Sans dire un mot, Marine Le Pen a quitté le tribunal de Paris, avec ses conseillers et Catherine Griset, avant le prononcé des peines.
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00:00C'est quelque chose, pendant les trois mois d'audience que nous avons eu, que nous avions
00:22relevé où il y avait un déni systématique de ce qui s'était passé pendant ces années-là.
00:27J'ai l'impression que le tribunal, j'ai la conviction que le tribunal a véritablement
00:31tenu compte de cette situation, de cette posture en tous les cas de déni, en disant
00:37puisque vous êtes dans le déni le plus total, et bien moi j'estime, tribunal judiciaire
00:41de Paris, qu'il y a un risque de récidive et donc j'applique l'exécution promisoire
00:46sur la peine complémentaire d'inégibilité.
00:48Nous allons faire appel, ce qui est le premier point, le deuxième point c'est que je suis
00:53assez, je le dis lourdement et solennellement, assez consterné de voir que l'un des motifs
01:01qui permet pour le tribunal de retenir l'exécution provisoire est l'exercice par Mme Le Pen
01:09d'une défense.
01:10La présidente a indiqué que parce que Mme Le Pen, comme les autres prévenus, avait
01:16exercé les droits de la défense, comme par exemple demander une prescription, ce qui
01:21est quand même la base de n'importe quelle défense, de n'importe quel prévenu, et bien
01:26il y avait un risque de réitération ou de récidive.
01:29C'est totalement, absolument incroyable, il y a une forme de criminalisation de la défense
01:36que je trouve pour ma part extrêmement scandaleuse.
01:39L'objection c'est une personne, une rencontre entre un candidat et le peuple et clairement
01:44les juges ont voulu que ce ne soit pas Marine Le Pen, ils ont voulu les priver de leur candidate
01:49naturelle et peut-être une prochaine élection présidentielle, c'est très grave.