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Gabriel Attal, secrétaire général du parti "Renaissance", a pris la parole à la Cité du cinéma en Seine-Saint-Denis ce dimanche 6 avril

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00:00...
00:03Chers amis...
00:04...
00:15Chers amis...
00:16...
00:21Chers amis, quelle émotion.
00:24Quelle émotion de vous retrouver si nombreux
00:27ce 6 avril ici, à Saint-Denis.
00:29Vous venez de toute la France, de tous ces territoires.
00:34Vous venez d'outre-mer, vous venez même de l'étranger.
00:36Je salue les Français établis hors de France
00:38qui sont aussi parmi nous.
00:39...
00:42Vous venez de toute la France
00:45et vous êtes très nombreux aujourd'hui.
00:48Quelle émotion de prendre la parole après l'Ioudmila.
00:52J'étais, il y a quelques semaines, pour la seconde fois
00:56à tes côtés, à Kyiv, à Zaporizhia, à Odessa.
01:01J'ai pu y mesurer ta force, ton courage.
01:05Tu te bats non seulement pour la liberté,
01:07pour la souveraineté, pour la vie du peuple ukrainien,
01:11mais aussi pour nous, Européens,
01:13pour nos valeurs, pour nos intérêts,
01:16pour notre sécurité.
01:18Et quelle émotion...
01:19...
01:22Et quelle émotion d'entendre
01:25le témoignage de Salomé Zorabishvili.
01:28Vous savez mieux que personne
01:31combien nos institutions sont menacées
01:33par l'ingérence, la désinformation.
01:36Vous incarnez la démocratie et les libertés.
01:39Vous êtes le courage face à l'impérialisme.
01:42Alors, mes chers amis, soyons à la hauteur de leur présence
01:45et levons-nous, applaudissons une nouvelle fois à tout ronfle
01:49l'exemple de Salomé et de l'Ioudmila.
01:53Les visages de la résistance, c'est vous.
01:55Les visages du courage, c'est vous.
01:58Les visages de notre humanité, c'est vous aussi.
02:01...
02:15Mes chers amis,
02:18ce rassemblement, nous savions qu'il se tiendrait
02:21dans un moment grave.
02:23Un moment où jamais, depuis la fin de la guerre froide,
02:26les soubresauts du monde n'ont été aussi puissants.
02:30Un moment où une internationale réactionnaire avance
02:33avec plus de force et plus de détermination que jamais.
02:38Oui, partout dans le monde, nous faisons face à une offensive
02:41sans précédent des réactionnaires,
02:44de ceux qui musèlent la liberté d'expression,
02:46remettent en cause la démocratie, rejettent la science,
02:49veulent enfermer les femmes, exclurent les minorités.
02:52Ce sont eux...
02:54...
02:55... qui, en Russie, veulent asservir le peuple ukrainien
02:58coupable de vouloir vivre en démocratie.
03:01Ce sont eux qui, aux Etats-Unis, veulent remettre en cause
03:03les libertés, mener la guerre à la diversité,
03:06jusqu'ici, en Europe.
03:08Ce sont eux qui, en Hongrie, s'en prennent au droit des femmes,
03:11des personnes LGBT, veulent faire taire la liberté de la presse.
03:15Ce sont eux qui, en Algérie, emprisonnent notre compatriote
03:20Boalem Sansal, coupable d'écrire, coupable d'être libre de penser,
03:26coupable d'être français.
03:28Et une nouvelle fois, en votre nom à tous,
03:31je demande solennellement au président algérien
03:33de lui rendre sa liberté en le grâciant.
03:36Applaudissements
03:39...
03:52Ce sont eux qui, en Turquie, musèlent l'opposition,
03:55eux qui estiment que le dérèglement climatique n'existe pas,
03:58eux qui viennent menacer au Groenland
04:00la souveraineté d'un Etat libre.
04:02Oui, cette offensive mortifère avance partout dans le monde.
04:06Et leurs visées sont claires.
04:08S'en prendre partout où c'est possible
04:11aux valeurs de liberté et de démocratie.
04:14Et depuis lundi, on a vu cette offensive
04:17se tourner vers la France.
04:19Oui, depuis lundi, on a vu Vladimir Poutine,
04:21Viktor Orban, Donald Trump, Elon Musk, J.D. Benz
04:25et bien d'autres s'en prendre de concert à la justice française,
04:28aux institutions françaises,
04:30aux fondements de la démocratie française.
04:33Une ingérence sans précédent.
04:36Une ingérence sans précédent au profit de qui ?
04:40Au profit d'un de leurs prestataires de service chez nous,
04:44le Rassemblement national, qui multiplie les outrances
04:48et cherche à incendier le débat public.
04:51...
04:55Face à eux, chers amis, je vous le dis,
04:58ne cédons pas un centimètre de nos valeurs.
05:01Ne détournons pas le regard des véritables enjeux.
05:04En clair, ne tombons pas dans leurs pièges.
05:07Le piège, ce serait d'abord la politisation
05:10d'une décision de justice.
05:13Il ne nous appartient pas de dire si le jugement rendu
05:16est bon ou mauvais.
05:17Il nous appartient de nous en tenir toujours, toujours aux faits.
05:22Or, les faits sont clairs.
05:24Marine Le Pen et le Rassemblement national
05:26ont été reconnus coupables, après 10 ans d'enquête et de procédure,
05:30d'avoir détourné des millions d'euros de nos impôts.
05:33...
05:37...
05:42...
05:46...
05:50Pour politiser ce jugement,
05:52Mme Le Pen aimerait que l'on donne le sentiment de nous en réjouir.
05:55Je l'affirme ici, c'est tout le contraire.
05:59Que le Rassemblement national utilise les impôts des Français
06:02pour payer un majordome à Jean-Marie Le Pen,
06:05on ne s'en réjouit pas, on le déplore.
06:07Que le Rassemblement national utilise les impôts des Français
06:10pour salarier la famille de Mme Le Pen,
06:12on ne s'en réjouit pas, on le déplore.
06:15Qu'il utilise les impôts des Français
06:17pour financer des mi-temps à 5 000 euros,
06:19des plein temps à 10 000 euros
06:21pour des personnes qui, parfois, n'avaient jamais même rencontré
06:24l'élu pour lequel elles étaient censées travailler,
06:28on ne s'en réjouit pas, on le déplore.
06:32Oui, on le déplore.
06:38On le déplore parce que ces faits prouvés, établis,
06:41ils sont ravageurs pour la confiance déjà si fragile
06:44entre les Français et leurs responsables politiques.
06:47La seule chose dont nous devons nous réjouir,
06:50c'est de vivre dans un pays où la justice peut juger
06:54en toute indépendance ses responsables politiques
06:57comme elle l'a fait par le passé avec d'autres partis politiques.
07:00Applaudissements
07:03...
07:06...
07:09Et je le réaffirme ici haut et fort,
07:13nous nous battrons toujours pour qu'elle puisse continuer
07:16à le faire. Certains font parfois mine
07:19de s'interroger, de demander ou de se demander
07:22ce qui nous distingue d'autres partis, notamment DLR.
07:25Ils en ont eu un exemple cette semaine.
07:29Nous, on ne jette pas le discrédit sur la justice
07:32en remettant en cause ses décisions ou en affirmant
07:36qu'il y aurait des juges rouges, surtout dans un moment pareil,
07:39parce que nous, on défend notre état de droit,
07:42tout notre état de droit, rien que notre état de droit.
07:45Applaudissements
07:48...
07:52Et je suis fier que nous ayons été le parti
07:55totalement clair sur cette question.
07:58Tous ceux qui se sont exprimés courageusement,
08:01Priska Thévenot, Olivia Grégoire, David Amiel,
08:04Pierre-Alexandre Anglade, Pierre Cazeneuve,
08:07Maude Bréjon, Ambroise Méjean, Anne Jeunetet et bien d'autres,
08:11vous avez défendu courageusement la seule ligne qui vaut
08:14quand on défend notre état de droit.
08:17Vous avez été parfois bien seuls, mais vous avez tenu,
08:20parce que même dans le brouillard actuel,
08:23nos valeurs, à nous, elles sont claires.
08:26Dans ce réflexe de caste politique qui se protège elle-même.
08:30Ce piège qui consisterait à faire passer pour des victimes
08:33ceux qui ont agi en coupables.
08:36On le savait, souvent, RN varie.
08:39Et il est devenu le parti du deux poids, deux mesures.
08:42C'est le parti qui demande de la fermeté pour tous,
08:46sauf pour lui. C'est le parti qui demande
08:49l'inéligibilité à vie pour tous, sauf pour ses élus à lui.
08:52Le parti qui considère qu'il ne faut d'immunité pour personne,
08:56sauf pour Mme Le Pen. Je le dis sincèrement.
08:59Notre combat pour l'autorité, c'est un combat
09:02pour l'autorité de la règle.
09:06Comment être crédible face à un mineur délinquant
09:09si les politiques n'ont pas à respecter les règles ?
09:12On se bat chez Renaissance pour en revenir à des choses simples.
09:15Tu la dis, Ambroise, tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies.
09:18On dit aussi, tu souffres, on s'occupe de toi.
09:22Mais ça ne peut pas tenir si l'exemplarité n'est pas partout.
09:25Alors je le dis, tu voles, tu payes,
09:28surtout quand on est un responsable politique.
09:31Applaudissements
09:34...
09:38Alors non...
09:41Alors non...
09:44...
09:47Alors non, je le dis ici, nous ne voterons pas
09:50la proposition de loi de M. Ciotti pour alléger les sanctions
09:53politiques. Il y a d'autres priorités dans le pays en ce moment.
09:57Applaudissements
10:00...
10:03Le 3e piège, ce serait d'accepter
10:06la banalisation des outrances.
10:09Et elles ont été nombreuses depuis lundi, les outrances.
10:13Dénonçons-les, toujours.
10:16Car si on ne le fait pas, personne ne le fera.
10:19Quand Jordan Bardella affirme que la justice
10:22est la vie de la démocratie, c'est notre démocratie qui en sort abîmée
10:25si nous ne disons rien. Quand un cadre d'URN
10:28compare le verdict de la justice française à la Shoah,
10:32c'est la mémoire des victimes de l'Holocauste qui en est salie
10:35si nous ne disons rien. Et que dire ?
10:38Que dire quand Marine Le Pen ose se comparer
10:41à Alexeï Navalny, cet opposant russe
10:44à Vladimir Poutine, assassiné par le régime ?
10:48Que dire alors même que les liens de son parti
10:51avec le Kremlin sont établis, alors même que ses élus
10:54ont voté contre le soutien à Navalny au Parlement européen ?
10:57Je le dis ici, Madame Le Pen, vous n'êtes pas
11:01Alexeï Navalny, vous êtes l'un des pions de son bourreau.
11:04Vous n'avez ni son courage, ni ses idéaux.
11:07Nous, la résistance face à l'oppression,
11:10nous savons à quoi elle ressemble.
11:13Elle n'a pas le visage de Marine Le Pen, Place Vauban.
11:17Elle a le visage de Salomé Zourabichvili,
11:20ministre ici, à Saint-Denis.
11:23Applaudissements
11:26...
11:29Le 4e et dernier piège, chers amis,
11:32ce serait de ne pas voir ce qui se joue derrière tout cela.
11:36Ce qui se joue, c'est l'intimidation
11:39de nos institutions par le rassemblement national
11:42qui imite ce qu'on voit outre-Atlantique.
11:45C'est ça qui se joue aujourd'hui. Certains pensaient
11:48que c'était nous, mais pour nous, ce n'est pas une surprise.
11:51Nous nous souvenons qu'au moment de l'élection de Donald Trump,
11:55les 1ers à s'en réjouir, c'était le rassemblement national
11:58et Marine Le Pen. Nous nous souvenons que Steve Bannon,
12:01le mauvais génie de Donald Trump, fut l'invité d'honneur
12:04du rassemblement national en 2018 à Lille.
12:07Nous nous souvenons que Jordan Bardella s'est précipité
12:11au rassemblement des amis politiques de Donald Trump
12:14il y a quelques semaines aux Etats-Unis, comme pour rappeler
12:17que les Français ne s'y trompent pas.
12:20Avec le RN au pouvoir, vous n'auriez pas la moindre crédibilité
12:23pour négocier avec eux, pour négocier avec Trump.
12:26D'ailleurs, le rassemblement national, il est en réalité
12:30méprisé par la nouvelle administration américaine.
12:33Souvenez-vous, il y a quelques années, Marine Le Pen s'était précipité
12:36à New York pour essayer de rencontrer Donald Trump.
12:39Il l'a fait attendre pendant toute une journée sur le tabouret
12:42d'un Starbucks sans jamais qu'elle puisse avoir son selfie.
12:45Il y a quelques semaines, Steve Bannon, à qui le RN avait déroulé
12:49le tapis rouge en France, a qualifié Jordan Bardella
12:52de fillette devant les médias du monde entier.
12:55La réalité, elle est là.
12:58Le RN, ce n'est pas l'allié de Donald Trump,
13:01c'est la groupie du trumpisme.
13:05Oui, voilà pourquoi Marine Le Pen a applaudi encore cette semaine
13:08la guerre commerciale lancée par Trump,
13:11une guerre qui va pénaliser les travailleurs,
13:15pénaliser les agriculteurs.
13:18Après avoir accepté d'être un pion du poutinisme,
13:21le RN se vit maintenant comme un prestataire de service
13:24du trumpisme en France.
13:28Nous n'allons pas nous laisser impressionner.
13:31Cette extrême droite, comme l'extrême gauche de LFI,
13:34nous la combattons de toutes nos forces.
13:37Je suis fier, l'été dernier, avec vous toutes et tous,
13:40d'avoir vigoureusement empêché
13:44LFI de gagner au 1er tour,
13:47puis d'avoir empêché le RN de gagner au 2d tour.
13:50Alors que tout le monde donnait sa victoire pour acquise,
13:54nous l'avons empêchée.
13:57Alors c'est fini de s'excuser d'être des démocrates,
14:00fini de s'excuser de défendre nos valeurs.
14:03Et c'est toujours que nous allons nous battre pour la France.
14:06Mes amis, nous sommes lucides.
14:10Nous avons empêché LFI et le RN
14:14de sortir vainqueurs de l'élection l'été dernier.
14:17Mais nous n'avons pas pour autant gagné une majorité.
14:20Nous nous sommes battus contre les extrêmes.
14:23C'est essentiel, mais ça ne fait pas un projet politique.
14:26Alors je veux qu'ensemble, à nouveau,
14:30nous nous battions pour, pour défendre un projet,
14:33pour devenir une force d'attraction dans la vie politique française,
14:36pour donner envie de s'engager pour l'intérêt général.
14:39Je crois profondément
14:42que nous avons les atouts pour le faire.
14:45D'abord, parce que nous avons la juste lecture
14:49du moment que traverse le monde.
14:52C'est vrai au niveau européen, et ça ne date pas d'aujourd'hui.
14:55Souvenez-vous, il y a 9 ans, jour pour jour,
14:58nous étions bien seuls autour du président de la République
15:01à alerter sur le fait que notre continent s'était désarrêté.
15:05C'est ce que nous avons fait.
15:08Notre continent s'était désarmé, désarmé militairement,
15:11désarmé politiquement, désarmé industriellement.
15:14A faire le constat que l'Europe avait sous-traité sa puissance.
15:17Puissance militaire à l'Amérique,
15:20puissance industrielle à l'Asie.
15:24Nous étions bien seuls à affirmer
15:27que cette naïveté pouvait tout emporter
15:30et que l'Europe devait se réarmer.
15:33Nous étions seuls, mais nous étions des pionniers.
15:36Par deux fois, une majorité de Français de nous faire confiance.
15:39Oui, nous étions pionniers lorsqu'il y a 9 ans,
15:43jour pour jour, avec Emmanuel Macron,
15:46nous avons osé quitter nos familles politiques
15:49pour faire ce choix de l'intérêt général.
15:52Et aujourd'hui, nous sommes là, vous êtes là, toujours là,
15:55toujours nombreux, toujours fiers.
15:59Nous savons ce que nous devons au président de la République
16:02et je veux lui rendre hommage.
16:05Oui, sur les questions internationales,
16:08la crédibilité de notre parti est établie.
16:11Quel autre parti a su prendre une initiative comme la nôtre,
16:14tu le rappelais, cher Valéry,
16:18en réunissant 60 leaders européens ici à Paris
16:21pour jeter les bases d'une alliance des démocraties libérales ?
16:24Quel autre parti a su imposer dans le débat public
16:27la question de la saisie des avoirs russes
16:30ou la présence de députés ukrainiens au Parlement européen
16:34dès 2026 ? Quel autre parti a su organiser
16:3880 réunions publiques partout en France
16:41sur une semaine pour défendre l'Ukraine
16:44et parler des questions internationales avec nos concitoyens ?
16:47C'est nous ! Cette crédibilité,
16:50nous la mettons et nous la mettrons au service du pays,
16:54car nous sommes à un moment de bascule, nous le voyons.
16:57Un nouvel ordre mondial est en train de naître,
17:00fondé sur la loi de l'interdiction
17:03de la loi de la jungle. Alors le renforcement
17:06de notre défense en Europe devient une urgence.
17:09Tout le monde dit qu'il faut se réarmer,
17:13mais personne ne dit jamais vraiment comment.
17:16Alors ensemble, proposons quelque chose de nouveau et de concret,
17:19la création d'une zone euro-défense sur le modèle de la zone euro.
17:22Une zone euro-défense pour mener à bien
17:25des projets industriels communs, notamment dans le secteur des drones,
17:29pour intervenir en commun, pour décupler la puissance
17:32de nos services de renseignement.
17:35Comme la zone euro, cette zone euro-défense
17:38n'intégrerait pas tous les pays de l'Union,
17:41mais elle pourrait associer des pays non-membres de l'Union.
17:44Je pense évidemment au Royaume-Uni.
17:48Leur place est avec nous, à nos côtés, et nous le voyons en ce moment.
17:51Applaudissements
17:54...
17:57Comme la zone euro, cette zone euro-défense
18:00n'intégrerait des critères d'intégration, par exemple le niveau
18:03des dépenses militaires. Et comme pour la zone euro,
18:07fixons le cadre de cette zone euro-défense par un traité
18:10pour une défense commune que nous pourrions prendre l'initiative
18:13en France de rédiger. Voilà une proposition concrète
18:16pour résister, pour armer les démocraties, pour prendre notre destin
18:19en main et ne plus dépendre de personne.
18:23Applaudissements
18:26...
18:29Il y a urgence à apaiser le monde.
18:32Voilà un objectif à la hauteur de notre ambition.
18:35Apaiser le monde alors que, depuis 2 jours,
18:38le monde est entré dans une nouvelle ère,
18:42celle d'une guerre commerciale sans précédent déclenchée
18:45par Donald Trump.
18:48Ces décisions destructrices, avec des droits de douane
18:51qu'on n'avait pas vus depuis près d'un siècle,
18:54font déjà s'effondrer la croissance américaine,
18:57et elles pourraient faire éclater l'Europe.
19:01Ne nous trompons pas. Que veut Donald Trump ?
19:04Pas simplement régler un différent commercial.
19:07Il veut que l'on déroule le tapis rouge à ses proches.
19:10L'administration Trump exige que l'on démantèle
19:13les règles européennes qui régulent le numérique X
19:17d'Elon Musk et d'autres. L'administration américaine
19:20veut que l'on renonce à faire payer aux entreprises américaines
19:23leur juste part fiscale, qu'on oublie la lutte
19:26pour l'égalité et pour l'inclusion, tout cela au profit
19:29de quelques grands groupes américains et de quelques idéologues américains.
19:32C'est à se demander si, avec cette administration,
19:36les Etats-Unis ne sont pas passés d'un pays
19:39ayant beaucoup de milliardaires, ce qui n'est pas un mal en soi,
19:42à un petit groupe de milliardaires ayant pris les commandes
19:45d'un pays pour eux-mêmes. Alors, pour notre industrie,
19:48pour les emplois des Français, pour notre liberté,
19:52nous devons répliquer.
19:55Applaudissements
19:58...
20:01Je sais que vous y travaillez,
20:04cher Stéphane, à la Commission européenne,
20:07comme ministre des Affaires européennes, cher Benjamin,
20:11comme président de la Commission parlementaire,
20:14cher Pierre-Alexandre, au Parlement européen, cher Valéry,
20:17à l'Assemblée nationale, cher David. Je pense que nous devons,
20:20nous, Renaissance, demander solennellement à l'Europe
20:24de déclencher pour la 1re fois de notre histoire
20:27l'instrument anti-coercition. Cet instrument,
20:30il donne des pouvoirs étendus pour riposter
20:34avec des frappes chirurgicales qui cibleront en profondeur
20:37les intérêts de la nouvelle oligarchie américaine,
20:40c'est-à-dire le numérique et la finance,
20:43sans pénaliser davantage notre économie,
20:46nos entreprises et nos agriculteurs.
20:50Applaudissements
20:54Cessons de financer nous-mêmes
20:57la politique de Donald Trump.
21:00Vous savez que chaque année, 300 milliards d'euros
21:03d'épargne des Européens partent hors d'Europe aux Etats-Unis.
21:06Aujourd'hui, c'est donc l'épargne des Européens,
21:10l'épargne des Français qui finance les déficits américains
21:13et les promesses américaines de baisse d'impôts.
21:16Si l'administration Trump persiste, ripostons.
21:19Nous ne financerons pas nos agresseurs.
21:22Nous ferons en sorte d'éliminer notre industrie et nos emplois
21:25et nous demander notre argent.
21:29Tant que les attaques commerciales américaines ne cessent pas,
21:32limitons leur capacité à lever de l'argent en Europe
21:35et restreignons la capacité des banques européennes
21:38à opérer sur notre sol.
21:41Et surtout, donnons-nous des alternatives.
21:45Créons un Nasdaq européen pour financer l'innovation en Europe
21:48plutôt qu'aux Etats-Unis.
21:51Créons un plan européen de financer notre défense,
21:54notre technologie, plutôt que celle d'ailleurs.
21:57L'autre risque sur lequel j'alerte
22:00et dont on parle aujourd'hui trop peu,
22:04c'est le risque que la Chine ne déverse
22:07sur le marché européen toutes les marchandises
22:10qu'elle ne pourra plus écouler vers les Etats-Unis.
22:13Ce serait dramatique pour nos entreprises.
22:16Alors créons un vrai bouclier industriel pour nous protéger
22:19avec une règle simple. Un pays qui ne respecte pas
22:23les mêmes règles environnementales que nous
22:26doit payer très, très, très cher pour entrer en Europe.
22:29Applaudissements
22:32...
22:39Certains diront que ça ne respecte pas les règles actuelles
22:43de l'Organisation mondiale du commerce.
22:46Mais je crois que plus grand monde ne respecte
22:49les règles de l'OMC. Et donc je préfère suivre
22:52l'accord de Paris sur le climat plutôt que les règles actuelles
22:55de l'OMC. Applaudissements
22:58...
23:02Mes amis, il est temps de montrer
23:05ce que les démocraties ont dans le ventre.
23:08Il est temps enfin d'assumer notre propre puissance.
23:11Et nous, chez Renaissance, nous allons y aider.
23:14Nous, nous agissons, nous proposons.
23:17Nous ne passons pas notre temps, comme d'autres familles politiques,
23:21à nous déchirer, nous embourber dans des luttes intestines.
23:24Les partis avant le pays, voilà le virus mortel
23:27de la politique. La politique française
23:30est malade. Et depuis l'été dernier,
23:33elle est un véritable champ de ruines.
23:37Au milieu de ce champ de ruines, je vous propose
23:40une chose. Soyons ceux qui allument
23:43une lumière. Une lumière modeste, humble
23:46au départ, mais bien déterminée à grandir
23:49pour redevenir un point de repère pour les Français.
23:52Oui, au milieu de cette folie, au milieu de l'hystérie collective
23:56qui semble s'emparer de tout, au milieu des outrances,
23:59au milieu des insultes, au milieu des menaces,
24:02au milieu des haines, notre ambition est claire.
24:05Être un point de repère. Le repère de ceux
24:08qui disent la vérité. Le repère de ceux qui rassurent.
24:12Le repère de ceux qui se remettent en question.
24:15Le repère de ceux qui réfléchissent à l'avenir.
24:18Qui prennent le temps pour proposer un chemin aux Français.
24:22De ceux qui sont lucides.
24:25Oui, les extrêmes surfent sur des colères.
24:28Mais s'il y a des colères, c'est qu'il y a des injustices.
24:31Des Français à qui l'on a dit
24:34tout passe par l'école, mais qui voient l'éducation publique
24:38se dégrader et ceux qui peuvent envoyer leurs enfants
24:41dans le privé ou à l'étranger. Des Français
24:44à qui on a dit tout passe par le travail,
24:47mais qui ne parviennent plus à boucler les fins de mois
24:50et qui voient l'héritage devenir la seule manière de s'enrichir.
24:53Des Français à qui on a dit respecte la loi
24:57et qui voient l'autorité être partout défiée,
25:00en haut comme en bas, par la fraude fiscale,
25:03par la fraude sociale, par l'incivilité et par la délinquance.
25:06Des Français qui voient la méritocratie,
25:09la plus grande promesse de la République,
25:12pour ces Français, nous devons être un chemin d'espoir,
25:16car c'est bien de cela qu'il s'agit.
25:19C'est bien pour ça qu'on doit se battre,
25:22pour l'espoir, l'espoir d'une France apaisée,
25:25l'espoir de vivre au mieux,
25:28l'espoir d'une vie où chacun pourrait garder la maîtrise
25:32de son destin, décider pour lui-même,
25:35garantir un avenir meilleur pour ses enfants,
25:38vivre en sécurité, vivre libre, vivre en paix.
25:41L'espoir d'une nation plus unie qui rompt avec ses doutes
25:45et retrouve confiance en sa propre puissance.
25:48L'espoir d'un pays plus prospère
25:51où le travail serait à la fois une valeur et une promesse
25:54et où le rêve de s'élever socialement redeviendrait
25:57totalement réalité.
26:01Il est long, le chemin de l'espoir,
26:04mais je crois qu'ensemble, aujourd'hui,
26:07nous en franchissons le 1er pas,
26:10jusqu'au municipal l'année prochaine,
26:13puis jusqu'à l'élection présidentielle de 2027
26:16et aux législatives qui suivront.
26:20...
26:23...
26:26...
26:29...
26:32...
26:36...
26:39...
26:42...
26:45Avec Renaissance, j'ai lancé des groupes de travail
26:48sur l'économie, sur le retour de l'autorité,
26:51sur l'environnement. Des centaines d'experts,
26:55de militants, d'élus travaillent d'arrache-pied
26:58depuis le début de l'année. Dès la fin avril
27:01et jusqu'à fin mai, nous tiendrons des conventions thématiques
27:04pour dévoiler nos propositions. Et nous recommencerons
27:07d'ici à l'été sur les services publics, notamment l'école
27:10et la santé, sur la réforme de l'Etat et sur les relations
27:14internationales. Et nous allons continuer
27:17de travailler d'arrache-pied durant toute l'année 2025
27:20pour être prêts l'an prochain à présenter un projet
27:23complet pour le pays aux Français.
27:26Je veux affirmer ici...
27:30...
27:33...
27:36...
27:39...
27:42...
27:45Je veux affirmer ici devant vous
27:49une conviction profonde, une conviction absolue.
27:52Ce projet, il devra être celui
27:55d'un changement profond. Cela peut paraître paradoxal
27:58pour un parti qui a gouverné le pays jusqu'à l'été dernier.
28:01Mais le changement profond, ça n'est pas relié à notre bilan.
28:05C'est avoir le courage de se réinventer sans se renier,
28:08de reconnaître nos succès comme nos échecs.
28:12Le changement profond, c'est celui que nous impose désormais
28:15le rythme du monde. Parce que le monde de 2017
28:18n'a rien à voir, et même celui de 2022,
28:21avec celui d'aujourd'hui. En 2017,
28:24l'intelligence artificielle, on en entendait surtout parler
28:28dans les films de science-fiction. Et à la présidentielle
28:31de 2022, personne n'avait jamais encore entendu parler
28:34de CPT. En 2017, il y avait évidemment eu la Crimée.
28:37Mais un conflit de haute intensité sur le sol européen
28:40relevait encore pour beaucoup des séries d'anticipation.
28:43Les Etats-Unis n'étaient pas encore une force
28:47de déstabilisation massive. Et une telle guerre commerciale
28:50n'était pas à l'ordre du jour il y a encore un an.
28:53En 2017, la bascule démographique que l'on observe
28:56dans tous les pays occidentaux n'en était encore qu'à ses prémices.
28:59Chaque mois, chaque jour des dernières années,
29:03les manifestations du dérèglement climatique se sont multipliées
29:07dans la vie des Français. Je l'ai vu auprès des sinistrés
29:10des inondations dans le Pas-de-Calais ou auprès de nos agriculteurs
29:13qui subissent la sécheresse, le gel, les feux.
29:16Oui, depuis 10 ans, le monde a changé.
29:19Alors si nous voulons que dans les 10, 20, 30 prochaines années,
29:23les Français vivent mieux, nous devons changer profondément.
29:26Changer profondément l'école, chère Elisabeth.
29:30Et vous savez combien ce sujet me tient à coeur.
29:33Une 4e révolution industrielle...
29:36Applaudissements
29:39...
29:44Une 4e révolution industrielle est à l'oeuvre,
29:47celle de l'intelligence artificielle.
29:50Si nous voulons être pionniers plutôt que largués,
29:53nous devons nous concentrer sur le seul objectif qui vaille,
29:57et pour cela, assumer d'être exigeants,
30:00accompagner ceux qui sont en difficulté, améliorer le climat scolaire
30:04en luttant implacablement contre le harcèlement à l'école.
30:07Applaudissements
30:10Le choc des savoirs doit advenir vraiment, profondément, maintenant.
30:13Applaudissements
30:16Et le choc des savoirs,
30:20il ne doit pas se limiter à l'école.
30:23Il faut un choc des savoirs dans le supérieur,
30:26dans la formation continue, tout au long de la vie.
30:29Car c'est la condition pour que nos enfants d'aujourd'hui
30:32puissent avoir demain un métier qualifié, bien rémunéré,
30:35pour lequel ils sont formés.
30:39Pour eux, nous avons le devoir de bâtir une nation de scientifiques
30:42et d'ingénieurs. Tout doit être organisé dans cet objectif.
30:45Notre éducation, notre économie, notre manière de travailler,
30:48notre manière de produire.
30:51Applaudissements
30:54Nous avons besoin d'un changement profond aussi dans notre économie
30:58pour favoriser vraiment l'entreprenariat,
31:01donner plus d'air à nos entreprises en levant les normes,
31:04en encourageant la prise de risque.
31:07Je le dis ici, nos entreprises font notre fierté.
31:10Elles créent des emplois, elles investissent.
31:14Notre responsabilité, ce n'est pas de les entraver,
31:17c'est de les aider à affronter la compétition internationale.
31:20Applaudissements
31:24Nous y arriverons aussi
31:27en ayant une vraie politique de recherche et d'innovation.
31:30Et nous avons à très court terme une opportunité.
31:33Les Etats-Unis font la guerre aux chercheurs,
31:36ils vont les traquer jusque dans leur propre université.
31:40Alors je lance un appel aux chercheurs du monde entier.
31:43Venez en France, venez en Europe, venez écrire l'avenir de notre pays.
31:46L'avion bas carbone, il peut être français,
31:49il sera français si on le décide.
31:52Le cargo spatial, il peut être français,
31:55il sera français si on le décide.
31:59Applaudissements
32:02...
32:05Un changement profond aussi pour le travail.
32:08Avec Emmanuel Macron, nous avons mis fin
32:11à la préférence française pour le chômage de masse.
32:15Mais demain, nous devrons vraiment bâtir
32:18une préférence française pour le travail
32:21en répondant à cette colère des Français qui bossent
32:24et pourtant pour qui le travail paie mal.
32:27Cette colère face au travail qui paie mal,
32:30à l'inactivité qui paie mieux,
32:34à l'accession à la propriété devenue quasiment impossible
32:37quand on n'hérite pas. Alors avant de demander aux Français
32:40qui triment de travailler plus, nous devons faire en sorte
32:43qu'il y ait plus de Français qui travaillent.
32:46La vraie justice sociale, ce n'est pas de demander
32:49et nous n'avons jamais peur, jamais peur des réformes.
32:53Applaudissements
32:56Alors... Alors pour le travail qui paye...
32:59Applaudissements
33:02Pour le travail qui paye...
33:05Pour le travail qui paye, je veux que nous renversions la table.
33:09Un changement profond sur le travail,
33:12c'est un changement concret sur les feuilles de paye.
33:15Nous proposerons un référendum pour détaxer massivement le travail
33:18ayant de fond en comble les impôts et les charges
33:21que nous faisons payer sur le travail des Français
33:24et donc certains pans de notre modèle social,
33:28notamment notre système par répartition
33:31qui, si on n'y touche pas, étant donné la démographie,
33:34demandera toujours plus à ceux qui travaillent.
33:37Un changement profond pour le travail,
33:40c'est aussi tenir compte d'une société qui a évolué.
33:44Il y a de nouvelles inégalités entre ceux qui peuvent télétravailler
33:47et ceux dont le métier ne leur permet pas de le faire.
33:50Ceux-là doivent pouvoir bénéficier de flexibilité
33:53comme la semaine en 4 jours sans réduction du temps de travail.
33:56Applaudissements
33:59Oui, je veux me battre pour un nouveau management qui donne de l'autonomie,
34:03me battre pour les travailleurs de première ligne
34:06que l'on a applaudi pendant le Covid mais trop souvent abandonnés depuis
34:09et qui exigent des conditions de travail, de transport et de logement dignes.
34:12Me battre pour les mères célibataires
34:15qui, comme celle qui m'a élevée, doivent souvent jongler
34:18entre leur travail et leur travail de mère
34:22et qui sont trop souvent l'angle mort des politiques sociales.
34:25Applaudissements
34:28Applaudissements
34:31Un changement profond,
34:34nous en proposerons un aussi à notre jeunesse.
34:38Une jeunesse qui regarde, elle aussi, de plus en plus vers les extrêmes
34:41car elle perd confiance en son avenir.
34:44Il y a 5 ans, lorsque nous lui avons demandé de se confiner,
34:47elle l'a fait au prix, trop souvent, de sa santé mentale.
34:50Ne la laissons pas seule.
34:54Ne la laissons pas seule dans l'octogone numérique,
34:57seule face aux radicaux, seule face à la désinformation,
35:00seule face aux contenus haineux.
35:03Battons-nous pour elle, battons-nous contre les discriminations.
35:06Rappelons haut et fort qu'on n'acceptera jamais
35:10qu'en France, en 2025, on puisse encore se voir refuser
35:13un logement, un boulot, une entrée en boîte de nuit
35:16en raison de sa couleur de peau.
35:19Qu'on n'acceptera jamais qu'à travail égal entre hommes et femmes,
35:22il n'y ait pas salaire égal entre femmes et hommes.
35:25Applaudissements
35:29Applaudissements
35:32Applaudissements
35:35Applaudissements
35:38Rappelons-le qu'on n'acceptera jamais
35:41que deux hommes qui se tiennent la main dans la rue
35:44puissent se faire tabasser pour ça en France, en 2025.
35:48Applaudissements
35:51Applaudissements
35:54Rappelons-le qu'on n'acceptera jamais
35:57qu'une personne en situation de handicap soit toujours privée
36:00des mêmes services que les autres, en 2025, en France.
36:04Applaudissements
36:07Rappelons-le qu'on n'acceptera jamais
36:11que l'on puisse craindre pour sa vie quand on est juif
36:14en 2025, en France.
36:17Applaudissements
36:20Applaudissements
36:23Applaudissements
36:27Applaudissements
36:30Nous avons trop laissé le monopole de ce sujet
36:33aux partis de gauche et à l'extrême-gauche.
36:36LFI trahit ceux pour qui ils disent lutter.
36:39Ils prétendent lutter contre le racisme
36:42alors qu'ils propagent l'antisémitisme.
36:46Ils prétendent lutter pour le féminisme
36:49mais ils déroulent le tapis rouge à l'islamisme.
36:52Ils prétendent se battre contre les discriminations
36:55en imposant en réalité le communautarisme.
36:58Applaudissements
37:02Nous, nous luttons contre les discriminations
37:05mais par universalisme parce que c'est l'universalisme
37:08qui fera reculer le racisme et l'antisémitisme
37:11qui fera progresser le féminisme
37:14qui permettra à chacun d'être reconnu
37:17pour ce qu'il fait, de trouver sa place en France,
37:21pays des Lumières.
37:24Applaudissements
37:27Je veux le dire aussi.
37:30Ne laissons pas non plus notre jeunesse seule
37:33face à l'angoisse climatique.
37:37Je le sais et tu le sais, chère Agnès,
37:40il est bon ton aujourd'hui de dire qu'on en ferait trop pour l'écologie
37:44et de faire passer le climat pour une question subalterne.
37:47Là aussi, ne baissons pas la tête.
37:50Ne cédons rien aux effets de mode à l'air du temps
37:53parce que, je vous le dis, il peut vite se retourner.
37:56A l'extrême droite, on voit déjà éclater leurs contradictions.
38:00Comment prétendre lutter contre l'islamisme
38:03en continuant à dépendre des hydrocarbures du Moyen-Orient ?
38:06Comment vouloir assurer notre souveraineté en mendiant notre gaz
38:09à la Russie et aux Etats-Unis ?
38:12Comment affirmer défendre les catégories populaires
38:16en ne voyant pas ceux qui perdent tout leur temps dans les transports quotidiens
38:19ou ceux qui perdent leur maison face aux inondations ?
38:22Non, nous ne renoncerons jamais à l'ambition climatique.
38:25Nous ne laisserons pas ce péril à notre jeunesse sans rien faire.
38:28Nous serons les défenseurs d'une écologie,
38:32de la science, de l'industrie, du progrès
38:35qui ne se fait jamais contre les Français, mais avec eux.
38:38Applaudissements
38:41...
38:48Le changement profond...
38:51...
38:54Le changement profond, nous le proposerons aussi
38:57pour rétablir l'autorité partout,
39:00pour mettre fin à une situation où nos lois, nos frontières
39:03ne sont pas suffisamment respectées.
39:07Cela passe par l'école, bien sûr.
39:10Cela passe aussi par la politique pénale.
39:13Et sur ce point, nous n'attendons pas 2027 pour agir.
39:16Nous le faisons dès aujourd'hui avec la loi
39:19que nous portons contre la délinquance des mineurs
39:23à l'Assemblée nationale.
39:26Ne cédons jamais, jamais un centimètre de terrain.
39:29Quand je vois qu'à quelques kilomètres d'ici, à Saint-Ouen,
39:33je me dis que c'est notre échec à tous.
39:36Quelle honte pour la République, qu'elle ait failli à un tel point
39:39que les familles n'aient pas d'autre choix pour protéger leurs enfants.
39:42Applaudissements
39:44Évidemment que nous devons sécuriser davantage
39:47nos établissements scolaires, comme j'avais commencé à le faire
39:50avec Gérald Darmanin lorsque j'étais ministre de l'Education nationale.
39:53Nous ne laisserons jamais la République reculer.
39:56Chers amis, oui, nous allons poursuivre
40:00parce que nous croyons profondément à notre projet.
40:03Nous allons poursuivre
40:06parce que la République, c'est nous qui la défendons.
40:09Nous proposerons aussi, évidemment,
40:13un changement profond pour l'immigration
40:16pour sortir de l'ambiguïté des faux débats qui pourrissent tout.
40:19Face à ceux qui nient tout problème en la matière,
40:22évidemment, assumons la fermeté.
40:25Adoptons la préférence travail en définissant nos besoins
40:28en partant des acteurs économiques qui établiraient un système de points,
40:32comme cela m'a été présenté par le Premier ministre Trudeau
40:35lors de ma visite au Canada l'an dernier.
40:38Et face à ceux qui veulent faire croire aux Français
40:43que c'est possible l'immigration zéro,
40:46que c'est souhaitable l'immigration zéro,
40:49assumons, même si ce n'est pas à la mode,
40:52même si pour certains, ça n'est pas porteur,
40:55assumons que ça n'est pas vrai,
40:58que la France n'irait pas mieux avec une immigration zéro,
41:01que la France n'irait pas mieux en fermant toutes ses frontières.
41:04Tout cela, nous assumerons de le porter avec respect,
41:08car les Français n'en peuvent plus
41:11des sacrifices présentés comme incontournables,
41:14des leçons de morale qui touchent toujours les mêmes.
41:17Nous les porterons avec force aussi.
41:20Ce que j'ai appris dans mes différentes fonctions,
41:24c'est aussi que gouverner,
41:27ça n'est pas possible ce dont on vous dit qu'il ne l'est pas.
41:30Ce qui tue aujourd'hui la confiance des Français,
41:33c'est ce sentiment d'impuissance publique.
41:36Et pourtant, on nous avait dit que c'était impossible
41:39de faire respecter la laïcité à l'école en interdisant la baya,
41:43qu'on n'arriverait jamais à prendre une décision claire
41:46et à la faire appliquer, et pourtant, nous l'avons fait.
41:49Acclamations
41:52On nous avait dit
41:55On nous avait dit le chômage des jeunes c'est comme ça depuis 40 ans il faut
42:00s'habituer et pourtant avec Bruno nous l'avons fait baisser ce chômage des
42:03jeunes à un niveau jamais observé depuis 40 ans.
42:11On nous avait dit on nous avait dit qu'il n'était pas possible de reconduire à la
42:16frontière les personnes en situation irrégulière et pourtant l'année
42:20dernière sous mon gouvernement avec Gérald nous avons augmenté de 25% le
42:24nombre d'éloignements. Agir vraiment, renverser la table c'est possible car le
42:29problème ce ne sont pas les français c'est leur classe politique une classe
42:32politique qui voit les français comme des parts de marché qui s'adressent à
42:35eux comme des clientèles et non comme à des citoyens. Regardez
42:45regardez les débats beaucoup disent qu'il faudrait augmenter les salaires
42:51réduire l'écart entre le brut et le net mais à l'automne on a été les seuls
42:56nous Renaissance au parlement à nous opposer à une nouvelle hausse des
43:00charges pourquoi parce que les LR disaient notre priorité c'est d'augmenter
43:04les retraites et que la gauche disait notre priorité c'est de remettre la
43:07retraite à 62 ans on a été les seuls à s'opposer à une hausse des charges en
43:11France parce que nous quand on parle de rémunération du travail on le défend
43:15jusqu'au bout
43:21oui oui les politiques non non jamais non plus véritablement réformer
43:28l'action publique à commencer par le millefeuille territorial parce qu'il y a
43:32trop d'intérêts personnels en jeu on a laissé notre démocratie parfois se
43:37transformer en vétocratie ou partout à tous les étages les provès les projets
43:42peuvent être bloqués et les responsabilités peuvent être diluées
43:45chers amis il y a vous le voyez tant de choses dont je voudrais encore vous
43:50parler nous pourrions en parler longuement et vous l'avez fait tout au
43:53long de cette journée lors des ateliers nous aurons d'autres occasions d'avancer
43:58et je vous donne rendez vous dès la fin avril pour la deuxième étape de notre
44:02reconstruction idéologique aujourd'hui nous avons fixé le cap assumer des
44:08changements profonds pour vivre mieux et garder la maîtrise de notre destin
44:12nous ne nous demanderons jamais si nos solutions plaisent à la droite à la
44:16gauche ou plaisent aux commissaires politiques de la pensée unique non notre
44:20boussole ce sera seulement de dire si les idées elles sont bonnes ou mauvaises
44:23utiles ou inutiles et si elles répondent aux défis de l'avenir ou si elles sont
44:27embastillées dans les carcans du passé n'en déplaise aux commentateurs nous
44:32sommes libres profondément libres
44:41ce que nous voulons c'est simple répondre aux doutes répondre aux colères
44:46pour que chacun puisse vivre mieux et que nous gardions le contrôle de notre
44:50avenir car mes chers amis la france n'est pas une nation qui subit nous ne
44:55sommes pas n'importe quel pays la france c'est la patrie des droits de l'homme
44:58c'est le pays de la royauté et de valmy c'est le pays qui au drapeau blanc a
45:02préféré le drapeau tricolore c'est le pays de la fierté et du doute de
45:07l'ambition et de l'humilité la france c'est ce pays qui jamais jamais ne se
45:13résignera à être relégué au second rang des nations c'est ce pays dont le
45:17destin s'est toujours toujours confondu avec la grandeur avec l'indépendance
45:22ce pays qui n'acceptera jamais qu'on décide pour lui et qui toujours voudra
45:27rester maître de son destin rester maître de notre destin c'est refuser
45:31que les deux années qui nous séparent de 2027 soit deux années pour rien
45:36donald trump agit dans tous les sens la chine injecte des dizaines de milliards
45:41d'euros dans son économie pour tenter de la relancer le nouveau chancelier
45:44allemand abat tous les dogmes qui entravaient les réformes nécessaires
45:47pour relancer son pays et nous la france dans l'océan tumultueux du monde
45:52nous devrions nous résigner à faire la planche rester spectateur rester
45:57immobile pendant deux ans alors que tout bouge ailleurs ce serait condamner la
46:01france à la relégation perdre deux ans aujourd'hui ce serait en mettre 50 à nous
46:05en relever et cela nous ne pouvons pas nous y résigner c'est contraire à tout
46:11ce pourquoi nous nous battons alors mes amis je vous propose qu'aujourd'hui soit
46:15le premier jour d'un nouveau temps politique un temps politique qui nous
46:19conduira jusqu'en 2027 ce temps politique je vous propose de
46:23l'appeler deux ans pour la france deux ans d'action pour aujourd'hui et de
46:28préparation pour demain deux ans pour la france ce sera notre
46:32leitmotiv d'ici 2027 deux ans pour agir au parlement et pour soutenir nos
46:38gouvernements car nous ne pouvons pas nous payer le luxe de deux ans d'immobilisme
46:43deux ans pour travailler pour proposer et pour préparer l'avenir mes chers
46:49amis je fais cela car je crois en nous parce que je crois dans ce que nous
46:53avons fait ces huit dernières années en sortant la france du chômage de masse
46:57de la désindustrialisation et du déclassement géopolitique parce que je
47:01crois dans notre idéal la république parce que je crois dans la force de notre
47:05devise liberté égalité fraternité parce que je crois dans nos valeurs le
47:11travail l'autorité l'écologie l'humanisme la laïcité parce que je
47:16crois que l'avenir de notre nation est lié à l'europe parce que je crois dans
47:21notre cap vivre mieux rester maître de notre destin fortifier la démocratie
47:27parce que je crois dans notre objectif faire de la france un pays prospère
47:32libre et sûr mes chers amis nous avons deux ans deux ans pour la france deux
47:38ans pour agir deux ans pour faire deux ans pour soutenir les gouvernements qui
47:41permettront la stabilité deux ans pour déjouer tous les pronostics de comptoir
47:45oui nous allons prendre notre destin en main nous allons faire le pari de la
47:49liberté nous allons prendre le chemin de l'espoir car la france est beaucoup
47:53plus unie qu'elle ne le croit la france est beaucoup plus forte qu'elle ne le
47:58croit la france c'est cette grande nation qui a toujours su montrer la voie
48:01des lumières la france c'est ce grand peuple qui n'a jamais cessé d'étonner
48:06d'innover d'oser ce peuple qui sait s'unir dans les crises et sera encore et
48:11toujours s'unir à l'avenir alors ensemble soyons les visages divers de la
48:16france unis soyons les visages optimistes d'une france libre
48:21soyons les visages déterminés d'une france qui croit en l'europe et qui ne
48:26renonce à rien d'une france qui croit à sa grandeur et n'a jamais abandonné son
48:31désir de puissance mes chers amis il y a une voie entre le
48:35statu quo et le chaos entre le vide et l'outrance cette voie c'est nous c'est
48:40vous alors ensemble battons nous battons nous pour la france battons nous pour la
48:45démocratie battons nous pour la république et écrivons l'avenir parce
48:49que nous ne sommes pas n'importe quel pays parce que nous sommes la france et
48:53que rien ne résiste au peuple français vive la république et vive la france

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