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Transcription
00:00Les meufs on est des amateurs genre, on se sauve entre guillemets, on vient se rencontrer avec elles, et là c'est magnifique quoi !
00:07C'est la liberté de se dire, le monde de la vie nous appartient aussi.
00:10On est parti en immersion dans une soirée labringue, les soirées réservées aux femmes.
00:17Alors on s'excuse d'avance pour la qualité sonore de cette vidéo, mais quand on vous dit que c'était une vraie teuf, c'est que c'était une vraie teuf.
00:22Une soirée labringue c'est, on se réunit entre filles, on est là pour danser, pour s'amuser, pour faire des nouvelles copines.
00:28Il n'y a pas de dress code, les DJs sont des femmes, les photographes sont des femmes, les vidéastes sont des femmes.
00:33Qu'est-ce qui vous a intérêt dans votre tête ?
00:35Ah bah, je suis fan d'hommes ! Je suis mon fan d'hommes !
00:39Être avec beaucoup de personnes racisées.
00:41Un danse comme si personne ne nous regardait.
00:43On s'en garde en sécurité, on se va s'habiller un peu comme on veut.
00:46Ce haut-là, je l'aurais jamais pris si j'étais sortie en boîte à Paris Normal.
00:49C'est une safe place aussi !
00:53Le fait de mixer que pour des meufs c'est vraiment un truc trop cool.
00:57On se sent plus libres de mettre à peu près ce qu'on veut parce qu'on sait que les meufs pourront s'ambiancer
01:02et qu'il n'y aura pas de mecs relous qui vont venir pour dire je ne sais pas quoi.
01:05Quand j'ai commencé à mixer, j'ai mixé un assez gros événement où il y avait pas mal d'artistes qui passaient.
01:11Il y a un gars qui a commencé à mixer par-dessus ce que je faisais avec sa platine.
01:15On est à Paris, c'est ma crew !
01:18On est une crew de twerk à Paris.
01:20Tout le monde a envie de twerker librement, donc on est trop contentes de faire la brinque ce soir.
01:28Quand je suis en soirée, je dors très rarement alors que je suis prête ce soir parce que je ne me sens pas forcément à l'aise.
01:33Je n'ai pas envie qu'on vienne me flouer au coin de l'étoile.
01:35L'occasion pour nous toutes de se clasher.
01:37On est en sting, on n'en a rien à faire.
01:39Le projet n'est pas du tout d'une démarche féministe.
01:42Je voulais sortir en boîte et je n'avais aucune pote qui voulait venir avec moi.
01:45Je suis allée sur internet et j'ai dit qui veut venir avec moi ce soir en boîte ?
01:49On n'était qu'entre meufs, c'était trop bien.
01:51Je me suis dit qu'on devrait sortir plus souvent entre meufs.
01:54Au lieu d'avoir juste une table pour nous, avoir toute la boîte pour nous.
01:57Et c'est parti de là.
01:58On a vu les réactions des hommes qui rageaient du fait qu'on allait danser sans eux.
02:02Et en fait, ça s'est politisé un peu tout seul.
02:04Si on arrête, ça veut dire qu'ils ont « gagné ».
02:07Ça veut dire qu'en vrai, on ne veut pas faire la fête, on n'a même pas le droit de faire la fête.
02:10Donc on ne va jamais arrêter la brinque.
02:12Surtout pas pour des vieux mecs qui veulent se priver de l'affaire.
02:14Donc on va continuer.
02:17Il y a plein de personnes qui font partie de diverses minorités qui subissent tellement de violence dans leur vie
02:23que ça me paraît normal que des espaces de non-mixité existent.
02:26Que ce soit pour avoir des activités de loisirs, de détente ou de paroles ou d'actions collectives.
02:31Une espèce aussi de liberté d'être soi-même un peu pleinement.
02:35On se sent un peu libre de venir comme on veut et qu'on peut agir un peu comme on souhaite.
02:39Et que la fête sert à ça aussi, à s'exprimer pleinement.
02:43La lutte, c'est aussi par la fête.
02:44Moi, je suis intimement convaincue que la fête est une manière de lutter contre le fascisme.
02:49C'est en se souvenant qu'on peut être heureux l'ensemble, qu'on arrivera à faire des choses cool.

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