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00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:07Le secrétaire général de l'Élysée, Monsieur Alexis Collère, est convoqué aujourd'hui à une commission d'enquête au Sénat.
00:12Il a décidé qu'il ne viendrait pas.
00:14Alexis Collère devait répondre à des questions après une rencontre organisée à l'Élysée entre les dirigeants de la société Nestlé et le secrétaire général qui l'est.
00:24Ce rendez-vous actait un plan de transformation du groupe Nestlé.
00:27Le président de la commission a le pouvoir de requérir la force publique pour l'amener devant la commission.
00:33Usera-t-il de ce droit ?
00:35Selon une ordonnance du 17 novembre 1958, toute personne dont une commission d'enquête a jugé l'audition utile doit se présenter.
00:43La personne qui ne comparaît pas est passible de deux ans d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende.
00:50Monsieur Collère invoque la séparation des pouvoirs pour éviter cette confrontation.
00:54La commission a entendu des ministres, leurs collaborateurs, des élus locaux, des dirigeants de Nestlé.
01:00La semaine passée, bon nombre d'observateurs et d'hommes politiques ont accusé Madame Le Pen de contester d'état de droit quand elle regrettait le jugement qu'il a condamné.
01:09Je les entends moins ce matin sur le cas Alexis Collère.
01:12Que le principal collaborateur du président de la République depuis 2017 refuse de comparaître devant une commission d'enquête en dit long sur le sentiment d'impunité qu'il anime.
01:23Il avait décliné déjà une convocation de l'Assemblée Nationale qui l'avait invitée à expliquer le dérapage budgétaire.
01:30Cela illustre aussi comment Monsieur Collère vit son existence dans la République.
01:35Il est au-dessus des lois.
01:37Chana Lusto.
01:409h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe.
01:43Bonjour Pascal, bonjour à tous.
01:52La situation se tend entre les Etats-Unis et la Chine.
01:55Pékin s'est engagé ce matin à combattre les droits de douane américains jusqu'au bout.
02:00Une réponse à Donald Trump qui a menacé hier d'imposer des taxes additionnelles à hauteur de 50% sur les importations chinoises.
02:08Ce qui porterait à 104% les surtaxes imposées à la Chine.
02:13À Paris, l'incendie d'un centre de déchet n'est toujours pas éteint.
02:17Il s'est déclaré aux alentours de 20h.
02:20Heureusement, il n'y a aucune victime mais le feu n'est pas maîtrisé à ce stade.
02:2485 porte-pompiers sont toujours mobilisés ce matin.
02:27Et malgré l'épaisse couche de fumée qui s'est propagée dans le ciel parisien,
02:31le dernier relevé d'Air Paris ne révèle aucune toxicité dans l'air.
02:35Et puis la mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires.
02:39La Myvilude publie aujourd'hui son rapport annuel et il est très préoccupant.
02:44Ses pratiques de soins non conventionnels se multiplient en France.
02:47Plus 111% entre 2015 et 2024.
02:51La Myvilude s'inquiète parce que ce sont les malades du cancer qui sont les plus touchés.
02:55Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous Pascal.
02:58Nous sommes avec Charlotte Dornelas ce matin, avec Sabrina Birlin,
03:01qui est là, Joseph Macescaron, Vincent Harvouet, Georges Fenech, Thomas Bonnet.
03:06Merci et bonjour à tous. Vous allez bien ?
03:09Ça va.
03:10Ça vous a intéressé le cas Alexis Coller ?
03:13Mais il n'y a pas de séparation des pouvoirs.
03:15Ça ne tient pas à son argument. Vous l'avez rappelé dans votre éditorial.
03:18Il y a des ministres qui ont été exécutifs.
03:21L'espération de pouvoir, c'est que le législatif est là pour contrôler l'exécutif.
03:24Ce que certainement a voulu soulever Alexis Coller, c'est l'immunité présidentielle.
03:29Il pourrait s'appliquer par prolongation au scatère général de l'Elysée.
03:32Il n'est pas président, monsieur Alexis Coller ?
03:34D'abord, il n'est pas président.
03:36C'est ça la bonne information.
03:39Depuis 2017, il pensait peut-être qu'il était président bis.
03:43Vous avez parfaitement raison. Je viens de comprendre.
03:46Effectivement, il était président bis.
03:49Je fais partie avec certains constitutionnalistes.
03:52Je pense que rien n'interdit en réalité une commission d'enquête parlementaire
03:56d'auditionner, si c'est nécessaire, le président de la République.
03:59Je veux dire pourquoi ?
04:00Parce que la Constitution dit que l'immunité présidentielle,
04:02ça veut dire aucune convocation d'une autorité administrative ou judiciaire.
04:06Tranquille, parce que le président n'est pas dans cette affaire-là.
04:08Alexis Coller, c'est un secret.
04:10Il doit répondre. Il a encore deux ans d'emprisonnement.
04:12Vous savez très bien que personne ne viendra le chercher.
04:15Je veux bien qu'on donne des leçons à la France entière.
04:18Je veux bien que la Macronie donne des leçons à la France entière.
04:21Que M. Attal ressorte son petit slogan, tu voles, tu payes, etc.
04:25Je veux bien ça.
04:26Mais quand le principal collaborateur du président de la République
04:31est convoqué et qu'il fait un bras d'honneur,
04:34parce que ça s'appelle un bras d'honneur,
04:36pas à la justice française, mais au Sénat,
04:40eh bien évidemment, qui garde leur leçon pour eux ? C'est tout.
04:44Je crois que les salariés n'ont pas dit leur dernier mot.
04:46Vous avez dit qu'il avait déjà refusé une première convocation
04:51sur le dérapage des finances publiques.
04:52Il pourrait y avoir des conséquences.
04:53En tout cas, Éric Coquerel a dit qu'il pourrait le poursuivre.
04:56Qui est le président de cette commission du Sénat qui a dit
05:00que ça ne correspond pas aux échanges qu'on avait eus ?
05:04Ils ont produit des éléments, des dossiers écrits.
05:07C'est Alexandre Ouizouille, sénateur PS.
05:11Il a dit que cela ne correspond pas à l'esprit
05:13qui était suivi des échanges qu'on a eus avec l'Elysée.
05:15Parce qu'évidemment, l'Elysée a dû leur dire qu'il viendra.
05:17Comme toujours, évidemment.
05:19Ils ont même remis des éléments écrits, des dossiers.
05:22Je ne vois pas en quoi le fait de nous envoyer des documents
05:25ne serait pas couvert par le principe de séparation des pouvoirs
05:27et pourquoi le fait de venir en audition le serait.
05:29C'est une incohérence.
05:30Mais il a complètement raison, ce monsieur Ouizouille,
05:32que je ne connaissais pas.
05:33Sénateur socialiste.
05:34Eh bien, écoutez, mais on va voir.
05:36On va voir.
05:37C'est-à-dire, c'est deux poids, deux mesures.
05:40Donc, les uns et les autres qui nous écoutent,
05:42bien que tout le monde...
05:43En fait, tout le monde doit être logé à la même entrée.
05:44Nous, on a été devant une commission d'enquête.
05:46Oui.
05:47J'y suis allé.
05:48Mais vous êtes tenu d'y aller.
05:50J'y suis allé.
05:51Parce qu'on peut vous faire guérir par la force publique.
05:54J'avais peur qu'ils me guérissent, comme vous dites,
05:57par la force publique.
05:58Je ne le souhaitais pas.
06:00Mais non, mais j'y suis allé.
06:01Enfin, je ne sais pas ce que vous en pensez.
06:03Vous êtes tous bronzés, d'ailleurs.
06:05Comment vous vous êtes tous pris d'ailleurs ?
06:06Vous êtes en vacances, le week-end.
06:08Vous avez tous bonne mine, bronzés.
06:10Tout vous irrite ce matin.
06:12Non, ça ne m'irrite pas.
06:13Vous avez raison.
06:14Ça ne m'irrite pas.
06:15Je souligne les deux points de mesure.
06:17Oui.
06:18On comprend la malignité qu'il y a dans votre colère.
06:21Mais pour autant...
06:23Oui.
06:24Est-ce qu'il a raison ou pas ?
06:25Il a servi pendant sept ans l'État.
06:28Vous ne pouvez pas tout à la fois reprocher en permanence à l'exécutif d'être trop faible.
06:32Et vous étonnez que quelqu'un qui a été secrétaire général de l'Élysée
06:37hésite ou répugne à répondre à des parlementaires endiablés.
06:43Voilà.
06:44Endiablés ?
06:45Moi, je suis assez...
06:46Endiablés ?
06:47Parlementaires ?
06:48Endiablés ?
06:49Non, non, je ne suis pas...
06:50Quels endiablés ?
06:51Pourquoi endiablés ?
06:52Ils sont dans leur rôle.
06:53Non, mais il faut leur faire rendre go.
06:54C'est bien d'avoir un avis d'abord contradictoire.
06:57Bien sûr.
06:58Et vous l'exprimez.
06:59Par exemple, Louis de Raguenel me dit sur Alexis Colère,
07:01ce sont les ministres qui doivent assumer les choix politiques.
07:03Ce sont eux qui doivent être auditionnés.
07:04Le problème, comme les ministres ne dépitionnent plus,
07:06ils se plaignent systématiquement de l'ingérence élyséenne.
07:09C'est ça le problème.
07:10Si des collaborateurs du président ou des ministres
07:12comparaissent devant des commissions,
07:13alors on en fait des responsables politiques
07:15et on accélère l'affaiblissement du pouvoir politique.
07:17Il ne me paraît pas totalement scandaleux que l'immunité du président
07:21s'étende à ses collaborateurs les plus directs,
07:24à ses conseillers politiques.
07:25Dans l'affaire Pénalat, le directeur de cabinet du président
07:27avait été auditionné.
07:28Moi, j'entends l'argument de Raguenel.
07:31Mais il peut venir le dire, M. Colère.
07:33J'entends son argument.
07:35C'est un argument.
07:36Mais qu'il vienne !
07:37Mais ce n'est pas l'argument qu'il a donné.
07:38L'argument qu'il a donné, comme Georges l'a très bien rappelé,
07:40c'est la question de la séparation du pouvoir.
07:42Or, constitutionnellement, il est dans l'erreur totale.
07:45Ou alors, l'enfumage total.
07:47Il ne s'agit pas de séparation du pouvoir,
07:48puisque ce sont des parlementaires.
07:50Par définition, les parlementaires...
07:51Contrôle !
07:52Contrôle !
07:53C'est simplement...
07:54En Macronie, on a tellement l'habitude de s'asseoir,
07:56de s'essuyer les pieds sur le Parlement,
07:58les députés ou les sénateurs,
07:59qu'évidemment, quand ils demandent des comptes,
08:01comment vous osez ?
08:02Quand se fait-il ?
08:03Mais qui êtes-vous ?
08:04Il me semble que ça choque un peu les uns et les autres.
08:06C'est très choquant.
08:07Mais je vous dis, à mon avis, il va devoir y aller.
08:09Oui.
08:10Moi, je serai sénateur, je ne lâcherai pas le match.
08:12Oui.
08:13Surtout que cette question...
08:14Mandat d'amener.
08:15Je vous connais, vous, Georges Fenech.
08:17C'est l'un des Georges Fenech,
08:19et puis le lendemain, ça sera un autre.
08:21Surtout que cette question...
08:22Vous êtes un dur !
08:24Faux dur.
08:25Vous êtes un faux dur.
08:26Oui.
08:27Non, pardon.
08:28Surtout que la question qui est en cause,
08:30évidemment, sur la Fannislay ou autre,
08:32il ne s'agit pas d'affaire d'État,
08:34il ne s'agit pas de décision du Président de la République.
08:36Il s'agit quand même de quelque chose
08:38qui concerne d'abord directement Alexis Colère.
08:40Il y a un vrai scandale d'État, là-dessous.
08:43Écoutez, ne disons pas ça non plus,
08:45parce qu'on n'en sait rien.
08:46Lisez un petit peu, vous verrez.
08:48Moi, je suis intéressé à cette affaire.
08:49Oui.
08:50C'est un vrai scandale d'État, cette histoire de l'État.
08:52Ça fait longtemps que...
08:54Ils ont laissé embouteiller des eaux dont on savait
08:57qu'elles étaient nocives pour la santé.
08:59Oui.
09:00Ce que je vous propose, c'est, comme vous dites,
09:02je l'ai lu, vous l'avez lu,
09:03mais soyons prudents sur une affaire qui est en cours
09:06et restons simplement sur la forme.
09:08Il est convoqué, il doit venir.
09:10S'il ne vient pas, il est passible d'une condamnation.
09:13C'est la seule chose, moi, qui m'intéresse.
09:15Sabrina Berlin, parlez-nous de ce qui s'est passé
09:17ce matin avec Thomas Bonnet dans le journal L'Opinion
09:20et une révélation peut-être de ce journal
09:24sur un rapport...
09:27C'est un rapport sur les frères musulmans
09:29qui a été commandité au printemps 2024
09:31par Gérald Darmanin, qui a été confié
09:33à un ancien ambassadeur, à un ancien préfet
09:35pour faire un état des lieux de la mouvance
09:37des frères musulmans en France.
09:39Et c'est certains de ces éléments
09:40qui ont été révélés ce matin.
09:41Tout à fait, oui.
09:42C'est le rapport Gouillette-Courtade,
09:44il s'appelle comme ça,
09:45qui cartographie la présence des frères musulmans
09:47en France et il alerte sur les dangers
09:49de son entrisme.
09:50Dans ce document figurent les noms
09:51de la petite pyramide resserrée
09:53qui sont au sommet de cette organisation
09:55des frères musulmans.
09:56Il y a aussi des informations
09:57sur les fonds et les circuits financiers,
09:59sur le mode opératoire aussi qui est mis en place
10:01à travers des associations sportives,
10:03des associations cultuelles,
10:05pour maîtriser les mosquées.
10:07C'est ce que nous rapportent
10:08nos confrères de l'opinion.
10:09Il précise aussi que ce sont 130 à 140 lieux
10:13de culte musulman qui seraient affiliés,
10:15mais pas que.
10:16Il y a aussi les lycées à Voires de Lille,
10:19Al-Kindi près de Lyon,
10:20dont les contrats d'association avec l'État
10:22sont résiliés, je vous le rappelle.
10:24L'Institut de formation de Château-Chinon aussi,
10:26ou encore l'ex-CCIF,
10:28le Comité contre l'islamophobie,
10:30dissous en France, oui,
10:32mais toujours actif en Europe via la Belgique.
10:35L'autre danger pointé dans ce rapport,
10:37ce sont évidemment les risques de clientélisme,
10:39notamment via les élections municipales.
10:42Il faut bien comprendre
10:43que le ministère de l'Intérieur dénonce ici
10:45une organisation et un mode opératoire
10:47visant à faire, je cite,
10:49basculer toute la société,
10:50tout un territoire dans la charia.
10:53Alors Eric Ciotti était ce matin
10:55l'invité de Sonia Maubrouk,
10:57il a parlé notamment du voile
10:59et de ces sujets-là, je vous propose de l'écouter.
11:02La question du voile dans le sport,
11:05vous avez vu ce débat,
11:07c'est un débat qui n'est pas majeur quand même,
11:10c'est un débat qui peut être réglé facilement,
11:13interdire les signes religieux dans le sport.
11:15Monsieur Retailleau a dit les choses.
11:17Le Premier ministre, immédiatement,
11:19a dit l'inverse.
11:21La ministre des Sports a dit l'inverse.
11:23Donc ce que je veux souligner,
11:25c'est que la situation politique,
11:27elle plaide à l'impuissance,
11:30elle plaide à la lâcheté,
11:32parce qu'elle est le fruit de la compromission
11:34de l'alliance contre nature
11:36entre les Insoumis et certains,
11:38jusqu'à certains Républicains,
11:40aux élections législatives.
11:41C'est pour ça qu'on est dans cette situation d'impuissance.
11:44C'est ça que je veux vous dire,
11:46c'est pas les mots, les paroles,
11:48on peut les approuver,
11:49je peux approuver ce que dit M. Retailleau,
11:51c'est pas le sujet,
11:52mais où sont les actes ?
11:54On parla tout à l'heure de sport et islamisme,
11:56parce que souvent, je dis que le sport est presque un laboratoire,
11:59et on écoutera de nouveau Caroline Yadans,
12:02ce qui s'est passé chez nos amis de RMC
12:04et de cette émission qu'ils appellent l'after-foot.
12:06C'est très intéressant et très révélateur,
12:08me semble-t-il, du climat d'aujourd'hui.
12:10Thomas Bonnet.
12:11D'un point de vue politique, Bruno Retailleau
12:12était venu sur notre antenne il y a quelques jours,
12:13parler justement de ce rapport qu'il veut déclassifier.
12:15L'objectif pour lui, c'est de provoquer
12:17un électrochoc dans l'opinion publique.
12:19On a légiféré sur le séparatisme,
12:21on a évidemment fait des lois spéciales
12:23pour le terrorisme islamiste.
12:24Les frères musulmans, il va falloir s'y attaquer.
12:26Marine Le Pen, notamment,
12:27réclame l'interdiction totale des frères musulmans.
12:30Je rappelle que Bertrand Chamboulot,
12:31qui est le directeur de la Sûreté territoriale,
12:33disait qu'il y avait environ 100 000 fidèles
12:35aujourd'hui qui fréquentent des lieux de culte
12:37qui sont affiliés aux frères musulmans.
12:39Donc c'est un nombre très important.
12:40Thomas Bonnet sur Europe 1 et sur CNews
12:42à 9h10.
12:46Le rapport, c'est très très bien.
12:48Il faudrait quand même aussi ne pas oublier
12:50le travail et les risques professionnels
12:52qu'elle a pris, universitaire, de Mme Berger-Blecker.
12:54Parce que son livre sur le frérisme,
12:56c'est lui, pardon, qui fait autorité
12:58sur les frères musulmans.
13:00C'est elle qui a commencé à réveiller l'opinion publique.
13:02Donc il ne faudrait pas simplement
13:04faire comme si cet élément tombait
13:06tout d'un coup et qu'on le découvrait.
13:08Ça fait longtemps qu'on le sait.
13:09Premier point. Deuxième point.
13:10Sur les politiques,
13:12pendant très longtemps également,
13:14on a considéré qu'il y allait avoir
13:16une forme de parti musulman
13:18qui allait apparaître. Ce n'est pas ça.
13:20Avec le frérisme, il se diffuse partout.
13:22Il se diffuse dans le mouvement
13:24La France Insoumise,
13:26mais aussi parmi les centristes, bien évidemment.
13:28Vous avez des maires adjoints qui sont fréristes.
13:30Et ça, en effet, c'est le clientélisme.
13:32Alors je vais vous faire écouter,
13:34et c'est très révélateur, cette émission de RMC
13:36que les amateurs de foot connaissent peut-être.
13:38Elle s'appelle After Foot.
13:40Notamment Daniel Riolo est présent
13:42dans cette émission.
13:44Ils ont invité la semaine passée
13:46la députée Renaissance Caroline Yadant.
13:48Caroline Yadant s'est donc
13:50exprimée sur l'intervention
13:52ou l'influence
13:54de l'islamisme
13:56pas de la religion
13:58musulmane, de l'islamisme
14:00dans le sport.
14:02Elle a pointé du doigt
14:04la présence de salles de prière
14:06dans certains clubs. On les connaît, a affirmé l'élu.
14:08Il y en a qui prient dans les vestiaires, on le sait.
14:10D'autres qui demandent des salles de prière, etc.
14:12Mais c'est surtout ça qui est intéressant.
14:14Ça a déclenché
14:16dans cette station des réactions
14:18tellement vives que les présentateurs
14:20se sont excusés simplement
14:22d'avoir invité
14:24Madame Yadant.
14:26Et qu'un chroniqueur qui était venu d'ailleurs sur notre plateau
14:28lorsqu'il y avait 20h Foot
14:30que je connais bien, qui est un homme sympathique
14:32qui s'appelle Walid Hacherchour
14:34a dit, moi je quitte
14:36pour le moment, ou quand je me mets en retrait
14:38de RMC. C'est-à-dire que
14:40Madame Yadant est simplement condamnée
14:42parce qu'elle a parlé. Je vous propose
14:44d'écouter ce qu'elle a dit sur ce plateau
14:46et ils ont arrêté également le modérateur
14:48pendant l'émission parce qu'elle se faisait insulter
14:50et je ne rapporterai pas les insultes
14:52antisémites que Madame
14:54Yadant recevait. Écoutez
14:56Caroline Yadant, elle s'est exprimée sur le plateau
14:58de RMC.
15:00En fait, on parle de quoi ?
15:02On parle de
15:04un projet politique
15:06qui est l'islamisme
15:08qui a pour objectif
15:10d'imposer aux autres
15:12sous couvert de foi
15:14un comportement
15:16sans qu'il y ait
15:18la possibilité pour l'autre
15:20éventuellement
15:22d'échapper
15:24à l'imposition
15:26de ce dogme-là. Lorsque
15:28on milite
15:30par exemple
15:32pour aménager
15:34des vestiaires
15:36pour pouvoir prier.
15:38Lorsqu'on refuse de saluer un adversaire.
15:40Lorsque
15:42on refuse
15:44de s'incliner. Lorsque
15:46on ne veut pas créer
15:48de clubs mixtes
15:50sous prétexte qu'on ne veut pas
15:52être en contact avec des filles.
15:54Lorsque on veut
15:56imposer les voiles. Pardon, moi
15:58je suis une femme. Qu'est-ce que
16:00dit le voile au-delà même
16:02de ce qu'il
16:04représente d'un point de vue politique
16:06par rapport aux frères musulmans puisque c'est
16:08l'étendard des frères musulmans
16:10et parce que... Attendez, alors pour vous le voile
16:12c'est de l'islamisme. Non, non, attendez. C'est ce que vous dites.
16:14Je vais dire juste deux choses.
16:16Je pense qu'on ne peut pas
16:18omettre le fait
16:20que l'étendard de
16:22l'islamisme aujourd'hui est le voile
16:24et qu'on voit ce qui se passe en Iran
16:26et en Afghanistan
16:28et qu'on est donc face à
16:30un dogme qui passe
16:32d'abord et avant tout par les femmes
16:34et par ce voile-là. D'une part et
16:36d'autre part, moi en tant que femme
16:38moi en tant que femme, pardon,
16:40lorsque je vois
16:42ce voile sur
16:44la tête des filles, voire des
16:46petites filles puisqu'on a vu dans le rapport
16:48il y a des enfants de 9, 10, 11 ans
16:50qui se voient imposer le voile par leur
16:52famille. Je dis quoi ? Je dis que
16:54c'est un signe de patriarcat
16:56et je dis que ce voile-là
16:58il vient dire à la femme
17:00tu es un objet sexuel
17:02et tu es responsable
17:04du désir que tu inspires
17:06chez l'homme. Et c'est donc le
17:08symbole par définition
17:10de l'inégalité
17:12entre les hommes et les
17:14femmes. Et ces femmes-là
17:16je ne dis évidemment pas
17:18que toutes les femmes qui portent le voile sont
17:20des islamistes. Je dis qu'elles
17:22se font manipuler par cette
17:24idéologie-là. Vous pensez qu'elles sont toutes manipulées ?
17:26Je pense en tous les
17:28cas que
17:30c'est le
17:32symbole de l'inégalité
17:34entre les hommes et les femmes
17:36et que le sport doit être le symbole
17:38de l'égalité entre les femmes
17:40et les hommes.
17:42Vous allez pouvoir réagir mais Caroline Yadant
17:44est donc l'auteur d'un rapport parlementaire avec
17:46le député du Rassemblement National Julien
17:48Audoul qui a été publié le 5 mars 2025
17:50qui évoque les dérives communautaristes
17:52et islamistes.
17:54Je le précise, elle parle de l'islamisme
17:56dans le sport et le
17:58simple fait, c'est ça que je trouve incroyable,
18:00c'est tellement révélateur de notre époque, c'est que
18:02tout le monde a tellement peur d'aborder
18:04ces sujets-là, même
18:06la radio en l'occurrence RMC
18:08que RMC s'est excusé
18:10que vous avez un
18:12chroniqueur qui se retire,
18:14qui prend du retrait, donc c'est le monde à l'envers
18:16si on ne peut même pas parler d'islamisme
18:18en France et des dérives possibles de
18:20l'islamisme. Je le répète,
18:22il ne s'agit pas de pointer
18:24la religion musulmane, mais
18:26simplement de pointer l'islamisme.
18:28Je trouve que c'est incroyablement
18:30révélateur et on écoutera les excuses
18:32du présentateur,
18:34M. Bribois, qui effectivement
18:36tous ces gens... En fait, maintenant, les gens sont
18:38terrorisés. Voilà. Tout le monde
18:40est terrorisé sur ces sujets-là et tout le monde
18:42est... Oh là là. Bon.
18:44Charlotte Dornelas.
18:46On voit bien ce qu'il lui répond, il y a
18:48quelqu'un sur le plateau qui lui dit, non mais derrière
18:50le voile, il y a l'histoire d'une femme
18:52qui décide de mettre le voile pour des raisons
18:54différentes. Donc, il y a deux manières de voir les choses.
18:56Soit c'est une accumulation de droits individuels,
18:58là, il ne faut pas s'étonner, on a créé
19:00des petits individualistes qui ne réfléchissent qu'en
19:02droits individuels. À chaque fois qu'on
19:04veut faire basculer la société dans un nouveau projet,
19:06on vous explique. Si vous n'êtes
19:08pas d'accord, qu'est-ce que ça vous retire à vous ?
19:10Ils font pareil, en fait.
19:12C'est le seul argument qui tient pour
19:14la vie de la société depuis des années
19:16et des années. Ce sujet-là, ils le voient par
19:18ce biais-là. Et il y a d'autres personnes
19:20qui voient l'harmonie de la société
19:22et l'harmonie, en l'occurrence, des mœurs et
19:24de la manière de vivre. Simplement, ce qui est assez
19:26stupéfiant, c'est que dans l'histoire de l'humanité, dans
19:28l'évolution de l'humanité, les frères musulmans, ils ne sont pas
19:30très originaux. Ils arrivent
19:32et par le nombre, ils veulent
19:34changer les mœurs pour les mettre à leur
19:36sauce, entre guillemets.
19:38C'est l'histoire de l'évolution de toute l'humanité.
19:40Dans une société, vous essayez
19:42de transformer les mœurs pour que la société
19:44soit à votre image.
19:46C'est ce qui se passe. Alors,
19:48il y a deux manières de regarder les choses qui s'affrontent
19:50et qui sont irréconciliables. Là, on le voit
19:52de manière absolument évidente. Maintenant, si les
19:54hommes politiques voulaient bien se poser la question, parce que
19:56la question... En effet,
19:58on le voit, la frontière est ténue. Porter le voile
20:00en soi n'est pas islamiste.
20:02Demander du halal à la cantine
20:04n'est pas islamiste.
20:06Ne pas vouloir se mettre nue dans les douches
20:08n'est pas nécessairement islamiste.
20:10Donc, toutes ces revendications, elles sont portées
20:12par une humanité...
20:14Oui, par une partie de l'humanité,
20:16par une communauté, en l'occurrence, qui a
20:18grossi en France par le biais de l'immigration.
20:20Or, pendant des années,
20:22le seul fait de poser la question des conséquences
20:24culturelles,
20:26sans insultes, sans craintes,
20:28sans aller sur le terrain de la sécurité,
20:30simplement de l'harmonie culturelle,
20:32forcément transformée par le biais
20:34de l'immigration et par le nombre dans l'immigration,
20:36était vue comme de la haine.
20:38Déjà. Et à la fin,
20:40les mêmes qui ont refusé
20:42de se poser cette question, au bout de 50 ans,
20:44ont dit, ah oui, alors attendez, on vous a fait venir, hyper nombreux,
20:46on vous a dit, venez comme vous êtes, mais en fait, pas vraiment
20:48comme vous êtes, parce qu'il y a vraiment des trucs, ça va pas le faire du tout.
20:50Bah oui, mais c'est un peu tard, en fait,
20:52pour se poser cette question-là.
20:54Quand vous dites que c'est un peu tard,
20:56c'est aussi poser la question de
20:58comment sera demain. Je vous propose
21:00d'écouter Gilbert Bribois,
21:02et ce comment sera demain peut nous inquiéter.
21:04Mais ce que je trouve vraiment, je le répète,
21:06révélateur de cette séquence,
21:08c'est les excuses
21:10de Gilbert Bribois.
21:12Je veux revenir sur ce qui s'est passé
21:14jeudi dernier, qui a fait énormément
21:16réagir
21:18les auditeurs de Laftert. Jeudi dernier,
21:20la présence de la députée
21:22Renaissance Caroline Yadant dans Laftert
21:24a choqué beaucoup d'auditeurs, qui ont exprimé
21:26leur déception sur X.
21:28Je veux dire ce soir à tout le monde
21:30que si nous avons choqué toute une communauté,
21:32c'est que nous avons raté cette soirée,
21:34clairement, et j'en suis sincèrement désolé.
21:36Je veux quand même rappeler
21:38que Laftert a fêté ses 19 ans le 4 avril.
21:40Depuis 19 ans,
21:42on a prouvé jour après jour qu'on était
21:44ouverts à tous, à tous les acteurs du foot
21:46ici dans notre studio, à toutes les communautés,
21:48à toutes les religions, avec toujours
21:50le souci d'équilibrer les débats, et je pense
21:52que nos succès d'audience le prouvent.
21:54Et au moment
21:56où de nombreux médias
21:58choisissent un camp, nous, on n'en choisit pas.
22:00Depuis 19 ans, on est libres, on est indépendants,
22:02grâce au soutien de la direction de RMC, qui ne nous a
22:04jamais imposé de ligne éditoriale.
22:06Laftert ne roule pour personne.
22:08L'émission de jeudi a fait
22:10débat entre nous, dans l'équipe de Laftert, même encore ce soir.
22:12Je veux d'ailleurs dire à Walid et à Cherchour
22:14qu'il sera toujours le bienvenu parmi
22:16nous, que Laftert c'est sa maison,
22:18et qu'on l'aime, Walid.
22:20Il utilise un mot d'ailleurs qui est
22:22étonnant, il dit qu'on a choqué des communautés.
22:24Il n'y a pas de communauté en France.
22:26La République est indivisible,
22:28donc il n'y a pas de communauté.
22:30Ça n'existe pas.
22:32Il semble surtout ignorer
22:34à quel point les frères musulmans
22:36sont des gens entraînés,
22:38militants, obstinés, activistes,
22:40savent se faire remarquer,
22:42ont un projet qu'ils font avancer quoi qu'il arrive,
22:44d'une manière insidieuse.
22:46Il n'y a pas simplement le drapeau de l'islam
22:48qu'on fait flotter à travers le voile.
22:50Il y a toute une organisation derrière
22:52et qui est extrêmement active.
22:54Ils savent se mobiliser,
22:56et pour reprendre quelque chose qui est cher un sur l'autre,
22:58ils savent faire nombre.
23:00Une coïncidence,
23:02si vous me permettez, aujourd'hui,
23:04tout à l'heure, on remet au ministre de l'Intérieur,
23:06et j'y suis invité,
23:08le rapport sur les dérives sectaires.
23:10Je suis ancien président.
23:12Je n'ai jamais pu faire interdire une secte
23:14quand j'étais président, jamais.
23:16Prenez par exemple l'ordre du temps solaire.
23:18Ce n'est pas interdit en France.
23:20Vous voyez, dans l'islamisme tel qu'on nous le présente,
23:22c'est une dérive de l'islam.
23:24Donc vous n'arriverez jamais,
23:26nous n'arriverons jamais à interdire
23:28un courant de ce type.
23:30La seule manière de le combattre,
23:32c'est effectivement culturel, sur le terrain,
23:34chaque jour, l'éducation nationale,
23:36les familles.
23:38Nous sommes face à un défi de société.
23:40Certains disent que c'est trop tard.
23:42Est-ce que vous diriez qu'RMC démissionne ?
23:44Est-ce que c'est une forme de démission, ce que vous avez entendu ?
23:46Je suis très choqué de voir ces excuses présentées.
23:48C'est ça, la question ?
23:50Je suis très choqué par cela.
23:52Parce qu'on a le droit, dans notre pays,
23:54de dire que le sport doit être à l'abri
23:56de tout antrisme religieux.
23:58Présenter des excuses, c'est quelque part
24:00une capitulation, je dirais.
24:02Et c'est contraire, notamment,
24:04à la position du président
24:06de la Fédération française de football,
24:08qui, lui, est très clair là-dessus,
24:10M. Diallo.
24:12Dans les excuses qui sont prononcées,
24:14je passe sur le tacle aux voisins.
24:16Ce n'est pas de notre faute, c'est de la faute d'Housseniouz.
24:18À l'heure où certains choisissent leur camp,
24:20nous, on ne choisit pas l'autre.
24:22D'ailleurs, il le choisit, son camp.
24:24Mais au-delà de ça...
24:26Il le choisit bien.
24:28Il s'adresse à des maternelles.
24:30Il est capable d'expliquer pourquoi il a invité cette femme,
24:32pourquoi elle a le droit de dire ce qu'elle dit,
24:34et pourquoi c'est important qu'elle...
24:36Et parce qu'ils ont peur, quand vous avez compris ça.
24:38Je veux dire, ils sont terrorisés.
24:40Parce qu'ils disent, même en dehors du studio,
24:42ce qu'ils ne disent pas derrière un micro.
24:44Ils sont terrorisés par cela.
24:46Qui est avec nous ?
24:48Thomas Hill ?
24:50Ça ne change pas.
24:52Bonjour, Thomas Hill.
24:54On va recevoir Julien Clerc.
24:56Si on chantait, si on chantait...
24:58Bien sûr.
25:00On est très contents.
25:02Ma préférence. Femme, je vous aime.
25:04Ce n'est rien.
25:06Ce n'est rien.
25:08Ce n'est rien, oui.
25:10Mélissa Métisse dit...
25:12Ça, c'est la période...
25:14C'est la période années 80.
25:16Mélissa.
25:18Il y a la première période Rodagile.
25:20Par exemple, souffrir par toi n'est pas souffrir,
25:22c'est sourire.
25:24On va la diffuser tout à l'heure.
25:26Si jamais tu veux revenir, souffrir par toi n'est pas souffrir.
25:28C'est vrai.
25:30On connaît ces classiques.
25:32Oui, quand même.
25:34Femme, je vous aime, dit Georges Fedec.
25:36Ah, je vous aime.
25:38Merci.
25:40Il faut faire trembler un peu la voix, toujours.
25:42Magnifique.
25:44Formidable, Julien Clerc.
25:46A tout à l'heure, Pascal.
25:489h30.