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Transcription
00:00Monsieur Dubois, la réaction du personnel par rapport à l'annonce du jour ?
00:03Donc catastrophique, vous imaginez bien, une annonce pareille.
00:06Les travailleurs s'attendaient à une annonce négative, mais pas à ce point-là.
00:10L'arrêt total des activités des sept magasins en Belgique, c'est une réelle catastrophe.
00:15L'entièreté des travailleurs sont dehors, il n'y a pas une discussion d'une partie ou pas.
00:19Alors vont se mettre en route les négociations, plans Renault, etc.
00:23Avec peut-être à un certain moment, pour la galerie, mais aussi pour les magasins, peut-être l'histoire des repreneurs.
00:28Mais aujourd'hui, les travailleurs sont... Qu'est-ce qu'ils vont devenir ?
00:33Et le délai est quand même vachement court, puisqu'on parle... C'est dans 2026, donc on y est.
00:39Est-ce que le personnel s'attendait... On savait que le groupe Louis Delays était en train de se séparer de tous ces bijoux,
00:45mais est-ce qu'on s'attendait à une fermeture pure et simple des magasins ?
00:49Non, je ne pense pas. Il faudrait effectivement interpeller les travailleurs d'ici ou dans d'autres magasins.
00:54Mais les travailleurs s'attendaient à une annonce, comme je vous disais.
00:57Mais pas une annonce de fermeture, une annonce de repreneur d'un autre candidat ou de gestion via une autre enseigne,
01:05avec peut-être moins de monde, mais pas l'arrêt complet des activités, non.
01:10Cette annonce intervient en plus dans un contexte de limitation du chômage. Ça tombe mal.
01:18Limitation du chômage, donc une mesure, une annonce de fermeture,
01:21et en même temps un gouvernement qui annule toutes les possibilités de négociation dans un cas comme ça, de restructuration, de fermeture.
01:27Comme se dire que je vais me retrouver au chômage et qu'au bout de deux ans, je risque de perdre l'entièreté de mes droits
01:33parce que je dépasse les deux ans de chômage.
01:36Se dire que je pourrais avoir l'âge d'une prépension, mais qui n'existe plus,
01:40prépension qu'on appelle maintenant régime de chômage avec complément,
01:43mais qui est important, ce sera quand même des chômeurs,
01:45sauf que l'employeur ne donnera plus de compléments.
01:48Et donc, aujourd'hui, on pourrait demander à Cora et au groupe de prendre en charge les responsabilités,
01:53c'est-à-dire la partie complément pour une prépension,
01:56chose que le gouvernement a coupé l'herbe sous le pied.
01:58Il n'y a plus de prépension possible.
02:00Et donc, ça limite les possibilités d'accompagnement
02:02et les gens sont très, très, très inquiets de dire
02:04« Qu'est-ce que je vais devenir demain ? »
02:06Le commerce, aujourd'hui, des places dans le commerce, elles sont chères.
02:09À quoi vous attribuez cette fermeture devenue presque inéluctable des Cora ?
02:14Le secteur des hypermarchés, ça ne fonctionnait plus ?
02:18Les hypermarchés en tant que tels, partout, on nous dit que ça ne fonctionne plus.
02:22Que ça soit le monde patronal ou différents associats,
02:25le secteur du commerce hypermarché ne fonctionnerait plus.
02:28Moi, je pointerais le doigt, c'est tant qu'on continuera à étendre des commerces partout,
02:33avec qu'on démultiplie les zonings commerciaux,
02:35dans une région comme Charleroi ici,
02:37passer de 4-5 zonings à 15-20 zonings,
02:40il n'y a rien à faire.
02:40Tant qu'on ne met pas de l'argent dans la poche du consommateur,
02:43il ne consommera pas plus.
02:44Et donc, on ne peut pas dire que c'est le projet ou le concept qui ne fonctionne pas.
02:48C'est la démultiplication des enseignes sans pouvoir d'achat supplémentaire.
02:53La suite ici, au Cora de Châtelino, c'est quoi ?
02:56A priori, les travailleurs sont tellement déçus qu'ils pourraient arrêter le travail ?
03:00Là, pour le moment, ils sont en Assemblée Générale.
03:02Donc, nous, on les laisse en Assemblée Générale.
03:05Et on parle souvent, c'est malheureux,
03:08mais on ne va pas parler d'une grève aujourd'hui.
03:10On va parler d'une annonce catastrophique,
03:12des travailleurs qui vont devoir accuser le coup,
03:14qui savent qu'ils vont perdre leur emploi.
03:16Et donc, oui, il est très possible,
03:18mais ça, c'est eux qui prendront la décision,
03:20de dire qu'aujourd'hui, ils prendront la responsabilité,
03:22ou pas de fermer le magasin.
03:24Mais ne prenons pas ça comme une grève.
03:26C'est simplement, il y a un moment, il faut qu'on respecte l'émotion,
03:28que eux vont subir cette annonce catastrophique.

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