Roberto De Zerbi analyse les difficultés défensives de son équipe face à Toulouse, entre manque de défenseurs de métier et adaptations tactiques. Il revient sur les erreurs individuelles, l’attitude à corriger, et sa volonté de s’adapter aux profils disponibles pour viser la victoire tout en maintenant un équilibre défensif.
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00:00Bonjour coach, on a encore vu contre Toulouse malheureusement des largesses défensives,
00:12notamment sur l'égalisation à 1 partout. Alors les associations en défense changent à chaque match
00:19depuis Auxerre, mais quand vous, coach, vous voyez ces erreurs, ça vous fait quoi ? Est-ce que vous
00:24avez l'impression que vos joueurs ne suivent pas les consignes défensives, sont limités,
00:29voire dépassés par moments ? Merci. Non, je pense que ça arrive à tout le monde de commettre des
00:42erreurs, les buts contre Toulouse sont différents, le deuxième arrive sur coup de pied arrêté, donc là
00:50c'est la tension qui est nécessaire parce que sur un ballon qui ne bouge pas, et après c'est aussi la
01:02caractéristique de notre équipe. En ce moment on n'a pas beaucoup de défenseurs nés, on a des joueurs qui
01:12doivent jouer à ces postes-là, et ce sur quoi on peut travailler c'est l'attitude. Le premier but,
01:18je pense que l'envie de défendre était là, on était tous derrière la ligne du ballon, peut-être
01:25qu'on a manqué un peu d'agressivité, peut-être que c'était aller de l'avant pour aller de l'avant. Pas forcément le bon esprit pour récupérer le ballon, et je parle de joueurs qui ne se trouvent pas dans leur rôle, leur position idéale, comme Luis Enrique par exemple, ce sont des joueurs qui doivent quand même défendre,
01:53puisque si on veut atteindre nos objectifs, on sait que dans l'effectif, à l'heure actuelle, voilà, il y a peu de défenseurs, on sait que tout le monde doit faire quelque chose en plus.
02:04Je voulais vous reparler de la défense, coach, parce que vous nous avez beaucoup parlé des statistiques offensives cette saison, que vos joueurs, les stats, les stats, et je me souviens, je ne sais plus quel match c'était, vous aviez pris un but à la fin, après une victoire au Vélodrome, vous disiez ce but-là, moi il m'énerve, on ne doit pas montrer à l'adversaire qu'il peut marquer. Est-ce que...
02:21Le Havre.
02:22Le Havre.
02:23Est-ce que c'est important pour vous de ne pas prendre de but, ou est-ce que vous faites partie des entraîneurs, même si vous êtes italien, le fait de marquer un but de plus, ça vous suffit ? Un but de plus que l'adversaire et de gagner le match.
02:35Non, non, je voudrais...
02:37Je voudrais vincere 4 à 0.
02:39Moi je voudrais remporter tous les matchs 4 à 0.
02:42Mais après, si on fait une évaluation honnête,
02:48il faut aussi voir les caractéristiques de l'équipe.
02:56Kondogbia, Rongé, ce sont des joueurs formidables,
03:00même quand ils jouent en défense.
03:01Mais ce ne sont pas des défenseurs.
03:07Il n'y a pas grand-chose à dire sur ça.
03:11C'est vrai qu'on peut jouer à 3, à 5, à 4.
03:15Mais à 4,
03:17avec une défense à 4,
03:18quels sont les défenseurs sur 3 mètres, là,
03:20en ce moment-là ?
03:20Qui est-ce que je peux aligner ?
03:22Parce qu'on n'en a pas deux.
03:24Deux, à l'heure actuelle, on n'en a pas.
03:25On en a un, qui est Cornelius.
03:30Luis Felipe a réintégré le groupe,
03:34Belerdi n'est pas là.
03:37Et donc je pense que 3 défenseurs sans tous,
03:40c'est mieux que 2.
03:42Ça fait un moment qu'on joue en plus sur ce schéma.
03:45Moi j'ai toujours joué à 4 dans ma vie.
03:49Très peu de fois 3.
03:51Mais il faut bien que je m'adapte aux joueurs que j'ai,
03:53à leurs caractéristiques.
03:55au nombre de défenseurs que j'ai aussi à disposition.
03:59Je ne me réveille pas le matin et je dis
04:01« Ok, aujourd'hui on joue à 3 ou on va jouer à 4. »
04:04Non, je regarde, je vois les caractéristiques de mes joueurs
04:07et j'essaye de les mettre dans les meilleurs postes possibles pour eux.