:48En fait, on avait déjà quand même une stratégie d'attaque pour l'après-J.O.

00:08:52Donc, ça a donné la médaille.

00:08:55Donc, il y a quand même le coup de blouse avec médaille.

00:08:56Je pense que même si j'avais eu la médaille d'or,

00:08:58j'allais quand même avoir cette redescente.

00:09:00Parce qu'en fait, en termes d'objectifs,

00:09:02en fait, il se passe quoi ?

00:09:04Il y avait encore le championnat de France, le championnat d'Europe,

00:09:06le championnat du monde qui était juste après.

00:09:08Donc, moi-même, je ne me sentais plus…

00:09:11Je n'avais plus envie de retourner à l'entraînement

00:09:13et puis ensuite de performer encore.

00:09:15Tu as essayé de le faire ?

00:09:16J'ai essayé.

00:09:17J'ai essayé de le faire.

00:09:18Mon entraînement a duré 34 minutes.

00:09:2034 minutes exactement.

00:09:22Et du coup, avec mon coach, il a senti que je n'avais pas envie.

00:09:24Et on a terminé sur une terrasse à Bordeaux,

00:09:27entre un cannelé et un cannelé.

00:09:28C'est pas mal aussi, finalement.

00:09:29C'est pas mal.

00:09:29En fait, c'était là vraiment le côté mental.

00:09:31Mon mental n'était pas assez prêt, construit,

00:09:34pour remettre les genouillères et pour aller danser.

00:09:38Donc, c'était vraiment cette période.

00:09:40Là, on a passé une autre période.

00:09:41Donc, quand je danse, c'est vraiment une envie.

00:09:44C'est momentané.

00:09:45Et que je vais m'entraîner.

00:09:46Et après, l'envie, elle repasse.

00:09:48Et je remets ma casquette de jeune entrepreneur

00:09:51pour repartir dans mes nouveaux projets.

00:09:53D'accord.

00:09:54Donc, tu ne fermes pas totalement la porte non plus.

00:09:56Si l'envie te revient à un moment donné,

00:09:58on pourrait te revoir danser,

00:09:59on pourrait te revoir faire des compétitions

00:10:01ou tu te fixes quand même une certaine limite ?

00:10:04Reprendre les compétitions, ça, je ne sais pas.

00:10:07C'est une question que je ne me suis pas posée.

00:10:09Mais reprendre l'entraînement juste pour danser comme ça,

00:10:12je me suis dit, pourquoi pas ?

00:10:14Et ça, c'est un mood qu'on retrouve avec des potes.

00:10:21En fait, c'est retrouver l'envie de danser.

00:10:23Ça, je ne pense pas que ça va partir.

00:10:25Mais les compétitions, ça, je ne sais pas.

00:10:29Je laisse la question autant et surtout à l'envie.

00:10:32Ça s'est fait assez naturellement ?

00:10:33Ou tu as eu quand même un moment où tu t'es dit,

00:10:34mais non, ce n'est pas possible.

00:10:35Moi, Danny Dan, je devrais toujours avoir cette flamme,

00:10:38cette envie de danser constamment.

00:10:39Est-ce que ça t'a fait un certain choc assez brutal

00:10:42de te dire, finalement, je n'en ai plus forcément envie ?

00:10:45Non, ce n'est pas...

00:10:48Parce qu'en fait, moi, j'ai toujours dansé avec passion.

00:10:50Ça veut dire que le fait d'avoir eu un métier à côté,

00:10:54en fait, c'était mon métier.

00:10:56C'est mon métier que j'adore, être soignant.

00:10:59Et la danse, c'était ma passion.

00:11:02Ça veut dire, quand j'y allais, j'y allais à fond.

00:11:04Et en fait, je n'avais jamais perdu cette envie-là

00:11:06de mes 21 ans de carrière.

00:11:09Et du coup, une fois que c'est passé,

00:11:11j'ai ressenti que j'ai pensé moins à l'entraînement,

00:11:15j'ai moins envie de m'entraîner.

00:11:17Mais je peux avoir une envie comme ça

00:11:19et dès qu'il y a du monde, j'y vais, je danse.

00:11:22Et après, ça y est, une fois que c'est terminé,

00:11:23c'est terminé, je reprends ma vie normale.

00:11:26Et j'ai perdu quelques...

00:11:28Je veux dire, avec 2-3 entraînements,

00:11:30je pense que je reprends mon niveau.

00:11:31Mais je veux dire, une semaine, une semaine, deux semaines,

00:11:34je ne vais pas me lancer des fleurs.

00:11:36Mais je pense que c'est quelque chose

00:11:38qui ne va pas partir.

00:11:40D'ailleurs, déjà, juste parce que physiquement,

00:11:42ça me maintient, c'est un espoir

00:11:43où on sollicite le plus la totalité du corps.

00:11:47Donc, je pense que ça va me permettre de me maintenir

00:11:51et surtout garder ce côté de liberté,

00:11:54de créativité et surtout de partage

00:11:56avec les autres danseurs.

00:11:58Et Danny Dan, il est différent de Danny Civil ?

00:12:00L'homme est différent de l'artiste ?

00:12:03Est-ce que l'homme est différent de l'artiste ?

00:12:05En fait, non.

00:12:08Même sur la piste, sur le floor,

00:12:10que dans la vie de tous les jours ?

00:12:11Oui, je veux dire ça.

00:12:12Donc, souriant, moqueur, charieur, sérieux, assidu,

00:12:18des fois un peu flemmard.

00:12:20Ah oui ? Un peu flemmard ?

00:12:21Un peu flemmard dans quoi ? Dans l'entraînement ?

00:12:22Non, pas dans l'entraînement.

00:12:23Ça veut dire qu'exemple, j'ai mon adversaire,

00:12:27si, exemple, il a mis la barre à peu près à 65%,

00:12:32moi, je vais le mettre à 66%

00:12:34au lieu de l'achever directement, en fait.

00:12:35Donc, ça, c'est mon petit côté flemmard,

00:12:37mon petit côté joueur,

00:12:38où je me dis, ça va, juste 66%,

00:12:41un point de plus, ça va.

00:12:43Et en fait, c'est ce côté joueur,

00:12:44des fois ce côté flemmard,

00:12:46que mon coach, il pète un câble

00:12:47et il m'insulte de tous les noms

00:12:49parce que je suis comme ça.

00:12:50Mais sinon, travailleur et déterminé.

00:12:55Donc, Danny Dan ou Danny Civil déterminé

00:12:58dans chacun de mes projets.

00:13:00Donc, voilà, je veux dire que c'est pareil,

00:13:05c'est la même personne.

00:13:06On va faire un petit retour en arrière, Danny,

00:13:08pour comprendre justement comment tu es devenu Danny Dan.

00:13:12Enfant, tu étais comment, toi ?

00:13:13C'est quoi le premier rapport au mouvement,

00:13:15à la danse que tu as eu ?

00:13:17Enfant, comment j'étais ?

00:13:18En fait, assez curieux.

00:13:22Assez curieux, tête de mule.

00:13:25J'ai une dur d'oreille.

00:13:27J'ai quelqu'un d'assez, avec un fort caractère.

00:13:31T'aimais faire quoi ?

00:13:32T'étais déjà attiré par la danse ?

00:13:33T'avais d'autres centres d'occupation ?

00:13:34Non, je faisais du foot.

00:13:35Je faisais du foot en club.

00:13:37C'était ma passion, comme tous les jeunes.

00:13:40Et après, j'ai découvert le breaking

00:13:42grâce à mon cousin.

00:13:44Et du coup, après, j'ai lâché le foot

00:13:47pour le breaking.

00:13:49Et du coup, je me suis découvert.

00:13:50J'ai découvert une autre facette de moi

00:13:52que je ne connaissais pas.

00:13:53Et le breaking m'a permis de me découvrir,

00:13:56d'être moins timide,

00:13:57beaucoup, beaucoup moins timide.

00:13:58Et d'aller vers des choses que je ne connais pas,

00:14:01sortir de ma zone de confort.

00:14:02Et ensuite, d'essayer des choses,

00:14:06pousser ma créativité jusqu'au bout.

00:14:08Et ensuite, ça m'a canalisé aussi dans mon énergie.

00:14:10Parce qu'à l'école, j'étais un petit peu turbulent.

00:14:12Donc, dédicace à tous mes profs de collège.

00:14:15Et un petit peu turbulent.

00:14:17Et du coup, ça m'a un peu canalisé.

00:14:18Parce que toute l'énergie que je mettais dans le breaking,

00:14:20en fait, pas fatigué,

00:14:22mais j'arrivais à canaliser mon énergie à l'école

00:14:25pour la mettre dans le breaking.

00:14:27Donc, j'étais un peu plus concentré à l'école.

00:14:29Donc, même si je n'étais pas un grand fan de l'école.

00:14:31Mais quand même, je suis ressorti avec un diplôme.

00:14:34Donc, je me dis, je serai avec le street minimum.

00:14:36Parce que, encore, flémard.

00:14:39Mais mon parcours a fait qu'une fois que j'ai eu mon diplôme,

00:14:43je suis parti à l'armée.

00:14:44Ensuite, j'ai travaillé à la mairie de Paris.

00:14:46Et après, je fais plein de petits boulots

00:14:48qui ont fait que je suis resté assidu dans ce truc-là.

00:14:53de savoir, ça m'a mis une directive

00:14:55dans ce que je voulais faire

00:14:57et ce que j'avais envie de faire à côté.

00:15:00Donc, ça m'a permis de garder quand même

00:15:01une stabilité dans ma vie

00:15:04qui fait que c'était assez...

00:15:07Comment dire ça ?

00:15:09C'était avec du 50-50.

00:15:10C'est équilibré, en fait.

00:15:11Donc, c'était...

00:15:12Et je suis assez content de mon parcours

00:15:14depuis maintenant,

00:15:16avec mes bêtises à l'école,

00:15:17mes bêtises hors de l'école,

00:15:18et ma rencontre au breaking,

00:15:21le fait que je suis passé par l'étape de l'armée

00:15:23et ensuite, les grandes structures,

00:15:25l'hôpital et ainsi de suite.

00:15:27Donc, moi, je suis assez fier et content de ça.

00:15:29C'est assez intéressant,

00:15:30le fait que tu sois passé par l'armée

00:15:31parce que j'ai l'image de l'armée

00:15:33où c'est très rigide,

00:15:35beaucoup dans les règles,

00:15:36alors que la danse, c'est la liberté,

00:15:39c'est la création.

00:15:40Tu vois, c'est...

00:15:41Oui, c'est...

00:15:41Il y a une différence entre les deux.

00:15:42En fait, l'armée m'a appris à me structurer,

00:15:45à me structurer, à avoir un cadre

00:15:47et surtout, voilà,

00:15:48le respecter le côté hiérarchique

00:15:50et ça, c'est quelque chose que j'avais déjà,

00:15:53mais en fait, on l'a plus accentué à l'armée

00:15:56et je me suis découvert ce truc-là.

00:15:58J'adore les métiers.

00:15:59En fait, j'ai fait que des métiers en tenue,

00:16:02donc en uniforme.

00:16:03Donc, moi, ça ne me déplaisait pas.

00:16:05Au contraire, j'étais assez content

00:16:07d'être en uniforme avec des collègues.

00:16:10On était tous en uniforme avec des grades et tout ça.

00:16:13À l'hôpital aussi, en blouse.

00:16:15Donc, j'aimais bien ce côté-là.

00:16:17Donc, c'est travailler pour…

00:16:19On travaillait tous dans la même direction.

00:16:20Donc, ça, ça m'a toujours plu.

00:16:22Et c'est pour ça que l'équipe de France,

00:16:24ça me plaît encore lorsqu'on était tous

00:16:25en tenue bleu, blanc, rouge.

00:16:28Ça, c'était…

00:16:29Je trouvais ça beau.

00:16:30Donc, et aussi à la cérémonie d'ouverture.

00:16:33C'est encore une autre dédicace, encore en bleu

00:16:35et avec « On était tous beaux ».

00:16:36Donc, ça m'a…

00:16:39C'est une ligne…

00:16:41En fait, c'est quelque chose

00:16:42qui ne s'est jamais arrêté, en fait, dans ma vie.

00:16:45Que ce soit à la mairie, à l'hôpital, à l'armée,

00:16:47c'est toujours en uniforme.

00:16:49C'est intéressant, là, tout ce que tu me dis.

00:16:51Parce que moi, je présente une émission sur le MMA.

00:16:53Je peux se parler un peu de cette discipline aussi,

00:16:55tu suis un petit peu.

00:16:56Mais il y a beaucoup de combattants qui me confient

00:16:57qu'ils ne montent pas seuls dans la cage.

00:17:00Tu vois, qu'ils emmènent aussi

00:17:00toute leur histoire, leurs blessures,

00:17:03leur vécu personnel, leur combat de vie.

00:17:06Est-ce que toi aussi, quand tu danses,

00:17:07tu n'es pas seul et t'emmènes toute cette histoire,

00:17:10tout ce que tu as vécu,

00:17:11avec toi sur le flan ?

00:17:12Oui, en fait, quand je danse, je raconte une histoire.

00:17:16Ça veut dire que les personnes qui m'ont connu,

00:17:18qui savent que tel mouvement,

00:17:20ça vient de telle culture,

00:17:21en fait, ils vont le savoir.

00:17:23Et moi, je m'inspire de tout ce qui a été autour de moi.

00:17:27Mes enfants, ma mère, mes frères, cousins, cousines,

00:17:32vraiment tout, mes amis.

00:17:34Et un mouvement peut être un mouvement,

00:17:39un mouvement simple de la vie,

00:17:41peut être un mouvement en danse,

00:17:42qu'on peut le ramener en danse.

00:17:44Et j'essaie de ramener tout ça,

00:17:47tous ces instruments-là,

00:17:50dans ma personnalité,

00:17:51qui fait que quand je le fais,

00:17:52en fait, je le vis,

00:17:52parce qu'en fait, je raconte à chaque fois

00:17:54quelque chose de quelqu'un

00:17:55ou d'un mouvement qu'on a vécu

00:17:57ou de quelque chose.

00:17:59Donc, c'est ce qui fait, moi, mon originalité

00:18:02et qui fait que je suis reconnu

00:18:03dans le breaking par rapport à ça.

00:18:06Et après, ma vitesse d'explos...

00:18:09En fait, je suis assez explosif.

00:18:10Oui.

00:18:10Donc, je suis assez explosif.

00:18:12J'ai un rapport avec la musique

00:18:13qui est assez particulier.

00:18:13Le fait de tout le temps sourire,

00:18:15prendre plaisir.

00:18:16Et aussi l'équipe qui est autour de moi

00:18:19qui m'ont aidé à performer,

00:18:22à me rapprocher de mon 100%

00:18:23en termes de capacité.

00:18:26Et ça, c'est ce qui m'a plu le plus,

00:18:28c'est de me sentir entouré.

00:18:30Donc, je peux donner un exemple.

00:18:31À un moment donné,

00:18:33cinq ou six semaines avant les Jeux,

00:18:35rupture au ligament de la cheville,

00:18:37donc, kiné, médecin.

00:18:41Tu te dis que c'est mort à ce moment-là, toi ?

00:18:43Tu te dis...

00:18:43Non, je me suis dit que c'est pas mort.

00:18:45Non, je me suis dit que c'est pas mort.

00:18:45Jamais de moment de doute,

00:18:46jamais de moment où tu te dis...

00:18:47J'ai eu un moment de doute

00:18:48quand j'ai fait la radio

00:18:49et que j'ai vu mon docteur,

00:18:51que j'ai appelé le docteur Popo,

00:18:52dédicace,

00:18:54et qui a fait...

00:18:56Regardez la fête comme ça.

00:18:57Ça sent pas bon.

00:18:58Bon, il y a cinq ou six semaines de travail,

00:19:00ça, c'était juste avant les Jeux.

00:19:02Donc, je me suis blessé exactement le 2 juin.

00:19:04Et les Jeux, c'était la cérémonie d'ouverture le 24.

00:19:08Et moi, mon épreuve, le 10.

00:19:10Donc, waouh !

00:19:11Donc là, je suis comme ça.

00:19:13Donc, premier athlète qualifié au Jeux,

00:19:16potentiel médaillable.

00:19:18Tout ça, le stress commence à arriver, à monter.

00:19:21Je voyais mes autres partenaires

00:19:22se qualifier, progresser,

00:19:25s'entraîner à travers les réseaux sociaux.

00:19:27Et j'étais là, ouf, ok.

00:19:28Maintenant, il faut que tu bloques tout

00:19:30et tu te concentres uniquement sur ta cheville.

00:19:32Donc, j'ai fait six semaines de prépa

00:19:35physique, mental, avec ma famille.

00:19:38Parce que j'ai eu des moments de doute,

00:19:39même avec une botte

00:19:42et que ça guérissait.

00:19:44Il y avait une évolution.

00:19:45Mais le fait de ne pas pouvoir

00:19:46s'entraîner six semaines avant les Jeux,

00:19:49c'était compliqué.

00:19:50Et c'était dur.

00:19:52Donc, l'équipe autour de moi,

00:19:53ils ont tout fait.

00:19:54Ils m'ont reconnecté mon cerveau et mon corps.

00:19:57Et puis après, juste avant les Jeux,

00:20:00je suis parti à Bordeaux chez mon coach.

00:20:02Mon coach perso, ma remichie.

00:20:04Juste avant la cérémonie d'ouverture

00:20:06ou juste avant ton épreuve ?

00:20:07Avant et après.

00:20:08Avant et après.

00:20:08D'accord.

00:20:09Avant la cérémonie d'ouverture.

00:20:11Et pendant les Jeux.

00:20:12D'accord.

00:20:12Pendant les Jeux, je suis parti à Bordeaux.

00:20:14J'ai pris un billet de train, je suis parti.

00:20:15J'étais à l'équipe de France où j'avais besoin

00:20:17de m'excentrer.

00:20:19Je suis parti à Bordeaux 4-5 jours.

00:20:21Tu suivais en même temps ce qui se passait ?

00:20:22Les épreuves, les trucs pour mettre aussi dedans ?

00:20:24Toujours.

00:20:25Parce qu'en fait, avec les athlètes,

00:20:26vu qu'on se côtoyait à l'INSEP,

00:20:29en fait, j'ai une famille.

00:20:30Ça devient une famille.

00:20:31Donc, on s'encourageait.

00:20:32Et moi, j'avais envie qu'ils gagnent,

00:20:33qu'ils remportent des médailles.

00:20:35Surtout que c'était en France.

00:20:36J'avais envie que la France fasse de beaux résultats

00:20:39et surtout ramène le maximum de médailles.

00:20:42Donc ça, j'avais cette envie-là.

00:20:43Donc, j'étais avec les athlètes français.

00:20:48Donc, avec Omar, on a fait un travail mental

00:20:50pour me reconnecter.

00:20:51Parce qu'en fait, même si ton pied est guéri,

00:20:53vu que tu ne l'as pas utilisé,

00:20:54tu as peur de te reblesser.

00:20:55Donc, tu ne te donnes pas à fond dessus.

00:20:57Tu as toujours une crainte que ça ressaut ou quoi ou quoi est-ce.

00:20:59Donc, moi, mon cerveau, on l'a reconnecté avec mon corps

00:21:03que je puisse reprendre les mouvements comme d'habitude,

00:21:08mes appuis normaux

00:21:11et ensuite, rebalancer dans ce que j'ai l'habitude de faire.

00:21:15D'ailleurs, on va dire, avant ma blessure,

00:21:20je faisais des accros

00:21:21et je n'ai pas fait d'accros jusqu'à la finale.

00:21:24Et à la finale, j'avais fait d'accros

00:21:26et je n'étais pas sûr.

00:21:27Je n'étais pas sûr de pouvoir faire un accro.

00:21:29Un salto.

00:21:30Et du coup, je l'ai fait.

00:21:31J'ai vu que c'est passé.

00:21:32Ça m'a mis en confiance directe.

00:21:34Ça m'a mis dans le jeu, en fait, pour la finale.

00:21:38Et bon, en ce moment, ça ne m'a pas fonctionné.

00:21:40Oui, mais c'est assez dingue de te dire que tu n'étais pas sûr.

00:21:43Donc, en fait, au moment où tu le tentes,

00:21:45c'est juste parce que c'est dans le truc

00:21:47et tu ne te poses même pas la question quand même.

00:21:48Tu te dis, bon, je vais le tenter,

00:21:51mais ça peut ne pas passer.

00:21:52Je me suis dit, ça passe ou ça casse.

00:21:55Je me suis dit, ça passe ou ça casse.

00:21:57Et du coup, j'ai tenté.

00:21:58J'ai atterri, j'ai fait mon freeze derrière.

00:22:00Et j'ai fait, ah oui, c'est passé.

00:22:02Et je regardais mon coach.

00:22:03Quand j'ai fait le tour, je regardais mon coach.

00:22:04Je l'ai regardé comme ça.

00:22:05Et lui, il était là.

00:22:06Moi, j'étais dans l'euphorie

00:22:09et surtout avec le public.

00:22:11Magnifique.

00:22:12On va parler des gens en détail tous les deux.

00:22:15Dany, on va d'ailleurs se mettre un peu dans...

00:22:16On va se mettre bien avec Dany.

00:22:17On a des petites fraises tagada.

00:22:19Je sais que tu aimes ça.

00:22:20On s'est dit, on est gourmand.

00:22:21Moi, je suis gourmand, toi aussi.

00:22:22Donc, je vais en prendre une.

00:22:23Je vais éviter les bruits de bouche

00:22:24et je vais en poser la question, bien sûr.

00:22:25Donc, je vais poser ma question

00:22:26avant d'avaler cette fraise tagada.

00:22:29Qu'est-ce que représente les Jeux

00:22:30pour un b-boy ?

00:22:31On sait que c'est une discipline

00:22:32qui a intégré le programme olympique.

00:22:35Ce n'est pas l'essence même de la discipline.

00:22:36Les Jeux, ce n'est pas du tout le Graal dans le break.

00:22:38Ce n'est pas vraiment dans la culture.

00:22:40Qu'est-ce que ça représentait pour toi

00:22:41et pour l'ensemble des b-boys et des big girls ?

00:22:42En fait, pour moi, les Jeux,

00:22:44c'était une consécration.

00:22:48Vivre quelque chose d'extraordinaire,

00:22:50quelque chose qu'on n'a jamais vécu

00:22:51et surtout, représenter un pays.

00:22:55Surtout parce qu'on a l'habitude

00:22:57de représenter notre pays

00:22:59et dans d'autres compétitions

00:23:00qui sont moins mises en lumière

00:23:01avec des médias qui sont dans la culture underground

00:23:07du breaking.

00:23:09Spécialisé vraiment et pas généraliste.

00:23:11C'est ça.

00:23:12Et vu que là, c'est les JO,

00:23:14il y a beaucoup plus de personnes

00:23:15qui vont regarder

00:23:17et qui vont apprendre ce que c'est

00:23:18que les JO,

00:23:19qui vont découvrir à plus ou moins

00:23:20parce que le breaking,

00:23:21il y a pas mal de critères,

00:23:24de choses à savoir

00:23:24pour comprendre les critères

00:23:26de jugement, de sélection,

00:23:28la musique, pourquoi.

00:23:29Et pendant les JO,

00:23:30en fait, des fois,

00:23:30ils voyaient lever les mains,

00:23:31ils voyaient crier,

00:23:32ils ne savaient pas pourquoi.

00:23:33Donc, c'est tout ça, en fait.

00:23:34C'est la découverte d'un sport.

00:23:37Éduquer les gens à cette discipline.

00:23:39C'est ça.

00:23:40Et après, malheureusement,

00:23:41on n'est pas en 2028,

00:23:43mais peut-être 2032.

00:23:44C'est un regret, ça,

00:23:45de ne pas être...

00:23:46Toi, comment tu l'as vécu,

00:23:47de disputer les JO à Paris

00:23:50et qu'à Los Angeles,

00:23:51on le sait,

00:23:51les États-Unis,

00:23:52c'est le berceau du break.

00:23:54De ne pas être présent

00:23:55à Los Angeles,

00:23:56c'est une déception ?

00:23:57Oui, c'est une déception

00:23:58parce qu'en fait,

00:23:59le breaking vient des jeux.

00:24:01Et après,

00:24:01c'est le pays,

00:24:02c'est chaque pays

00:24:02qui rajoute leur sport additionnel.

00:24:05Donc, je me suis dit,

00:24:06bon,

00:24:07ça va nous laisser 8 ans

00:24:09pour 2032.

00:24:11Donc, se préparer,

00:24:12se structurer un peu plus,

00:24:14que ce soit plus solide.

00:24:15et ensuite,

00:24:16promotionner un peu plus

00:24:18le breaking.

00:24:19Après, il y a les JO de la jeunesse

00:24:20en 2026.

00:24:22Donc, ça met encore

00:24:23un petit truc...

00:24:24Au Sénégal, c'est ça ?

00:24:25C'est au Sénégal, c'est ça.

00:24:26Donc, ça laisse encore

00:24:27un petit truc aussi

00:24:28de les erreurs

00:24:30qu'on a faites

00:24:30pour les JO de la jeunesse

00:24:31qu'on ne puisse pas le faire

00:24:34pour les JO de la jeunesse

00:24:35et ensuite,

00:24:36travailler pour que ça puisse progresser.

00:24:39Et ensuite,

00:24:40quelques années plus tard,

00:24:41on espère,

00:24:42on croise les doigts,

00:24:432032 au Sénégal,

00:24:45que le breaking puisse

00:24:46faire son retour

00:24:47et ensuite,

00:24:47que la nouvelle génération

00:24:48puisse surtout vivre.

00:24:50Vivre l'expérience d'athlète,

00:24:52l'expérience des JO.

00:24:53Parce que c'est quelque chose

00:24:54d'extraordinaire.

00:24:55Moi, je l'ai vécu super bien

00:24:56parce que c'était en plus

00:24:57à la maison.

00:24:58C'était cerise sur le gâteau

00:25:00avec la médaille.

00:25:02Les planètes étaient presque alignées

00:25:03pour moi.

00:25:04Donc, c'était une expérience

00:25:05très, très, très dure.

00:25:08Mais très...

00:25:09Je suis heureux

00:25:10de l'avoir vécu.

00:25:12Et c'est surtout,

00:25:13c'est pas que les jeux,

00:25:14c'est l'avant,

00:25:15la qualification,

00:25:16la préparation,

00:25:17les galères,

00:25:18la blessure,

00:25:20les sponsors,

00:25:22le fait que je me suis entouré,

00:25:24mon agent.

00:25:25C'est tout ça, en fait.

00:25:26C'est toute cette période

00:25:27qui m'a plu, en fait.

00:25:30C'est pas juste que les jeux.

00:25:31Après, les jeux,

00:25:32c'est les jeux.

00:25:33C'est une fois qu'on est sur place.

00:25:35Mais en fait,

00:25:35on se rend compte

00:25:35qu'il y a tout un pays

00:25:37qui est derrière nous

00:25:38et que...

00:25:40Et même le monde entier

00:25:41a les yeux rivés

00:25:41sur ces éléments.

00:25:42C'est ça.

00:25:43C'est pour ça que je me suis dit

00:25:43pour les jeux,

00:25:45soit juste toi,

00:25:45tu as travaillé

00:25:46beaucoup,

00:25:48tu as travaillé

00:25:49avec beaucoup,

00:25:50beaucoup,

00:25:50beaucoup d'heures,

00:25:50tu as beaucoup d'heures

00:25:51dans les pattes,

00:25:52tu as un kilométrage

00:25:53qui est excessif,

00:25:55qui est vraiment

00:25:56volumineux

00:25:58et qui est qualitatif.

00:25:59Il faut que tu le mettes

00:26:00en avant.

00:26:01Donc, c'est...

00:26:02C'est ce que je me suis dit

00:26:04et j'ai pris exemple

00:26:05sur d'autres athlètes.

00:26:07Donc, judo,

00:26:10la détermination,

00:26:11Benjamin.

00:26:13Quand tu dis,

00:26:13tu as discuté

00:26:15avec des judokas,

00:26:16tu t'es inspiré à eux.

00:26:18J'ai discuté avec eux

00:26:18et le fait de les fréquenter

00:26:20à l'INSEP,

00:26:22en fait,

00:26:23on devient porte

00:26:24et quand on les voit

00:26:25sur le tatami

00:26:27ou on les voit

00:26:27en plein de compétitions,

00:26:31on voit dans les yeux...

00:26:32Moi, je vois dans les yeux

00:26:33la grinta.

00:26:34Et je me dis,

00:26:35en fait,

00:26:36c'est cette grinta-là,

00:26:36il faut que j'active.

00:26:37Quand je serai moins sur scène

00:26:39et il faut que je l'active

00:26:41moins à ma manière,

00:26:42je dois montrer

00:26:43que je suis un athlète

00:26:43mais un artiste,

00:26:44que tout ce que je fais,

00:26:45en fait,

00:26:46que ça soit beau,

00:26:46ça a l'air facile,

00:26:48mais qu'il y ait des heures

00:26:48et des heures d'entraînement

00:26:49derrière.

00:26:50Et ça,

00:26:51c'est mon objectif.

00:26:54Et ça,

00:26:55cette grinta-là,

00:26:56on ne la retrouve

00:26:57que quand les sportistes

00:26:59sont dans leur sport.

00:27:01Et ça,

00:27:02ça m'a plu,

00:27:02ça m'a donné un petit...

00:27:04ça m'a fait un petit truc

00:27:05au vent,

00:27:05je me suis dit,

00:27:06c'est ça,

00:27:07c'est ça.

00:27:08Donc,

00:27:08que ça soit en escrime,

00:27:09en basket,

00:27:10je regardais pas mal,

00:27:11pas mal de sports.

00:27:12Je n'ai pas pu tout regarder

00:27:13parce que moi aussi,

00:27:14j'avais des protocoles.

00:27:15Mais j'étais avec

00:27:16tous les athlètes,

00:27:18tous les sports,

00:27:20derrière ma télé,

00:27:21surtout à l'INSEF,

00:27:21avec l'écran géant,

00:27:22on était là entre athlètes,

00:27:23en train de se booster.

00:27:25Il y en a qui se préparaient

00:27:26pour leur épreuve.

00:27:28Et ça,

00:27:29c'est quelque chose

00:27:29vraiment d'extraordinaire.

00:27:31Alors,

00:27:31ça booste,

00:27:31comme tu l'as dit,

00:27:32évidemment.

00:27:32Mais est-ce que ça ne met pas

00:27:33un petit peu de pression ?

00:27:34Toi,

00:27:34tu as disputé ton épreuve

00:27:36tout à la fin des Jeux,

00:27:37de voir les autres

00:27:38ramener des médailles.

00:27:38Alors,

00:27:39même si c'était poté tout,

00:27:40de te dire,

00:27:40bon,

00:27:40OK,

00:27:41lui,

00:27:41il a fait médaille,

00:27:41lui,

00:27:42il a fait médaille,

00:27:42lui,

00:27:42il a fait médaille,

00:27:43et de te dire,

00:27:43bon,

00:27:44moi,

00:27:44je dois encore patienter

00:27:45de voir tout le monde

00:27:46ramener des médailles

00:27:47de n'importe quel métal.

00:27:49Mais est-ce que toi,

00:27:50ça t'a un peu,

00:27:51ouais,

00:27:52rajouté une petite pression

00:27:52en disant,

00:27:53il faut que je performe aussi

00:27:54pour faire partie de la famille.

00:27:55Si,

00:27:55ça rajoute de la pression.

00:27:57D'ailleurs,

00:27:57c'est la première médaille

00:27:58qui m'a mis en coup de pression,

00:28:00en judo.

00:28:02Et,

00:28:02wow,

00:28:03les Jeux commencent direct,

00:28:05en coup de pression direct,

00:28:07d'entrée.

00:28:08Et du coup,

00:28:08j'étais là,

00:28:09OK,

00:28:09maintenant,

00:28:09il faut que je gère la pression

00:28:10parce qu'en fait,

00:28:12je n'ai pas l'impression

00:28:13qu'on me mettait dans une marmite

00:28:14et qu'on me faisait cuire à petit feu.

00:28:16Parce qu'en fait,

00:28:16moi,

00:28:16mon épreuve,

00:28:17c'était l'avant-dernier jour.

00:28:18Et du coup,

00:28:20je me suis dit,

00:28:20je dois canaliser mon énergie,

00:28:23mes entraînements,

00:28:24tout doucement,

00:28:24je prenais les choses tout doucement.

00:28:26Et c'est pour ça,

00:28:27juste après la cérémonie d'ouverture,

00:28:29je suis parti à Bordeaux,

00:28:30je me suis coupé,

00:28:31je me suis isolé avec mon coach.

00:28:33Et là,

00:28:33on s'est entraîné tranquillement,

00:28:35il a su canaliser mon énergie

00:28:37qui fait que,

00:28:37quand je suis revenu à l'INSEP,

00:28:41au compte base,

00:28:42en fait,

00:28:42je suis revenu avec la Grinta,

00:28:44et en fait,

00:28:45ça ne faisait que,

00:28:46Grinta ne faisait que de monter

00:28:47jusqu'à l'arrivée au jeu.

00:28:50Et tu sais,

00:28:50on a eu beaucoup,

00:28:51évidemment,

00:28:52de médailles olympiques

00:28:53et paralympiques,

00:28:53d'ailleurs,

00:28:54dans ce canapé.

00:28:55Et à chaque fois que je leur demande

00:28:55leur meilleur souvenir des Jeux,

00:28:57c'est souvent la cérémonie d'ouverture

00:28:58qui revient.

00:29:00Parce que toi aussi,

00:29:01ça reste peut-être

00:29:02l'un de tes souvenirs

00:29:02les plus marquants

00:29:03d'avoir vécu

00:29:04cette cérémonie d'ouverture

00:29:05de l'intérieur.

00:29:08En fait,

00:29:09il y a beaucoup de moments,

00:29:12et il y a beaucoup de moments

00:29:14qui m'ont marqué.

00:29:16Malheureusement,

00:29:16on a eu de la pluie

00:29:17à ce jour-là.

00:29:19Mais ça a même rajouté

00:29:20un petit truc.

00:29:21Moi,

00:29:22je l'ai vécu devant ma télé,

00:29:23évidemment,

00:29:23mais je trouve que la pluie,

00:29:25ça a rajouté un petit côté

00:29:27dramatique un peu,

00:29:28mais tu vois,

00:29:29dans le bon sens du terme,

00:29:30cette cérémonie.

00:29:30C'était génial,

00:29:31parce que la cérémonie d'ouverture,

00:29:33j'étais là,

00:29:33j'étais comme un enfant,

00:29:34je me suis dit,

00:29:35tu vas à Disneyland.

00:29:35t'as 7 ans,

00:29:37tu vois,

00:29:37à Disneyland,

00:29:37et t'es là,

00:29:38waouh.

00:29:38Et j'étais ça,

00:29:39et j'étais avec plein d'athlètes,

00:29:41et j'étais là,

00:29:42waouh,

00:29:42c'est extraordinaire.

00:29:43Rappelle,

00:29:43qu'il y avait autour de toi

00:29:44comme athlète ?

00:29:45Je suis resté avec

00:29:46Carlotta,

00:29:48Laguette,

00:29:49et j'étais avec qui

00:29:51d'autres encore ?

00:29:52On était 167,

00:29:54je crois,

00:29:55ou 147,

00:29:56et je ne me rappelle plus,

00:29:57parce qu'en fait,

00:29:57je bougeais partout.

00:29:59Avec l'athlète,

00:30:01j'ai bougé,

00:30:02en fait,

00:30:02on n'a fait que bouger,

00:30:04un petit groupe,

00:30:04on discutait là,

00:30:05et ça partait ici,

00:30:06après on discutait.

00:30:07En fait,

00:30:07c'était tellement bonne ambiance,

00:30:09conviviale,

00:30:09qu'en fait,

00:30:10on ne restait pas tous

00:30:11à un seul endroit,

00:30:13et c'était top.

00:30:15Il y a un moment

00:30:16qui t'a marqué particulièrement

00:30:17dans cette cérémonie,

00:30:18je ne sais pas si Nadal,

00:30:19Céline Dion,

00:30:20est-ce qu'il y a eu un moment

00:30:21où vraiment tu t'es dit

00:30:22waouh ?

00:30:23Oui,

00:30:26sur le bateau,

00:30:27une fois qu'on est passé

00:30:27sur le pont d'Alma,

00:30:29là,

00:30:29c'était génial,

00:30:31parce que je suis resté

00:30:32vraiment comme ça,

00:30:32j'ai vu le public,

00:30:34il y avait des personnes

00:30:34sur des toits,

00:30:34je me suis dit waouh,

00:30:36je me suis dit

00:30:36c'est fou,

00:30:38mais je veux dire,

00:30:40c'est à un moment,

00:30:42c'est quand je suis revenu

00:30:44avec la médaille

00:30:45pour la présenter

00:30:46à,

00:30:49rappelle-moi le mot,

00:30:50au Club France.

00:30:52Ah oui,

00:30:52au Club France.

00:30:53Oui,

00:30:53j'y ai passé tout l'été,

00:30:54donc je n'ai pas oublié,

00:30:55ne t'inquiète pas.

00:30:55Au Club France,

00:30:56c'était vraiment génial,

00:30:57parce que je suis passé juste avant,

00:30:59parce que j'ai vu,

00:30:59j'étais dans le public,

00:31:00déjà,

00:31:00je ne m'en ai pas reconnu,

00:31:01et ensuite,

00:31:02je suis revenu,

00:31:03quand je suis revenu,

00:31:03c'était sur le podium

00:31:04avec ma médaille,

00:31:05et c'était quelque chose

00:31:07d'extraordinaire,

00:31:08c'était waouh,

00:31:09parce que la ferveur

00:31:10qu'ils nous ont donné,

00:31:12comment ils nous ont poussé,

00:31:13c'est quelque chose

00:31:13d'extraordinaire,

00:31:14donc après,

00:31:15le village,

00:31:15en fait,

00:31:16j'ai trop de moments,

00:31:17j'ai trop de moments.

00:31:17C'est clair.

00:31:18Le village,

00:31:19c'est comment ?

00:31:19Alors,

00:31:19tiens,

00:31:19raconte-moi un peu,

00:31:20parce que nous,

00:31:21on a ce truc,

00:31:22quand on est journaliste

00:31:23ou même le grand public,

00:31:24on pense au village olympique,

00:31:25c'est un peu un lieu mythique,

00:31:26on ne sait pas trop

00:31:27ce qui se passe à l'intérieur,

00:31:28est-ce que toi,

00:31:29tu as fait des rencontres

00:31:29un peu insolites

00:31:30avec,

00:31:31je ne sais pas,

00:31:31des athlètes d'autres nations,

00:31:33comment ça s'est passé ?

00:31:34C'est sûr,

00:31:34en fait,

00:31:35je crois que j'ai rencontré

00:31:36pas mal d'athlètes,

00:31:38et après,

00:31:45et ça,

00:31:46c'était génial,

00:31:46parce qu'en fait,

00:31:46c'est vraiment convivial,

00:31:47c'est tout est mis en place

00:31:49pour que tout le monde

00:31:50puisse se rencontrer,

00:31:51et c'est génial,

00:31:52on peut en manger

00:31:53tous à la même endroit,

00:31:54la cafétéria,

00:31:55le matin,

00:31:56le midi,

00:31:56en fait,

00:31:57c'est ouvert tout le temps,

00:31:58et en fait,

00:31:58je peux échanger,

00:31:59manger avec les personnes,

00:32:01peu importe le sport,

00:32:03et ça,

00:32:03c'est cool,

00:32:04donc,

00:32:05échange de contacts,

00:32:06prise de photos,

00:32:06c'était vraiment génial,

00:32:08donc je me suis dit,

00:32:09ok,

00:32:09les JO,

00:32:10c'est ça,

00:32:11le village olympique,

00:32:12c'est ça,

00:32:12je me suis rendu compte

00:32:14de la chance que j'avais

00:32:15de m'être qualifié

00:32:16et de vivre cet instant,

00:32:18et surtout,

00:32:19de représenter la France,

00:32:20donc j'ai tout réalisé,

00:32:21je me suis dit,

00:32:22waouh,

00:32:22dans quelques jours,

00:32:23mes trois ans de préparation,

00:32:25en fait,

00:32:25ça va se terminer là,

00:32:26donc je me dis,

00:32:27il faut que tu restes focus,

00:32:28il faut que tu te focalises sur ça,

00:32:31et que ta prestation,

00:32:32il faut qu'elle soit énormissime,

00:32:34et c'est ce que moi,

00:32:35je me suis dit,

00:32:36je ne suis pas trop sorti,

00:32:36d'ailleurs,

00:32:37j'avais ramené ma console,

00:32:38j'ai ramené ma console,

00:32:40je me suis geek beaucoup,

00:32:41toi ?

00:32:41Oui,

00:32:41et j'ai ramené ma console,

00:32:44avec mes amis proches,

00:32:45et on s'est dit,

00:32:46moi je me suis dit,

00:32:47au lieu d'aller me promener,

00:32:49me balader,

00:32:50une fois que j'ai fait mes protocoles,

00:32:51avec l'équipe de France,

00:32:53en chambre,

00:32:54tac,

00:32:54j'appelle mes potes,

00:32:55et on joue aux jeux vidéo,

00:32:57FIFA,

00:32:57quelle équipe sur FIFA ?

00:32:59PSG,

00:33:00après on est beaucoup en club pro,

00:33:02donc on a créé nos clubs,

00:33:02avec nos persos,

00:33:03et on s'amuse,

00:33:04on s'amuse des heures et des heures,

00:33:06donc c'est ce qui m'a permis aussi,

00:33:07de canaliser mon énergie,

00:33:09pas trop sortir,

00:33:10t'as réussi à trouver un juste équilibre,

00:33:12vivre pleinement l'aventure olympique,

00:33:14sans trop t'éparpiller non plus,

00:33:16pour conserver de...

00:33:18Après,

00:33:18beaucoup d'appels avec mon coach,

00:33:20pour la ligne de conduite,

00:33:22moi je regarde pas mal de séries,

00:33:24donc j'étais à fond dedans,

00:33:27donc c'était dans ma chambre,

00:33:28tranquille,

00:33:29séance d'entraînement,

00:33:30de prépa physique,

00:33:32sauna,

00:33:33bain froid,

00:33:33je revenais tranquillement dans ma chambre,

00:33:35et c'était vraiment

00:33:36la stratégie en fait,

00:33:38pour rester focus pour les jeux.

00:33:41Tu nous as beaucoup parlé de ton coach,

00:33:42depuis le début de l'émission,

00:33:43on va en parler un peu plus en détail,

00:33:45Omar Remishi,

00:33:46B-Boy Chacal.

00:33:47C'est ça.

00:33:47Il y a une aventure,

00:33:48enfin une histoire extraordinaire,

00:33:50quand on parle de tous les deux,

00:33:52parce qu'il faut préciser à nos téléspectateurs,

00:33:54qu'avant d'être ton coach,

00:33:55B-Boy Chacal,

00:33:56Omar Remishi était ton adversaire.

00:33:58C'est ça.

00:33:58Raconte-nous un petit peu

00:33:59comment on passe d'adversaire à coach.

00:34:01Mais en fait,

00:34:01c'est Omar Remishi,

00:34:04B-Boy Chacal,

00:34:06c'est quelqu'un qui,

00:34:07un bandanseur,

00:34:08un bandanseur en fait,

00:34:10lorsqu'on est à B-Boy Breaker,

00:34:12on arrive à voir

00:34:13qui sera les personnes

00:34:15qui vont nous poser des difficultés

00:34:18dans les compétitions.

00:34:20Et du coup,

00:34:20lui, je l'avais déjà ciblé,

00:34:22et il m'avait déjà ciblé en fait.

00:34:23Donc on était dans deux groupes différents,

00:34:24et en fait,

00:34:25on ne s'était jamais rencontrés,

00:34:26on s'est rencontrés une fois,

00:34:27avec son groupe,

00:34:29c'était ce qu'on appelle une dream team,

00:34:31c'est des groupes de danseurs

00:34:32qui ne sont pas dans le même groupe,

00:34:34et moi,

00:34:34j'étais dans un autre groupe

00:34:35avec deux groupes de danseurs,

00:34:36donc on s'est rencontrés,

00:34:37on s'est affrontés,

00:34:38on a rigolé,

00:34:39et moi j'avais perdu,

00:34:41mais il y a eu une telle animosité,

00:34:45mais avec respect,

00:34:47qui fait que j'étais obligé

00:34:48de lui donner son respect,

00:34:49et lui versa.

00:34:50Et après,

00:34:51une fois qu'on est rentrés

00:34:51dans le milieu olympique,

00:34:52une fois qu'il a pris

00:34:54le poste d'entraîneur national,

00:34:58vu qu'il m'avait déjà étudié

00:35:00en tant que danseur,

00:35:01il connaissait moi mes défauts,

00:35:03il savait ce qui, moi,

00:35:05pouvait me faire

00:35:05augmenter mon potentiel,

00:35:09et ma stratégie de battle,

00:35:10en fait,

00:35:10il ne savait pas encore

00:35:11comment moi,

00:35:12ma stratégie de battle,

00:35:13comment elle était.

00:35:14Donc avec les entraînements,

00:35:15on a échangé,

00:35:16on a pas mal échangé,

00:35:17on a vu qu'on a eu

00:35:18beaucoup, beaucoup de points

00:35:19en commun ensemble,

00:35:20entre danseurs,

00:35:21ça se voyait,

00:35:22mais une fois qu'on met

00:35:22des mots là-dessus

00:35:23et en échange autour d'un café,

00:35:25en fait,

00:35:25ça, c'est devenu naturel,

00:35:27et en fait,

00:35:27on parlait le même langage

00:35:28en tant que danseur

00:35:29sur la musique,

00:35:30notre rapport avec la musique,

00:35:32lui, il joue,

00:35:32il est musicien aussi,

00:35:34des fois,

00:35:34il mettait des instrus,

00:35:35il jouait du tam-tam dessus,

00:35:37et moi,

00:35:37je dansais par-dessus,

00:35:38donc on arrivait

00:35:39à se connecter là-dessus,

00:35:40et il m'a ouvert l'esprit

00:35:42sur ma marque de fabrique

00:35:44qui est la musicalité,

00:35:45mon rapport avec la musique

00:35:45qui est prononcé,

00:35:46là, il a très,

00:35:47il a beaucoup,

00:35:50mais aussi qu'il m'a fait

00:35:51travailler mes lacunes,

00:35:52tout ce qui me,

00:35:54ou là où je ne marquais

00:35:55pas beaucoup de points,

00:35:56mais en fait,

00:35:56on a augmenté les dosages

00:35:58et la stratégie de battle,

00:36:00donc ça a fonctionné

00:36:01tout de suite,

00:36:03directement,

00:36:03j'ai été champion d'Europe,

00:36:05ma première médaille,

00:36:06c'était avec lui,

00:36:07et ensuite,

00:36:07on a continué

00:36:08à empiler les médailles

00:36:08comme ça,

00:36:09on a empilé les médailles,

00:36:10donc ça,

00:36:10c'était avec lui

00:36:12en tant que coach,

00:36:13donc 5 médailles

00:36:14en une année,

00:36:16c'est parfait,

00:36:17plus la qualification au jeu,

00:36:18et avec sous son aile encore,

00:36:21et là,

00:36:21c'est devenu mon coach personnel,

00:36:23et sous son aile,

00:36:24on a fait la médaille d'argent.

00:36:26Mais tu sais quoi,

00:36:27je vais te faire

00:36:27une petite confidence,

00:36:28j'ai eu au téléphone

00:36:28Omar Remishi,

00:36:30on a discuté

00:36:30pendant près d'une heure,

00:36:31franchement,

00:36:32un super gars,

00:36:32hyper intéressant,

00:36:33passionné de breaking,

00:36:35il m'a beaucoup parlé de toi,

00:36:36et il m'a donné une anecdote

00:36:37que je voulais te ressortir,

00:36:38et tu vas nous expliquer

00:36:39un petit peu tout ça,

00:36:40Dany,

00:36:41il m'a parlé d'un livre

00:36:41qui vous relie tous les deux,

00:36:43un livre où il y est inscrit

00:36:45tous les mouvements,

00:36:46tous tes mouvements,

00:36:48vous avez appelé entre vous

00:36:49la Bible.

00:36:50C'est ça.

00:36:50Alors raconte-moi un peu

00:36:51ce qui se cache derrière

00:36:52cette histoire-là,

00:36:53remets-nous un peu

00:36:53dans le contexte.

00:36:54Il a parlé de la Bible.

00:36:56En fait,

00:36:57moi,

00:36:58ce que je fais,

00:36:58c'est que j'ai mon carnet,

00:37:01j'ai tellement d'idées

00:37:02que je note les idées.

00:37:03Et en fait,

00:37:04c'est des idées de mouvement,

00:37:05c'est des idées de musique,

00:37:06c'est des idées de mouvement,

00:37:07d'accord,

00:37:07des idées de mouvement,

00:37:08où quand je vois quelqu'un

00:37:09ou quelque chose m'inspirer,

00:37:10en fait,

00:37:11je note,

00:37:12et une fois que j'arrive

00:37:13à l'entraînement,

00:37:13je le travaille,

00:37:14je le modifie.

00:37:15Et une fois que je le modifie,

00:37:16je lui donne un autre nom

00:37:17parce qu'en fait,

00:37:17ça n'a plus donné

00:37:18le nom original

00:37:21de cette personne

00:37:22ou de ce concept.

00:37:24Donc,

00:37:25je le notais.

00:37:26Et en fait,

00:37:27chaque compétition,

00:37:28je l'ai depuis 2021.

00:37:31En fait,

00:37:31j'ai mis toutes mes compétitions,

00:37:32je marque le titre

00:37:33du battle que je vais faire

00:37:34et avec ma ligne de conduite

00:37:36de 2021 jusqu'à 2024.

00:37:38Et elle a souffert,

00:37:41elle est passée dans des pays,

00:37:43la couverture,

00:37:44elle a sauté.

00:37:45En fait,

00:37:45elle a sauté le jour des Jeux.

00:37:46Voilà.

00:37:47C'est ce que m'a dit Omar.

00:37:48C'est dingue.

00:37:49La couverture a sauté

00:37:50le jour des Jeux.

00:37:51Donc,

00:37:51il m'a dit,

00:37:51Dany,

00:37:52c'est un signe.

00:37:52Je fais,

00:37:53on se calme.

00:37:54Et du coup,

00:37:55on a appelé ce carnet-là,

00:37:56on a appelé la Bible

00:37:57parce que lui,

00:37:58il est musulman,

00:37:59moins chrétien.

00:38:00Et du coup,

00:38:01je lui ai dit,

00:38:01ça,

00:38:02ce n'est pas le courant,

00:38:02ça,

00:38:02c'est la Bible

00:38:03parce que je suis chrétien.

00:38:04Et en fait,

00:38:04on a un second degré

00:38:05qui est tellement poussé

00:38:05entre nous deux.

00:38:07Et ça,

00:38:07c'est resté entre nous.

00:38:11Et du coup,

00:38:11après les Jeux,

00:38:12en fait,

00:38:13je l'ai donné la Bible.

00:38:16Tu es reparti avec la médaille

00:38:17et tu lui as dit,

00:38:17tiens,

00:38:18tu lui as donné l'autre partie.

00:38:19C'est une histoire

00:38:20qu'on a écrite ensemble.

00:38:21C'est quatre ans

00:38:22d'écriture,

00:38:24quatre ans de battle.

00:38:25Et il y a tout dedans.

00:38:26Il y a tout.

00:38:26Il y a tous les mouvements

00:38:28dont je ne me rappelle plus.

00:38:29Tous les mouvements

00:38:30qui étaient en élaboration.

00:38:31Tous les mouvements

00:38:32qui étaient finis.

00:38:33Tous les mouvements

00:38:33qu'on a créés ensemble.

00:38:35Il y a tout,

00:38:36vraiment tout dedans.

00:38:37Il y a même des projets

00:38:38que je devais faire en parallèle.

00:38:39À côté,

00:38:40il n'y a rien à voir

00:38:40avec la danse.

00:38:41Où j'avais mes débuts de contact

00:38:43avec les sponsors

00:38:44où je notais un petit peu

00:38:45avant que mon manager

00:38:48prenne le relais.

00:38:49Enfin,

00:38:49je notais,

00:38:50ouais,

00:38:50ok,

00:38:51d'accord,

00:38:51ça fait tant.

00:38:52Il y a tout dedans.

00:38:53Donc,

00:38:53c'est dit,

00:38:54il n'y a que toi et Omar

00:38:55qui avaient lu

00:38:57ce qu'il y avait dedans.

00:38:57Dans ma vie,

00:38:58il y a trois personnes

00:38:58qui ont touché celui-là.

00:39:00C'est Omar,

00:39:02il y a moi

00:39:02et à mon prépa physique.

00:39:04D'accord.

00:39:05Mélissa,

00:39:06qui est elle

00:39:07qui a pu le toucher,

00:39:09l'ouvrir,

00:39:11le lire.

00:39:12Et ce n'est pas donné

00:39:12à tout le monde.

00:39:13Et ce n'est pas donné

00:39:13à tout le monde.

00:39:14Vraiment,

00:39:14c'est mon carnet perso.

00:39:18Et aujourd'hui,

00:39:19je l'ai offert

00:39:20et je suis assez content,

00:39:21je suis assez fier

00:39:21de cette Bible.

00:39:22En tout cas,

00:39:23si tu cherches quelqu'un

00:39:24pour écrire un bouquin sur toi,

00:39:25contacte tout de suite Omar

00:39:26parce que je peux te dire,

00:39:27vraiment,

00:39:27il m'a parlé de toi

00:39:28pendant une heure

00:39:29et on sentait la passion

00:39:31dans ses propos

00:39:32et on sent qu'il y a vraiment

00:39:33une relation hyper fraternelle

00:39:35entre vous.

00:39:35Oui,

00:39:36c'est ça.

00:39:36C'est une personne

00:39:37qui a pu me remonter

00:39:39quand moi j'étais dans le bas

00:39:40et surtout dans des moments

00:39:42parce qu'en fait,

00:39:42il sait que je danse

00:39:43avec l'envie

00:39:43et des moments,

00:39:46on a fait des entraînements

00:39:47d'une heure et demie

00:39:47que de vidéo.

00:39:48C'est-à-dire qu'on s'est posé

00:39:49comme on s'est posé là

00:39:50avec une tablette,

00:39:52deux cafés

00:39:53et on a discuté.

00:39:55Et en fait,

00:39:55ça, c'est juste,

00:39:56il a activé la grinta

00:39:59dans ma tête en fait

00:40:00et je me suis dit,

00:40:01waouh, c'est fort

00:40:02parce qu'en fait,

00:40:02on n'a pas besoin de danser

00:40:03et du coup,

00:40:04juste en discutant,

00:40:05il m'a redonné envie

00:40:05de danser.

00:40:06On a ressorti la Bible,

00:40:07on a écrit une stratégie

00:40:09qu'on n'a pas tenue d'ailleurs

00:40:10parce qu'en fait,

00:40:10moi, c'est ça mon problème,

00:40:12j'ai une ligne de conduite,

00:40:13je ne la respecte pas

00:40:14mais quand même,

00:40:15il y a des choses

00:40:15qui reviennent

00:40:17et il sait comment je fonctionne

00:40:18donc il sait qu'il me rappelle

00:40:20les mouvements

00:40:20ok, t'as pas fait ça,

00:40:21t'as fait ça,

00:40:21t'as pas fait ça,

00:40:22ok, il reste ça

00:40:23et du coup,

00:40:23c'est fou parce qu'en fait,

00:40:24il se rappelle exactement,

00:40:25il l'a tellement vu,

00:40:26il l'a tellement lu

00:40:27qu'en fait,

00:40:27il connaît ma ligne de conduite,

00:40:28il sait ce que j'ai fait

00:40:29et il sait dans les moments

00:40:30où je suis un petit peu

00:40:31dans le doute,

00:40:33il sait vraiment

00:40:34que je suis on fire

00:40:35et du coup,

00:40:36cette stratégie-là,

00:40:39en fait,

00:40:39je ne l'ai pas trouvée ailleurs

00:40:40et du coup,

00:40:41c'est avec lui

00:40:41qu'on a trouvé ce truc-là,

00:40:43il sait quoi me dire,

00:40:45il sait dire

00:40:46ce que je dois entendre

00:40:48et surtout que ce soit

00:40:49bon ou pas bon,

00:40:50des fois,

00:40:50il me dit,

00:40:50ouais Danny,

00:40:51t'es vieux,

00:40:51t'es nul,

00:40:52je dis quoi,

00:40:52moi je suis nul

00:40:53et du coup,

00:40:54je le montrais

00:40:54et ça me donnait

00:40:55un peu plus de force

00:40:56et j'allais

00:40:57et la personne

00:40:58qui me disait,

00:40:59ouais Danny,

00:41:00ça va être dur

00:41:00contre lui,

00:41:01je ne pense pas

00:41:02que tu vas gagner

00:41:02mais je pense

00:41:03que tu peux l'accrocher,

00:41:04je lui dis,

00:41:04moi je vais l'accrocher,

00:41:05moi je ne suis pas un suiveur

00:41:05et du coup,

00:41:06j'allais

00:41:06et je gagnais la personne

00:41:07et je lui dis,

00:41:08c'est la dernière fois

00:41:09que tu dis

00:41:09que je vais perdre

00:41:09comme telle personne

00:41:10et en fait,

00:41:11c'est vraiment

00:41:11c'est ce jeu-là,

00:41:12c'est que lui,

00:41:13il jouait vraiment

00:41:14avec,

00:41:15tu n'es pas capable de faire,

00:41:16moi je ne suis pas capable,

00:41:17en fait,

00:41:17il y a la fierté.

00:41:18Il s'est activé

00:41:19un truc chez toi

00:41:19qui me donnait.

00:41:19Voilà,

00:41:20il jouait à la fierté

00:41:21donc je me dis,

00:41:21moi,

00:41:22attends,

00:41:23moi j'y vais

00:41:24et je le montrais

00:41:25et je lui dis,

00:41:25respecte-moi,

00:41:26respecte mon statut,

00:41:27respecte le vieux

00:41:28que je suis

00:41:28et du coup,

00:41:29je le montrais sur scène

00:41:30que j'étais tranquille

00:41:32et même des fois,

00:41:32on se faisait des vannes

00:41:33pendant,

00:41:34entre chaque round

00:41:35et dès que je le regardais,

00:41:37en fait,

00:41:37je me manquais de lui

00:41:38en fait,

00:41:38donc il m'avait dit

00:41:40que je n'allais pas réussir

00:41:41à faire ce mouvement

00:41:41et du coup,

00:41:42dès que je réussissais,

00:41:43dès que je terminais,

00:41:44bah oui,

00:41:45et du coup,

00:41:46c'était un jeu entre nous

00:41:47et ça rajoutait du piment

00:41:50pour moi,

00:41:51de la saveur

00:41:51que les gens ne voyaient

00:41:53pas forcément

00:41:53mais que lui et moi,

00:41:55on avait cette connexion

00:41:55des fois,

00:41:56ils ne se mettaient pas

00:41:56en face de moi,

00:41:57ils se mettaient derrière

00:41:57mon adversaire

00:41:58et comme ça,

00:41:59je n'avais pas besoin

00:41:59de me retourner

00:42:00et je regardais juste

00:42:01derrière mon adversaire

00:42:02et tu avais l'impression

00:42:03que je regardais mon adversaire

00:42:04mais en fait,

00:42:05je regardais juste mon coach

00:42:05et il me disait,

00:42:07monte un petit peu le niveau

00:42:08et il me dit,

00:42:09prends le tranquille

00:42:09et je suis là,

00:42:10ok,

00:42:10si je suis en tranquille,

00:42:11je suis en balade de Thalasso

00:42:12donc je suis en pirogue,

00:42:13je suis là tranquille

00:42:14et c'était notre stratégie

00:42:16donc on arrivait à se comprendre

00:42:19sans même parler

00:42:20et ça,

00:42:21c'était top,

00:42:21on a tellement travaillé ensemble

00:42:22que ce côté athlète coach,

00:42:25mais en fait,

00:42:26c'est un truc,

00:42:28vraiment,

00:42:28c'est une symbiose en fait,

00:42:29c'est soit on est connecté

00:42:30ou soit on va se prendre la tête

00:42:32ou pas se comprendre

00:42:33et ça peut créer

00:42:34une dizaine entre l'athlète et le coach.

00:42:36Et quand tu lui as annoncé

00:42:37après les Jeux,

00:42:38tu allais le voir,

00:42:38tu lui as dit,

00:42:39écoute Omar,

00:42:39moi,

00:42:40là,

00:42:41je ne vais pas dire

00:42:42la flamme s'éteint

00:42:43parce que ce n'est pas ça

00:42:43mais j'ai moins envie,

00:42:45j'ai moins envie de danser,

00:42:46je ne vais peut-être pas retourner

00:42:47à l'entraînement,

00:42:48ça va être compliqué,

00:42:48j'arrête un peu les compètes

00:42:49parce qu'il l'a entendu tout de suite,

00:42:51il t'a dit,

00:42:51ok, moi,

00:42:51Dany,

00:42:52il n'y a pas de soucis avec ça,

00:42:53est-ce qu'il a eu un peu de mal

00:42:54à le comprendre,

00:42:55à le conscientiser ?

00:42:56Non,

00:42:57non,

00:42:57en fait,

00:42:57il m'a dit,

00:42:58ouais,

00:42:59Dany,

00:42:59je comprends

00:42:59avec tout ce que tu as fait,

00:43:02ça fait 21 ans

00:43:02que tu es sur le beat team,

00:43:05que tu danses,

00:43:05que tu représentes la France,

00:43:06que tu tapes avec toute la planète,

00:43:08que je participe au concours

00:43:10des victoires,

00:43:11des défaites,

00:43:11que je progresse,

00:43:12et tout ça,

00:43:13après,

00:43:14il m'a dit,

00:43:15bon,

00:43:16on prend une pause,

00:43:17et après,

00:43:18on revient à l'entraînement tranquille,

00:43:19mais des fois,

00:43:19il m'appelle,

00:43:20ouais,

00:43:20Dany,

00:43:20on va te l'entraînement,

00:43:21on essaie de,

00:43:21je dis,

00:43:22laisse-moi tranquille,

00:43:23il tourne quand même,

00:43:25parce qu'il sait que,

00:43:26c'est en m'appelant,

00:43:29en m'initiant,

00:43:30dans des entraînements,

00:43:31en m'habitant dans des entraînements,

00:43:33que je vais peut-être reprendre

00:43:34ce truc-là,

00:43:35et en fait,

00:43:35là,

00:43:36je lui dis,

00:43:36voilà,

00:43:37vraiment,

00:43:38j'ai doublé.

00:43:38Oui,

00:43:38puis c'est peut-être aussi,

00:43:39je me mets un peu à sa place,

00:43:41mais étant donné que vous avez créé

00:43:42une relation hyper fusionnelle,

00:43:43fraternelle,

00:43:44comme tu le disais,

00:43:45le fait de ne plus vraiment

00:43:47être ton coach,

00:43:48étant donné que tu t'entraînes moins,

00:43:49enfin,

00:43:49quasiment plus,

00:43:50et que tu ne fais plus de compétence,

00:43:51il a dû faire aussi le deuil,

00:43:52un peu,

00:43:53de ça,

00:43:53finalement,

00:43:53de cette relation qui a été

00:43:55très très forte avant les Jeux,

00:43:56pendant les Jeux,

00:43:57là,

00:43:58qui est peut-être un peu moins intense.

00:44:00Non,

00:44:00on a encore ce truc-là,

00:44:01c'est-à-dire,

00:44:01quand on a un entraînement,

00:44:02on fonctionne comme si,

00:44:05c'est encore mon coach,

00:44:06on échange,

00:44:08on a gardé la même stratégie

00:44:09d'entraînement,

00:44:10de kiff.

00:44:11Et vous vous voyez un peu moins,

00:44:12non ?

00:44:12Forcément,

00:44:13non ?

00:44:13Qu'avant les Jeux,

00:44:14de la préparation ?

00:44:15Non,

00:44:16mais en physique.

00:44:16En physique,

00:44:17voilà,

00:44:17on se voit un peu moins,

00:44:18parce que moi,

00:44:18je suis un peu plus à gauche,

00:44:19à droite,

00:44:20avec la tournée olympique,

00:44:21avec mes projets,

00:44:22avec mes sollicitations,

00:44:23on se voit un peu moins,

00:44:24mais quand on se voit,

00:44:26c'est comme si on ne s'était pas perdu de vue,

00:44:29en fait.

00:44:29Et on s'envoie des vidéos tout le temps,

00:44:32on s'appelle tous les jours,

00:44:34on a des projets ensemble,

00:44:35mais en fait,

00:44:36on n'a pas perdu ce truc-là,

00:44:37et une fois qu'on est à la salle ensemble,

00:44:39c'est comme si on n'avait pas perdu ce truc-là,

00:44:42et on a la même vision de la danse,

00:44:44on est plutôt d'accord sur pas mal de choses,

00:44:47et ça,

00:44:48il manque juste physiquement,

00:44:50mais après,

00:44:51tout ce qui est appel téléphoné,

00:44:52vidéo,

00:44:52en échange,

00:44:53ça,

00:44:53ça ne s'est pas perdu.

00:44:56Je veux dire que je n'ai pas perdu un coach,

00:44:59mais j'ai gagné un très très grand ami.

00:45:01Oui,

00:45:02c'est beau ça.

00:45:03On va parler en détail,

00:45:04évidemment,

00:45:04des Jeux,

00:45:05alors on n'aura pas le temps de tout décrypter,

00:45:06ton tournoi olympique,

00:45:07évidemment,

00:45:08avant que tu veuilles rester pendant 3-4 heures dans ce canapé,

00:45:10c'est vrai qu'on est plutôt bien,

00:45:12mais est-ce que toi,

00:45:12tu as ressenti,

00:45:13Dany,

00:45:13un moment dans ce tournoi olympique de bascule ?

00:45:16Un moment où tu t'es dit,

00:45:18ok,

00:45:19là,

00:45:19je peux aller la chercher,

00:45:20cette médaille d'or,

00:45:21là,

00:45:22c'est ma compétition ?

00:45:25En fait,

00:45:27non,

00:45:28parce qu'en fait,

00:45:29t'entrer,

00:45:30je m'étais dit,

00:45:31c'est aujourd'hui.

00:45:32Je me suis dit,

00:45:33aujourd'hui,

00:45:33c'est aujourd'hui.

00:45:34Aujourd'hui,

00:45:34c'est là que tu dois être prêt,

00:45:36parce que tu t'es qualifié un an avant,

00:45:39potentiel médaillable.

00:45:40J'ai fait plein de plateaux télé

00:45:42où on me disait,

00:45:43ouais,

00:45:43tu vas faire une médaille,

00:45:43tu vas faire une médaille.

00:45:45Et moi,

00:45:45je me suis dit,

00:45:46c'est aujourd'hui que je dois prouver.

00:45:48Omar,

00:45:49il m'a attrapé par l'épaule.

00:45:51Il m'a dit,

00:45:51Dany,

00:45:53c'est maintenant,

00:45:53il faut que tu montres à la France.

00:45:54C'est maintenant.

00:45:55Avant ton entrant en lycée,

00:45:56avant les phases de groupe.

00:45:57Oui.

00:45:58Il m'a dit,

00:45:58Dany,

00:45:59c'est maintenant,

00:45:59il faut qu'on montre à la France.

00:46:01J'ai dit,

00:46:02ok,

00:46:02on y va.

00:46:03Et du coup,

00:46:04il a sorti le carnet.

00:46:06Il y a ce qu'on appelle

00:46:07les hommes chinoises.

00:46:08Ça veut dire qu'il me dit

00:46:08ce que je vais faire

00:46:09et moi,

00:46:10je les mime.

00:46:11Ça veut dire,

00:46:11je suis debout comme ça,

00:46:11je suis face à lui.

00:46:12Et là,

00:46:13on a le contact,

00:46:14wifi,

00:46:15les yeux dans les yeux.

00:46:16Et du coup,

00:46:16moi,

00:46:16je mime les gestes.

00:46:18Donc,

00:46:18il peut y avoir mes adversaires,

00:46:18mais ils ne savent pas ce que je fais.

00:46:20Donc,

00:46:20ils sont là comme ça,

00:46:20je fais ça,

00:46:21je fais ça,

00:46:21comme ça.

00:46:22Mais ça a l'air d'être,

00:46:23c'est bête.

00:46:24Oui,

00:46:24si on vous voit comme ça

00:46:25dans un regard extérieur,

00:46:26on se dit,

00:46:26mais il faut quoi ?

00:46:27Et du coup,

00:46:27tu me vois comme ça,

00:46:28tu me vois tourner,

00:46:29tu me vois,

00:46:29etc.

00:46:29Et ça,

00:46:30c'est ce contact-là,

00:46:31c'est qu'on revoit

00:46:32la ligne de conduite.

00:46:33D'ailleurs,

00:46:33que je ne respecte pas,

00:46:34mais on revoit

00:46:35la ligne de conduite.

00:46:36Donc,

00:46:36c'est ce qu'il m'a dit.

00:46:38Et à chaque fois,

00:46:38à chaque tour,

00:46:39il me disait,

00:46:40ouais,

00:46:41sois moins précipité,

00:46:43prends plus le temps,

00:46:44amuse-toi.

00:46:45Dany,

00:46:45amuse-toi,

00:46:45tu sais faire,

00:46:46tu sais le faire.

00:46:47Et le fait de me dire,

00:46:48tu sais le faire,

00:46:50moi,

00:46:50je sais que je sais le faire.

00:46:51Mais le fait de l'entendre,

00:46:53en fait,

00:46:53j'imprime mieux l'information.

00:46:55Et du coup,

00:46:56je prends plus le temps

00:46:56de m'amuser,

00:46:58de sourire,

00:46:58de respirer.

00:46:59Parce que souvent,

00:46:59quand on est en compétition,

00:47:01du moins moi,

00:47:02mon problème,

00:47:02c'est que j'étais en apnée.

00:47:04Et d'ailleurs,

00:47:05j'ai un bon cardio,

00:47:06mais le fait d'être en apnée,

00:47:07en fait,

00:47:07ça réduit,

00:47:08je redescends plus vite

00:47:09en termes de cardio.

00:47:11Et il me dit,

00:47:11respire.

00:47:12Il me dit,

00:47:13respire,

00:47:13tu ne fais pas de la natation.

00:47:17Et que je faisais un mouvement,

00:47:18en fait,

00:47:19j'ai appris à respirer.

00:47:20Ma prépa physique,

00:47:22mon kiné,

00:47:22mais après à respirer.

00:47:23Et du coup,

00:47:24c'est un travail

00:47:25que j'ai fait en amont,

00:47:25qui est devenu naturel.

00:47:27Et pendant l'effort,

00:47:28respirer,

00:47:29savoir à quel moment

00:47:30on va respirer,

00:47:31même quand on est moins lucide,

00:47:32mais en fait,

00:47:32automatiquement,

00:47:33vu qu'on a tellement travaillé ça,

00:47:34que le cerveau envoie

00:47:36l'information,

00:47:37respire.

00:47:37Sans même qu'on se dise,

00:47:38il faut qu'on le fasse.

00:47:39Et ça le fait tout seul.

00:47:42Mais le fait qu'il me parle,

00:47:44qu'il soit derrière moi,

00:47:45qu'il me dise,

00:47:45et qu'il me dit,

00:47:47Dany,

00:47:49n'oublie pas,

00:47:50tu viens de loin.

00:47:51Il m'a rappelé

00:47:52tout le chemin parcouru.

00:47:54Tout le chemin parcouru,

00:47:55depuis la Guyane,

00:47:57jusqu'à là,

00:47:59les embûches,

00:48:00la blessure,

00:48:01ceux qui n'ont pas cru en moi,

00:48:03ceux qui ont cru en moi,

00:48:04toutes les personnes

00:48:06qui parlaient.

00:48:07Et surtout,

00:48:08je m'étais dit aussi,

00:48:09ça me fait sourire.

00:48:12Il ne va pas s'en souvenir,

00:48:13mais il m'a dit,

00:48:14« Eh, s'il te plaît,

00:48:17ne fais pas un flop

00:48:18pour que les médias

00:48:20puissent parler. »

00:48:21En Mondovision.

00:48:22Voilà.

00:48:23Parce qu'en fait,

00:48:23il y avait déjà eu

00:48:24le phénomène…

00:48:25Avec l'Australienne ?

00:48:26Avec l'Australienne.

00:48:27Il m'a dit,

00:48:27« S'il te plaît. »

00:48:29Sauve-nous.

00:48:30« S'il te plaît,

00:48:31vas-y, fais-le, s'il te plaît. »

00:48:32Et j'ai dit,

00:48:33« Vas-y,

00:48:33on va y aller. »

00:48:34Et ça,

00:48:35c'était en second degré

00:48:36parce qu'il sait que

00:48:37moi,

00:48:37le second degré,

00:48:38j'y vais.

00:48:39Ah oui,

00:48:40j'y vais.

00:48:40Ça marche dans tous les moments,

00:48:44dans une compétition olympique.

00:48:46Pas avec tout le monde.

00:48:47Pas avec tout le monde

00:48:48parce qu'en fait,

00:48:48je suis tellement concentré

00:48:49et en fait,

00:48:50il sait à quel moment

00:48:50il faut le faire.

00:48:52Et des fois,

00:48:53après,

00:48:53je l'envoie balader.

00:48:55Je l'envoie balader

00:48:55mais il revient dans la foulée

00:48:56parce qu'on avait activé

00:48:59le mode compétition

00:49:01et du coup,

00:49:01lui,

00:49:01il savait ce qu'il fallait faire

00:49:02et moi,

00:49:03je savais ce qu'il fallait

00:49:04que je fasse.

00:49:04On va faire un petit saut

00:49:06dans le temps,

00:49:07en tout cas,

00:49:07dans ce tournoi olympique.

00:49:08On rappelle,

00:49:08donc la phase de groupe,

00:49:09tu étais dans le groupe B

00:49:10avec Kuzia l'ukrainien,

00:49:11J. Attaque l'australien

00:49:12et puis Phil Wizard

00:49:13que tu rencontreras plus tard

00:49:14en finale le canadien.

00:49:15Donc,

00:49:15tu arrives à passer ce groupe.

00:49:17Ensuite,

00:49:17en quart de finale,

00:49:18tu balles l'américain Jeffro.

00:49:19On va s'intéresser

00:49:20aux demi-finales.

00:49:21La demi-finale,

00:49:21on sait que c'est très important.

00:49:22Si tu passes,

00:49:23tu es assuré d'une médaille.

00:49:24Si tu ne passes pas,

00:49:25c'est beaucoup plus compliqué,

00:49:26forcément.

00:49:26Ton adversaire,

00:49:27c'est encore un américain,

00:49:28Victor,

00:49:28le champion du monde en titre.

00:49:30À ce moment-là,

00:49:31qu'est-ce qui se passe

00:49:31dans ta tête ?

00:49:32Est-ce que justement,

00:49:32tu te fais la même réflexion

00:49:34que je viens de te dire

00:49:35où tu te dis

00:49:36que c'est la battle

00:49:37qu'il faut gagner

00:49:38parce que si je la remporte,

00:49:39c'est une médaille assurée

00:49:40ou est-ce que tu es

00:49:40dans un autre mindset ?

00:49:41Comment ça se passe

00:49:41dans ta tête,

00:49:42dans ton corps,

00:49:43Danny ?

00:49:43À ce moment-là,

00:49:45ce que je me dis,

00:49:46avec comment,

00:49:47ce qu'on s'est dit,

00:49:48déjà,

00:49:48je ne t'ai jamais tombé

00:49:49contre Victor.

00:49:50On ne t'est jamais affronté.

00:49:53Il m'a dit,

00:49:54Danny,

00:49:55il a des choses

00:49:56que tu n'as pas,

00:49:57tu as des choses

00:49:57qu'il n'a pas.

00:49:59Mais n'oublie pas,

00:50:02tu es chez toi,

00:50:05tu as la grinta

00:50:06depuis le début

00:50:07de la compétition,

00:50:09tu as plus de présence

00:50:13de caractère que lui,

00:50:14même si lui,

00:50:15il en a,

00:50:15mais tu en as beaucoup plus.

00:50:18Fais ce que tu sais faire

00:50:19et fais-le goûter

00:50:21la saveur d'Anidane.

00:50:22Il m'a dit ça comme ça.

00:50:23C'est quoi la saveur d'Anidane ?

00:50:24En fait,

00:50:25c'est le fait que

00:50:26je vais arriver,

00:50:28je ne vais pas t'impressionner,

00:50:30mais je vais montrer

00:50:31que je suis tellement serein,

00:50:32je suis tellement à l'aise

00:50:33dans ce que je fais

00:50:34que je peux même te narguer

00:50:35avec un sourire

00:50:36pendant que je suis en train

00:50:37de danser.

00:50:38Ça veut dire que

00:50:38je suis en train

00:50:38de faire un mouvement,

00:50:39je sais que ça a marché

00:50:40et je souris

00:50:41parce que je sais

00:50:42que ça a marché.

00:50:43Donc, moi,

00:50:44ça me met en confiance.

00:50:45C'est énervant d'être contre toi.

00:50:46Ça, il n'y a pas des gens.

00:50:47J'arrive à déstabiliser les gens

00:50:50et c'est ce sourire moqueur.

00:50:52Ça veut dire que

00:50:53je sais que j'ai bien fait

00:50:54ou des fois,

00:50:55je sais que ça n'a pas été bien fait,

00:50:57mais le fait que l'adversaire,

00:50:58il a pointé le doigt

00:50:59sur ce que j'ai un peu mal fait.

00:51:00Donc, moi,

00:51:00je vais le refaire

00:51:01mais d'une façon différente.

00:51:03Ça veut dire que

00:51:03je suis sorti

00:51:03de ma ligne de conduite

00:51:05et je l'ai répondu

00:51:07parce qu'en fait,

00:51:08c'est une conversation

00:51:08et ça, ça ramène des points.

00:51:10Le fait d'interagir

00:51:11avec son adversaire,

00:51:13en fait,

00:51:13je n'ai pas fait quelque chose

00:51:14dans ce sens-là.

00:51:16Il l'a notifié,

00:51:16hop, je le fais dans l'autre sens.

00:51:18J'ai dit, regarde,

00:51:18je sais faire des deux sens

00:51:19et du coup,

00:51:20je pars sur autre chose

00:51:21et du coup,

00:51:22ça montre vraiment

00:51:22que je suis à l'aise,

00:51:23parce que j'ai une bibliothèque

00:51:24de mouvements

00:51:25qui est assez variée

00:51:26et ça coule.

00:51:28Donc, moi,

00:51:28je ne prends pas la pression.

00:51:29Je sais que mes adversaires,

00:51:30ils sont bons

00:51:30mais je ne prends pas la pression.

00:51:32Je me dis,

00:51:33lui, je peux le battre.

00:51:34Et tu as senti du coup,

00:51:35c'est un peu ça

00:51:36qui a fait la différence,

00:51:36c'est cet avantage psychologique

00:51:39que tu as su prendre

00:51:39pendant la battle ?

00:51:41Pendant le battle,

00:51:42non,

00:51:43parce qu'en fait,

00:51:44lui,

00:51:44je savais qu'il était

00:51:46fort mentalement.

00:51:47Lui, c'est un tank.

00:51:48Mais en plus de ça,

00:51:50il s'était bien préparé

00:51:51et après,

00:51:52c'est une machine de guerre.

00:51:52Il est très, très bon.

00:51:53Ce n'est pas pour rien

00:51:54qu'il est champion du monde.

00:51:55Et je me suis dit,

00:51:56je dois être stratégique.

00:51:57Tu rentres en premier,

00:51:58tu montres de la saveur

00:51:59dans tous les critères

00:52:00et lui va rentrer,

00:52:01il va faire ce qu'il sait faire.

00:52:03Ensuite,

00:52:04dans ce qu'il va répondre,

00:52:05toi,

00:52:05tu vas répondre

00:52:06dans ce que lui,

00:52:06il a fait.

00:52:08Et ensuite,

00:52:08tu vas imposer ta saveur

00:52:09de partout.

00:52:11Parce que le premier,

00:52:12en fait,

00:52:12c'était en trois passages

00:52:13et je me suis dit,

00:52:14tu tapes fort

00:52:14les deux premiers passages

00:52:15et après,

00:52:16le troisième,

00:52:16si tu ne prends pas,

00:52:17ce n'est pas grave.

00:52:17Au moins,

00:52:18tu as assuré

00:52:19les deux premiers.

00:52:21Et comme dit comme fait,

00:52:22en fait,

00:52:22j'ai gagné

00:52:22les deux premiers passages

00:52:23et lui,

00:52:24il a gagné

00:52:24le dernier passage.

00:52:25Je me suis dit,

00:52:25tu as perdu un point,

00:52:26ce n'est pas grave,

00:52:27dans la finale.

00:52:28Voilà,

00:52:28et comme tu dis,

00:52:28tu as fait l'essentiel.

00:52:30L'essentiel,

00:52:30le côté flémard.

00:52:32On en revient évidemment.

00:52:34Donc ce battle,

00:52:34tu le remportes en effet.

00:52:36Il se passe quoi,

00:52:36Dany,

00:52:36entre la demi-finale

00:52:38et la finale ?

00:52:38Remets-nous un peu

00:52:39dans le contexte.

00:52:40Il se passe combien de temps ?

00:52:41Qu'est-ce que tu fais ?

00:52:42Comment tu t'occupes ?

00:52:43Entre la demi-finale

00:52:45et la finale ?

00:52:46En fait,

00:52:46il y a moins de temps

00:52:46parce qu'en fait,

00:52:47il y a juste un show

00:52:48et ensuite,

00:52:49on doit repartir.

00:52:50Donc moi,

00:52:51je retourne,

00:52:52je change de t-shirt,

00:52:54je me remets

00:52:55dans le truc

00:52:57et je me dis,

00:52:59ok,

00:53:00maintenant,

00:53:01tu l'as eu déjà

00:53:02dans les phases de poule

00:53:04et tu dois le ravoir.

00:53:06En fait,

00:53:06ce n'était pas

00:53:06la bonne stratégie.

00:53:08Oui,

00:53:08Phil Wizard,

00:53:09le Canadien,

00:53:10contre qui tu perds

00:53:11ton tout premier battle

00:53:12de la compétition.

00:53:14C'est ça.

00:53:14C'est la première personne

00:53:14que tu as affrontée

00:53:15en phase de groupe

00:53:15et là,

00:53:16tu le réaffrontes en finale.

00:53:17Je le réaffronte en finale

00:53:17et le problème,

00:53:18c'est que je me suis dit

00:53:19je dois reprendre ma revanche.

00:53:21Je dois prendre ma revanche

00:53:21et ça a été l'erreur.

00:53:23En fait,

00:53:24penser la gagne,

00:53:25ça ne m'a pas aidé.

00:53:28J'aurais dû penser

00:53:29amuse-toi.

00:53:31Ça veut dire que

00:53:32juste tu t'amuses

00:53:34et en fait,

00:53:34je propose la qualité,

00:53:35je vais remplir

00:53:36tous les critères

00:53:37et ensuite,

00:53:38je serai moins focus

00:53:39sur l'adversaire

00:53:40mais focus

00:53:41sur ce que je vais proposer

00:53:43au menu

00:53:44en termes de danse,

00:53:45en termes de saveur.

00:53:46Vous voyez,

00:53:47c'est assez propre,

00:53:47c'est original,

00:53:49c'est en rapport

00:53:49avec la musique,

00:53:50c'est tout ça.

00:53:50En fait,

00:53:51je me suis focalisé sur lui

00:53:52et lui,

00:53:52il a juste suivi

00:53:53sa ligne de conduite.

00:53:55Et en plus de ça,

00:53:58premier passage,

00:53:59pour moi,

00:53:59ça se passe super bien,

00:54:00tout nickel.

00:54:01Et deuxième passage,

00:54:03je sens jambes coupées.

00:54:06Et même si Omar,

00:54:07il me dit le contraire,

00:54:07il me dit

00:54:08Dany,

00:54:09tu aurais pu l'avoir.

00:54:10J'ai dit oui,

00:54:11mais une fois jambes coupées,

00:54:12jambes coupées ça,

00:54:13tu ne peux rien faire.

00:54:14Et pourtant,

00:54:15j'ai respiré.

00:54:16Quand on regarde les vidéos,

00:54:17en fait,

00:54:17on me voit chercher

00:54:18à respirer au maximum.

00:54:19Ce n'est pas que j'étais essoufflé,

00:54:21mais j'essayais

00:54:21de faire circuler

00:54:23le sang

00:54:24dans mes jambes

00:54:25le plus rapidement possible.

00:54:27Donc,

00:54:27j'avais déjà

00:54:27ma ligne de conduite.

00:54:28Donc,

00:54:29je respirais,

00:54:30je respirais,

00:54:30je respirais.

00:54:31Je me disais

00:54:31OK,

00:54:31là,

00:54:32ça va mieux.

00:54:33Et pendant que je passais,

00:54:34je sentais que

00:54:34je n'avais pas eu

00:54:35assez de temps

00:54:36de répétition.

00:54:38Donc,

00:54:38je me suis dit

00:54:38Ah,

00:54:39merde.

00:54:39ça m'a coûté

00:54:41mes deux derniers passages.

00:54:43Après,

00:54:43elle est quand même magnifique

00:54:44cette médaille d'argent

00:54:45que tu as en plateau

00:54:46d'ailleurs aujourd'hui

00:54:47dans cette émission.

00:54:48Mais ça a mis combien de temps

00:54:49justement à faire

00:54:50le deuil de la médaille d'or

00:54:52et de te contenter

00:54:53entre guillemets

00:54:54de cette très belle médaille d'argent ?

00:54:55À l'instant.

00:54:56C'était automatique ?

00:54:57Automatique.

00:54:57D'accord.

00:54:57Automatique.

00:54:58Je me suis dit

00:54:58je sais que j'ai fait une médaille,

00:55:00mais maintenant,

00:55:01c'est à moi de choisir la couleur.

00:55:03Donc,

00:55:04je choisis la couleur

00:55:05et après,

00:55:06je me donne à fond.

00:55:06Et après,

00:55:07le résultat

00:55:08va donner ce que ça a donné.

00:55:11Et après,

00:55:11je me suis dit

00:55:12bon,

00:55:13dans tous les cas,

00:55:14c'est une médaille d'argent.

00:55:16Donc,

00:55:17qu'est-ce que tu dois faire ?

00:55:18Ne sois pas triste

00:55:19parce que

00:55:21tu n'es pas reparti

00:55:22à Bredouille.

00:55:23Pense à tous ceux

00:55:24qui ont eu

00:55:24trois ans,

00:55:25quatre ans de préparation

00:55:26qui sont repartis à Bredouille.

00:55:27C'est une première.

00:55:29C'est la tienne en argent.

00:55:31C'est en France.

00:55:32Profite.

00:55:33Souris.

00:55:34Et aussi,

00:55:35entre la demi-finale

00:55:36et la finale,

00:55:36j'avais

00:55:37ressorti

00:55:39la tenue

00:55:42de cérémonie,

00:55:43la tenue

00:55:44de récompense

00:55:44de médaille.

00:55:47Parce qu'en fait,

00:55:48je m'étais promis

00:55:49de ne pas la sortir

00:55:52du paquet

00:55:53si je ne fais pas

00:55:54de médaille.

00:55:54D'accord.

00:55:54Ça veut dire,

00:55:55jusqu'à aujourd'hui,

00:55:56je l'aurais gardé

00:55:56dans le paquet

00:55:57si je n'avais pas

00:55:59fait de médaille.

00:55:59Et je me suis dit,

00:56:00celle-là,

00:56:01je vais la mettre

00:56:02ce soir.

00:56:03Donc,

00:56:03je l'ai sorti

00:56:04de la truc

00:56:05et ça m'a motivé

00:56:06encore plus.

00:56:07Et je l'ai mis

00:56:07de côté,

00:56:08je lui ai dit,

00:56:08je vais la mettre.

00:56:09Et je vais la mettre

00:56:09sur la plus haute marche.

00:56:12Donc,

00:56:12je l'ai mis

00:56:13sur la deuxième marche.

00:56:13mais j'étais content

00:56:14de la sortir

00:56:15et de la mettre

00:56:15parce qu'en France,

00:56:17tous ceux qui m'ont supporté,

00:56:18les sponsors,

00:56:19ma famille,

00:56:20ma femme était là,

00:56:20mes enfants étaient là,

00:56:22ma mère,

00:56:23manager,

00:56:23cousin,

00:56:24cousine,

00:56:25tous mes amis.

00:56:27En fait,

00:56:27j'avais beaucoup de personnes

00:56:28qui me suivaient

00:56:29qui étaient là avec moi

00:56:29et en fait,

00:56:30qui étaient contents

00:56:31parce que j'ai pu faire

00:56:33un résultat.

00:56:35Et surtout,

00:56:36le trio de tête,

00:56:39ceux qui ont fait

00:56:39premier,

00:56:39deuxième et troisième,

00:56:40en reflète

00:56:41vraiment le breaking.

00:56:43Ça,

00:56:44c'est important.

00:56:45Ça veut dire

00:56:45que la discipline,

00:56:46même avec l'entrée

00:56:47aux Jeux Olympiques,

00:56:48n'a pas été dénaturée.

00:56:50Voilà,

00:56:50ça n'a pas été dénaturée.

00:56:50C'est important

00:56:51de le préciser.

00:56:52Chaque profil

00:56:52peut proposer,

00:56:54peut expliquer,

00:56:55peut démontrer

00:56:56par leur danse

00:56:57que c'est vraiment

00:56:59prononcé dans ce qu'ils font.

00:57:01C'est du break en fait.

00:57:03Donc,

00:57:03il n'y a pas eu

00:57:04un spécialiste.

00:57:05Il y a eu plusieurs personnes

00:57:06qui savent faire plusieurs choses

00:57:07mais c'est polyvalent

00:57:08mais c'est différent.

00:57:09Donc ça,

00:57:09c'est cool.

00:57:11Et là où je suis fier,

00:57:12je suis content,

00:57:12c'est que c'est la seule médaille

00:57:14qui est restée en Europe.

00:57:15Donc les deux autres,

00:57:16elles sont parties

00:57:16en Amérique du Nord.

00:57:18Et moi,

00:57:18je suis content

00:57:18parce que c'est celle du milieu

00:57:20qui est en France

00:57:22et je suis assez fier

00:57:23de celle-là

00:57:24parce que c'est la première

00:57:25et elle est en argent

00:57:27et je suis assez fier.

00:57:28marqué l'histoire aussi

00:57:29de ta discipline.

00:57:30Ça,

00:57:30c'est important

00:57:30de le rappeler quand même,

00:57:32Dany.

00:57:32Toi,

00:57:32tu en as conscience de ça ?

00:57:34Non,

00:57:34pas trop.

00:57:35Non ?

00:57:35Non,

00:57:35non,

00:57:35parce que j'ai mis déjà

00:57:36quatre semaines

00:57:38avant de réaliser

00:57:38que j'ai fait une médaille

00:57:39parce qu'en fait,

00:57:41j'ai été pris directement

00:57:41par les médias

00:57:42et tout ça,

00:57:43tous les protocoles

00:57:44et tout ça

00:57:44et j'ai mis quatre semaines

00:57:45pour réaliser

00:57:46que j'ai fait une médaille

00:57:47et ensuite,

00:57:48pour le breaking,

00:57:49en fait,

00:57:50je...

00:57:50Non,

00:57:52je ne me rends pas compte.

00:57:52Pour moi,

00:57:53c'est un palmarès de plus

00:57:55mais je ne me rends pas compte

00:57:57en fait.

00:57:58Alors par contre,

00:57:59il y a un truc

00:57:59que tu as dû te rendre compte

00:58:00forcément.

00:58:00Tu me parlais dans l'émission

00:58:01de tous les sacrifices

00:58:02que tu as dû faire

00:58:03pour arriver aux Jeux Olympiques,

00:58:05pour te qualifier,

00:58:07intégrer l'INSEP,

00:58:07quitter aussi ta famille.

00:58:09Quand tu as cette médaille

00:58:10autour du cou

00:58:10et que tu vois ta femme,

00:58:12tes enfants,

00:58:13ta famille

00:58:14avec des étoiles dans les yeux,

00:58:16ça,

00:58:16ça doit être un moment

00:58:17indescriptible, non ?

00:58:18C'est un moment

00:58:19qui est vraiment marquant

00:58:22qui est indescriptible

00:58:23parce qu'en fait,

00:58:24on voit ma famille,

00:58:25je ne l'ai pas vue

00:58:26pendant un mois et demi

00:58:27parce que je n'étais pas

00:58:27entré chez moi

00:58:28pendant un mois et demi

00:58:28parce que je me...

00:58:29J'étais en train de...

00:58:30J'étais en pleine

00:58:30comalaissance

00:58:31avec ma blessure

00:58:32et je vois mes enfants,

00:58:34je vois ma mère,

00:58:35ma femme,

00:58:36Et l'âge d'une jeune,

00:58:36tu as des enfants

00:58:37si ce n'est pas indescriptible ?

00:58:377 et 9 ans.

00:58:38Donc en capacité

00:58:39de comprendre totalement

00:58:40ce que tu es en train de faire

00:58:41et la médaille que tu as obtenue.

00:58:42C'est ça.

00:58:43Et ils étaient contents,

00:58:45ils avaient tous le t-shirt

00:58:46« Papa, on est avec toi,

00:58:47avec moi,

00:58:47avec ma grosse tête

00:58:49et en faisant un cœur comme ça »

00:58:51et j'étais vraiment ému

00:58:53mais en même temps,

00:58:55j'étais concentré

00:58:55parce qu'en fait,

00:58:56ils se sont passés

00:58:57entre les phases de poule

00:58:58et les phases éliminatoires.

00:59:00Donc j'ai versé ma larme

00:59:01mais c'était des larmes de joie.

00:59:04Donc j'étais assez content

00:59:04et ça m'a motivé encore un peu plus.

00:59:07En plus, il faisait chaud.

00:59:08Il faisait chaud.

00:59:09Oui, il faisait chaud.

00:59:10Et j'étais assez content

00:59:12parce que j'avais passé

00:59:13les phases de poule.

00:59:13Malheureusement,

00:59:14mon compatriote Laguette,

00:59:15lui, il s'était fait éliminer

00:59:17en phase de poule

00:59:18à quelques points.

00:59:20Donc je me suis dit

00:59:20« Bon, maintenant,

00:59:21c'est à toi de jouer

00:59:22et vas-y, donne-toi à fond

00:59:24et donne-toi à fond.

00:59:25Tu n'as pas le choix.

00:59:26Là, c'est maintenant

00:59:27qu'il faut que tu montres

00:59:30à la France

00:59:30et au monde entier

00:59:31que tu es présent,

00:59:32que tu as ton âge

00:59:33mais c'est que de la saveur ton âge. »

00:59:37Non, c'est beau,

00:59:38c'est beau parce que cette médaille,

00:59:39finalement,

00:59:40c'est la médaille du travail,

00:59:41la médaille du plaisir aussi.

00:59:43Tu as beaucoup dit ce terme

00:59:45pendant l'émission

00:59:45la notion de plaisir,

00:59:47s'amuser,

00:59:47avoir le smile

00:59:48tout au long de la compétition.

00:59:49Ça a été un peu la clé aussi,

00:59:50ça, Danny.

00:59:51Oui, c'est ça.

00:59:52Donc même s'il y a des personnes

00:59:53qui pensent encore

00:59:54qu'elles ne sont pas trop fans

00:59:55du break

00:59:56ou qu'elles ne sont pas trop fans

00:59:56de moi, mon style,

00:59:58elles disent que c'est

00:59:58la médaille de la chance

00:59:59mais je dis bon…

01:00:00C'est mal de te connaître aussi.

01:00:03Non, après,

01:00:04chacun a le droit

01:00:06d'avoir une opinion

01:00:07sur une performance

01:00:09mais moi,

01:00:10je leur dis

01:00:10« Vous, venez à ma place

01:00:12et puis allez-y,

01:00:13on verra si c'est de la chance

01:00:14ou pas »

01:00:14mais je vais toujours dire

01:00:16que ce sont les personnes

01:00:17qui sont assis sur leur canapé

01:00:18qui vont mieux critiquer

01:00:19ceux qui sont sur le terrain.

01:00:21Exactement.

01:00:22Donc après,

01:00:24moi, j'adore redonner,

01:00:27répondre aux personnes

01:00:28mais sur le terrain

01:00:29avec des actes,

01:00:30avec des résultats.

01:00:31Donc c'est ce qui fait

01:00:32qu'aujourd'hui,

01:00:33je suis là.

01:00:34Aujourd'hui,

01:00:34mon palmarès,

01:00:35il est rempli

01:00:35parce que j'ai toujours prouvé,

01:00:38pas au monde

01:00:38mais moi,

01:00:39j'ai toujours voulu me prouver

01:00:40et ramener pas mal

01:00:41de médailles pour la France,

01:00:44de victoires pour la France

01:00:45et ça m'a toujours souri

01:00:47parce que la chance

01:00:48à la France,

01:00:49on a la chance

01:00:49d'avoir un patrimoine

01:00:51qui est très divers.

01:00:55Donc ça m'apporte

01:00:56cette saveur-là

01:00:57et surtout,

01:00:59la culture,

01:01:00moi, ma culture

01:01:00m'a apporté encore

01:01:01une autre saveur

01:01:02que je peux apporter

01:01:03encore à la France.

01:01:04donc que dire

01:01:06avec le système,

01:01:08tout ce qui a été mis en place

01:01:09pour les athlètes,

01:01:10tout ce qui a été mis en place

01:01:11pour moi,

01:01:11en fait,

01:01:12je ne peux que rendre

01:01:13la France

01:01:14ce qu'elle m'a donné

01:01:15avec des médailles,

01:01:17avec des...

01:01:18que ça.

01:01:19Moi, je dis

01:01:20la France m'a donné ça,

01:01:21je te redonne

01:01:22avec des médailles,

01:01:23j'utilise mon corps

01:01:24et je donne

01:01:25ce que la France m'a donné.

01:01:26En tout cas,

01:01:26c'était très beau,

01:01:27Dany,

01:01:28un palmarès fantastique,

01:01:29une histoire hyper inspirante.

01:01:30Je te remercie

01:01:31vraiment d'être passé

01:01:32dans cette émission

01:01:33Sportstream,

01:01:33d'avoir

01:01:34pris un peu de ton temps,

01:01:35une heure quasiment,

01:01:36pour discuter

01:01:37de plein de choses

01:01:38dans ce beau canapé orange.

01:01:39Merci, Dany.

01:01:40Merci à vous,

01:01:40en tout cas,

01:01:40pour l'invitation.

01:01:43À très bientôt.

01:01:44À très bientôt

01:01:45sur Sport en France.

01:01:45Merci,

01:01:46Dany Dan était avec nous

01:01:47et puis on va remercier

01:01:48évidemment toute l'équipe

01:01:48en régie,

01:01:49Julien Perronnet

01:01:50à l'édition,

01:01:50Pierre Drio

01:01:51à la réalisation,

01:01:52Paul Lebrette au son

01:01:53et puis Sandrine David

01:01:54au maquillage.

01:01:55Merci à toutes et à tous.

01:01:56On se retrouve très vite

01:01:57pour un prochain épisode

01:01:58de Sportstream.

01:01:59Bye bye.

01:02:04Sous-titrage Société Radio-Canada

01:02:08Sous-titrage Société Radio-Canada

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